Une pure formalité., Aël, Ylinya, Kerlomar, Lorindol, Moreta.

Affalé dans le fond de son bain d'eau chaude, les muscles du noble se détendirent un peu laissant place à une lassitude bien réelle. Cela ne dura guère. Les incantations de Meeteewagouweecnee assistée de l'étrange cervidé commencèrent à faire leurs offices. La magie sauvage était en train de laver le corps et l'esprit d'Aël'Telàwërith. S'était comme s'il pouvait sentir le mal et la corruption s'échapper de lui pour se mourir dans l'eau magique. Il récupéra aussi ses forces et même son état d'esprit changea de façon radicale pour devenir bien plus optimiste par rapport à la situation.

Un peu de clarté dans ses réflexions ne lui faisait vraiment pas de mal. Enfin, il pu percevoir cette fin de journée comme étant une réelle victoire. Une victoire de l'ensemble du groupe puisque nul n'y avait laissé sa peau. Et c'était presque un miracle compte tenu de ce qu'ils venaient d'affronter. Cette victoire était le résultat conjugué de chaque individualité agissant dans un but commun.
Mais alors qu'il se sentait bien mieux, il y eu comme un souffle qui lui murmurait à l'oreille.

¤ Tu es la vie. Tu es le tout en train de devenir un. Fais ton expérience. ¤

Posant son regard sur l'orignal, le Seigneur de Mythdaë se demanda si c'était lui qui venait de murmurer à son esprit. Ou était-ce Meeteewagouweecnee ? A moins que ce soit sa tante qui l'avait déjà contacté bien plus loin qu'aujourd'hui. Corellon ?

Le théurge mystique secoua sa tête. Il avait déjà eu le privilège d'obtenir l'appui direct de son dieu aujourd'hui, il ne fallait pas non plus en demander de trop. Il fit néanmoins un effort pour tenter de savoir qui cherchait à s'adresser à lui de la sorte.

Ragaillardi, et visiblement remis des épreuves qu’il venait de traverser, l'elfe du soleil sorti de l'eau. Il était ruisselant, mais il se sentait purifié et bien moins misérable qu'il ne l'avait été. Restait un sentiment de honte d'avoir pu montrer une faiblesse tellement évidente. Sans pudeur, il n'en avait aucune vis à vis de la nudité, Aël'Telàwërith se dévêtit et mis ses affaires à sécher auprès du feu. Il récupéra sa couverture pour emmitoufler dedans en attendant ses compagnons. Ky ne fut pas long à venir le rejoindre pour se mettre en boule dans le creux de ses jambes. Il offrait ainsi une chaleur réconfortante à son maître, mais surtout un appui psychologique sans faille. Aël’Telàwërith le couvrit d’un bord de sa couverture et caressa la douce fourrure du zoomorphe.

. , . . , . . , .

Le gros chat leva sa tête en ronronnant et fixa le prêtre-mage des ses grands yeux noir.

, . . . . .

Lui qui n’était pourtant jamais avare de parole se tût et n’ajouta rien pour accabler le Seigneur de Mythdaë. Reposant sa tête sa la cuisse du noble, il ferma ses yeux et profita de cet instant.

Peu à peu, ses compagnons le retrouvèrent autour du feu. Le prêtre-mage attendit que tout le monde soit là avant de prendre la parole. Il resta assis en tailleur, droit comme « i ». Il avait retrouver un peu de sa splendeur et de dignité. Pour autant, il s'apprêtait à se lancer dans un exercice dont il n'avait qu'extrêmement peu l'habitude. Mais en ce jour divin, il se le devait.

- Tout d’abord, je tiens à tous vous féliciter pour la bravoure dont vous avez fait preuve. Ce combat était loin d’être gagné d’avance et aucun de vous n’a flanché. C’est absolument remarquable. Sachez que vos exploits seront consignés dans le grand livre de la Confrérie et que notre Protecteur en sera dûment informé. A titre personnel, je suis fier d’avoir combattu à vos côtés. Corellon Larethian lui-même était présent et il vous a tous vu à l’œuvre. Nul doute que la Seldarine tenait à ce que ce pendentif regagne son plan d’origine et qu’il ne reste pas dans les mains des Archanistes. Que sa bénédiction soit vous et qu’il vous ait en sous sa sainte garde.

Chacun des mots résonnait de la plus profonde des franchises et de la vérité. Alors Aël’Telàwërith marqua un moment de silence. Il baissa un moment la tête vers son familier, puis il posa son regard lavande dans celui de chacun des présents.

- A titre personnel, je tiens à vous exprimer mon plus profond respect et je vous adresse mes sincères remerciements. Sans vous, sans les efforts de chacun d’entre-vous, je n’aurai jamais pu voir ce beau soleil se coucher. Mon heure n’était pas encore venue et le grand voyage vers l’Arvanaith attendra encore. Et c’est grâce à vos efforts, à votre pugnacité à ne pas laisser tomber l’un des vôtres que je suis encore en vie. Quant à vous Meeteewagouweecnee, suis-je encore un démon ? Je sens que votre bain et vos incantation mon lavé d’un mal qui aurait eu une issue fatale. Je tenais à vous remercier également de vos attentions, qui n’ont pas été aisée à comprendre. L’espace d’un instant j’ai cru que vous désiriez vraiment manger mon cœur.

Lorindol avait gagné le respect du noble descendant du clan Aerdryn de Cormanthyr. Par deux fois en seule journée, il s’était montré un allier sur lequel il pouvait compter. C’était également la seconde fois qu’Ylinya le sortait de sous la terre.

- Sachez que moi, Aël’Telàwërith Eowëlathaèldir, fils de Aël'Ar Eowëlathaèldir et de Elvóclya descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr, Seigneur de Mythdaë je suis votre débiteur. Je vous fais la promesse solennelle que je saurai m’en souvenir et que les portes de la Cité Blanche vous serons toujours ouvertes. Puisse la Couronne d’Arvandor m’en être témoin !

Ces quelques mots étaient lourds de conséquence pour l’Armathor de Thüldae. Il ne s’agissait pas de paroles en l’air et tout à chacun ici présent pourrait compter sur son soutien pour le siècles qu’il lui resterait à vivre.

- L’avenir semble nous réserver encore une lutte des plus inégale contre les forces du Mal qui viennent d’un autre plan. Je crois qu’il est de mon devoir de partager avec vous une chose que je ne vous ai pas encore confiée. Non pas que je voulais la cacher, mais tout c’est enchaîné tellement vite. Lorsque je j’étais dans la grotte, j’ai pu voir qu’un vampire, sans doute un patriarche compte tenu de la puissance qu’il détenait y était aussi. Je pense même qu’il est encore en vie car il disparu juste avant que la grotte ne s’effondre. J’ai également vu Floxxnoor qui tenait en main le pendentif et je pense que c’est son frère qui est apparu à ce moment là. C’est là que le sol, qui pour une raison qui m’est inconnue s’est mis à trembler provoquant à terme l’effondrement de la grotte. Les deux Drakëides avaient également disparu avant que la grotte ne s’effondre. Mais il avait autre chose là-dessous et je ne parle pas du vampire qui est mort par l’eau. Selon moi, c’était une forte puissance maligne et je mettrai presque ma main au feu qu’il s’agissait d’un succube. Que faisait-il là ? Je l’ignore. Mais compte tenu de la puissance de cette créature, je préfère ne pas garder ça pour moi.

Le théurge mystique fit une courte pour penser à ce qu’il avait bien pu oublier de dire, mais ne voyant pour l’instant rien de plus il se contenta d’ajouter : Ça sera tout, pour le moment.

Lorindol apprécia à sa juste valeur le bain salvateur offert par Meeteewagouweecnee et le cervidé. Le temps passé dans le bain fit son effet sur lui mais une fatigue sourde se fit sentir à sa sortie, seul le temps ou l'aide de la magie divine pourrait le remettre totalement d'aplomb.

Les autres compagnons semblaient y avoir trouvé aussi un repos bien mérité et cela le rassura notamment pour Ael pour qui la lumière blanche au bout du tunnel avait été si proche.

Les mots de celui ci firent échos à la vision de Corellon bénissant Ael et intervenant au péril de sa vie pour les sauvés tous de l’horreur contenu dans la grotte.

- Merci de tes remerciements Ael, sache que les gardiens sylvestres ne fuis face à l’adversité que contraint et forcé. En tant que jeune dévot profane, je ne peut que me féliciter de te voir de nouveau parmi nous, toi béni par Corellon.-

- Merci à toi Meeteewagouweecnee et à toi grand cervidé, le cercle est à nouveau en sécurité j'en suis sure.-

Se tournant devant ses compagnons et réagissant à l'annonce d'Ael au sujet de la succube, lui même attira l'attention des compagnons présent sur sa certitude d'avoir ressenti émanant de la grotte une magie profane associé aux anciens Nétherisses ce qui n’annonçait rien de bon à son avis.

- Au delà de ça, nous devons affronter les Slaads annoncés par Moreta. Loin de moi l'envie de vous inquiéter mais ces créatures sont des extérieurs à ne pas prendre à la légère. Douée de capacités profanes, de résistances et de guérisons accélérées, de convocations de comparses et j'en passe je crois que nos chances soit faible. Peut être suis je pessimiste mais je me doit de présenter les choses comme elle sont. Le slaad funeste est un ennemi perfide et redoutable c'est une certitude.-

- Mes ressources profanes me semble dérisoire face à la tache, les slaads vont surement être étonné de se retrouver sous l'eau mais je ne crois pas que cela suffira pour avoir un avantage décisif. Plus le temps passe plus je crois que c'est sur ma capacité à les immobiliser que je vais me concentrer, avec un peu de chance et la bénédiction de corellon immobilisé le slaad coulera. Un habile et discret compagnon pourra peut être même nous signaler leurs arrivés en se transformant en poisson afin d'anticipé. Je pense ensuite à me focaliser sur le slaad funeste pour l'affaiblir à distance. Tout cela reste théorique associé à beaucoup de déplacements pour essayer de les perdre...-

- Je ne suis pas un grand stratège mais mes sorts se préparent,il me faut donc me préparer au mieux. Nous avons bien entendu toujours des gardiens sylvestres en route pour nous aider mais je peut préciser leurs arrivées ! et les merveilleux fruits à notre disposition semble t il ?.-

lorindol attend le plan d'attaque si il y a lieu pour paufiner sa liste de sorts immo monstre + energie negative + porte dimensionelle

e fut le teint un peu violet, signe de sa gêne, que la druide fut la dernière à rejoindre les membres du groupe, s’étant un peu trop laissée aller à profiter de son bain. Elle était à peu près sûre qu’Aël comprendrait mais ce n’était probablement pas le cas des autres qui n’avaient pas l’habitude de la côtoyer… Elle renouvela ses remerciements à la nouvelle gardienne du cercle constatant que tous avaient pu profiter des effets bénéfiques qui leur avaient été offerts.

Si la Bleutée avait grandement apprécié le bain, elle eut la désagréable surprise de constater que l’épuisement qu’elle avait ressenti un peu avant était resté profondément ancré jusque dans ses os même. Du moins était-ce ainsi qu’elle le ressentait. La jeune femme avait pourtant pu se reposer, se laissant aller à un sommeil qui avait été réparateur, elle ne pouvait le dénier… Mais était-ce le rêve, sinistre et aux accents prophétiques, ou autre chose ? Si elle constatait que les multiples morsures qu’elle avait subi ne semblaient plus qu’un vieux souvenir, elle sentait qu’elle avait le souffle plus court, que ses gestes étaient un peu moins harmonieux… Ce n’était probablement que le résultat d’une journée particulièrement difficile et du contact avec des miasmes qui n’avaient rien de naturel… Elle espérait juste que cela ne la pénaliserait pas trop dans les heures à venir…

Le rêve qu’elle avait eu sur les créatures qui sortaient du lac n’avait pas vraiment aidé à son sommeil, plongeant son esprit dans de nombreuses inquiétudes. Le discours de Lorindol ne fit que confirmer ses craintes… Il s’agissait bien d’une mise en garde et si cela leur donnait l’avantage de ne pas avoir la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec eux, elle n’était pas pour autant certaine de leurs chances. C’était la première fois qu’elle allait affronter ce type de créatures et, comme bien trop souvent, elle se demandait sérieusement si elle serait à la hauteur de ses compagnons. Surtout que leur effectif allait être drastiquement diminué… Ils avaient bien fait appel à des renforts, mais ils n’avaient aucune information quant à la livraison du message et du délai qu’ils allaient devoir attendre avant que des alliés n’arrivent…

En attendant ils avaient encore un peu de temps pour pouvoir se préparer et s’organiser, voir essayer de comprendre comment ils en étaient tous arrivés là. La jeune femme écouta avec assiduité ce qui se disait, ses doigts se perdant dans le pelage d’Ernst, le geste l’aidant à se concentrer sur le présent et ce qu’ils allaient devoir faire. Elle fut un peu gênée par les remerciements d’Aël, estimant qu’elle n’avait fait qu’agir normalement. Sans compter qu’elle se sentait un peu responsable de ses deux ensevelissements...

-Pour le tremblement de terre, c’était le fait d’Ashmar juste avant qu’il ne disparaisse… Par contre, je pense savoir pourquoi ce lieu se retrouve à attirer d’aussi mauvaises fréquentations. Il y a tout un filon de Charladyn dans la grotte et c’est avec ça qu’ils ont érigé le cercle de pierres. Ca explique aussi certaines « réactions » étranges lorsque nous nous sommes battus…

Elle ne doutait pas que ses compagnons étaient bien assez éduqués pour connaître les propriétés de ce minéral… Mais elle n’hésiterait pas à les rappeler au besoin. Grattant toujours Ernst qui avait désormais posé sa grosse tête sur ses genoux, elle resta silencieuse quelques instants, laissant son esprit vagabonder à la recherche d’idées et de solutions...

-J’avoue mal connaître son fonctionnement même, ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude d’utiliser. Mais vous pourriez peut-être mettre à profit ses propriétés ? Pour ce qui est de surveiller leur arrivée dans l’eau, je peux très bien m’en charger… Sans compter que je peux peut-être aussi me servir de la végétation ambiante pour les retenir un peu plus ? Cela ne fait que quelques heures que c’est un lac, la faune et la flore n’a pas encore eu le temps de vraiment s’adapter.

Elle aurait encore pas mal d’arbustes et de buissons à sa disposition si elle voulait se servir d’enchevêtrement pour essayer de les maintenir au fond le plus de temps possible… Quant à faire le guet, elle serait probablement la mieux placée pour pouvoir le faire discrètement sans avoir à souffrir de rester dans l’eau…

Une fois qu’ils se seraient arrêtés sur une stratégie, la jeune druide comptait bien se pencher sur sa faiblesse persistante. Elle sentait bien qu’il s’agissait là du contre-coup de la maladie que les nuées lui avaient transmise et elle espérait pouvoir être à nouveau sur pied avant de devoir affronter les slaads. Il y avait aussi les dryades qu’elle voulait visiter… La seule chose qui la rassurait un peu était que la nouvelle protectrice des lieux semblaient suffisamment puissante pour protéger le Cercle si jamais ils ne parvenaient pas à étouffer cette invasion dans l’oeuf...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Ylinya - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 12(d20) +10(deg) +1(Int) +2(Instinct Naturel) = 25 vs DD15 ~ Réussite
Ylinya - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 15(d20) +10(deg) +1(Int) +2(Instinct Naturel) = 28 vs DD15 ~ Réussite
Lorindol - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 3(d20) +12(deg) +7(Int) +2(éducation) = 24 vs DD15 ~ Réussite
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Connaissance (noblesse et royauté) : 8(d20) +4(deg) +5(Int) = 17 vs DD20 ~ Echec
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 8(d20) +15(deg) +5(Int) = 28 vs DD20 ~ Réussite
Sunniva - Jet de circonstance : 5(d100) = 5

C’est avec beaucoup plus de moral que le noble sorti du bain purificateur et pour les autres un bien être profond se ressentait indéniablement. Une fois sortis des bains, ceux-ci disparurent dans le sol, comme ils étaient venus. Aël fut le premier à prendre la parole pour féliciter, remercier, inviter et à la question posée à la gardienne, celle-ci se mit à rire fortement. Se retournant vers le questionneur, elle répondit prestement dans la langue du beau peuple…

-Nous avons tous des démons en nous, libre à nous de les exposer ou pas, mais pour répondre à ta question beaux yeux, maintenant, je ne parle plus à un démon. Manger ton cœur aurait été un honneur, j’y aurais gagné ta force. Sache maintenant que Windigo n’est pas loin et qu’il te faudra vaincre à tout moment sa présence. Ne faiblis pas devant lui, il faut vaincre. –

Par la suite le noble apportait des éclaircissements aux propos de ce qui c’était passé dans la grotte, apportant un point non négligeable de la présence d’un succube puis ce fut à Lorindol de faire ses remerciements ainsi que d’apporter sa pierre à l’édifice en ajoutant des explications sur les slaads, ce qui ne manquait pas de faire sourciller Meeteewagouweecnee et de faire éjecter un fort souffle nasal à Babagwam. Le duo de gardiens se regarda un certain temps puis continuait d’écouter ce qui s’éclairait dans le cercle.

La druidesse ne répondit pas à la dryade, ce qui pourrait possiblement être un affront, surtout qu’ici, elle n’était pas seule, elles étaient douze, un fait très rare. L’histoire parle de groupe de sept tout au plus et chacune possédait des pouvoirs non négligeables à leur situation, tel que, enchevêtrement, communication avec les plantes, sommeil profond, suggestion… N’ayant pas de réponse, la dryade au charisme impressionnant disparut dans le tronc de son arbre fruitier. Tout juste à la suite, un murmure se fit entendre, en fait il devait y avoir une douzaine de voix qui chuchotait entre-elles. Meeteewagouweecnee et Babagwam levèrent simultanément la tête puis discutèrent entre eux télépathiquement, car nul présent n’entendit une parole sortir de la gardienne, mais le grand cervidé semblait obéir à un ordre, car il sortit du cercle puis allait vers l’est s’enfonçant dans les bois denses des lieux. C’est là que la gardienne sylvestre comprit son erreur et comprit aussi qu’il ne serait pas aisé de défroisser une telle créature.

Les explications d’Ylinya s’ensuivirent, donnant des idées au mage érudit. Il était vrai, d’après les écrits sur le sujet qu’il avait lu plus jeune que le charladyn possédait des priorités intéressantes, entre autres, les Néthérisses l’utilisaient pour emmagasiner des sorts et beaucoup plus encore et justement il en avait un là juste au centre du cercle.

Le noble qui avait exposé les faits qui c’étaient produit dans la grotte se demandait toujours le pourquoi d’une présence d’un succube, cherchant le pourquoi il fut dans la noirceur du moment puis, de sa connaissance de la religion, il conclut un fait simple, les succubes appartenaient aux royaumes des démons, connus pour leurs charismes impressionnants, d’ailleurs en y repensant, le charme incontestable de celui qu’il avait vu dans la grotte et les courbes féminines donnait presque le tournis tellement la beauté de cette créature pouvait faire perdre la raison à un esprit faible. Les succubes étaient aussi, souvent sous les ordres d’un démon plus puissant qui possédait des légions. Ce qui sans contredit prouvait que l’anneau qu’ils recherchaient était fortement recherché par des forces importantes. À bien y réfléchir, Aël constatait qu’eux, les gardiens sylvestres, n’étaient pas très pesants dans la balance et qu’ils n’avaient plus l’anneau, ils ne l’avaient d’ailleurs jamais eu en leur possession et ceux qui l’avaient étaient retournés sur le plan d’Asgo, le succube et le patriarche étaient disparus ensemble et des slaads venaient récupérer l’anneau… La nature du noble étant ce qu’elle était, il se disait que la vérité avait souvent empêché bien des morts et que la vérité présente était qu’ils n’étaient pas en possession de l’anneau, alors pourquoi les slaads leur en voudraient; seraient-ils prêts à payer pour de l’information? Était-là une idée qui pouvait avoir du chemin. Il en revenait encore à de la diplomatie, il en faudrait pour défroisser la dryade et il en faudrait auprès des slaads, connus pour ne pas en avoir.

La gardienne du cercle se mit à genoux puis prit en main sa hachette, lui installait une sorte d’herbe à l’intérieur du foyer qui était à l’opposé du tranchant puis l’allumait en tirant d’un souffle dans le manche. Une fumée acre s’en dégageait, elle prit quelques bouffées et le passait à sa droite, là où se tenait Ylinya puis la gardienne ajoutait…

-Je serai moins froissé que la dryade si vous refusé le partage, mais non moins en colère, vous perdrez mon respect et vous demanderez de quitter le cercle.-


La missive était claire, leurs présence dans le cercle n'était plus la bienvenue, mais Meeteewagouweecnee semblait leurs donner une dernière chance. La symbiose du cercle avait changé, était-ce dû à l'effronterie de la druidesse de refuser de prendre une offrande qui avait offusqué la dryade qui en était la cause ou autre chose? Nul ne pouvait encore le dire.

i le bain était parvenu à soigner une partie des maux qui avaient résultés du combat contre les nuées dirigées par les vampires, la druide portait encore certaines séquelles physiques et psychologiques. Plus fatiguée et maladroite que d’habitude, son esprit était aussi hanté par le rêve qu’elle avait fait et les lourdes implications qui en découlaient. Si, de prime abord, elle s’était focalisée sur les arbres à Dryades avant d’aller se purifier, elle avait du revoir ses plans lorsqu’elle était sortie de l’eau. Malheureusement la précipitation, l’inquiétude et le poids des récents évènements n’aidèrent en rien l’esprit de la jeune femme… Elle ne se rendit même pas compte qu’elle avait fait un subtile détour pour rejoindre les autres et encore moins que l’on s’était alors adressé à elle tant ses idées étaient focalisées sur les nouvelles sinistres qui attendaient confirmation et le peu d’idées et de moyens qu’elle trouvait pour pouvoir éviter la catastrophe à venir.

C’est pour cela qu’elle mit quelques secondes à réagir aux propos de Meeteewagouweecnee, posant sur elle le regard vaguement absent de ceux profondément fatigués qui ont besoin d’un effort certain pour pouvoir interpréter des propos qui, en temps normaux, pourraient paraître clairs… La druide observa l’espèce de pipe dont elle prit une prudente bouffée, résistant difficilement au besoin biologique de ses poumons d’expulser la fumée, avant de la passer à son voisin, les sourcils toujours un peu froncés sous la concentration…

Ce ne fut que lorsque l’engin quitta sa main que son visage s’éclaircit sous la compréhension avant qu’une expression de franche horreur ne s’y peigne alors qu’elle se retournait vivement vers la nouvelle gardienne du cercle. En soit, le mouvement brusque n’était pas vraiment une bonne idée, l’inhalation de la fumée âcre n’ayant en rien arrangée sa fatigue initiale. Elle se garda bien de toucher Meeteewagouweecnee mais on sentait une certaine frénésie, voir panique horrifiée, dans les gestes et l’énergie qui se dégageait désormais de la druidesse.

-Une dryade m’a parlée ?

La voix de la Bleutée était roque, l’effet de la fumée accentué par la détresse, sincère, qu’elle affichait. Elle balaya ses compagnons d’un regard paniqué et blessé… Elle avait vraiment voulu passé du temps avec les dryades avant que tout ne parte à vau-l’eau à cause des menaces qui pesaient encore sur le Cercle, c’était quelque chose pour laquelle elle s’était réjouie à l’avance… Et maintenant non seulement elle avait perdu sa chance mais elle avait mis en péril ses compagnons qui risquaient de souffrir de son erreur…

Ravalant le sanglot qui manqua lui échapper, et le reconnaissant pour un autre signe de sa fatigue, la jeune femme prit la pose la plus contrite à laquelle elle pouvait penser. À genoux, les poings serrés sur ses cuisses, la druide se pencha en avant dans la direction de la gardienne, le regard rivé au sol.

-Honorable Meeteewagouweecnee je vous présente humblement mes excuses pour mon comportement. A aucun moment je n’ai voulu vous manquer de respect à vous, au Cercle ou aux entités y vivant. Si j’ai commis un affront il ne faut y voir qu’une erreur issue de mon inquiétude pour ces lieux et de ma fatigue. Je vous pries de me laisser au moins l’opportunité de présenter mes excuses et réparation à celles que j’ai pu gravement offensé et de ne me tenir que comme seule responsable de mes erreurs.

La druidesse attendrait la réponse de Meeteewagouweecnee avant de bouger en conséquence. Si elle lui donnait le champ libre pour aller s’excuser, elle irait de ce pas. Sinon, elle accepterait sa sentence le coeur lourd...

e groupe était bien évidemment secoué par les derniers évènements. Loridnol assista impuissant à l'échec de la prise de contact entre Ylina et l'une des dryades. Il compris que celle ci avait été froissée par l'attitude involontaire de la druidesse.

D'habitude, c'était lui qui causait ce type d'incompréhension avec des résultats tout aussi imprévus.

Le groupe ne semblant pas encore établir véritablement de plan contre les slaads le mage pourtant affaibli souhaita commencer à feuilleter son grimoire pour se préparer au mieux quand la proposition de Meeteewagouweecnee de fumer la pipe arriva.

L'effet semblait être puissant car Ylina la première se retrouva à genoux s'excusant de son attitude envers les créatures du cercle.

Lui même pris soins de fumer la pipe avec modération, connaissant son manque de pratique. Laissant la fumée s'échapper mais sentant déjà venir une quinte de toux, le mage laissa la question qui le démangeait s'exprimer de sa bouche.

- Oh noble Meeteewagouweecnee que ne nous conseillez vous de faire face aux créatures implacables que sont les slaads qui doivent bientot nous rejoindre. L'honneur des gardiens sylvestres me pousse à les refouler mais mon esprit cartésien me dicte de mettre le plus d'espace entre eux et nous.-

Les informations fusaient et avec elles certaines explications se faisaient jour. Ainsi devait-il son ensevelissement à l’ancien gardien du cercle Ashmar, qui avait lui aussi disparu avec tout le reste de la clique. Une chose était maintenant certaine, ils avaient été le jouet de forces qui les dépassaient largement et ça n’était pas pour réjouir le noble. Les voies de Corellon étaient impénétrables, mais Aël’Telàwërith se persuadait que si tout ceci était arrivée de cette manière, c’était que la Couronne d’Arvandor l’avait voulu ainsi. Ce qui expliquait également, du moins en partie, pourquoi le Seigneur de la Seldarine avait envoyé une de ces représentations pour les soutenir dans cette épreuve.

Les gardiens sylvestres avaient fait le jeu des dieux. Maintenant que l’anneau n’était plus dans ce plan d’existence, ils allaient payer le prix de leur fidélité à la cause qu’ils défendaient. Et il ne fallait se bercer d’illusion, il y avait peu de chance pour que les dieux leur viennent en aide aussi directement que pour affronter les Arcanistes. Pourtant, c’était là l’origine de la venue des slaads sur ce plan. Ils cherchaient l’anneau. Un anneau que les gardiens n’avaient jamais eu en leur possession. Il allait falloir jouer très serré pour avoir une chance de s’en sortir. Car l’excuse de ne pas être les détenteurs de l’anneau, n’allait probablement convenir aux slaads. Ces créatures n’étaient connue que pour comprendre la force et la brutalité. Elles entendraient peut-être raison, mais probablement pas avant d’y être obligée. Et même dans ce cas, ce n’étaient probablement que partie remise. Si les gardiens mataient ce groupe, un autre viendrait les affronter juste pour montrer qu’ils seraient meilleurs que leur prédécesseur.
Mais pour l’heure et à cet instant présent, il y a avait, si ce n’était plus important, plus urgent en jeu. Certes l’idée même d’affronter les slaads n’avait rien de réjouissant et ça marquerait probablement la fin de leurs existences sur cette terre. Mais l’idéologie, la cause des gardiens sylvestre leur survivrait et il y avait là de potentiels alliés dont il fallait s’occuper.

Ainsi donc, Aël’Telàwërith repoussa la problématique des slaads pour se concentrer sur la nouvelle gardienne du Cercle de pierre de Charladryn. Ils étaient toujours dans la Haute-Forêt et Meeteewagouweecnee venait tout juste d’arriver en ce lieu. Il ne fallait pas être divin pour savoir qu’elle ne venait pas d’ici, et peut-être même pas de ce monde. On en était encore qu’au début de cette soirée et ils avaient jusqu’au levé du jour demain pour faire connaissance et mettre au point un stratagème. Pour le théurge mystique, il fallait d’abord montrer patte blanche à la gardienne et tenter de savoir si sa neutralité allait jusqu’à ignorer ceux qui se battaient dans le même camps qu’elle.

Pour l’heure, il fallait bien avouer que les erreurs et les bévues s’enchaînaient à un rythme inquiétant. La fatigue, le stress de cette journée et sans aucun doute la peur de ce qu’ils devraient affronter au levé du jour n’y était pas étranger. Mais il fallait tenter de rattraper le coup et remettre sur la bonne voie ce qui avait commencé sous le seau du chaos.
Ylinya ne s’était même pas rendue compte de l’affront qu’elle venait de commettre. Cela attrista le Seigneur de Mythdaë. Non pas pour cette erreur et ses conséquences, mais parce que la Bleuté n’était vraiment pas coutumière des faits. Et cette bévue ne lui rendait pas grâce. En outre, cela ne pouvait qu’indiquer l’état émotionnel dans lequel elle se trouvait. Quand à Lorindol, si son intervention était très probablement la chose à faire, elle était peut-être quelque peu prématurée.

Toujours drapé dans sa couverture sous laquelle il était nu comme un vers, Aël’Telàwërith leva lentement sa main droite, comme pour signifier la demande d’une pause. Il suspendit son geste quelques secondes qu’il mit à profit pour fermer les yeux et prendre une lente et profonde inspiration avant d’expirer silencieusement tout cet air. L’objectif était simplement de se concentrer et surtout de chasser toutes les raisons qui les avaient conduit à ce moment précis et qui l’avait affecté tout autant que ces compagnons.
Il tendit la main vers la pipe. Il s’en saisi délicatement et la porta à son front en la tenant de ses deux mains. Il inclina lentement la tête pour remercier la Gardienne du Cercle de son offrande et la porta à sa bouche.
Contrairement à ses camarades, se n’était pas sa première fois, loin de là. S’il n’était pas un fumeur invétéré, il n’était pas contre un peu de détente en fin de journée. Bien que cela ne soit pas une habitude, il savait à quoi s’attendre. L’elfe doré prit une bouffée de fumée, il la conserva un moment en bouche pour lui donner le temps de refroidir un peu, tout en exhalant un mince filet d’une épaisse fumée blanche. Il finit par avaler le reste et par l’expirer. Il tendit à nouveau le tomahawk à l’étrange gardienne en lui adressant un franc sourire. L’herbe à pipe était de bonne qualité et son goût n’était pas désagréable. Déjà il ressentait ses effets apaisants. Il récupéra son outre d’eau et en bu une longue gorgée. Comme si Ky avait fumé aussi, il s’étira de tout son long avant de se remettre en boule avec ronronnement de satisfaction.

Le moment était venu, enfin, de faire connaissance avec leur ôte. Aël’Telàwërith remit la couvert sur son épaue gauche d’où elle avait négligemment glissée. Puis, il prit la parole d’une voix douce et détendue. Ses yeux lavande fixait quelque chimère dans le foyer du feu crépitant devant lui.

- La Haute-Forêt ! Vous êtes précisément dans cette forêt qui a depuis fort longtemps été protégée par les Tel’Quessirs. Ces derniers y ont également perpétré beaucoup de carnages, des guerres intestines, des expériences néfastes et pour finir ils s’y sont entre tués. Certains à la recherche d’un pouvoir illusoire, d’autres pour laver cette partie de Toril d’engeance crées par leur cousins. Au final, il n’y eut que des perdants, et parmi ces perdants, celle qui a le plus pâti de ces conflits : La forêt elle-même. Elle qui avait tant offert à ceux qui vivaient là et qui en retour la protégeait. Elle fut la première trahie parce que ceux à qui elle avait donné le gîte, le couvert et toutes les choses qu’un Tel’Quessir avait besoin pour vivre, avaient fini par ne plus s’occuper que d’eux-même en l’oubliant. Comme je l’ai dis, il n’y eut que des perdants de ces temps troublés qui aujourd’hui encore menace l’équilibre de cette région. Il n’y a pas si longtemps, et si l’on ramène ça à l’échelle de la forêt, c’était hier, ou plutôt il y a une heure, un petit groupe élu domicile dans un village de Sy’Tel’Quess connu sous le nom de Thüdae. Il s’agissait d’âmes intrépides et désintéressées qui prirent à leur compte la protection de la Haute-Forêt dans son ensemble. Ils se sont appelés les Gardiens Sylvestres. Protecteur de la nature et des peuples qui y vivent en harmonie, les gardiens sylvestres ont rapidement vu leur nombre augmenter au fur et à mesure que leurs actions s’étendaient par le bouche à oreille et la musique des bardes. Malheureusement, leurs efforts furent compromis par l’attaque d’un démon répondant au nom de Korn. La bataille fut rude pour protéger les cinq grands arbres et la petite population qu’ils abritaient. A force de courage, d’abnégations et de sacrifice les Gardiens Sylvestre purent empêcher que le démon ne s’établisse dans cette belle forêt. Leur tribu fut lourd à porter, et les pertes immenses, mais ce que je retiens de cette bataille à laquelle je n’ai pas participé. C’est qu’ils ne se sont pas battu pour un pouvoir, pas pour des richesses, ni pour la gloire. Ils se sont battus pour que leur idéal leur survive. Ils se sont battus pour que le démon qui s’en était prit à la faune sauvage ne puisse nuire d’avantage. Ils ont souffert, sont morts pour que la forêt et ceux qui y vivent puissent continuer à le faire.

Aël’Telàwërith n’avait pas vécu ces moments tragiques, aussi pouvait-il en parler avec plus de détachement que nombre de Thuldanians. Pour autant, il était triste de ce gâchis de vies.

- Il ne subsista qu’un saule aux feuilles argentés. Les quatre autres arbres furent vitrifiés sur pied et finir par choir et périr pour donner vie à d’autres arbres. Les Gardiens Sylvestres furent réduit quasiment à néant. Tout semblait perdu. C’était sans compter sur la résilience des Gardiens. Le saule argenté devint un symbole autour duquel les forces des Gardiens Sylvestres ont réussi à survivre à tout cela. Ils n’ont pas baissé les bras malgré l’adversité. Ils ont rebâti, reconstruit et par dessus tout, ils ont poursuivit la cause. Malgré le chagrin, les pertes et la douleur, ils ont su reprendre les armes et reprendre la défense de cette forêt qui leur est si chère. Aujourd’hui, ils poursuivent leur action, et parfois même bien au-delà de la Haute-Forêt. Ils se battent toujours pour la protection de la nature. Je suis un descendant d’une haute lignée liée à la famille royale de Cormanthyr. Et j’ai décidé de rejoindre leur force. Mes frères et sœurs ici présent ont déjà tous connu le goût acre du sacrifice que cela peut impliquer de se battre pour une cause qui nous dépasse et nous transcende. Pourtant, nous continuons de nous battre, comme nous nous sommes battus aujourd’hui. Non pas pour la gloire, le butin ou quel qu’autres fadaises. Nous l’avons fait parce que la Forêt en avait besoin. Que ce serait-il passé si nous avions échoué ? La destruction par la colère des dragons qui resterait une menace intemporelle. La prise de ce cercle dont vous êtes à présent la Gardienne par des forces contre nature. Pourquoi restons-nous ici ? Alors que la promesse d’une mort quasi certaine nous frappera dès demain ? Parce que ce lieu, ce cercle de pierre, sans que je ne sache réellement pourquoi, est important pour l’équilibre de la Haute-Forêt. Alors oui… nous allons rester ici et faire face à notre destinée. Non pas parce que c’est notre devoir, mais parce que nous avons foi en ce pourquoi nous nous sommes engagés.

Levant la tête, les yeux vers la voûte étoilée sur laquelle soufflait vent et pluie. Il resta un moment le regard perdu dans l’immensité céleste. Puis, il reprit la parole.

- Vous savez maintenant un peu mieux qui nous sommes et vous savez ce qui nous anime. Je ne sais pas qui vous êtes réellement, mais je ne demande qu’à le découvrir. Ce que je sais en revenge, c’est vous êtes extrêmement liée à la nature, que vous êtes puissante et que vous avez été choisi par au moins une partie de l’hexade sacrée, si ce n’est son ensemble. Thüldae est redevenu un havre de paix où il fait bon vivre. Toutes les races bonnes y sont les bien venues et nous vivons en harmonie avec la forêt qui nous abrite. Nous tentons de le lui rende en la protégeant de notre mieux. Nous n’avons aucune mauvaise intention et nous sommes respectueux des peuples sauvages, y compris les dryades dont une petite colonie vit sous la protection directe des gardiens sur la rive occidentale du Ruban d’Argent. Léréniosthèneméliwuduelfenismé en est leur patriarche. Vous avez été choisie pour protéger ce lieu sacré, et nous vous donnerons toute la protection nécessaire. Comme nous l’avons fait pour l’ancien garde. Nous ne vous demanderons rien en retour. Savoir que nous sommes dans le juste sera suffisant. En revanche, nous ne sommes pas imbus de nous même et nous connaissons nos limites. Et il va sans dire qu’affronter un groupe de plusieurs slaads va immanquablement nous faire toucher ces limites. Comme vous l’a demandé mon frère d’arme, tout conseil que vous pourrez nous apporter sera le bien venu. Toute aide que vous voudrez bien partager avec nous sera la bienvenue. Sachez que quelque soit votre décision en cette nuit qui s’annonce, vous pourrez toujours demander de l’aide aux Gardiens Sylvestres. Notre confrérie s’étend bien au-delà de nos simples personnes. C’est une idéologie, une volonté commune, une cause qui nous dépasse individuellement. Appelez les Gardiens Sylvestres et ils répondront présent.

Le prêtre-mage ne voyait plus quoi ajouter maintenant. Il espérait que l’entité à qui lui et ses confrères faisait face saurait trouver un écho favorable à ce qu’il venait de dire. Il espérait surtout qu’il eut su convaincre Meeteewagouweecnee que tous faisaient parti d’un même ensemble et que leurs intérêts étaient communs.

Si tel était le cas, alors il lui faudrait ensuite plaider leur cause auprès des dryades. Aël’Telàwërith ne voulait pas qu’elles puissent être blessées par la bataille qui s’annonçait et il savait qu’il serait presque impossible de les convaincre de s’éloigner de leur arbre le temps que la bataille s’achève dans un sens ou dans un autre. Si les Gardiens gagnaient, alors le cercle et ses habitants seraient libre. Dans le cas contraire, la Gardienne et les dryades devraient le défendre au péril de leur vie, car les slaads ne s’arrêteraient pas tant qu’il y aurait une force à combattre. Le noble voulait autant que faire se pouvait éviter de les exposer inutilement. Et en ce sens leur aide serait bien utile. Encore fallait-il s’en montrer digne.

Soirée du 25 Mirtul 1373 dans le cercle de pierre dressées.
À l'extérieur du cercle, orage sévère, rafales à plus de 80 noeuds, 8 C.
À l'intérieur du cercle, 34 C. en augmentant.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Ylinya - Jet de constitution : 4(d20) +0(Con) = 4 vs DD17 ~ Echec
Ylinya - Jet de compétence : Social : 20(d20) +8(deg) +2(Cha) +2(racial) = 32 vs DD20 ~ Réussite
Lorindol - Jet de constitution : 12(d20) (Con) = 12 vs DD15 ~ Echec
Lorindol - Jet de compétence : Social : 6(d20) +0(deg) +0(Cha) = 6 vs DD20 ~ Echec
Aël’Telàwërith - Jet de constitution : 9(d20) +2(Con) = 11 vs DD15 ~ Echec
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Social : 6(d20) +5(deg) +2(Cha) = 13 vs DD20 ~ Echec
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Social : 7(d20) +5(deg) +2(Cha) +4(obj) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Lorindol - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 7(d20) +12(deg) +7(Int) +2(éducation) = 28 vs DD15 ~ Réussite
Ylinya - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 12(d20) +0(deg) +1(Int) = 13 vs DD15 ~ Echec
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 13(d20) +15(deg) +5(Int) +2(conn. des sorts) = 35 vs DD15 ~ Réussite
Aël’Telàwërith - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 8(d20) +0(deg) +5(Int) = 13 vs DD20 ~ Echec
Lorindol - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 9(d20) +7(deg) +7(Int) +2(éducation) = 25 vs DD20 ~ Réussite
Ylinya - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 14(d20) +10(deg) +1(Int) +2(Instinct Naturel) = 27 vs DD20 ~ Réussite

La druidesse avait parlé avec franchise, vérité et posément, toussotait légèrement puis passait le tomahawk à Lorindol. Meeteewagouweecnee la regardait avec un visage sévère, mais qui dégageait une douceur puis dans la langue du beau peuple…

-Tu portes en toi les plumes du grand héron bleu, ici tu te nommeras Tmgwatignej tegismit… héron nageuse. S’excuser est la faiblesse des lâches, soit hardi, prouve ta valeur soit exemplaire à ta nature, mais surtout surmonte tes peurs, ce sont elles qui te font t’excuser. Le temawei ne t’a pas terrassé, tu es, maintenant. La dryade est offusquée, complimente-la, offre-lui un présent, la réjouissance fera son effet. –

Durant ce temps l’érudit prit une tire du tomahawk puis, comme sa sœur de fraternité, se mit à toussoter légèrement. Le goût était agréable quand même, légèrement sucré et sans effet immédiat. Ses dires envers la gardienne avaient un respect certain, mais le fait de demander un service aussitôt dans le rituel agaçait profondément la gardienne des lieux. Comme seul signe distinctif de l’inconfort présent fut le regard qu’elle jetait dans celui du mage puis toujours dans la langue du beau peuple répondit sèchement…

-Tu es intelligent et effronté, tu seras gi’gwesu emtesgit… Rat musqué arrogant. -

Elle tendit les bras et reprit le tomahawk en prenant une inspiration de celui-ci, gardait la fumée dans ses poumons puis passait l’objet rituel à beaux yeux et en relâchant la fumée par les narines elle dit en remettant son regard dans celui de Lorindol…

-Vous avez peur et pourtant vous ne devriez pas, vous dites être les gardiens sylvestres, un gardien contrôle la peur pour en faire une arme incontestable. Pourquoi les slaads doivent-ils vous rejoindre? Ils détestent quitter leurs antres putrides, s’ils quittent celui-ci pour vous, vous êtes déjà mort. Fuir est lamentable, cela ne fera qu’aggraver la situation, ils réussiront à vous rejoindre, peut-importe où vous vous cacherez ils tueront votre entourage, juste pour prouver leurs forces et leurs supériorités. Tu me demandes un conseil quand je vous offre la santé, tu as l’effronterie facile gi’gwesu emtesgit, tu prends sans offrir, alors comme conseil je te dis, offre et attends, le mérite ce travail, il est ardu à réaliser et ne pas oublier que rien ne t’appartient, tout est emprunté, même la vie ainsi que la mort. –

Un sourire apparut puis son regard se tournait vers les beaux yeux, son sourire s’accentuait laissant du charme se profiler à l’horizon, elle semblait attendre ce qu’elle espérait. Lorsque la main de celui qu’elle n’avait que d’yeux et d’attente se levait, son visage s’éclaircit et rougit légèrement. Sans le savoir, Aël avait fait un geste très significatif pour elle. La suite, tout comme sa sœur et son frère, le noble toussotait légèrement, cette herbe n’était pas ce qu’il connaissait, mais une fois la surprise passé la détente vint rapidement. Lorsqu’il remit le tomahawk à la gardienne, celle-ci vidait le foyer puis lui remit une autre herbe, très semblable à la précédente, et s’empressait gracieusement à allumer avec une petite branche du feu. Après avoir pris soin que les tisons du tomahawk se consumaient bien, elle retendit l’objet rituel à Ylinya et fixait celui qui prenait parole.

Le reflet des flammes dans la lavande des yeux du conteur faisait présentement battre le cœur de la gardienne de plus en plus densément. Elle écoutait attentivement le récit adroitement conté, elle semblait boire les paroles sans jamais tenter d’écourter le récit. À certains moments, les mots employés du noble, surtout ceux qui demandaient de la découvrir la firent se déplacer tellement elle avait des envies. Lorsqu’il eut fini, Meeteewagouweecnee se levait, détendant les lacets de sa tunique puis restant toujours debout dit sur une teinte douce et profonde…

-Asamaje’g ugpugugw sipu, beaux yeux du fleuve, tu seras en moi ce soir, ainsi nous scellerons l’accord. Tant et aussi longtemps que je serai gardienne, seuls les druides des gardiens sylvestres ainsi que toi, Asamaje’g ugpugugw sipu auront le droit d’entrer dans le cercle et de bénéficier de la clémence du lieu. -


Elle jetait une poudre dans les flammes qui changèrent de couleurs, prenant des teintes de vert et bleu puis reprenant le tomahawk des mains de Lorindol pour en prendre une profonde dose, elle le repassait à Asamaj’g ugpugugw sipu puis reprit la parole…

-Je suis la sagama’sqwag, fille de Gluskap, formé de la poussière des mains de Tabaldak de Gespeg de la tribut Mamiic et comme vous gardiens sylvestres, si tu dis vrai Asamaj’g ugpugugw sipu, nous sommes les habitants qui doivent traiter chaque être vivant ainsi que la terre qui nous voit naitre et qui nous nourris, avec respect. Nous devons combattre, nous aussi, Malsum. Tabaldak m’a offert d’être la gardienne de ce cercle, ici, loin de ma terre natale et de mes proches qui se situent là où vous appelez Revonar ou Anchôromé. Des cercles comme ici il y en a plusieurs à travers le monde connu et inconnu et il est important qu’ils soient maintenant gardés contre Malsum, tel est ma voie. Donc, si tu acceptes notre lien corporel Asamaj’g ugpugugw sipu, le cercle vous aidera, nous vous aiderons. Je porterai en moi notre accord et l’élèverai avec nos cultures, ainsi nous prospèrerons et vaincrons Malsum. –

Elle jetait encore une fois une poudre dans les flammes qui fit s’élever de quelques mètres des langues de feu opales, le son de tambours d’eau se laissait entendre quelque part, tout autour du cercle dans le bois environnant, le rythme était envoutant. Meeteewagouweecnee se mit à danser suivant le rythme, la pluie frappait fortement le dôme protecteur, l’orage faisait éclater les éclaires laissant le sol trembler sous leurs pieds.

Il semblait y avoir une pause des discussions, tous s’entendaient qu’il y aurait une suite, mais là, présentement, il semblait que la danse était de mise. C’était pour eux le moment de digérer ce qu’ils venaient d’apprendre. Pour Lorindol et Aël les noms formulés par la gardienne étaient reliés à leurs dieux, Tabaldak semblait être Ao, Gluskap pouvait être Mystra ou Chauntéa et Malsum devait être Baine ou c’était une version très approchée des dieux des tribus Uthgardts. Pour Ylinya, c’était légèrement différent, si elle n’arrivait pas à saisir les liens des dieux, elle comprit naturellement que Gluskap devait être responsable de toute bonne chose de l’univers, l’air, la terre, le feu, l’eau, les animaux et les gens, et ce, à partir du corps de sa mère. Tandis que son frère Malsum aurait crée les montagnes, les vallées et toutes les choses qui dérangent les êtres, comme les serpents (dragon) et les insectes piqueurs. Elle vit un loup noir qui la fit sursauter. Ce sursaut ses frères le virent et s’aperçurent que la dernière herbe qu’ils avaient fumée semblait leur donner quelques visions et de l’élan, car tous, à l’unisson se mirent à danser gaiement autour du feu. L’euphorie s’emparait d’eux, la gardienne inclut et il semblait y avoir plusieurs autres esprits qui dansait avec eux.

Le temps disparut jusqu’au moment où les tambours d’eau cessèrent graduellement leurs rythmes puis ils se retrouvèrent encore une fois autour du feu plus reposé et détendu. Meeteewagouwwecnee était maintenant nue et eux aussi. La gardienne avait un charisme impressionnant qui ne laissait personne dans l’indifférence, surtout pas le noble qui avait saisi qui lui faudrait s’accoupler pour sceller l’accord. Ylinya observait la voute céleste et il lui semblait avoir passé très peu de temps à danser. La chaleur du lieu avait augmenté d’un cran et c’est toujours nue et assise que la gardienne reprit la parole…

-Merci à vous, les esprits ont apprécié… Ils m’ont parlé, il semble que vous n’avez pas sur vous ce que les slaads cherchent, mais que vous savez qui est en possession de l’objet ainsi d’où ils sont. Ils m’ont parlé de la cité interdite, la pierre me dit que les slaads savent où ce situe cette citée et connaissent le chemin pour s’y rendre, elle me dit aussi que si les slaads sont très fermés à discuter, ils sont très friands d’échange de service… Babagwam me dit que des elfes noirs sont en route pour le cercle et que ceux-ci sont en possession d’un objet maléfique qui pourrait fortement intéresser les slaads. –


Son visage s’assombrit puis elle regardait Aël d’un regard triste puis elle s’ensuivit sur une teinte grise et découragée…

-J’ai appris aussi que votre peuple a commis un grave méfait… Ils ont forcé la création d’une île à la surface de Toril, chargeant ainsi la mère nourrice d’un poids supplémentaire et qu’ensuite votre magie à rendu fou les dragons et que si ceux-ci déferlent leurs rages sur le monde, cette magie en est la cause. Votre peuple, Asamaj’g ugpugugw sipu, vont-ils réparer ce méfait? –


Un silence s’était abattu dans le cercle, un silence qui laissait croire que le monde entier écoutait. Pour rendre l’atmosphère moins lourde, Meeteewagouweecnee nettoyait le foyer du tomahawk encore une fois puis l’emplit une troisième fois de la première herbe, l’allumait puis le rituel recommençait. Il n’y avait aucun doute, la chaleur du lieu avait augmenté encore, les corps étaient trempés de sueur. Cette fois ce fut Lorindol et Ylinya qui comprirent un vieux rituel druidique qui consistait à faire une sudation pour épurer les corps et les esprits. Pour la druidesse cela allait jusqu’à nettoyer l’âme, mais ce rituel avait été délaissé ou oublié depuis le temps par les druides. Ils vivaient présentement une sudation en règle.

La tournure des évènements prenait une direction inattendue pour le Seigneur de Mythdae. Il en était pleinement conscient. Sa raison n’était plus toute à fait cohérente à cause des herbes fumées et de leurs conséquences. La tête lui tournait. Il avait des remarques à faire à la suite des déclarations de Meeteewagouweecnee, et bien qu’il ne su pas encore, il n’en aurait pas l’occasion.
S’il y avait bien une chose que l’elfe doré ne pouvait laisser dire c’était qu’Ylinya fut une faible lâche. La Bleuté avait déjà prouvé tout ce don elle était capable. Elle n’avait jamais fuit devant les épreuves que la destinée leur avait mis sur leur chemin lors de la mission qu’ils avaient rempli au profit d’Eternelle-Rencontre. Même lorsque cela avait signifié d’affronter un dragon blanc adulte dans un coin perdu de Toril. Ylinya était doté d’un cœur immense et d’une capacité à la gentillesse et à la bonté qui faisait honneur à sa lignée. Non, elle s’excusait parce que c’était dans sa nature et que malgré les efforts consentis, elle restait elle-même. Elle-même avec son manque cruel et naturel d’assurance. Ylinya était comme ça. Et aux yeux de son Seigneur, s’était là toute sa force. Ce n’était pas pour rien qu’Aël’Telàwërith avait misé autant sur elle et qu’il lui avait confié une tâche importante au sein de Mythdaë. La A’Alu’Tel’Quess était le trait d’union entre la Confrérie et la faune sous-marine qui entourait l’île. Elle avait la délicate tâche de rallier les créatures subaquatiques à la cause des Gardiens Sylvestres et en faire des alliés de poids dans la défense de l’île.

En outre, il n’était pas tout à fais d’accord avec la vision qu’avait la gardienne du cercle de pierres dressées de la peur. La peur était une réaction normale et elle était un signal fort quand à un danger potentiel. Elle demandait toute fois à être canalisé. Alors elle devient un catalyseur de stress qui bien géré était bénéfique en amplifiant l’attention, en améliorant les temps de réaction et en gardant à l’esprit cette conscience de l’importance de la vie.

Aël’Telàwërith s’était apprêté à défendre ceux qui venaient de combattre à ses côtés et en qui il avait une dette d’honneur. Mais ce que la gardienne Meeteewagouweecnee lui avait réservé lui cloua littéralement le bec. Le théurge-mystique s’était attendu beaucoup de chose, mais à ce qu’elle venait de déclarer, comme si cela était une manière tout à fait classique de conclure un pacte. La première réaction fut de s’offusquer qu’on le traita de la sorte. Il n’était pas un vulgaire reproducteur sur pattes. Puis tout devint moins clair. La dernière herbe était plutôt du genre puissante et rapidement les soucis se dissipèrent comme une brume soufflée par la brise matinale sur une plaine herbeuse.

Quand à la beauté dénudée de la gardienne, elle ne faisait aucun doute. Les sens du noble étaient troublés et il ne put résister à l’invitation silencieuse à la danse. Les quatre rescapés se retrouvèrent vêtu de leur plus simple appareil et se lancèrent dans une danse endiablée aux sons des tambours d’eau qui les emportaient toujours loin dans une sorte de lâché prise qui semblait ne pas vouloir se terminer. Les rapprochements, les effleurements adroits de Meeteewagouweecnee sur la peau nu du noble, le poussèrent à y répondre favorablement. Au final, lui-même recherchait se contact délicieux. Les corps elfiques avaient cette magnificence naturelle et Aël’Telàwërith aurait pu tout aussi bien succomber aux courbes parfaites de son amie. Pour autant, il y avait quelque chose d’autre chez la gardienne du cercle. Elle avait une prestance incroyable et il se dégageait d’elle un tel magnétisme qu’elle occupait tout le champ de vision du prêtre-mage. Peu à peu le désire animal et naturel augmentait et faisait battre le cœur de l’everskan. A son corps défendant, Aël’Telàwërith dû l’admettre de façon instinctive, il avait envie d’elle. Pourquoi, comment, il n’aurait pas su l’expliquer clairement, et probablement que l’herbe qu’il avait fumé n’était pas totalement étranger à son émoi naissant.

En temps normal, il aurait certainement refuser les avances de la belle gardienne. Il était le descendant d’une haute lignée elfique rattachée à la famille royale de Cormanthor et selon son éducation rigide, il ne pouvait décemment s’accoupler qu’avec une autre elfe et probablement une elfe d’or. Donner naissance à un bâtard n’était pas dans son plan de vie, même si la chose était courante dans la noblesse. Tôt ou tard, il le regretterait certainement, mais là résister devenait une souffrance tant le désir était maintenant puissant.

Lorsque la danse fini par cesser, ils retournèrent s’asseoir au tour du feu dans la nudité la plus totale, mais sans la moindre gène pour ce qui était de l’Armathor de Thumdaë. Il en profita pour venir prendre place à la gauche de sa belle du soir, marquant ainsi de façon implicite son approbation à ses avances. Le regard qu’elle porta sur lui avait quelque chose de triste avec un pointe de reproche. Les paroles prononcées alors faillir faire sortir Aël’Telàwërith de sa bonne disposition vis-à-vis de Meeteewagouweecnee.

Il en profita pour se pencher vers elle et venir lui chuchoter quelques mots à son oreille. Laissant ses lèvres fines goûter à la sueur salée qui émanait de la peau luisante de la danseuse.

-

Il se laissa aller en déposant un léger baiser dans le cou de la gardienne alors qu’un éclair ébloui le ciel tempétueux et qu’un coup de tonner ébranla le sol d’une sourde vibration. Un sourire aux lèvres, Aël’Telàwërith prit le tomahawk et fuma à nouveau un long trait.

- - Il y a beaucoup de chose que mon peuple peu se reprocher, malheureusement. Le fait de vivre des siècles n’est pas l’assurance d’une sagesse à toute épreuve, semble-t-il. Si nous sommes ici, si nous avons combattu les vampires Arcanistes, c’était justement pour donner une chance aux Tel’Quessir de réparer ce qui a été fait voici des millénaires. Nous avons mis en jeu nos vie parce que cette cause nous semblait juste. Cette chose, cet anneau doit participer à cette réparation. Aujourd’hui, il est en possession de ceux qui doivent pouvoir rétablir les choses et mettre un terme définitif à la Rage des Dragons. Nous avons rempli notre part du marché, et nous avons accompli notre mission avec l’aide de Corellon Larethian. Il nous reste encore à payer le prix des conséquences de notre engagement… Tout le prix.

Le théurge-mystique posa une nouvelle fois son regard complice sur la gardienne avec un franc sourire. Cette nuit était irréelle. Ils aurait dû s’inquiéter pour le combat à venir, il aurait dû garder sa place, mais au lieu de cela, il n’avait plus qu’une envie. Il brûlait de désir de faire l’amour avec cette gardienne décidément bien étrange.

Lorindol était troublé. Lui si habitué a se tenir bien comme il faut était désarçonné devant tant de liberté inconvenante pour ses si conservatrices habitudes.

Les avances clairement exprimée de la gardienne à Ael le laissait bouche bée. Son cerveau si enclin à analyser les situations, à chercher dans les anciens textes le moindre indices était là mis en défaut. Inadapté à agir dans cette situation et probablement très "sensible" aux substances inhalées, le mage se trouvait comme poussé à se taire.

Bredouiller de vaines paroles alors qu' Ael arrivait à exprimer parfaitement le point de vue du groupe poussa Lorindol à se faire discret, à véritablement adopter l'image du rat musqué l'arrogance en moins.

Se sachant doté d'une capacité pour la diplomatie très limitée, lui même ne se voyait pas en leader du groupe dans une négociation avec les slaads. Mais la perspective de détourner leur attention sur les elfes noires attendus le fit sourire mentalement.

Trop perturbé par la vue des corps exposés, Lorindol chercha d'instinct à occuper son esprit. Les dryades voilà un très beau moyen de s'occuper.

S'adressant calmement d'elle, Lorindol s'appliqua à leur adresser les plus sincères salutations en sylvestre.

- . -

tente de rentrer en contact avec une dryade