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> Les esclaves, Eltabar
écrit le : Mardi 10 Octobre 2006 à 18h54 par Daleto
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Dans l’esprit de Daleto, le barbare commençait à dépasser les bornes. Il ne voyait pas pourquoi il s’embêtait à calmer cet humain stupide, incapable de se contrôler et qui en plus mettait la vie de ces compagnons en danger autant que la sienne. L’elfe pensa qu’aider cette grande brute ne lui apporterait rien de bon, son quota de brimades étant franchi, on ne le reverrait pas de si tôt apporter le moindre soutien à ce représentant dégénéré d’une race subissant déjà nombres de lacunes.

Les paroles de la naine ne suffirent pas à son goût, ce gars là ne semblait pas seulement avoir peur, bien que déjà la peur semblait au dessus de son niveau intellectuel puisqu’il fallait avoir conscience du danger pour éprouver ce sentiment et lui en était totalement dépourvu. Il était donc simplement inconscient et stupide.

¤ Rien de bien étonnant pour un barbare. ¤ pensa-t-il finalement. Il aurait aimé réagir à son tour, mais pressentant la sentence des thayens, il crut bon de ne pas rajouter une couche à la boue épaisse dans laquelle la grosse brute venait à nouveau de s’empêtrer.

Prenant un ton hautain et sec, il se contenta de dire : « Je n’ai aucun compte à vous rendre, Monsieur le bipède écervelé. Puis effleurant le bras d’Omsath, excusez-moi, mais il semblerait que cet énergumène en est décidé autrement.

Daleto fit volte-face et s’éloigna sans un regard, seul Gaty ressentant la colère intérieure de son maître, sifflait entre ses dents vers la scène pour montrer son mécontentement.
Le bateau semblait d’un coup bien petit, tellement le groupe monopolisait l’attention des personnes présentes sur le pont. S’isoler en devenait une tâche presque impossible.
Finalement l’elfe doré ne s’éloigna pas trop, curieux de voir la réaction des guerriers, et resta suffisamment attentif pour répondre si le besoin s’en faisait sentir. Il eut un court instant une pensée mélancolique pour les siens, se disant que cette quête le mènerait vers la mort si l’entente de ce groupe restait mauvaise à ce point. Une vague de tristesse fit perler une larme qui coula lentement jusqu'à sa bouche et qui par son goût salé lui rappela les douces senteurs d’un couché de soleil sur une plage d’Eternelle-Rencontre.





Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Mercredi 11 Octobre 2006 à 07h03 par Naskyrien
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Naskyrien n’était pas surpris par les paroles de l’elfe .
De plus, il voyait pour la premiere fois que ce dernier était accompagné de ce qu’il savait etre un familier, un "esprit de la nature", en l'occurence plutot agressif... à l'image de son maitre.

¤ C’est étrange, ce rat ressemble à celui rencontré sur la place. Il ne me sauvera pas, maintenant. ¤

Il ne croyait pas que Gunlann était sincère en le traitant de peureux et il ne lui en voulut pas. De plus elle avait utilisé le terme « homme ». Que voulait dire ce concept pour elle ?
Il eut l’idée un instant de se sacrifier pour ses amis en suivant la quête mais l’idee de trahir son peuple en servant la cause Thayenne et ne pas vivre jusqu’au bout cet idéal indispensable de la liberté qu’il incarnait lui étaient insupportables. De plus, il sentit que c'était trop tard.
Du regard, il essaya de répérer une derniere issue dans un combat digne d’un Rashémi en essayant de trouver une manière de voler une arme et de finir plus dignement en égorgeant au moins un Thayen, mais il n’en trouva pas.

Il savait que la naine était sincere dans son amitié et il eut l’envie de la serrer dans ses bras mais il ne s’en sentit pas le temps. Il lui murmura (une derniere fois ?) , en observant la tension monter sur le bateau. .

"Je sait que tu es sincere, ma petite amie. Je m’excuse pour mes paroles mais le fier Rashémi que je suis ne peut vous aider dans une quête pour Thay »
Aucune émotion de tristesse ne transparaisait dans ses paroles, juste de la décision. Il cachait encore sa volonté grandissante de passer par dessus bord, de peur qu'un mage rouge ne l'arrete avec sa magie.
Nasky repensa à l'éxécution de l'esclave qui avait essayé de s'échapper. Il repensa aussi à cette histoire d’homme pieux se faisant avaler par un gros poisson qui le rejettait sur le sable. Etait il si loin des côtes ? Aprés tout , ils n'étaient pas partis il y a si longtemps et Naskyrien était bon nageur et avait de l'endurance. Il pria furtivement Sunie . Non, il ne ressentait aucune peur, aucune honte. Il était prêt à mourir et à tout faire pour que ces porcs Thayens ne le prenne pas vivant. Au moindre geste d'hostilité, il fairait une pirouette en arriere et se retrouverait plongeant vers l'eau.





"Héros héros petit nous tapons. Héros héros petit partageons" (berceuse troll)
 
 
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écrit le : Mercredi 11 Octobre 2006 à 22h55 par Nollïa
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Naskyrien, volonté : 11 (dé) -1 >< DD 16 = échec

Narration

Le soleil était plus haut dans le ciel déjà lorsque l’incident éclata. Le barbare Rashémi dès son arrivée sur le navire avait déjà attiré la curiosité et les regards sinon hostiles toute fois moqueurs des passagers. Lorsqu’il haussa le ton dans l’une de ses tirades passionnées, Saviir Phen qui n’eut pas même le temps de répliquer à Karth qu’il valait mieux qu’il s’occupasse de ses affaires, lâcha un long soupir résigné, le regard lourd de mépris devant le spectacle de l’irréductible Naskyrien, se craquant les doigts dans un signe visible de correction future. D’autres regards que celui de la Chevalière se retournèrent sur le grand blond, les visages arborant déjà le sourire réjouit de ceux qui vont assister à un représentation divertissante. Le petit garçon que Daleto avait négligemment poussé accouru auprès de ce qui semblait être son père ou son mentor, pointant le Rashémi du doigt qui subissait l’engueulade de la naine, tandis que la douce prêtresse aux yeux vert rougis par les pleurs ne savait plus à quel dieu se vouer, tentant de calmer le barbare, de répondre à l’elfe doré, et de ne pas succomber au sentiment de culpabilité qui fonçait sur elle comme le faucon sur sa proie.
Pendant que la tension se faisait de plus en plus forte sur le ponton supérieur, accentuée par le rythme des tambours qui pour une raison totalement indépendante avaient doublé la cadence, Naniel en profita pour se faire oublier un instant. Seul Karth, qui avait remarqué son départ conservait un œil attentif dans sa direction. Celle si se faufila parmi la foule qui s’était approchée du petit groupe, pour respirer le vent plus fort qui battait la proue du navire qui se soulevait régulièrement, rebondissant sur les flots du lac. Ayant déjà été habituée par le passé des voyages en bateaux, elle ne put que constater que le navire était rangé avec une minutie maniaque encore jamais observée. Les cordages, les poulies, les instruments propres à la navigation et à l’entretient des voiles étaient disposé en bon ordre et près à l’usage. Pas un sceau, pas une brosse ne traînait en désordre. Même les mousses agissaient avec une discipline et une célérité efficace.

Au bord de la rambarde où se tenait Naskyrien, Gunlann, Baltanin et Omsath, les prémices du drame se fit sentir. Alors que Saviir Phen avançait d’un pas lent, le visage exprimait clairement son mécontentement., quelques hommes de la garde approchèrent de Naskyrien, la main posée sur la garde de leur épée, un ricanement cruel tordant leurs visages. La fière guerrière d’un geste leur indiqua qu’elle avait la situation en main, et s’approcha du barbare prête à lui administrer la correction qu’il méritait avant de l’envoyer à fond de cale. Celui-ci n’attendit pas que le coup parte, comme il se l’était promis à lui-même, comme il se l’était juré, par fierté, par honneur, par loyauté envers son peuple et sa nation qui refusaient l’asservissement Thayien, il sauta sur le rebord du bastingage en crachant une dernière tirade, qui exprimait son amour de la liberté et de la justice, la vraie, celle du cœur. Alors qu’il s’apprêtait à se jeter à l’eau pour échapper à la tyrannie, un homme au crâne rasé, vêtus d’une armure noire et portant l’emblème de Baine prononça dans un rictus « ». Il n’eut pas eut le temps de dire adieu a ceux qu’il aimait, Thay lui ayant oté jusqu’au droit de décider lui-même sa destinée. Il sentit une force surnaturelle s’opposer à sa volonté, ses jambes flanchèrent et il tomba dans les flots glacés du lac Thaylambar. Alors qu’il sombrait dans l’univers trouble aquatique il eut juste le temps d’apercevoir Gunlann, Omsath et Baltanin penchés par-dessus la rambarde, hurlant, désespérés, il cru même voir le visage sévère de la guerrière Saviir Phen se couvrir de surprise.

Sur le ponton supérieur c’était la cohue. La prêtresse de Haume avait éclaté en sanglots hystériques tandis que Baltanin fou de rage, tentait vainement de sauter lui aussi pour sauver son ami, le compagnon avec lequel il avait traversé Thay dans l’angoisse et la méfiance. Mais des mains fermes le retenaient et l’empêchait de commettre ce qui serait certainement une réaction stupide. L’attroupement de mages et de marchants éclatèrent de rires, d’autres criaient « Un homme à la mer ! » observant le sillage que laissait la galère espérant revoir apparaître le corps à la surface. Saviir Phen cracha par-dessus bord :


- Stupide Rashémi ! Il n’a eut que ce qu’il méritait ! » Pourtant ses mâchoires serrées indiquaient une certaine déception.

Les hurlements d’Omsath et de Baltanin mêlés aux cris réjouis d’une autre partie des voyageurs attira une petite troupe de gardes armés. Un fouet noir claqua, agressif tandis qu’une voix ferme s’éleva.

- Vous êtes beaucoup trop bruyant. J’vais vous apprendre à vous taire, moi ! Bande d’insectes purulents. Cracha le garde au visage du nain.

- [Thayien] Je m’en occupe, n’ayez crainte ! Déclara Saviir avec fermeté

- [Thayien] Ici c’est moi qui m’occupe des indésirables, pousse toi, femme ! Qu’on mette ces trois là aux fers, avec les autres. Puisqu’ils ont tant d’énergie à dépenser qu’ils l’utilisent à nous faire avancer. Y’a pas assez de vent, on sera jamais à Bezantur avant la minuit si cela continue.

- [Thayien] C’est bon, j’vous dit ! Je m’en occupe, ces gens sont sous ma responsabilité ! Et tu m’ parle pas sur ce ton ! grogna la guerrière les yeux emplis de rage.

L’orage éclata pour de bon. Le garde dégaina son épée dans un tintement métallique s’exclamant qu’il attendait de voir ce qu’elle avait dans le ventre. La chevalière dont l’humeur massacrante n’avait fait qu’empirer au cour de la journée au vu de l’enchaînements désastreux d’événements ne se fit pas prier, et son épée heurta de plein fouet celle de son adversaire. Un combat magnifique et d’une violence inouïe se déroula sous les yeux des voyageurs qui encourageaient l’un ou l’autre combattant. Au même moment, trois gardes s’emparèrent de Gunlann, Baltanin et Omsath et les conduirent sans ménagement, ayant recourt aux coups de pieds et autres brimades sur le ponton inférieur ou ils se retrouvèrent enchaînés sur un banc, coincés entre un demi orc balafré et un humain squelettique, tandis que les trois esclaves qu’ils remplaçaient furent simplement jetés sur le sol avec violence. Ils n’avaient même plus la force de se relever.
Seul Daleto et Naniel avait échappé au courroux qui éclatait sur le pont, et purent assister à la défaite de la guerrière qui s’écroula sur le sol après avoir tranché la main gauche de son adversaire et perforé son flan.

Omsath ne parvenait pas à se calmer. Entre deux sanglots et deux coups de fouet, Gunlann parvint à comprendre quelques bribes de sa discussion.


- Je ..vous n’auriez jamais du venir me sauver. J’ai tué Naskyrien ! Je l’ai tué ! Je ne voulais pas ...je sais ce qu’ils sont capable de faire ! Je sais les tourments…Vous allez endurer cela par ma faute, je ne voulais pas ! Tandis qu’elle pleurait, son teint se faisait plus blafard, ses traits s’altérèrent, elle qui avait toujours été si jolie, même ébouriffée et sale, semblait dépourvue de cet éclat qui faisait sa particularité. Ses yeux tournèrent, comme privée de force. « Je dois me rendre à Sshurlynder. Je dois trouver …ce gnome...Je vais m’y rendre…Je ...dois …le faire…Je …C’est ...ma tache…Ma destinée…. »

Elle s’écroula sur la rame qu’elle tenait entre ses doigts blancs.

Les esclaves - Chap II

Suite pour Naskyrien - Porté disparu



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