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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Là où se brisent les chaînes [Non loin d'Eauprofonde] > RP quête


écrit par: Phineas Mardi 12 Avril 2016 à 14h53
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Prologue

Presque un mois déjà que la dracorage ravageait les Royaumes. Alors que différentes magies se réveillaient les simples gens subissaient de plein fouet la furie des dragons. Entre reptiles fous furieux et dracoliches, les populations n'étaient pas épargnées. Les routes n'étaient plus sûres et Faerun était dans une triste situation...

Mais les dragons ne suffisaient pas au malheur. Depuis quelques temps, loin à l'Est, Thay souffrait de problèmes économiques majeurs. Dans les arcanes commerçantes, on disait que le prix des esclaves avait drastiquement chuté. La rumeur courut bientôt dans tout les Royaumes occidentaux que les marchands de chair bravaient les interdits et offraient leurs services à des nobles et des marchands mal intentionnés. Si des aventuriers tentaient d'enrayer le mal des dragons, les dégâts causés par ce retour du fléau de la chair ne semblait inquiéter personne.

Au mêmes instants, un corbeau blanc survolait les Royaumes, évitant habilement les reptiles ailés et autres dangers. Régulièrement, il revenait vers la terre pour observer les routes. Parfois, une branche lui offrait asile, le temps que ses étranges yeux bleus observe un aventurier, puis repartait à tire-d'aile.
Après avoir parcouru de nombreuses lieues, il arrive en vue d'un marcheur solitaire sur une route aussi calme que le permettait ces temps agités. Le corbeau avait cherché à l'observer, examinant ses compétences et ses exploits. Piquant, il se posa avec légèreté sur un rocher au bord de la route et attendit que l'individu soit à sa hauteur. Le plumage immaculé et les yeux bleus miroitants du volatile ne manquèrent pas d'attirer les yeux du vagabond, qui s'arrêta, et regarda le corbeau. Alors que les deux créatures s'observaient, un parchemin apparu devant le bec de l'oiseau et vint se dérouler devant les yeux de l'aventurier.


Les temps sont troubles, habitant des Royaumes.
Que ton coeur soit bon ou non, si tu souhaites libérer tes frères enchaînés.
Va jusqu'à l’Égide de Roche, entre la Cité des Splendeurs et le Pont de l'Ouest.
Gloire, or ou candeur, quelque soit ce que tu le souhaites, ce sera ta récompense.

soseîëhc sosl teossurb oss osiQ


Le temps de lire le court message, l'oiseau avait repris son envol et l'étonnement envahissait l'aventurier alors que le parchemin disparaissait dans une volute de braises bleues.

écrit par: Phineas Dimanche 24 Avril 2016 à 14h29
Chapitre I : Sur la route du briseur de chaînes.


Route commerciale entre Eauprofonde et Pont-Ponant

Vingt-huitième jour de Martel, 1373.
Peu avant le crépuscule.


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Peu après le grondement assourdissant du tonnerre, un éclair vint zébrer le ciel. Le spectacle son et lumière venait s'ajouter à une fine pluie glacée et incessante qui inondait la route depuis plus de quatre heures sans interruption. En partant d'Eauprofonde, un voyageur aurait pu déjà compter trois chariots de marchandises embourbés, l'essieu cassé ou coincé dans la tranchée qui bordait le sentier. Pour les marcheurs, le fait d'être à la fois trempée et couvert de terre humide était des plus insupportable. Pourtant ce genre de temps de chien pouvait advenir parfois sur cette route. Les alizés rencontrant le vent du Nord, le rendez-vous éolien était parfois des plus agités. Mais ceux qui empruntaient la route pouvaient s'estimer chanceux : il n'y avait pas encore de neige.

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Narration : Ascha

Le Cormyrien n'était pas persuadé de savoir exactement où il était. Il s'était réveillé dans une petite auberge à l'est d'Eauprofonde quelques jours plutôt seulement, pour se rendre compte que les dragons ravageaient les Royaumes. Ce qui n'était résolument pas le cas lorsqu'il s'était endormi le soir précédent. Son esprit était embrumé et il ne savait pas vraiment ce qu'il s'était passé, pourtant, il n'avait pas bu une goutte.
Pourtant, il s'était rapidement remit de ses émotions et s'était mit en marche vers Eauprofonde. La Cité lui procurerait peut-être des réponses s'était-il dit. Seulement, sur le chemin, il avait été surpris par le regard inquisiteur d'un corbeau blanc, puis, un parchemin manifestement magique était apparu sous ses yeux. Il n'avait pas eu besoin de plus de quelques instants pour comprendre une partie de l'énigme. La Cité des Splendeurs était le nom habituel qu'on donnait à Eauprofonde... Mais l’Égide de Roche ? Le Pont de l'Ouest ? Voilà qui était des plus inhabituel. Curieux de savoir ce qu'il en découlait et pourquoi l'oiseau s'était intéressé à lui, il continua sa route et fouina quelques heures dans les atlas locaux de l'une des bibliothèques de la cité. Il découvrit rapidement que non loin de là se trouvait une petite ville du nom de Pont-Ponant, autrement dit, le Pont de l'Ouest. Il ne lui restait plus qu'à prendre la route dans cette direction, et il finirait bien par comprendre...


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Narration : Cinq

Le forgelier n'était pas vraiment passé inaperçu en débarquant du Lantan. On l'avait d'abord pris pour la création d'un quelconque mage qui rentrait au laboratoire ou était en mission... C'est seulement après qu'il ai fait preuve d'une réelle intelligence qu'on commença à s'interroger à son sujet. A trois reprises, des gardes l'avaient interrompus dans ses tentatives de comprendre les êtres de chairs, sans que jamais ils ne soient convaincus de la nécessité de le mettre sous clé. Cependant, Cinq avait fini par comprendre que pour le moment, la ville n'était sans doute pas l'endroit où il était le plus en sécurité. Aussi s'était il mit en marche vers la sortie et avait passé la grande porte. Il avait été des plus étonné par la différence entre la minéralité de la cité qu'il venait de quitter - Eauprofonde avait il cru comprendre - et l'atmosphère des plus boisé et terreux qui régnait dès qu'on en passait les portes. Continuant sur le sentier, il avait été un temps accompagné par un petit groupe de minuscules humains qui s'étaient montrer bien plus enjoués et curieux de la machine intelligentes qui réellement effrayés. Puis, ils étaient parti lorsque le temps s'était brusquement assombri et que l'eau était tombé du ciel. C'est à ce moment là qu'il remarqua l'oiseau blanc qui l'observait d'un arbre. Le parchemin apparu devant lui, mais il n'en fut pas réellement étonné, Danactar lui avait montré des tours bien plus impressionnant. Il n'avait pas compris l'énigme, aussi s'en était il allez sans trop y réfléchir. Quelques minutes plus tard, il tomba sur le chariot embourbé d'un illusionniste gnome qui pestait contre le temps. D'abord effrayé par la machine, il changea vite d'avis lorsque celle-ci lui proposa de l'aider à sortir son chariot du pétrin. Ce ne fut qu'une mince affaire pour le forgelier, qui aida aussi le petit être à s'abriter sous les arbres. A l'invitation de son débiteur, il resta une bonne heure à discuter avec lui. Il finit par lui parler de l'énigme, que le gnome résolu sans problème. Il ne savait pas ce qu'était l’Égide de Roche, mais il imaginait sans mal que la réponse viendrait en marchant. Cinq dit donc en revoir au gnome qui lui rappelait la maison, et se remis en marche, effectivement, il n'allait pas tarder a comprendre...

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Narration : Volan

Volan avait été relativement surpris de la demande du corbeau. D'autant plus que quelques jours plutôt lui était arrivé une étrange aventure dont il n'avait plus aucun souvenir, mais qu'il l'avait fait se réveiller, l'esprit embrumé, sur le seuil d'une auberge. Mais le coursier ailé ne l'étonna pas beaucoup, Faerun était parcouru de chose quelques peu étrange, mais qu'on lui demande à lui ? Toujours était-il que tout semblait se passer comme prévu et que cette intervention inopinée allait servir ses plans autant que ses ambitions personnelles. Le tieffelin n'avait pas grande connaissances en géographie, mais pour les mystères, c'était autre chose... Il trouva rapidement de quelconques individus pour lui donner de l'aide, qu'ils le veuillent ou non, et perça en quelques heures le secret de l'énigme. Il mit plusieurs jours à se rendre jusqu'à son but, d'autant qu'il s'était réveillé haut dans le Nord. Mais il avait fini par atteindre son but...

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Narration : Tous

Ce sont les cris de détresses qui se firent entendre en premier à travers le tonnerre, puis l'odeur du sang se mêlant à celui de la pluie. Enfin, Cinq finit par tomber devant une pierre dressée d'au moins trois mètres de haut, relativement plate, large et presque complètement lisse. Il avait trouvé l’Égide de Roche. Derrière, un sentier descendait dans la campagne, et un peu plus loin on apercevait entre les gouttes un petit village construit autour d'une grande bâtisse. Le forgelier observait stoïquement ce qu'il venait de découvrir quand il fut rejoint par Ascha, s'arrêtant à quelques mètres de lui. Au couvert des arbres, arrivant par la direction opposée, Volan resta encore un peu dissimulé.
Il comprirent vite d'où venait l'odeur et les cris. Sur le chemin, un demi-orque en bure et une femme aux yeux étincelants et à la peau opalescente rapière à la main, se battaient contre une horde d'hommes d'armes dont la plupart étaient déjà au sol dans une marre de sang. Coups et estocs pleuvaient sur le visage des mercenaires qui arrivaient tout de même à lacérer peu à peu leurs deux opposants.


- LEYN !, hurla le demi-orque tout en écrasant son poing sur un adversaire, fait les passer ! On va s'occuper d'eux !

Quelques instants plus tard, une drow sortie d'un bosquet, tirant une flèche qui alla se planter droit dans la gorge de l'un des mercenaires. Puis, elle fit passer une vingtaine d'hommes, de femme et d'enfants en haillon sur le sentier, les faisant descendre vers le petit village. Elle pris un petit garçon manifestement incapable de marcher plus loin dans ses bras.

- Odom, Silia, vous avez intérêt à vous sortir de là ! Sinon je vous botte le train !, cria la drow avant de fermer la course du groupe en haillon.

Pourtant, le demi-orque et sa compagne avait l'air en mauvaise posture, tant le nombre d'adversaire semblait encore élevé.


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écrit par: Cinq Jeudi 28 Avril 2016 à 09h04
La pluie qui ruisselait sur les plaques de Cinq ne le dérangeait guère. Le forgelier était en effet relativement insensible à la plupart des conditions météorologiques et, si la boue avait ralenti son voyage, elle n'avait pas entamé son enthousiasme.
La scène qui se déroulait sous ses yeux, elle, le touchait bien plus.

Comme mû par un puissant réflexe, le guerrier dégaina l'imposante lame fixée dans son dos et, d'un geste aussi rapide qu'assuré, la fit basculer sur son épaule et la tint solidement ancrée dans sa main métallique.
Il leva sa main gauche, paume tendue devant lui, et invectiva les combattants.

- Hé! lança-t-il de sa voix si particulière. Celle-ci, puissante, était singulièrement résonnante et caverneuse, comme si elle provenait d'un antre bien plus lointain et vaste que sa cage thoracique d'une largeur déjà considérable.
- Cessez votre assaut ! cria-t-il plus fort sans savoir si les assaillants étaient les mercenaires ou le groupe du demi-orque.

Apercevant du coin de l'oeil la silhouette d'Ascha approcher à son tour de la fameuse Egide de Roche, Cinq abaissa son bras afin d'enserrer fermement la poignée de son épée de ses deux mains.

¤ Un humain, et plutôt grand ! ¤ se dit pour lui-même le forgelier.
Il n'avait pas été amené à combattre depuis son entraînement en Lantan, mais il avait le combat dans le sang pour ainsi dire, et il saurait réagir si sa propre existence était menacée.
Ecartant légèrement les jambes afin d'assurer sa position, l'être artificiel se prépara à agir au moindre mouvement suspect en sa direction.



Cinq dégaine son épée à deux mains +1 et se place en Défense Totale.

écrit par: Ascha Cheynn Samedi 30 Avril 2016 à 19h18
Étrange rêve en vérité que celui qui avait hanté l'esprit du barde à son réveil.
Les murs d'une salle qui lui avait semblé étonnement familière avaient fait place à des sortes de bassins, des autres mondes étrangement semblables à la réalité qui tait sienne lui semblait-il se rappeler, l'appel de l'aventure, le besoin de Savoir, et le voilà réveillé dans une taverne qu'il ne connaissait pas, les différentes strates de son esprit cherchant tant bien que mal à sortir de la brume et à se réorganiser.

L'ensemble aurait surement été plus simple à assimiler s'il n'y avait eu ce récurent sujet de discussion dans la salle de ladite taverne, les dragons!

Quelque fut l'interlocuteur que le barde questionnait, la réponse chaotique était la même, les Grands Vers, les Cracheurs de Feu, ou quelque nom fantastique qu'on puisse leur donner, ils étaient partout, semant le trouble dans le rivage de leur passage de cendres.

Dure réalité a accepter. Même pour lui, même malgré les préceptes d'Oghma.

Il était proche d'Eauprofonde? Soit, il irait là bas pour en savoir plus. La Cité des Splendeurs devait regorger d'érudits ou au moins d'écrits lui permettant d'y voir plus clair.


Seulement les choses ne semblaient pas vouloir s'arranger si simplement. L'étrange rencontre sur la route vers la Cité accentua encore le trouble de l'Aasimar.
L'énigme du corbeau accompagna ses pensées jusqu'à Eauprofonde, son esprit explorant chaque piste de réflexion qui s'ouvrait à lui. Ce n'est qu'une fois absorbé par la lecture d'écrits locaux qu'il comprit que ses pas le mèneraient à Port Ponant, et au plus tôt, malgré les éléments pour le moins déchaînés. La liberté d'hommes, de femmes et d'enfants était en jeu, il ne pouvait s'accorder le luxe d'attendre le retour du soleil.

Équipé de tout son bardas, sa mule sur ses talons, Ascha quitta la Cité des Splendeurs pour rallier Port Ponant.


La réponse de l'énigme se dessina au travers des trombes d'eau, massive pierre dressée éclairée par les éclairs en vadrouille. C'était surement l'Egide de Roche.
Il se serait bien laissé aller à l'examiner, seulement il y avait cette chose, qu'il ne parvenait pas à nommer, étrange variante de golem peut être, qui se tenait là, quelques pas devant lui, bloquant l'accès à la pierre.
A l'étrangeté de cette rencontre s'ajoutait un sombre doute dans l'esprit du barde, il ne parvenait pas à décider si ce qu'il entendait était des tours joués par le vent et le tonnerre, ou si les éléments n'y étaient pour rien et qu'il s'agissait de cris humains.

La réponse lui vint en approchant légèrement, les trombes d'eau semblaient s'éclaircir assez pour voir le chemin en contrebas et ce qui s'y passait. Un combat. Pourquoi fallait il toujours avoir recours à la violence? La mort qui accompagnait toujours ces affrontements amenait toujours une perte de savoir, des bribes d'expériences perdues à jamais, cela peinait toujours un peu le Suivant d'Oghma, seulement là les choses semblaient trop engagées pour tenter de faire entendre son point de vue.

La chose semblait partager son avis sur l'inutilité de la situation, il en imposait avec sa puissante voix, tout autant avec la lame qu'il tenait dans ses mains.

Cette fois çi le barde ne pouvait rester en arrière, il prépara son arc, y glissa une flèche, et fit entendre sa voix à la suite de celle de la créature.


-Assez de sang versé pour aujourd'hui, il n'est pas nécessaire que d'autres parmi vous retournent à la boue! Cessez cette ineptie!

Les intonations nécessaires accompagnaient ses dires, il y avait mis toute sa conviction.

Test de diplomatie pour accompagner les dires de Cinq.

écrit par: Volan Vendredi 06 Mai 2016 à 15h00
Volan venait enfin d'arriver à l'endroit où il devait être après prêt d'une dizaine de jours de voyage. Sa quête avait été facilitée par l'aide apportée de manière parfois contrainte par plusieurs personnes dont le sang de certaines ornait encore les trois pointes de Regret, le trident du tieffelin. Souvent, son apparence et sa bestialité avait été suffisantes pour que l'aide demandée soit apportée de manière rapide et sans douleur cependant, deux fois, il avait été obligé de torturer femme et/ou enfants afin d'obtenir des réponses appropriées. Bien évidemment, il avait ensuite sacrifié tout le monde à la déesse de la nuit et ne doutait pas un seul instant d'être dans les bonnes grâces de sa terrible et puissante déesse.

C'était d'ailleurs pour cela qu'il était à cet endroit. Il n'était pas là par hasard et pas uniquement du seul fait d'un corbeau blanc étrange qui était venu le trouver pour une obscure mission qui lui parlait peu. Non, ses motivations étaient tout autres et il attendait avec impatience de savoir comment la suite se passerait.

Et il n'était pas déçu. Caché comme il était, il voyait le fameux Egide de Roche où il avait rendez-vous. Il y avait une créature étrange dont il ignorait la nature ainsi qu'un grand humain plutôt impressionnant pour quelqu'un de cette race. Un peu plus loin un combat avait lieu et le tieffelin pouvait voir les deux combattants en affronter plusieurs autres pendant qu'une femelle drow permettait à des faibles de fuir les hostilités. Quel gâchis aux yeux du semi démon qui ne voyait pas l'intérêt de perdre son temps, son sang et son énergie à protéger des gens qui ne pouvaient le faire eux-même. Le monde était ainsi fait : le pouvoir était à la portée de tous ceux qui étaient suffisamment courageux, ambitieux ou motivés pour s'en saisir. Les autres ne méritaient alors qu'une vie de servitude et de dur labeur au service des puissants.

Touchant son couvre chef de déguisement, Volan se transforma en homme aux cheveux roux, faisant ainsi disparaître ses cornes, sa queue, et faisant de sa langue une langue humaine et de ses yeux des yeux marrons plutôt que rouges. Il vit l'humain et l'étrange créature décider à se mêler de la lutte et bien qu'il crevait d'envie de voir davantage de sang couler, il se doutait bien que la présence de ces deux personnes à l'Egide de Roche devait signifier que comme lui elles avaient rendez-vous ici. Il ne fallait donc pas avoir un comportement différent sous peine de ne pas pouvoir mener la mission imposée. Confiant en son déguisement humain, il sortit donc des sous bois, Regret en main, prêt à s'en servir et observant les évènements.

écrit par: Phineas Samedi 07 Mai 2016 à 21h21
L'orage se faisait de plus en plus insistant. Si les dieux avaient été joueurs peut-être la foudre serait elle tombée sur une épée, ou sur Cinq. Mais le jour n'était pas au jeu divin. Alors que le combat faisait encore rage sur le chemin

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Narration : Cinq et Ascha


Le guerrier d'acier et de bois avait été soutenu dans son vœu de pacifisme par un autre voyageur. Chacun avaient leurs méthodes, mais, pendant un instant, il sembla que la paix ai été convoquée. Le combat s'arrêta, les quatre mercenaires se retournant pendant que le duo profitait de l'accalmie pour reprendre son souffle. L'un des mercenaires, qui portait un casque rouge plutôt que brun, comme tout les autres, regarda Ascha avec un œil aussi étonné que torve, semblant le jauger. Puis, il posa le regard sur Cinq. L'intervention avait perturbé le combat, mais rien n'indiquaient qu'ils avaient entendus quoique ce soit, l'orage surpassant facilement la plupart des sons.

- Bordel de merde les gars !,cria t-il. Je sais pas ce qu'est ce truc, mais les patrons cracheront pas dessus ! Jarvas, Rich', Talar, choppez moi le tas de taule !

- T'es taré Mot' ! Ce truc fait au moins deux mètres ! Et son pote aussi ! J'me casse tant qu'ils attaquent pas !, cria le dénommé Jarvas avant de se ruer dans la forêt sous les injures de leur chef.

La manœuvre d'Ascha n'avait pas été totalement effective, mais elle avait suffisamment mis la dissension dans le groupe pour le briser. Les deux autres ne se retournèrent pas moins vers Cinq et Ascha. Tout dans la façons dont ils se déplaçaient relevait de manœuvres soldatesques. Deux des gardes restant se remirent de front contre le demi-orque et la femme. Les deux autres se mirent à courir, épée au clair vers Cinq. La masse imposante du forgelier, en position de défense les arrêta cependant. Les deux mercenaires s’arrêtèrent à moins de deux mètres du mastodonte sans pour autant attaquer. Ils se placèrent tout deux en position défensive, comme un piège attendant de se refermer. De toute évidence, ils avaient soit trop peur d'engager le combat, soit la situation ne leurs paraissaient pas adéquate. L'un brandissait une hache et l'autre une épée longue, chacun portant en plus un bouclier.

Pendant ce temps au milieu du chemin, le demi-orque et la femme tentait de mettre fin au combat. La femme cria dans le vent et étrangement, sa voix semblait être portée par les bons vents pour arriver jusqu'aux oreilles d'Ascha et Cinq.


Femme étrange
Par le zéphyr ! De l'aide serait bienvenue voyageurs ! Je ne sais pas pourquoi vous êtes là, mais nous sommes blessés et on ne peut pas laisser s'enfuir ces chasseurs d'esclaves !

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De loin, la femme ressemble à une humaine, mais sa peau bleutée, ses cheveux blancs et ses yeux légèrement lumineux semble indiquer autre chose. Elle se bas à la rapière telle une bretteuse expérimentée.



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Narration : Volan

Volan quant à lui, n'avait toujours pas été détecté par quiconque. De là où il était, il entendait mal les réponses des combattants et n'avait pas non plus entendu la réponse de la femme. Par contre, il pouvait observer sans aucun problème la situation. Lorsque le mercenaire entra dans la forêt et passa à quelques mètres seulement de sa position, il n'eut aucun problème à le repérer. Ce qui ne fut pas réciproque, l'homme continuant à courir sans lui jeter un regard. Soudain, un croassement attira son regard au dessus de lui. Sur une basse branche d'un chêne juste à coté, le Corbeau Blanc le regardait. Son regard inquisiteur le transperçait comme si il pouvait voir derrière son capuchon de malice.
L'oiseau claqua trois fois du bec en regardant le tieffelin, confirmant qu'il était au bon endroit mais semblant aussi le pousser à agir.


PARCHEMIN
Jet de diplomatie (DD 20 (Inamical), -10 [Malus de circonstances]) = 19 + 13 = 32 (Réussi)


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écrit par: Cinq Jeudi 12 Mai 2016 à 13h15
¤ Celui-là n'est pas avec les autres. ¤ s'était dit Cinq, rassuré, en entendant les paroles empreintes de pacifisme d'Ascha. Ce dernier avait néanmoins lui-même dégainé son arme, comme avait pu le deviner le guerrier en reconnaissant le frottement distinctif d'une flèche que l'on tire hors d'un carquois.
¤ Il souhaite la paix mais se prépare pour la guerre ¤ remarqua-t-il silencieusement sans se rendre compte que cette simple phrase résumait à elle seule la raison même de la fabrication des forgeliers de Lantan.

L'intervention du dénommé " Mot' " amusa cependant bien moins Cinq qui se reconnut comme étant le " tas de tôle " auquel il faisait référence.

- Je ne suis pas un tas de tôle ! ne put-il retenir en resserrant comme un réflexe la garde de son épée. Si le visage figé du forgelier avait été capable de quelque émotion, il aurait affiché une profonde colère. Le seul indice de ce sentiment fut l'augmentation perceptible de la luminosité des étranges yeux du guerrier. Celui-ci ne parvenait pas à comprendre comment les êtres de chair pouvaient le confondre avec une simple créature mécanique ou magique dénué d'esprit. Lui-même se savait aussi différent d'un golem qu'un nain peut l'être d'un homme ; il en était donc d'autant plus irrité lorsqu'on le comparait à une machine.

Cinq était déjà motivé par la colère lorsque la mystérieuse femme lui apprit qu'il avait devant lui des marchands d'esclaves. Bien sûr le guerrier pouvait douter de la véracité des propos de cette typesse dont il ignorait tout, mais il lui importait de tirer cette situation au clair. Il devenait en outre assez clair qu'un combat ne pourrait être évité malgré l'intervention d'Ascha.


¤ Si le grand humain agit à ma suite, ce sera un deux-contre-deux équitable. ¤
Levant son épée devant lui, Cinq s'avança de deux pas qui s'enfoncèrent pesamment dans la boue avant d'abaisser lourdement son arme sur l'individu qui se trouvait devant lui. Toutefois, de la façon dont le coup était porté - la lame légèrement de biais - il était assez clair que le forgelier ne souhaitait pas blesser durablement son adversaire mais l'amocher suffisamment pour le mettre à terre.


Cinq attaque en utilisant son don Frappe assujettissante.

écrit par: Ascha Cheynn Vendredi 13 Mai 2016 à 19h31
L'étrange être et le barde semblaient forcés à s'engagés dans l'altercation, sans en être enchantés pour autant. Au moins l'un des mercenaires avait filé. Ascha n'était pas un fervent adepte des combats, d'autant plus s'ils paraissaient difficiles, alors forcément la défection d'un adversaire était toujours appréciée, même si c'était bien loin de la cessation de l'altercation qu'il avait espéré.

¤Enfin, quand il faut y aller, Oghma soutiens ton fidèle je te prie!¤

L'étrange guerrier mécanique était entré dans la danse, le coup porté semblait bien loin des possibilités de la massive créature, enfin il était en première ligne, il devait savoir ce qu'il faisait.

Ascha se déplaça légèrement, sortant Cinq de sa ligne de mire potentielle, se collant à l'Egide, protégé par les doubles masses de la créature et de la roche, et décocha sa flèche sur l'adversaire le plus proche. Il avait visé de son mieux, espérant l'atteindre à la jambe, pour limiter ses mouvements, sa vie ne lui appartenait pas, les comptes qu'il avait à rendre était aux protecteurs des esclaves, pas à Oghma, ni à son suivant.

La flèche décochée laissa un vide sur la corde vibrante, le barde laissa sa main se diriger vers le carquois, lui chercher une petite sœur, son intention était clair, continuer à décocher ses projectiles pour amoindrir l'efficacité des chasseurs de chair humaine, rester à distance, quitte à reculer s'ils débordaient Cinq.


Ascha se déplace en c6 si la case n'est pas occupée par la base de l'Egide, et tire une flèche sur l'adversaire en g5, et part à la pioche d'une autre flèche.

écrit par: Phineas Lundi 23 Mai 2016 à 18h12
La foudre frappa à nouveau au loin mais l'orage semblait peu à peu s'éloigner vers la côte. Néanmoins, la pluie ne s'arrêta pas de tomber drue sur le champ de bataille. La terre sableuse prenait peu à peu une texture visqueuse, chaque pas devenait une opportunité supplémentaire de se couvrir de boue et l'eau gouttait des paupières.

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Narration : Ascha et Cinq

Le demi-orque et sa compagne furent les premiers à reprendre l'assaut. A peine le message de la femme communiqué elle bondit en arrière et feinta son adversaire, le dénommé Mot' de toute évidence le chef des brigands. La rapière tourbillonna autour de l'homme. Puis une pointe de métal longue d'un doigt sortis du dos de l'homme au niveau de l'estomac, lui arrachant un hurlement de douleur. Avec dextérité, elle sauta sur le coté en tirant sa lame qui sortie en éclaboussant le sol de sang.

Dans le même temps, le demi-orque s'appuya solidement sur sa jambe droite avant de propulser sa jambe gauche dans le flanc de son adversaire. Dans le même mouvement fluide, il tourna sur lui même et mit un violent coup de paume dans le plexus solaire du mercenaire. Si ils avaient été plus proches, les aventuriers auraient sans doute entendu un craquement sinistre venant de la cage thoracique de l'humain.

Ascha finissait de tendre sa corde au moment où le demi-orque plaquait sa paume sur le torse de son ennemi. La flèche partie droit, mais elle trancha probablement plus d'eau que de chair. La flèche passa sur le coté gauche de la joue du mercenaire laissant une estafilade dans la chair de l'humain, qui ne poussa qu'un léger grognement avant de tourner des yeux furieux vers l'aasimar. C'est à ce moment qu'Ascha entendit la femme gémir de douleur à travers l'ondée. En relevant les yeux, il put voir son adversaire écarter une épée longue sanguinolante de son flanc. Le coup avec dû être rude, d'autant que la femme ne portait qu'une légère armure de cuir et semblait être d'une relativement frêle constitution.

Cinq s'avança devant le mercenaire le plus proche. Celui-ci sembla amorcer un mouvement de recul mais c'était en vérité une posture destiner à prendre de l'élan. Levant son écu d'acier du bras gauche, il abattis puissamment sa hache sur le forgelier. Le tranchant frappa l'avant bras de l'homme de métal mais le feuilletage adamantin n'eut que faire de l'acier de la hache. Par contre, lorsqu'elle glissa et vint entamer l'articulation d'acier et de bois du du coude, il en fut tout autre. Cinq ne ressentait pas la douleur, mais il compris bien que la hache venait d'entrer assez profondément lorsque son bras eu un brusque sursaut incontrôlé. L'homme retira sa hache rapidement avant d'arborer un sourire narquois.


- Autant de faille qu'un mauvais harnois !

Le forgelier n'eut pas immédiatement le temps de répondre à la moquerie du mercenaire tant le placement de son bouclier était parfait. Le deuxième homme s'élança soudain vers l'avant, chargeant Ascha. Le forgelier ne connaissait pas son compagnon mais ils étaient sans aucun doute du même coté. Alors, lorsqu'il eu l'occasion d'entraver la course de l'homme, il n'hésita pas. Propulsant violemment sa lame vers la droite, le plat de la lame percuta l'épaule du mercenaire. Il glapit de douleur, sembla chanceler un instant mais continua pourtant sa course, l'épaule probablement déplacée. Pour preuve, lorsqu'il leva son épée pour attaquer Ascha, il le rata de plusieurs centimètres, se retrouvant plusieurs secondes à découvert, mais malheureusement pas assez pour qu'Ascha puisse sortir une arme adéquate.

Le fils du ciel eu par contre le temps de voir un estramaçon se lever au dessus de l'adversaire du demi-orque. L'épée retomba avec force mais l'aasimar n'entendit pas le moindre hurlement. Pourtant en se relevant, l'épée était bien couverte de sang. Lorsque le bras du demi-orque réapparu dans son champ de vision, il compris. L'arme avec tranché dans sa chair et lui avait enlevé une pleine lanière de peau, mais l'orque semblait contenir toute invasion de douleur inutile.

Cinq, lui n'eut pas le loisir d'observer tout cela, une ouverture apparut dans la position du mercenaire qui lui faisait face. Le sourire narquois de celui ci disparu rapidement quand l'espadon frappa avec force le bras d'arme du guerrier. La douleur fut elle que le guerrier ouvrit les doigts, mais son gantelet d'arme retenait son arme dans sa main, aussi ne la perdit il pas, mais il avait compris que les choses n'étaient pas forcement en sa faveur.


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Narration : Volan

Volan quant à lui ne pris pas immédiatement part au combat. Après tout, pourquoi entrer dans une bataille qu'il n'était pas certain de gagner ? Le corbeau n'avait pas le moindre ordre à lui donner, il n'était pas là pour ça. Observant la situation, il remarqua une silhouette noire apparaître de l'autre coté sur la route. Entre les arbres et la pluie, il n'aurait su dire si c'était une ombre, un animal ou quoique ce soit d'autre, mais il était toujours intéressant d'avoir l'information en tête.


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Narration : Katharan

Lorsque la prêtresse arriva sur place, elle garda ses distances. Devant elle, à travers la pluie, elle voyait et entendait un combat. Elle entendait des cris de douleurs et des armes s'entrechoquer. L'odeur du sang commençait à flotter, annonçant celle de la mort... rien ne pouvait plus la mettre en joie. Pour éviter les coups, elle passa sur le coté, pénétrant dans les arbres adjacents à la route et se retrouvant un peu à l'écart mais au centre du champ de bataille. Elle aurait toute liberté de faire ce qu'elle souhaitait. Personne ne semblait encore l'avoir remarquée mais ça ne durerait pas. Qui étaient ces combattants ? Quelles forces étaient en puissance ? Elle ne le savait pas. Mais elle avait bien trouvée l’Égide de Roche, la pierre dressée plate qui se dressait au bout du chemin. Ce combat devait probablement avoir un rapport avec la mission qui lui avait été confiée... Comment allait elle en tirer profit ?

PARCHEMIN

Initiative :

Genasi (20)
Demi-orque (20)
Ascha (18)
Katharan (17)

Chef Mercenaire (11)
Volan (9)
Mercenaire 1 (9)
Mercenaire 2 (9)
Mercenaire 3 (7)
Cinq (3)

Genasi vs Chef : 1d20 + ? = ? (Critique !), dgts = ?
Demi-orque vs Mercenaire 3 : 2d20 + ? = ? (Réussites), dgts = ?
Ascha vs Mercenaire 2 : 1d20 + 3 = 14 + 3 = 17 (Réussite), dgts = 2
Chef vs Genasi : 1d20 + ? = ? (Réussite), dgts = ?
Mercenaire 1 vs Cinq : 1d20 + ? = 21 (Réussite), dgts = 8 (reste 28)
Cinq vs Mercenaire 2 (AO) : 1d20 + ? = 12 (Réussite), dgts = 9 (non-létal)
Mercenaire 2 vs Ascha : 1d20 + ? = 12 (Échec)
Mercenaire 3 vs Demi-orque : 1d20 + ? = ? (Réussite), dgts = ?
Cinq vs Mercenaire 1 : 1d20 + 7 = 11 + 7 = 18 (Réussite), dgts = 13 (non-létal)





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hrp.gif Prochaine échéance : 30 mai

écrit par: Ascha Cheynn Lundi 23 Mai 2016 à 19h43
¤Quelle poisse ce temps!¤
Le semi-humain plissait les yeux de son mieux pour adapter sa vision à ces brusques changements de luminosité, mais ce n'était pas évident.
Lorsqu'il se fût assez déplacé pour ne pas gêner l'étrange être animé, l'Aasimar tendit son arc, se concentra, et relâcha son trait.

Sa cible était atteinte, mais il aurait tout autant pût la toucher avec l’empennage de sa flèche pour autant qu'il puisse juger les dégâts causés. Ce serait loin d'être suffisant s'ils voulaient mettre un terme précoce au combat.

La créature semblait affaiblir les deux joyeux lurons qui leur faisaient face, mais ca n'empêcha en rien la cible d'Ascha de venir le rejoindre au corps à corps, chose que le barde exécrait par dessus tout, mais une fois encore il n'était pas maître de la situation, et devait se plier aux nécessités du moment. Sachant bien à quel point il s'exposait, sachant également qu'il n'avait d'autre choix, le barde lâcha son arc sans chercher à le réarmer, il partit à la recherche de son bâton dans son carquois magique, le sachant facile d'accès.

Le geste lui paraissait étrange, mais il espérait qu'il en serait de même pour son adversaire, le déstabiliser serait à l'avantage du servant d'Oghma, et un avantage était ce dont il avait le plus besoin actuellement.

Il poussa un soupir un peu dépité lorsqu'il entama sa participation au combat rapproché.


Ascha lache son arc et prend son bâton (placé dans le carquois sans fond, sa prochaine action étant d'attaquer le mercenaire 2 avec.

écrit par: Katharan Mercredi 25 Mai 2016 à 19h18
Katharan avait enfin trouvé son objectif. Malheureusement pour elle, elle arriva au cœur d'un bain de sang. En temps normal, la Myrkulite se serait contentée de laisser les combattant s'entretuer avant d'achever les survivants pour la gloire du Faucheur. Par contre, les libérateurs d'esclaves n'étant pas assurément seuls, elle ne pouvait pas se permettre de tous les tuer... Pas maintenant. Elle devrait donc identifier ceux travaillant pour les ménestrels et se faire passer pour leur alliée.. Mais comment? La prêtresse resta cachée, tentant de trouver une solution à son problème. Bien que sa capuche la couvre, la pluie et les éclairs l'empêchaient de se concentrer adéquatement.

¤Je hais le tonnerre... Bon, que faire... Et si...¤

Elle avait maintenant une idée. Elle s'avança rapidement vers le champ de bataille sa faux en mains, après avoir dissimulé le symbole impie du Seigneur des Ossements en laissant échapper un cri de guerre qui sonna étrangement ironique à ses oreilles, mais qui dans le meilleur des cas pousserait les ennemis des ménestrels à s'attaquer à elle...

-Mort aux esclavagistes!

écrit par: Volan Dimanche 29 Mai 2016 à 22h01
Volan observait le combat qui commençait et les premières passes d'arme entre les deux groupes. L'émotion que cela provoquait en lui provoquait de légers tremblements de main qu'il contrôlait pour le moment même s'il savait que s'il se laissait trop aller à la furie sanglante qui l'habitait en combat, il risquait de perdre le contrôle de lui-même et se lancer dans une véritable boucherie.

Voir le fuyard partir dans les bois et passer relativement proche de lui fit sourire le tieffelin qui envisageait de se précipiter à sa poursuite pour avoir son propre combat et faire couler un peu de sang, juste pour s'amuser et goûter de nouveau de l'hémoglobine. Cela faisait trop longtemps à son goût qu'il n'avait pas fait couler le sang et le manque commençait à se faire ressentir. Cependant, une image fugace le fit sortir un instant de ses pensées sanguinaires. Il ne rerouva pas ce qu'il pensait avoir vu aussi se reconcentra t-il sur le combat tout en s'avançant, bien décidé à y participer au plus tôt.

¤ Ne t'inquiètes pas Regret, je vais très bientôt t'abreuver de ta boisson préférée, et je suis sûr qu'elle coulera très vite à flots. ¤

Avance au plus prêt du combat.

écrit par: Cinq Lundi 30 Mai 2016 à 10h05
Si le forgelier ne frappait pas pour tuer, son ennemi, lui, ne semblait pas connaître les mêmes états d'âme. S'il voulait éviter de subir d'autres coups, Cinq allait devoir se focaliser sur son propre duel que sur celui qui venait de s'initier quelques pas derrière lui.
¤ Deux contre deux, nous avons nos chances ¤ calcula-t-il rapidement en espérant qu'Ascha manie le bâton aussi bien - voire mieux - que l'arc.

Lorsque Katharan surgit des bois, le guerrier lui accorda assez peu d'attention.

¤ Encore une alliée de la femme bleue ¤ songea-t-il en l'entendant invectiver les supposés esclavagistes.
¤ Pourvu que nous ne combattions pas dans un mauvais camp... ¤

Laissant finalement sa détermination de combattant prendre le pas sur son hésitation, Cinq se concentra sur son adversaire du moment. Soucieux de ne pas attenter à la vie de l'inconnu, il continuait volontairement de ne pas mettre toute ses forces dans les coups qu'il portait. S'il parvenait à mettre l'esclavagiste au tapis sans l'abattre, le forgelier aurait droit à une double victoire, car il permettrait à celui-ci de répondre devant la loi des crimes dont on semblait l'accuser...

écrit par: Phineas Lundi 30 Mai 2016 à 21h46
Narration : Tous

- Par tout les enfers Mot' ! En voilà encore une !

L'homme s'adressait au chef à ses coté, qui tourna la tête vers Katharan. Au même moment, du coté de Cinq et Ascha, l'un d'eux prévenait de l'arrivée de Volan. Le chef passa en position défensive un instant et réfléchit. Avec un grognement de dépit, il planta son épée au sol.

- Retraite ! On est pas assez payés pour ça...

Les quatre hommes lâchèrent chacun leurs armes mais gardèrent leurs bouclier devant eux pour ceux qui en avaient, redoutant que la reddition ne suffise pas. Prudemment, les quatre hommes se rejoignirent au centre du sentier, dos à dos boucliers levés.

La femme bleue les regarda, sa rapière suspendue dans l'action. Elle ouvrit la bouche pour parler à voix basse avec son compagnon demi-orque.


Odom
Très bien. Vous allez nous suivre, ce n'est pas nous qui allons décider de votre sort. Et de toute façon, je doute que vos employeurs soient très heureux de vous revoir. Il s'avança d'un pas et frappa du poing sur son torse pour saluer les quatre aventuriers désormais dévoilés. Il attendit quelque secondes avant de s'avancer pour être à portée de voix, la tempête l'empêchant de parler d'aussi loin.
Je ne sais pas qui vous êtes mais je vous remercie tous ! Je suis Odom et...

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Le demi-orque semble bien plus serein que la plupart de ses frères. Il parle calmement mais une colère contenue par des années de discipline se ressent au fond de ses yeux.


Le moine fut interrompue par un croassement puissant émanant d'un corbeau blanc sur la branche basse d'un arbre. Odom regarda sa compagne qui arrivait derrière lui puis hocha la tête et lui laissa la parole.

Femme étrange
Vous répondez donc au message de notre patron ! On peut dire que vous êtes tombés à pic ! Venez ! La tempête n'est pas prête de se calmer ! Les quatre là, vous passez devant, et pas d'entourloupe, sinon ça risque de mal se passer !

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De loin, la femme ressemble à une humaine, mais sa peau bleutée, ses cheveux blancs et ses yeux légèrement lumineux semble indiquer autre chose.


Celle qui, maintenant que la vision des aventuriers n'était plus obstruée par les mercenaires, était indubitablement douée d'une parenté élémentaire, poussa les quatre prisonniers de sa rapière pendant que le dénommé Odom récupérait leurs armes. La femme leur fit un geste de la main, leurs indiquant de la suivre sur le chemin. Le corbeau s'envola et fit quelques tours au dessus de leurs tête puis vint se poser sur l'épaule du forgelier, le regardant avec un air curieux et intéressé.

Il ne fallut que quelques pas aux aventuriers pour découvrir ce qui se cachait derrière les arbres et la pluie. On arrivait bientôt sur les hauteurs d'une cuvette. On distinguait à travers la pluie de grande étendues de céréales et de pâtures, dont les fruits avaient disparus avec l'arrivée de l'automne. A moins d'un quart de lieu au centre, on distinguait des lumières pâles figurant sans doute une communauté de paysans ou quelque chose d'approchant.

Quatre aventuriers étaient désormais réunis sur la route. La pluie continuait à battre la route mais c'était l'occasion pour eux de s'observer, de s'évaluer, de jauger qui allaient sans doute être leurs compagnons de voyage. Les mercenaires quant à eux avançaient silencieux mais visiblement écœurés par leur défaite. La genasi et le demi-orque les poussaient en avant tout en conduisant la marche en parlant entre eux, bien qu'ils n'aient a priori pas l'air d'être opposés à des questions.


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hrp.gif J'ai supposé que tout vos personnages suivaient le chemin, mais vous êtes bien entendu en droit de ne rien en faire !

écrit par: Cinq Samedi 04 Juin 2016 à 15h01
La présence d'un corbeau sur l'épaule du forgelier ne le dérangeait aucunement. Il avait bien sûr été surpris lorsque l'oiseau était venu le prendre pour un perchoir mais les propos de la femme bleutée lui avaient fait comprendre qu'il n'était pas un animal ordinaire mais qu'il était bien lié à cette étrange rencontre.

Cinq regarda son bras abîmé, inquiet de cette blessure qui le gênait sensiblement.
Bien sûr certains des entraînements des vingts forgeliers en Lantan ne l'avaient parfois pas laissé indemne ; mais les artificiers avaient toujours été là pour réparer son corps mécanique. Ici, loin de son île natale, il doutait que quelqu'un ait les connaissances nécessaires à son rétablissement.


¤ Au moins il n'y a pas eu d'autres victimes ¤ se rassura le guerrier en ayant une pensée pour les corps sans vie abandonnés sur la route. Il ignorait encore tout des rituels funéraires des grandes races mais avait néanmoins trouvé étrange de laisser une route apparemment régulièrement empruntée jonchée de cadavres.
Enfin, ce n'était pas lui qui allait indiquer aux humains comment s'occuper de leurs morts...

Cinq marchait aux côtés d'Ascha qui, pour lui, avait également été "invité" par le corbeau blanc. Il ignorait encore que Volan et Katharan n'étaient pas de mèche avec Odom et sa compagne.

- Je suis Cinq, annonça le forgelier en laissant s'abaisser sa lourde mâchoire carrée. Son ton était morne et, s'il s'était surtout adressé à son compagnon du moment, il s'était présenté assez fort pour que les autres - prisonniers comme geôliers - puissent l'entendre.

écrit par: Katharan Samedi 04 Juin 2016 à 19h08
Quelque peu déçue par la reddition hâtive des adversaires, Katharan eut à se retenir de foncer sur les survivants afin de vider leurs entrailles au sol. Elle n'était clairement pas à sa place dans ce genre de missions d'infiltration...

Elle se rapprocha des aventuriers qui allaient libérer les esclaves et elle écouta eux qui semblaient être leurs nouveaux employeurs. Elle les suivit, marchant aux côtés de la grande créature d'acier et de bois à ces côtés. Il semblait être un golem mais il semblait également être doué de conscience... C'était intéressant. Il y avait également dans le groupe un homme roux et un autre qui semblait bien trop bon pour que Katharan ne le supporte. Cette mission divine ne serait pas de tout repos...


-Je suis Katharan, prêtresse de Kelemvor. mentit la prêtresse du Faucheur d'Âmes. Elle rangea donc sa faux dans son dos et prit son bâton qu'elle utilisa comme bâton de marche.

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PARCHEMIN
Test de bluff avec un modificateur total de +2

écrit par: Ascha Cheynn Dimanche 05 Juin 2016 à 15h45
L'altercation était déjà finie, l'influence du nombre croissant de combattants était indéniablement lié à la reddition des escorteurs d'esclaves, s'ils étaient bien ce qu'Ascha avait compris.

Il préférait autant que le combat n'aille pas plus loin, ce genre de dénouement lui convenait tout à fait.


Pressé d'en savoir d'avantage sur ce dans quoi il s'était embarqué, le barde reprit ses affaires avant de se mettre en route avec le groupe hétéroclite qui s'éloignait de l'Egide.
L'étrangeté était à ses côtés, ce qui permit au suivant d'Oghma de l'observer à loisir, sans le dévisager avec insistance pour autant, il essayait juste de comprendre ce qu'il était, mais il n'avait jamais vu ce genre de création, ou entendu parler de ce genre de créature, il devrait donc en arriver à lui demander directement s'il voulait assouvir sa soif de connaissances.

Lorsque Cinq se présenta, Ascha lui comprit une conscience toute évoluée, qui lui était propre, ce qui augmenta encore l’intérêt qu'il lui portait déjà.

Il jeta un coup d’œil vers la prêtresse du Veilleur des Morts lorsqu'elle se présenta, peu à l'aise avec le dogme qu'elle annonçait suivre, puis reporta son attention sur Cinq.


-Je suis Cheynn, voyageur suivant Oghma, troubadour à mes heures.
Heureuse rencontre à vous.
-Je dois avouer Cinq, que tu m'intrigues. Serait-ce déplacer de te demander d'éclaircir le mystère que tu représente pour moi? Oh mais avant, as tu besoin de quelques bienfaits curatifs? Tu as reçu un sacré coup en me couvrant tout à l'heure, si les soins magiques ont un effet sur toi, n'hésites pas à en demander.

Il regarda les deux combattants qui les guidaient, eux aussi semblaient avoir un peu dégusté du combat.
-Ou l'un de vous, Odom? Ma Dame? Veuillez m'excuser je n'ai pas saisi votre nom.
Il n'avait certes pas saisi le nom de la combattante, mais pas son ascendance élémentaire, il n'était pas le seul a avoir des ancêtres non humains ici visiblement. Il s'en réjouissait, même s'il gardait pour lui son héritage pour le moment.


Si nécessaire utilise le sort de soin léger (barde), une ou deux fois selon l'urgence et la réponse des blessés.
Premier secours +5.

écrit par: Volan Lundi 06 Juin 2016 à 21h05
Le combat finit, Volan s'avança le plus tranquillement du monde du petit groupe, déçu en son fort intérieur de ne pas avoir pu faire couler le sang. Tout cela n'était que partie remise mais il eut envie de se gifler d'avoir laissé passer le moment de la tuerie. Mais les quatre hommes s'étaient seulement rendus et il se mit à espérer qu'ils tentent quelque chose afin de disposer d'une excellente raison de les exécuter le plus volontiers du monde.

Observant les personnes tour à tour, il fut des plus impressionné par le forgelier dont il ignorait tout. Tout en lui le rendait curieux, que ce soit son corps, son apparence, sa voix caverneuse, sa nature même. Etait il une créature de chair et de sang ? une créature artificielle à laquelle un quelconque magicien ou prêtre dément aurait donné la vie ? Il ne pouvait répondre à ses questions mais espérait le faire au plus vite, il en allait de la réussite de sa mission.

Le grand blond lui était plus commun. Malgré sa taille, il restait un humain et Volan ne désirait pas s'y intéresser outre mesure jusqu'à ce que ce dernier se mette à proposer des soins. Un possible prêtre, voilà qui n'était pas pour lui plaire, même s'il serait toujours possible de le sacrifier à la Dame des Ombres.


Puis vint une femme qui se présenta comme une prêtresse de Kelemvor. Aussitôt Volan resserra la prise sur son trident. Son passif avec Kelemvor était des plus mauvais et il se doutait bien qu'après sa trahison, il ne devait pas être porté aux nues au sein de son clergé si jamais la divinité en avait parlé à ses prêtres. Dans le doute, il se jura de faire très attention et de la surveiller de prêt, et surtout de saisir la moindre opportunité.

Cependant, son attention fut reportée sur la femme à la rapière qui n'était clairement pas complètement humaine. L'observant des pieds à la tête, il se remit à sourire et écouta le demi orque en essayant le plus possible de ccher son rictus de dégoût à sa vue.

¤ Manquait plus qu'un demi orque. Beurk ! Je devrai le tuer de suite pour abréger la vie de cette chose contre nature. ¤

Se redonnant une contenance, il sourit et lança d'une voix qu'il voulait cordiale :

- Bonsoir, je m'appelle Volan, guerrier itinérant. J'ai effectivement été contacté par cet étrange volatile blanc comme neige. Content de trouver les gens qu'il m'envoyait chercher.

écrit par: Phineas Lundi 06 Juin 2016 à 22h35
Sentier vers un étrange bourg

Vingt-huitième jour de Martel, 1373.
Crépuscule, pluie torrentielle.


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PARCHEMIN
Katharan, test de Bluff : 1d20 + 2 = 20 + 2 = 22

Je considère que personne ne cherche à découvrir le faux des paroles de Katharan.



L'averse tombait drue sur les dix compagnons et la boue s'accumulait sur leurs bottes. La conversation n'était pas des plus faciles car le bruit de l'eau n'avait rien a voir avec le léger clapotis d'une pluie matinale. C'était plutôt une cavalcade empêtrée dans la mélasse. C'était peut-être la raison de la réussite étonnante du mensonge de Katharan. Malgré le dégoût que lui inspirait les suivants de Kelemvor, tous semblèrent instantanément persuadés de la vérité de ses propos. L'autre possibilité c'est qu'ils n'en aient absolument rien à faire de la véracité de ses propos.

La genasi répondit à Cinq. Elle s’appelait Silia. On entendait mieux sa voix que celle des autres, probablement un héritage unique de sa lignée. Le demi-orque répondit par la négative à la proposition d'Ascha, malgré le sang qui coulait encore de son bras lacéré. Il rajouta qu'on pourrait leur apporter des soins dans le bourg scintillant derrière l'onde épaisse. Même si la question n'avait pas été posée, il rajouta qu'il ne doutait pas qu'on trouverait quelqu'un pour réparer Cinq, sa foi en son chef semblait inébranlable, émanant plus d'une dévotion respectueuse que d'une quelconque crainte.

Les prisonniers suivirent en silence. Une fois seulement, l'un des quatre adressa un remerciement apparemment sincère à leurs ennemis. Il suivit l'arrivée d'une cariole tirée par un puissant cheval de trait. Toute la troupe s'arrêta un instant alors qu'Odom discutait avec les deux hommes assis sur le banc du cocher.


- On vient récupérer les cadavres ou les blessés !, dit l'homme qui tenait les rênes. Le patron veut qu'on les enterrent avec les coutumes, même si on est pas surs qu'ils le méritent !

- Discute pas Tom !,répliqua le moine, même un esclavagiste ne mérite pas ce genre de mort.

- Il a raison, poursuivi le compagnon du conducteur, allez on vous retrouve là bas !

L'un des mercenaires remercia à demi-mot le moine. Le chef de la bande maugréa et donna un coup de coude revêche à son subordonné. Comment le petit bourg avait su qu'il y avait des morts à récupérer, il n'en fut pas question. L'échange avait été bref et efficace. En passant, les quatre compagnons purent observer des visages burinés mais énergiques sur le visage des deux hommes au chariot.

Le groupe avançait assez rapidement, conduits par la cadence élevée de leurs deux guides. Ils purent évaluer la taille assez conséquente du lieu. De ce qu'il pouvaient en voir à travers la pluie, il y avait facilement huit hectares de champs autour du bourg lumineux. Au bord du sentier de vieilles barrières de bois limitaient parfois les terrains agricoles. Une fois, ils aperçurent même les traces d'une ancienne bâtisse de pierre au milieu des dernières pousses de blé sauvage.
Peu à peu, ils se rapprochaient de la lumière. Volan et Ascha, dont le vision dans une lumière faible était plus acérée commençait à distinguer les reliefs. Le lieu ne devait pas compter plus de quinze bâtiments dont plus de la moitié de dépassaient pas la taille d'une cabane. La lumière semblait provenir d'un bâtiment bien plus massif situé au centre. Elle encadrait le bâtiment à la manière mouvante des sources de lumière provenant de flammes, élément remarquable vu le climat ambiant. Sa taille évoquait celle d'une auberge de grande taille comme celle qu'on pourrait trouver dans les coins les plus populaires d'Eauprofonde.

Il était étonnant qu'un tel lieu puisse perdurer au milieu d'une zone clairement florissante sans que le bourg ne s'étende plus. Mais c'était le cas, et c'était des plus intriguant.

écrit par: Katharan Lundi 13 Juin 2016 à 03h59
Tout le trajet, la faucheuse se contenta d'observer les gens de la troupe et les alentours dans un silence absolu. Pas même le groupe de mercenaires venus chercher les corps ne sortit la prêtresse de son silence glacial. Sa tête se contentait de concevoir des plans afin d'éliminer les héros. Évidemment, elle ne pouvait pas tuer tout le monde; elle serait vite anéantie. Elle devrait sûrement se charger du moine et de la génasis les premiers, ce qui ne serait point aisé. Malheureusement, elle devrait éviter d'user de ses sorts de prédilection, sous peine de dévoiler son identité. Qui pourrait imaginer un prêtre de Kelemvor faire apparaître un zombi du néant!? Prudence serait la clé de sa réussite

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PARCHEMIN
Test de psychologie (+4) pour tenter de jauger les forces et faiblesses de mes "coéquipiers" (J'ai lu que psychologie était utilisé comme ça dans un duel iaijutsu du Guide de l'Orient alors j'assume que c'est possible de le faire dans toutes sortes d'autres contextes mais j'ai peut-être tort)

écrit par: Cinq Lundi 13 Juin 2016 à 09h19
Personne ne semblait vouloir prendre la parole au sein du petit groupe improvisé ; ce qui, ajouté à l'atmosphère littéralement électrique, commençait à déranger le forgelier.
Celui-ci ignorait tout de la raison de sa présence ici. Pourquoi diable cet étrange corbeau blanc avait-il mené ses pas jusqu'à ce village relativement isolé?
Finalement agacé, Cinq balaya son épaule du revers de sa lourde main métallique afin d'en chasser l'oiseau.

- Bouge ! lâcha-t-il sèchement comme si l'animal avait pu le comprendre.

- Dame Silia !continua-t-il d'un ton égal en s'adressant à celle qui semblait diriger l'attroupement.
- Dites-moi... La mâchoire du guerrier resta ouverte tandis qu'il cherchait ses mots. Le dialogue n'était pas le fort de Cinq qui avait une désagréable tendance à décontenancer ou fâcher ses interlocuteurs lorsque ceux-ci ne fuyaient simplement pas à son approche.
- Dites-moi, reprit-il après quelques secondes, J'ignore ce que je fais là. Je me suis rendu à l'Egide de Roche peut-être plus par hasard que par fatalité ; et ceci pour y prendre part à un combat entre deux camps dont j'ignore tout si ce n'est à travers les propos des vainqueurs. Il marqua une nouvelle pause, sa large bouche béante, avant de continuer.
- Je ne pense pas aller plus loin avant d'en savoir plus.

Le colosse d'adamantine stoppa net sa marche et s'ancra fermement dans le sol boueux, créant quelques éclaboussures autour de ses larges pieds.
- Je ne vais pas aller plus loin ! s'exclama-t-il finalement.
¤ Ne pas prendre de risque ! ¤ se répéta intérieurement Cinq en se remémorant l'une des directives données par les artificiers avant son départ de Lantan.
- Je veux savoir qui est ce patron dont vous parlez!

écrit par: Phineas Mardi 14 Juin 2016 à 22h46
PARCHEMIN
Katharan, test de Psychologie : 13 + 4 = 17


Le corbeau s'envola avec un croassement moqueur. Le brusque arrêt du géant d'acier sembla surprendre tout le monde. Leurs deux guides se retournèrent et regardèrent Cinq avec un air circonspect, puis la génasi se rapprocha et se planta devant lui. Un instant elle l'observa avant de prendre la parole.

Silia
Un questionnement inhabituel mais... compréhensible. J'ai l'impression que vous êtes plus futé que la plupart des mercenaires qu'on embauche habituellement.
Bon, je ne saurais tout vous dire, mais je vais essayer d'être succincte. De ce que j'en sais, c'est bien l'oiseau qui vient de s'envoler de votre épaule qui vous a choisi, tous. Nous on a rien à faire la dedans. Il vous a suivi et à vu que vous pourriez être utile, c'est tout.
Quant au patron... Ha. C'est un philanthrope dont la haine de l'esclavage n'a d'égal que son anticonformisme. Et il est résolument marginal !, ajouta elle en riant. Le commerce d'esclave souterrain à brusquement augmenté depuis quelques mois. Et on est plus assez de trois pour l'endiguer, voilà pourquoi on a besoin de vous. Le bourg vers lequel on va, là, c'est lui qui l'a créé. C'est un refuge pour les esclaves en fuite.
Maintenant, elle s'adressa aux quatre nouveaux compagnons, vous n'êtes pas obligés de répondre à notre appel. Mais venez au moins passez la nuit chez nous, même un colosse de métal comme vous ne doit pas apprécier de passer la nuit sous l'eau !

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De loin, la femme ressemble à une humaine, mais sa peau bleutée, ses cheveux blancs et ses yeux légèrement lumineux semble indiquer autre chose. Elle se bas à la rapière telle une bretteuse expérimentée.


La génasi resta planté devant lui. Le vent ne semblait la gêner en rien, mais la pluie par contre, commençait clairement à la frigorifiée. Ses yeux lumineux fixait le forgelier dans la nuit.

Cet arrêt fut l'occasion rêvée pour Katharan d'observer ses compagnons. Les quatre mercenaires, aussi bons combattants qu'ils furent, n'étaient que des portes-épées. Le demi-orque lui, se déplaçait et combattait comme un moine. De ce qu'elle en savait de ces guerriers, il n'allait certainement pas l'adorer. La demie-élémentaire elle, semblait être une bretteuse hors pair, et le ton qu'elle employait prouvait aussi une certaine capacité à utiliser le verbe.
Elle ne savait que penser du tieffelin. Son engeance était généralement mauvaise mais il ne semblait présenter aucun signe de malfaisance immédiate, le trident qu'il maniait était une arme peu commune, et on pouvait supposer qu'il ne l'avait par conséquent pas choisi pour rien. Le barde, c'était une autre histoire. Ses compétences d'archer n'avaient pas l'air mauvaises, mais elle ne saurait juger du reste, seulement qu'il émanait de lui une sorte... d'impression de bonté. Cinq était en vérité la grande énigme de cette équipée. Elle ne savait absolument rien de son espèce. Il n'était ni le golem ou l'homoncule d'un magicien vu son niveau de conscience, mais il semblait pourtant animé de magie. Sa taille et son épée à deux mains témoignaient cependant de sa grande force. Katharan ferait mieux d'éviter le corps à corps avec lui.

Le groupe était bloqué jusqu'à ce que Cinq prenne sa décision. Il était en effet impensable que la génasi laisse son compagnon blessé mener seul quatre mercenaires et une troupe d'inconnus.

écrit par: Cinq Mercredi 15 Juin 2016 à 10h26
Si les explications de Silia semblaient encore loin d'être complètes - d'autant que Cinq ne comprenait ni le sens de philanthrope ni celui d'anticonformiste - , au moins avait-elle répondu avec une apparente franchise aux questions posées.
¤ Il nous a tous choisis ? ¤ s'interrogea le guerrier en se répétant les paroles de l'étrange femme.
¤ Alors la filles à la faux aussi ? ¤

Tournant lentement la tête vers Katharan, le forgelier la jaugea rapidement. Il lui avait accordé assez peu d'importance jusqu'ici car, contrairement à Volan qui avait déclaré avoir rencontré lui aussi le corbeau blanc, la prêtresse était restée bien plus mystérieuse.
¤ Elle est bien maigrichonne celle-là. Je ne vois pas trop quelle aide elle pourrait apporter à ce fameux patron. ¤
Les yeux bleus de Cinq perdirent en luminosité alors qu'il se plongeait dans une réflexion intérieure.
¤ Je ne vois d'ailleurs pas ce que nous quatre avons en commun qui puisse intéresser le chef de ce village. Mais au vu de ceux dont il s'entoure, il doit aimer les gens différents.¤ Il se remémora sa mince expérience sociale depuis son arrivée sur le continent. ¤ Au moins ça me changera... ¤

Conscient que le groupe l'attendait pour reprendre la marche, le forgelier se déraidit. La génasi avait également raison sur le fait que passer la nuit sous la pluie ne l'enchantait pas. Il détestait déjà la nuit, autant la passer au sec...
- Allons-y ! répondit-il finalement sans remerciement.

écrit par: Volan Lundi 20 Juin 2016 à 12h48
Volan avançait, la pluie plaquant sur sa nuque et sur son front ses cheveux roux mi long et il commençait à frissonner et maudire cette pluie battante qui commençait à s'infiltrer sous son armure pour le transir de froid. Il ne désirait qu'une seule chose, pouvoir se mettre au coin du feu, se réchauffer et surtout prendre un bon repas chaud. Pour le reste, cela pouvait attendre. Il n'était guère pressé de rencontrer ce fameux patron philanthrope dont il se moquait éperdument. Seule sa mission l'intéressait et le reste n'était que perte de temps et autre simagrées du même acabit. LA seule chose qui l'empêchait de tuer tout le monde était probablement son aversion pour l'esclavage dont lui-même avait fait les frais, il y avait désormais fort longtemps à ses yeux.

- Bon, avant de tous mourir de froid à cause de cette foutue pluie, si nous partions nous abriter. Nous pourrons discuter, faire connaissance et philosopher auprès d'un bon feu. Au point où nous en sommes, les questions peuvent bien attendre encore quelques minutes. J'aimerai pouvoir faire sécher et entretenir mon équipement avant qu'il ne soit piqué de rouille.

Regardant tout le monde en évitant de faire apparaître son air revêche du au froid bien qu'il resserra davantage sa cape contre lui, le tieffelin regarda tout le monde, appuyant un regard plus long et plus profond à Katharan qu'il avait ciblé comme l'ennemi numéro 1.

Sans attendre que les autres discutent ou ne lui répondent, Volan reprit sa route.

Psychologie sur Katharan.

écrit par: Phineas Mercredi 22 Juin 2016 à 19h53
Chapitre II : La Chaîne Brisée.


Un bourg incartable

Vingt-huitième jour de Martel, 1373.
Crépuscule.


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Narration : Tous

Le vœu de Volan fut rapidement exaucé. Une fois Cinq remis en route, leurs guides se dépêchèrent un peu plus sur la route. Tous pur bientôt voir les bâtiments devant eux et ils finirent par arriver à la lumière des premières torches. Accrochées aux murs des premières masures, elles étaient protégées de la pluie par une cloche en verre au dessus d'elles. La rue principale étaient bordées de maison de piètre facture, faites de torchis et de paille pour la plupart. Certaines avaient des fondations en pierre, d'autre non, ci bien qu'elles commençaient à prendre l'eau. A travers l'orage, ils commençaient a entendre une voix donner des ordres. Bientôt, ils furent dépassés par deux adolescents, des pelles à la main, qui se mirent à creuser des tranchées autour des maisons les plus fragiles, bientôt rejoint par quatre autres. Le temps de voir tout ce petit monde, ils arrivaient sur la place principale et purent voir d'où venait la majorité de la lumière.

Un grand bâtiment en pierre occupait toute la place centrale. Le parvis était clairement neuf, d'ailleurs, une partie de l'arc de cercle de pavé n'était pas encore terminée et des sacs de sable avaient été mis à l'abri à l'entrée de l'étable attenante. Devant la porte, un vieil homme donnait ses ordres à un ensemble d'hommes et de femmes habillés simplement. Certain portaient des torches, d'autre des pelles, d'autres encore des cordes.


Phineas
Edgar, sors des venaisons supplémentaires, on va pas avoir assez ! Emile, Sarah, allez remettre en place les pièges autour du bourg ! Sven, va vérifier que le mat est encore solide ! Eric, Manon, vous allez aider en cuisine ! Il attendit que ses auditeurs soient partis avant de se tourner vers les aventuriers, nouvellement arrivés.
Silia, Odom, allez vous faire soigner, dites à Leyn de sortir avec quelques hommes solides, et à Elise de faire préparer quatre petites chambres dans la petite maison.
Salut à vous mes amis, entrons, inutile de rester plus longtemps sous la pluie, je vous expliquerais tout une fois à l'intérieur.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.


Il se retourna et poussa les deux portes, l'elfe noir qu'ils avaient vu fuir au début du combat sorti avec cinq hommes et une femme, qui s'éloignèrent avec les quatre prisonniers. Un air chaud frappa les quatre aventuriers ainsi qu'une musique rythmée et des odeurs d'épices et de viande cuite. Ce qu'ils découvrirent à l'intérieur de l'auberge était bien différent de ce qu'ils auraient pu imaginer vu l'atmosphère tendue dans lequel ils nageaient depuis le début.

La salle était grande, même pour une auberge. Les murs étaient couverts de tableaux, de chaînes brisées et de bibliothèques remplies de livre. A gauche, deux portes perçaient le mur. A leur droite s'étendait un long comptoir et une porte qui ne cessait de s'ouvrir conduisait probablement sur une cuisine tout au bout. Un énorme cochon grillait dans l'âtre. Sur le mur en face d'eau, six musiciens jouaient la musique qu'ils entendaient sur une scène légerment sur-élevée. On pouvait accéder au premier étage par un escalier à coté de la scène.
Mais le plus étrange n'était pas tant la salle mais bien ceux qui s'y trouvaient. Un peu partout, les tables avaient été poussées et plusieurs femmes et hommes équipées de pinces et de marteaux cassaient les anneaux des chaînes des esclaves nouvellement libérés. Plus loin, on guérissaient leurs plaie avec bandages et onguents. Ensuite, ils étaient tous convient à se restaurer - un repas incluant de la viande, que nombre d'entre eux n'avait sans doute que rarement mangé. Des couvertures s'étalaient un peu partout et déjà les enfants et les plus âges s'étaient endormis devant la scène, un air de sérénité sur les lèvres. On croisait toute les races, beaucoup d'humains, d'halfelins et de nains, mais aussi des elfes et même une jeune elfe noire, quelques tieffelins, et d'autres races plus exotiques. Pourtant, personne ne semblait vouloir faire preuve d'une quelconque intolérance tant tous semblaient encore étonnés d'être libres.

L'homme qui les avaient accueillis les mena dans son bureau, dont la porte se trouvait sous l'escalier. Ce n'était une très grande pièce, bureau, tas de parchemins et bibliothèques occupaient la majorité de la place. Sur le coté, sur une table étaient disposés d'étranges objets métalliques, tout au fond de la pièce, on trouvait un lit et un perchoir. Le corbeau s'envola de l'épaule du vieil homme et vint s'y percher. On apporta des chaise ainsi que quatre verres, du vin et de l'eau. Chacun fut invité à s'asseoir - pour Cinq la chaise était en fait une souche taillée qui servait sans doute de table d'appoint habituellement.


Phineas
Bien, venons en aux choses sérieuses. Je vois qu'aucun de vous n'a l'air particulièrement blessé... Si c'est le cas on s'occupera de vos blessures une fois vos questions résolues.
Je suis Phineas, Odom, Silia et Leyn que vous avez semble t-il déjà rencontrés - je vous remercie de les avoir aidés par ailleurs - sont mes compagnons. Toutes les personnes que vous avez rencontrés ici ou presque sont tous d'anciens esclaves. En fait ce bourg est constitué uniquement d'anciens esclaves. Et c'est pour eux que j'ai besoin de vous.
Comme vous le savez sans doute, l'esclavage est interdit dans les environs, mais une filière souterraine s'est récemment mise en place. Je n'en sais pas beaucoup mais je sais quand se passera la prochaine vente. A Pont-Ponant, dans trois jours. J'ai besoin de vous pour deux choses : que vous libériez le plus d'esclaves possible d'abord, mais surtout que vous en découvriez le plus possible sur ce trafic... Il s'interrompit, semblant se rendre compte d'une chose.
Ah oui, le corbeau qui vous a recruté, c'est Oeil-des-Vents, un autre compagnon. Il a le chic pour repérer les individus prometteurs. Et il ne s'est pas raté, il regarda Cinq, vous êtes un forgelier n'est ce pas ? J'ai des amis au Lantan qui m'ont dit qu'ils avaient réussi a vous donner naissance. C'est incroyable, très heureux de vous rencontrer.L'émerveillement avait l'air sincère.Pardonnez mon impolitesse, je vous laisse vous présenter. Posez moi autant de questions que nécessaire pour le reste.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.


PARCHEMIN
Test de Psychologie vs Katharan : 1d20 + 2 = 4 + 2 = 6 (Résultat en MP)

écrit par: Cinq Vendredi 01 Juillet 2016 à 09h20
La nature de la communauté n'avait pas manqué d'étonner Cinq. Même si celui-ci était loin de connaître les us du continent, il n'avait pas encore traversé de village de ce type. D'ordinaire, il y avait une majorité d'humains, ou de nains selon la région, mais pas un mélange d'origines aussi hétérogène.

- Bonne rencontre Phineas, je suis Cinq, annonça de sa voix caverneuse le combattant de métal. Vous devez en savoir beaucoup sur les Royaumes pour avoir appris la récente naissance de mes dix-neuf frères et soeurs ainsi que la mienne.
Une fois de plus, Cinq fut rassuré que son origine magique ne soit pas un défaut ici comme elle avait pu l'être dans certaines bourgades plus ordinaires.
Il continua.

- Je suppose que c'est une qualité d'être prometteur. Mais je ne sais pas si l'on doit remercier Vol-au-Vent (Le forgelier n'avait pas retenu le nom exact de l'oiseau) pour nous avoir mené au coeur d'un combat qui n'était pas le notre.

Prompt à s'exprimer mais ne s'embêtant pas à prendre des gants, il partagea le fond de sa pensée avec le chef des esclaves.
- Je ne vois d'ailleurs pas en quoi nous pouvons vous être utiles. Vous disposez ici de nombreux combattants, comme nous avons pu le voir, et vous venez d'éliminer ou de capturer tout un détachement d'esclavagistes. Cela devrait diminuer grandement l'influence de ces gens-là.
Le colosse tapota son index contre sa poitrine artificielle.
- D'autant que je ne tiens pas vraiment à me faire des ennemis. Je suis un visiteur moi, ici. Et je dois rentrer chez moi dans quelques mois...

écrit par: Katharan Dimanche 07 Août 2016 à 01h44
rp.gif Katharan se tint en retrait tout au long de la présentation de Phineas. La prêtresse ne tenait pas à se faire remarquer plus que nécessaire, sans quoi elle risquait de dévoiler son identité réelle, et faire gâcher toute sa mission.

"Je pourrais jouer la carte de l'ancienne esclave... Comme ça, je réduit les chances de me faire repérer, n'est-ce pas?" pensa la prêtresse.

Elle regarda Phineas un instant, puis laissa un sourire éclairer ses lèvres, pensant à la joie qu'elle éprouverait lorsque qu'elle transmettrais la nouvelle de sa réussite au Seigneur des Ossements. Bien sûr, Phineas n'avait nul besoin de savoir cela...

"Je m'appelle Katharan" dit-elle d'un ton doux et timide "Je viens de Valombre. J'ai... J'ai également connu la souffrance des chaînes. Aux mains des Zhentilars. Vous pourrez compter sur moi."

hrp.gif
PARCHEMIN
Test de bluff: 1d20+2



écrit par: Phineas Dimanche 25 Septembre 2016 à 18h10
Chapitre II : La Chaîne Brisée.


Le vieux mage et les chaînes

Vingt-huitième jour de Martel, 1373.
Crépuscule.


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Narration : Tous

Le vieil homme sourit. Les deux autres s'étaient également présentés et le coup de bluff de Katharan semblait avoir porté ses fruits. Le corbeau s'excusa, en commun, d'avoir pris Cinq pour un perchoir. Il rajouta que ce n'était pas lui qui avait recruté Katharan

Phineas
Les valombriens sont connus pour être farouche, et je crois qu'un peu de témérité sera nécessaire. J'imagine que ce volatile n'a pas été très discret et vous aurez trouvés vous même l'endroit. Et bien, mes vieux os ont parcourus les Royaumes Cinq, mais en l’occurrence, j'ai quelques contacts avec les artificiers lantanais.

Soit, ne tardons pas plus, il serait bon que vous partiez à l'aube. Votre question est bonne Cinq. En fait, je n'ai guère de combattants ici, la plupart d'entre eux sont des fermiers et des danseurs qui n'ont pas eu d'autre choix que de prendre une épée. Ma seule vraie force d'intervention, vous l'avez rencontrée, mais je dois les envoyer autre part. Qui plus est, j'ai besoin d'envoyer régulièrement des anonymes pour brouiller les pistes de mes adversaires. Bien entendu, je pourrais vous dédommager, si besoin est.

Je pense que le mieux serait de vous scinder en deux groupes. L'un des deux va devoir divertir vos cibles pendant que l'autre devra s'infiltrer et libérer les esclaves... Leyn accompagnera les seconds, les drows ne sont pas les bienvenus a Eauprofonde, donc elle n'a rien d'autre à faire.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.


Phineas se leva et écarta les tas de parchemins sur son bureau pour y dérouler un plan de la région. Il leur indiqua la cible. Un homme frappa à la porte, informant que des chambres étaient prêtes et que les prisonniers étaient installés.[i]

Phineas
Le noble qui accueille les esclavagistes s'appellent Edogar Serrcuivre. Il a perdu une grande partie de ses terres lorsque les Seigneurs d'Eauprofondes ont découvert qu'il trempait dans le marché noir... Et apparemment, il ne s'est pas arrangé. Il doit y avoir une cinquantaine d'esclaves dans le convoi, les libérer ne sera pas simple, mais je suis certain que vous trouvez un moyen pour les envoyer ici.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.


[i]La mission était donnée, restait à discuter du salaire et à discuter d'éventuelles questions. On leur avait préparer des chambres, et il pouvait si ils le souhaitaient allez questionner les prisonniers, qui appartenaient probablement au même groupe d'esclavagistes.

écrit par: Katharan Mercredi 28 Septembre 2016 à 16h01
Katharan écouta Phineas et fit mine de sourire lorsque celui-ci complimenta les Valombriens. En réalité, elle ne se sentait pas plus valombrienne que zhentilare mais puisqu'il fallait jouer le jeu, elle jouait.

Elle ne chercha pas de compensation, si les choses allaient bien, elle ne reverrait jamais Phineas de toute façon...


"Merci pour l'accueil, Maître Phineas. Si vous le permettez, je vais aller m'assurer de connaître les secrets des prisonniers.", dit alors la prêtresse. "Mais d'abord, je ne refuserais pas un repas."


écrit par: Volan Jeudi 29 Septembre 2016 à 11h29
Cinquante esclaves à libérer dites vous ? Comment avez vous pu obtenir un tel nombre ? Et en plus de nous donner le nombre de personnes à libérer, peut être faudrait il nous donner de nombre de gardiens et le mode de transport car tout ceci sera des plus important si nous voulons les libérer pour savoir qui seront nos ennemis et leurs techniques. Ne croyez vous pas ?

Plus il y pensait et plus Volan se disait que cette expédition était menée à l'échec s'ils ne disposaient pas de plus d'informations et sans un réel plan de bataille. Car pour l'instant Phinéas parlait de diviser ses maigres troupes en deux, à savoir un demi orque, et Volan se retint de cracher au sol en pensant à cette aberration, une femelle drow, qui par sa bonté avait perdu tout le sel et l'intérêt des gens de sa race, une génasi qui intriguait et intéressait le tieffelin plus qu'il n'aurait bien voulu le reconnaître, et quatre aventuriers qui ne se connaissaient pas et qui avaient été choisis par le plus grand des hasards ou par les dieux eux-mêmes. Tout ceci frôlait le ridicule mais un homme avait décidé de se fier à des inconnus pour renforcer ses trois seuls combattants, alors même que la découverte de ce village et de son but entrainerait de la part de n'importe quel marchand d'esclave spolié une attaque et une récupération de sa marchandise. Volan voyait beaucoup de failles dans le plan de leur recruteur mais pour l'instant ne tenait pas à en parler plus que cela. Il désirait surtout assouvir ses envies de meurtres et savait qu'il devait aller se coucher et prier rapidement sous peine de devoir se défouler sur quelqu'un.

- D'accord pour un repas mais on m'a toujours appris qu'il était malpoli de parler argent à table alors autant crever l'abcès tout de suite. Combien serons nous payé pour tout cela ? Aurons nous une bourse dédiée à tout ceci , Car l'argent pourrait être un excellent moyen d'approcher cet homme ou même de nous infiltrer sans encombres.

écrit par: Phineas Jeudi 13 Octobre 2016 à 18h29
Le vieil homme soupira. Les détails que pointait Volan, il avait l'air de s'en être occupé, sans résultat. Il se retourna et ouvrit une armoire avant de tracer un symbole sur un coffre à l'intérieur. Et en sortit quatre bourses, avant de revenir vers eux. Il posa les cinq bourses sur la table.

Phineas
Cent cinquante pièces d'or chacun. La cinquième bourse contient de fausses gemmes qui ne m'ont jamais fait défaut. Je peux vous en promettre deux cents de plus à chacun au retour. Qui plus est, vous pourrez récuperer tout ce que vous pourriez trouver sur le chemin.

Pour vous répondre, Volan, j'ai eu des informateurs sur le chemin. Malheureusement, ils sont suffisamment bien organisé pour que je n'ai pas un nombre réellement intéressant au sujet des gardes. Ils n'en ont que rarement vu plus de quinze, mais sont certains qu'il y a des guetteurs et peut être une arrière garde. L'un d'eux à fait les frais des premiers.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.


Il se retourna vers le corbeau et lui demanda d'accompagner Katharan vers les prisonniers. Le volatile s'approcha et se posa sur le bord de la table, attendant que la nécromancienne se décide à bouger. Phineas les invita à passer à table si le cœur les en disaient et qu'ils n'avaient pas plus de question.

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hrp.gif A partir de maintenant, si les joueurs n'ont pas répondus avant la limite fixé, je considérerais qu'ils suivent le mouvement OU continueront celui amorcé au tour précédent.

écrit par: Volan Dimanche 16 Octobre 2016 à 10h18
Observant les cinq bourses posées sur la table, le tieffelin écoutait silencieusement les dires de Phinéas. Une quinzaine de gardes ainsi que des éclaireurs et une arrière garde, cela faisait pas mal de monde à combattre et à gérer, alors que eux ne seraient que six ou sept. Il n'y avait rien de bien rassurant ni de très encourageant. Mais le guerrier était là pour une raison bien précise et il ne pouvait pas faire marche arrière. Sa Maîtresse n'appréciait guère les échecs et se montrait des plus dure et plus cruelle envers ceux qui échouaient à accomplir ses desseins. Ce qui donnait plus de motivation que la malheureuse somme d'argent proposée par Phinéas qui n'aurait même pas suffit à séduire des paysans dans le besoin tellement les risques étaient importants par rapport à la somme proposée. Mais ces 350 pièces d'or étaient toujours un plus et il était probable que le butin ramassé soit plus intéressant.

- Bien, merci beaucoup pour toutes ses informations très utiles, je ne doute pas que cela nous sera précieux pour mettre en place une stratégie. Quant aux groupe, vous devriez les créer au plus vite afin que nous fassions davantage connaissance et que nous préparions nos actions.

écrit par: Katharan Lundi 14 Novembre 2016 à 08h56
Ainsi, Katharan se leva et récupéra Caresse Nocturne avant de suivre le corbeau. Elle récupéra au passage l'une des bourses sur la table et la glissa dans son sac avant de rejoindre les prisoniers. S'appuyant sur son arme, la prêtresse attendit patiemment que l'oiseau la laisse seule avant de faire quoi que ce soit, se contentant en attendant de fixer de son regard prédateur ses futures victimes...

PARCHEMIN
Test d'intimidarion sur les prisoniers avec un modificateur de +5

écrit par: Phineas Lundi 21 Novembre 2016 à 12h28
PARCHEMIN
Katharan, intimidation : 16+5 = 21


Narration : Volan

Le mage sorti avec Volan, Ascha et Cinq et laissa le corbeau guider Katharan. Il observa un instant la salle maintenant pleine des esclaves reprenant goût à la vie et appela la drow qu'ils avaient vu plutôt.

Phineas
A vous de voir Volan. Vous serez avec Katharan, si vous voulez un peu plus de première ligne, Odom peut venir avec vous sinon, Leyn est une excellente archère. J'avoue ne pas avoir pris le temps d'explorer vos capacités.

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Le vieil homme à les cheveux platine et un regard bon. Un corbeau blanc à l'allure intelligente est posé sur son épaule.



Narration : Katharan

La « prison » était en fait une ancienne maison de pierre réaffectée. Elle n'avait de prison que le non, puisque, en vérité, hormis les serrures sur les six portes, les « cellules » étaient plutôt modestes mais confortables. Katharan pu voir l'intérieur des cellules par la porte ouverte de la première - vide - un lit modeste mais propre, une bassine pour les ablutions et même un petit trou d'aisance. Les quatre bandits étaient répartis dans les autres, un par cellules. Le corbeau indiqua les clés accrochés au mur avant de s'envoler. La nécromancienne ouvrit la première porte et eu la chance de tomber sur le chef. Assis sur le lit, débarrasser de son armure et de ses armes, il semblait réduit à l'état de loque comme peut l'être un soldat capturé par l'ennemi. Il leva la tête vers Katharan, d'abord avec un air de défit. Puis il vit l'énorme faux et le vide mortel qui envahissait les yeux de l'humaine. Il se recroquevilla sur sa paillasse, certain que la mort elle-même était venu le chercher.

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hrp.gif Excusez le manque de logique dans la construction des groupes, j'essaye de faire avec les désertions.

écrit par: Katharan Lundi 21 Novembre 2016 à 15h59
La prêtresse de Myrkul eut un rire froid et cruel quand le prisonnier s'eut recroquevillé. Son sourire diabolique aux lèvres, elle regarda encore un instant la peur chez sa nouvelle victime. Elle lui dit après un petit moment sur un ton cruel:

- J'ai besoin de savoir quelques petites choses... Des choses que visiblement, tu sais. Alors tu vas parler ou tu va voir le froid de la mort de très, très près.

Elle marqua une brève pause pour lui laisser le temps d'assimiler à quel point elle était sérieuse avant d'enchaîner avec ses questions

- Je veux tout savoir sur ton employeur. Son nom, ses habitudes. N'oublie pas de me mentionner les mesures de sécurité qu'il aurait pris. Soit sûr de ne rien oublier parce que sinon, je vais revenir pour toi et tu n'appréciera pas, je te le promet.

écrit par: Volan Samedi 26 Novembre 2016 à 19h10
- Mes capacités ? C'est bien simple, j'ai passé mon enfance à apprendre à me battre et à tuer. Je sors des arènes de Portcalim. Du coup je préfèrerai éviter me retrouver trop souvent en compagnie d'un sang mêlé orque. J'ai de mauvais souvenirs avec l'un d'eux et il serait dommage que durant le feu de l'action je ne puisse retenir mes coups face à une créature que je ne porte pas vraiment dans mon coeur. Considérez ceci comme vous voulez, je vous préviens juste.

Bien qu'il disait ça, Volan espérait secrètement que Phinéas irait à l'encontre ce ses dires car le tieffelin avait très envie de tuer le demi orque, ne serait que pour le plaisir de lui sortir les tripes à coup de trident.

- Notre chère prêtresse de Kelemvor va rater le repas ?

Regardant la salle avec tous ses anciens esclaves reprenant goût à la vie, Volan ne put l'espace d'un instant s'empêcher de se demander ce qu'il serait devenu s'il avait été pris en charge de cette façon. Car finalement, sa liberté l'avait poussé dans le Nord et il y avait rencontré deux personnes qui immanquablement avaient eu une réelle emprise sur lui. Les deux avaient su capter les deux pendants de sa personnalité et avaient tenté de l'attirer dans son camp. Finalement, c'était Zelkior, le moine de la Lune Sombre qui avait eu gain de cause et offert une nouvelle âme torturée à sa déesse. Quelle ironie quand on sait que Kelemvor lui-même avait décidé d'accorder une partie de sa puissance divine au tieffelin qui le servait aussi fidèlement que possible. SE frottant le crâne, Volan chassa cette idée de sa tête. Il ne servait plus à rien s'y songer. Son destin était déjà écrit et il savait qu'il finirait soit dans le domaine de la Dame de la Lune Sombre soit dans le mur des apostats du royaume de son ancien dieu.

écrit par: Phineas Samedi 26 Novembre 2016 à 19h59
Narration : Volan

Le vieil homme haussa les sourcils, semblant jauger l'éthique du prêtre un instant, mais finit par soupirer.

- Dans ce cas, j'imagine que le mieux serait que Ley... il se tourna vers la drow, qui semblait soudain avoir disparu dans la foule. Que Leyn vous accompagne. A moins que vous n'ayez quoique ce soit contre les elfes noirs ? Ce que je pourrais entendre, ils ont une réputation des plus mauvaises en effet...

Vous étiez gladiateurs ? Comment sont ils recrutés là bas ? Je sais que les arènes septentrionales recrutent des guerriers ci et là, mais les thayens et les rashémènes ont plutôt tendance à utiliser prisonnier et esclave... Triste habitude.

Il se dirigea vers le comptoir et se fit servir lui et Volan une ration de l'énorme cochon entrain de rôtir dans la cheminée ainsi qu'un brouet de légumes assez fortement épicé.

- Non, apparemment cette jeune dame voulait interroger les prisonnier. Je n'y vois pas d'inconvénients. Je l'aurais fait moi même dans la nuit, mais autant qu'elle tente sa chance.


Narration : Katharan

- Je attendez, je... l'homme, terrifié, se fit le plus petit possible dans le coin de sa cellule. Je vais tout vous dire !

L'homme se tordait les mains nerveusement et il regarda pendant quelque instants l'illusion du visage agréable de Katharan. C'était sans doute encore plus terrifiant que de voir une jeune fille proférer de telles menaces.

- Moi, je ne sais pas qui mène le convoi, on a été engagé par Ser Serrcuivre pour rattraper les fuyards... Il ne veut pas perdre la moindre marchandise. Je ne sais pas ce que je peux vous dire... c'est un homme sec, violent et sévère. Il vit seul dans un manoir à quelques minutes de marche de Pont-Ponant. Les rumeurs disent qu'il est un peu sorcier, mais je ne l'ai jamais vu faire quoique ce soit... tout ce qui compte pour lui, c'est de reconstruire sa richesse pour se venger des Seigneurs d'Eauprofonde et de sa fille.

Il repris son souffle, il avait dit la derrière phrase d'une traite, probablement terrifié à l'idée que la nécromante saisisse le moindre silence pour lui faire du mal. Pour un soldat, l'homme était assez pitoyable.

- Quant aux esclavagistes, je ne sais pas... il y a des mercenaires de toutes les races dans leurs gardes. Certains disent que c'est un mage qui les dirige, d'autre un nain des monts du nord, d'autre un elfe noir, je ne sais pas....

écrit par: Volan Dimanche 27 Novembre 2016 à 00h51
- Va pour les elfes noirs, au moins je ne serai pas le seul à porter sur moi la marque du Mal. Dit il en désactivant soudainement son couvre chef de déguisement pour reprendre sa véritable apparence.Si je procède ainsi c'est pour éviter les réactions et réflexions désagréables que les gens peuvent avoir à ma vue. Mais si ici une elfe noire a pu trouver sa place, il devrait en être également pour moi.

Guettant les réactions des personnes autour de lui, Volan malgré son attitude confiance et sereine était en réalité sur le qui-vive et prêt à faire usage de son arme si jamais quiconque essayait de s'en prendre à lui. Rien ne le dérangeait à l'idée de passer tout le monde au fil de son trident.

Merci pour le repas. Et bien, si je suis devenu gladiateur ce n'est pas par choix ni par envie. J'ai été vendu comme esclave à l'âge de trois ans au tenancier d'un ludius et mon entraineur était un guerrier demi orque aussi brutal que laid. Il n'acceptait aucune faiblesse et m'a battu plus que de raison pour m'apprendre certaines qualités nécessaire d'un bon guerrier et pour me donner le goût du sang et de la mort. Peut être qu'après cela comprendrez vous mon manque d'affection pour les semi orques.

Suivant Phinéas tout en l'observant, il se tourna ensuite vers les autres personnes dans la salle, cherchant la drow et surtout regardant les issues de secours, les possibilités qui pouvaient se présenter à lui.

écrit par: Katharan Mardi 29 Novembre 2016 à 20h14
La prêtresse eut un soupir de découragement lorsque le mercenaire eut fini. Au final, bien que certaine de ses propos, il ne lui avait pas été très utile... Elle eut bien du mal à se retenir de le frapper de sa faux alors qu'elle tournait le dos pour quitter puis une idée lui traversa l'esprit. Elle lui chuchota alors à l'oreille:

-Attaque moi. Si tu réussis à me battre, rien ne t'empêchera de fuir...

Et elle se prépara mentalement à riposter, prête à lui ouvrir le ventre et répandre ses entrailles sur le sol, sa soif de sang n'ayant pas été apaisée depuis des jours...

écrit par: Phineas Mardi 29 Novembre 2016 à 21h37
Narration : Volan

Le mage observa un instant le tieffelin qui venait de se révéler. Dans la foule occupée et agitée, distrait par les musiciens et la nourriture, cela ne provoqua pas de surprise particulière. Mais Phineas, assit à coté du prêtre, put lui réagir. Il le laissa finir, lui laissant finir, hochant parfois la tête.

- Et bien, l'appeler marque de l'exil serait plus approprié... J'ai toujours défendu que le sang ne rendait pas bon ou mauvais. Certains de mes camarades de l'académie, au sang bleu, m'en portèrent rigueur d'ailleurs. Les ravages des mythal elfes comme leurs apports au monde, les guerres des humains et leur générosité, l'ingéniosité des gnomes et la létalité de leurs inventions, chaque race contient son lot de bonnes et de mauvaises âmes... Pour avoir traité avec des démons honnête et des anges retors, je pense que c'est l'existence forge les êtres plutôt que leur naissance. Oh bien sûr, certains ont plus de chances que d'autre. J'ai récupéré Odom alors qu'il avait été chassé du Cormyr, par pur délit de faciès, Leyn dans une fosse à esclave drow, parce que sa peau était trop pâle... J'imagine que si mes pas ne m'avaient pas menés là à ce moment là, ils auraient pu rencontrer quelqu'un d'autre, et finir d'une toute autre façon. Vos cornes et vos aïeux sont une malédiction parce que nos pairs la considère ainsi. Mes collègues en tête, je le crains.

La drow avait disparu, il fallait le dire, elle n'était guère difficile à remarquer, et son absence était par conséquent criante. Il y avait une autre porte, sous l'escalier, qui menait probablement dans l'arrière cours, mais il faudrait traverser toute la salle bondée.


Narration : Katharan

L'homme était terrifié, pas stupide. Il n'avait ni armes, ni armure, l'environnement lui était tactiquement défavorable alors que Katharan portait armure et arme d'hast. Ses chances de victoires étaient à peu prêt aussi réduites que la pitié de la nécromancienne. Comme un enfant, il se recroquevillait sur sa paillasse et espérait probablement que son cachot se referme, l'éloignant de son bourreau. Il repris cependant un peu de courage et de verve.

- Je suis un soldat, les soldats ne se jettent pas stupidement dans la bataille. Pas lorsque l'ennemi finira forcément par être défait.

écrit par: Katharan Mercredi 30 Novembre 2016 à 06h24
Elle soupira d'ennui en s'éloignant du prisonier. Elle referma la porte derrière elle, se promettant de revenir l'écorcher vif lorsqu'elle serait de retour et qu'elle aurait massacré tous ses adversaires. Elle était en colère contre elle même. La prêtresse venait de mettre en danger sa couverture et risquait gros si elle venait à être découverte...

Elle secoua la tête pour chasser le doute et se dirigea vers l'auberge, commençant à sentir la faim la tenailler. Elle sourit à Volan et Phineas en s'approchant d'eux.


-Je n'ai malheureusement pas appris grand chose du chef des mercenaires et je doute que ses subordonnés n'en sachent plus. Son employeur en sait sûrement plus. Il réside seul et selon certaines rumeurs, ce serait un mage. Bientôt mort cela dit.

écrit par: Phineas Vendredi 02 Décembre 2016 à 11h56
Narration : Metzli

...lorsqu'elle l'ouvrit, une vague de musique, de voix, de chaleur et d'odeurs appétissantes déferla sur elle. Devant elle, une grande salle dotée d'une grande cheminée dans laquelle rôtissait un énorme porc, au fond, une scène à peine surélevée sur laquelle jouait des musiciens. Et devant, un parterre de gens, certain dormant au sol, d'autre entrain d'être soignés, d'autre encore discutant en riant trop fort. Un tas de chaînes brisées, parfois encore tâchée de sang tentait de rester stable juste à coté de l'entrée, à gauche de l'ensorceleuse. A droite, un long comptoir d’où sortait de nombreux jeunes ou moins jeunes serveurs et serveuses pour apporter de lourdes marmites de bouillon et de légumes, puis servir la foule. Au dessus, un balcon faisait le pourtour de la salle et des portes s'ouvrait un peu partout probablement sur des chambres. L'escalier perçait le plafond, prouvant que d'autres salles existaient au dessus.

Il n'y avait guère que trois personnes au bar, un vieil homme aux cheveux blancs sur l'épaule duquel venait de se poser un oiseau blanc, une femme qui devait être entrée juste avant Metzli et qui portait une faux et des habits noirs, et un homme que les cornes et la couleur de la peau désignait évidemment comme un tieffelin. Ils semblait discuter, tout en mangeant, en ce qui concernait les deux hommes. Leyn avança dans la foule vers eux, certain la regardait en souriant, d'autres avaient une réaction plus commune face à une drow. Elle ne semblait pas vraiment se soucier des uns ou des autres mais répondait d'un geste de la tête aux premiers. Enfin, elle arriva derrière le vieil homme qui venait d'acquiescer aux propos de la femme et de lui proposer de s'asseoir. La drow lui chuchota quelque chose. Il se tourna vers Metzli et se leva pour la saluer.


- Leyn me dit que vous venez de la part de Siliis ?, dit il en souriant. Alors vous êtes la bienvenue, installez vous.

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 05 Décembre 2016 à 18h26
Sans mot dire, l'ensorceleuse avait suivi Leyn jusqu'au bâtiment. Elle avait flatté une dernière fois ses chevaux avant de les confier au page qui les attendait : elle était rassurée de savoir que ses montures pourraient prendre un peu de repos au sec.

¤ Les pauvres bêtes, elles l'ont bien mérité!¤

Metzli avait ensuite suivi l'elfe noire à l'intérieur de la bâtisse. Elle fut estomaquée par ce qu'elle découvrit dès son entrée : comme l'aspect du bâtiment le laissait présager, il s'agissait d'une sorte d'auberge comprenant plusieurs chambres. C'était surprenant de rencontrer un puissant mage dans un tel endroit mais ce n'était pas cela qui étonnait Metzli : les clients ou les occupants des lieux étaient pour le moins inhabituels. Avoir l'occasion de discuter avec une drow n'était déjà pas quelque chose de courant pour elle et voilà qu'elle apercevait un tieffelin! Et cette femme toute de noir vêtue qui avait un aspect des plus inquiétant... Une bien étrange compagnie...

¤ Heureusement que c'est Siliis qui m'a recommandé de venir ici car ce Phinéas s'entoure d'une cour bizarre. Il serait voué au Mal qu'il ne s'entourerait pas d'autres créatures...¤

La jeune femme était perplexe mais elle continua d'avance, caressant de temps à autres Tzotzil. C'était alors que Leyn l'avait introduite auprès du maître des lieux.

Elle répondit à son salut et adressa un signe de tête en direction de ses autres interlocuteurs :


- Oui, effectivement. Je m'appelle Metzli Arnesen et mon père connaît bien Siliis, c'est lui qui m'a recommandé d'aller la voir pour prendre conseil auprès d'elle. Et elle m'a renvoyé vers vous, en estimant que vous seriez plus à même de me renseigner...

La jolie ensorceleuse n'avait pas envie de s'expliquer davantage en la présence d'inconnus à l'allure suspecte. Elle se contenta de remettre à Phinéas la lettre de Siliis :

- Elle vous explique tout dans cette lettre qu'elle a écrite à votre intention.

Ce disant, elle tendit la missive au magicien.

écrit par: Katharan Mercredi 07 Décembre 2016 à 17h03
La prêtresse jeta un regard rapide à la nouvelle venue et lui sourit brièvement. Elle constata que Phineas ne la connaissait pas mais elle avait été envoyée par quelqu'un qu'il connaissait en revanche. Quelqu'un qui était potentiellement bien puissant. Une certaine Siliis. Elle devrait se méfier.


- Bienheureuse rencontre, Dame Arnesen. Je suis Katharan, prêtresse de Kelemvor. Enchantée. Si vous voulez bien m'excuser, je vais vous laisser à votre discussion.

Elle s'inclina légèrement avant de s'éloigner, trouvant un coin relativement isolé où elle pourrait manger en ayant le moins d'interactions que possible.

écrit par: Phineas Vendredi 09 Décembre 2016 à 12h22
Le mage saisi la missive et la décacheta. Il passa quelques minutes à l'examiner, haussant un sourcil ou souriant ci et là, s'assombrissant parfois, avant, enfin de hocher la tête. Il tendit la lettre à Leyn en lui disant qu'il y avait un message pour elle. L'elfe noir s'éloigna, se mettant à l'écart pour lire. Puis Phineas se tourna vers Metzli.

- Vous vous êtes lancé dans une aventure qui pourrait durer longtemps, Metzli. Contacter les mages de la Tour d’Émeraude n'a rien de simple ces derniers temps. Mais je devrais être en mesure de vous aider... Mieux vaudrait en discuter plus tranquillement, le brouhaha ne va pas cesser tout de suite. Volan, si vous souhaitez vous reposer, Leyn vous donnera une chambre, et j'imagine que notre amie prêtresse trouvera son chemin lorsque la fatigue la prendra. A moins que vous n'en décidiez autrement, vous partirez sans doute à l'aube.

Le mage se leva et montra le chemin vers son bureau à Metzli, pendant que son corbeau allait se poser sur l'une des rambardes à l'étage.

Pendant ce temps, Katharan eu bien du mal à trouver un coin calme tant la salle était encombrée. Mais elle finit par tomber sur un petit paradis de velours bleu. Dans un coin de la pièce, quatre fauteuils confortables autour d'une petite table avaient été délaissés par la foule, un peu trop éloignés de la cheminée sans aucun doute, bien que la chaleur qui régnait maintenant dans la salle n'en rende pas l'utilisation obligatoire. Elle voulait rester seule, mais elle fut rejoint par l'elfe noire quelque temps plus tard, qui s'assit dans l'un des autres fauteuils sans prêter grande attention à sa présence. Elle lisait une lettre en souriant de temps à autre, il y avait quelque chose d'étrange dans le fait de voir une créature que les Royaumes dans leur ensemble décrivait comme pure malfaisance arborer des sourires aussi naturels. C'était peut-être même suffisant pour éveiller la haine de la vie de Katharan.

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 11 Décembre 2016 à 23h12
Metzli avait observé d'un œil intrigué Katharan tandis qu'elle s'éclipsait. La prêtresse avait fait preuve d'une courtoisie exemplaire mais l'ensorceleuse se sentait néanmoins quelque peu mal à l'aise en sa présence. Outre son habillement, elle trouvait étrange de vénérer Kelemvor : malgré les horreurs auxquelles elle avait été confrontées au cours de ses aventures et sa terrible déception amoureuse, la jolie amnienne restait quelqu'un d'optimiste et aimant la vie plus que tout.

¤ Elle doit être tout mon contraire... ¤

L'ensorceleuse fut heureuse d'entendre Phinéas lui proposer de la rejoindre dans son bureau, un endroit calme où ils pourraient discuter tranquillement. Sans attendre, elle se dirigea vers la porte qu'il avait indiquée, observant au passage le corbeau du maître des lieux. A peine entrée, elle déclara :

- Je vous remercie de me recevoir aussi vite, je suppose que vous devez être particulièrement occupé en ces temps de troubles. Tout en cheminant, j'ai aperçu ces deux dragons qui se battaient, causant de nombreux problèmes aux habitants de la région. Je ne sais pas si le reste de Toril est frappé par de tels phénomènes mais quoi qu'il en soit, la Main des Mystères semble difficilement joignable pour le moment...

écrit par: Volan Lundi 12 Décembre 2016 à 18h51
- Je suis très surpris de vous entendre tenir un tel discours. Si tout le monde était aussi tolérant que vous, le monde serait bien différent, ma vie aussi sans aucun doute. La fin de la phrase avait été dite dans un souffle, presque un murmure. Bon je pense que je ne vais pas tarder, surtout si nous devons partir tôt. Il serait dommage de commencer tout ceci en traînant une fatigue de plusieurs jours.

Se tournant vers la prêtresse de Kelemvor, le teiffelin eut un sourire inquisiteur. Son départ du clergé du dieu de la mort n'était pas rien dans sa vie, surtout pour rejoindre le clergé d'une divinité bien plus sombre et bien plus malfaisante. Mais croiser une prêtresse de son ancien patron lui faisait ressentir quelque chose d'étrange, comme un pincement au coeur qu'il se hâta de réprimer mentalement en se disant qu'il la tuerait en prenant son temps afin de bien la faire souffrir. Il valait mieux balayer tous les restes de son ancienne vie hors des ténèbres et s'appliquer complètement dans sa nouvelle vie au service de Shar s'il ne désirait pas payer ses hésitations de mille tourments.


Voulant discuter avec la nouvelle arrivée, il n'en eut point l'occasion, ne voulant couper la parole à leur hôte, préférant du même coup se taire et se contenter d'observer. Son regard se porta une nouvelle fois sur la prêtresse de Kelemvor qui venait d'être rejoindre par la drow qui ... souriait. C'était la fin. Le spectacle surprenant n'était pas pour plaire au tieffelin qui se disait qu'il ne pourrait pas compter sur elle comme alliée. Encore une à éliminer. Le sang allait couler. laissant ses idées de meurtres disparaître aussi vite qu'elles étaient arrivées, il alla s'installer avec les deux femmes, trident tranquillement posé sur ses genoux, main droite dessus, prêt à en faire usage.

écrit par: Phineas Lundi 12 Décembre 2016 à 21h15
Narration : Metzli

Le mage fit entrer l'ensorceleuse et ferma la porte derrière lui. Il lui présenta le fauteuil devant son bureau. Il avait pris de quoi grignoter au passage et le posa sur celui-ci.

- Si vous avez fait le trajet d'Eauprofonde jusqu'ici, vous devez être fatiguée... Si vous voulez manger un peu, allez y, et sentez vous libre de prendre un repas chaud une fois que nous aurons fini.

Il s'installa de l'autre coté du bureau, et, alors qu'il s'asseyait dans son vieux fauteuil, on lu un instant la vieillesse sur son visage. Il le dissimulait particulièrement bien, mais un homme de cet âge ne pouvait plus avoir la résistance d'un jeune humain, et les problèmes qu'il prenait sur ses épaules le fatiguait sans doute plus que de raison. Cependant, il se repris vite et sourit à Metzli.

- J'espère que Leyn ne vous a pas trop fait peur... Elle a tendance à se méfier de toute le monde. Ce que je peux comprendre, vu les tortures que l'on fait subir aux siens. Mais une lettre de Siliis ne pouvait que l'attendrir. Ce que vous me dites à propos de ces dragons est des plus inquiétant. Mes collègues avaient prévenus Eauprofonde que la chute d'une dracoliche risquait d'augmenter le nombre de dragons en éliminant leur prédateur... mais j'imagine qu'il n'y avait pas de bonne solution.
Bien, passons à ce qui vous concerne. Effectivement, la Main est difficilement joignable. La dracorage occupe presque toutes leurs troupes et toutes leurs ressources. Cela étant, j'en connais quelques uns qui me répondront, je peux leur envoyer une lettre dès demain. Après tout, je ne peux que soutenir une jeune arcaniste, quand bien même de pauvres hères attendent d'être libérés.

Le mage n'était peut-être pas malfaisant, mais il était certainement sournois. Il ne demandait pas directement de l'aide mais préférait la pousser à la proposer. Il sortit une feuille de vélin d'un tiroir, et saisi une plume ainsi qu'un encrier rempli d'une encre bleu de nuit. Avant de se mettre à écrire, il enfila de petites lunettes aux verres heptagonales. L'objet était suffisamment rare pour éveiller la curiosité de Metzli, et c'était sans compter la quantité d'autre objets tout aussi étranges qui trainaient dans le bureau. Il se mit à écrire dans une autre langue que le commun. Et se remit à parler tout en rédigeant la lettre.

- D'autant que, je ne suis pas sûr de cette prêtresse de Kelemvor... Je ne suis pas un grand adorateur du Dieu des Morts, mais celle ci me semble bien sombre pour un dogme aussi... moderne. Et puis, mon ami plumé ne l'avait jamais vu. Si je pouvais me permettre de cracher sur des renforts, je m'en passerais bien. Au moins, Leyn la surveillera.

Il soupira.


Narration : Katharan et Volan

L'elfe noire termina de lire la lettre, la plia et la rangea dans une poche. Elle observa le tieffelin et la prêtresse, les jaugeant. Tapotant sur l'accoudoir de son fauteuil, elle finit par prendre la parole.

- Bien, il semble que nous irons ensemble. Alors j'aimerais connaître un peu. Je me fiche comme d'une guigne de votre vie, mais je veux savoir dans quelle situation je peux compter sur vous. Pouvoirs, armes, compétences ? Pour ce qui me concerne je suis une archère plus qu'efficace, et je me défends à l'épée. Je vois dans le noir et suis assez discrète. Alors, est ce que vous savez manier votre trident et votre faux, ou je dois m'attendre à voir un pêcheur et une paysanne sur un champ de bataille ?

Le ton était assez sec et brutal. De toute évidence, elle doutait des capacités de l'un et de l'autre.

- Du reste, il nous faut une ébauche de plan. Nous aviserons une fois que nous serons en place, mais autant partager nos idées avant de partir. D'autant plus que je ne suis pas sûr que nous soyons en état de discuter demain matin.

écrit par: Katharan Mardi 13 Décembre 2016 à 04h33
Katharan fut brusquée par le ton de l'elfe noire. Elle savait qu'elle prendrait grand plaisir à éviscérer celle-ci et ne cacha pas sa colère d'être traitée de la sorte lorsqu'elle lui répondit d'un ton froid et venimeux

-Ne vous permettez pas de me sous-estimer, elfe. Je maîtrise ma faux suffisammemt pour percer votre fragile peau si le besoin s'en faisait sentir et ma magie est plus qu'efficace pour garder mes ennemis à distance de moi. Heureusement, nous devons travailler ensemble.

Elle regarda ensuite le tieffelin, attendant une réponse de sa part, espérant secrètement le convertir à la foi Myrkulite, se voyant bien parcourir le monde aux côtés d'une engeance fiélonne. Malheureusement, elle devrait probablement le tuer comme Leyn. Quel gâchis...

écrit par: Volan Mercredi 14 Décembre 2016 à 14h46
Souriant malgré l'envie d'étrangler la femelle drow, Volan se replaça dans son fauteuil et attendit quelques secondes que la colère redescende légèrement avant de répondre à l'elfe noir, toujours souriant.

- Et bien, rien ne me prouve non plus que votre arc vous sert à autre chose qu'à tuer des lapins. Je sais bien me servir de ce trident et comme un combattant, non comme un vulgaire pécheur. J'ai également une vision améliorée dans la nuit et je dispose de quelques pouvoirs et capacités du fait de mon ascendance. Je pense que c'est déjà pas mal.

Regardant Katharan qu'il jaugeait suite à sa réponse et surtout sa réaction, il réfléchit de nouveau quelques secondes sur une éventuelle stratégie même si finalement la réponse s'imposait d'elle-même.

- Avant de chercher à établir un quelconque plan, peut être faudrait il aller sur place et voir exactement ce qui nous attend plutôt que de chercher des solutions maintenant sans savoir si elles seront réalisables.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 14 Décembre 2016 à 21h49
Metzli s'était assise dans le siège que Phinéas lui avait présenté. Immédiatement, elle s'était sentie quelque peu apaisée : les longues heures de chevauchée l'avaient laissée courbaturée et le fait de pouvoir s'asseoir confortablement lui faisait énormément de bien. Après que son hôte le lui ait proposé, elle se permit de picorer dans les mets qu'il avait apportés avec lui.

Tout en se restaurant, l'ensorceleuse ne perdit pas un mot du discours du magicien. A vrai dire, celui-ci la rassura pleinement : Metzli était désormais convaincue qu'il s'agissait d'un homme de bien dont les idéaux correspondaient aux siens. Restait à savoir pourquoi il était accompagné d'un entourage si étrange... En tout cas, il semblait que Leyn ait souffert à cause de son propre peuple, ce qui laissait entendre qu'elle était peut-être l'un de ces drows renégats. Voilà qui changeait la donne à son sujet!

Mais, pour l'heure, Metzli avait d'autres questions à lui poser. Certes, Phinéas lui avait immédiatement proposé de régler son problème en contactant son propre réseau... mais il avait aussi évoqué de pauvres hères nécessitant de l'aide et sa méfiance quant à l'étrange prêtresse qu'elle avait croisée quelques instants plus tôt.

La jeune femme s'était jurée de faire son possible pour aider les autres, de se rendre utile avec les moyens qui étaient les siens. Le discret appel à l'aide de Phinéas n'était pas passé inaperçu : si elle pouvait lui venir en aide, elle le ferait... Sa quête de la Main des Mystères pourrait attendre quelques jours ou semaines de plus...


- Je vous remercie très sincèrement pour votre aide. Leyn m'a un peu effrayée, je dois bien l'avouer... mais j'ai surtout été surprise de rencontrer une elfe noire à la surface, ils n'y sont pas si nombreux...

Après ce préambule, elle décida d'en venir aux faits :

- Si vous avez besoin d'aide et si je peux vous être utile en quoi que ce soit, je vous prêterai main forte. C'est bien la moins que je puisse faire, surtout si la destinée de malheureuses personnes est jeu...

Elle caressa Tzotzil en attendant la réponse du maître des lieux.

écrit par: Phineas Mercredi 14 Décembre 2016 à 22h48
Narration : Katharan et Volan

La drow sourit en coin, de toute évidence, leur rentrer dedans n'était rien d'autre qu'une stratégie pour réveiller leur fierté. Elle regarda le tieffelin, examinant ses muscles et son arme.

- Effectivement Volan, la stratégie sera mise en place là bas. Cela dit, j'espère que vous vous sentez suffisamment en forme pour éventuellement affronter une foule d'ennemis. Je pense que notre survie est liée à notre discrétion, mais le dernier convoi qu'on a réussi à libérer, celui ci, dit elle en montrant la foule dans la salle, était accompagné d'une bonne vingtaine de garde. Je n'ai rien contre le fait de réduire le nombre d'abrutis qui se vendent aux esclavagistes, mais une tentative d'assaut se finirait probablement par notre propre mort.

Elle se leva et s'apprêta à partir, avant de se rappeler quelque chose et de demander à un enfant qui passer d'aller lui chercher les clés des chambres. Attendant qu'il revienne, elle se retourna vers Volan et le regarda.

- J'espère pouvoir croire que vous êtes comme moi l'un de ceux qui a réussi à se départir de sa noirceur Volan. Mais je n'accorde pas aussi facilement ma confiance que Phineas, et je sais parfaitement que la grande majorité des votre comme des miens sont voués au mal.

Elle récupéra les clés du gamin et les leur lança. Le nom des chambres était gravées dessus : Chêne et T'ien Lung. Puis l'elfe noire sorti de l'auberge.

Narration : Metzli

- Vous savez, il existe une méthode simple pour différencier les... bons drows des mauvais : les premiers n'essayent pas de vous tuer ou de vous réduire en esclavage à vue.

Il plia la lettre en trois, puis sorti un bout de cire à cacheter qu'il fit fondre au dessus de la bougie qui brûlait sur son bureau, puis fit couler la cire sur la lettre avant d'appliquer un sceau dessus : un heptagone contenant un oiseau. Il murmura ensuite une courte incantation sur la missive, qui ou se dessina le même symbole en lumière, avant de disparaître. Il posa la missive au milieu de son bureau, pour ne pas le perdre au milieu du tas de paperasse qui le jonchait, puis ouvrit une petite sphère cuivré. Bien que ressemblant à certains objets étranges du bureau, c'était en fait une boite à bon, elle le tourna vers Metzli, lui proposant un caramel.

- Et bien, je vous remercie de l'offre Metzli. Oui, j'aurais besoin de vous, moyennant compensation bien entendu, bien que je ne puisse me permettre de vous promettre grand chose. Je vous explique la situation : un trafic d'esclave est en cours vers Pont-Ponant, j'ai besoin de gens pour l'arrêter. Vous avez dû vous posez des questions sur Volan - le tieffelin -, j'imagine. Sachez qu'en plus de considérer que chacun mérite d'être jaugé par ses actes, je ne peux me permettre de refuser des bras, quels qu'ils soient. A partir de là, et bien, comme les autres, je vous demanderais de tenter par tout les moyens de libérer les esclaves. Il y a plusieurs possibilités, l'homme qui dirige le trafic vit dans le manoir du village peut-être en est ce une. Mais c'est à vous et aux autres de choisir la voie à suivre.

Mais avant, dites moi, vous êtes une ensorceleuse, alors, pourquoi recherchez vous le pouvoir ?

Cette dernière question était posé avec sérieux, et une douceur moins manifeste qu'auparavant. Ce n'était pas simplement une question philosophique entre deux arcanistes, c'était certain.

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 17 Décembre 2016 à 11h46
En écoutant Phinéas lui présenter sommairement la situation, Metzli fronça les sourcils et son regard pétillant se voila d'une tristesse évidente.

¤ L'esclavage ou comment considérer l'autre comme un simple objet que l'on peut acheter, vendre, torturer ou tuer... Mais pourquoi donc n'est-il pas possible que chacun traite son prochain avec respect ? ¤

En plus d'être profondément opposée à cette pratique en raison de ses idéaux, la jeune femme avait grandi en Amn où l'esclavage était interdit. Qui plus est, lors de sa précédente mission, elle avait été confrontée à des prisonniers maltraités et torturés par des nécromanciens : à n'en pas douter, les conditions de vie des esclaves ne devaient guère être meilleures que celles des captifs qu'elle avait contribué à libérer.

L'ensorceleuse décida donc d'aider son hôte à mettre un terme à ce trafic. Mais, avant qu'elle ait pu marquer son accord, il lui posa une intrigante question sur son rapport au pouvoir.


¤ Mais est-ce que je recherche seulement le pouvoir ? ¤

Il n'était pas si facile de répondre à la question. Metzli prit un instant pour y réfléchir, passant pensivement sa main dans belle chevelure. Elle finit par répondre :

- Je ne cherche pas le pouvoir en tant que tel : dominer ou diriger les autres ne m'intéresse pas. Je ne cherche que mon propre bonheur et celui-ci passe par aider ceux qui en ont besoin. Tymora a jugé utile que je naisse en héritant du don de mon père... et j'ai eu la chance de grandir sans jamais avoir faim, entourée de mon père de mes amis. Je pense que j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie et, si je peux venir en aide aux autres, il me semble que c'est la moindre des choses...

Elle marqua une pause avant de poursuivre :

- Venir en aide aux autres n'est pas toujours chose facile, il faut parfois affronter de terribles spectacles et de redoutables adversaires. La jeune fille que j'étais en quittant le foyer familial n'aurait pas survécu longtemps si elle n'avait pas appris tout au long de ses voyages. Plus que le pouvoir, je cherche le perfectionnement, mon propre perfectionnement...

Pensive, Metzli laissa sa dernière phrase en suspens.

écrit par: Katharan Samedi 24 Décembre 2016 à 11h07
Retournant à son silence mortuaire, Katharan finit de manger en prenant la clé d'une des chambres, Chêne, semblait t-il. Une fois son repas terminé, elle se leva toujours en silence et se servant de Caresse Nocturne comme d'un bâton de marche, elle se dirigea vers sa chambre. Elle inspecta rapidement les lieux avant de retirer son armure macabre, déposer son arme sur le lit et ensuite trouver sa pierre à aiguiser dans son sac. Et pendant près d'une heure, elle la fit passer contre la lame produisant un son caractéristique, absorbée dans une transe. Une fois le tranchant suffisament acéré à son goût, Katharan la déposa dans un coin et s'installa pour prier Myrkul et préparer sa magie divine avant d'aller dormir pour une bonne nuit de sommeil. La journée s'annonçait longue...

PARCHEMIN
hrp.gif Sorts préparés en signature biggrin.gif

écrit par: Phineas Mardi 03 Janvier 2017 à 10h09
Narration : Metzli

Le mage l'écouta présenter sa propre philosophie, passant par de nombreux airs pendant la discussion. Dubitatif, étonné, rassuré, puis souriant. Il semblait surtout surprit d'un tel discours, dans le bon sens.

- Voilà une réponse des plus rares dans la bouche d'une ensorceleuse... Je ne vous cache pas qu'une grande partie des arcanistes - mages compris - que j'ai rencontré, cherche souvent à augmenter leurs propres pouvoir, au dépends du reste de leurs idéaux. D'où ma question.

Soit, sortit d'un tiroir une petite clé de bronze sur laquelle était gravée Hêtre, c'est Leyn qui vous accompagnera, telle que je la connais, elle risque de vous réveiller à l'aube, alors je ne saurais que vous conseiller d'aller vous reposer.


Narration : Tous

Le réveil se présenta à l'aube sous la forme d'une jeune fille qui fit son possible pour réveiller chacun des hôtes en douceur, avec plus ou moins de succès. Dans la grande salle, des ronflements s'élevaient de tout les libérés qui avaient réussi à s'endormir, pendant que d'autres, encore trop tourmentés, tentait vainement de se perdre en fixant un point quelconque dans l'espace.

Chacun put se restaurer un peu avant de partir. Il restait de la viande du soir, et on leur servit du pain frais et une tisane très serrée. Puis l'elfe noire entra et leur fit signe de la suivre dehors. Il y avait là les deux chevaux de Metzli, une jument à la robe noire, deux mâles alezans et un étalon bai. Un jeune homme large d'épaule était déjà monté sur l'étalon, attendant en fixant le ciel enfin vide de toute pluie.


- On va y aller à cheval. Alan les ramènera jusqu'ici une fois que nous serons à portée, histoire de ne pas être trop encombrés. On en a pour deux heures de route, environ, et j'espère arriver avant qu'il ne fasse trop jour.

Sur ce, elle grimpa sur la jument et attendit qu'ils montent.

Le jeune homme dit que le ciel serait clément, ce que la drow confirma. Le ciel se dégageait de ses nuages mais un froid presque hivernal régnait. L'obscurité ne serait pas de mise aujourd'hui et le soleil se battrait avec les frimas.

écrit par: Volan Mardi 03 Janvier 2017 à 17h46
Voyant la drow partir, le tieffelin eut un sourire suite à sa dernière phrase. Certes nombre de drow comme de tieffelins étaient voués au Mal et bien qu'il ait failli être sauvé, il avait finalement basculé du côté obscur. Ce qu'il ne regrettait pas finalement. Au moins il ne rejetait plus sa nature profonde et était en phase avec ce qu'il était vraiment. Cependant il ne dit rien et alla se coucher. Mais avant de se coucher, il lui fallait accomplir certains devoirs, ses devoirs cléricaux. Ce qu'il fit avec zèle et passion. Il s'abandonnait totalement à sa dévotion pour la Dame des Ténèbres et se remettait totalement à sa puissance. Il n'oubliait pas la raison de sa présence ici et allait travailler dur pour y parvenir. Même s'il se doutait que cela ne pourrait se faire qu'après la mort de Leyn.

La nuit fut douce à Volan qui n'avait pas dormi aussi bien depuis longtemps. De plus, le réveil fut agréable avec une jeune fille qui réveilla dans l'esprit de Volan un désir inassouvi depuis longtemps. Il se garda néanmoins de la retenir et se contenta de s'habiller et de s'équiper avant d'aller manger. Il ne sortit que lorsque la drow vint les chercher pour les emmener devant des chevaux. Volan regarda les équidés avec un mélange d'envie et de peur. Il n'était jamais monté à cheval et il ne connaissait rien de ces animaux. Alors se retrouver sur le dos d'un animal plus grand que lui n'était pas pour le rassurer. Cependant, il allait devoir s'y coller mais préféra prévenir malgré tout.

- Et bien je sens que le trajet va être long. J'ai bien peur de n'être qu'un piètre cavalier. Je n'ai même jamais souvenir d'être un jour monté sur un canasson.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 04 Janvier 2017 à 09h51
Metzli avait souri en entendant les propos de Phinéas. Elle l'avait ensuite salué et, après avoir pris la clef qu'il lui proposait, s'était immédiatement dirigée vers sa chambre. Le long voyage qu'elle avait effectué, sous une pluie battante, l'avait éreintée et elle sombra bientôt dans un sommeil sans rêve...

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L'ensorceleuse fut réveillée le lendemain matin par une jeune fille. Elle bâilla longuement et, après s'être étirée, prit le temps de faire sa toilette, de se maquiller et de se recoiffer avec le plus grand soin.


¤ Voilà qui est bien nécessaire pour masquer un peu la fatigue... ¤

Elle fit ensuite monter son familier sur son bras et descendit dans la salle commune afin de se restaurer. Une fois que ce fut fait, elle se sentait prête à partir : n'ayant pas déballé ses bagages la veille, il lui suffisait de seller ses chevaux pour être en mesure de prendre la route.

La jolie amnienne retrouva ses compagnons à l'extérieur. Il y avait là Leyn dont elle avait fait la connaissance la veille ainsi que le tieffelin qu'elle avait croisé. Katharan, la prêtresse de Kelemvor, ne tarderait probablement pas à les rejoindre, Phinéas ayant sous-entendu qu'elle prendrait part à l'expédition.

C'était alors que le tieffelin avait brisé le silence qui s'était installé en faisant part de son inexpérience en matière d'équitation. Metzli sourit sans méchanceté et essaya de le réconforter :


- Je suppose que Phinéas et Leyn vous ont préparé des montures dociles... Si c'est bien le cas, n'ayez pas peur, tout se passera bien. J'étais moi-même, il y a peu de temps encore, une bien piètre cavalière mais on se fait vite à voyager de la sorte : je suis sûre que la durée du trajet que nous allons effectuer suffira à apaiser vos craintes.

Elle caressa la monture de Volan avant de se diriger vers sa propre jument, la fidèle Jubel.

- Je pense que vous avez entendu hier soir que je m'appelais Metzli. Mais je ne sais par contre rien de vous : comment puis-je vous appeler ?

Même si elle redoutait quelque peu le tieffelin, Metzli savait qu'il faudrait bien s'en faire un compagnon de route et il lui était donc indispensable d'en savoir un peu plus à son sujet...

écrit par: Katharan Vendredi 13 Janvier 2017 à 03h25
Le sommeil vint rapidement à Katharan et elle dormit bien, réconfortée qu'elle était par l'idée d'apporter davantage d'âmes au plan de Fugue pour la gloire du Seigneur des Morts. Elle se leva et, les cheveux encore ébouriffés, mangea avec son peu d'appétit habituel dans un silence froid comme l'hiver. À l'extérieur, elle jaugea les montures un instant avant de se diriger vers le mâle alezan restant. Les chevaux lui avaient toujours rappelé ce sombre passé, si lointain, où elle s'appelait encore Aléria. Avant les Zhents. Avant que ses parents... Cachant ses émotions comme elle avait appris à le faire au fil des années, elle regarda ses "alliés", un mot bien subjectif, un instant puis répondit à la demande de Metzli :

- Je suis Katharan, prêtresse du dieu des morts, Elle ajouta ensuite, un sourire sur les lèvres, Une autre piètre cavalière.

Puis, se tournant vers Leyn, elle demanda :

- Les montures n'auront pas besoin de se reposer durant les deux heures de route?

écrit par: Phineas Vendredi 13 Janvier 2017 à 12h44
- Pas d'inquiétudes, ces bourriques ont l'habitude des cavaliers sans expérience. Et puis, elles suivront de toute façon. Non M'dame, deux heures de route, ce n'est rien pour eux !

Sans plus de cérémonies, Alan les aida à monter si c'était nécessaire, puis laissa la suite à l'elfe noir. Sans un mot, elle émit quelques bruits de bouches à l'attention des chevaux et démarra au trot. Metzli, en avant dernière position avant le palefrenier, n'eut guère de mal à suivre. Quant à Katharan et Volan, leurs montures avaient à peine besoin d'être guidées et se contentait de suivre la jument de Leyn.

Ils rejoignirent rapidement la grande route, et Leyn tira sur sa tête sa capuche, qui modifia la couleur de sa peau, la rendant d'un blanc azuré, comme celle des elfes de la lune.

Malgré l'heure plus que matinale, ils croisèrent quelques chariots et voyageurs sur le chemin. Mais aucun ne leur prêta attention. Le temps était sec et froid et rapidement, tous durent se camoufler des frimas comme ils le pouvaient. Leur guide ne faisait pas la conversation, et d'ailleurs, le rythme auquel ils allaient ne leur permettait pas vraiment de discuter.

Enfin, ils s'arrêtèrent. Le temps ne leur avait pas paru si long, et ils doutaient que deux heures ce soir écoulés. Leyn s'était arrêté dans un petit bois qui bordait la route. Avant d'y entrer, ils avaient pû apercevoir de la fumée ainsi qu'un village qui se réveillait dans la brume un peu plus loin.

La drow descendit de sa monture et sorti une longue vue de son sac. Elle grimpa sur un arbre et disparu dans les feuillages persistants pendant quelques minutes avant de redescendre. Elle leur fit signe de la suivre, pendant qu'Alan gardait les chevaux en arrière. Elle les fit avancer d'une vingtaine de mètres dans le bois qui, en vérité, rejoignait en vérité un plus grand bois, probablement un bras de la forêt de Cryptejardin. Entre les arbres, ils purent entendre des éclats de voix, et, au loin, apercevoir des feux.


Leyn
C'est là que je les ai vu pour la dernière fois... Hum... Ils sont beaucoup moins nombreux, probablement juste l'arrière garde, dit elle en chuchotant. Ils doivent avoir trouvé un moyen de se cacher, mais comment... ils sont trop.

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écrit par: Metzli Arnesen Mardi 17 Janvier 2017 à 15h43
Malgré les piètres talents d'équitation de Katharan et de Volan, le trajet s'était déroulé sans encombres... et dans le silence. Metzli qui espérait retrouver le plaisir de discussions animées en se joignant à un nouveau groupe d'aventuriers dut bien vite se rendre à l'évidence : ceux-ci n'étaient pas bavards. Le plus amène, à ses yeux, était Alan avec qui elle avait échangé quelques mots au cours de leur voyage.

Le petit groupe était finalement arrivé à proximité du campement des esclavagistes et Leyn avait pris les choses en main. L'ennemi était tout proche et Metzli sentit une forme d'appréhension monter en elle : il allait probablement bientôt falloir se battre. Bien qu'elle se soit habituée aux combats, l'ensorceleuse ne les appréciait pas et ressentait toujours cette sensation avant de se lancer un affrontement qui semblait pourtant inéluctable.

L'elfe noire semblait perplexe : leurs esclavagistes étaient moins nombreux que prévus mais tout de même trop nombreux pour eux quatre. Par ailleurs, se posait la question de savoir où étaient passés leurs congénères... Constatant que ses compagnons ne semblaient pas pressés de prendre la parole, Metzli se lança et chuchota :


- S'ils sont trop nombreux pour nous, il va falloir utiliser la ruse pour retourner la situation à notre avantage. Il nous faut un plan bien établi et avoir quelques informations sur leur campement... Peut-être que l'un d'entre nous pourrait se risquer à partir en éclaireur...

La jolie jeune femme marqua une courte pause avant d'ajouter :

- Si personne ne s'en sent capable, Tzotzil pourrait s'en charger. A moins que l'un d'entre vous n'ait une meilleure idée.

Metzli n'avait aucune envie de lancer son familier dans la gueule du loup mais c'était probablement la solution la moins risquée à ses yeux... à moins que l'un de ses compagnons ne puisse se fondre dans le décor plus habilement encore.

écrit par: Volan Dimanche 05 Février 2017 à 21h53
LE voyage à cheval s'était bien passé mais Volan fut tout de même heureux d'en descendre. Il n'était pas à l'aise et avait mal aux fesses et aux cuisses après cet exercice inhabituel pour son corps. Il se sentait raide et mit quelques secondes à perdre cette sensation. Heureux d'avoir de nouveau les pieds sur terre, il écouta la drow très sérieusement et très attentivement car là il était question de se battre et il allait devoir montrer de quoi il était capable.

- Combien sont ils approximativement ? Quelle est l'organisation de leur campement ? Il nous faut trouver des points faibles et savoir quels sont les points défendus et les endroits où il serait possible d'infiltrer les gardes ou même saboter les défenses du campement .

Volan réfléchissait à toute turbine afin de trouver le meilleur plan possible car il ne fallait pas prendre de risques inconsidérés. Certes il fallait connaître l'ennemi mais aussi se connaître soi-même. Or au sein du groupe, ils ne se connaissaient pas et allaient découvrir leurs compagnons en allant au feu et au sang.

- Il nous faudrait une diversion qui permettrait au reste du groupe de percuter l'ennemi dans le dos.

écrit par: Phineas Lundi 27 Février 2017 à 09h23
Leyn renvoya le palefrenier avec les chevaux. Ceux ci s'éloignèrent en silence et ils se retrouvèrent tout les quatre, seuls. Leyn resta pensive un moment en regardant les feux brillants derrière les arbres. Puis elle pris son arc et le tint bien en main.

Leyn
Je vais aller m'arranger pour les attirer de l'autre coté. Vous, vous avancez, discrètement. Dès qu'ils auront le dos tourné, rentrez leur dedans. Ils ne sont pas particulièrement efficaces, et la plupart d'entre eux sont des mercenaires, il y a peut être même possibilité d'en faire déguerpir quelques uns.

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Sans plus de cérémonie, la drow disparu dans les fourrées. Au bout de quelques secondes, on entendit plus le moindre bruit, elle avait disparue dans la forêt.

Katharan restait mutique, concentrée sur sa mission ou sur autre chose. Elle semblait pour le moment prête à suivre les deux autres sans opposer de résistante tactique particulière. Cela dit, elle dégaina sa faux, apparemment impatiente d'en découdre. Autour d'eux, la nuit s'estompait paisiblement. Bientôt il n'auraient probablement plus l'avantage de l'ombre alors que le faux-jour percerait à travers les arbres. Même un citadin aurait compris qu'il fallait mieux agir vite.


hrp.gif Distribution des XP, c'est jour de paie ! hrp.gif

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 01 Mars 2017 à 11h40
Volan désirait, comme Metzli, disposer de plus d'informations quant aux forces adverses : ils n'avaient en effet aucune idée quant au nombre et à la nature de leurs opposants. Cependant, l'aube se levant, le temps pressait et il semblait désormais trop risqué de se lancer dans une périlleuse mission de reconnaissance.

La jeune ensorceleuse se rallia à contre-cœur au plan établi à la va-vite par Leyn et Volan : l'elfe noire se chargerait de faire diversion tandis que le reste du groupe prendrait les esclavagistes à revers. L'effet de surprise pourrait jouer en leur faveur, à condition que les adversaires ne soient pas en surnombre. Metzli acquiesça de la tête donc pour marquer son accord.

La jolie amnienne se mit à trembler, la peur se mêlant à l'excitation. Elle avait désormais acquis une certaine expérience des combats mais l'affaire dans laquelle elle s'était engagée semblait risquée. Qui plus est, elle ne connaissait guère ses compagnons et ne savait pas si elle pouvait leur faire confiance.

Elle pria silencieusement sa déesse tutélaire de lui venir en aide.


¤ Tymora, tu m'as accordé maintes fois ta bénédiction. Je t'en supplie, viens-nous en aide une fois encore pour nous permettre de libérer de malheureux esclaves ! ¤

Metzli fit signe à ses deux compagnons de la suivre et se dirigea aussi silencieusement que possible en direction du campement ennemi.

Metzli utilise "furitivité" (+2)

écrit par: Volan Mardi 07 Mars 2017 à 19h33
Le tieffelin regarda l'elfe noir partir pour faire sa diversion et caressa les pointes de son trident d'un air absent, pensant au carnage qu'il allait bientôt pouvoir accomplir avec son arme pour cette mission qui n'était rien pour lui. Mais il allait pouvoir joindre l'utile à l'agréable. Tant qu'on lui permettait d'assouvir ses pulsions meurtrières, Volan n'était pas ennuyeux.

- Bon, il est temps de passer à l'action. Foutons la peur de leur vie à ces mercenaires et libérons leurs prisonniers.

¤ Et accessoirement, tuons en un maximum afin d'envoyer au Plan d'Ombre un maximum d'âmes condamnées pour subir les mille tourments de Shar. ¤

Voyant que la belle amniene partait en avant, Volan se passa la langue sur la lèvres en la regardant de dos, s'imaginant l'espace d'un instant ce qu'il lui ferait bien subir. Puis il partit à sa suite, Regret en main et fin prêt à faire couler le sang.

- Espérons que Leynn soit efficace dans sa diversion car là, c'est l'heure de se battre.

écrit par: Phineas Lundi 13 Mars 2017 à 19h17
Plusieurs minutes de silence pesant passèrent. Metzli, Katharan et Volan se préparaient à leur manière au combat a venir. Les yeux de la prêtresse renvoyait une soif de sang étrange que le tieffelin n'eut pas de mal à déceler, sans en comprendre l'origine... Les prêtres de Kelemvor n'étaient pas des meurtriers.

Puis ils entendirent un long sifflement se répercuter entre les arbres. Ce n'était pas simplement le bruit provoqué par le vent le long d'une flèche en vol, non, c'était plus puissant et plus aiguë, et ça se passait devant eux quelque part dans la direction de la base de leurs ennemis. Et puis, un bruit mat se fit entendre et une odeur de souffre et de craie se répandit dans l'air. Une fumée bleue épaisse s'élevait près de leur cible.

Ils entendirent distinctement les sons distinctifs du branle bas de combat s'élever au loin. Des épées tirés, des cris de guerre, puis des dizaines de torches s'allumèrent. Mais il n'y avait pas que ça, il y avait aussi le bruit de voix de dizaines de personne qui appelait à l'aide tout en produisant des cliquetis métalliques, sans doute en secouant leurs chaînes.

Les trois compagnons pouvaient maintenant agir, encore aidé par la pénombre du soleil levant. Filer entre les arbres droit sur leurs ennemis, faire le tour, passer par en haut ? Ou une autre stratégie plus audacieuse. En tout cas, la diversion avait été efficace, on pouvait au moins admettre cela.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 15 Mars 2017 à 17h17
Jusque là, leur progression s'était déroulée sans encombres. Au bruit et à la fumée qui était désormais observable, Metzli comprit que Leyn avait lancé sa diversion avec beaucoup d'efficacité. Le son du cliquetis des chaînes lui fit froid dans le dos et lui procura un regain de courage : il fallait libérer les malheureux du triste sort qui les attendait, elle en était plus convaincue que jamais.

Le moment de leur attaque approchait et l'ensorceleuse décida de prendre un instant pour se préparer au combat : elle s'arrêta dans sa progression et effectua trois gestes rapides tout en psalmodiant quelques mots presque inaudibles pour ses deux compagnons. Elle venait de lancer un sortilège qu'elle ne maîtrisait que depuis peu mais qui la rendrait très certainement moins vulnérable.

Elle murmura ensuite à ses compagnons :


- Bon, je supposer qu'il faut y aller. Je vais me poster à une trentaine de mètres de leur campement et essayer de les bombarder de mes projectiles magiques...

Elle était décidée à mettre en oeuvre ce plan, à moins que ses compagnons n'émettent des objections ou n'en proposent un meilleur. Elle était curieuse de voir ce qu'ils feraient de leur côté et espéraient qu'ils pourraient agir avec un minimum de coordination : leur survie en dépendait...

Metzli lance "image-miroir"

écrit par: Katharan Lundi 10 Avril 2017 à 20h49
Il fallut un instant à la prêtresse avant d'agir, s'apprêtant à prononcer les paroles d'une prière impie destinée à convoquer des morts-vivants. Elle s'arrêta juste à temps afin de ne pas ruiner sa couverture. Myrkul aura ses âmes. Juste plus... subtilement. Respirant doucement, se retenant de semer la mort dans le camp, elle agrippa plus fermement le manche de Caresse Nocturne.

Elle tenta subtilement de se rapprocher davantage des ennemis afin d'estimer leur nombre. Elle profita par le fait même de jeter un petit sortilège à voix basse, lui permettant de détecter les auras magiques... Bien évidemment en se gardant d'informer ses compagnons des résultats...


Furtivité : +1 ; Jette Détection de la magie centré sur le campement



écrit par: Phineas Mercredi 19 Avril 2017 à 20h07
PARCHEMIN
Metzli, image-miroir : 4


Le sort de Metzli marcha à la perfection malgré ses hésitations. Cinq images parfaites d'elle même, à cela prêt qu'elles étaient intangibles et traversaient la végétation, apparurent autour d'elle. Elles mimaient tout ce que faisait la magicienne, jusqu'au moindre clignement de paupière. Ils se mouvaient autour d'elle sans jamais s'éloigner beaucoup mais l'amnienne savait bien qu'elle pouvait les contrôler précisément si elle le souhaitait.

La prêtresse quant à elle avançait parmi les arbres. Son sort lui permit de découvrir trois auras magiques plus loin devant elle. Mais elle savait qu'il lui faudrait un peu de temps pour en savoir plus. Le sort était long à opérer et elle pourrait sans doute se servir de ses yeux avant qu'il n'aboutisse à lui donner des informations plus utiles.

Suivi par Volan qui avait dégainé son trident, il arrivèrent en vu de la scène. Trois lourdes tentes étaient montés au milieu d'un camp de fortune qui aurait éveillé la colère de n'importe quel druide. Des arbres avaient été abattus et la végétation brûlée pour débarrasser la place. Ils étaient derrière les tentes. Sur la gauche, sur les cendres de la végétation, au moins deux dizaines de prisonniers étaient enchaînés à des piliers d'aciers plantés dans le sol. L'une des auras provenait de ce coin nota Katharan.

Entre les tentes qui leurs cachaient la vue (mais les cachaient aussi à leurs adversaires) ils virent une dizaine d'hommes et femmes en armes, majoritairement des humains mais aussi quelques nains, qui courait partout en plein branle bas de combat. La fumée qui s'était dégagée de l'assaut venait en fait de toute évidence d'une flèche, qui s'était plantée dans le feu de camp et y avait répandu une substance quelque peu nauséabonde, dégageant d'une même coup une épaisse fumerolle. Leyn n'était pas en vue, mais les hommes en arme s'intéressait de toute évidence à l'autre coté de leur camp, ne remarquant absolument pas les trois nouveaux venus.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 20 Avril 2017 à 15h58
En constatant qu'il y avait bien là une dizaine d'esclavagistes, Metzli sentit sa gorge se nouer. Ils lui semblaient trop nombreux pour que leur petit groupe puisse gagner cette bataille, même en bénéficiant de l'effet de surprise. Pire encore, elle doutait fortement du soutien de Volan et de Katharan si les choses tournaient mal et craignait de devoir affronter seule un ennemi en surnombre. Son sort d'image-miroir lui semblait plus indispensable que jamais...

Néanmoins, la jolie amnienne savait qu'elle n'avait pas le choix : le spectacle des esclaves enchaînés lui brisait le cœur et elle était plus décidée que jamais à agir pour les libérer. Qui plus est, s'ils ne faisaient rien, Leyn finirait par être débusquée et massacrée : il fallait agir et vite.


¤ J'espère que Phinéas a bien réfléchi à la composition de son groupe d'intervention car si les choses tournent mal, c'en est probablement fini de Leyn et de moi... ¤

L'ensorceleuse afficha une moue triste mais, conformément à ce qu'elle avait annoncé à ses compagnons, s'avança jusqu'à être à trente-cinq mètres des esclavagistes.

¤ Tymora, prends-nous en pitié! ¤

De sa main gauche, elle effectua plusieurs gestes gracieux en psalmodiant quelques mots étranges. Deux projectiles magiques jaillirent immédiatement de sa main.

Metzli lance deux projectiles magiques sur l'esclavagiste le plus proche.

écrit par: Katharan Dimanche 23 Avril 2017 à 02h30
La prêtresse s'avança vers le campement, et douta un instant de l'intérêt d'attaquer de front. Elle aurait tout intérêt à travailler auprès des esclavagistes plutôt qu'avec ses "alliés" actuels. Néanmoins, Myrkul lui avait indiqué d'agir ainsi, et sa dévotion envers le Seigneur des Ossements était plus forte que sa peur de la mort.

Elle repéra une cible à portée et sortant son symbole impie de Myrkul de sous ses robes en commençant une incantation impie. Alors qu'elle incantait, elle vit les projectiles magiques filer vers un des mercenaires et sourit en relâchant son sortilège un instant après. Le combat était commencé.


PARCHEMIN
Jette Immobilisation de personne sur un mercenaire au hasard

écrit par: Volan Dimanche 23 Avril 2017 à 16h00
Volan sentait la frénésie du combat le gagner petit à petit et il adorait cette sensation qui coulait dans ses veines pour provoquer de petits picotements dans le bout de ses doigts. Il suivait l'ensorceleuse et admirait son sort bien utile qui l'aiderait énormément dans ses combats. Mais il avait d'autres choses à faire et l'appel du sang résonnait en lui, exacerbé par la vision des personnes enfermées dans des cages telles des bêtes de sommes amenées à l'abattoir. Cette vision réveilla de vieux souvenirs douloureux. Il était décidé à tuer tous ces esclavagistes et à faire un vrai carnage. Il ne savait rien des deux autres, hormis les doutes qu'il avait sur la prêtresse de Kelemvor. Mais une chose était sûre, lui combattait l'esclavage pour une excellente raison.

Caché encore derrière les tentes des esclavagistes, Volan commençait à baver et savait qu'il devait se contrôler s'il ne voulait pas complètement perdre pied et recommencer ce qu'il avait pu faire dans les Marches d'Argent lors de l'attaque des démons.

¤ Calmes toi, il faut que tu te maitrises pour ce combat.¤

Essayant de se déplacer le plus furtivement possible, Volan passa à l'attaque. Il fallait faire couler le sang vite et abondamment. Marquer les esprits dès le début du combat pour instiller la peur chez ses ennemis et leur faire rompre formation et combat.

Discrétion +5. Attaque le plus proche 1d20+7, 1d8+5.

écrit par: Phineas Jeudi 04 Mai 2017 à 12h09
PARCHEMIN

Initiative :

Volan

Garde Humain 1 (J3)
Garde Humain 3 (E3)
Garde Humain 4 (D2)


Metzli

Femme encapuchonnée (L4)
Garde Nain 1 (I2)
Vieil homme (E2)
Garde Nain 2 (F2)


Katharan

Garde Humain 2 (M2 > M5)


PARCHEMIN

Volan, discrétion : 10 (Échec)
AO Femme encapuchonnée VS Volan (Épieu) : 12 (Échec)
Volan VS Femme encapuchonnée (Trident) : Réussite (25), dgts : 11

Garde humain 1 : Aveuglé, surpris
Garde humain 3 : Aveuglé, surpris
Garde humain 4 : Aveuglé, surpris

Metzli, projectile magique VS Garde 3 : 10 dgts

Femme encapuchonnée VS Volan : Sort, coercition (?) (Échec)

Garde nain 1 : Aveuglé, surpris
Vieil homme : Aveuglé, surpris
Garde nain 2 : Aveuglé, surpris

Katharan VS Garde nain 1 : Immobilisation de personne (Réussite !) L'ennemi est immobilisé pour 3 tours

Garde humain 2 s'approche de Volan
Volan AO VS Garde humain 2 : Réussite (15), dgts : 8
Garde humain 2 VS Volan : Echec


Alors que la mage et la prêtresse incantait encore, une flèche traversa la fumée et se planta en plein dans le cœur d'une femme mercenaire devant eux. Ils l'entendirent s'étrangler et cracher avant que son corps ne s'écroule prêt du feu. Ils avaient pu voir la scène parce que, si la fumée semblait âcre et acide, on pouvait sans mal voir à travers. Si bien que si les ennemis étaient aveuglés et surpris, les trois compagnons eux pouvaient voir sans mal leurs ennemis (même si leurs silhouettes restaient un peu floues).

Volan fut le plus prompte à réagir, mais légèrement gêné par la proximité de la fumée, il ne vit pas une branche épaisse sur le sol, qui se brisa dans un bruit sonore sous son poids. La femme devant elle se retourna et brandit son épieu. Heureusement pour le tieffelin, malgré que celle ci soit suffisamment éloignée du nuage de fumée pour l'attaquer, elle semblait maîtriser assez mal son arme. La pointe de celle ci ripa à peine sur l'armure du prêtre sans lui faire le moindre mal. Un sourire carnassier sur les lèvres, Volan saisi l'échec de son adversaire pour contre-attaquer. Projetant son trident avec violence vers l'avant, les deux dents de gauche s'enfoncèrent profondément dans le ventre à peine protégé de la jeune femme, qui cria de douleur et chancela vers l'arrière. Elle releva la tête et regarda le semi-démon, les yeux plissés.

Les trois gardes qui se trouvaient devant Metzli et les tentes, ainsi qu'un vieil homme, toussaient et se frottaient les yeux, incapables d'agir. Le champ était libre pour la magicienne. Ses deux projectiles de lumières fusèrent sur le garde en tête, elle réussit son sort encore une fois avec perfection, la magie percuta l'homme qui hurla sous la douleur. L'attaque ne fit que renforcer la désorientation de l'humain qui fut bien incapable de répliquer.

Pendant ce temps, Volan poursuivait son combat, presque au sol, son adversaire en avait profité pour incanter avec rapidité un sort. Le sortilège, quel qu’il soit, s'attaqua à l'esprit du prêtre. Mais, que ce soit sa volonté propre ou le manque de concentration de la femme, celui-ci échoua manifestement à faire ce pour quoi il était conçu. Son incantation terminée, la femme regarda Volan. Il put remarquer que son visage, qu'il n'avait pas touché, était déjà maculé de sang et d'hématomes.


Femme encapuchonnée
Attendez, je... elle cracha un peu de sang, je ne suis pas avec eux...

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Les autres gardes, toujours immobilisés par la fumée furent la cible de la myrkulite. Katharan déchaina la magie de son dieu sur un garde nain devant elle. Preuve de la réussite du sort, celui ci se figea, la douleur devenant sans doute pour lui encore plus insupportable du fait qu'il ne pouvait plus bouger.

Mais un autre garde était hors de la zone de la fumée. Il se rua sur Volan, lame au clair. Dans la fureur du combat, Volan fit un pas d'esquive et répliqua sauvagement d'un coup de trident dans l'épaule du mercenaire. Celui-ci cracha et tourna la tête vers la femme.


- Crame le, salope !

Le groupe d'assaut avait pour l'instant l'avantage et, à gauche, Metzli pouvait voir les esclaves s'agiter, n'en croyant pas leurs yeux. Certains, qui semblaient encore en mesure de faire usage de leur force, tiraient déjà sur leurs chaînes.

Mais l'odieuse fumée se dissipait déjà.


user posted image

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 06 Mai 2017 à 22h38
C'était à croire que Tymora avait exaucé tous les souhaits de l'ensorceleuse. Son sortilège offensif avait fait se tordre douleur sa cible qui ne résisterait probablement plus très longtemps avant de s'effondrer. De manière plus générale, leur premier assaut se soldait par un brillant succès : deux gardes hors d'un combat (l'un tué net, l'autre immobilisé), deux autres gravement blessés et un cinquième déjà affaibli. La situation était bien engagée.

En constatant l'habileté de ses compagnons au combat, Metzli fut quelque peu rassurée quant à l'issue de la confrontation : Phinéas avait recruté des gens talentueux, bien que leur moralité lui semble toujours des plus douteuses.

Mais elle n'avait guère le temps de réfléchir à ces questions, tant la situation était tendue. La jeune femme savait qu'il n'y avait pas une seconde à perdre et qu'il fallait frapper à nouveau pour emporter la décision.

Sans hésiter, Metzli se mit à accomplir le même rituel que précédemment, si ce n'est qu'au terme de celui-ci, elle pointa du doigt deux cibles au lieu d'une seule : elle se dit qu'un projectile magique suffirait probablement à occire le garde blessé et qu'il serait inutile de gâcher le second.


- Tenez-bon, les esclaves, nous arrivons... murmura-t-elle tout en envoyant cette nouvelle salve de magie destructrice.

Metzli lance "projectiles magiques" :
- 1 projectile sur le garde humain 3 (E3)
- 1 projectile sur le garde humain 4 (D2)

écrit par: Phineas Jeudi 25 Mai 2017 à 14h13
ÉPILOGUE



- Il n'aurait jamais dû faire ça ! C'était stupide ! Ces esclaves auraient pu servir de chair à canon pour la Banshee !

La jeune femme au cheveux flamboyant, tâches de rousseurs rehaussées par le rouge de la colère butta dans un tabouret à peine fut elle entrée dans la pièce. Elle s'arrêta devant la fenêtre. Le grand vitrail l'avait toujours fascinée, seul vestige d'une utilisation encore différente du bâtiment qui servait maintenant d’hôpital, de refuge, de laboratoire et, parfois, de maison. L’œuvre représentait, de ce qu'elle en savait, Lliira, la vierge danseuse. Cette petite partie du bâtiment était sans doute un belvédère à une époque, qui servait de refuge aux fêtards et, sans doute, aux amoureux.

Sa colère bouillait mais elle tentait de la faire disparaître. Derrière elle, la serrure de la porte qu'elle venait d'emprunter fut fermée. Elle émit un léger soupir de soulagement, elle était plus tranquille coupée du monde. Déjà que porter cette robe paysanne et n'avoir pour seule arme une dague la faisait se sentir nue...


- Il nous a appris à croire dans le bon chez les êtres, ce genre de choses devaient forcément arriver, lui répondit sa magicienne.

La main qui se posa sur son épaule un instant plus tard la fit instantanément se sentir mieux. Dans un silence agréable, elle se remémorait tout ce qui s'était passé pendant ces deux derniers jours, alors que sa compagne enlevait doucement la broche de ses cheveux, ce qui lui redonna ses couleurs.


● ● ●


Elle était repérée, l'arc n'était plus de rigueur, elle le jeta sur le coté et dégaina sa lame. L'acier argentée refléta la lueur de la lune alors qu'elle franchissait les fourrés et surgissait sur le champ de bataille. Alors qu'elle engageait le mercenaire nain devant elle - ravie de constater qu'elle avait l'avantage face à la hache de son adversaire - elle put observer ses alliés du moment.

La jeune femme qu'elle avait arrêtée le soir précédent semblait aussi talentueuse qu'efficace. Chacun de ses sorts avaient portés, et si elle n'avait pas vu Phinéas lancer ces sorts ces trente dernières années, elle aurait été impressionnées. Metzli lui rappelait Siliis, et maintenant qu'elle la voyait en action, Leyn ne s'étonnait plus de la recommandation de sa magicienne. Quoique celle ci fut évidemment beaucoup plus talentueuse, pensa t'elle intérieurement.

Elle faillit perdre une main quand le nain l'attaqua, mais sa feinte réussit à son grand soulagement et elle égorgea proprement son adversaire et, tout en reprenant son souffle, observa les autres.

Elle ne pouvait pas sentir cette prêtresse, quelque chose la dérangeait chez elle... Les disciples de Kelemvor avaient beau être généralement froids et fermés, ils ne dégageaient pas cette aura mortuaire qui flottait perpétuellement autour de celle-ci. Et puis il y avait le tieffelin. Non pas qu'elle ait le moindre à priori sur sa race, c'eut été quelque peu étrange de la part d'une drow, mise au ban par son propre peuple. Mais la violence qui se lisait actuellement sur son visage alors qu'il projetait son trident sur son adversaire. Le combat ne devrait jamais éveiller autant de joie chez un combattant c'était... malsain.

La suite du combat fut si intense qu'elle ne put guère continuer ses observations. Chacun combattait avec énergie, leurs adversaires étaient fatigués, plus qu'eux, mais ils étaient aussi plus nombreux. Le vieil homme, qui se révéla être un prêtre, constitua le défi le plus improbable. A peine remis du nuage asphyxiant, l'homme avait commencé à incanter. Quelques secondes plus tard, la créature apparue. Elle appris plus tard de la bouche de la magicienne qu'ils avaient combattus un démon barbu. Mais sur le coup, ça lui semblait surtout être une saloperie de taille inhabituelle. Pendant que Volan et Metzli s'occupaient du vieil homme, elle tentait de faire barrage au démon aux côtés de la prêtresse.

Les blessures s’amoncelèrent sur les corps et le sang qui coulait par terre vint vite des deux cotés. Mais, enfin, après plus d'une dizaine de minute de combat, le démon disparue lorsque le tieffelin, d'un coup décisif, perça la gorge du prêtre de part en part.

Elle mit un genou à terre pour reprendre son souffle alors que celui ci partait quérir les esclaves...

● ● ●


La bouteille de vin était à moitié vidée. Il n'avait rien d'extraordinaire, un petit coteau aquafondien sans prétention, mais il faisait agréablement flotter l'esprit. Débarrassée de sa cape, de ses armes et de ses bottes, Siliis était affalée à coté d'elle, la tête posée sur l'épaule de la drow. La colère n'avait pas disparue, mais la tendresse de la magicienne en avait déjà évacué une partie.

Cela dit, elle sentait encore le fantôme de ses blessures que la magie avait effacées. Ces traîtres avait presque réussi à perpétrer leurs crimes, et pire le mage les avaient laissés s'échapper !


- Il aurait parfaitement pu invoquer un peu de magie pour découvrir le fond de leurs âmes ! Je sais très bien que vous en êtes capables !

- Oui, mais tu sais comment il est, il était simplement persuadé que la souffrance des esclaves pouvait réveiller leur bonté...

- Mais il les as laissés s'enfuir quand...

- Et j'aurais fait exactement la même chose si j'avais dû choisir entre toi et une certaine conception de la justice. C'est ce qui nous distingue des fanatiques. On préfère sauver le bien plutôt que de pourchasser le mal.

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- Espèce de salope !

Elle avait hurlé l'insulte par pur réflexe. Volan et Katharan les avaient trahi. Pendant que le tieffelin disparaissait dans la cohue après avoir exécuté un esclave en particulier, Katharan elle, avait apparemment voulu s'attaquer directement à Phinéas qui, l'action dégénérant, était venu lui même sur le champ de bataille. Une partie des villageois, et les esclaves encore en état de combattre s'étaient soulevés contre les marchands de chair. L'insurrection s'était vite transformée en une bataille discrète et sanglante dans les bois. De ces batailles que les livres d'histoire ne citeraient probablement jamais.

C'était avant qu'ils apprennent bien sûr qu'une voleuse avait foutu le bordel dans les affaires du seigneur local, réduisant de moitié les forces adverses. Mais ça n'avait pas empêché une seconde trahison. La nécromancienne avait tenté, acte suicidaire si il en était un, de s'attaquer au mage après s'être arrangée pour que la drow tombe dans une embuscade. Oh, la prêtresse aurait sans doute tenté de perpétrer son meurtre au dépend de sa vie si le vieux mage ne l'avait pas convaincue, preuve à l'appui, qu'elle se battait pour un autre patron que le sien. A partir de ce moment, elle ne chercha qu'à s'échapper de son inextricable mort.

Et heureusement pour elle, le cœur du mage balança pour sa fille adoptive plutôt que pour la poursuite de la fugitive. Les tentacules magiques qui retenaient la myrkulite s'effondrèrent alors que Phinéas transperçait les mercenaires qui s'apprêtait à tuer Leyn de traits de glace. Peu de temps après, Siliis apparu sur le champ de bataille et contre son gré, força l'elfe noire à se retirer. La suite, ils l'apprirent plus tard : le mage avait ravagé de colère les derniers esclavagistes restant, fait exploser les portes du manoir et envoyé le seigneur directement de son bastion jusque dans les geôles d'Eauprofonde sans d'autre formes de procès.

Metzli, dernière aventurières loyale, était rentrée avec les esclaves et le mage jusqu'au refuge caché dans la vallée. Puis elle était repartie avec moult recommandations pour la Main.

Les esclaves libérés, ceux qui importaient encore en vie, la drow, emplie de colère, avait décidé de prendre des vacances.

Et c'est avec étonnement et amusement qu'un mage, scrutant cette particulière institution d'Eauprofonde, dans la zone la plus antique, aurait pu observer une humaine tenter de réconforter et de calmer l'elfe noir qui, ces jours ci, avait fait mentir l'histoire en étant pas celle qui avait trahi.