Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Chapitre I : Diligente fourberie
écrit le : Dimanche 17 Décembre 2017 à 21h27 par Phineas
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Skâppin

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Malgré son absence d'élégance aristocratique, l'apparente courtoisie et une certaine innocence ingénue avait largement fait le travail. Elle sourit avec l'air évidemment de celle qui était heureuse de la réponse, en plus d'une certaine malice. La changeline avait elle bien fait d'éluder certaines des questions d’Héléna ? Peut-être ne le saurait elle jamais. En tout cas elle parut développer un certain intérêt, au moins, pour l'une des compagnes de route de son fils.

Dame Héléna de Lième
Ah... Il a sans doute trouvé le moyen de se faire passer pour un sauveur de demoiselle ici ou là. Ce qui reste amusant, quelque part, puisqu'il n'a jamais réellement terminé ses classes. Même si j'imagine que ces dernières années suffiront pour prouver sa valeur aux armes. J'espère.

Mais vous ne m'avez finalement rien dit, dit elle, quelles nouvelles pouvez vous me donner de mon rebelle de fils ? Je sais qu'il était en Amn dernièrement, mais je n'ai guère eut de... précisions.

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Habituée à décrypter les situations sociales, Skâppin ne pouvait que se rendre compte qu'elle aurait du mal à être dans une meilleure situation que maintenant. L'aristocrate était affable, semblait apprécier la jeune fille et avait des à priori sur son fils qui, vu le ton qu'elle employait, était considéré comme un adolescent en crise. Un adolescent aristocrate, en crise.


Mi'im

Alors qu'il partait en quête de contentement d'estomac, le hin remarqua que la taverne accueillait définitivement tout et n'importe quoi. Il croisa même un gnome tellement sale et hirsute qu'il trouva un instant étonnant que celui-ci n'ait dû être rabroué aux portes.

Plus encore que pour ses gastronomes, le Cormyr, et Suzail, était reconnu pour la qualité exceptionnelle de son art boulanger. Quand dans les autre royaumes, on mangeait une miche pour se remplir la panse, ici, c'était par plaisir. Il sortit dans la rue et tomba rapidement devant une boulangerie. Les douces effluves de céréales, de sucres et de pain sortant du four en émanait, attirant le chalands. Il y entra et se rendit compte qu'il devrait patienter quelques secondes avant d'être servi, ce dont il n'avait pas l'habitude : en forêt, on se baissait, on ramassait et c'était terminé. Mais quelque chose, Tymora ou Mask peut-être, lui souffla qu'il aurait intérêt à patienter pour un petit pain, plus que le petit pain en lui même.

Devant lui se trouvait deux personnes, une naine d'allure matrone, un grand, un marteau de forgeron claquant contre son flanc, et ce qui était sans doute un jeune coursier, humain, au visage encore à moitié endormi. Mais tout l'intérêt n'était pas là, dans l'atelier, on entendait la discussion, plus indiscrète que violente, entre deux hommes, le boulanger, sans doute, et un autre.


- Tu te rends compte ? Le Palais double sa demande de ration une semaine avant la soirée ? On était sensés faire que des tourtes et des pâtisseries, et voilà qu'ils veulent aussi des miches !

- Z'ont pas des fournils dans leur cuisine les couronnés ?

- Bah, si, mais t'imagines, la quasi totalité du sang bleu du pays réuni au même endroit, et pas que des marquis et des généraux, t'as aussi tout ceux qui se pavanent et se baffrent même en plein milieu de l'hiver.

- Ah c'est sur, si ils étaient tous comme le vieux Irken, ils boufferaient que des rations de mer !

Tout l'atelier, probablement rempli de cinq ou six autres personnes éclata de rire pendant qu'une jeune fille, elle ne devait guère avoir plus de seize ans, sortie, encore amusée, pour servir la forgeronne. Celle-ci commanda une quantité impressionnantes de pains fourrés à la viande avant de partir en grognant à propos du temps d'attente. Pendant que le coursier commandait (après avoir pris un certain temps pour se souvenir de la commande), l'halfelin remarqua que dans un coin de la pièce était accroché un sabre d'abordage et un uniforme pourpre et vert, sans galon, mais parfaitement entretenu. Se rappelant que le nom de la boulangerie était "Le Pain de la Frégate" alors qu'il n'était pas sur le port, la conclusion n'était pas bien difficile à voir. Le temps d'y penser, la jeune fille le regardait, souriante.

- Qu'est ce qui vous ferait plaisir, monsieur ?


 
 
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écrit le : Lundi 18 Décembre 2017 à 02h59 par Schninkel
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Le Halfelin eut quelques minutes pour contenir le vorace en lui.
Mi’im était comme happé par une myriade de friandises.


Il s’en sortit sans top d’amabilité, fidèle à lui-même. Pas très loquace. Bien plus apte à laisser trainer ses oreilles qu’à bavasser d’un air stupide. Il commanda un Pain et une Brioche pour grignoter durant son escapade, puis délesté de quelques piécettes, le Hin sortit de l’établissement sans s’attarder.

Il allait désormais flâner vers les quais de la zone portuaire tout en se repaissant du fruit de sa gourmandise. Le port était le cœur de toute cité digne de ce nom. Un lieu de vie cosmopolite qui permettrait de jauger de la prospérité du coin. Les marins étaient les plus aptes à sentir venir le vent du changement, qu’il soit météorologique ou politique. Il était aussi évident que les quartiers devaient changer de visage une fois la nuit tombée, alors le petit assassin garda en tête que les petits coupeurs de bourses et autres truands devaient encore roupiller. Mais les perspectives offertes en plein jour devaient tout de même laisser transparaitre quelques tendances.

Le sordide petit assassin songeait à l’importance qu’offrirait un lieu d’échange en vue de ses futurs larcins. Un prêteur sur gage peu regardant ou mieux, le doux foyer d’une guilde de voleur pour se charger de la revente. Il en vint à penser qu’il fallait peut-être rester vigilant quant à ne pas marcher sur les plates-bandes de certains professionnels. Plus la ruche était grande, plus il fallait de lois pour réguler les nombreux trafics. Il restait encore beaucoup à découvrir.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Mardi 19 Décembre 2017 à 16h00 par Virgile
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S'il n'y avait eu les outils nécessaire au rempotage et à l'entretient des plantes, l'ambiance ferait presque oublier que la conversation se tenait dans un l'atelier de jardinage. Le ton était à la confidence, et l'entente entre les deux femmes semblait cordiale.
Skappin se remémora l'avertissement de Léonid concernant sa mère, mais de prime abord elle ne voyait pas de pièges que cette dernière lui aurait tendu. Qu'elle l'ai jugée de faible condition, probablement, mais cela ne devrait pas gêner une éventuelle collaboration.
Maintenant, il lui fallait parler de Léonid. La roublarde avait tout intérêt à ce que ce dernier soit dans les meilleures dispositions vis à vis de sa famille pour avoir l'opportunité de lui rendre des services. Elle essaya donc de brosser un portrait flatteur de son « chevalier servant ».


Nova Espercieux
S'étant détendue au fil de la conversation, la jeune Nova sembla légèrement gênée par la tournure de la conversation. Telle une élève à qui on aurai demandé si une camarade n'avait pas fait de bêtise et méritait un bon point, elle tortilla légèrement ses doigts avant de répondre, ayant visiblement fait le choix de l’honnêteté:

Votre fils est maintenant un jeune homme, avec l'énergie qui peut les caractériser. J'ignore sa valeur aux armes, mais son allure et son assurance me font croire qu'il faudrait compter avec lui en cas d'ennuis. Et effectivement, cela va avec une certaine fougue.. Un sourire amusé passa furtivement sur le visage de Nova, comme au souvenir d'une situation cocasse. Puis elle repris :Que dire.. j'ignore la dernière image que vous avez de lui.
Effectivement, nous nous somme rencontré en Amn. Les personnes fréquentables sont parfois rare dans les auberges de voyages, c'est pourquoi nous en sommes venu à discuter. C'est ainsi que nous nous sommes rendu compte nous allions tous deux à Suzail. Il m'a confié au départ qu'il s'y rendait par obligation familiale. Mais lors de nos conversations successives il m'a semblé finalement qu'il s'impatientait presque d'être là. Ou en tout cas qu'il s'y projetait déjà, réfléchissant à investir dans la mise en place de routes commerciale.
Il a bien tenté de m'expliquer, puisque ma famille est dans la négoce, mais je n'ai pas les compétences de mon père dans ces choses là, finit-elle par dire comme excuser son manque de précision. Puis, posant les mains sur ses genoux comme signe qu'elle terminait son résumé, elle conclut :
C'est pour cela que je suis passé à votre demeure, je crois que Léonid tenait à me confier une lettre à remettre à mon père quand je rentrerai de Suzail. Car après quelques jours de voyage pendant les quels il a galamment partagé sa voiture, nous nous sommes séparé non loin de la frontière du Mitan Occidental.

Bien qu'à l'écoute de son hôtesse, Nova ne semblait pas à même de relancer la conversation. Après tout, elle était venue saluer Léonid, et il n'était pas là...

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La jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..



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écrit le : Mardi 26 Décembre 2017 à 11h55 par Phineas
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Mi'im

Lorsqu'il débarqua sur le port, l'ambiance était déjà des plus laborieuse. La marine était connue pour être une branche professionnelle commençant tôt la journée pour pouvoir commencer à vider les barriques au plus tôt également. La première partie du stéréotype semblait pour le moins vraie. Sur les docks, les manutentionnaires activaient les grues à contrepoids pour charger ou décharger de grands rafiots flottants. Pour l'instant le plus grand cargo était chargé de ballots d'épices et de nourritures pendant que le second se remplissait de... marchandises diverse. Au loin sur la baie, trois frégates de la marine du Dragon flottait paisiblement à l'entrée du port, surveillant les allées et venues de tous, y compris des bateaux de pêches. Un peu à l'écart, ce qui semblait être une luxueuse barge de plaisance était à l'ancre à la limite de ce qui semblait être la zone portuaire.

Évidemment, outre les différentes capitaineries, le port comprenait nombre de tavernes, de zone résidentielles temporaires plus ou moins bien entretenue. Et les tavernes délivraient leur lot de clients ayant passé une soirée apparemment difficile, ou au moins longue, certains délivrant à leur tour une partie de ce qu'ils avaient ingurgités dans la soirée dans une ruelle ou une autre.

Il avait suivi la grande rue en sortant de la boulangerie, et par conséquent était plutôt tombés sur les quais centraux. Et apparemment c'était une bonne chose pour ce qu'il cherchait. Le roublard savait remarquer parmi la foule ce qui pourrait être intéressant. Ci et là parmi les honnêtes marchands, il y avait sans doute des acheteurs un peu moins scrupuleux que d'autres, quant à savoir à qui ils le revendraient, c'était une autre affaire. Trouver une guilde des voleurs était peut-être possible, mais ils n'allaient certainement pas se révéler à un inconnu comme ça, il faudrait trouver comment les contacter. Plus tard. Et évidemment, si il décidait de rester dans l’honnêteté il trouva vite un prêteur sur gage. Une grande maison de brique ressemblant plus à un petit entrepôt qu'à un magasin sur laquelle était écrit en lettre de peinture blanche : Laera Tumac, amie de vos biens.



Skâppin

Dame Héléna de Lième
Et bien, si Léonid est devenu fréquentable, il a bien dû changer ! , s'amusa t'elle. Bien, je vais vous laisser, il me faut préparer la demeure pour son retour. Nous le préviendrons de votre visite et il se chargera de vous inviter, j'en suis certaine. Mais, si il vous convie à une occasion disons, moins informel que celle ci, je vous prierais de bien vouloir vous vêtir plus... convenablement. Sans vouloir vous offensez.

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Elle se leva et la raccompagna à la porte en appelant un serviteur qui l'accompagna jusqu'à l'extérieur. En moins de temps qu'il ne lui en fallu pour se rendre compte de ce qui lui arrivait, elle était passée de l'intimité d'une maison noble à la rue. Et bien, comme ça elle était prévenue. Ne lui restait plus qu'à passer à la suite de son plan, si elle en avait un.


 
 
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écrit le : Mercredi 27 Décembre 2017 à 22h03 par Virgile
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Les dernières paroles d'Héléna raisonnaient encore dans la tête de Skappin alors qu'elle récupérait « son » cheval et ses affaires. Mais elle voyait cet avertissement comme un bon augure. La mère de Léonid semblait tenir pour acquis que Nova reviendrai tôt ou tard, et par ce conseil, adoubait sa relation avec le jeune noble. Sur les pavés de la rue, bride à la main, la roublarde souriait. Un franc sourire, de satisfaction.
L'idée d'aller à l'improviste annoncer la venue imminente de Léonid, n'avait pas eu l'air de séduire totalement ce dernier. Skappin l'avait proposé afin de désamorcer – où déclencher - un je-ne-sais-quoi qu'il semblait redouter. Elle ne savait pas trop ce qu'elle avait déclenché, mais par contre elle était presque certaine d'avoir désamorcé une partie de la suspicion d'Héléna à l'égard de son fil. Et s'il ne s'en montrait pas directement reconnaissant, qu'importe, la changelin profiterai de toute façon de la plus grande latitude qui serai accordé au jeune noble.
Si elle arrivait à le tenir sous sa coupe..


¤ Bon bon.. Il m'a dit d'aller à la Mâchoire du Dragon.
Vu l'heure, je devrais pouvoir m'y rendre et prendre une chambre, changer de visage et explorer un coin de la ville avant de revenir pour discuter avec lui.
Il faut absolument que je cherche des opportunités pour implanter un nouveau joueur parmi les malfrats de la ville.. ¤

Prenant la direction du sud, sous l'apparence d'un jeune à l'air guillerette, Skappin traversait la ville pleine de promesse. Et guillerette elle était. Une infinité d'opportunités lui étaient accessibles. Elle pouvait balancer toute cette histoire avec Léonid et commencer une nouvelle aventure avec une nouvelle tête, comme elle pouvait se jeter à corps perdu dans ces intrigues avec les De Lième. Mais pour l'heure elle tenait à voir de quel bois était fait les organisations mafieuses de Suzail, et si elle pouvait s'y faire une place à leur dépend.

¤ Il faut aussi que je réussisse enfin à avoir une conversation avec Mi'im.
A la Roue Gémissante.. je ne sais pas si je pourrait m'y rendre rapidement.
Sinon, ça attendra cette nuit. ¤

Alors qu'une multitudes d'idées se bousculaient dans la tête de Skappin, ses pas l'avaient amenés devant la fameuse Mâchoire du Dragon. Après un rapide coup d'oeil pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un coupe gorge, elle se rendit compte que l'établissement était en fait une luxueuse taverne.
Ce lieux convenait sûrement pour une conversation mondaine, mais ne convenait pas à se projets.
Aussi poursuivit-elle son chemin quelques temps, jusqu'à trouver le lieux idéal : une auberge dont le rez de chaussé fasse taverne, discrète mais suffisamment fréquentée pour pouvoir aller et venir sans attirer trop l'attention.
Lorsqu'elle se décida enfin, elle attacha le cheval et le déchargea de ses affaires. Ainsi lesté de ses bagages, elle s'avança jusqu'au comptoir.


Nova Espercieux
– Bonjour, dit-elle aimablement.
Je souhaiterai passer deux- trois nuits dans votre établissement. Vous reste-il des chambres disponibles ?

En attendant qu'on s'occupe d'elle, Nova observa l'établissement dans le quel elle venait de pénétrer.

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La jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..



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écrit le : Jeudi 28 Décembre 2017 à 01h39 par Schninkel
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Le petit-être profitait discrètement du panorama, de l’embrun et de quelques bouchées de brioche. Il s’imprégnait de l’essence des quartiers portuaires et tentait de trouver un sens à ses nombreux quais où abondaient tant de ressources. Les dimensions du port nécessitaient une remarquable organisation. Il devait y avoir un ordre à ce chaos, les minerais dans une direction les autres denrées vers d’autres entrepôts. L’assassin allait mettre du temps à s’accommoder de toute cette agitation.

Sous les plaintes constantes de gros oiseaux blanchâtres aux becs jaunâtres, il continuait sereinement sa route le long des docks et regardait défiler de nombreuses enseignes. Il prenait bonnes notes et envisagea de s’aventurer dans l’un de ces sordides troquets qui recelait de marins plus ou moins frais. Ces derniers avaient la réputation d’être bruyants et bavards, la perspective de glaner quelques informations en s’humectant le gosier parut honnête malgré l’heure peu avancé de la journée.

Ensuite il longerait les quais jusqu’au quartier général de la marine puis remonterait à l’intérieur, vers les nombreux temples. Mais pour l’heure, le pain avait asséché ce fameux gosier.




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écrit le : Vendredi 29 Décembre 2017 à 20h14 par Phineas
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Mi'im

Qu'importe l'heure du jour ou de la nuit, une grande ville se devait d'avoir toujours des tripots ouverts. Plus encore dans la zone portuaire. Et Suzail ne faisait pas mentir cette règle. Il n'eut qu'à traverser le quai vers le nord pour trouver une taverne. Ce n'était pas le grand luxe, mais les informations qu'il cherchait n'allaient pas venir à ses oreilles en se terrant dans un trou a nobliaux. L'établissement semblait être en bordure d'un quartier particulièrement calme, non, particulièrement morne. Il y avait quelque chose de différent, comme si le coin peinait à se remettre de quelque chose. Sans être délabrés, les bâtiments, à l'exception de ceux qui donnaient sur les quais, semblaient moins bien entretenus, comme si une fatigue pesante empêchaient les habitants de vaquer à ce genre d'occupation. Mi'im ne savait pas ce qui avait transformé cette zone en mouroir mais il s'agissait sans doute de l'un des coins les plus pauvres de la ville alors même que la Couronne était connue pour être assez généreuses avec ses sujets dans le besoin... Il fallait croire que ce n'était pas le cas quand l'on était dans l'ombre du Palais.

L'halfelin entra donc dans la taverne de la Vague Rouge. A l'intérieur flottait une puissante odeur d'encens qui prenait tant au narines qu'on devait en être rapidement dégoûté. L'esprit aiguisé du roublard vagabond s'activa, il avait beau ne pas être souvent allé en ville, il savait d'où était bien souvent issue ce genre d'usage. De puissantes senteurs pour cacher les plus désagréables des odeurs. D'autant plus qu'il avait bien vue depuis le matin, que ce genre d'habitude n'était pas répandue ailleurs dans la ville. Malgré tout, l'établissement semblait propre et, à cette heure, résolument calme. Il put prendre à boire sans trop de crainte et s'installa au comptoir. L'humain qui tenait le bouge n'était pas des plus loquace, mais il fut bientôt rejoint pas un autre d'entre eux qui s'installa non loin. Alors qu'il avalait une assiette constituée de pain de seigle, de poisson mariné et de bière, il posa un œil sur lui. Une longue cicatrice, moins guerrière qu'issue d'un travail dangereux sans doute, courait le long de son front et avait dépigmenté une partie de ses cheveux bruns. Le hâle de sa peau indiquait qu'il travaillait dehors, et la puissance de ses muscles sous entendait un travail des plus physique. Il ne devait guère avoir plus de trente-cinq ans mais en paraissait presque cinquante.


- Oustli... Qu'est ce qu'amène un hin dans le l'ambassade du lépreux ? Surtout à c't'heure ? C'ti q'c'pas l'coin l'plus réputé d'la ville ! Si t'cherches du boulot, y'a b'soin d'acrobates sur les mats, on m'dit qu'les vôtres sont plutôt agiles.

Il se prit une remarque du tavernier, à propos de la réputation de sa taverne, mais il n'en teint pas compte et continua à fixer Mi'im.


Skâppin

Une fois un grand manteau acheté, elle entra dans l'auberge. Si la Mâchoire était située dans un quartier clairement dédié au loisir (quoique plutôt les loisirs "acceptables"), ici, de l'autre coté de la rue, il était bien plus clairement question d'argent. Les sièges de sociétés financières s'étalaient sur les étages d'hôtels particuliers, ici, c'était assez évident, on échangeait l'argent contre de la marchandise, certes, mais aussi de l'argent contre de l'argent. Aussi stupide que cela puisse paraître. Mais on gardait les apparences, montrer que le commerce se confondait avec la vie n'était jamais une bonne façon d'attirer le chaland. Une femme d'un âge moyen l'accueillit avec un sourire automatique aux lèvres. Elle jeta un œil sur son registre après l'avoir salué, puis lui répondit.

- Il nous reste une chambre seule, confortable. La plupart des chambres sont prises par les chevaliers et les contes cette semaine ! Avec le bal qui se prépare... Pour celle ci ce sera sept faucons la nuit, eau, draps, savon et collation matinale comprise. Deux lions et un faucon pour les trois nuits, donc, payable d'avance mademoiselle.

Le prix était... élevé pour une taverne de ce niveau. Elle n'était pas modeste mais n'était pas non plus luxueuse. Quelques argentées de moins aurait été un prix correct mais, peut-être y avait il une raison. Des contes et des chevaliers, hum ?
-


 
 
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écrit le : Dimanche 31 Décembre 2017 à 02h25 par Schninkel
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Il y avait beaucoup à contempler dans les bas-fonds d’une cité. Là où les protocoles sociaux changeaient drastiquement, là où la multitude favorisait les opportunités, là où la nécessité outrepassait souvent les droits. L’ambiance de la vague rouge était pour le moins calme, l’établissement plus ou moins propre, si ce n’était cette odeur chargée de nombreux bouquets pas forcément tous agréables. Le petit assassin se suggéra qu’il devait s’agir des poissonniers qui débitaient entrailles et viscères non loin des quais.

Un homme au front balafré l’interpella. Mi’im écouta d’une oreille absente, toujours cloitré dans l’ombre de sa capuche. Il avait souvent entendu dire que ses congénères faisaient de bons marins. Il avait écouté l’un d’eux affirmer qu’ils prenaient deux fois moins de place et deux fois moins de nourritures. Le fait est que le Hin en question était si ventru qu’il devait bien manger plus qu’un humain. Cela contredisait son second argument. Mais Mi’im s’étonnait aussi de ne pas voir d’autres éléments de sa race, ils ne devaient pourtant pas aider à décharger les encombrantes marchandises.

Il prit une gorgée et reposa sa choppe sur le comptoir sans aucun signe d’agrément. Il réfléchirait plus tard au fait que sa nature puisse le pousser à d’avantage de prudence, étant donné sa rareté et le fait que cela semblait si facilement le distinguer. Il retourna son regard vers l’humain et remarqua que ce dernier continuait d’attendre une réponse.



- En haut des mâts. Tss…

Le petit-être parlait d’une voix tiède, toujours le nez dans sa choppe.

- Il doit bien avoir assez à faire dans « la plus grande cité du continent »
J’veux pas prendre le large mais m’installer.



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écrit le : Mardi 02 Janvier 2018 à 16h28 par Virgile
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Skappin se retint de faire un commentaire sur le prix de la chambre. Après tout, si cet établissement lui permettait de côtoyer quelques gens nobles, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Et puis, si par miracle Nova réussissait à s'intégrer dans la haute société, il valait mieux qu'elle réside dans cette auberge que dans un bouge crasseux.
Gardant ses questions concernant le bal pour plus tard, la changelin paya la somme pour accéder à sa chambre. Cette dernière était agréable, convenablement décorée, et visiblement entretenue. Profitant des rangements disponibles Skappin se débarrassa de ses bagages, sans toutefois tout exposer à la vue d'une éventuelle femme de ménage. Il n'y avait rien de très compromettant, mais la profusion et la variété des tenues pouvait paraitre surprenante.

Skappin avait décidé qu'elle explorerait la ville sous les traits d'un homme dans la force de l'age, mais que la vie avait visiblement usé. Ce dernier devait inspirer à la fois la connivence des petites gens face aux tracas de la vie, mais aussi la confiance d'éventuels employeurs soupçonneux. Elle rédigea de sommaires papier au nom de Romual Vifer, « Gardien de caravane » actuellement à la recherche d'un travail. La faute au dernier patron qui croulant sous les dettes avait abandonné marchandises et hommes au milieu du trajet.

La scène aurai pu paraître incongrue, pour qui ne connaissait pas la nature de la roublarde : elle se dévêtit entièrement et rangea ses habits avec les autres, puis elle saisi la plus élégant robe qu'elle possédait. Mais au lieu de s'en vêtir, toujours nue, elle la plia avec soin et la rangea dans son sac maintenant vide. Puis, elle choisi avec soin des habits masculin simple qu'elle enfila, ainsi que sa chemise de maille. Tout ne lui allait pas parfaitement, notamment au niveau de la poitrine. Mais Skappin savait d'expérience qu'il lui était plus rapide et discret de changer de visage pour le faire correspondre aux habits, que l'inverse. Aussi, pour dissimuler sa tenue inappropriée, elle termina en se couvrant de la cape qu'elle avait acheté en chemin. Elle avait choisi cette dernière de qualité, mais d'une couleur sobre et passe-partout : bleu nuit.


¤ Me voilà parée. Je n'ai plus qu'a trouver un coin tranquille pour changer de tête, avant de trouver comment me débarrasser du cheval.
Et si jamais je manque de temps avant de revenir à la Mâchoire du Dragon, ou si l'occasion se présente, j'ai la robe dans le sac. ¤

Elle compléta sa préparation avec une ultime touche personnelle : sa dague et quelques composants trouvèrent leur place dans des recoins habituels des vêtements. Puis, sac quasiment vide sur le dos, elle regagna l'entrée de l'auberge l'air le plus naturel possible pour récupérer son cheval.
Et tout en prenant à peu près la direction que Léonid avait indiqué à Mi'im pour son auberge, Skappin se mit à la recherche d'un coin à l’abri des regards pour s'adonner à sa transformation..



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Mi'im

Le docker repris une bière et un œuf saumuré qu'il avala en deux bouchées avec gourmandise. Il posa les yeux sur l'halfelin. Derrière l'apparente inculture du costaud semblait se cachait une intelligence et une capacité d'analyse physionomique certaine. Ou alors, il avait particulièrement roublardé un peu partout. Ce qui revenait plus ou moins au même.

- Dans ce cas, je suis sûr que vous trouverez tout et son contraire, conclut il avec un sourire goguenard.

Il siffla sa bière d'un trait et demanda au patron de rajouter le tout sur sa note avant de disparaître. Derrière le comptoir, le tavernier eut un sourire et ne rajouta rien sur le tableau des crédits. L'halfelin attendit encore un peu et il eut le nez fin, si son but était d'entendre tout et n'importe quoi, du moins. Si le précédent prenait sans doute son post, il arriva soudain une trentaine de marins, dockers, charpentiers et autres tenants des métiers du ports. Majoritairement humains, on y trouvait aussi un certain nombre de nains et quelques elfes et halfelins, presque autant de femmes que d'hommes. Une grande tablée d'une dizaine de marins ne portant pas de livrée particulière s'installa à la plus grande des tables de la salle pendant que les autres se dispersaient seuls ou en groupes réduits. Un jeune garçon accompagna le tavernier, père et fils sans aucun doute, pour aller prendre les commandes. Pour le repas, ce n'était pas bien compliqué, on ne choisissait pas, c'était au gout de jour. Aujourd'hui donc, pain de seigle et saumures, en plus de pommes de terres cuites dans l'eau (de mer). La différence venait plus de si on préférait boire du vin, de la bière ou quoique ce soit d'autre. Bientôt les tables se couvrirent de plats, de choppes et de bouteilles et il s'éleva dans la taverne un chaleureux brouhahas. De temps à autres, on s'interpellait entre les tables et on allait en rejoindre une autre. Outre la grande tablée, l'halfelin remarqua deux nains sur le coté de la salle qui ne semblaient pas prendre part au ballet, et un elfe qui, comme lui s'était mit au comptoir un peu plus loin. Impossible de distinguer quoique ce soit dans le brouhaha et l'elfe ne pipait pas un mot. A l'halfelin de décider si oui ou non il allait chercher à s'intéresser à un groupe ou à un autre.



Skâppin

L'opértion transformiste se passa sans encombre. En passant dans une ruelle étroite entre deux hauts bâtiments où s'entassaient des caisses vides, elle put changer de forme en toute discrétion. En ce qui concernait le cheval, elle découvrit vite qu'elle n'était certainement pas la seule à vouloir se débarrasser de sa monture. En se rapprochant du port et d'une zone fortifiée considérable, elle vit une écurie où on lui échangea son cheval contre soixante-dix lions. Le prix n'était pas bien intéressant mais en plus de ne pas être calée en matière de maquignonnage, elle ne pouvait après tout faire que du bénéfice. D'autant plus que descendre jusqu'ici se révéla des plus intéressants.

Revenant vers l'ouest pour rejoindre le port après avoir quitté l'écurie du maquignon, elle arriva en bas de la rue devant une scène peu banale. Un grand manoir, à l'angle d'un pâté de maison, était entouré de gardes. Pas de simples gardes civiles, mais bien des mêmes Dragons Pourpres en armures qu'elle avait croisés plus tôt dans les rues de la haute-ville. Au moins une vingtaine bloquait sans aucun passage possible la porte et le jardin qui s'étendait derrière. Une telle débauche de forces n'était jamais là pour rien, il n'y avait pas besoin d'être dans la place depuis des mois pour le comprendre. Mais elle n'eut qu'à s'approcher et à se fondre dans la foule de badauds qui s'arrêtaient un temps devant en essayant de scruter pour comprendre. Le manoir (dont les fenêtres étaient en parties barricadées) appartenait à un riche armateur qui s'en servait essentiellement d'entrepôt. Nique à la noblesse disaient certains, celui-ci ayant appartenu à une obscure famille disparue, hommage disaient d'autres. Et le soir précédent s'était produit un terrible évènement. Un quintuple meurtre. La seul chose dont ont était sûrs c'est qu'il s'agissait, au moins en partie, de gardes de l'entrepôt. Du reste, des dizaines de théories fusaient : des corps explosés contre les murs, un simple meurtre à l'arme blanche, des armes mystérieuses ou carrément une boucherie magique, puisque après tout on avait parait il fait appel à un membre du Conseil des Mage en plus des mages de guerre... Voilà qui méritait peut-être enquête. Ou non.


 
 
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