Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Chapitre I : La Cité des Hommes
écrit le : Vendredi 15 Septembre 2017 à 15h39 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
Chambre 6
3 gemmes
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Nia et Quarante-Deux

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Le manoir était rempli de caisses dans tout les coins qui pouvaient les accueillir. Et quelles caisses ! La majorité était plus grande que l'être-chat, et une partie plus grande encore que le forgelier, même sans son déguisement. Heureusement la plupart était aussi conçus pour être ouvertes sur le coté.

Nia ne mit pas bien longtemps à trouver le pied de biche nécessaire à l'ouverture des caisses. Il ne pouvait pas toutes les ouvrir, mais il y avait de fortes chances qu'elles renferment toutes peu ou prou la même chose. Autant se contenter de celles qui étaient à la surfaces des tas. Il ne trouva rien de très précieux dans les caisses, pire, si ce qu'il trouva était présent en quantité, ils allaient avoir bien du mal à l'écouler sans éveiller les soupçons. Clous, rivets, vis, quelques voiles de bateaux, des pièces détachées d'armes lourdes et une cinquantaine de grosses balles de cotons.

Le ninja allait soupirer quand son nez fut excités par une odeur inattendue. C'était faible, une odeur que personne n'aurait sentie, nul autre qu'une créature aussi exceptionnelle que lui, avec un nez si fin et puissant. Il n'aurait sut dire ce que c'était, ça n'avait pas l'odeur de l'acier, ni du cuivre. Ce n'était pas le goudron ou l'huile qui recouvrait les toiles, ni même la fragrance herbacée du coton. Non, c'était à la fois amer et farineux... Qu'est ce que ce pouvait être ? Il chercha longuement dans l'énorme caisse, y entrant presque complètement, sans succès, et puis, enfin, il finit par trouver. Dans des barres d'acier à coupe carrée qu'il avait crû, à raison, destinée à servir de renfort. Il trouva une minuscule fente tout du long. Impossible d'y glisser un shuriken ou une lame standard, mais l'une de ses griffes par contre, après avoir été aiguisée sur ses crocs, passa. Avec difficultés, il put écarter les deux moitié de la barre et découvrit à l'intérieur un boyau de porc dans lequel était stockée une poudre blanche et compacte.

Il ne savait pas ce que c'était, mais on ne cachait pas aussi bien quelque chose quand elle était destinée au marché blanc...

Pendant ce temps, le forgelier cherchait de quoi faire disparaître les corps. A la cave, il n'y avait pas grand chose. Le bois de chauffage était certainement stocké à l'extérieur à cette période de l'année, et le cellier était vide. Il trouva bien un tonneau de saumure qui pourrait faire l'affaire, mais en plus d'être rempli a moitié de hareng, il était fort probable que la méthode soit des plus longue à faire œuvre. Une bouteille de vin amnien aurait pu lancer le feu, si il s'agissait d'une piquette suffisamment forte, et c'était tout ce qui restait dans la cave. La cave en elle même était une pièce intégralement faite de pierre mais des étais de bois semblaient plantées si et là dans le sol et les murs. Sans doute le terrain n'était il pas des plus stable et on avait préféré prévenir les fissures plutôt que de les réparer.

Nia arriva derrière et avant de faire part de sa découverte, avait eut le temps d'estimer combien de temps il pouvait subvenir avec ses proies. Tout n'était pas mangeable chez les souris. En fait, chez les plus vieilles ou celles dont les mœurs étaient les moins "respectables" disaient ceux de sa tribu, la chair ne donnerait guère plus que de gigantesques mots de ventre. C'était certainement le cas d'au moins l'un d'entre eux, envisagea t-il. Avec ça, sans moyen de conversation et en faisant de bonnes découpes, il était certain de pouvoir faire au moins six repas, cela dit.


 
 
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écrit le : Mercredi 20 Septembre 2017 à 23h00 par Ashura
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Ici, grouillait la cohue habituelle, mitrons présentant leurs tourtes et leurs pains, gardien en maille noir sous les manteaux pourpres, putains aux corsets à demi délacés et de mioches geignards.

La sorcière de Suzail et son compagnon Gnome forestier retournèrent dans le quartier portuaire. Ils descendirent une colline basse où un chemin de pierre traversait sinueusement la ville jusqu’aux premières tours de guet qui se dressaient face à l’horizon. On pouvait déjà apercevoir au loin, les bannières pourpres et blanches qu’agitait et vrillait le vent avec une constante vigueur. Un fourgon chargé de balles de foins et de barriques de cidre croisa leur chemin en remontant depuis les quais de débarquement. Il y avait un homme d’arme qui arborait un emblème inconnu de la jeune femme. Il devait être, il y a encore peu, un simple garçon de ferme aux joues roses, songea-t-elle en observant sa pique rudimentaire et son armure incomplète. Il y avait tant de choses qui avaient changé dans la ville de ses souvenirs qu’elle avait finalement la sensation de parcourir un lointain pays étranger. Plus elle prenait conscience de sa situation, plus elle se sentait vide de son énergie, totalement brisée, finie.

Alors qu’elle était censée s’arracher les cheveux à poignées, maudire les dieux et jurer de sanglants serments de vengeance, Zaxiah était parfaitement calme. Plongée dans un long silence renfrognée, mais calme. Il était inutile de s’affoler, de s’épuiser plus encore, après tout, la journée pouvait encore bien plus mal s’achever. A cette idée, elle en revint au chaton et à Quantun, à leur périple dans l’ancien manoir Grimaldius et aux complications que cela allait irrévocablement apporter.


¤ Imbéciles… ¤

La réputation de la régente de Fer était emplie de nombreuses anecdotes toutes plus sanglantes les unes que les autres mais en matière d’acharnement et de brutalité, rien ne surpassait les affairistes peu scrupuleux qui se partageaient les activités de la capitale tels des charognards en plein désert.

Puis les deux horribles arrivèrent enfin à la demeure Grimaldius, ou ce qu’il en restait tout du moins. A la vue des vestiges de sa famille, elle eut une nouvelle fois le souffle coupé et la gorge nouée. Par mesure de sécurité, comme elle l’expliqua à Xanthos, la sorcière prit le soin de faire le tour du bâtiment afin de remarquer l’absence de la corde et du grappin. D’idées en déductions, Zaxiah se présenta à nouveau au seuil de la porte sous les traits altérés par son artefact afin de ne pas faire face deux fois de suite aux mêmes gardes. Elle avait désormais les joues roses, les pupilles bleus ciel et ses cheveux de jais s’étaient éclaircis au blond sablonneux. Une étrangère pour les étrangers, une contrefaçon pour les camarades de crime. Et la sorcière frappa de son frêle poing sur le bois de l’immense porte de la demeure Grimaldius.

**Stap stap stap

Elle appréhendait de s’entretenir à nouveau avec les intrus qui régissaient les lieux, mais au fond, plus encore de devenir témoin du massacre de ses … « amis ».


 
 
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écrit le : Jeudi 21 Septembre 2017 à 14h52 par Nelac
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Allant jusqu'à la cave en passant par toutes les pièces de la maison, l'être artificiel ne trouva aucun lieu susceptible de convenir à un bon bûcher bien discret pour faire disparaître les preuves. Dommage, heureusement, il semblait que le chat avait une autre idée sur quoi faire de la viande, tant mieux pour lui, cela ferait toujours moins à dissimuler.
Il finit donc par se joindre à Nia pour lui dire ce qu'il avait trouver, rien d'intéressant pour son projet, et plus de caisses, et lui indiqua qu'il allait nettoyer un peu en haut. En pratique, il ordonna surtout à son esclave de le faire pendant qu'il observait un peu plus en détail les victimes, en particulier celle qui était encore en vie, ainsi que le matériel qu'ils avaient récupéré. Quelque chose le gênait, le nombre de caisse, l'équipement de bonne qualité des gens d'ici, sur quoi étaient-ils tombés ? Malheureusement, avant qu'il n'est pu répondre à cette question, on frappa à la porte. Encore une chose étrange, mais il n'était plus à ça près.
Mais si quelqu'un frappait, il allait falloir répondre. Et on allait s'attendre à tomber sur l'un des occupants usuels de l'endroit. Changeant l'effet de son masque pour lui donner les traits du grand gaillard à la hache qui tachait le plancher un peu plus loin, Quentin se dirigea vers la porte d'entrée et ouvrit, pour tomber sur sa collaboratrice Zaxiah.
Malheureusement, comme cette dernière avait camouflé ses traits, il ne la reconnu point. Il lui demanda donc d'un ton très dur, en essayant d'imiter la voix de celui qu'il avait entendu à travers la porte, en espérant que c'était bien le même :


- C'est pour ?



Les rois peuvent changer les lois des hommes à leur bon plaisir. En quoi les lois de la nature sont-elles différentes ?

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écrit le : Vendredi 22 Septembre 2017 à 21h25 par Urgoll Brisburn
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Sans perdre de temps, Chaton s'était mis à l'ouvrage. Quand on traitait de la viande il fallait agir vite. Après quelques minutes à courir un peu partout pour rassembler le matériel nécessaire, il s'était établi dans la cave et mit au travail avec ardeur.
Il avait tendu une corde entre deux tas de caisses de bonne hauteur, et s'en servit pour étendre les carcasses. Bien plus facile pour l'éviscération, le dépouillement et la découpe du gibier.
Un vieux chaudron permettait de récupérer le sang qui coulait, tandis que les boyaux étaient placés en tas dans une bassine en attendant d'être nettoyés. Le tout donnerait de délicieux... comment appelaient-ils ça par ici ? "boudins" ? Il manquerait les épices traditionnelles mais c'était peut-être mieux pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude.
Il avait essayé d'imperméabiliser au mieux une caisse vide avec un large morceau de toile cirée qui en débordait pour couvrir également son plan de travail. Et dans ce contenant il avait entassé pêle-mêle le ou les foies devenus impropres à la consommation, en maudissant les souris qui n'en avaient pas pris soin, les différents morceaux déjà impropres à la consommation de base, ainsi que les os qu'il avait pu retirer avec les lames dont il disposait.

Le résultat n'était pas miraculeux mais le félin s'estimait heureux d'avoir encore le coup de main nécessaire à un tel ouvrage. Il contemplait fièrement les belles pièces de chair fraiche.


-Plus qu'à fumer ! La cheminée m'a parut assez grande, j'espère qu'il y a du bois de bonne qualité. Si on a de la chance il y a peut-être même du sel ou du vinaigre quelque part...

Il réalisa alors qu'il se parlait à lui-même, signe évident qu'il lui manquait une compagnie capable de complimenter ses exploits charnels. Il prit alors les deux plus beaux morceaux qu'il put trouver, le chaudron de sang, et remonta sans traîner vers la cuisine afin de cuire les uns et bouillir l'autre.
Il allait encore passer un sacré moment à s'occuper de la conservation de la viande, et il tenait à avoir un bon steak à se mettre sous la dent pour se motiver.

Avec tout ça, il en avait oublié de parler de sa découverte à Quarante-deux. C'était pourtant une très bonne nouvelle. Certes il ne savait pas ce que c'était, mais c'était forcément précieux, et ce même en petite quantité au vu de la façon dont c'était dissimulé.
Il n'y avait donc nul besoin de se trimballer d'encombrantes et lourdes caisses à travers la ville. S'ils voulaient déplacer tout ou partie du butin, il suffirait de le dissimuler sur soi ou dans des sacs. Restait quand même à découvrir la nature de "ça", et donc commencer par en parler à ses compagnons.

Il déboucha du sous-sol pour tomber sur le garde qu'il avait proprement découpé quelques instants plus tôt. Pour amusante qu'elle était l'expérience n'en secoua pas moins le chaton, et il mit un moment à se convaincre qu'il s'agissait de Quentin déguisé. Ce dernier venait d'ouvrir la porte, mais ne laissait pas entrer le ou les visiteurs. La relève de la garde ? Déjà ?
Peu désireux de laisser ses aliments sur place, et tout aussi frileux à l'idée de traverser le hall d'entrée à la vue des nouveaux venus, Nia s'avança à pas feutrés... ou du moins il essaya car il était quelque peu handicapé par sa charge. Il lui fallait se rapprocher s'il voulait se faire une idée sur le nombre de personnes présentes et leur identité.


 
 
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écrit le : Mardi 26 Septembre 2017 à 22h18 par Ana N' Si
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e moment était venu de visiter ce qui allait devenir, dans un futur plus ou moins proche en fonction des talents de Zaxiah, leur demeure. Xanthos n'était pas certain de l'intérêt de remuer le couteau dans la plaie en cherchant à entrer dans le bâtiment dont l'accès, ou la propriété, leur était refusé mais il n'avait rien de mieux à faire et sa nouvelle compagne semblait bien décidée.

Il n'était pas clair non plus exactement ce qu'il pouvait bien apporter à la situation. Le gnome des forêts était conscient qu'il n'avait pas été très diplomate dans sa réponse à l'humaine et il l'appréciait. Ou, au moins, il appréciait les opportunités que leur collaboration pouvait créer. Il n'avait aucune affinité similaire pour ceux qui occupaient le manoir en ce moment, ce qui semblait indiquer que, s'il ouvrait la bouche, il allait probablement froisser leurs sensibilités. Ils risquaient donc de se montrer irrespectueux de sa supériorité et cela allait probablement l'énerver. Et s'il s'énevervait, cela tournerait probablement au bain de sang. Non, définitivement, se tenir devant cette porte en attendant que quelqu'un ouvre n'était pas une très bonne idée.

En plus, Dame Chance ne semblait pas être de leur côté. Celui qui ouvrit la porte semblait sortir du même moule que le prêtre du Seigneur de la Guerre avec qui le serviteur de la Grande Taupe avait discuté dans la journée. En cela qu'il semblait avoir troqué le peu de cervelle que les dieux semblaient prêts à impartir à sa race contre plus de muscle. Et visiblement une hache. Et il ne semblait pas même capable de faire l'effort de se montrer urbain et poli. Quelle surprise!


-Trois mots, probablement un record! Tu ne tiens pas un salon de thé, gamin, alors il n'y a pas un million de choses que des inconnus qui tapent à la porte puissent chercher. Où est ton maître?



Sorts préparés:
Niveau 0: Noir, Réparation, Résistance, Soins superficiels
Niveau 1: Anathème, Faveur divine, Guérison de la foi, Protection contre le Bien
Niveau 2: Alignement indétectable, Vague de tristesse, Effroi

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écrit le : Mercredi 27 Septembre 2017 à 12h34 par Nelac
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- Rha mais c'est toi glandu ! indiqua Quentin en voyant le gnome et sa bonne humeur usuelle, sans toutefois vraiment changer de ton. Fallait le dire tout de suite abruti ! C'est qui l'autre ? Une fille de joie que t'as trouvé au temple ? En attendant rentrez donc tous les deux, on sera plus tranquille. Je suppose que c'est la petite brune qui t'as dit où nous trouver.

C'était la seule manière qu'il avait pu avoir de trouver cet endroit et de frapper à la porte de leur nouveau lieu de résidence. Bien sur, avec sa nouvelle tête, ce gnome ne pouvait pas le reconnaître, mais il espérait que ce qu'il avait dit, l'autre le reconnaîtrait, car il ne voulait pas modifier son visage maintenant, avec une inconnue à coté d'eux et surtout d'autres qui pourraient le voir depuis la rue. Bien sur, il pourrait le faire plus tard, mais pas tant qu'il ignorait à qui il avait à faire. Et comme il était difficile de croire que le gnome leur avait déjà trouvé une alliée, surtout vu le peu qu'il avait compris sur lui jusqu'à présent, son hypothèse, surtout considérant ce qu'il avait lu sur les êtres biologiques, semblait donc être la plus probable. Bien sur, elle connaissait maintenant le lieu où ils logeaient, mais dans ce cas, autant qu'elle ignore la vérité sur lui aussi bien que son visage habituel.



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écrit le : Jeudi 28 Septembre 2017 à 10h39 par Ashura
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Le front de la jeune femme se barra d’un pli. Toujours sur le seuil du manoir, la sorcière de Suzail semblait vaguement lointaine, comme perdue en un demi-sommeil puis finalement, les pièces du puzzle s’assemblèrent naturellement. Le félin et l’être artificiel avaient finalement pris possession des lieux.

Restait-il des survivants ? Et des témoins ? Avait-elle bien précisée de ne pas s’en prendre au service de sécurité ? Combien de temps mettrait la prochaine patrouille ? Serait-ce pour une relève nocturne ? Que faire des cadavres sur les bras ? Désormais qu’elle pouvait entrer, de combien de temps disposait-elle ? Que restait-il de son patrimoine ? Combien coûteraient des réparations ? Quelles sont donc les activités de cette enflure d’adjudicataire ?

Toutes les questions lui donnèrent légèrement la nausée. Mais la situation prévalait sur le ton de la boîte de conserve qui avait ouvert, alors la sorcière emboîta le pas silencieusement et entra enfin chez elle.

La lumière était presque inexistante et l’air saturé par des relents de poussière, de crasse et de fer… non de sang, se reprit-elle mentalement la sorcière. Elle ferma les yeux un instant. Malgré l’atmosphère sordide, Zaxiah Grimaldius aurait presque pu sentir les parfums de figues et d’amandes, la douceur du balsamique, ces suaves senteurs qui l’avaient accompagnées durant son enfance. Elle soupira de chagrin et fit aussitôt s’estomper ses rêveries. Elle leva les yeux sur cette architecture délabrée. La jeune femme pivota sur elle-même dans un envol de voiles noirs, tel de sombres nuages par grand vent, et continua silencieusement son exploration de la demeure Grimaldius, sans un égard pour ses associés. Des cloisons avaient été abattues, les parties boisées que les bonnes entretenaient autrefois avec tant d’ardeur, étaient désormais profondément entaillés par le déplacement de lourdes cargaisons qui encombraient les lieux. L’architecture générale, les quelques moulures et autres entrelacs semblaient être les dernières preuves que quelconque noblesse ait habité ses lieux. Les cuisines, les salons et la bibliothèque étaient vidés de leurs contenants. Elle sentit un frisson la parcourir et étouffa nombreux jurons tout au long de ses découvertes.

Elle se sentait soudain empli de nostalgie, hantée par des rêves d’antan, des rêves de sa jeunesse. Quelqu’un qu’elle douta même avoir existé. La sorcière dut faire appel à ce qu’elle avait accumulé d’autodiscipline pour chasser ses sombres pensées, pour ne pas sombrer, pour ne pas imploser. C’est à ce moment précis que naquit en elle, un sentiment de mépris complet, d’une violence inouïe, une ambition cruelle à l’encontre du dénommé
Arlen de Ravalon, ce maudit armateur.

Revenant à la salle principale et à ses impertinents partenaires. Elle prit néanmoins note que les deux belliqueux, suite à la confrontation qui avait dut avoir lieu, ne semblaient souffrir d’aucune blessure. Pour le moins efficace, se suggéra-t-elle en guise de maigre apaisement. Elle frappa trois fois les talons de ses souliers l’un contre l’autre, tout en se tournant vers ses compagnons enfin réunis dans le manoir. D’un geste digne, elle se passa la main dans les cheveux, ôta le peigne qui y logeait et reprit aussitôt son apparence naturelle.


- La fille de joie vous salut. (Réduites en deux fentes haineuses, elle tourna ses deux yeux ardents sur l’être artificiel.) Tu es bien précoce pour avoir ce genre de vocabulaire mon grand, à moins que tes anciens maîtres, dans leurs infinies stupidités, t’aient pourvu de la perversion des mâles ? Tss (Elle pivota vers le chaton et hocha le menton dans sa direction.) Et toi ? N’avais-je pas (Ordonnée, pensa-t-elle.) Suggéré de ne pas en venir aux mains ? (Aux griffes, se reprit-elle intérieurement.)

Sa voix, si mélodieuse en temps normal, n’était plus qu’un grondement de colère. Elle inspira et reprit aussitôt à l’attention de tous :

- Qu’importe ! Nous devrions établir un code afin d’éviter ce genre de situation burlesque. Je vous laisse décider d’une phrase que vous seriez susceptible de mémoriser facilement.

Puis, dans un soupir, elle se détourna du groupe pour laisser ses yeux parcourir de nouveau la salle et le grand escalier qui amenait au premier étage. Malgré son soudain détachement, elle poursuivit à l’encontre du groupe, à haute voix, sur le ton de l’avertissement :

- M’est avis que nous aurons bientôt de la visite grâce à vos initiatives ! Ce qui fait de ce lieu l’un des repaires les moins certains de la capitale. Bravo. Nous aurons d’ici peu un adversaire puissant. (Son visage s’était figé dans une expression soucieuse et elle crispait les mains sur ses flancs, s’efforçant à l’évidence de garder le contrôle sur elle-même.) Avez-vous laissés un survivant avec lequel je pourrais m’entretenir ? Qui serait capable d’articuler des mots censés, ajouta-t-elle non sans une pointe de sarcasme.


 
 
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écrit le : Jeudi 28 Septembre 2017 à 15h27 par Nelac
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Laissant le couple entrer, Quarante-deux les fit passer devant lui et les laissa aller pour reprendre ses activités, il n'allait pas déranger le gnome dans la chambre qu'il se choisirait. Mais avant qu'il ne les quitte, dans la pièce principale, la putain changea d'apparence pour laisser apparaître Zaxiah. Au moins, cela réglait le problème de qui savait où les trouver.
Reprenant lui aussi son apparence habituelle, il se permis de répondre à la dame du groupe avec quelques détails techniques et sémantiques :


- Je n'ai point ce défaut. En fait, j'en serais physiquement incapable, je n'ai pas été créé ainsi, ni dans un sens ni dans l'autre. Si mon surnom est masculin, c'est plus à cause de mon apparence générale, et d'un défaut de la langue. Par défaut, je ne peux parler de moi qu'au masculin. Cela ne m'empêche toutefois pas d'être au courant de certaines choses.

Il laissa la dame passer sa colère sur chaton, même s'il ne voyait pas ce qu'elle pouvait leur reprocher, ils n'avaient fait que s'occuper des intrus qui habitaient sa maison sans son autorisation, après tout, et laissa les autres discuter du code, il prendrait ce qui leur conviendrait, ce n'est pas comme si cela changeait grand chose. Zaxiah reprit alors son discours moralisateur auquel Quentin lui répondit :

- Bah, on a rien fait de mal, non ? Il y a bien un survivant, mais pour l'instant, il dort, et ne devrait pas se réveiller avant plusieurs heures, il est en haut.

Indiquant à son serviteur de le suivre pour lui faire reprendre les travaux de nettoyage, l'être construit retourna d'ailleurs auprès du dernier squatteur survivant pour continuer ce qu'il faisait avant d'être dérangé.



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écrit le : Jeudi 28 Septembre 2017 à 20h58 par Urgoll Brisburn
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Le jeune félin s'était plaqué contre le mur lorsque deux silhouettes étaient entrées derrière le faux portier. La vision du gnome à la chevelure inimitable l'en avait décollé avec un soupir de soulagement. Il n'aimait pas faire trop de choses en même temps, tuer ou manger fallait décider.

-Hey Xanthos ! Z... il s'arrêta un instant, perturbé par la coloration altérée de la jeune femme. Néanmoins l'odeur, la forme du visage et la silhouette collaient. Soit une soeur jumelle, soit un habile déguisement volontairement ressemblant...axia ! Vous arrivez à pic, je commence à préparer le repas ! annonça-t-il joyeusement en présentant le chaudron et les steaks.

Il reprit son chemin vers les cuisines en continuant :


-Quelle cuisson le tien Xant' ? Pas tentée j'imagine Zax' ?

Il réalisa alors que la jeune femme n'avait pas l'air de lui prêter attention, toute absorbée qu'elle était dans sa contemplation des lieux. Hochant les épaules le félin décida que son effarement était compréhensible et qu'il valait mieux la laisser tranquille.
Alors qu'il revenait de la cuisine néanmoins, pour se mettre en quête de bois pour le feu, la jeune femme revint également mentalement et physiquement parmi eux. De manière assez musclée. Nia dû même se retenir de hisser, ce qui le fit sourire davantage encore.
Il laissa Quarante-deux répondre à sa partie des réprimandes avant de prendre la parole à son tour :


-Pouuuh, un "adversaire puissant" ? Il semblerait que votre pêche aux infos ai été fructueuse, ça tombe bien la notre aussi.

Voyant que le forgelier repartait déjà à ses affaires, il enchaina rapidement :

-Je commence : Chers amis, bienvenu dans "l'entrepôt des grosses pièces pour bateau Ravalon" ! Que des gros machins intransportables et sans valeur... si l'on excepte l'étrange poudre blanche soigneusement dissimulée dans le renfort des caisses ! J'ai laissé un exemple ouvert à l'étage, n'hésitez pas à aller voir. Aucune idée de ce que c'est, mais notre puissant ennemi est aussi un gros contrebandier.

Il s'arrêta un instant pour remettre ses gants et sa capuche, mais aussi pour savourer son annonce. Il en profita pour sortir la petite fiole de soin qu'il avait mise de côté et la présenter à la sorcière en précisant à elle et au prêtre :

-Je ne sais pas s'il saura faire une phrase complète, mais si vous voulez vous entretenir avec le survivant il vaut mieux lui administrer quelques soins ou les "quelques heures" de Quantun risquent de s'éterniser. Je déconseille aussi la visite de la cave aux âmes sensibles tant que je n'ai pas finir de ranger.

Il fit mine d'ouvrir la porte, sembla se raviser, se retourna et ajouta :

-Pour ce qui est de tes recommandations Zaxia, attend d'avoir fait le tour de la maison avant de juger nos actes. Je sais que tu traverses un moment difficile, mais ne perds pas de vue nos objectifs. Ravalon n'est rien comparé à ce qui nous attend, et tu n'as besoin de ce manoir que pour le savoir qu'il contient peut-être encore. S'il faut changer de cache nous le ferons, s'il faut abattre l'ennemi nous le ferons. Il produisit alors un étrange son nasal en ouvrant la porte : Nqxz ! Et sorti en refermant derrière lui.

Quelques secondes plus tard il la rouvrait pour préciser :


-C'est le mot de passe, Nqxz, je découpe toute personne qui prononce mal. Un clin d'oeil rieur puis : Entrainez-vous !

Et il était reparti. En quête de bois de chauffage, ou de charbon de bois, ou de tourbe, peu importait tant que ça cuisait et que ça se trouvait vite.


 
 
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écrit le : Vendredi 06 Octobre 2017 à 15h32 par Ana N' Si
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xplorant du regard ce qui semblait devoir être leur repaire pour quelqiues temps, le gnome des forêts ne manqua pas de grimacer. Mais ce n'était pas vraiment des grimaces de dégoût. Au contraire, il lui semblait que les choses se passaient mieux qu'il ne l'avait prévu. Chaton et Quantun ne payaient pas de mine mais ils semblaient capables de se débrouiller.

-Cru. C'est gaspiller de la bonne graisse que de la faire brûler dans une casserole. C'est quoi l'accompagnement?

La conversation passa ensuite à ce qui avait été trouvé dans le bâtiment. Xanthos n'était pas vraiment intéressé par les pièces nautiques mais la mention de la poudre blanche semblait plus intéressante. En blaguant à moitié, il continua de parler avec Chaton.

-La poudre, tu es sûr que ce n'est pas du sel, hein? Ou du sucre?

Il acheva cette phrase avec son plus beau sourire, quelque chose qui ressemblait plus à un chien montrant les dents. Il avait bien une idée pour en savoir plus sur ce qu'était la poudre mais il n'était pas certain que cela plaise aux autres de jouer avec la vie de leur seul prisonnier.

-Ceci dit, tu as un candidat presque volontaire pour la goûter. C'est un bon moyen de savoir si c'est du poison ou pas.

Tant qu'il parlait du prisonnier, la proposition de l'interroger semblait pleine de sens. Il semblait aussi probable, vue l'idée de le soigner un peu avant de commencer l'entrevue, qu'il avait été un peu abimé lors de sa capture.

-Je peux essayer de soigner un peu notre invité, si vous le souhaitez. Je peux aussi utiliser les pouvoirs que me confère le Rampeur En-dessous mais cela risque de ne pas être trop efficace. À moins que vous soyez tombés sur le seul humain sur la face de Toril qui ne soit pas un hérétique, bien sûr.

Cela ressemblait étrangement à un autre trait d'humour. Il fallait croire qu'il était de bonne humeur soudainement. Sans doute la réalisation que ses compagnons n'étaient pas aussi inutiles qu'il l'avait pensé jouait pour beaucoup là-dedans.

¤ ¤

-Attends, Chaton, dis-moi si j'y arrive. Nnn, ... attends, j'y suis presque. Nnn va te faire voir chez les elfes.

¤ ¤



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