L'appel des embruns : 5-Les roches bleues

Vingt quatrième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

24 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : Shanzong (province de Tabot)
Moment : milieu d’après-midi
Météo et températures : 6°C et vent faible, soleil

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Yvhann:
Connaissance de la nature. Pour avoir des renseignements sur le yéti
1d20(16) +14 = 30 -> réussite

Aël:
temps d'apprentissage du sort = 4+10+8+6 =27 heures

Ylinya:
Connaissance de la nature pour le yéti et pour tout autre élément supplémentaire que Zhou Zhen pourrait donner (genre sur le « monstre » ou les cris etc)
1d20(19) +11 = 30 -> réussite


 Les yétis traquent leurs proies et attaque en embuscade, ils peuvent voir dans la neige.

hou Zhen écouta les questions d’Aël pendant que le sauvageon et Ylinya cherchaient à en savoir plus sur ce nouveau monde et plus particulièrement sur les monstres qui y demeuraient. L’homme au regard bridé reprit une à une les interrogations du seigneur de Mythdaë et tenta d’apporter des éléments de réponse susceptibles de contenter le trio.

-Comme je l’évoquais, les pierres bleues ou Yù suǐ sont la base d’une infusion aux vertus aphrodisiaques mais je pense plutôt qu’elle permet aux corps stériles de devenir fertiles à la procréation. Mais nos aïeuls ont remarqué qu’une absorption trop importante de la décoction avait des effets néfastes sur l’organisme : troubles digestifs, maux de tête et le plus important, perte de la mémoire. C’est pourquoi nous ne l’utilisons plus.

L’homme sourit lorsque son interlocuteur parla d’abuser de sa patience.

-Vous savez ici, nous sommes loin de tout et avons comme devise d’user du Sablier de la Vie à notre rythme sans se soucier de ce qui peut arriver lorsque viendra le moment de le tourner. A quoi bon se presser, est-ce cela qui évitera d’aller dans l’Autre Monde ? Non, la vie doit être dégusté et chaque instant doit être apprécié à sa plus juste valeur. Nous ne faisons que passer sur cette terre. Mais revenons aux questions qui vous taraudent.

Machinalement, il se gratta la tête avant de parler de la Chose.

-Comprenez-bien que personne ne la vue, Elle sort peut-être de l’imagination de nos ancêtres. En tout cas, Elle est à l’origine de biens des histoires que l’on se transmet de père en fils. Tantôt ressemblant à une liche, tantôt à un Tanar’ri, Elle ou quelques fois Il garderait cette grotte et un énorme trésor. La Chose serait plus vieille que notre race et pourrait même se rendre invisible aux yeux d’humains que nous sommes. Mais qu’en est-il de la réalité ? Oh, je serai bien fou d’aller me rendre compte par moi-même, autant laisser les histoires courir dans le temps et alimenter l’imagination de nos enfants. Au moins cela les freine un peu sur leur désir de se mesurer aux dangers de nos montagnes. Quant aux cris, je pense qu’ils n’ont aucun lien. Comme je vous l’ai dit, nous les entendons depuis quelques semaines. Ils surviennent à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit et ne durent pas très longtemps…

Y-avait-il un dieu à la manœuvre ou était-ce pure coïncidence quand les gardiens sylvestres et les villageois perçurent des braillements aigus, ne ressemblant à aucun son connu ou du moins entendu. Ces derniers parcoururent la montagne et vinrent faire écho, se relayant de vallée en vallée. Ils donnaient la chair de poule à ceux et celles qui pouvaient les entendre mais heureusement moururent aussi rapidement qu’ils étaient venus.

-Alors qu’en pensez-vous ? Bien étrange, n’est-ce pas ?lança aussitôt Zhou Zhen.

Plus la conversation avançait plus le grugach en apprenait sur la diplomatie et sur les lieux. Les paroles d’une grande sagesse de Zhou Zhen ne laissaient pas indifférent le sylvestre, sa sagesse avait quelque chose de prenant et le sauvageon acquiesçait de la tête tout au long des paroles. Lorsque ce dernier commençait à expliquer aux propos de la bête ou du monstre l’attention du répurgateur se fit plus intense.
Yvhann cherchait le moindre indice qui pourrait leur être utile pour combattre cette créature qui hantait les habitants locaux. Si d’autres chasseurs avaient été présents, il était certain que ce sont les mots de trésor qui aurait retenu leur intérêt, mais pour le dernier des Yössmar, c’était la menace de l’équilibre qui retenait toute l’attention et le véritable trésor serait sans aucun doute une partie du monstre qui deviendrait un colifichet sur lui qui deviendrait l’important. Le trésor en tant que soi, il revenait aux habitants locaux. Dans ses pensées, subitement un cri se fit entendre, c’était celui que Zhou Zhen parlait justement.

Tel un fauve, le grugach se tournait vers les montagnes s’enivrant des cris qui se répercutèrent dans les vallées avoisinantes telles une nourriture pour la chasse. Il y avait dans les cris un sentiment de détresse, n’étant pas certain Il se laissait aller en symbiose avec eux pour en saisir le véritable sens. C’était une communication et une communication de la nature, d’êtres qui vivaient avec elle et communiquaient entre eux. Pour le sauvageon, il semblait moins compliqué et moins ardu d’en saisir le sens que de certaines diplomaties que le noble utilisait. En gros cela restait du langage, mais en comprenait-il le véritable sens.

Si cela en avait tenu qu’au druide-rôdeur, il serait parti sur l’instant sur les traces des cris qui venaient d’être entendu, ils étaient en milieu d’après-midi et tout ce mystère pouvait être réglé avant le lever du soleil le lendemain, par chance, sa sagesse légendaire le remit rapidement en état d’écoute des autres et attendait la suite quelque peu plus enthousiasme qu’auparavant, cherchant à trouver de quelles bêtes cela pouvait bien venir. De plus il observait le ciel, le vent, pour en savoir plus sur la météo de la prochaine journée qui viendrait.




Connaissance de la nature pour les cris. Survie pour la météo de ou des prochaines journées.

Les palabres avaient fait avancer les choses et le noble evereskan nota certains détails sur le non-dit. Zhou Zhen semblait n'avoir aucune arrière pensée et se prêtait de bonne foi au petit jeu des questions réponses. Il restait difficile de savoir s'il disait la vérité, et surtout s'il disait toute la vérité, mais il n'y avait visiblement rien dans son comportement ou dans sa gestuelle qui aurait pû indiquer qu'il mentait sur tout ou partie de ses propos. C'était de très bonne augure, et cela incita l'elfe du soleil à faire confiance à cet interlocuteur. D'ailleurs, il n'avait à priori aucune raison de se masquer derrière des paroles fourbes.

Ainsi donc, il apprit le nom local donné à ce fameux minéral bleu : Yù sui. Les effets secondaires restaient de porté assez faibles et rien n'indiquait que les elfes seraient impacter par les dits effets secondaires. La nature assez différente de celle des humains et leur résistance naturelle les protégeaient peut-être de la perte de mémoire qui semblait être le seul point vraiment problématique. Quelques maux de ventre et migraines étaient bien peu a payer face à l'extinction programmée d'une tribu entière. Imleeandthane serait bien évidemment informé de cet état de fait, mais pour l'heure rien ne s'opposait à ce que le prélèvement eu lieu. En tout cas, rien ne s'y opposait selon la morale du Ar'Tel'Quess.

Puis, le Omha du village humain passa à quelque chose de plus problématique. La créature maléfique qui risquait de s'opposer à leur retour via le portail de la grotte. La perspective d'un soit-disant trésor n’intéressait que peu le prêtre-mage. En matière de trésor, Mythdaë en recelait à profusion. Il ne s'agissait pas forcement d'un trésor sur le plan pécuniaire, mais d'un savoir qui n'avait aucun prix. Et si Aël'Telàwërith se fiait à ce que leur interlocuteur leur avait déclaré. Les habitants de ce village n'avaient que faire d'un trésor. Leur façon de vivre et le peu de commerce qu'il devait entretenir ne devait qu'une place toute relative à l'argent. Comme chez les Gardiens Sylvestres, leur richesse se trouvait ailleurs. Une richesse qui avait au moins l'avantage de ne point attirer l'attention sur eux. Ce qui leur laissait l'opportunité de vivre paisiblement sans convoitise de voisins avides.

Une impression qui fut encore renforcée par les déclarations de Zhou Zhen quand à la notion de patience. L'elfe du soleil failli en sourire, mais il se retint. Il était plaisant de se rendre compte que malgré le côté très primitif de ce peuple, il avait une certaine sagesse probablement acquise au fil des siècles, mais qui devait se transmettre de génération en génération, alors que les Tel'Quessir avait quand à eux l'occasion de l'apprendre par leur propre expérience. Malgré une espérance de vie si éphémère. Leur « sablier » s'écoulait tellement vite qu'il était étonnant de réussir à tenir une telle philosophie de vie. Aël'Telàwërith posa un regard neuf sur ces humains étonnant et plein de surprises. Lorsqu'il retournerait à Everska, car le Théurge Mystique n'avait pas abandonné l'espoir de pouvoir retourner un jour voir ses parents et ses anciens amis, il aurait des discussions avec ses géniteurs sur leur façon de voir la vie et sur l'éducation qu'ils lui avait donné. Qu'il le sache ou non, Zhou Zhen venait de marquer des points vis à vis du mage-prêtre.

Sur la créature maléfique, il apprit bien peu de chose. Il y avait cependant un point qui le marqua et lui posa question. A priori, ce monstre là se contentait de protéger sa grotte sans en sortir pour menacer le village. Le changement de forme et de sexe pouvait être lié à une méconnaissance, ou à une déformation des propos à force d'être répétés. Cela pouvait aussi indiquer autre chose, et il faudrait absolument être certain d'être face à quelque chose de réellement maléfique. Le changement d'apparence pouvait très bien être dû à la magie, ou encore à une illusion. Il y avait à peine quelques heures, Aël'Telàwërith s'était envolé sous la forme d'un Avariel. Il pouvait donc tout simplement s'agir d'un être désireux de garder sa tranquillité et qui utilisait ces formes pour faire fuir les curieux et éviter qu'ils n'aient envie de revenir. Le serviteur de la Couronne d'Arvandor garda cette hypothèse pour lui, mais cela lui donna des pistes à explorer avant de se lancer dans cette chasse au monstre, qui n'en était peut-être pas un.

Aël'Telàwërith allait poursuivre en rebondissant sur les propos de l'humain, lorsque le fameux cri se fit entendre. Il y avait effectivement quelque chose d'inquiétant, pour ne pas dire terrifiant dans ses braillements. Difficile pour le Théurge Mystique de dire si les cris étaient éloignés ou plus proche tant ils se répercutaient en écho sur les montagnes environnantes. Une chose était sure, ce qui poussait ce genre de cri devait avoir soit une taille conséquente, soit des dispositions particulières pour pouvoir pousser un cri si puissant. Immédiatement cela lui fit resurgir une scène dans sa mémoire.



L'énergie sonore comme arme pouvait se révéler aussi destructrice que l'électricité qui émanait du noble. Le fait qu'il n'y ait aucune régularité dans le temps entre deux manifestation du phénomène était déjà une indication. De prime abord, l'elfe doré pensa à une créature qui s'en servait comme arme. Nul doute que lorsque l'on se trouvait à proximité immédiate de cette créature, il fallait mieux s'être prémunie contre contre les effets sonores, sous peine ne plus jamais rien entendre d'autre. De jour, comme de nuit, la créature n'avait soit pas besoin de dormir, soit elle chassait ou se défendait à l'aide de cette arme. S'agissait-il d'une créature naturelle ayant de telles capacités, ou d'un monstre risquant de mettre à mal l'équilibre dans le secteur ? Autant de questions qui restaient pour le moment sans réponse.

Laissant son esprit prendre un peu de repos, l'elfe du soleil ferma les yeux et porta ses mains jointe à la pointe de son nez, comme certains le faisaient en priant. Mais pour lui, il s'agissait juste de pouvoir se concentrer et fouiller dans ses connaissances sur les mystères de ce monde. Lorsque les cris se turent, il ouvrit les yeux et répondit à son interlocuteur.

- Étrange ? Oui pour le moins. Bon, écoutez ! Mes amis et moi servons une cause. Nous appartenons à un groupe d'individu qui vouent leur vie à la protection de la nature et de tout ceux qui y vive. Nous nous faisons appeler les Gardiens Sylvestres. Notre rayon d'action ne s'étend pas aussi loin de chez habituellement. Il n'en demeure pas moins que vous vivez de façon étroite avec cette magnifique nature qui vous entoure. Si vous nous le permettez, je souhaiterai pouvoir vous apporter notre aide concernant ces monstres. Aussi, et si vous nous l'autorisez, je souhaiterai pouvoir abuser de votre hospitalité et surtout de vos connaissances de ce secteur. Pouvons-nous établir notre campement dans votre village ? J'ai encore beaucoup de questions à vous poser, à vous et aux chasseurs ou guerriers de votre village. Chaque indice, ou précisions si infime soit-il pourra nous aider. Si vous me confirmez que la créature maléfique quelle qu'elle soit, ne sort pas de sa grotte pour vous menacer, alors je vous propose de faire le point sur celle qui pousse ces cris là.

Il était évident que l'argent ne servait à rien pour Zhou Zhen et les siens. Aël'Telàwërith ne pouvait donc monayer le fait que l'on puisse les laisser puiser dans les réserves de Yù sui. Mais si les Gardiens Sylvestres pouvait les aider à percer les mystères qui avaient cours ici au nom des Ali'Alsim. Alors d'autres pourraient revenir pour assurer l'approvisionnement en pierre bleue si capitale à la survie des Alu'Tel'Quessir. En outre et pour faire d'une pierre deux coups, en réglant le problème de la grotte, les gardiens sylvestres assureraient la sécurité des émissaires futures qui prendraient le portail pour rentrer chez eux. Les Gardiens Sylvestres auraient peut-être bien pû régler ça sans aide, mais Aël'Telàwërith estima que les habitants d'ici seraient une source d'information précieuse et qu'ils seraient en mesure de leur faire gagner du temps. Non pas que les elfes en manquaient, mais le Seigneur de Mythdaë avait un rendez-vous avec le Capitaine de navire Asemptua dans une décade et quatre jour. Et le noble n'avait aucune envie de manquer ce rendez-vous. Ce qui en découlerait serait peut-être bien un atout pour l'avenir de Mytdaë.

Aël'Telàwërith utilise connaissance des mystères pour tenter d'identifier la créature pouvant pousser un tel cri.

linya porta toute son attention sur les réponses que leur fournissait Zhou Zhen… Elle appréciait tout particulièrement leur philosophie de vie, la trouvant très sage et naturelle. Si elle aurait très bien pu s'imaginer intégrer une communauté appliquant un tel mode de vie, elle se demanda si ses compagnons auraient pu en faire autant… Probablement pas. Yvhann et Aël avaient d'autres aspirations, plus vastes et chacun à leur manière. Ylinya, elle, préférait se focaliser sur de plus petites zones. C'était une action plus modeste et discrète mais qui pouvait tout aussi bien aider à changer les choses. Même si elle voulait épauler le Noble et la Cité Blanche, elle savait qu'elle n'agirait jamais à un niveau aussi global que ses compagnons. Elle ne serait à jamais qu'un simple rouage et cela ne la dérangeait pas…

Malheureusement pour eux, ils n'en apprirent pas beaucoup plus quant aux créatures… Par contre, la jeune femme se demanda si, pour la peine, les effets secondaires des roches avaient été moindres dans le contexte d'une biologie elfique ou, plus inquiétant, plus prononcés. Après tout cela pouvait très bien être à double tranchant… Soit ses cousins étaient épargnés par ces effets néfastes, soit ils en subissaient de plus importants ou des différents. Peut-être que le shaman avait été frappé d'un effet d'amnésie plus fort que celui qu'avait subi les habitants du village ? Au point de ne plus savoir où ni qui il était, errant dans la montagne jusqu'à ce qu'il fasse une mauvaise rencontre… Dans tous les cas, ils auraient à soigneusement surveiller les effets sur le long terme sur sa famille à la peau bleutée.

La jeune femme ne put empêcher un frisson de descendre tout le long de sa colonne lorsque le cri retentit, sinistre réponse aux demandes qu'ils avaient fait. Elle aurait préféré pouvoir identifier une créature derrière cette étrange complainte, même pour découvrir qu'il s'agissait du cri de détresse d'un shaman elfe aquatique perdu… Si elle était perdue, ses compagnons ne semblaient pas avoir de certitudes non plus. L'idée que ce soit des harpies n'avait rien de rassurant, d'autant plus qu'il ne s'agissait pas de créatures dont elle avait l'habitude. Contrairement à eux, elle avait la chance de n'en avoir jamais croisé.

En attendant, même si elle n'était pas très friande de ce son, elle essaya tout de même voir si elle décelait une quelconque logique derrière… Un rythme particulier ? Une fréquence ? Une ressemblance avec autre chose ? Elle savait qu'un cri destiné à un milieu aquatique, par exemple, donnait vraiment quelque chose de radicalement différent, et incompréhensible, une fois poussé à l'air libre… Il fallait peut-être chercher à l'écouter différemment ?

-Etrange et sinistre en effet…Vous qui avez l'habitude de ces montagnes… A quelle distance et dans quelle direction estimez-vous que la… « créature » ?… se trouvait cette fois-ci ? Il n'y a vraiment aucune logique derrière leur fréquence ?

Pour autant, cela n'allait pas les empêcher d'essayer d'en savoir plus et de s'assurer que les habitants du village étaient en sécurité. Cela pouvait n'être rien ou être les signes avant-coureur de quelque chose de beaucoup plus dangereux...

-

Elle ne ponctua pas sa tirade par « bête » mais elle le pensa probablement suffisamment fort pour que ça se lise sur son visage lorsqu'elle baissa les yeux, essayant de fouiller le moindre recoin de son cerveau à la recherche d'autres idées… Mieux développées cette fois-ci...



Connaissance de la nature pour les cris encore
Survie pour voir d'où ça vient (Direction ? Distance?)

Vingt quatrième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

24 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : Shanzong (province de Tabot)
Moment : fin d’après-midi
Météo et températures : 4°C et vent faible, soleil

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Yvhann:
Connaissance de la nature pour les cris.
1d20(3) +14 = 17 -> échec
Survie pour la météo de ou des prochaines journées.
1d20(13) +17 = 30 -> réussite

Aël:
temps d'apprentissage du sort = 4+10+8+6 =27 heures
connaissance des mystères pour tenter d'identifier la créature pouvant pousser un tel cri
1d20(9) +19 = 28 -> réussite

Ylinya:
Connaissance de la nature pour les cris encore
1d20(2) +11 = 13 -> échec
Survie pour voir d'où ça vient (Direction ? Distance?)
1d20(17) +15 = 32 -> réussite

(Pour Aël, voir réponse dans MP)

fois les cris éteints, la conversation reprit entre les trois représentants elfiques et Zhou Zhen. Bien sûr, nos visiteurs tentèrent d’en savoir plus grâce à leurs expériences et connaissances de Dame Nature. Si le sauvageon pourtant expert ne parvenait à mettre un nom sur le monstre originaire des cris, la bleuté parvenait tant bien que mal à situer leur direction mais dans ce monde inconnu, cela ne lui servait pas à grand-chose. Quant au seigneur de Mythdaë, puisant dans son savoir arcanique, il parvenait à mettre une hypothèse sur le braillard.

Leur hôte aux yeux bridés ne pouvait leur donner plus de renseignements car il ignorait ce qui se tramait derrière tout cela. Il confirma quand même que le sujet du monstre maléfique ne paraissait qu’une légende et en aucun moment les villageois n’avaient eu à en souffrir à part peut-être dans leur imagination.

Dans ces hautes montagnes, le soleil déclinait rapidement et tomba comme une pomme trop mûre au mois du Pourissement. Le voile noir envahit donc les lieux laissant quelques tâches lumineuses au plus haut dans le ciel, présageant de températures froides pour les prochains jours mais sans chute de neige. Zhou accepta volontiers d’héberger les visiteurs, sûrement par hospitalité car dans ces régions, on connaît la dureté et la dangerosité des lieux et on n’abandonne pas à la mort le visiteur non agressif. Il invita donc les gardiens sylvestres à venir dans sa maison. Il leur offrit le couvert, une simple soupe à base de légumes cultivés aux abords du village, puis les dirigea vers une pièce pour y passer la nuit. Il dégagea le sol et déposa trois paillasses prises au passage sur une étagère et salua ses hôtes afin de les laisser se reposer et faire le bilan de ces longues heures, promettant de les réveiller quand l’astre solaire dardera ses rayons sur une nouvelle journée.

Les cris ne lui dirent absolument rien, il était incapable de mettre une connaissance sur ceux-ci et ceci donnait encore plus d’intérêt au druide-rôdeur. Son regard avait passé d’Ylinya à Aël cherchant dans leurs yeux s’ils avaient eu une chance de savoir à quoi ils avaient à faire. Ce n’était pas tant les cris que le supposé monstre qui retenait les pensées du grugach, mais dans le regard du noble, apparut l’intelligence qui lui manquait et ce dernier l’informait des harpies de Mythdaë.

Bien sûr! Semblait soudainement démontrer le faciès du sauvageon et ce dernier se rappelait maintenant ce moment c’était le 2 flammerige 1372, il avait d’ailleurs envoyé un message à Isorion, c’était pourtant hier, presque, et il c’était passé tant d’évènements depuis… Il se souvenait qu’il avait été pris dans le chant lui causant des dégâts aux oreilles, ne pouvant plus combattre et que c’était les êtres mètres et son m’ethar qui avait terminé le travail.

Une nostalgie s’emparait de lui un instant où il savourait les bons moments passés auprès des êtres mètres, Mirtzar et Narvarth puis vint le temps où leur hôte complétait en disant que le monstre était plus une légende qu’autre chose et les invitait pour passer la nuit. Avoir été seul, le grugach n’aurait pas attendu, il aurait été faire une visite de courtoisie sournoisement, mais il avait promis qu’il resterait auprès du groupe et c’est ce qu’il ferait. Coucher tôt pour se lever tôt.

Lorsqu’ils furent réunis, le grugach élaborait une vision de la suite des évènements. La nature étant chaotique, il fallait l’utiliser à leur avantage, souvent, tenter d’une façon ordonnée ne réussissait que rarement. Il avait appris depuis bien longtemps que dans la nature il fallait souvent improviser, mais il n’était pas seul, Aël connaissait depuis un certain temps les us et coutume de son m’ethar, connaissant ainsi que le sylvestre n’était pas le meilleur dans les stratégies. Alors il suggérait de tenter d’avoir un allié. La proposition d’Ylinya auparavant lui avait ouvert l’esprit à cela. Il l’expliquait simplement que le fait de s’ennuyer d’Ozalee et de Floyr lui avait apporté cette possibilité. Pour le rustre sauvageon, il voyait une possibilité de tenter de se faire un ou des alliés auprès de la faune local.

Il fallut un moment de concentration intense pour que le Seigneur de Mythdaë se fasse une idée un peu plus précise sur la possible nature du cri qu'ils avaient entendu. Et pour tout dire, il aurait préféré avoir autre chose que ce à quoi il pensait. De fait, et pour l'heure, il se garda bien de se confier tout de go.

La suite ne fut pas vraiment vraiment à la hauteur de ses attentes. Tout d'abord, la soupe qu'on leur servit devait être nourrissante, mais niveau gustatif pardon. Pour le fin palais gourmet d'un elfe du soleil elle était... un peu trop forte et relevée. L'elfe sentit sa langue s'engourdir sous les effets des épices ou peut-être même des piments orientaux dont il n'avait nullement l'habitude. Il bu alors une grande rasade d'eau fraîche qui... ne fit qu'augmenter et diffuser les effets. Tentant de garder bonne constance pour ne pas froisser leur hôte, il se força à poursuivre l'expérience et sentit bientôt des goutes de sueurs perler sur les fines ailes de son nez. La seule chose qui réussit à calmer le feu qui couvait dans sa bouche fut le pain noir.

Puis vint le moment de se coucher. Lorsque l'humain étala à même le sol une simple paillasse, s'en fut trop pour lui. Il n'allait pas passer une nuit de plus à dormir par terre. Que les gnomes des profondeurs leur imposent cela, car il les avaient laissé à l'extérieur de leur village était une chose. Aël'Telàwërith n'avait jamais rechigner jusqu'à présent de dormir dans des conditions aussi primitives. Il ne s'était jamais plaint et avait en sorte d'améliorer un peu les choses en protégeant ses compagnons et lui même de la rudesse des éléments. Mais il n'était pas resté les bars croisé. Prenant son mal en patience il avait travaillé sur un nouveau sortilège qui allait lui offrir à lui et à ses compagnons un confort plus élaboré. Aussi refusa-t-il aussi poliment que possible l'invitation de Zhou Zhen.

- Zhou Zhen, je vous remercie de votre hospitalité. Votre soupe était des plus... revigorante. Toutefois, je ne voudrai abuser et vous imposez notre présence en votre demeure. Nous avons de quoi nous loger, la magie y pourvoira. Je vais, sans vouloir vous faire offense, me retirer dans mes quartiers. Mais compagnons feront comme bon leur semblera. Par contre, mes amis je souhaiterai m'entretenir avec vous avant de passer à notre rêverie. Je vous remercie encore une fois Zhou Zhen et je vous souhaite une bonne nuit.

Aël'Telàwërith n'attendit pas réellement de réponse. Il récupéra son barda et sorti dehors. Le froid était mordant, mais la nuit et son ciel étoilé était magnifique. Faisant quelques pas à la fois pour se dégourdir les jambes et à la recherche d'un endroit suffisamment spacieux pour installer sa demeure temporaire. Il finit par jeter son dévolu non loin de la maison de leur hôte. Avant de se lancer dans l'invocation de son logis, il eut une requête.

- Yvhann et Ylinya, pourriez-vous récupérer un peu de bois pour que l'on puisse se chauffer pour cette nuit.

L'elfe du soleil ferma alors les yeux et imagina sa « maison ». Puis il commença à incanter. Cela allait demander un peu de temps, mais le résultat en valait la peine. Tout d'abord, il y eu un petit brouillard qui se mit à bouger peu à peu. Il grandit et s'éleva sur un pied de dragon de haut et autant de large. Puis quelques minutes plus tard, il se mit à tourbillonner sur lui-même pour s'évaporer dans une spirale verticale pour laisser apparaître une belle maisonnette à la finition clairement elfique.

Sur une base d'environ six mètres de côté, la maison en pierre au toit de chaume. Il y avait une belle porte portant des arabesques compliquées en guise de décoration et il fallait monter deux petites marches pour y accéder. Sur le toit se tenait une sorte de petite tour coiffée d'un toit conique de chaume matérialisait l'emplacement de la cheminée. Deux fenêtres à la forme ovoïdale s'ouvraient sur l'extérieur et des barreaux en condamnaient l'accès... ou la sortie. Chacune était assortie d'une paire de volet en bois. Une porte solide en bois épais bardée de fer forgé aux courbes esti fermait la demeure. Aël'Telàwërith l'ouvrit sans mal et pénétra à l'intérieur.
Un plancher en bois couvrait un sol propre. De part et d'autre d'une petite cheminée qui n'attendait plus que du bois pour offrir une belle flambée qui réchaufferait l'atmosphère, trônait quatre lits superposés pour un total de huit couchages. Au milieu de la pièce, une table à tréteaux était entourée de huit tabourets de bois. Au fond de la pièce, un petit bureau serait parfait pour les études du théurge mystique. Aël'Telàwërith le baptisa Fae, ce qui signifiait : un en espuar. Cet être de pur magie n'avait aucunement besoin d'un nom, mais il sembla au Mah-Faernsuoress que cela serait plus pratique. Etant le premier à pénétrer dans sa demeure, la mage-prêtre choisit le lit du bas qui se trouvait au plus près de la cheminée sur la droite de cette dernière. Il déposa son barda au pied du lit et se retourna pour regarder l'ensemble. Satisfait du résultat il appela le serviteur invisible.

- Faer, aide moi a retirer mon armure. Puis tu feras mon lit. Les tâches s'enchaîneraient pour le serviteur qui passerait un moment à nettoyer l'armure du prêtre-mage et s'occuperait d'alimenter le feu pour la nuit.

Lorsque ces compagnons entrèrent à leur tour, un feu fut rapidement allumé et la maisonnette se réchauffa rapidement. Aël'Telàwërith invita Yvhann et Ylinya à prendre place autour de la cheminée, alors qu'il ordonna au serviteur invisible de leur apporter trois tabourets.

- Bien, il faut donc que je vous dise ce que je pense. Depuis que j'ai commencé à étudier la magie, il m'a fallu apprendre le draconien. Nombre d'écrit sont rédigés dans cette langue. Et, pour moi il ne fait aucun doute que certaines sonorités que j'ai pu entendre dans le cri ont clairement quelque chose de draconique. A cette heure, je ne pourrai assurer à cent pour cent qu'un dragon vient de s'installer dans le secteur. Mais c'est sûrement une créature de cette nature. Difficile de savoir si c'est un dragon chromique ou métallique, ou une espèce plus exotique. Toujours est-il que si nous décidons de nous occuper de ce problème, il faut se préparer à affronter l'une des créature les plus puissantes et peut-être retord que cette terre ait porté.

Le Seigneur de Mythdaë laissa planer un long silence pour savoir si l'un des gardiens sylvestres avait quelque question. Puis il reprit la parole.

- Si je tente de résumer la situation. Nous avons notre mission première qui est de rallier Arbrelfique et la tribu Al'Salim à la cause de la Reine Fleur-de-Lune. Pour Arbrelfique, c'est fait. Pour les Al'Salim, nous y sommes presque. Je pense que si nous leur rapportons la Yù, cela devrait régler leur problème de reproduction et par la même assurer la pérennité de la tribu. Il n'est pour autant pas dit, qu'ils se joindront à l'effort de guerre directement. Mais je pense que la Reine pourra les compter comme allié d'une façon ou d'une autre. Ils ne seront peut-être pas des combattants, mais je pense qu'ils peuvent avoir un rôle important à jouer dans la recherche de renseignements sur les côtes ou sur les mouvements des flottes marines. Cela implique d'une part que nous trouvions effectivement les roches bleues, mais aussi que nous les rapportions à la tribu. Notre mission devrait s'achever là, à la condition que nous puissions rentrer pour donner le résultat de notre action à Isorion et à l'émissaire d'Eternelle-Rencontre. Je ne vous cacherai pas, et je sais que vous en êtes tout à fait confiant, que partir à la chasse au dragon n'est certainement pas le plus sûr moyen de parvenir à nos objectifs. A côté, le Troll des cavernes, c'est du pipi de chat.

L'elfe du soleil se leva et commença à faire les cents pas devant l'âtre de la cheminée où crépitait un doux feu de bois. Il était droit comme I, et se tenait le menton en une profonde réflexion qui ne dura guère.

- D'un autre côté, un dragon qui n'aurait pas de bonnes intentions pourrait bien être à l'origine d'un profond bouleversement de l'équilibre naturel de région. Et si j'ai bien compris l'idée de la Confrérie, il n'est pas pensable de laisser cela se produire. Encore que les dragons parcours Faerûne depuis tellement longtemps qu'ils font partis de cette nature, alors à ce titre avons nous le droit de nous dresser contre eux ? Ce que je vous propose, et je voulais votre avis avant de l'annoncer à Zhou Zhen. Nous pouvons prendre un peu de temps pour enquêter sur la nature réelle de ce qui pourrait être un dragon. S'il s'agit d'une créature naturelle, et quelque soit cette nature, il nous appartiendra alors de parler d'éthique pour savoir ce que nous devrions faire. S'il s'agit d'autre chose... nous saurons alors à quoi nous en tenir et quoi qu'il en soit, nous pourrons au moins prévenir nos hôtes. Que l'on soit bien clair, je ne vous propose pas une chasse... n'est-ce pas Yvhann. Mais d'une enquête. Notre objectif, au moins dans un premier temps ne sera pas d'éliminer cette menace, si elle en est une mais de trouver du renseignement.

Il termina avec les mains posées sur se hanches, faisant face à ses compagnons. Il adressa un clin d'oeil vers Yvhann et retourna s’asseoir. Une petite bûche s'éleva dans les airs, pour aller se poser dans le foyer. Puis un chiffon se mit à frotter la chemise de maille de mythral elfique d'Aël'Telàwërith.

- Si je vous ai réuni, c'est pour avoir votre avis sur la situation. Je tiens à savoir ce que vous en pensez avant de prendre une décision. Alors, je vous écoute M'Ethari (mes amis).

Aël'Telàwërith lance refuge de Léomund

on, vraiment, ces cris ne lui disaient rien… Elle avait beau fouiller dans les moindres recoins de sa mémoire, rien ne venait. D'un autre côté, elle n'avait pas autant voyagé que ses deux autres compagnons. Elle avait un sérieux déficit d'expérience par rapport à eux. Peut-être avaient-ils plus d'idées qu'elle… ? En tous cas elle était parvenue à déterminer, grossièrement, depuis quelle direction les cris provenaient… Ils n'iraient certainement pas mener l'enquête en pleine nuit mais peut-être iraient-ils chercher sur place par la suite ?

Zhou Zhen était un hôte gracieux, leur offrant ainsi un toit au-dessus de leur tête pour la nuit. Même s'ils étaient descendus par rapport à la grotte dans laquelle ils étaient arrivés, la nuit promettait d'être particulièrement froide et risquait d'être difficile pour ceux qui n'avaient pas l'habitude de ce genre de climat. De plus, la soupe avait beau être simple, elle avait le mérite d'être chaude et de tenir au corps. Il y avait toujours quelque chose de réconfortant à pouvoir manger ce genre de plat, faisant oublier pendant quelques instants qu'ils étaient en fait sur le route, loin de chez eux… Et elle était toujours friande de nouvelles expériences… Elle ne manqua d'ailleurs pas de chaleureusement remercier l'Ancien et ceux qui avaient pris le temps de s'occuper d'eux.

Si elle fut surprise par le refus du Noble, elle n'en montra rien et le suivit docilement à l'extérieur… De même, elle se garda bien de faire une quelconque remarque sur le degré de détail que présentait leur abri du soir. Elle, qui avait été prête à dormir sous forme animale en cas de besoin, trouvait que cela avait presque un petit coté avalanche de luxe. En attendant, elle suivit religieusement les directives d'Aël et s'en alla collecter du bois pour la nuit. Elle n'avait pas son mot à dire… Elle espérait juste que le Noble ne s'épuisait pas inutilement et que Zhou Zhen n'avait pas été vexé de leur refus, surtout face à l'abri qui venait de sortir de terre...

Ce ne fut qu'une fois qu'ils furent vraiment seuls qu'ils se permirent de parler plus librement afin de déterminer ce qu'ils allaient faire… Installée sur l'un des derniers lits, elle avait laissé Yvhann choisir avant elle, la jeune femme en profita pour vérifier l'état de son matériel pendant le rapide exposé d'Aël... Un dragon… Etant donnée sa dramatique efficacité face à un simple troll solitaire, elle voyait mal comment elle pourrait efficacement épauler qui que ce soit s'ils venaient à se retrouver nez à naseau avec un dragon en colère. Qu'il soit maléfique ou non…

-Je ne connais pas grand-chose aux dragons, je dois bien l'avouer… C'est peut-être un juvénile en quête d'un territoire propre ? Mais ça recouperait aussi leur légende concernant une créature potentiellement ailée et gardant un trésor…

Et en terme de mauvaise rencontre, cela battait probablement le yéti à plat de couture… Mais d'un autre coté… Cela pouvait être des êtres absolument fascinants. L’existence d'un dragon était « naturelle » et son installation dans un nouveau écosystème pouvait effectivement être désastreux… Mais quelle était la limite qu'ils pouvaient poser à leur intervention… ? La jeune femme se permit le luxe de la réflexion… Aël parlait avec justesse et sagesse...

-Je suis tout à fait d'accord avec toi. Nous ne pouvons pas nous permettre de foncer tête baissée sans en savoir plus… Il est préférable d'en apprendre un maximum avant de prendre une décision que nous serions potentiellement amenés à regretter. Et dans tous les cas, je serai d'avis que nous fassions un rapide rapport à Isorion au préalable… Nous ne sommes pas à l'abri d'un accident et il serait regrettable qu'ils aient à repartir de zéro comme nous avons eu à le faire...

Même si rien ne laissait le sous-entendre, la disparition du shaman ayant même tendance à induire le contraire, elle avait espoir qu'il ne s'agissait pas d'une espèce maléfique... Elle était vraiment intriguée et voyait cela comme une chance rare à ne pas manquer...

Le grugach eut un sourire franc lorsque le noble fabriquait à l’aide de la magie un abri pour eux. Il ne pouvait le nier, son m’ethar avait un goût prononcé pour le luxe ce qui manquait cruellement au forestier, mais depuis peu, il pouvait sans problème accepter cela. Il n’y avait pas si longtemps, le sauvageon avait vu cela comme une insulte à ses capacités de leur offrir un abri et doublement, de refuser le gîte d’un hôte aussi serviable que Zhou Zhen. Maintenant, Yvhann voyait cela comme étant de bon usage. Ils n’avaient pas à déranger leur hôte, ils avaient tout ce qu’ils avaient besoin, mis à part le bois qui lui fit plaisir de ramasser et ils étaient en privé et quoi de mieux pour le nobliau que d’avoir un serviteur. Décidément, le grugach se régalait intérieurement trouvant son changement intérieur fort agréable.

Aux premiers mots d’Aël, le druide-rôdeur prit toutes ses attentions pour la suite. Il s’agissait ici d’un dragon et non d’un monstre. Pour le dernier des Yössmar, les dragons avaient une importance capitale, le blason de sa famille honteuse était frappé de deux dragons, il possédait un tatouage de sa mère et celui-ci était un dragon jaune, or en réalité, donc la donne venait de changer. Il n’était pas question pour lui de partir en chasse d’une telle créature, quoique si elle faisait des problèmes d’équilibre, ils devraient intervenir, pensait-il sur l’instant. Puis vint le moment où le noble vint l’emmouscailler sur le sujet. Le sauvageon répondit d’un seul regard amusé secondé d’un rabaissement du sourcil gauche.

Il écoutait avec la même attention les propos de Ylinya puis acquiesçait l’ensemble. Il n’y avait pas à redire, la druidesse avait une sagesse remarquable ce qui plut de plus en plus au L’y Aegisir des gardiens errants. Elle apportait des bons points et avait de l’initiative, sans parler de ses connaissances supérieures dans le domaine de la nature et sa supériorité dans le cercle des druides. Sa proposition de faire un rapport à Isorion était à point puis en préparant sa couche devant la porte d’entrée il invitait la druidesse a effectivement faire un rapport en règle à Isorion et d’envoyer celui-ci avec un messager volant de brindille. Sur le coup c’était la façon de faire puis réalisait qu’ils étaient fort loin de la Haute-forêt et que le messager arriverait possiblement après leur propre arrivé au Saule. C’est pensif qu’il préparait de quoi se laver tout en se déshabillant sans inhibition en ajoutant aux présents…


-Pour moi il n’est pas difficile d’avoir plusieurs quêtes en même temps, mais nous avons un horaire plutôt chargé et une mission d’importance dont celle qui est de rallier Arbrelfique et la tribu Al'Salim à la cause de la Reine Fleur-de-Lune qui selon moi, n’est pas vraiment terminé, car nous n’avons toujours pas de cette pierre bleue, le… Yù. Bref, il est certain que nous devons impérativement trouver cette pierre et si possible éviter de se faire voir ou sentir par le ou les wyrms en présence, quitte à revenir s’il le faut plus tard, mais personnellement, j’éviterais leur rencontre. Alors oui un rapport à Isorion serait judicieux et nous, nous avons qu’à continuer ce que nous devons faire. Pour le rapport, mis à part un pantin volant, avons-nous un autre moyen de le joindre?-

C’était possiblement le plus grand nombre de mots qu’Yvhann avait prononcé depuis bien longtemps et qui ne servait pas à grand-chose, peut-être la question, mais pour le reste... Il avait l’air détaché et en même temps fort occuper à penser à quelque chose qu’il ne saurait dire. Définitivement les discours n’étaient pas pour lui et c’était fort possiblement le fait d’écouter Aël en pleine diplomatie qu’il l’avait forcé à tenter de dire quelque chose. Il semblait vraiment ailleurs pendant qu’il se lavait et c’est seulement au moment de se revêtir qu’il ajoutait…

-Sympa ton refuge Aël, nous passerons une excellente nuit de repos mérité, merci.-

Sans tarder, il allait s’allonger s’apaisant de la journée, il continuerait de discuter s’il y avait lieu, sinon il se préparait pour sa rêverie.

Dans l'ensemble, les Gardiens Sylvestres étaient d'accord sur la manière d'aborder les différents problèmes. Les druides allaient avoir fort à faire pour retrouver la trace de la créature draconique, sans se faire lever par cette dernière. La discrétion seraient un atout difficile à garder face à un dragon. S'il s'agissait bien d'un dragon. D'ailleurs, Aël'Telàwërith jugea nécessaire de bien préciser la chose. Juste avant cela, il exprima sa bienveillance après les remerciements d'Yvhann au sujet du refuge.

- Cela devrait nous permettre d'avoir un peu plus de confort, certes mais aussi d'être un peu plus en sécurité et donc de pouvoir mieux profiter de nos périodes de repos. Sur notre sujet de ce soir, il faut que je sois peut-être un peu plus clair. Je pense qu'il s'agit d'une créature draconique. Les sons et les intonations rappellent sans conteste la langue draconique. Mais, je ne peu pas assurer qu'il s'agisse d'un dragon. Cela peut-être une autre créature de la même famille. Ceci dit, vu la puissance du cri, je pense que cette créature doit avoir une taille conséquente et je pense donc, sans certitude, qu'il s'agit bien d'un dragon. Ceci dit, ce sera probablement la créature la plus puissante à la quelle nous pourrions être confronté. Préparons-nous y et on devrait éviter une très mauvaise surprise.

Ylinya avait exposé un fait tout à fait juste. Le seul moyen que tout le travail effectué ne tombe pas dans l'oubli, dans le cas où ils ne seraient pas de retour. Pourtant, la réflexion d'Yvhann avait elle aussi une raisonnement très juste. Il faudrait probablement des lunes avant que le petit mannequin de la Confrérie n'atteignent son destinataire. Il y avait mieux à faire, du moins plus rapide. Cela faisait déjà quelques jours qu'Aël'Telàwërith avait voulu se servir de ce sortilège plutôt pour prévenir sa tante et prendre des nouvelles de Mythdaë, mais cela avait dû être remis sans arrêt au lendemain.

- Je me charge de rendre compte à Isorion de l'avancer de nos efforts. Mais il faudra attendre demain matin que je puisse solliciter à nouveau la puissance de Corellon Larethian. Il sera informé immédiatement. Si la météo le permet je vous propose de partir à l'aube de matin pour enquêter.

La discussion semblant être terminée, Aël'Telàwërith n'avait pas fini sa journée. Il lui fallait encore travailler sur le sort qu'il tentait d'apprendre. Il avait bien avancé dessus, compte tenu de la situation, mais il n'était pas encore au bout de ses efforts pour pouvoir se passer de son armure et la remplacer par une protection magique. Voyant que le serviteur invisible reprenait les pièces d'armure déjà propre, le théurge mystique se leva en lui ordonnant de lui rapporter son grimoire et de le poser sur le petit bureau.

- Si vous n'avez pas besoin de sortir, je vais mettre en place les protections magiques de notre refuge. Si quelque chose tente d'entrer, nous serons prévenu. Et il sera difficile de percer le verrou du mage pour entrer ici. Vous pouvez donc vous reposer à votre guise. Il est inutile de nous imposer des tours de garde.

Une fois que Yvhann et Ylinya lui aurait donné le feu vert et qu'ils n'avaient pas besoin de sortir. Aël'Telàwërith mis en place le sort d'alarme et le verrou du mage qui allait clore la porte et les volets. Dans leur bulle, les gardiens sylvestres pourraient relâcher et prendre un repos salvateur.

Quant au prêtre-mage, il alla prendre prendre place à son petit bureau pour se mettre à l'étude de son sort. Avant cela, il avait un message jusqu'à la Haute-Forêt. Il était effectivement important qu'Isorion soit informé de l'avancée de leur mission. Si jamais les choses devaient mal tourner, tout ne serait pas à refaire. Pour autant, le théurge mystique n'avait pas l'intention de ne pas rentrer. Il y avait trop de choses à faire encore pour s'arrêter là. Toutefois et compte tenu de ce qu'ils avaient l'intention de faire, il valait mieux être prévoyant. Le noble Evereskan tenta de mettre en ordre ses idées, car il n'avait le droit qu'à une quantité de mots limités.

- Alae Isorion, portail Thüldae Mythdaë défaillant sommes arrivés à Montéloy. Succès Mission Arbrelfique. Rencontre tribu elfe aquatique qui se meurt. Sommes partis pour trouver antidote. Sommes à Shanzong, province de Tabot.

Aël'Telàwërith laissa sous silence le fait qu'ils devaient éclaircir une situation et peut-être rencontrer un dragon. L'essentiel était bien que la Confrérie puisse rendre compte à Eternelle-Rencontre de l'avancée de la mission. Lorsqu'il eut fini, il sortit son grimoire pour travailler sur le sort qu'il préparait. Afin de se détendre, il demanda à Faer de lui masser les épaules et se plongea dans son étude avant de faire une pause pour sa rêverie et de se préparer pour le lendemain.

Aël'Telàwërith met en place le verrou du mage et l'alarme pour le refuge.
Aël'Telàwërith lance communication à distance (réponse possible d'Isorion)
Aël'Telàwërith travaille sur son sort avant de faire sa rêverie.