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Les Noces Calishites, Klael et Kalyope - Les Délices du Palais
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Ainsi elles étaient arrivées à destinations. Trois jours de voyages, comme prévu, les avaient séparées de la ville de Sabrà. Le temps des blagues était révolu et la mascarade devait démarrer à l'instant où Klael et Kalyope se présenteraient aux gardes.
En réalité, la voleuse savait pertinemment que tout ceci avait commencé bien plus tôt mais, étrangement, elle ne réalisait qu'une fois parvenue à la ville qu'elle était simplement en train de travailler. Cet aspect là de la chose eu le don de lui retirer tout le goût pour l'admiration de la ville et de son palais. Bien dommage car elle sentait qu'en d'autres circonstances, elle se serait pris à flâner le long des jardins.
Affirmant du chef en guise d'unique réponse à l'intervention de Kalyope, l'halfeline mit pied à terre et saisit les rênes de Jasmal. Évidemment le tableau était étrange. Une si petite personne menant une si grande bête et faisant office de garde du corps. Un doute soudain l'envahit quant à la crédibilité du scénario mais au point où elle en était elle n'avait plus qu'à faire confiance en l'instinct dont elle et sa partenaire avaient fait preuve.
Scrutant l'entour, Klael ajusta son manteau de voyage afin de s'assurer qu'il couvrait bien sa rapière et vérifia que sa dague fût correctement dissimulée. Elle devait encore voir ce détail avec sa compagne de voyage mais elle savait que conserver une arme sur soi pouvait être à double tranchant. Quant à son arc, la voleuse savait d'avance qu'en un tel milieu il serait inutile.
Debout à côté de l'étalon avec pour seule activité d'observer et d'apprendre du lieu où elle se trouvait.
Test de détection
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Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Klael, test de Détection [secret] andis que Kalyope enfilait ses beaux atours dans la roulotte, Klael jouait les éclaireuse et étudiait avec attention l'extérieur du palais.
Elle voyait dans les hauts murs d'un blanc éclatant la volonté des propriétaires d'impressionner les visiteurs. Sans être aussi majestueux que celui d'Almraiven, ce palais était plus impressionnant que tous ceux qu'elle avait vus en Amn. La tour et la barbacane semblaient forts solides et bien conçus, dotés de mâchicoulis, et les murs étaient percés de meurtrières. Le palais était situé au sommet d'une colline, avec un point de vue imprenable sur la vallée au sud et les montagnes au nord. Il avait sans aucun doute une fonction de place forte, en plus d'être un lieu de résidence charmant.
La troupe impatiente à leur suite, Klael et Kalyope arrivèrent devant les gardes. Avant même qu'elles n'ouvrent la bouche, l'un d'eux s'approcha... et passa entre les deux aventurières, pour se camper en face de la troupe d'artistes.- [commun] Vous... ne bougez pas ! Si vous pensez entrer, il n'en est pas question. - Et peut-on savoir pourquoi ? s'enquit Evendur, aussi interloqué que les autres.- On nous a signalé un groupe de bandits déguisés en artistes rôdant dans les environs. Un homme, un semi-homme, un semi-orc, et deux siamoises. Vous correspondez étrangement au signalement. La troupe s'agita, complètement dépassée par la situation.- Mais c'est absurde ! s'insurgèrent les jumelles. " Nous venons à peine d'arriver dans la région, et nous sommes d'honnêtes comédiens, musiciens et acrobates ! " - Des saltimbanques, oui ! la reprit le garde, condescendant. " Allez, déguerpissez avant qu'on ne vous arrête. " L'autre garde s’adressa à Kalyope." Et vous, j'espère que vous n'avez rien à voir avec eux ? Si vous êtes venus pour la cérémonie, laissez-moi votre cheval que j'amènerai aux écuries, et montez. Nous sommes désolés pour cet incident. "
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Kalyope réprima d'extrême justesse un soupir et une moue d'agacement. Décidément, où qu'elles se rendissent, les gardes étaient des butors... A bien y réfléchir, cela faisait probablement partie des "qualités" requises chez ceux qui se devaient de maintenir l'ordre, mais la jeune femme sentait qu'elle n'arrivait jamais à supporter ce genre d'individus.
Fondamentalement, le fait que la troupe puisse entrer ou non dans le palais n'avait aucun intérêt pour elle ; et il ne fallait surtout pas réduire leur propres chances d'y pénétrer. Mais plus que tout, elle ne savait tenir sa langue, et l'injustice flagrante – selon elle – dont étaient victimes leurs compagnons de route, ajoutée à la rudesse du calishite, lui tapait sérieusement sur les nerfs. L'ensorceleuse se planta devant le garde qui s'était adressé à elle, le visage avenant sans être trop souriant, et l'oeil décidé.
- Vous dites vrai, nous sommes ici pour assister aux noces. Je suis Sybille d'Halarahh, et voici ma garde du corps, dit elle en tournant la tête vers Klael.
« Cependant, je me dois de vous informer que ces saltimbanques ont fait route commune avec nous ces deux derniers jours. Ils nous ont offert de partager leur confort sommaire, et un peu de nourriture, avec la plus parfaite des corrections. Et tant que nous étions en leur compagnie, je ne les ai vus commettre aucun larcin. Mais qu'ils rentrent ou non dans ce palais ne me concerne pas et m'est bien égal. Vous êtes seul juge. »
Sans attendre la réponse du milicien, elle tourna la tête vers sa compagne :
- Elia, récupère tes affaires pour qu'on puisse leur confier Jasmal.
Joignant le geste à la parole, Kalyope se saisit prestement de son sac, puis se retourna vers les gardes, attendant qu'ils ouvrent les portes, d'un air calme et confiant. Mais cette sérénité affichée était loin d'être la maitresse de ses sentiments profonds. Le jeune femme sentit son estomac se nouer, à l'idée que les deux hommes d'armes puissent être aussi butés que le Tyrien, et leur refusent l'accès aux festivités pour la simple et bonne raison qu'elle avait voulu dénoncer une injustice. Elle songea également que les artistes pourraient s'offusquer de son attitude, et du fait qu'elle ne prenne pas davantage leur défense, après la gentillesse dont ils avaient fait preuve ; et cela la chagrina quelque peu. Mais la mission passait avant tout, et il n'y avait aucun remord à avoir.
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Dans la neutralité la plus totale, et quelque peu désinvolte, la main gantée de Klael tendit les rênes au garde avant qu'elle se dirige vers son barda encore arnaché à la monture. Une fois en main, la jeune voleuse s'approcha de l'enceinte du palais et y déposa son sac qu'elle ouvrit et entreprit de fouiller à l'abri des regards indiscrets.
Quelques secondes d'examen, puis elle boucla le tout pour le remettre sur son dos. Avec un haussement d'épaules, l'halfeline laissa son regard aller de sa compère jusqu'au garde.- Ma foi, il ne me manque rien, lança-t-elle à leur attention avant de s'attarder sur le garde. - C'est par où? Comprenez, j'avais pour ordre de mener dame Sybille à temps pour la cérémonie et visiblement les festivités ont déjà commencé... Elle agrémenta sa réplique d'une moue, tout en soupirant, pour exprimer sa lassitude.
Une fois la direction indiquée, Klael se décala pour laisser Kalyope la rejoindre puis se mit en route. Elle jeta un dernier regard en arrière à la petite troupe et au cheval qu'on mènerait aux écuries.-
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e garde qui était resté en retrait invita Sybille et Elia à monter.- Allez vous présenter au sous-intendant dans le vestibule, il s'occupera de vous. Kalyope et Klael, sous leur déguisement de Sybille et Elia, gravirent donc les marches et passèrent devant les deux autres gardes, pour pénétrer dans la barbacane. Elles se retrouvèrent dans une pièce peu décorée, principalement fonctionnelle, avec un escalier qui descendait vers les soubassements, et une grande porte ouverte qui menait vers une autre salle, qui donnait par des arcades sur la cour d'où provenant le brouhaha de la foule.
Un homme à l'aspect sévère se tenait derrière un pupitre, et demanda leurs noms. Il portait un turban et une tenue bleue très soignée, mais pour des étrangères, c'était surtout son port et son expression qui dénotaient sa fonction importante dans le château. Un jeune homme vêtu de blanc se tenait en retrait.
Lorsque Kalyope se présenta sous sa fausse identité, le sous-intendant consulta son rouleau de parchemin, qui contenait une liste interminable. Il finit par relever les yeux vers la jeune femme, non sans avoir vérifié qu'il ne s'était pas trompé.- J'espère que vous avez passé un bon voyage, ma Dame. Nous allons vous mener à la grande cour où vous pourrez assister au discours du wali, qui a déjà commencé. Ensuite, aura lieu la remise des cadeaux de vœux pour le mariage de demain. Puis il y aura le banquet. Bien sûr, vous aurez votre place à la table. Désirez-vous passer la nuit ici cette nuit ?
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¤ Ouf... ¤
Le soulagement qu'éprouva l'ensorceleuse fut toutefois nuancé d'une certaine circonspection. Comment le garde avait-il pu trouver son nom sur le registre, alors même qu'elle l'avait inventé en cours de route ? A moins que Listraë n'eut pris les devants, et prévenu de leur arrivée ? Elle lui avait pourtant bien dit qu'une telle chose n'était pas nécessaire, et qu'elle pourraient se présenter aux noces sans avoir été annoncées au préalable. Ou était-ce le fruit de plus parfait hasard ? Auquel cas, Kalyope venait de dérober la place d'une autre personne, qui serait certainement furieuse le moment venu...
La jeune femme s'étonna également qu'on lui demande si elles souhaitaient dormir au palais. A dire vrai, elle n'avait jamais envisagé les choses sous un angle différent. D'autant que la nuit serait sans doute le moment le plus propice à Klael pour enquêter. Il fallait donc coute que coute qu'elles restassent sur place, le temps de mener à bien leurs recherches.
D'ailleurs, sa partenaire avait raison : il fallait qu'elles pussent délivrer leurs missives au plus vite. Cela ne serait apparemment pas possible de suite, puisque le wali était entrain de faire un discours. Mais elles auraient certainement la possibilité de l'approcher au moment de la remise de cadeaux et des voeux. Après tout, l'ensorceleuse était également là pour transmettre les voeux de l'Assemblée, elle n'avait donc aucune raison de ne pas profiter de ce moment pour lui remettre le parchemin confié par Listraë. Quant à Klael, elle ne savait pas au juste ce que pouvait contenir le sien, mais elle ne doutait pas qu'elle aurait une excuse tout aussi valable pour paraître devant Mehmed el Iptissen.
Maintenant qu'elles avaient franchi l'enceinte du palais, et pénétré dans le lieu de leurs investigations, Kalyope songea que la discrétion serait absolument primordiale. Ne pas laisser de trace et ne pas être entendues devraient être au coeur de leurs préoccupations à chaque instant. Elle ne prit donc pas la peine de répondre à l'halfeline, mais lui adressa un bref signe de tête pour lui signifier son assentiment, avant de répondre au sous-intendant.
- Un voyage tout à fait agréable, merci. Mais je vous avoue que je ne suis pas fâchée d'être arrivée. Nous allons effectivement rester dormir ici. Pouvez vous nous indiquer où trouver l'endroit, afin que nous puissions déposer nos sacs avant d'aller écouter la fin du discours ?
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Première interrogation, celle de ce rouleau long comme un drap. Klael regarda attentivement l'homme faire: il arborait un visage fermé, avait une mine aussi sévère que son port était rigoureusement droit. Cet homme là respirait l'intransigeance et probablement une sorte d'austère rigidité que les coloris de son accoutrement contrastaient abominablement.
Un sourcil haut tandis que l'autre s'écrasait sur son oeil, la voleuse observa le doigt de cet individu glisser le long de la liste qu'il tenait juste devant lui. Sa recherche cessa brusquement lorsqu'il confirma les invitées. Étrange...
¤ Wow, wow, wow... J'espère qu'on n'a pas tapé la place de quelqu'un d'autre, sinon bonjour le scandale. ¤
S'éclaircissant la gorge pour masquer sa surprise, non moins grandissante après que l'on leur eût demandé si elle séjourneraient au palais, Klael adressa un signe de tête à l'homme avant de faire volte face et de poursuivre vers la pièce suivante. Cependant, la demande de son amie l'arrêta net dans son mouvement. S'immobilisant de nouveau, elle profita de l'instant pour regarder attentivement autour d'elle et commencer à prendre ses repères.
Cet escalier, là-bas, menait certainement vers les sous-sols ou, tout du moins, vers les coulisses du palais. Cuisine, quartiers des boniches et autres servants et servantes, c'était sans doute par là qu'elle commencerait, le soir tombé. Ce pensant, elle se tourna vers l'homme:
- Ser Intendant, sauriez vous, par hasard, où logeront les invités? J'imagine que la plupart ont décidé de rester ici pour se reposer...
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e sous intendant hocha la tête de son air impassible.- Oui, vous pouvez aller aux dortoirs, mais je tiens à vous prévenir que le discours sera bientôt terminé, si vous ne voulez pas tout rater. " Les invités logent tous dans l'aile est du palais. De nombreux invités resteront en effet dormir ici en attendant la cérémonie. " Il fit un signe en claquant des doigts à l'intention du laquais qui attendait patiemment derrière lui, et lui donna un ordre sec. Le garçon fit signe aux deux invitées de le suivre.
Ils passèrent dans un grand vestibule, une pièce majestueusement décorée qui prenait la forme d'une galerie longue de vingt-cinq pas et large de dix, et qui ouvrait par des arcades sur la grande cour du palais, en contrebas, où se tenait une foule dense. Cette foule était assez clairement séparée en genres distincts, entre les gens du peuple entassés à droite, et ceux de la haute société, qui étaient bien moins nombreux et bien plus confortablement installés sur la gauche, certains dans des fauteuils ou sur des gradins installés là pour l'occasion. Le soleil tapait fort, et ils avaient des parasols et des grands éventails, certains agités par des esclaves, pour se tenir au frais.
De part et d'autre de la cour, de grands escaliers menaient jusqu'à une grande terrasse, dominée par la façade d'un temple ou d'une chapelle, qui en imposait par sa hauteur et sa régularité, et par pierre blanche, rehaussée de décorations de bleu et de doré. Le tout dégageait une impression de puissance et d'austère majesté.
C'était au pied de ce temple, devant la porte de fer massif, que se trouvait le wali et ses suivants. Le wali se tenait sur un trône, bien en évidence et surélevé. En fait, ce n'était pas lui qui parlait, mais un homme de haute stature et en armure, qui avait une voix impressionnante. Son allure martiale et les étoffes mauves, bleues et blanches de sa tenue rappelaient beaucoup le prêtre de Tyr rencontré à Almraiven. Évidemment, il parlait en alzhedo et Kalyope et Klael n'y comprenaient pas un mot.
Le garçon les mena à travers la galerie vers la droite, où ils ouvrirent un battant d'une double porte en bois pour arriver dans de grande cuisines, où s'activaient déjà une bonne dizaine de servants. Au menu : gibier, volailles, viandes rouges, légumes et fruits, le tout enveloppé d'une odeur d'épices très prenante, qui avait de quoi faire pleurer les aventurières peu accoutumées à la nourriture locale.
Ils traversèrent les cuisines pour emprunter un escalier caché derrière un rideau, et montèrent jusqu'à une pièce bien plus calme, simplement décorée d'armures. Il y avait une porte fermée en face, et deux autres à droite, que le laquais ouvrit pour permettre aux deux jeunes femmes de regarder à l'intérieur.
Il y avait là une vingtaine de lits superposés, bien alignés et soigneusement faits. La pièce était lumineuse, fraîche et très propre, et sentait bon les fleurs.- Voilà le dortoir pour les hommes. Il referma la porte et ouvrit celle d'à côté, qui donnait sur une pièce similaire, mais un peu plus petite, plus froide et moins bien éclairée, car les fenêtres, qui donnaient sur l'extérieur du palais, étaient beaucoup plus étroites." Voilà le dortoir des femmes. " Ils le traversèrent pour arriver dans une salle de bains de dimensions généreuses. "La salle d'eau. D'abord les hommes, puis les femmes ensuite peuvent venir se laver." La salle d'eau donnait sur un petit salon, qui lui même donnait d'un côté sur le dortoir des hommes, et de l'autre sur un long couloir avec de nombreuses portes ; des chambres privées pour les invités, les informa t-il." Désirez-vous que je vous mène à la cour ? Je crois que le discours est presque fini. "
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" D'abord les hommes, ensuite les femmes."
La mâchoire de Kalyope se crispa. Si elle avait pour habitude, depuis toute jeune, de passer après les autres pour différentes raisons, elle n'entendait plus se laisser traiter de la sorte à présent. Malgré tout, elle ne laissa rien paraître au jeune homme qui leur servait de guide. Un coup d'oeil au sous-intendant, et à l'homme qui s'exprimait dans la cour, avait suffit à lui faire craindre leur rigueur et leur "aveuglement". Aussi préférait-elle conserver l'attitude la plus irréprochable possible, afin d'éviter le genre de désagrément qu'elle avait pu connaître à Almraiven. Elle jeta néanmoins un rapide regard de biais à Klael, pour voir si cela l'avait également choquée.
Mais ce qu'elle aurait qualifié de "manque d'ouverture d'esprit" des calishites ne serait probablement pas la seule chose qui les gênerait dans leurs recherches : l'absence d'intimité risquait aussi de poser problème. Ces chambrées communes, outre le fait qu'elles les forceraient à garder systématiquement sur elles tout effet personnel de valeur, ne permettraient pas facilement à sa partenaire d'aller fureter durant la nuit. Du moins le croyait-elle. Elle avait hâte de pouvoir faire le point avec elle, mais se demanda où et quand la chose serait possible. Les murs de ce palais semblaient pourvus d'oreilles jusque dans ses moindres recoins.
Au final, ce petit tour s'était avéré plus ou moins inutile, puisque le jeune homme ne leur avait pas laissé le temps de déposer leurs paquetages dans le dortoir. Kalyope hésita à lui demander de faire demi-tour, mais il lui semblait qu'il serait de mauvais ton de louper la fin du discours, qu'elles n'y comprennent goutte ou non. D’ailleurs, il serait aussi malavisé de laisser entendre qu'elles ne parlaient pas alzhedo. Cela finirait fatalement par se remarquer, mais autant faire illusion pour le moment. Et d'une manière générale, moins elles se feraient remarquer, mieux cela serait.
Sans plus attendre, elle répondit à leur guide :
- Hé bien oui, c'est fort aimable à vous de nous avoir montré les lieux, mais hâtons nous. Il serait dommage de manquer totalement le discours.
Ces considérations mises à part, et bien qu'elles étaient pratiquement la seule chose à laquelle l'ensorceleuse arrivait à penser, Kalyope songea qu'il serait plaisant de découvrir ce magnifique palais, et d'y séjourner quelques jours. Elle décida de se mettre en quête d'une bibliothèque, dès que leur mission leur laisserait un peu de répit. Mais pour l'heure, la chose la plus urgente était de délivrer leurs missives au wali, et d'ouvrir grands leurs yeux et leurs oreilles...
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e jeune serviteur acquiesça et fit passer les aventurières par là où ils étaient venus. Depuis le vestibule, un très large escalier de marbre descendait jusqu'à la cour où la se tenait la foule dense des convives.
Mais le discours était déjà terminé, et à présent, tout le monde se massait vers les deux escaliers qui menaient à la grande terrasse où se trouvait le wali. A gauche, les convives privilégiés issus des hautes sphères de la société avaient la priorité, et les premiers étaient déjà en train de rendre leurs hommages au seigneur des lieux. Il allait probablement falloir beaucoup de temps pour les faire passer, à voir la longue queue qui patientait derrière.
Et il allait falloir encore plus de temps pour les gens du peuple, qui étaient plusieurs centaines, et qui pour l'instant étaient retenus en bas par les gardes, au pied de l'escalier de droite, bien à l'écart des nobles et autres riches marchands. Heureusement, le serviteur orienta "Sybille" et "Elia" vers ces derniers.
Elles passèrent une bonne heure à attendre, ce qui leur laissa tout le loisir d'observer les environs. Une galerie courait tout autour de la cour, au niveau des soubassement, et permettait d'accéder par de grandes grilles à divers endroits fonctionnels du palais : écuries, entrepôts, cellier...
Au dessus se trouvait probablement le premier niveau véritablement habitable. On y accédait par les deux escaliers qui menaient à la terrasse, du côté nord, qui desservait la chapelle et les deux ailes attenantes, et par le grand escalier donnant sur le vestibule, côté sud.
Un niveau au-dessus, d'autres fenêtres montraient un autre étage habitable, celui où se trouvait leur dortoir. Plus haut, on ne voyait que le sommet des tours de garde, qui étaient au nombre de cinq, plus la barbacane. Il y avait donc trois étage, de taille respectable, à explorer si elles voulaient tout savoir du palais...
En tout cas, le tout respirait la richesse. Le sol était dallé de marbre, les colonnes des galeries étaient finement taillée dans du marbre blanc, et au dessus, les façades étaient richement décorées de hauts reliefs et de mosaïques, et de motifs en polychromie des plus élégants. Un peu partout, des dorures venaient rehausser le tout, versant quelque peu dans l'ostentation, mais de manière générale, l'architecture et la décoration dégageaient une impression de rigueur et de régularité. Il n'y avait pas là de formes trop courbes, de couleurs fantaisistes ou de statues frivoles. Et surtout, il y avait le temple massif qui projetait son ombre sur une bonne partie de la cour.
Enfin, elles arrivèrent devant le wali, assis sur son grand fauteuil, et le prêtre qui se tenait à ses côtés. Le wali était visiblement malade, malgré ses beaux atours et son maquillage. Ses traits étaient tirés, sa mine fatigué, et il toussait beaucoup. Il semblait à moitié caché derrière la montagne de présents qui s'amoncelait devant lui - fleurs, bijoux, coffrets, que des servantes débarrassaient au plus vite en les emmenant par une grande porte à l'intérieur.
L'homme à l'armure bleue, le prêtre, ouvrit la parole. C'était un homme bien charpenté, d'aspect sévère, assez gros et bouffi et la barbe taillée au millimètre, qui n’inspirait pas grande sympathie.- Et bien, on dirait que vous êtes la dernière, gente Dame. Il s'adressait seulement à Kalyope. " Soyez la bienvenue dans la riche et vaste demeure du wali Mehmed El Iptissen. Je n'ai pas l'honneur de vous connaître... "
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