La Voie du Papillon.




1372 Année de la Magie Sauvage
Début de l'après-midi du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil
La voie des Landes Éternelles

Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora
Elle ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir il était hélas trop tard ! Seule l'Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée. (extrait du journal de Khelben Arunsun)

La route se déployait paresseusement au regard des aventuriers, lumineuse grâce à l'astre solaire se promenant dans un ciel d'azur d'une pureté automnale. Après s'être éloigné de la ville d'Everlund, là où les hauts murs et la tour ne furent plus visible, au-delà des champs se dessinait déjà la verdure des forêts, avec à droite d'Argent, dont les feuilles persistantes brillaient d'un éclat émeraude, et plus à gauche les premiers contours de la forêt de Turlang, plus sauvage, plus sombres, l'avant-garde de la Haute forêt. La végétation témoignaient de ce début d'automne, présentant leurs feuilles mourantes dans des tons de rouges et de dorés. La plupart des champs se trouvaient déjà au repos, leur terres nues attendant l'hiver. Le chemin lui-même se décorait ici et là d'une couche aux tons chauds, feuilles apportés par le vent un peu frais mais largement supportable pour le moment.

Le groupe avait été soigneusement agencé de telle façon à pouvoir se déplacer en une sécurité maximisée par la stratégie de Dzahim. Plus loin à l'avant, Elzear commença ses fonctions d'éclaireur, même si solitaire, du moins savait-il que le reste suivrait. Shamar lui avait fait le pari de se mouvoir en même temps que l'elfe, chose un peu risquée, car si ses intentions étaient bonnes, se mouvoir ainsi dans l'ombre pouvait être ressenti comme louche. Quoiqu'il en soit pour l'heure, il passa inaperçu d'Elzear qui était concentré sur sa tâche, scrutant les environs, l’œil aux aguets mais qui cependant gardait en mémoire les contours de cet homme qu'il avait aperçu plus tôt aux portes de la ville.

De même à l'arrière, la promenade aurait pu sembler quasi journée d'excursion en famille, si les visages assombris par le sérieux de leur mission ne prêtait pas à jouer aux vacanciers. L'après-midi fut assez calme, les caravanes devenant rare aux portes de l'hiver qui dans cette région pouvait arriver assez rapidement. Il n'eurent à croiser qu'une seule charrette, tirée par deux bœufs, menés par un paysan avachit sur la chaise en bois, couvre-chef rabattu sur les yeux, impavide, mal rasé, qui ne jeta qu'un œil distrait aux voyageurs. La cargaison était visible, un tas de fumier malodorant, destinés sans doute à quelque champ ou jardinet. Un petit vent froid vint pincer les joues et demander une fermeture plus serrées des habits de voyage alors qu'une légère brume vint annoncer une soirée froide.

Il devait être près de cinq heures dans l'après-midi lorsque Elzear au détour d'un chemin révéla les traces certaines d'un combat. Il faut dire que l'endroit avait été fort bien choisi. D'un côté une avancée d'arbres et de buissons, de l'autre une butte d'un mètre environ avec sur le haut quelques ruines d'une ancienne ferme sans doute, et des champs en friche tout autour qui avaient été colonisé par la nature sauvage. Un endroit propice à toute éventuelle attaque qui pouvait fort bien cacher des raids et des attaques surprises. Ici et là gisaient encore des flèches, quelques taches de sang et des branches brisées, un morceau d'écu en bois. Elzear ne pouvait qu'essayer de trouver des traces, et parcourant de large la route, il vit tout à coup un doigt noir oublié sur le bord, un index qui semblait mettre en garde...

Shamar était du côté du bosquet boisé et aurait pu se demander pourquoi l'elfe semblait arrêté. Il n'eut pas vraiment le temps de se poser la question. Il venait en effet d'apercevoir éparpillé sur le sol des habits de petites tailles, deux paires de bottes en cuir, de petite taille également. les habits tachés ici et là de sang durcit dans la fibre, et roulé en boule, là à une dizaine de mètres de la route pouvait rendre perplexe.

Tout à ses réflexions et ses observations, Elzear fut arrêté assez longtemps, se rassurant de ne rien détecter qui sembla être un danger imminent, alors que déjà le groupe qui avançait à un pas régulier arriva et put apercevoir la forme familière de l'elfe le regard vers le sol, la mine concentrée.

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ppercevant l'elfe à l'arrêt observant des traces, le Thayen fit signe à tous de s'immobiliser, et claqua la langue d'une façon singulière, juste assez pour que Nejdec puisse l'entendre et s'arrêter lui aussi. Il resta un moment à observer l'elfe et les bois alentours. Puis, il fit signe de se rapprocher un peu, et de le regarder régulièrement. Il fit signe au groupe de s'immobiliser, lorsque lui et Volan furent à environ vingt pas de l'elfe. Il ne fallait cependant pas s'immobiliser trop longtemps. Tout dépendrait des signes que ferait l'elfe. Ou si un membre du groupe remarquerait la présence d'une quelconque menace.

Il fit signe à tous autour de surveiller les fourrés, ainsi que les potentiels dangers. Dzahim s'arma de sa lance, tandis que Nejdec l'imita avec la pique. Il scruta les environs, tous sens aux aguets, même s'il savait ne pas vraiment être doué à ce jeu. Tout ne lui paraissait n'être que forêt et bois touffu. Aussi, finit-il par rapidement faire signe à Volan de s'approcher. Une fois cela fait, il lui murmura l'ordre suivant.

- Va voir quel souci rencontre l'elfe. On attendra ici un signe de votre part. »

Il fit aussi signe au nain de s'approcher pour reprendre la place du Tieffelin. Maintenant la formation reconstituée du mieux possible, restait à savoir si l'avancée était sûre ou non.

Le Chondathien fronça les sourcils. Il y avait certes de quoi s'interroger, mais s’arrêter dans un tel nid a embuscade lui semblait risqué. La ferme devait être ainsi depuis longtemps puisque même aussi près de la forêt, il aurait fallu un certain temps pour transformer ces champs en friches. Ce n'était donc pas ici un raid sur des paysans défendant leurs terres. Les victimes étaient probablement des voyageurs, il voyaient ces petits effets : enfants ? Halfelin ? Gnome ?
La seconde solution lui paraissait la plus viable, il était fort possible que ce soit les "restes" de la caravane qui avait bouché l'entrée d'Everlund. Ce qui expliquait bien l'état d'horreur dans lequel étaient les survivants...

Il ne s'expliquait par contre pas le tissu roulé en boule. A moins que les assaillants - ou des pillards - n'aient cherchés quelque chose. Ou pris les corps, après les avoir dénudés, ce qui semblait être le cas puisqu'il n'y avait nulle trace de cadavres. L'elfe s'était arrêté, a découvert, comme une bière offerte à un nain assoiffé, cible parfaite pour d'éventuels ennemis. Shamar désangla son arc sans encocher de flèche. Sa réaction en serait moins rapide, mais il paraîtrait moins coupable si le groupe le découvrait.

Sans toutefois perdre de sa discrétion, dans la mesure du possible, le rôdeur commença a observer les environs pour détecter dangers, ou piste éventuelle. Les traces de combats étaient vieilles, mais il restait toujours une possibilité.
Il observa en même temps l'homme qui rejoignait l'elfe, tout aussi imprudent. Il eu été plus sage d'envoyer le nain, qui tenait plus de la muraille piquée, lui.

Jets de discrétion & déplacement silencieux toujours, ainsi qu'un jet de détéction pour trouver les dangers et de pistage (survie) pour trouver une éventuelle piste.

Elzear avançait prudemment, débarrassé pour un moment de la présence de ses compagnons de route, il appréciait l’air frais de la route, et la présence de la foret. La longue marche entraînait son esprit dans une sorte de rêverie bien à lui, il pensait à tout et à rien, voyant le vent faire danser les branches des arbres, au son du mouvement des nuages, les oiseaux en spectateurs de ce spectacle unique et offert à tous et que pourtant si peu pouvait autan apprécier, quel gâchis …
Lorsque la route déboucha sur une sorte de clairière où manifestement il y avait eu combat. Sans avoir besoin d’être un grand pisteur, Elzear pouvait voir les traces d’une embuscade. Il regarda rapidement aux alentours, pour voir si aucun ennemi n’allait lui tirer dessus : mais seul un frisson le traversa, son inconscience pourrait passer pour du courage auprès des autres membres du groupe. Une fois rassuré sur la non présence d’ennemi il ausculta de plus prés tout ce qu’il pouvait y avoir. De petites bottes lui faisaient penser qu’il s’agissait de la charrette halfine croisée aux portes de la ville. Un doigt noir qui aurait pu appartenir à un orc, d’instinct il regarda la direction montrée par le doigt. Puis sachant que ses compagnons n’allaient pas tarder, il jeta un œil sur ce qu’il aurait pu garder dans ces débris et qui aurait pu être utile. Puis levant un bras, il fit signe à ses compagnons arrières qu’ils pouvaient approcher sans danger, les yeux de l’elfe restant braqués sur les ruines de la ferme.



Test de fouille

Marchant sur le flanc droit trident en main et prêt à être usé et utilisé contre le premier adversaire qui se permettrait, ou plutôt oserait s'en prendre à lui, le tieffelin se retrouvait une fois de plus en pleine campagne avec un groupe des plus hétéroclite. Sauf que là, beaucoup de choses avaient changé par rapport à sa précédente mission dans le Nord, énormément même. Cependant il restait un sous-fifre et il obéissait toujours aux ordres donnés par son chef. Ordres qui d'ailleurs ne le dérangeait pas. Combattant, il était mieux sur un flanc à tenir un cheval quand un serviteur pouvait s'en charger. D'ailleurs il fallait qu'il discute un peu avec le dit serviteur, certain que ce dernier avait des choses à lui apprendre. En attendant, il faisait son travail, sans piper mot, se contentant de surveiller son côté et ses arrières.

Néanmoins, s'il ne voyait rien, le spectacle du barde elfe envoyé en éclaireur commença à l'étonner et le poussa à se poser de multiples questions. Jusqu'à se que Dzahim lui fasse signe de s'approcher et lui dise d'aller voir se que faisait l'elfe. Aquiessant d'un signe de tête cornu, le semi démon se mit naturellement en position de défense. Faisant de telle manière à ne présenter que son flanc gauche à tout possible adversaire, il avançait de côté, trident tenu à deux mains, pointes devant lui. Technique qui pouvait semblait ridicule aux autres mais qui résultait d'un entrainement martial de plusieurs années et de l'habitude de se battre. Avançant plus lentement que normalement, il était également beaucoup plus prudent. Surtout qu'il ne cessait de regarder tout autour de lui, bien décidé à ne rien rater des alentours.

Arrivant au niveau de l'elfe, il put voir la même chose que lui. Se mettant à ses côtés, mais ne baissant pas sa garde, il l'interrogea.

- Tout va bien ? Rien vu d'anormal ? Restez là, je vais voir de ce côté. Si vous trouvez quelque chose, faites signe à Dzahim et au nain de rappliquer. Je vais voir sous les arbres proches.

Joignant le geste à la parole, Volan s'enfonça légèrement sous les arbres à droite du champ de bataille.

Détection, Perception Auditive.

Fasur était loin d’être heureux de sa place, les heures de marche avec le regard sur la croupe de l’animal rendaient le nain plus grognon que d’habitude. Sa seule distraction fût le passage d’une charrette, un vieux paysan à son bord.

¤Il s’est pas fait attaquer lui ?¤

Le guerrier trouvait étrange que cet homme n’ai rencontré aucune attaque, jusqu’à ce qu’il voit le contenu de la charrette.Personne n’irait attaquer un tas de purin, songeât le nain.

Plus tard dans l’après-midi, le groupe s’immobilisa, Fasur suivit le mouvement et jeta un regard sur le côté du cheval afin d’apercevoir Dzahim, lance au poing, et Volan s’approcher de ce dernier. Le nain estima la situation suffisamment inquiétante pour se préparer au combat, sa hache prête à découper. Le guerrier pensa un instant à rejoindre l’avant du groupe, mais Dzahim avait été clair, le nain tint sa position, guettant les alentours, sérieux.
Fasur n’attendait qu’une chose, que Dzahim relance la marche, l’endroit où il avait pu apercevoir l’elfe ne lui plaisait pas. Ce terrain semblait avoir été dessiné pour les embuscades, et le nain ne souhaitait pas l’emprunter. En temps ordinaire, Fasur aurait été ravit d’avancer la tête la première dans une embuscade de gobelin, ou de vermine kobold. Mais il s’agissait là d’orques mort-vivants, si le halfelin qui avait annoncé ceci n’avait pas été abusé par une illusion.

¤Pas possib’, un orque, une fois mort c’est mort. Ca ne devient pas un zombie puant et grouillant d’asticots… C’que des orques tellement sale qu’on les a cru revenir d’outre-tombe…¤

Cette pensée arracha un ricanement au nain, qui se reprit aussitôt pour scruter les alentours, et guetter un signe de Dzahim l’invitant à le rejoindre. Ce qui fût le cas ! Fasur avança donc prudemment, sa hache de lancer dans sa main droite, la gauche tenant sa Hache-targe de facture naine. Arrivé à hauteur du chef de groupe, il chuchota :

- Alors ? Qu’est-ce qui s’passe ?


Détection, Perception auditive .

La Voie du Papillon.




1372 Année de la Magie Sauvage
Début de l'après-midi du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil
La voie des Landes Éternelles

Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora

De sombres évènements se déroulaient déjà un peu partout dans les royaumes, des détails qui forgent les terribles tremblements qui allaient secouer le monde connu, une sourde menace issue d'une Histoire mouvementée où le bien et le mal se disputaient l'honneur de s'entre massacrer sans merci. Dans la réalité de leur petit coin de terre, les aventuriers se retrouvent la proie d'un mystère à élucider, quoique certains devinèrent d'ores et déjà qu'il y avait un lien certain entre la caravane qui se trouvait aux portes ce midi et le champ d'une bataille qui se déroulait devant leur yeux. Il faut dire que le tout avait été proprement nettoyé, à par les quelques traces ici et là qui ne laissèrent nullement planer le doute. Les féroces bandits semblaient être prudents.

Les sens aux aguets, Elzear entrepris une fouille minutieuse des lieux, qui s'avérait nullement fructueuse si ce n'était un mince bracelet en cuir avec un fermoir de lacets qui était perdu dans les fourrés qui garnissait le bas côté des ruines. Ce bracelet était fait pour une personne de petite taille et portait quelques traces de sang. Plus étrangement il y avait des traces que l'elfe ne reconnut pas qui semblait plutôt être celle d'un animal, le demi cercle clairement imprimé à même le sol, peut être un sabot de cheval. Elzear était concentré sur ces dites ruines de l'ancienne ferme qui le rendirent bien perplexe et se persuadant presque que si quelque chose pouvait bien se cacher, ce serait de là que jaillirait la menace. Pourtant, du coin de l'oeil Elzear crut voir bouger quelque chose dans les arbustes de l'autre côté de la route, mais son attention fixé sur les ruines l'empêchèrent de vraiment déterminer ce que cela pouvait être. Par contre les sens de l'elfe l'avertirent d'une présence par là, amie ou ennemie difficile à dire. Elzear attendit donc l'arrivée de ses compagnons. Restait à faire le rapport de tout ce qu'il avait vu ou découvert.

Shamar de son côté n'eut aucun mal à identifier les nombreuses traces qui s'enfonçaient plus loin dans la sombre et secrète forêt sauvage de Turlang. Il semblait qu'elles datent de ce matin très tôt, la rosée ayant mouillé la terre la rendant plus molle et abritant dès lors le marquage fraîchement posé. Non seulement la piste entrait dans la forêt mais en plus il semblaient être à un nombre plutôt restreint de solides gaillards, sans doute au nombre de cinq. A côté de cela ici et là quelques traces de pas, plus petits qui semblaient plus anciennes disparaissant dans les fourrés, des pieds nus sans nul doute. Ceux là semblent ne pas être plus de trois. Il semblerait que ceux-ci soient partis plus tôt, courant de toute leur forces, laissant sur le passage nombre de branches cassées aux arbustes dénotant une certaine panique. L'un d'entre eux, plus épineux portait des traces de sang. Restait à savoir ce qui leur étaient arrivés.

Rien ne bougeait aux ruines, ni le long de la route, du moins pour l'heure. Il était certain que les marauds qui avaient accomplit ce forfait n'allaient pas attendre gentiment qu'on vienne les chercher, d'autant plus qu'une partie avait pu se réchapper de l'embuscade. Ce furent Dzahim et Volan qui les premiers aperçurent au loin à leur gauche, côté forêt, s'échappant des hauteurs des arbres un mince filet de fumée aussitôt happé par le vent. Cela devait se trouver à quelques deux kilomètres tout au plus. Nedjec et Fasur eux avaient tourné leurs yeux du côté de la route un peu plus loin où apparut la forme distincte et fugace d'un cerf au pelage argenté. Dès qu'ils l'eurent vu, cette magnifique bête disparut réitérant les bosquets. Ce fut si bref qu'ils pouvaient avoir rêvés, ne gardant dans la rétine que l'image d'un cerf portant de magnifiques bois, au regard scrutateur et aux pelage d'une magnificence sans pareil, brillant doucement aux lueurs de l'après-midi finissant.

La fraîcheur commençait à s'installer, le jour tombant plus vite par ce début d'automne, laissant des odeurs de mouillés et de verdure se décomposant doucement. Au loin le soleil se mêlait aux nuages bas qui annonçaient sans doute un bref moment de pluie, pluie qui serait réservée en surprise aux voyageurs imprudents. Outre ces détails étranges qui ne pouvaient que semer le doute quand à leur observations, il fallait peut-être pour l'heure mette en commun les idées afin que le meneur puisse, au mieux de son jugement, trouver la juste mesure des actions à entreprendre.

De toute façon, sur les lieux même de l'embuscade, plus rien n'était à trouver si ce n'est la pensée que s'approcher de trop près de l'étrange forêt de Turlang concourrait à devoir payer un bien autre droit de passage, un droit qui se payait avec son propre sang.

Ces cimes semblaient bien trop menaçantes pour qu'un voyageur seul songe à y pénétrer. D'autant plus si celui ci était averti. La piste, dès plus facile, était encore fraîche. Mais la piste plus légère des petits pieds, elle, pouvait laisser espérer que ses propriétaires étaient encore en vie. De là, il n'y avait plus de temps à perdre. Il lui fallait se révéler à la compagnie, c'était le moment, tant la chance d'un guet-apens était faible. Puis entrer derechef dans la forêt.

¤Ce ne sera pas facile de les convaincre, dois-je sacrifier des survivants éventuels à la prudence ?¤

Le danger guettait en effet toujours plus la nuit, et elle n'était pas loin. Toujours était-il qu'il ne pouvait pas sciemment les laisser se perdre en Turlang. L'échec et la mort les guetteraient de plus près encore. Il resangla donc son arc mais détacha épée et fourreau. Se questionnant encore une demi-seconde sur la meilleur chose a faire, il ne réussit qu'a se conforter dans sa résolution. Tant pis pour l'effet de surprise. Il leva l'épée, encore engoncée dans son fourreau, au dessus des fourrés, pommeau vers le ciel en signe de non-agression.
Il se leva et les toisa dans l'ombre de sa capuche, tenant toujours l'épée par le fourreau, et brisa le silence

- Maître Stolig à supposé que vous auriez peut-être besoin d'un pisteur. Je vois qu'il n'avait pas tort. dit-il d'une voix forte mais posée, en inclinant légèrement le buste.

u geste de l'elfe, Dzahim avait fait avancer le groupe, espérant que leur éclaireur ne les menait pas tous au plein centre d'un traquenard. Et alors qu'il les rejoignait à peine, un homme apparut.

La première réaction du Thayen fut se pointer son arme dans la direction du nouvel arrivant. Il observa l'arrivé de ce dernier d'un oeil méfiant. Le nouveau venu avait peut-être une attitude voulant montrer le bien fondé de sa démarche. Mais il était manifeste qu'il demeurait louche aux yeux du Thayen.

- Stolig t'envoie, ah oui. Il aurait dit que nous avions besoin d'un éclaireur... Mais vois-tu, il nous a aussi confié que nous avions un ennemi a nos trousse. Quelqu'un qui connaît la mission, et qui as sans doute suivit et espionné Stolig lorsqu'il nous a recruté. Dis moi, pourquoi te croirais-je lorsque tu dis que c'est lui qui t'as envoyé?

Détournant son regard aux alentours, toujours dans l'inquiétude de subir une attaque, Dzahim lâcha un soupire.

- Mais pour l'heure, nous n'avons pas le choix. Elzear, Volan, au rapport, la voie est-elle sure? La nuit tombe. Et les bois n'ont pas bonne réputation, nous devrions nous hâter de trouver un endroit où camper, ou mieux, une habitation. Dans l'interval, le pisteur se fera un plaisir de nous suivre et de faire ses preuves pour nous montrer sa bonne foi à défaut des bonnes manières.

Dzahim jeta un regard soucieux au ciel, et à la direction d'où il avait vu le maigre filet de fumée. La nuit venait, apportant avec elle son lot de menace, de danger et d'angoisse. Il ne fallait pas trop tarder, et le nouveau venu, traître ou non, serait judicieusement étudié une fois le camp installé. Ils n'avaient pas le temps pour cela avant.

Le rôdeur s'approcha du groupe en remettant son épée en place en en dévoilant son visage. Son oeil se fit sévère lorsqu'il observa et entendit Dzahim

- Dzahim c'est cela ? Stolig m'as dit qu'il vous avait plus ou moins conféré la charge de meneur. Mais on mène ses hommes par le respect pas par la menace. Encore moins par l'outrecuidance. Il était stupide d'envoyer notre compagnon Elfe au devant, alors que de toute évidence il n'avait ni la carrure pour faire face a une attaque, ni les compétences pour l'éviter. Sans vouloir vous offenser Maître Elfe, je ne doute pas que vous ayez d'autres atouts, rajouta t-il en se tournant vers Elzear.
Et je ne parle pas du temps infini qu'il vous as fallu pour passer les portes, au vu et au su de tous. Même un orque couvert de plates aurait pu vous suivre sans se faire voir. Vous pourriez tout autant être le traître.

Shamar sortit la missive de Stolig et la lança au "meneur" qu'il ne reconnaissait pas.

- Tenez, le cachet devrait être une preuve suffisante pour vous.
Pour être constructif, je vais vous faire part de quelques observations : la piste est fraîche, nos pointilleux adversaire, vu l'efficacité de leur ménage, ne sont pas loin. Probablement à la poursuite de survivants a leur assaut. J'en compte entre quatre et six. De fait la forêt serait dangereuse de nuit, mais pas plus que de rester a découvert sur un champ d'embuscade qui pourrait redevenir sanglant. Je ne leur donne guère plus qu'une demi-journée d'avance. Autant avancer un maximum.

Ses informations données il toisa le thayen un instant avant de saluer les autres de la tête, le serviteur de Dzahim compris