Aventure forestière, Episode 1

Stor n'avait eu que le temps de s'écarter de l'entrée pour laisser passer le prêtre, suivi des trois femmes. Heureusement que la course d'un homme en armure était loin d'être aussi discrète que Thojan l'aurait souhaité, sinon le pauvre Halfelin aurait proprement était écrasé avant d'avoir pu libérer le passage.

Pendant que l'homme retirait son armure en leur donnant des conseils pour retrouver rapidement les forces qui leur faisaient défaut, le petit barde jeta un nouveau coup d’œil à l'extérieur, cherchant à voir s'il apercevait encore le spectre ou s'il pouvait localiser la courageuse fée qui venait de sauver ses compagnons. Dehors, tout semblait de nouveau calme et paisible mais les apparences savaient être trompeuses et les plus violents orages peuvent succéder rapidement aux accalmies les plus complètes.

Visiblement, la nommée Xvffi semblait être une habituée des longues escapades et son absence n'était pas vraiment une surprise. Par contre, ne pas voir Lina revenir pouvait être un sujet d'inquiétude mais l'intrépide Pixie pouvait également avoir décidé de suivre à distance le mort-vivant et s'assurer ainsi qu'il s'éloignait bien de leur refuge.

De toute façon, Stor était bien trop fatigué pour se hasarder dehors par un temps pareil. Son état d'épuisement était tel qu'il s'effondrerait au bout de deux pas et ne serait bon à rien aussi se résolut-il à imiter Thojan. Il songea bien, un moment, offrir à ses compagnons les bienfaits de l'hymne de guérison avant leur repos commun mais l'heure était, hélas, au silence. Discrétion et bardes font rarement bon ménage mais certaines circonstances imposaient un mutisme forcée. Eviter de se faire repérer par un mort-vivant capable d'aspirer leur énergie vitale était certainement de ces circonstances exceptionnelles.

Se blottissant dans l'abri relatif offert par les recoins de l'écorce de l'arbre, le petit barde retira, lui aussi, ses effets trempés pour s’emmitoufler dans sa couverture et essayer de retrouver quelques forces.

Heureusement qu’ils se tenaient par la main car étant à présent tous deux invisibles, ils étaient au moins sur de courir ensemble dans la même direction. Sève espérait que Thojan n’allait pas retrébucher. Même si c’était lui qui était venu à son secours pour la ramener, le fait d’avoir un lien avec lui permit à la druide de s’assurer que la carcasse du prêtre était tout comme elle enfin à l’intérieur du séquoia. Elle soupira de soulagement en même temps que lui en lui lâchant la main.

Dans le tronc sylvestre, Sève cru comprendre en écoutant une bride de conversation qu’il y avait des fées impliquées dans cette histoire. Certaines d’entre elle tout comme les ramasseurs de champignons avaient disparu. Décidément cette forêt était vraiment de plus en plus inquiétante. Elle ne put s’empêcher de penser à ses loups qui étaient dehors mais bon il fallait se faire une raison ce n’était plus des louveteaux.
Le relâchement n’arrivait pas à venir avec ces nouvelles informations. Elle était prête à partir sur le champ si la petite voix le lui demandait. Sève se rappela avoir eu une rencontre avec une fée alors qu’elle se baladait en forêt avec son pére, elle avait joué ensemble gaiement. Se souvenir était si lointain.

La Téthyrienne profita de ce répit pour s’occuper de la blessure engendrée par le spectre. Elle se mit contre le tronc et incanta un sort de guérison en marmonnant doucement. Sa magie s’épuisait également. Séve avait beaucoup usé de ses forces physiques mais aussi mentales. De mémoire elle n’avait jamais autant puisé dans la toile. Elle pouvait le faire contrairement aux elfes de la Confrérie qui eux étaient atteint d’un drôle de mal quand il utiliser la magie. C’était la raison principale de sa venue à Brost, trouver un champignon qui servirait de base à un remède.
La druide arrivait encore à supporter le froid grâce à son endurance aux énergies destructrices heureusement car elle aurait eu un peu de mal à se dévêtir devant tout ce monde malgré le noir ambiant. Le noir, Sève en avait surtout peur, elle avait une envie folle de redonner de la lumière à ce lieu.

Toujours invisible, elle fut frôlée par Thojan et Stor qui d’après les bruits semblaient se préparer à dormir ou à se cacher. Personne n’avait parler de tour de garde. Tous semblaient à bout de force. Sève s’approcha de l’entrée pour jeter un dernier coup d’œil. Même si elle n’y voyait pas grand-chose, elle espérait justement ne rien voir et surtout pas la forme lumineuse du spectre. La faim la tiraillait pourtant il fallait se rendre à l’évidence, elle mangeait de moins en moins ces derniers temps mais pour l’instant elle sortit un bout de lembas de son sac qu’elle grignota rapidement comme un écureuil. Une certaine tristesse semblait poindre sur son visage, elle avait espéré que la forêt se livre sous son meilleur jour pour en faire profiter ses nouveaux amis, c’était tout le contraire qui était arrivé.

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soins superficiels si le bonus du nls marche avec ce sort sinon soins legers

Nibor semblait atteint d'un certain mutisme depuis sa dernière courte remarque lorsqu'ils avaient entendus l'intriguant rugissement.
Était-ce dû à l'habitude de voyager seul ? Après tout, une cascade d'évènements ¤ Plante carnivore, spectre, fées, grosse bête inconnue... ¤ s'étaient abattus sur eux, mais le soleil n'en avançait pas plus vite dans le ciel.
Ou bien était-ce dû à ces évènements, justement ? Nibor vivait une vie d'aventurier tel qu'on les raconte dans les tavernes, sauf qu'il n'en était encore qu'à l'introduction. Peut-être étaient-ce justement ces évènements qui transformeraient son histoire en une Histoire...
La raison de ce mutisme était probablement multiple. Et il ne fallait pas négliger le tempérament même de Nibor, qui en temps normal pouvait passer pour "normal", mais en temps de crise -comme l'instant présent !- le poussait à limiter les paroles et préférer les actes. Malheureusement, son incompétence -n'ayons pas peur des mots : que pourrait faire un guerrier sans magie ni expérience face à un spectre ?- maintenait le jeune barbare immobile, presque frustré.

Heureusement, la situation ne semblait pas empirer. Ses camarades venaient de rentrer dans l'abri (apparemment en tout cas, car on n'y voyait goutte, ou plutôt, que des gouttes). Le spectre ne semblait pas suivre, mais il restait dans les parages. Le groupe devait absolument se planquer au plus profond de l'arbre... Si seulement ils pouvaient boucher l'entrée ! Renfermé sur ses petites habitudes, Nibor songea un instant à de potentiels buissons ou branchages divers coupés disposés dans l'ouverture, mais c'était beaucoup trop risqué. Sortir pour chercher le nécessaire équivalait à jeter jouer à pile ou face avec l'ombre de la mort...

Finalement, bien que Nibor fut le seul à l'entendre, ce fut son propre ventre plutôt que ses cordes vocales qui brisèrent son silence. Un très léger grouïk lui rappela qu'il n'avait pas encore mangé grand chose aujourd'hui. Avec cette pluie, il n'avait pas trouvé beaucoup de trucs à grignoter. Il lui restait bien une petite poignée de fruits secs dans une poche, mais ça ne serait pas suffisant.
¤Fruits secs ?¤
A vrai dire, ils n'étaient plus si secs, tout humides qu'ils étaient, rangés dans un vêtement trempé. Ça aussi c'était un problème. Les noix pouvaient accompagner une ration pour se rassasier, mais ses habits resteraient bien mouillés. Hors de question de faire un feu... A moins que ?
A tâtons, il essaya de se rapprocher d'un de ses compagnons, peu importe lequel, il voulait juste émettre son idée, à voix basse, même s'il pensait déjà que ce n'en était pas une bonne.
- Peut-être pourrions-nous nous avancer dans le tunnel ? Les fées peuvent-elles nous dire ce qu'on y trouve ? Y-a-t-il plus de place ? Pourrions-nous y faire un feu ?
Une idée, c'était mieux que rien. Mais la fumée d'un éventuel feu ne pouvait pas remonter vers l'entrée, il fallait vraiment que le tunnel soit grand pour que ce soit une option valide...
En attendant la décisions des autres, Nibor retourna à tâtons dans un coin du creux de l'arbre, éloigné de l'entrée, se essaya de se réchauffer avec les moyens du bord, autrement dit : l'huile de coude.

Avançant en aveugle dans la pénombre, Thojan s'était retiré aussi profondément qu'il pouvait dans l'arbre. Impossible de prendre soin de ses affaires ou de nettoyer son armure dans une telle obscurité. La torche éternelle, à sa bandoulière, restait soigneusement capuchonnée. Il tâta son havresac: ses vêtements de rechange s'y trouvaient, mais il se contenta d'abord de récupérer sa couverture pour se faire un matelas de fortune. Il était inutile de salir ses vêtements s'il ne ressentait aucun froid.

Ses rations étaient encore fraîches, mais c'était des rations. Rien qui puisse exalter le palais, mais suffisamment pour tenir et rendre des forces. Le prêtre avait appris très tôt, avec la croisade contre les Tuigans, que la moitié du travail d'une guerre était gagnée avec la logistique. On ne pouvait aller loin le ventre vide... Il mâcha consciencieusement le pain noir, le dur fromage et les fruits secs, savourant le petit morceau de viande séchée et salée. Trop salée. Il vidait ce qui restait de son outre au moment où les mains baladeuses de Nibor, cherchant un abri reculé, s'approchèrent à tâtons. Croyant avoir affaire à un quelconque rongeur, Thojan le repoussa d'un revers en soufflant à mi-voix:

– Pffft. Fiche le camp, sale bête ! ... Oh ! Pardon. Je vous prie de m'excuser.
– ...
– Je n'ai pas vu les recoins où s'est faufilé notre chien. C'est peut-être profond, mais faire un feu est hors de question. Nous devons être patients et prier que ce spectre ne nous découvre pas ici... J'espère qu'il a perdu notre trace et a été attiré par ce qui nous a survolé. Peut-être le dragon que nous avons rencontré plus tôt dans la journée. Enfin, rencontré, c'est beaucoup dire. Stor dit l'avoir aperçu après qu'un brouillard surnaturel nous soit tombé dessus. C'est inquiétant, car si certains dragons sont de noble nature, ils semblent tous succomber à la folie depuis quelques mois. Nous sommes peut-être doublement en danger.

Jusqu'à présent, le prêtre avait compté sur la pluie pour couvrir leurs chuchotements, et l'adrénaline pour rester éveillé, mais les deux s'épuisaient. Il ne tarderait pas à prendre congé de ses compagnons et à s'endormir, non sans voir rendu grâce à Torm.

Matin
Temps humide mais la pluie a cessé
Température 6-7 degrés



La lumière du jour venait de se présenter à l'entrée de l'arbre. Les premiers à se réveiller remarquèrent aussitôt l'absence du bruit qui avait martelé l'arbre toute la nuit. La pluie avait donc cessé. Pour les derniers à se réveiller, ils le furent rapidement par le chien d'Enwel qui aboya comme un forcené. Lui, il avait passé une belle nuit. La faim devait le tirailler.

Les aventuriers pouvaient être satisfaits d'avoir survécu à la journée et la nuit passées. Ils avaient combattu un tendriculaire et un mort vivant fantôme. De redoutables adversaires ! Mais loin d'être les pires...Il y avait un mal bien plus insidieux qu'on peut trouver dans une forêt froide et humide. Sève comprit toute de suite de quel mal il pouvait s'agir en voyant le visage livide de Lyn'Vel'Atria, signe que quelque chose n'allait pas. Son front était bouillant. Elle avait une fièvre de cheval. Sa gorge la tiraillait comme s'il y avait des éclats de verre au fonds de sa gorge. Avec cette humidité et le froid, elle avait du attraper une maladie.

Les fées, au premier rayon du jour, avaient rejoint l'extérieur. Deux de leur congénère manquaient toujours à l'appel. Elles avaient de quoi se montrer des plus inquiètes. Elles revinrent au bout d'une petite demie heure, bredouilles, enfin presque... Stor fut le premier à entendre leur découverte :

- Nous avons découvert des traces de pas dans la boue, d'un groupe de deux trois personnes. Tu nous avais pas parlé de cela ? Ils se dirigent vers le territoire des elfes...Est ce que vous pourriez nous aider à retrouver les nôtres ? Ce n'est pas normal qu'elles ne soient pas revenues.


Nibor se réveilla tout pâteux et engourdi. Il aurait apprécié un bon feu pour dormir mais le prêtre de Torm l'avait découragé à le faire car ils auraient pu être repérés à des kilomètres à la ronde par le spectre. Et les fées l'avertirent qu'il ne trouverait pas rien d'intéressant dans les méandres de l'arbre à part quelques araignées et autres vermines qui aiment y loger.

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Vous avez récupéré tous vos points de vie. Lyn'Vel'Atria est souffrante.

Était-ce l'habitude veille de plusieurs décennies, un quelconque chant d'oiseau ou le frimas du matin qui commençait à poindre à travers sa protection magique ? Thojan se réveilla avec le soleil, après une pleine nuit à avoir dormi comme une souche, dans un tronc. Il contempla avec soulagement les premières lueurs qui perçaient les frondaisons: ils étaient désormais à l'abri du spectre, pour les quelques heures de la journée. La pluie de la veille perlait à grosses gouttes éparses depuis les branches, quand le vent léger les secouait. Avisant ses compagnons, il étira son corps endolori et empoigna son outre et un bloc de savon. L'aube était là. Il était temps...

Le prêtre sortit se soulager et faire ses ablutions, insensible au froid. Quand il eut épuisé l'eau de son outre, il prononça quelques paroles magiques et termina de se frotter vigoureusement sous une fine pluie, rinçant la boue, la sueur et la crasse de la veille. Il remplit à nouveau son outre avec la pluie, puis retourna prestement près de ses affaires alors que le flot magique se tarissait. De sa dague aiguisée, il rasa ses joues ensavonnées et son cou, bien incapable de faire mieux sans un barbier et du meilleur matériel. Ses habits de la veille, bien évidemment, n'avaient pu sécher correctement pendant la nuit —même en les ayant retirés—. Thojan s'en servit pour essuyer le savon avant de s'habiller rapidement de chausses et d'une chemise propres et sèches. Il entreprit quelques mouvements amples d'étirement avant de s'installer face à la lumière, proche de la sortie du tronc.

Les compagnons de fortune du prêtre qui n'étaient pas déjà réveillés le furent par un chant monotone, de faible amplitude, et avec de très graduelles variations de tonalité. Plusieurs clergés faerûniens utilisaient le chant dans leur célébration, et les prêtres chanteurs de Tyr étaient même fameux, parfois jusqu'au cœur d'un combat. Leur camarade Tormtar n'avait rien d'un barde, et si sa voix était juste et claire, c'était sans doute car il ne se mettait pas en danger. Il chantait pour le rythme, pas pour la musique; il utilisait sa voix, sans la mettre à l'épreuve. Il énonçait ses grâces et ses prières, et cherchait la concentration plutôt que la mélodie.

Les oreilles attentives purent deviner plusieurs phases et langages dans les prières du prêtre: il rendait grâce, louait, et demandait le support de son dieu, le tout entrecoupés de phases de silence ou de murmures inaudibles. L'idiome Céleste, qu'il avait déjà utilisé dans ses incantations de la veille, dominait. Il ne fallait pas être perspicace pour comprendre que c'était là un rituel récurrent et sacré pour le jeune homme. Alors que d'autres auraient pu trouver cet exercice long et rébarbatif, Thojan sourit à plusieurs reprises, heureux et relaxé. Quand il se releva finalement, il frissonnait.

– Ma protection s'efface... expliqua-t-il. Je pourrais la renouveler, mais j'ai pensé que le Pouvoir de Torm pourrait être utilisé autrement.

Quand le malaise de l'elfe lui fut révélé, il se proposa de l'examiner. Avec délicatesse, il lui palpa la gorge, les bras et la nuque puis, comme elle n'avait de blessure qui paraissait infectée, finit par expliquer:

– Quand nous sommes malades, cela peut avoir différentes causes. Je ne suis pas familier avec votre race, mais la fièvre est le signal que le corps combat la cause de la maladie. Cela ne servirait rien de vous baigner d'énergie positive pour tenter de réparer vos tissus. Chercher et éliminer la cause de votre mal demanderait beaucoup plus d'énergie et de concentration que je ne puis en offrir maintenant. Le mieux est de vous reposer et, au besoin, de faire baisser la fièvre. Buvez abondamment.

A l'écart et à mi-voix, il tenta d'informer Sève d'une autre conclusion:

– J'espère que ça n'est pas la fièvre friver. Dans ce cas, il lui faudrait de la chaleur et un traitement, peut-être magique.

La fièvre friver est ma traduction de la Winterchill Fever, l'équivalent d'une pneumonie carabinée. Je vais mettre à jour ma liste de sorts, mais j'attends l'intervention d'autres PJ avant de tirer le groupe à la poursuite des trois louches.

Enfin la nuit était finie. Sève émargea en même temps que la lumière du jours. Elle avait l’habitude de dormir en forêt. La fatigue d’hier n’était plus qu’un lointain souvenir après cette nuit, sa toilette et sa méditation matinale. Bref elle était à présent aussi fraiche que la rosée du matin. Le silence était agréable, il fut vite brisé par Tronch. La druide tenta de le faire taire pour ne pas qu’il réveille les autres et surtout Lyn qui semblait pas au mieux de sa forme. Cela lui rappela que ces loups n’étaient toujours pas revenus. Elle semblait inquiète mais son attention se reporta sur les problèmes du moment.

Sève laissa faire le prêtre, elle s’était déjà occupée de sa consœur dès qu’elle avait ouvert les yeux. Sa conclusion était sans appel, elle avait contracté une maladie. Un coup de froid probablement, la crève ! Elle lui avait conseiller de rester coucher le temps qu’elle rassemble quelques remèdes de premiers secours. Secrètement, elle n’osait croire qu’elle souffrait du même mal que les elfes qui utilisent trop souvent la toile car elle n’avait que très peu d’aura magique mais c’était une elfe et la magie devait quand même couler dans ses veines.
Les précisions sur l'état de santé de la Barbare apportées par Thojan lui semblaient complémentaires avec ce qu’elle pensait mais pour le moment elle ne dit rien car elle savait que les druides n’étaient pas aussi bons guérisseurs que les prêtres. Au bout d’un moment elle se décida quand même à intervenir.

- Bien le bonjour à tous, je ne sais pas s’il s’agit de cette fièvre dont vous parler, il y en a tellement de différente. Nibor peut tu nous faire un feu à présent. Repose toi Lyn, Rillifane Rallathil veille sur toi…

Après s’être éloigner de la malade, Sève entendit la conversation des fées. Décidément il allait falloir prendre très vite des décisions avant de trop entamer cette journée. Elle réfléchit laissant à chacun le temps de s’exprimer avant de prendre la parole d’une voix calme et posée.

- Loué soi Eldath, Cette arbre nous à sauver cette nuit, il faut que ce Séquoia reste un endroit sûr. La décision ne tient pas qu’à moi bien mais j’aimerais qu’Enwel et Tronch reste ici pour veiller sur Lyn et cet abri. Si son état empire il faudra la ramener à Brost ! Nous devons trouver ces fées disparues, ces trois personnes, ces champignons et ces elfes. A combien d’heure se trouve leur territoire ?

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Dressage sur Tronch pour qu'il se taise donne une récompense si ça marche. Survie pour ramasser quelque chose pour la fièvre de Lyn et le petit déj. Puis 1er secours pour la soigner avec l'aide de Thohan

En dépit de l'inconfort de la situation, Stor avait passé eu un sommeil paisible, à peine troublée par les ronflements de ses compagnons. Nul mort-vivant n'avait hanté ses rêves. Bien au contraire, le Halfelin avait passé la nuit à chevaucher un Dragon de Brume, se laissant conduire au gré de la fantaisie de la créature majestueuse et survolant maints royaumes et cités oubliés.

Des aboiements sonore vinrent le distraire alors qu'il franchissait les sommets des Murailles d'Halruaa et l’empêchèrent ainsi de découvrir les secrets des lointains Nétherisses. Un tantinet grognon de ce réveil en fanfare, le barde émergea de sa couverture le cheveu ébouriffé mais l'esprit déjà vif et alerte.

Attentif, il prêta l'oreille à la mélopée grave du prêtre et lui reconnut un certain talent dans les vocalises, du moins pour un amateur... Par effet d'imitation, peut-être, Stor, avant même de se lever, attrapa son yartling et en gratta lentement les cordes, montant et descendant plusieurs gammes, tout en fredonnant les mélodies des rares sortilèges qu'il connaissait. Au bout d'une quinzaine de minutes, ce rapide rituel accompli, le Hin se sentait prêt à attaquer la journée, du moins après avoir pris un solide petit-déjeuner. Sur ce point, il était parfaitement en phase avec Tronch et risquait même de le rejoindre dans ses réclamations...

Par contre, tout le monde ne semblait pas avoir passé une aussi bonne que lui si on en jugeait par l'apparence de Lyn'Vel'Atria. Livide, l'Elfe était la proie d'une fièvre carabinée et faisait l'objet de toute l'attention de Sève et de Thojan. Le petit barde était incapable de les aider dans ce domaine médical, aussi résolut-il de sortir à la lumière du jour.

Alors qu'il était devant l'arbre, il vit revenir les Pixies rendues inquiètes par l'absence de deux de leur congénères et porteuses également d'informations pouvant avoir un rapport avec leur quête. S'il convenait de suivre les traces découvertes, il importait aussi de ne pas faire faux-bond aux fées. Elles avaient amplement mérité un coup de main après leur aide de la nuit. Sève, arrivant à ce moment, allait dans le même sens.

- Vous nous avez dit que Xvffi était partie depuis pas mal de temps, récapitula-t-il. Par contre, Lina, c'est bien elle qui nous a donné la poudre et qui est sortie distraire le spectre ? Elle ne doit pas être loin. Vous ne l'avez vraiment pas vu ?

Peut-être que Tronch pourrait être utile, du moins s'il arrivait à chasser de son esprit l'image d'un gros jambon dodu...

- Enwel, tu crois que ton bestiau peut faire quelque chose ?, demanda-t-il à la rôdeuse. Il doit bien être capable de trouver une fée dans les environs...

Accompagne Sève dans son test de premiers secours, cela va sans dire. Que le moins skillé aide l'autre

Après avoir fait ce qu'il pouvait pour soulager la barbare de son mal, Thojan s'était mis à vérifier l'état de son équipement. Il s'attela à nettoyer et graisser son armure et ses armes, afin d'éviter qu'elles ne souffrent davantage. A le voir serrer les dents dès qu'il détectait une tache sur l'une ou l'autre, on pouvait voir qu'il tenait à ses affaires, et peut-être à son allure. Après tout, il était membre du clergé et un étendard vivant de son dieu. Quand à sa crevice, c'était en fait sorte de cotte de mailles renforcée de bandes de cuir et de plaques de métal; une intermédiaire entre la cotte de mailles elle-même, parfaite pour atténuer les coups tranchants, et une totale armure de plates... De quoi expliquer son imposante silhouette et sa pesante démarche. Il était en train de s'en équiper quand la conversation des fées lui parvint.

– Ce groupe, ce sont les hommes que je cherche. D'après mes informations, ils font partie du Culte du Dragon et recherchent un champignon: l'étoile des fées. J'ignore dans quel but, mais les desseins du culte n'ont jamais été bienfaisants.

Thojan avait l'impression de se répéter, mais il le faisait autant pour leur nouveau compagnon que pour expliquer aux fées son point de vue:

– Ces gens ne pensent qu'à eux, et n'hésiteront pas à massacrer toute opposition. S'ils s'engagent sur le territoire des elfes, c'est sans doute l'inverse qui pourrait leur arriver, car les conflits entre les elfes et les humains ont jalonné l'histoire du Téthyr. Il n'y a pas longtemps encore, ils s'entretuaient presque. La reine actuelle a choisi de respecter la souveraineté de leur territoire, et je ne souhaite pas provoquer les elfes, mais je dois m'assurer de l'échec de leur expédition.

Bien entendu, il fut sensible à la détresse des pixies, mais sa mission primait. Il devait honorer sa dette à leur égard, sans pour autant laisser filer le groupe qu'il traquait. Il essaya de leur faire comprendre la primauté de sa quête:

– Nous vous sommes redevables, fées du séquoïa, mais je dois poursuivre ces cultistes. J'ignore ce qu'ils feraient de l'étoile des fées, mais ce champignon particulier a sans doute des propriétés magiques qu'ils utiliseront à mauvais escient. Le culte est connu pour sa nécromancie appliquée aux dragons, et ses crimes commis pour accumuler pouvoir et richesse. Il faut enrayer leurs plans. Faisons vite un tour des environs pour essayer de trouver votre amie. Je tenterai de la soigner si nécessaire.

Au besoin, il livrerait aux petits êtres et à ses camarades tous les détails qu'il connaissait sur le Culte du dragon pour les convaincre de sa dangerosité et des risques encourus par l'ensemble de Faerûn, en ces temps de rage des dragons. Il n'était sans doute pas anodin que cette organisation criminelle se montre si entreprenante alors même que les wyrms des royaumes oubliés succombaient à la folie.

Social pour ne pas vexer les fées et les rallier à ma quête.

Les arguments de Thojan s'enchaînaient avec une froide logique. Il était évident que, pour le prêtre, la priorité absolue devait être donnée à la traque des Cultistes, toute autre considération devant être négligée face à cette menace. Sève et Lyn, de leur côté, étaient à la recherche d'un champignon spécifique, Enwel et Stor voulaient retrouver un herboriste halfelin disparu et Robin, quant à lui, avait l'air de ne pas avoir de but bien précis.

Jusqu'à présent, tous allaient de concert, persuadés que leurs trois quêtes étaient liées mais voila qu'une nouvelle urgence venait les distraire, deux Pixies semblaient s'être évaporées dans la nature. Contrairement à Thojan, le barde se voyait mal planter là celles qui les avaient sauvés, la nuit précédente, pourtant l'urgence de la situation imposait de suivre, sans retard, les traces découvertes.

Laisser Lyn aux soins d'Enwel, ainsi que le suggérait Sève, était surement la meilleure solution, même si elle les privait de leur meilleur pisteur. Néanmoins, les empreintes avaient l'air suffisamment profondes et même un nain aveugle devait être capable de les suivre...

- Je crains que Thojan ait raison, reprit Stor, avec une moue contrite, en s'adressant aux fées. Cherchons un peu Lina, elle ne doit pas s'être trop éloignée de l'arbre. Par contre, il va nous falloir reprendre notre route assez rapidement.

Fronçant soudain les sourcils, le barde s'interrompit un instant, l'air ailleurs. Visiblement, il venait de penser à quelque chose, surement le souvenir d'une vieille lecture qui remontait à sa mémoire.

- N'y aurait-il pas des chemins de traverses propres à hâter notre route ?, demanda-t-il d'une voix hésitante. Stor avait l'impression de marcher sur des œufs tant il savait le peuple des fées réticent à dévoiler ce genre de secrets. Ne serait-ce que pour nous permettre de rejoindre rapidement Brost, une fois nos missions accomplies...

Social pour convaincre les fées