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> Chapitre III : Aube nocturne, [Ashura, La Goualeuse, Xarss et Khelrod]
écrit le : Dimanche 04 Février 2018 à 19h40 par Ashura
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La guerrière de Sundabar avait rapidement quitté ses compagnons afin de rejoindre la caserne à toute hâte. Mû par son indicible instinct, elle avait franchi les portes, bifurqué vers l’entrée voutée et grimpé les quelques marches quatre à quatre sans demander son reste aux quelques gardes somnolant. Alors qu’elle perçut au fond du couloir, le vacarme crépitant à travers les battements emballés de son cœur, elle intervint à l’achèvement d’une scène tant redoutée. Ashura resta un moment stoïque en analysant la situation, peinant à retrouver ses syllabes. Elle pénétra jusqu’aux deux gardiens en jetant des regards interloqués vers les deux humains désormais inconscients. Malgré une main toujours inconsciemment posée sur le pommeau de sa rapière, elle n’avait plus rien de cette fougue guerrière qui l’avait amené à se hâter si prestement à travers Lunargent. Elle secoua la tête et reprit tant que possible ses esprits. Elle balaya la salle du regard pour en revenir à l’enfant et inspira profondément. Un soulagement certain en définitif.

- Loué soit une nouvelle fois votre présence à ses côtés…

La bretteuse ramena une chaise à elle afin de palier à son état de fatigue avancé. Elle s’affala lourdement et plongea son regard dans celui de l’alchimiste.

- Je viens d’être témoin d’un phénomène similaire, il semblerait qu’une volonté commune ne lésine pas de moyen afin d’achever ce que nous tentons d’endiguer. Elle dégrafa ses gants de cuir et commença à les ôter. Brièvement, nous avons appris que l’arme du crime était constituée d’un alliage aussi exceptionnel que le poison utilisé. Un métal sacré et au prix inestimable, que seuls quelques rares érudits peuvent transformer. Du Ferétoile. Sa voix était devenue plus froide, plus solennel et légèrement résignée. - Il y a eu ensuite un incident durant la représentation de votre compagne, rien de grave en définitif, mais il semblerait que vous soyez désormais impliqué dans cette affaire. J’en suis profondément navrée.

Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux pour y remettre un peu d’ordre. Elle avait définitivement l’impression d’être abattue comme après une chute de cheval.

- Quatre individus, au moins trois nains, ont tentés d’attaquer les orbes lumineuses au-dessus de la scène à l’aide d’arbalètes. Ils se sont tous écroulés au moment où nous sommes intervenus, de façon similaire, les yeux révulsés et la bave aux lèvres. Il y a fort à penser qu’ils voulaient s’en prendre à la danseuse en plein numéro de voltige…

Elle plaqua ses doigts sur sa nuque endolorie en s’accordant un moment de réflexion supplémentaire.

- S’agissait-il d’une distraction ou d’un moyen de pression ? Questionna-t-elle par pure rhétorique. Le fait est, qu’elle et les enfants sont en sécurité à présent, avec mes compagnons et probablement la garde civile.

Elle détourna un court instant les yeux pour retourner son attention aux deux assassins assommés.

- Je ne sais pas. Je ne sais pas quoi penser. Toute cette affaire est tellement étrange. L’assassin de ce matin avait une volonté propre me semble-t-il. Ceux que nous avons appréhendés ce soir étaient comme… envoûtés ?


 
 
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PM
écrit le : Mercredi 07 Février 2018 à 21h54 par La Goualeuse
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Un peu nerveuse, elle avait remercié Tom avant de rejoindre l'insouciante et joyeuse troupe des musiciens. De toute évidence, la danseuse s'en était sortie sans dommage et personne n'avait remarqué la tentative d'assassinat dont elle avait été victime.

L'adrénaline retombant, une écrasante lassitude s'était abattue sur la frêle chanteuse ; elle se faisait à chaque instant plus pesante. Les membres gourds et les pieds douloureux, elle s'était blottie dans son châle et contemplait d'un œil hagard les enfants de Silys se cajoler et s'amuser. Ce tableau d'une enfance heureuse et riante avait à son goût une saveur douce-amère, et lui réchauffait l'âme tout en lui pinçant le cœur...

L'écho lointain de la voix de Silys arracha La Goualeuse à quelque sombre souvenir. Elle se porta aussitôt à sa rencontre.


-Louée soit la Déesse, vous n'êtes pas blessée, entra-t-elle en matière, un étrange trémolo dans la voix en remarquant soudain que ce serpent de Kryssyor avait retrouvé leur trace. A la vue du drow, elle avait semblé hésiter un instant, suspendant son pas le temps d'un battement de cœur plus fort que les autres, puis avait pris place à côté de la danseuse en affectant de son mieux l'indifférence.

*Ce démon montre sa sale tête à chaque malheur !* ne put-elle s'empêcher de penser, la fable racontée par Lorik lui revenant fatalement à la mémoire.

Le sang-froid de Silys ne trompait pas la courtisane : sa colère était toute rentrée, mais vive. Avait-elle raison ? L'avait-on prise pour cible à cause d'eux, de leur enquête ? Dans quel but ? Les intimider ? Les dissuader ? Cela semblait assez peu probable : l'attentat était prémédité, à l'évidence, et ils venaient à peine de la rencontrer. Le silence de Khelrod prouvait son embarras... Et pour cause : quatre enfants de Moradin étaient incriminés.

Plus loquace, Kryssyor, pourtant absent lors des faits, avait rapidement improvisé une réponse. Il eût été plus commode de désigner les coupables, à portée de bras, que d'évoquer un péril imminent et peut-être imaginaire. Comment la belle réagirait-elle aux simagrées du sombre phraseur ?


- Le danger semble écarté pour l'instant, les coupables ont été arrêtés et la garde veille s'empressa-t-elle de répondre, de peur que les paroles alarmistes du drow n'attise la colère de la belle Silys. Elle montra d'un geste de la main les nains gisant inconscients au pied de l'officier, quelques mètres plus loin. J'aurais voulu être plus rapide, ma Dame, mais tout s'est passé si vite ! Il était déjà trop tard quand j'ai vu les arbalètes...

La jeune fille semblait sincèrement désolée de son impuissance. Elle s'adressait avec une déférence inaccoutumée à la danseuse, comme si sa beauté, sa colère ou l'impétueuse puissance qui émanait d'elle l'avait impressionnée.

HRP : Jet de social, si nécessaire, pour ramener Silys au calme.




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PM
écrit le : Lundi 12 Février 2018 à 18h46 par Phineas
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L'orque plissa les yeux et s'assit par terre, sur un empilement de tapis et qu'ils avaient dû trouver ci ou là. Il regarda Ashura, pensif. Pour la première fois, la bretteuse eut l'occasion d'observer réellement les yeux de l'orque. Il ne contenait ni pupille, ni iris, mais n'étaient pourtant pas du blanc laiteux des aveugles, ou du rouge suppurant de ceux dont l’œil est crevé. On aurait dit deux péridot d'un vert végétal, forestier. Et l'effet de ces deux gemmes qui la fixait pouvait lui faire ressentir bien des choses, quoique qu'on ne puisse que comprendre une certaine compassion dans le regard. Après tout ces impressions étaient plus le le fait des rides, des sourcils et des joues que de l'existence de pupilles.

Quelques minutes d'un silence reposant régnèrent après les questions d'Ashura, pendant lesquelles l'érudite et le sage semblèrent réfléchir aux réponses. Il ne fut interrompu que par l'incantation de la magicienne qui, usant d'un céleste quasi-lithurgique, referma les dernières blessures des assaillants tout en leur donnant ce qui semblait être une potion de sommeil. Contrairement aux nains, ils n'avaient pas eu le temps de défaillir, mais quand l'orque examina le souffle et les yeux des deux humains, il hocha la tête vers l'alchimiste.

Elle s'éloigna vers son établi et revint avec une chaise, et un verre d'un liquide ambré, chaud et sucré qu'elle plaça dans les mains d'Ashura avant de prendre place sur la chaise.


- Liqueur de citron, et camomille blanche. Ça vous aideras à dormir ensuite, on ne chasse pas les fantômes avec les yeux à coté du crâne, Ashura, introduit elle en souriant.

Je ne doute pas que vous ayez fait ce que vous avez put. Et de toute façon, Silys est à même de se défendre. Quoique je vous aurais probablement fait payer si il lui était arrivé quoique ce soit, mais ce n'est pas le cas, n'est ce pas, continua t'elle avec un sourire étrange, Il est dommage que la Garde ne vous ait pas alloué les services d'un mage ou d'un barde pour cette affaire.

Je vais vous dire ce que je sais, quoique l'envoûtement ne soit pas ma spécialité, et que je ne considère pas vraiment l'empire sur un esprit comme très... éthique. En vérité, ce qui peut vous paraître paradoxal, opposé, est lié à une question de nuance et de subtilité dans la magie utilisée. Un envoûtement peut tout aussi bien être d'une absolue brutalité et contraindre tant un individu à faire ce qu'il ne souhaite pas que le sort cause alors des dégâts sur l'esprit, qui peuvent provoquer ce que vous venez de me décrire. A l'inverse, si vous avez le temps, ou un esprit perméable à vos ambitions, à votre disposition... il s’agira alors plutôt d'une puissante suggestion et la victime pourra paraître normale, bien que contrainte. Maintenant... Avec ce que vous me dites, on part sur quelque chose capable de contrôler ou d'asservir à long terme au moins six victimes. Un arcaniste particulièrement puissant, ou un groupe, ou bien quelqu'un aidé d'un objet ou d'un rituel particulier.

Elle se passa l'index sur le bout du nez, de toute évidence un signe compulsif de réflexion. Ses yeux se fermèrent alors que l'orque la regardait avec un léger bruit de gorge amusé. Et puis elle revint au présent.

- Quelque soit les raisons de ce secrets, vous devriez vous préparer à ne plus évoluer dans les mêmes conditions demain. L'ordre publique à été violemment attaqué, en plein milieu du festival. Les Gardesorts savent déjà, j'en suis persuadée, mais ce n'est peut-être pas le cas de toute l'Île. Et si autant de magie est en jeu, il y a fort à parier que Maître Lamecorne finissent par s'en mêler. Je ne sais pas pourquoi le Commandant de cette garnison veut garder tout ça secret mais... il joue à un jeu dangereux.
Hum... Remarque... Je vais vous dire quelque chose sur Lunargent. La ville se targue de ne pas avoir de noblesse, ou d'aristocratie, mais la vérité c'est qu'elle ressemble en beaucoup de chose à une magocratie courtoise. Je n'ai pas de pouvoir politique ici - grand bien m'en fasse - mais j'ai été élevée dans ce genre d'intrigues. Le fait est que la magie est si importante ici que nous mêmes, mages, ensorceleurs, bardes, prêtres, et autres arcanistes sommes bridés dans nos pouvoirs. Regardez, elle incanta, l'air vrombit autour de son doigt tendu comme la magie le provoquait souvent, mais rien ne se passa, les Sentinelles empêchent entre autre de convoquer le feu, et d'utiliser tout sort de téléportation. Mais il y a des exceptions... Lamecorne, Dame Alustriel, et d'autres forces puissantes de la ville sont autorisées à utiliser leurs capacités de manière... illimitée. Voilà pourquoi l'on peut dire que ce mythal à ses limites. Et aussi puissant que soit la haute-magie elfe, on peut toujours réussir à la faire dériver avec beaucoup de ruse. Alors si je dois vous conseillez quelque chose, commencez par voir qui des dignitaires sont absents. Je suis certaine qu'Alustriel est en voyage, sans quoi elle aurait été présente ce soir, et il y a de forte chance que Lamecorne, des Gardesorts et quelques Chevaliers d'Argent l'accompagne. D'un certain point de vue, on pourrait dire que c'est l'occasion rêvée. Essayez de trouver un Gardesort qui aurait été envouté, même si ça me paraît difficile à croire, mais quand la magie échoue, il reste l'extorsion. Tout puissants qu'ils soient, ils ont la faiblesse des bons : leurs proches, amis et famille.

C'est exactement ce qu'il vient de se produire, on vous prévient : si vous continuez à chercher, vos alliés en feront les frais.

Quant à la petite... Il n'est pas tout à fait impossible que deux ambitions se croisent et que la raison pour laquelle elle à fait les frais de cette morbide tactique soit un acte de vendetta envers ses proches, tout en étant le point de départ d'une stratégie plus large...

La magicienne reprit son souffle. De toute évidence, elle avait passée l'après-midi à assembler les pièces et à en discuter avec Lor'kar qui hochait la tête, preuve qu'il soutenait ses dires. A tout les coups, ils avaient même fait eux mêmes œuvre d'un peu d'investigation dans la caserne.


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Lorsque le drow avait parlé, la danseuse avait froncés les sourcils, et serrés les lèvres. Quand la Goualeuse avait parlé, rien n'assurait qu'elle l'ait entendu. La sécheresse de la sa réponse aurait surpris n'importe qui, et le floral du vocabulaire aurait bien put percuter la vertu du paladin. Elle fusillait l'elfe noir avec tant de véhémence qu'il pourrait craindre de s'enflammer sur place. Avec une vitesse étonnante, elle fit tournoyer l'un des carreaux dans sa main et ont put jurer qu'il s'était entouré d'un halo lumineux un instant durant avant de s'arrêter, pointé sur le visage du drow.

- Vos manières commencent sévèrement a me courir, drow, prendre mon fils pour un mendiant, se livrer à un jeu de séduction aussi subtil qu'une merde de yeth et maintenant vous comporter comme un chevalier servant alors que je suis sûre d'être la victime de votre incompétence, siffla t'elle. J'ai arraché les couilles de plus vicelard que vous et j'aime autant vous dire que je ne ferais aucun cadeau si l'un de ces sacs à pisse me tombe dessus. Sabetha sera certainement plus douce que moi, mais ne vous attendez pas à la moindre clémence vis à vis de votre inefficacité de ma part. Je vous croyais sur les traces de Do'Urden, de toute évidence, je me trompais.

Elle finit enfin par se tourner vers la Goualeuse, en se recomposant une politesse. De toute évidence, vider sa hargne sur le drow avait été des plus cathartique, quoiqu'elle soit encore des plus en colère. Puis elle posa un instant les yeux sur les nains autour desquels se trouvait les gardes. Étonnamment, le ton sans doute, et le regard de l'ancienne courtisane semblèrent faire leur effets et sa haine dégringola de plusieurs niveaux.

- Écoutez, Beth ne voudra pas arrêter de vous aider, quoiqu'il se passe. Alors je vais voir ce que je peux faire pour vous aider. En attendant... Certains d'entre vous devraient allez dormir. Et les autres devrait faire quelque chose d'utile.

Sans crier gare, elle s'écarta et choppa avec une certaine véhémence l'officier qui encadrait les nains qui se pris un autre sermon. Elle alla ensuite chercher ses enfants et disparus dans la foule. Libre au drow de la suivre, elle ne faisait rien pour se cacher, mais il ferait apparemment bien d'être discret.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Vendredi 16 Février 2018 à 14h22 par Yvhann
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La jérémiade d’enfant gâté et d’hétérophobe fit rire intérieurement le renégat. Décidément que ce soit en Outreterre ou en surface, les femelles restaient des êtres coquecigrues aussi détestable qu’aimable. Le jugement de Sylis ne le blessait pas, l’hubris d’orgueil que la jeune mère venait de démontrer était lié aux évènements passés et bien sûr quoi de mieux que de tomber sur un drow pour assouvir ses bassesses. Si lui était né dans le vice et tentait de s’en sortir, il remarquait quand surface c’était tout le contraire; les gens naissaient avec de la bonté et avec le temps devenait rêches et avaient une tendance à être désagréable. Le plus drôle c’est que pour presque l’ensemble, la danseuse n’avait pas tort, à part le fait qu’il avait pris son fils comme mendiant, si lui avait choisi une vertu de générosité, elle l’avait vue comme un vice. Il ne pouvait nier qu’il était des plus gauche pour approcher gentiment une dame, quand l’on nait un moins que rien aux yeux des femelles et que pendant cent ans l’on vous écrase, il est difficile par la suite de leurs trouver autre chose qu’un corps à contempler, n’était pas d’avoir essayée d’avoir de la galanterie mais il semblerait qu’en surface, les femelle soit encore plus débauché moralement qu’en Outreterre. Son inefficacité qu'elle disait en disait long sur son ignorance. Le fait d’être comparé à se Do’Urden lui avait plut, ce qu’il en avait entendu parler à la Bregan Arthe, allait dans son optique mais Do’Urden avait beaucoup plus d’expérience que lui en surface et cela prouvait que Sylis avait eût des attentes envers lui, à ne pas négliger. Si intérieurement le sombre était en paix avec ce qui venait de se dire, son corps répondit instantanément en laissant échappé dans un soupire tinté d’acariâtreté...


- Jal khaless zhah waela!-Son faciès qui auparavant laissait entrevoir une empathie était maintenant de marbre et légèrement déçu. Déçu de la soit disant humanité qui se disait supérieur en tout, surement pas en moral pensait-il silencieusement. L’hypocrisie qu’il entrevoyait partout depuis sa sortie lui pesait quelque peu sur les nerfs mais il avait choisi la surface et c’était à lui de se conformer. Sa main droite arrêtait de vouloir danser dans la toile, celle de gauche lâchait la poigne de l'un de ses poignards et il prit une grande inspiration de soulagement.

Sans vouloir en faire plus, il reculait d’un pas pour laisser place à la furie déjanté et la regarder, imprudente, partir avec ses enfants, possiblement vers une mort certaine; du moins le croyait-il. Puis apprêt tout, quand avait-il à cirer d’elle et ses enfants? Cette question lui en apportait encore plusieurs dans le même sens et il dû, au prix de grand effort, cesser d’alimenter ce côté obscure de son être. Il ne comptait plus les fois qu’il avait été rabaissé, humilier, cingler, froisser, heurter, insulter, mortifier, offenser, outrager, ulcérer, vexer et il en oubliait, ni même les regards d’horreurs que l’on pouvait lui jeter. S’il avait réussi à passer au travers de sa génitrice et de ses sœurs, ce n’était pas la pacotille de surface qui allait le terrasser mais sincèrement il sentit profondément une haine fourbe qui tentait de vouloir prendre le dessus et de cela, il ne pouvait se le permettre. Il était si facile de baisser les bras et de sombrer puis le sentier qu’il c’était ordonné avait déjà vue quelque pas de sa volonté le parcourir; il fallait, pour lui, résister.
Il était clair que sa présence rendait mal à l’aise et dérangeait. Son regard se portait dans celui évasif de Sirine puis dans celui vide de Khelrod et il conclut qu’à eux deux, ils seraient plus apte à seconder la jeune mère et la protéger; lui irait dans les fanges de Lunargent, faire son possible pour, comme disait Sylis, être utile.

Le son des festivités venait de s’éteindre, seuls les murmures distordant laissaient comme musique une plainte insoutenable. Il devint seul, intérieurement ainsi que physiquement. Tournant les talons, il disparut dans la foule sans regarder en arrière et se dissimulant au mieux de ses compétences parmi elle et vers les ombres des premières bâtisses en retrait.

Nul ne put savoir où il allait. Lui dans son for intérieur, se rendait au temple de l’ordre du corbeau, là, où le maitre qui lui avait enseigné, avait laissé reposer une rose qui se déployait : Au centre de son cœur. Sa dérive le portait tel le courant qui tente de jeter le navire sur les méandres sournois puis dans les tourbillons sinueux, une lumière apparut; Félicia murmurait une douce et adorable phrase que lui seul avait entendu lors de la dernière nuit passé ensemble. Sans s’en rendre compte, un sourire apparut sur ses minces lèvres et toute la force qu’il avait besoin en ce moment décuplait en lui tel un volcan. Il comprit qu’elle serait sans doute la seule à avoir son cœur et qu’ensemble ils partageraient les joies de la surface : Merci Félicia, je t’aime. Il sentit en lui une force qui se débattait contre cette amour, il restait malheureusement encore beaucoup de vice en lui et ce dernier luttait au sentiment loyaux qu’il ressentait.

Dans l’ombre d’un balcon d’une bâtisse en coin, il s’aperçut qu’il avait, de façon involontaire, prit un chemin qui menait au moulin de l’alchimiste Sabbeta, le même qu’emprunté le matin avec Ashura. Il remerciait silencieusement, encore une fois, Félicia qui lui donnait la chance de s’affranchir et Vorn d’avoir usé de vigilance durant le trajet. Il espérait y voir passer la jeune mère et ses enfants mais l’ombres des voiles des fougues étaient sur lui. Son espérance n’avait pas place, seule sa ténacité lui permettrait de continuer. Il restait là, immobile dans l’attente d’y voir passer ce qu’il souhaitait.

Dans les tréfonds de ses voiles mystérieuses se dessinait devant lui un autre chemin que celui que la surface tentait de lui faire prendre, il surmonterait les obstacles ou il périrait. Ce n’était pas à la surface de ne pas vouloir de lui, c’était à lui de vouloir de la surface puis le plus important était qu’il avait confiance en personne, il était seul et le resterait. Xarss continuerait à servir comme depuis sa naissance mais cette fois, le service était pour lui, Kryssyyor.



Vigilance, furtivité, perception.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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écrit le : Vendredi 16 Février 2018 à 23h39 par Ashura
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La bretteuse à la chevelure dorée faisait tournoyer le breuvage dans son récipient. Après un chaleureux remerciement, et malgré la pertinence de cette offre, elle désirait par-dessus tout se montrer utile. Elle ne pouvait défaire ce sentiment persistant d’inefficacité. Elle écouta attentivement les mots de l’érudite qui ne manquait pas de sagacité. Pour la néophyte, les domaines magiques étaient plus obscurs que les profondeurs d’Outreterre. La vulgarisation arcanique et les révélations sur les instances de Lunargent lui permirent d’appréhender dans quel pétrin elle était désormais impliqué. Ce fut un certain choc pour Ashura qui se figea, glacé, retenant son souffle un court instant. Son regard voilé s’éclaira une seconde et elle lança un œil circonspect sur l’orque immobile près du lit, son regard brillait toujours d’une étrange et intrigante lueur. Il parut confirmer les propos avancés.

- Il y a donc des risques pour que la psyché de ces malheureux soit… endommagée. Pour le moins… Abject.

Sa voix était légèrement moins ferme que d’habitude et son débit un peu plus lent :

- Rien ne nous immunise à subir le même sort… De plus, si l’un de ses Gardesorts à était contraint d’agir sous la menace, nous avons aucun moyen de lui assurer protection en échange de confidences. Si la cité est vulnérable et que les autorités se tirent dans les pattes pour des raisons qui me dépassent…

Elle inspira brusquement, profondément, pourtant sans montrer aucune tension ni aucune crainte :

- La journée qui va suivre s’annonce des plus charmantes. Avec une équipe pour le moins disharmonieuse et indiscrète, je ne donne pas cher de notre peau. Enfin, malgré les événements de ce soir, permettez moi de dire : heureusement que nos chemins se sont croisés ma chère !

Elle rejeta la tête en arrière pour s'abîmer dans le plafond comme si elle y cherchait une réponse, une explication. Les yeux cernés mais le regard vide et le visage finalement anxieux, elle resta un moment impassible. Elle savait de longue et amère expérience qu'il était inutile d'essayer de patauger dans des milieux dont elle ne maîtrisait pas les règles. Les risques étaient grands et les preuves de compétences faites en ce jour, bien trop faibles. Son pessimisme était à son paroxysme. Cependant, la fin tant redoutée approchait chaque heure d’avantage, et elle ne pouvait se permettre de se ménager, il s’agissait d’un devoir. Elle n’avait pas le droit de se sentir accablée. Il fallait à tout prix connaitre la vérité. Son sommeil attendrait encore quelques minutes et demain, elle s’élancerait dans un nid de vipères.

Désireuse de se montrer utile malgré le profond sentiment d’être dépassée par les événements, elle reporta son regard sur les deux savants et pointa un doigt vers les deux marionnettes rompues :

- Nous devrions placer ses individus en détention dans un endroit plus appropriés. Au moins avant qu’ils n’aient retrouvés toute leur tête et leur volontés. Je m’occuperais personnellement de les interroger à ce moment là. Je m’en vais voir si l’on peut nous autoriser à les mettre au frais.

Elle posa la boisson dont elle n’avait pas encore daigné goutter les arômes et se redressa prestement :

- Aussi, je m’accorderais mes quelques heures de sommeil à son chevet, si cela peut vous permettre de retourner voir vos proches en gardant un semblant de sérénité. C’est la moindre des choses.

La seconde raison venait du fait qu’elle n’avait pas la clef nécessaire à l’accès de la tour mise à disposition des enquêteurs et n’avait aucunement envie de courir après le drow dans les ruelles de Lunargent. Mais sa volonté principale restait sa disponibilité et surtout, la sécurité de la jeune elfe. Ainsi, son expérience de caravanière lui avait appris à profiter du moindre temps morts. Elle profiterait donc du confort de la capitale un autre jour. Ashura attendait une réaction de Sabetha, prête a entrer une dernière fois en action quand elle glissa machinalement une main dans le pan de son armure et y retrouva la présence d'un petit objet métallique. La guerrière sortit la pièce à l'air libre, la contempla et la fit rouler entre ses doigts toujours légèrement intriguée.


 
 
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PM
écrit le : Dimanche 18 Février 2018 à 16h05 par La Goualeuse
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Le vocabulaire ordurier de Silys ne provoqua pas la moindre gêne chez la fille des rues ; pareilles paroles étaient monnaie courante sur les docks d'Eauprofonde, et peut-être plus encore à la Fiancée du Marin. Il fallait tout de même reconnaître à la danseuse une grande inventivité. Elle-même, qui avait d'abord grandi comme une mauvaise herbe parmi la populace, possédait un langage et des manières tout à fait exécrables avant d'entrer sous la mystérieuse protection de Breslin : le charitable prêtre, par ses leçons et ses livres, avait patiemment policé sa langue et ses façons, de sorte qu'elle pût se mêler à toutes les classes de la société sans détonner...

Cette tirade venimeuse lui semblait en revanche bien imprudente. La belle s'en était pris à un terrible assassin, qui avait cessé de compter les cadavres semés sur sa route depuis des dizaines d'années, voire quelques siècles peut-être. La Goualeuse risqua un coup d'oeil vers le drow. Le visage aussi froid et rigide que l'obsidienne, Kryssyor avait gardé son sang-froid ; il capitula après avoir lâché quelques mots dans une langue sifflante et incisive, mais sans animosité. Les deux belligérants avaient tourné les talons sans plus attendre, la laissant une fois de plus avec son désormais inséparable binôme, Khelrod, un brin abasourdi.


- Et bien... commença-t-elle un peu hésitante, afin de briser le silence qui s'installait pesamment entre eux, je suppose qu'il faut donner quelques instructions à la garde, concernant ces trois malheureux... Mais peut-être l'avez-vous déjà fait ?

La jeune fille avait une certaine compassion pour les nains ligotés, qui de toute évidence avaient été les jouets de leur véritable ennemi. L'air chagrin de son compagnon ne lui faisait éprouver qu'une plus grande commisération pour eux.

D'ultimes recommandations données aux soldats, le paladin la raccompagna chez ses vieux hôtes, honorant sa promesse de protection avec l'inflexible droiture qui était celle de son ordre. Chemin faisant, il narra à La Goualeuse son entretien avec la capitaine Ellana, n'osant trop trancher dans ses sentiments mitigés et pousser ses doutes jusqu'à soupçonner directement la compétence du commandant Beiran. Ses révélations ne faisaient que la conforter dans l'idée qu'il y avait quelque chose de louche dans les agissements du patriarche Landruel... Mais Ellana couvrait encore son supérieur hiérarchique, et son malaise ne suffisait pas encore une preuve. L'esprit aussi gourd que son corps était las, la rusée courtisane n'arrivait pas à faire de la lumière sur cette affaire. Pour l'heure, il valait mieux se coucher : la nuit portait parfois conseil.

Une fois arrivée à bon port, elle remercia Khelrod et lui souhaita bon repos. De crainte que ses hôtes ne fussent déjà endormis, elle entra en catimini dans leur demeure et se glissa à pas feutrés jusqu'à sa chambre. Khelrod l'avait exhorté à la plus grande prudence, aussi se tenait-elle sur le qui-vive. Elle poussa la porte de sa chambre, la boule au ventre, observa longuement les lieux, à la recherche d'indices du passage (ou de la présence) d'un intrus, avant de se risquer à entrer.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Assurée qu'elle était seule, elle s'empressa de récupérer, entre deux couvertures, le stylet que lui avait légué Breslin. L'éclat de la garde, si finement ouvragée, lui rappela qu'elle devait une danse à la Déesse... La Dame aux Cheveux de Feu était réputée pour sa bienveillance, elle comprendrait que le cours pris par les événements avait détourné sa protégée de sa promesse...

La belle se démaquilla rapidement, à l'aide d'un linge humide, tout en réfléchissant à un moyen de prémunir son refuge contre un hypothétique agresseur. L'idée lui était soudainement venue que leurs ennemis connaissent son lieu de résidence, et qu'ils passent à l'offensive durant son sommeil... Idée terrifiante ! Elle réunit tout ce qu'il y avait de vaisselle et de petits objets métalliques dans sa chambre, et bricola une alarme rudimentaire : quiconque pousserait sa porte ferait dégringoler le petit édifice, dans un tintamarre qui donnerait l'alerte. Cela lui paraissait bien futile, mais il était trop risqué, désormais, derejoindre seule la caserne.



Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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PM
écrit le : Mardi 20 Février 2018 à 00h30 par Phineas
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- C'est possible. Le sort est indubitablement puissant, ce pourrait même être un effet secondaire. Enfin, soit, ne te cacherais pas que rentrer à la maison ne serais pas de refus, elle se leva et récupéra ses affaires. Lor'kar, je laisse le feu allumé sous l'alambic. L'extraction devrait être terminée dans une petite heure, et il y a peu de chance d'erreur, je n'aurais pas besoin de tout de toute façon.

Ashura, courage, aucune énigme n'est exempte de réponse. Quoiqu'elles puissent parfois être multiple.

Elle hocha la tête, lui sourit et sortie, en oubliant pas de récupérer son chat, dormant sous les paillasses, qui grommela pour se plaindre du dérangement. L'alchimiste partie, Ashura se mit en quête d'un officier pour demander où il pouvait stocker ses deux prisonniers. Première réaction : l'étonnement. Les quelques soldats présents n'avaient pas entendus le combat qui, pour leur défense, avait été exceptionnellement court. Sur la seule fois d'un orque et d'une franc-tireuse certes, mais ils pouvaient difficilement contester, vu qu'eux même avaient eu une attention très relative, ils constatèrent la présence des deux agresseurs et les firent descendre dans les geôles. Vu leur état, chacun considéra qu'une surveillance réduite suffirait.

Puis, Ashura rejoint l'infirmerie. L'inquiétude due à l'orque disparue depuis longtemps maintenant, elle pouvait être persuadée que la pièce était certainement l'une des plus sûres de la ville. Le vieux spiritiste était devant la fenêtre et se livrait à un loisir que d'aucun considérerait vice en tirant sur une longue pipe. Rien ne semblait vraiment faire trembler longtemps la sérénité de Lor'kar et, aussi étonnant que ce soit, sa présence avait maintenant quelque chose de rassurant. En même temps, une fois qu'on le savait de son coté, une masse de muscles de deux mètres cinquante capable d'user de la magie divine, il fallait être particulièrement irréaliste pour ne pas considérer la chose comme un avantage stratégique d'envergure.

Mais regarder quelque seconde la simplicité du vieil orque suffit à achever la résistance d'Ashura. A peine eut elle enlevé son armure, ses bottes, sa cape et ses armes qu'elle s'effondrait sur le lit en plongeant dans un sommeil plus que réparateur.

Le lendemain, elle se réveillait avec des courbatures logique vu la journée qu'elle avait vécue la veille. Le soleil se levait, tranquille, sur Lunargent. Ses rayons caressèrent sans violence son visage et, il fallait l'avouer, le réveil n'eut rien de désagréable. Alors qu'elle ouvrait les yeux un rire se fit entendre. Pas un éclat, mais une étincelle de réjouissance dans une pièce rendue morne par la situation. Lorik, Lor'kar et l'apprenti guérisseur discutaient, et le nain semblait avoir finalement abandonné toute animosité envers le fils des terres sauvages. Malgré tout, ce moment d'amusement disparue vite et ils en revinrent à des affaires plus graves. Les trois hommes se tournèrent vers elle quand elle se réveilla, et le capitaine prit la parole.


- Bien le bonjour Ashura, j'espère que le repos à été le plus réparateur possible, car je crains que cette journée soit plus fatigante encore que la précédente.


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Dans la petite maison de ses hôtes, elle se réveilla en ayant passé une nuit sans autres troubles. Immédiatement inquiète, elle descendit aussi vite que possible dans la cuisine mais trouva le vieux calishite, Malik, sa désormais habituelle tasse de tisane à la menthe poivrée, ses tartines de marmelade de citron et ses quelques tranches de fromage devant lui. Milli était très probablement encore entrain de dormir, l'ancienne courtisane avait vite compris que son hôtesse avait du sang de loir. Elle s'installa aux cotés du vieil homme, qui releva la tête de son livre (l'homme était un ancien bibliothécaire et la maison était en soit un immense dépôt de vieux papier), et lui sourit.

- Et bien ma petite, je m'attendais à ce que tu rentres bien après nous hier, et voilà que tu étais déjà endormie quand nous sommes revenus. Quand Thea, leur fille, était encore ici, elle avait plutôt l'habitude de rentrer au petit matin.

La suite fut du même acabit. Malik était comme un grand-père (quoiqu'il était encore loin d'être grabataire) dont la Goualeuse aurait put rêver. Il avait parcouru le monde avec son maître avant de rencontrer Milli qui elle était alors encore mousse sur une galère qui remontait vers la Côte des Épées. Chaleureux et légèrement excentrique, c'était un intarissable conteur qui semblait avoir lu tout ce qui lui passait sous la main ces quarante dernière années. Quand nombre de personnes ne touchaient à un libre qu'une ou deux fois dans leur vie, c'était... vivifiant. Il lui racontait leur voyage de noces (un long voyage autour de la mer intérieure), lorsque Milli sortit de leur petite chambre. Bien qu'âgée, elle portait encore des cheveux d'un noir de geai et si des années de marine et de voyage avait buriné son visage, elle avait encore un charme sauvage incontestable. Elle s'installa à coté de son mari et failli se rendormir sur la table tant le réveil lui était difficile.

- Ah, je n'ai jamais compris comment tout le monde tenait debout le matin !, dit elle en riant.

La matinée était belle, la nourriture agréable aux papilles et la discussion revigorante mais, la jeune femme le savait, il allait bientôt falloir retourner au charbon.


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La nuit fut longue pour le drow. En premier lieu, trouver dans la population des gens capables ou volontaire pour lui répondre fut des plus difficile. Sa race jouait, mais il se trouvait qu'en pleine nuit de fête, les lunargentais n'avait pas la tête aux choses sérieuses en plus de l'avoir remplie d'alcool. Il constata cependant que, contrairement aux avertissement de la vieille aubergiste, on ne l'attaqua pas plus cette nuit là qu'en journée. Pendant plusieurs heures ils chercha. Dans les taverne on festoyait et personne ne lui appris rien d'utile, d'autant plus qu'il cherchait à garder une certaine discrétion, au Sud, devant le Collège, les mages se livraient à toute sorte de spectacles et les ensorceleurs d'Arkhen, piqués dans leur fierté, leurs répondaient sous l'hilarité générale. Le toute se finit par une grande explosion de lumière qui laissa un certain nombre des protagonistes avec les poils grillés par la magie.

Il tourna et tourna dans la ville. Plusieurs fois, il crut voir quelque chose de suspect sur les toits, mais il lui sembla à chaque fois qu'il ne s'agissait que des sentinelles en faction. Et puis, alors qu'il longeait le Nord de la ville, cherchant la boutique où l'on avait volé l'aurorum, dans le doute, quelque chose attira son attention. A l'angle de la boutique, on semblait l'attendre, dans l'ombre. Une forme humanoïde, plutôt petite, difficile à cerner dans la nuit désormais sombre. Les globes magiques étaient bien loin de ces petites ruelles. Il ne pourrait entrer dans la boutique sans forcer la porte et il n'était pas formé au crochetage. Alors il se rapprocha. Et l'individu ne bougea pas d'un poil. Presque rendu au contact, la tresse d'un blond argenté qui coulait sous sa capuche le fit tiquer. Puis il reconnue la voix qu'il l'avait sermonné plus tôt avant de voir le visage de la danseuse. L'armure de cuir, la cape noir d'un étonnant tissu semblant jouer avec les ombres, quelques chose ayant changé la couleur de ses yeux du bleu au noir, et un fard sombre l'ayant rendu plus basané le firent douter un instant, mais c'était bien elle.


- Et bien, je me demandais si j'allais finir par vous trouver, aux interrogations, muettes ou non, du drow, elle répondit. J'ai dit que je vous aiderais. Vous croyez vraiment que j'ai appris à danser comme ça dans une école de danse ?

Puisque c'était de toute façon la meilleure piste qu'il avait, le drow la suivit lorsqu'elle lui dit qu'elle allait lui indiquer où trouver des pistes. En silence, ils quittèrent la ville, et pendant un peu plus d'une demie-heure, ils longèrent dans l'ombre la route vers le nord-est. Il s'en était douté mais c'était une aiguille dans une botte de foin sans indications : si malfaiteurs il y avait, il y avait fort à parier que leur repaire soit à l'extérieur de la ville.

Silys avançait vite. Humaine, sa journée n'avait sûrement pas été de tout repos, pourtant elle ne semblait pas plus éreinté que le drow. Il avait déjà rencontré ce genre d'individus, de longues périodes de jeune ou de marche forcé les avait transformés en créature capables de troquer leur fatigue contre une volonté de fer. Jusqu'à un certain point du moins. Pendant tout le temps qu'il marchait en silence (la jeune femme ne semblait pas désirer de conversation et semblait occupée à scruter les alentours), il l'observa. Elle portait une longue rapière au coté et une série de cinq dagues étaient accrochées à sa cuisse. Une longue corde de soie était roulée avec habitude et accrochée à sa ceinture pendant qu'une sacoche à contenant rembourrée pour éviter les bruits pendait à coté. Ses cheveux étaient tressés et, une fois qui l'avait reconnue, elle avait versé de la poudre de charbon dessus pour ternir leur éclat.

Au bout de la route sur laquelle elle le guidait, elle sortie un petit cube de verre. Pendant encore une dizaine de mètres, il ne fit rien et puis, d'un seul coup, une flamme apparue à l'intérieur avant de disparaître quelques secondes plus tard.


- Bien, nous sommes sortis de la zone des Sentinelles. Regarde là bas, elle pointa une masure dans un champ à moins d'un quart de lieue, la ferme de Rohart. L'un des repères des moins honnêtes gens dans les environs de Lunargent. La plupart ne sont pas de mauvais bougres, ils ont juste des méthodes peu orthodoxes pour un certain nombre de personne... Mais vu ce que m'a raconté Beth sur votre affaire, il y a de fortes chances qu'on y trouve de quoi se mettre sous la dent. Oh, et j'aime autant vous prévenir, je n'ai pas de réels problèmes avec vous, quoique votre comportement me gêne quelque peu. Mais évitez d'ébruiter ce que je vais faire avec vous ce soir. C'est la preuve que je vous crois bon, et pour le reste de la soirée, appelez moi Marina.elle accrocha une boucle à son oreille et son visage changea soudain. Son nez se tordit légèrement, ses lèvres gonflèrent, son menton s'épointa et ses pommettes s'affaissèrent. Oh, et votre race pourrait être un avantage comme un inconvénient, on verra.

Elle mit deux doigts sur ses lèvres et poussa un long sifflement. Une torche bleue s'alluma près de la masure et ils se remirent à avancer. "La ferme de Rohart" était effectivement un corps de ferme, mais il y avait longtemps qu'il n'abritait plus d'animaux autre que des chevaux encore sellés. Dans la grande salle qui servait de réception, des rires tapageurs éclataient. Ils entrèrent et le silence se fit un bref instant. Tout le monde braqua les yeux sur les nouveaux venus.

- Salut bande de sacs à merde ! Je ramène un copain ! Irène, il te reste de cet alcool luskanien de l'autre jour là, tu sais que le lendemain j'ai...

La danseuse avait laissé place à une mercenaire au ton des plus vulgaire qui la laissa derrière en se précipitant vers les planches qui servaient de comptoir. Elle frappa dans des mains de gros bras en passant. Tout dans l'ambiance prouvait au drow qu'il allait devoir s'intégrer, maintenant, si il voulait des réponses. L'aube n'était pas loin, mais il avait encore le temps

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Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 20 Février 2018 à 16h42 par Ashura
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- Et dire que j’ai eu la naïveté de penser recevoir le petit-déjeuner au lit.

La bretteuse aux yeux mi-clos se réveilla d’un léger sursaut, s’étira l’air de rien puis salua finalement l’assistance d’un air désinvolte. Quelques courbatures commencèrent à surgir quand son corps se mit en mouvement, sans doute l’accumulation des activités et des tensions de la veille. Le surmenage. Ashura s’avait que cela s’atténuerait au fil de la journée et par conséquent, ne s’y attarda aucunement. Tandis que les individus la fusillaient du regard, elle constata que profond malaise qui l’habitait était toujours présent, la nuit n’avait pas dissipé ses préoccupations, loin de là.

- Quelles sont les nouvelles du front, capitaine ? Avez-vous eu le rapport de notre soirée ? Les geôles doivent être pleines désormais…

Les yeux encore bouffis, elle bailla sans grâce, comme un hippopotame. Habituée au manque d’intimité caractéristique de ses activités professionnelles, elle commença à réunir ses affaires tout en parlementant.

- Le commandant Beiran est-il disposé à me recevoir ?

Elle jeta un coup d’œil dans la chambre et à la fillette alitée. Une grande lassitude l’étreignit aussitôt. L’anxiété ne venait pas des formalités à venir mais de toutes les énigmes qu’elle s’apprêtait une fois de plus à affronter. Un tiraillement intérieur la ramena vite à la réalité, une légère nausée apparue tandis que son corps se mettait en alerte, elle avait l’estomac au bord des lèvres. Elle était affamée.

- Mais avant toutes choses, puis-je profiter des infrastructures de la caserne ? Une salle d’eau et la direction de la cantine ne serait pas de refus, capitaine.


 
 
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écrit le : Mercredi 21 Février 2018 à 17h50 par Yvhann
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L’attente lui parut longue, le fait de ne pas voir passer la jeune mère et ses enfants le mit dans un état neutre. Au profond de son être il espérait qu’elle s’en soit sortie. Il dû à ce moment se rendre à l’évidence, il ne pouvait sauver le monde, juste tenter de les aidez et il réalisait qu’il le pouvait si ils le voudraient. Ce fut la lancé des recherches. De taverne en taverne il ne récoltait rien, mis à part un lot d’histoires sans intérêt et aussi quelques faits sociaux disparates et quelques partages à retenir puis d’autres à oublier. Les fanges de Lunargent était muettes ou tout simplement ignorantes des dernières nouvelles. Il lui restait quelques lieux à voir avant d’aller régler le cas à l’alchimiste bedonnant qui l’avait insulté plus tôt dans la matinée lorsqu’une forme humanoïde semblait l’attendre dans l’ombre du coin de la bâtisse et pas n’importe laquelle, celle qui avait été volé de son aurorum. Croyant prendre l’un des voleurs sur le fait et d’avoir quelques informations de choix sur l’affaire en cour il tombait sur une surprise.

S’attendant à une rixe, il resta béat quand il eut peine à reconnaitre Silys. Il gardait sa main gauche sur la poigne de son poignard toujours sous son piwafwi, un instant encore et sa droite se préparait à danser dans la toile. L’évènement dernier avec la danseuse n’avait pas été des plus diplomatiques et sincèrement, Xarss ne savait vraiment pas à quoi s’attendre surtout en-là voyant transformé ainsi. Le moment fut délicieux, une incertitude faisait poindre une multitude de possibilité dans l’esprit du sombre renégat et de cela, il se régalait.

L’étonnement facial aurait dû être perceptible pour un drow habituer à lire le langage des elfes sombres et avec adresse le faussement appelé Kryssyyor prit un soin particulier pour rétablir sa faiblesse du moment. Cet inconfort réglé il dû puiser dans ses réserves de patience pour comprendre la véritable ligne de la jeune mère. Il osa un sourire qui fit pratiquement craquer les commissures de ses lèvres minces, en guise de réponse. Étonné et en même temps fort heureux du revirement de situation. Il comprit prestement les doutes qu’il avait eus plus tôt dans la soirée, au moment qu’il c’était aperçu que la danseuse avait réussi à attraper les carreaux en pleine danse. Ceci confirmait que l’être frêle qui se tenait devant lui avait trimarder beaucoup plus que lui. Ambivalent sur le moment, Xarss fit une légère prestance de reconnaissance et de respect. Le jeune drow avait encore bien des croutes à manger.

La suite fut pour lui un bagage d’information et de stupéfaction. Il étudiait les moindres gestes de la rivvil avec une attention particulière; l’apprentissage lui serait sans aucun doute profitable plus tard. La fourbe avançait d’un pas feutré aussi adroitement qu’un félin. Vorn qui avait quitté le sac et qui avançait entre les pas de son serviteur semblait, lui aussi, étudier la jeune mère. Décidément la surface était encore plus surprenante qu’il aurait imaginé. Il remerciait silencieusement Félicia et Séluné du moment qu’il vivait présentement.

Lorsqu’elle arrêtait pour l’informé il écoutait attentivement puis dans un presque silence il dit sur une teinte feutré…


- Malla Silys, j’ai beaucoup à apprendre ici en surface et beaucoup à faire disparaître de mon ancienne vie, ce n’est pas la volonté qui manque, c’est l’habitude, le temps et les circonstances qui me presse à vouloir m’adapter et j’avoue être gauche sur certains points : Veuillez, de grâce, accepter mes excuses pour mon comportements qui reflète encore beaucoup trop l’Ilythiiri que j’étais et accepter l’imparfait que je suis.- Il la regardait droit dans les yeux et suivit… -Je suis réellement honoré que vous croyez en moi… Marina.-

Dit-il avec un léger soubassement de son arcade sourcilière droite. La suite fut encore un spectacle d’apprentissage à voir les changements physique qu’apportait la pose de cette boucle d’oreille. Les explications et directives de Marina étaient bien assimilées, resterait maintenant à lui d’être mariole et non malin.

Il restait lui-même, suivant Marina jusqu’au comptoir, au lieu de frapper dans les mains des gros bras il fit simplement signe de tête à ceux qui voulait bien croiser son regard et une fois rendu il demandait un hydromel, sinon il prendrait la même gnôle Luskanienne demandé par Marina. Son premier acte, serait d’observer les présents, le nombre, l’état de leurs humeur et prendre le pouls du moment et se fondre comme il l’avait fait tant de fois dans le Braeryn, Duthcloim et l’Estmyt parmi les pires rognures des bas fond de Menzoberranzan. La situation lui était simple et aisé; depuis sa sortie, il avait usé de tel endroit et de telle gent équarrit aux mœurs désinvoltes. Son temps passé sur le dragon des mers avec les marins de Port Ponant lui avait laissé une empreinte indélébile qu’il profiterait ici, tout comme le faisait Marina.

Il se laissait aborder puis commençait par faire de l’esprit simple avec des pointes subtiles d’autodérisions, allant même jusqu’à se rabaisser pour les besoins de la cause. Dans la bombance il utilisait la même méthode qu’il employait avec les esclaves pour les amadouer et se laissais aller à quelque pas de danse en accompagnant les chants de marin pour faire rire et détendre l’atmosphère et les différences. Prenant un soin particulier à ne pas verser dans l’abus d’hydromel, il commença subtilement à parler poison, des hautes instances de Lunargent, du vol d’aurorum… Sans toutefois insister sur les points apporté ici et là. Sa collecte d’information se faisait au gré des bons entendeurs.




Social, Prestation (danse), collecte d'information.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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écrit le : Vendredi 23 Février 2018 à 14h35 par La Goualeuse
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Pendant quelques minutes les plus sombres craintes avaient roulé dans son esprit, puis la fatigue avait eu raison de sa peur et elle s'était endormie. Son sommeil avait été trop profond pour accueillir des cauchemars. Elle se réveilla avec le jour.
Assise sur son lit, elle sourit à la vue du dérisoire système d'alarme qu'elle avait échafaudé la veille, en désespoir de cause, n'ayant d'autres moyens de défense à opposer à une éventuelle menace. Ce matin, tout ce bric-à-brac lui semblait éminemment grotesque... Pour autant, elle s'estimait bien chanceuse et ne reproduirait pas une telle folie la nuit prochaine : ce n'était pas seulement sa vie qu'elle avait mis en danger, mais également celle de Malik et de sa compagne.

Sa robe s'étant révélée bien incommode la veille, lors de leur excursion sur les bords de la Rauvin, elle enfila ses vêtements les plus pratiques : une jupe plissée, d'une bure légère et teinte de pourpre, lui descendant jusqu'au genou ; un chemisier de toile fine, blanc cassé, dont elle avait remplacé les vulgaires boutons par de nouveaux, délicatement nacrés ; ses bottes, sur lesquelles elle passa un coup rapide. Elle prit le temps de brosser ses cheveux, puis de les rassembler en un volumineux chignon, de rehausser le rose de ses lèvres d'une touche de carmin, de souligner ses yeux d'un trait de khôl. Ses gestes étaient précis et rapides, tels ceux d'une prêtresse officiant pour un quelconque rituel. Elle sourit à son reflet, en murmurant un hommage à la Déesse, puis quitta sa chambre.


- Bien le bonjour, Malik, répondit-elle avec bonhomie à son vieil hôte, en prenant place à table. La fête était grandiose, quel spectacle que les voltiges de la danseuse Silys !

Elle mangea les simples et délicieux mets qui lui étaient offerts, en se prêtant de bon cœur au bavardage de l'ancien bibliothécaire. Son savoir semblait aussi vaste que diversifié, s'il fallait en juger à la variété des livres amoncelés ça et là. Peut-être l'érudit pourrait-il lui fournir quelques réponses... Mais comment ne pas susciter sa curiosité ? Elle jugea imprudent de le questionner sur l'Offense à Mystra, ce terrible poison étant trop rare pour ne pas éveiller des soupçons, mais s'enquit des meilleurs coins où pécher des esturgeons, le sujet étant plus anodin.

- J'y pense, j'ai entendu une chanson sur un lointain âge d'or, hier... Une légende, très poétique, d'une nostalgie heureuse quoique un peu triste. Betchear, je crois. Vous n'auriez pas un livre qui raconte cette histoire ?

Elle accueillit Mili avec toute la douceur qu'exigeaient les réveils difficiles, s'empressant de lui servir une tasse de tisane.






Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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PM

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