Porté disparu, Ombreterre

Les esclaves - Chap I

Dans les profondeurs du lac Thaylambar

Naskyrien, natation : 6 (dé) + 4 >< DD ? = 2 heures de nage
Naskyrien, vigueur : 8 (dé) + 4 >< DD 15 = raté
2 (dé) dégât temporaire du au froid
Naskyrien, vigueur : 19 (dé) + 4 >< DD 16 = réussi
Rochers : 6(dé) dégats temporaires, -2 pv, - 4pv
PV : 14 – 8 (temporaire) – 5 = 0 pv
PV : 1 (7 récupérables)


Narration

Naskyrien avait nagé dans l’eau glacée du lac jusqu'à apercevoir au loin le profil du second plateau de Thay qui culminait au-dessus d’Eltabar, et il se dit avec soulagement qu’il ne lui restait sûrement plus que quelque heures de nage avant de regagner au loin la rive. Pourtant le moral au plus bas, les muscles engourdis par le froid et la fatigue, il ne fut bientôt plus capable de coordonner ses mouvements. Sentant la fin proche, il se mit sur le dos afin de flotter sur l’onde et de se reposer le temps de récupérer quelque force. L’eau était si froide que la morsure en devenait de plus en plus désagréable, mais peu à peu, la vigueur naturelle du barbare habitué au climat rude de Rashménie lui permit de supporter davantage le douleur. Hélas, couché comme il l’était sur le dos, il n’aperçu pas le relief changeant qui se dessinait sous lui dans les profondeurs du lac, laissant apparaître par endroits quelques rochers surmerger de l’eau en des îlots de plus en plus importants. Un courant vif se fit sentir, Naskyrien n’eut pas le temps de réagir qu’il sentit sous lui l’eau s’agiter et l’attirer inexorablement vers le fond. Sans ménagement, le courant sous marin l’attirait contre la roche, qu’il heurta violemment de plein fouet à plusieurs reprises. La troisième fois, le coup fut d’une telle violence qu’il en perdit conscience. Le corps inerte du fier Rashémi se perdit dans les flots, entre les masses sombres des rochers, capturé par un siphon qui l’aspira comme un fétu de paille, l’attirant dans les profondeurs d’une grotte sous-marine.
Alors que bon nombre de personnes moins chanceuses seraient mort noyé ou broyé par une telle expérience, Naskyrien se réveilla dans l’obscurité absolue. Il avait l’impression d’avoir été roués de coups alors qu’une douleur atroce le lançait dans le crâne, comme si sa cervelle avait été bouillie. L’eau dans laquelle il baignait était glaciale, rampant sur le sol, ne sachant plus utiliser ses membres endoloris, il parvint a se hisser sur ce qui lui semblait être au toucher de la roche lisse. Le bruit sourd d’une chute d’eau retentissait, et l’air était emplis d’embruns ainsi que d’une odeur étrange que le barbare n’avait jusque là jamais eut l’occasion de sentir. Ou était il ? Combien de temps était il resté inconscient ? Que lui était il arrivé ? Instinctivement il porta sa main la ou cela faisait le plus mal, une énorme entaille lui balafrait le visage, son œil avait été touché, et probablement crevé, il en était presque certain.
Soudain, un doute affreux l’envahit. Etait il devenu aveugle ?

Flash back

... Et le geste des Thayens s’était déjà trop fait attendre.
Les gardes ricaneurs et menaçants, l’arme en main, accompagnés de la guerrière, s’approchaient pour lui donner le coup de grâce que Nasky ne voulait pas leur offrir.
Avant de sauter sur la rambarde, très rapidement, il eut le temps de jeter un dernier regard à la prêtresse. La pauvre petite se rappellera toujours de ce court instant. Toute l’intensité qu’un homme comme Naskyrien, pourtant si jeune, put mettre, avant de mourir, dans ce dernier regard, sera à jamais inscrit dans l’âme de la pauvre petite.
Ce type de souvenir extrême peut hanter les nuits de larmes amères autant qu’il peut sauver et redonner courage dans les moments les plus durs.

Tellement jeune pour mourir…

Omsaht sera désormais hantée par le souvenir que Naskyrien était mort pour essayer de la sauver. Omsaht se rappellera pour qui Nasky s’était engagé dans la Compagnie des marches et pour qui le gentil barbare devait mourir à Thay, refusant l’asservissement mental de celle qu’il aimait et refusant de suivre celle qu’il ne voyait plus, dont l’âme était désormais prisonnière des charmes magiques. Nasky mourrait parce qu’il perdait son amie autant que parce qu’il ne voulait pas perdre la fierté de son sang et la gloire de son peuple . Mais Omsaht, quand elle faiblira, se rappellera de Nask et de la valeur qu’il donnait à la liberté, à l’amitié et à la vie, pourtant si fragile. Tout le groupe se rappellera que Nask meurt parce que, pour lui, la vie n’avait plus de valeur sans liberté et sans l'amour qu'elle seule permet.
Aussi insouciant que fier, il n’en restait pas moins trop jeune pour mourir.

Omsaht ne pouvait que se rappeler ce soir de leur voyage vers Thay, où les deux humains, veillant sur le sommeil des trois petits hommes, parlaient de la mort «Ce qui est sur, c’est que personne n’y échappe et personne ne peut savoir quand. » lui avait murmuré Nask en écoutant le hululement d’un oiseau de nuit dont il semblait tirer l'inspiration.

Si jeune pour mourir…

Le guerrier allait déjà rejoindre Kelemvor. Comme le scorpion devant la mort certaine, il préférait se piquer lui-même. Comme un singe devenant fou dans sa cage, il s’était laissé mourir en abandonnant ses amis.
Dans son regard si rapide, Omsaht avait pu certainement voir que Naskyrien lui dévoilait combien il regrettait de ne pas l’accompagner, de ne pas la protéger, et même … de ne pas … l’aimer. Elle était tellement belle ...
Dans ce court instant éternel où le dernier sourire du Rashémi essaya de poser une note d’insouciance et une lueur d’amour sur cette tragédie, il réalisa qu’il aurait aimé dire tant de choses … tant de choses…

Trop jeune pour mourir…

L’image de ce jour où il avait quitté son village natal lui vint en tête Il avait croisé une derniere fois le regard de Sanidra, celle qu’il avait aimé toute son enfance… avant de tourner bride et de laisser le gosse du village mourir pour l’aventurier des lointaines civilisations du sud.
C’est sur cette vision d’amour et alors que les Thayens n’étaient plus qu’à quelques mètres de lui qu’il sauta sur la rambarde.

Mes amis, occupez vous bien de Omsaht. Essayez de la libé..

Il fut interrompu par une violente et surprenante poussée vers la mer .
Il n’eut pas le temps de se demander si c’était là un signe des dieux ou un pouvoir magique Thayen. Il se retrouva dans les airs non sans avoir une dernière fois croisé le regard des deux Thayens qui, à cause de tant de facteurs causés par des dirigeants avides de pouvoir, ne pourraient jamais devenir ses amis.
Pourtant, il le réalisa en voyant l'émotion de leurs visages où il crut lire la déception et le respect devant la mort, qu'avant d’être Thay, ils étaient avant tout humains .

Cette dernière vision et la surprise l’empêcherent de pousser son dernier cri de haine .
¤ Mort aux Thay¤resta donc coincé dans sa gorge, le frustrant de sa colère finale mais lui permettant de laisser le groupe sur une note d’amour.

Mais Nasky n’était pas mort. Après deux heures de nage, le froid l’obligeant à se reposer en se laissant dériver sur le dos, il avait également laissé ses pensées dériver .
Il était passé par de nombreuses émotions qu'il observait, fatigué et transis de froid, avec l'oeil neutre de celui qui n'a plus rien à craindre et à perdre.
Il trouvait que ses amis, quelque part, le trahissaient dans son honneur et sa juste réaction de ne pas vouloir servir le mal . Il ne voyait pas un beau destin pour eux et ne croyait pas que le mage, si la quête aboutissait et si ils revenaient, allaient épargner ou libérer qui que ce soit. Ramas n'avait rien promis, et, de toutes façons, Nasky ne voulait pas faire confiance à un tel personnage détesté, ennemi de la nature et de la vie.
Karth était un guerrier et peut être pas encore trop corrompu. C'était un Rashémi. Peut etre auraient ils pu s'entendre et partir sur d'autres routes, loin de Thay et de la servitude de ce peuple de pantins.

¤ Pourquoi mes amis n’ont pas été jusqu’au bout , qu’ils ne se soient pas battus pour refuser ?¤ .

Il se sentait seul . Mélangé au sel marin, Nasky ne sentit pas une légère larme couler en s'imaginant Omsaht entraîner le groupe entier vers le mal à cause de son évident changement de personnalité. Il eut un sentiment de colère contre l’elfe qui ne voulait pas voir que la pretresse était ensorcelée.
¤ Ce peuple est il si lâche ? Esclave tu deviens, Daleto, esclave tu choisis de rester ? Quel dommage, tu aurais pu m’apprendre tant de choses.
...Que cette histoire est triste. Personne n’a voulu écouter le juste colére du Rashémi..
Peut etre toi aussi, Balty, tu sauveras ton honneur.
Il dois pas etre content le bougre. Il avait qu'à apprendre à nager. Il m'aurait suivi, au moins. ¤

Il adressa une prière à Sunie
¤ Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.¤

Il avait cru voir une lumiere anormale et entendre Sunie lui parler. Il revit son village nomade. Il vit Sanidra, sa mère.. son frere..
Malgré son essoufflement, il se mit à improviser un chant sur une mélodie que jamais il n’aurait soupçonné pouvoir imaginer tout seul.

- Plus que les palais dorés des Thayens, la chaleur de nos tentes.
Plus charmant l’odeur du feu de sapin que les artifices des sorciers rouges.
Meilleur la Poutillade de maman que les douceurs trompeuses de Thay.
Mieux vaut les histoires de grosse mamie que tous les mensonges du Ramas.
Mieux vaut la mort que la servitude et le mal qui envahissent l'ame ….

C'est là qu'il avait été interrompu par le choc violent d'un courant puissant qui l'avait balloté de droite à gauche tel un Karth servant de projectile ludique divertissant à un Nasky et à un Balty heureux de se retrouver.
Se retrouvant dans cette grotte sous marine où la respiration ét le calme semblait assurés, il avait vu que l'un de ses yeux était crevé mais, touchant son autre œil, il le trouva fort heureusement intact et aprécia donc de conclure qu’il ne serait que borgne, et que , de plus, il semblait etre dans une grotte qui n’avait aucune raison d’être éclairée.
¤ A moins qu’une baleine m’ait avalé, comme le Jonas ? ¤

Il resta quelques secondes sur la roche humide sur laquelle il avait réussi à se glisser et n’eut plus qu’une seule envie : se laisser aller , mais, sentant que ses plaies pourraient s’aggraver s’ il n’essayait pas de limiter l’hémorragie, et qu’il pourrait ne jamais se réveiller sinon dans le hall d’accueil de Kelemvor, il réussit à avoir le courage de chercher quelque chose sur lui qui pourrait bander ses blessures. Par bonheur, les Thayens lui avaient enlevé ses armes mais pas certains objets.
Il arracha un petit lambeau de sa couverture qu’il enroula autour de son torse blessé et un autre en bandeau autour de son œil qu’il glissa un peu mieux, tant bien que mal , dans son orbite
¤ Cela devrait limiter le sang qui coule, à moins que Kelemvor ne veuille pas m’attendre ¤.

Presque assommé et aux bords du délire, il s’aprétait à s’enrouler dans la couverture très légèrement raccourcie et dans son manteau de peau d’ours lorsqu’il se rappela qu’il possédait encore le bâton lumineux, symbole de sa rencontre avec la prêtresse.
Avant de l’utiliser, prit soudain d’un instinct de méfiance, il resta silencieux à écouter attentivement si des bruits ne se faisaient pas entendre avant de décider d’éclairer les lieux.
Après quelques instants, il dit :
¤ Par la grace de Sunie, que cette lumière me protége et que celle de ton cœur revienne dans ton ame emprisonnée, Omsaht. Que tout deux et tous mes amis puissions nous sortir de ces mauvais pas. ¤
Il allumerait le bâton et observerait.

Naskyrien, premier soins : 18 (dé) -1 – 2 (condit°defavo.) >< DD ?
Naskyrien, perception auditive : 6 (dé) + 3 >< DD ?


Narration

Perdu dans l’obscurité absolue, Nasyrien eut le bon réflexe de fouiller dans son sac. Hélàs, celui-ci était imbibé d’eau, aucun de ses effets n’avait été épargné par l’onde. Cependant, comme toute chose se présente comme une médaille à deux faces, le côté positif, fut qu’il put laver ses plaies tant bien que mal, lassant au passage quelques poils de laine dont était composé la rude étoffe. S’adossant contre une paroi aussi lisse et humide que le sol, le barbare écouta avec soin les environs. La cascade qui chutait non loin de là emplissait la caverne de son écoulement, et recouvrait le moindre bruit qui aurait pu trahir la présence d’une quelconque créature.
Ce n’est qu’à quelques pas de lui qu’il entendit finalement un souffle rauque. Une créature se trouvait toute proche de lui, et par le clapotis anarchique qu’il percevait, elle devait marcher dans l’eau, s’avançant dans sa direction, laissant entendre par moment, ce qui semblait être de grands lapements. La bête ne devait pas être petite. Immobile, tachant lui-même de ne pas trahir sa présence par sa respiration saccadée, Naskyrien se recroquevilla contre le mur de roche. De longues minutes s’écoulèrent sans qu’il n’osa bouger un muscle. L’animal approchait. Il sentit bientôt son haleine forte souffler sur son visage, et une odeur entêtante qui ne lui était pas totalement inconnue. Au même instant, de derrière lui, le barbare sentit un petit courant d’air glacé.

Mais avant d'allumer son baton lumière, Nasky sentit une présence. Il rangea rapidement mais soigneusement toutes ses affaires dans son sac qu'il mit en bandoulière

¤ Bon sang, c'est pas encore maintenant que je vais me reposer. Meme au fonc des mers il faut qu'ils nous harcélent dans ce pays ¤

Au moment où il sentit un nouvel air glacé derriere lui, annoncant peut etre une possibilité de fuir, plaqué silencieusement contre la paroi et tenant anxieusement le baton de lumiere encore éteint, il s'aperçut que cette odeur lui rappelait quelque chose. Il chercha dans sa mémoire et tenta de se rappeler .

¤ Est ce une mauvaise odeur, un bon souvenir? Où et quand l'ai je déjà sentie?¤

Il analysa un instant les bruits et l'odeur, sans bouger, prêt à envoyer aussi bien la lumière dans les yeux de la bestiole, espèrant à la fois l'aveugler qu'avoir plus d'informations, que de lui balancer un éventuel coup de pied et de fuir, en fonction de ce que sa mémoire puis sa vision lui indiqueraient.

Nasky imaginait déja la forme vivante effrayée par le jet de lumiere, recevant de surcroit le coup de pied d'un Rashémi parlant avec une voix imitant celle des morts vivants : "Laisse les mort tranquilles, fuis la colère et la haine de l'armée des Ombres que tu viens de réveiller." avant de dégager rapidement vers ce qu'il esperait bien pouvoir repérer comme étant une issue possible.

Naskyrien, connaissance nature : 10 (dé) + 1 >< DD ?


Narration

L’odeur qui montait aux narines du barbare, acre et bestiale, lui fit penser à celle de la laine qu’on aurait laissé mouillée trop longtemps et qui aurait commencé lentement à moisir. L’haleine lourde et le bruit de mastication lui mit la puce à l’oreille. L’énorme bête qui se trouvait devant lui ne devait être qu’un herbivore ruminant une herbe quelconque qui pousserait dans l’ombre du sous sol, peut être un lointain cousin des Rothés, ces animaux qui paissent paisiblement dans les prairies de tout Faerun.
Rassuré de cette constations, Naskyrien mis son plan a exécution et alluma son bâton luminescent qu’il brandit devant lui, son autre main cherchant à l’aveuglette la source du vent coulis glacé. Comme il l’avait prévu l’animal fut aveuglé par la lumière vive, et mugit subitement, s’écartant de quelques pas, comme dérangé. Hélas, Naskyrien n’avait pas pensé qu’il serait lui-même violemment ébloui, ne sachant pas le temps qu’il avait passé dans l’obscurité la plus totale. Cependant, alors que pendant quelques seconde il ne put contempler que la blancheur extrême lui brûler la rétine, il constata avec soulagement qu’il n’était pas aveugle. Une nuée de chauffe souris, visiblement aussi dérangée que le ruminant s'envolèrent en poussant des cris suraigu pour retrouver le calme plus haut.
Peu à peu, il distingua autour de lui le sol luisant de la caverne sur lequel se tenait un peu à l’écart ce qui était effectivement un Rothé, grande masse de poils cornue, qui s’éloigna bien vite de la source de lumière, poussant de longs beuglement qui résonnaient dans la caverne. Devant lui, à quelque coudées, s’étalait une petite crique au bord de laquelle poussait par paquet une masse brunâtre et gonflée, plus loin, il lui semblait deviner le flot rapide d’une rivière ou peut-être d’un fleuve, mais sa vue était trouble et encore clairsemée d’étoiles brillantes. L’animal semblait être le seul de son espèce dans la grotte qu’occupait Naskyrien, et bien qu’il en entendait toujours le bruit presque assourdissant, il n’aperçu pas la chute d’eau par laquelle il était probablement arrivé.
Fouillant la parois, la main du rescapé rencontra finalement le vide, dévoilant un orifice étroit par lequel il pourrait peut être s’introduire si l'effroyable douleur qui le tenaiilait toujours lui permettait un tel effort.

¤ Bon, ben au moins je serai pas tout seul, il parlera bien autant qu'un Baltanin, ce poilu là. En plus, il a des lockss, voilà un bon signe de Sunie.¤

dit le Rashémi troglodyte à l'espèce de vache souterraine qu'il possédait comme compagne et qu'il réussissait à mieux distinguer. Nasky connaissait l'existence de ce qui servait de gibier à de nombreux peuples souterrains.

¤ Bon, au moins je mourrai pas de faim si je suis coincé. D'ailleurs, ces trucs là, ca bouffe quoi? il me semble qu'on me l'a déjà dit...de la salade aux champignons ? ¤

Il chercha dans sa mémoire et embarqua dans son sac ce qu'il jugea, au sol, être une quelconque plante comestible pour un Roth, et non sans en avoir reniflé l'odeur pour voir si ce n'était pas de toutes évidences impossible à manger pour un humain, même solide comme un rashémi ..
Trouvant un passage où il jugea pouvoir passer, il préféra remettre l'expedition de cette issue possible à plus tard, quand il aura récupéré un peu de ses forces.
Il en profita pour trouver une dizaine de pierres qui pourraient lui servir de projectiles et qu'il glissa dans ses poches et dans son sac.

¤ Bizarre, une grotte pareille avec de l'air... au fond de la mer... Par Sunie, ne me dis pas que j'ai atterri dans Outremer??? Sans ma hache.¤

Il décida de se reposer avant de repartir et, une fois longuement assuré qu'à part ce gibier à laine pouilleuse, la grotte semblait tranquille et qu'aucune autre issue ne semblait se désigner (¤ Au fait, comment il est arrivé là le poilu?¤), il se cala dans un coin sombre et confortable. Il éteignit le baton qu'il garda symboliquement en main comme sa hache .
Préférant plutot la compagnie de ses "amis esprits de la nature" que la solitude, n'arrivant pas beaucoup à trouver le sommeil, il essaya de se faire de ce Rothe un compagnon en lui causant tranquillement.

- Hé t'as vu , ce bidule à lumiere, ca marche drolement bien. Je sait pas si t'as été aveuglé mais moi, ca m'a surpris. En tout cas, ca t'as évité le coup de pied dans ta laine, grosse vache.
Enfin, toi au moins t'es pas une vache rasée et tatouée. Enfin, j'crois pas, mais aussi respectueuse soit ta tignasse, j'irais pas vérifier pour le tatouage.

Il laissa son esprit revenir prendre le controle de ses pensées. Alors que son oeil s'habituait au noir, son âme devint contemplative comme lorsque, au village, il observait la montagne du monde des esprits que son pére avait essayé de vaincre, ne revenant jamais.
Il se sentait pas si mal dans la grotte. Quand il était gosse, il aimait ce genre d'endroit. Surtout quand la tempête de neige montait. Quel plaisir de touver une profonde caverne dans laquelle il aimait à fouiller les moindres recoins. Encore une fois, les dieux lui avaient offerts la vie. Et la LIBERTE.

- Comme disait tata Julie, qu'importe d'etre Vingt mille lieux sous les mers ou en Voyage au centre de la terre, qu'importe de faire Le tour du monde en 80 jours ou Un voyage de la terre à la lune, l'important est d'être libre et en vie
En tout cas, si ils m'avaient demandé gentilment, ces abrutis de chauves, j'y serais peut etre allé à leur stupide quête. Hummmm... quoique ca me plait pas comment elle est la pretresse. Meme la Gugu, elle est bien gentille mais pourquoi elle a promis de suivre les chauves? Et l'elfe avec son air de tata...? Et puis, de toutes façons, ils sont partis vers le mal, essaya t'il de se rassurer en voyant le vide que le manque de ses amis créait.
Et si il était en Outreterre et qu'il allait lui aussi à ... Il se remémorisa les éléments que le Ramas, puis Daleto, avaient donnés.

Une fois bien reposé, il fit l'inventaire de ses affaires et vit des miettes éparpillées et trempées, qu'il avala d'ailleurs promptement avant de ne plus pouvoir rien récupérer du tout, et les éventuelles plantes souterraines pour "mouton des poches d'air maritimes". Il lorgna le ruminant des sous sols en se grattant le menton puis, en continuant l'inspection de ses maigres affaires, il vit que son bougeoir, ses morceaux de bougies cassées et sa flasque d'huile ne lui servaient à rien sans le briquet qu'il avait malencontreusement oublié d'acheter .

Il jugea donc qu'il pouvait se passer quelques jours avant qu'il ait suffisemment faim pour dévorer de la viande de Roth crue dépecée au silex ou aux canines de Rashémi. Il pensa pouvoir trouver autre chose à manger, ou même revenir ici.

" Bon, ben , on va explorer un peu le trou. J'sait pas où je vais mais on y va, allez, le Rothe, j't'ai assez vu. Plutot sympa de pas avoir été de Thay. Si t'es toujours là si je reviens et que j'ai faim, tu diras pas la même chose.

Il s'engagea dans le boyau par la tete aprés avoir trouvé le moyen d'attacher le baton lumière autour du cou tout en amortissant par un peu de tissu de sa chemise la lueur si forte. Vu que la descente s'annoncait difficile, il comptait rester éclairé jusqu'à ce qu'il atteigne un chemin plus aplani où il essaierait de s'habituer à marcher dans le noir et à tatons, ne sachant pas combien de temps la batonnet des étoiles pouvait fonctionner.

Naskyrien, survie : 13 (dé) + 3 >< DD 17 = échec
Naskyrien, fouille : 18 (dé) + 1 >< ?
Naskyrien, évasion : 13(dé) + 2 ><DD15 = réussite
Naslyrien, évasion : 14(dé) + 2 ><DD15 = réussite
Nasyrien, évasion : 1 (dé) + 2 ><DD15 = échec automatique
Naskyrien se repose deux heures et récupère 2 pv = 3/14


Narration

Naskyrien

Le barbare Rashémi eut beau inspecter les étranges champignons brunâtres, les reniflant pour constater que l’odeur était somme toute très classique, les goûtant même du bout de la langue, avec prudence et méfiance, il ne put être certain de leur comestibilité. Qu’à cela ne tienne, il les fourra malgré tout dans sa besace. Son petit tour d’exploration, à l’aide du bâton lumineux lui avait permis de comprendre la géographie du lieu. La caverne possédait un sol relativement horizontal et était séparée en deux par un torrent vif qui s’étalait sur les bords en une large flaque d’eau paisible dans laquelle s’était réveillé Naskyrien. De l’autre côté du cours d’eau, qui trouvait sans nul doute sa source au fond du lac Thaylambar, la grotte semblait plus vaste car le rescapé ne parvint pas à en voir les limites. Par contre il lui sembla deviner la présence d’autres ruminants, faisant peut être partie d’un troupeau.
Hormis le passage étroit qu’il avait découvert, il ne trouva nul autre passage qu’il aurait pu emprunter. En hauteur cependant il lui semblait que la paroi de la caverne était trouée comme du gruyère. Quant à la rivière elle était si tumultueuse que Naskyrien, préféra ne pas en suivre le cours dans l’état pitoyable dans lequel il se trouvait déjà. Elle surgissait d’un coté pour s’engouffrer dans un tunnel étroit de l’autre coté.
Durant deux longues heures le barbare laissa vagabonder son esprit, la douleur atroce qui lui enserrait le crâne desserra un peu son étreinte, et les nombreuses plaies qui recouvraient son corps endoloris étaient plus supportables. Naskyrien se glissa dans le trou, il était étroit et légèrement penché de biais en une pente douce. Les pieds par-devant, retenant sa respiration instinctivement, comme si cela allait l’aider a glisser, le costaud Rashémi se faufila sur environ trois mètres sans savoir se qui l’attendait. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il ne parvenait plus à bouger. Légèrement ennuyé, il se contorsionna afin de se glisser selon un autre angle. Il ne réussit qu’à se faire mal aux genoux et à se coincer davantage. Essayant désespérément de remonter par où il était venu, il se rendit compte qu’il ne pouvait absolument plus bouger. Dans son mouvement, il se déchaussa sans le vouloir, et perdit sa botte qui tomba lourdement sur la pierre. Au bruit de la chute il imagina qu’il était tout proche du sol...



Sepoto

Cela faisait deux mois que Sepoto errait dans l’Outreterre à la recherche d’autres crépusculins sans jamais avoir rencontré un seul de ses semblables. Son optimisme naturel avait sérieusement chuté depuis quelques jours pour laisser place à un sentiment empli d’amertume et de mélancolie. Errant seul dans les territoires sombres et désolés, il regrettait peu à peu d’être partis de cette façon à l’aventure, sans s’être vraiment préparé à ce qu’il risquait de rencontrer. Car s’il ne côtoya pas une seule créature amicale durant les huit chevauchées que dura son voyage, nombreuse furent les occasions de prouver sa capacité à semer ses ennemis ou à résister à la soif. Ce jour là, ou cette nuit, car au cœur de la terre le cour de temps prend une autre valeur, Sepoto avait entendu le chant de la rivière qui bondissait de roche en roche, et avec soulagement il s’était laissé guidé jusqu’à une vaste salle au haut plafond d’où s’écoulaient d’élégantes stalagmites. Hélas, alors que devant lui s’étalait les eaux calmes d’un lac où se jetait le torrent, légèrement éclairées par les cristaux bleutés qui recouvrait les parois de la grotte, une patrouille de gobelins qui rodait aux abords de l’onde le surpris et se lancèrent immédiatement à sa poursuite. Le crépusculin déploya ses ailes noire, et s’envola dare dare se réfugier sur les hauteurs d’une corniche d’où les jets de fronde ne parvenaient pas à l’atteindre. Vérocifiant, et grimaçant, les horribles petites créatures abandonnèrent momentanément une poursuite qui les contraindrait à traverser le lac.
Sepoto repris sa respiration, il était hors de danger pour l’instant, du moins le croyait il, et hormis l’irrésistible envie de boire qui le tenaillait lorsqu’il apercevait toute cette eau à sa portée, il était plutôt bien. Soudain, un bruit sur dans son dos le fit sursauter. Une botte venait de tomber à quelques pouces.

Coincé bien plus qu'une guerrière Thayenne dans un récipient en ferraille appelée armure, le pauvre barbare avait l'air bien idiot. Plus que de se griller des cotelettes de Roth ou des champignons souterrains, se disait il, c'est bientot le bovidé qui allait lui brouter la tête. Pas moyen de débloquer de ce trou à rat.

Naskyrien commenca à paniquer. Les douleurs le tiraillaient dans tous les sens, augmentées par l'impression d'étouffement. Il ne pouvait plus tourner, il ne pouvait plus reculer ni avancer. Jugeant, par l'une de ses bottes gracieusement tombé à peu de distances, qu'il n'était pourtant pas si loin d'un sol et que le boyau avait donc une issue proche, il récita d'une voix qu'il essaya de ne pas rendre aussi forte que son bouillonnement intèrieur.

- On se calme. Le Rashémi est CALME. Naskyrien n'est PAS coincé. Naskyrien va se calmer. IL N'A PAS ECHAPPE AUX THAYENS ET A LA NOYADE POUR SE RETROUVER COMME UN ABRUTI A SE FAIRE GRIGNOTER LES TRESSES PAR UNE VACHE ... "grottesque". NON, PAS DU TOUT CAR NAS-KY-RIEN RES-TEU CAL-MEU.
Bon, qu'est que je fait maintenant. J'attends de maigrir?

Nasky essaya de se débarasser petit à petit de ses affaires qu'il essayerait de laisser tomber afin de le rendre plus mince, ponctuant trés régulièrement ces inefficaces contorsions de "Ouille" , "zut", "Par la barbe de ma grand mère" et autres jurons bien plus terribles encore, dans toutes les langues qu'il connaissait et dont certains, parmi les plus ridicules, étaient même issus du répertoire nain et gnôme qu'il avait eut l'occasion d'entendre quelques fois lors de son voyage avec ses amis de la Compagnie des marches.

"Par tous les chauves tatoués, bouffeurs de cervelles ou autre infections faeruniennes, ce trou est fait pour un Halfling!!! Meme un Gnome ne passerait pas avec ses grands pieds." Bien sûr, énervé par la situation, Nasky en profita pour se tromper une fois de plus sur la dénomination exacte des "demi-races".

*Mais dans quel pétrin me suis-je encore mis cette fois ci ? Je suis vraiment un abruti, pourquoi n’ais-je pas prit de quoi me désaltérer ? Je suis vraiment un abrutit inconscient. *

Occupé à se demander comment il allait étancher sa soif, le jeune crépusculin sursauta quand il entendit le bruit de quelque chose qui tomba pas très loin de lui. Il se retourna pour voir de quoi il en retournait et s’aperçu qu’il s’agissait d’une botte. Oui une botte était tombée à côté de lui, il se dirigea vers celle-ci, il la prit dans ses mains et leva la tête pour voir d’où elle venait.

*Si ceci est un cadeau de Tymora, j’aurais préféré une gourde en vessie de porc qu’une botte qui pue autant. *

La fissure d’où venait ce présent était obstruée, au moment ou il se demandait par quoi, il entendit des brides de mots venant de la fissure. Etonné, il recula de méfiance, mais après quelque secondes sa curiosité prit le dessus, il déploya ses ailes pour s’élever dans les airs de quelques pieds. Arrivé à quelques pouces de la fissure il se concentra pour que sa peau s’illumine et éclaire le trou, ceci lui permettrait peut être de voir ce qui beugler autant.

-Y a quelqu’un ? Avait-il lançait en ayant mit ses mains en forme d’entonnoir pour amplifier sa voix. Vous avez besoin d’aide ?

Après avoir dit sa dernière question, il compris qu’il avait fait peut être une énorme bêtise en parlant, maintenant la chose savait qu’il était là en dessus. Alors il sortit sa lame étincelante, se mit en garde et se prépara à toutes éventualités possibles.

*Va falloir que tu apprennes à la fermer de temps en temps ou un jour tu le regretteras amèrement. La chance ne sera pas toujours la pour te sauver la vie. *

Le jeune voyageur espérait qu’une fois encore Tymora serait à ses coté, car en ce moment il n’était pas vraiment en forme pour se battre contre quoi que se soit.

Sepoto utilise sa capacité de Luminescence.