Le monastère perdu, Prisonnier du désert

Narration

ressés par la menace de mort qui pesait sur leurs épaules et conscients que venir à bout d’un nombre aussi important d’adversaires dans leur état aurait été trop incertain, les membres du petit groupe déposèrent un à un leurs armes au sol à l’exemple de la petite demi-fée.
Loin de baisser leur garde devant cette sage reddition, les cyristes achevèrent d’envahir la pièce qui se trouva bientôt pleine à craquer de fanatiques du dieu du mensonge. Hatief avait pu constater de ses propres yeux l’efficacité de ses ‘ravisseurs d’un moment’ et n’avait pas ménagé sa peine pour revenir en force. Cernés de tous côtés, les explorateurs furent promptement maîtrisés et entravés par d’épaisses cordes. Leur chair avait à peine souffert de la morsure du chanvre qu’une pluie de coups s’abattit sur eux, mettant à l’épreuve leur résistance à la douleur. Aérie fut la dernière à sombrer dans l’inconscience. Pour l’ensorceleuse, ce traitement fut atrocement long, sa nature magique la préservant des blessures reçues mais pas de la douleur qu’elles infligeaient. C’était comme si tout à coup son propre corps se liguait aux adeptes de Cyric pour lui rendre plus difficile encore l’angoissante situation dans laquelle elle était immergée. Maintenant au sol, une joue plaquée contre les dalles froides en dessous d’elle, la demi-fée vit le corps de son aimé secoué par les furieux coups de bottes qu’il recevait dans l’estomac, puis dans un ricanement malsain dont seul un esprit dérangé pouvait être à l’origine, elle sentit le bédouin frapper lourdement de son talon sur son crâne. Enfin elle fut délivrée, les ténèbres enfin l’accueillaient dans leur insensibilité intemporelle.


Morabius, Bertram, Tanis, Falstad, Narvarth et Mogord
Mogord Jet de Sauvegarde de Volonté 14(Dé)+0= 14 >< DD15 = Echec
Falstad Jet de Sauvegarde de Volonté 10(Dé)+0+2(bonus racial)= 12 >< DD15 = Echec

Maintenant que les corps de leurs compagnons gisaient à terre dans les volutes de fumée nocive, Mogord et Falstad cherchaient à déterminer s’ils demeuraient les seuls encore en vie dans ce maudit puit. Des paroles semblant surgir d’entre les murs s’élevèrent bientôt ; toutefois contrairement à auparavant, la signification de ce qu’ils entendirent leur échappa totalement. Les mots demeuraient interdits à leurs oreilles, tant et si bien qu’ils crurent un instant qu’il s’agissait d’une mélopée comme on pouvait parfois en entendre dans certains temples à l’heure de la prière publique. Tous les deux n’entendirent jamais la fin de ce cantique, ne sachant pas exactement à quel moment une brusque et irrépressible fatigue les terrassa et les invita à rejoindre leurs confrères.



Tout le monde
Le réveil fut pénible et douloureux. Chacun pouvait sentir la brûlure des ecchymoses sur leur tête, même ceux qui ne s’étaient pas vus roués de coups. Ce qui laissait à penser qu’on leur avait certainement infligé un sort similaire après leur perte de connaissance première. La gorge asséchée par un bâillon de cuir, les yeux encore lourds et la vision trouble, les compagnons d’infortune s’éveillaient tour à tour pour constater qu’on les avait déplacés. Désormais dans une salle si vaste que l’on en apercevait pas les limites au-delà des grands braseros qui illuminaient les lieux, la seule chose de notable qui leur faisait face et qu’il aurait été difficile d’ignorer était l’impressionnante statue d’un humanoïde aux proportions gargantuesques. Idole monstrueuse à la gueule béante, sa face cornue et malfaisante incarnait la plus répugnante des visions. Alignés et attachés individuellement à des sortes de potences, les membres des deux groupes se découvraient pour la première fois. Dans leur cœur se forma spontanément une forme de sympathie et de solidarité face à leur tragique destinée commune.

Outre les piliers élancés taillés dans une pierre sombre et aux décorations grimaçantes encadrant la gigantesque effigie, un escalier monumental prenait sa naissance à ses pieds pour s’envoler sur une quinzaine de mètres de hauteur jusqu’à une sorte de plateforme jouxtant l’énorme visage. Un lourd tapis d’un pourpre profond en recouvrait la totalité des marches, accentuant encore le côté mystique de l’endroit.
Aucune autre âme vivante n’était visible et le silence n’était rompu que par le tintement lointain d’une petite cloche.

Le barbare leva péniblement la tête, sa vision était troublée mais il faisait un effort considérable pour les garder les yeux ouverts, ce qui lui valut des maux de tête épouvantable.
Tanis avait l’impression de s’être fait piétiner par un troupeau de minotaure, tout son corps le lançait de la cime de son crâne au bout de ses orteils. Il se demandait même s’il n’avait pas quelques os de cassés. Le moral du barbare n’était pas brillant avant, dans le puits, mais la, c’était pire que tout. Décidément il ne savait pas qui pouvait leur en vouloir à se point là, mais une chose était sur c’est qu’ils n’étaient pas les bien venus dans la région. Le Tethyrien commençait à reprendre ses esprits, c’est alors qu’il constata qu’il était attaché les bras dans le dos à une sorte de potence et qu’aligné à coté de lui se trouvaient ses compagnons, plus quatre autres prisonniers qu’il ne connaissait pas. Parmi ces étrangers se trouvait une créature qu’il n’avait jamais vue, seulement entendu parler lors de ses aventures.

¤ Qu’es ce donc que cet être moitié papillon moitié femme ? Je n’ai rien vu d’aussi captivant, d’aussi étrange, elle est d’une beauté désarmante ¤.
Les autres étaient des humains d’apparence ordinaire, dont l’état pitoyable laissait penser qu’ils avaient du vivre des aventures peu réjouissantes.

¤ Peut-être que le combat que nous avons entendus en haut du puits était du à l’un de ces prisonniers, ce qui voudrait dire que pour le sauvetage c’est plutôt raté ¤.
Tanis regroupa un peut ses esprits, afin d’analyser ce qui l’entourait.
Il resta bouche bée devant cet statut aussi gigantesque que hideuse. La pièce ou il se trouvait était d’aspect glacial, les quelques motifs qui la décoraient faisaient penser à une église ou à un sanctuaire et étaient si grande qu’on ne voyait pas l’autre extrémité. Le barbare se demandait ce qu’il allait advenir d’eux, leurs avenirs étaient compromis. Pour calmer son esprit Tanis se tourna vers la demi-fée, il était envoûté.

aintenant, la priorité à laquelle la majorité des détenus se trouvait soumise n'était pas d'exercer des droits mais d'assurer leur survie. Malheureusement le fait d'être entravé de la sorte ne facilitait pas les possibilités pour s'enfuir à nouveau, pour Shait. Il s'était en plus évanouït certainement un bon bout de temps, suffisamment pour être dépouillé de tout ce qu'il possédait. Il ne savait pas encore s'il avait subit une fouille complète et si son coutelas se trouvait toujours dans la tige de sa botte... De toute façon sa tête lui tournait encore et il se sentait fébrile, donc même s'il avait une possibilité de se sortir de ce pétrain, Shait n'avait plus toutes ses facultés pour être opérationnel dans l'instant et l'ensemble des projets et des actions qui n'auraient pas d'effet immédiat rendrait dérisoires toutes ses tentatives... Il regarda autour de lui ses compagnons qui reprenaient conscience aussi doucement que lui... Pour ses compagnons et les autres personnes, chaques nouvelles heures qui passaient, annonçaient une lutte vouée de plus en plus à l'échec contre leurs ennemis et par voie de conséquence, un sort fatidique pour eux car les cyristes n'avaient aucune pitié. Dans un pareil contexte, même la mort pouvait être salutaire car seul Cyric savait ce que les prêtres du prince maléfique allaient leur faire subir.

Le jeune demi-elfe sentait que son visage devait être tout tuméfié, il avait le goût de son sang dans la bouche et la paupière de son oeil gauche montrait des difficultés s'ouvrir en totalité... La statue était impressionnante par sa taille, elle avait du être sculté à même la roche car il était impossible qu'elle fut amené jusqu'ici à travers l'Anauroch puis dans les corridors du monastères. Shait ne savait pas ce qu'elle représentait, certainement un avatar du Prince des mensonges, ou un de ses rejetons démoniaque, pas étonnant que tous les cyristes du coin rappliquaient ici... Pour le moment c'était le cadet de ses soucis, il regarda sur lui ce que les maudits moines lui avaient laissé. Il avait tellement mal partout qu'il ne ressentait même plus si son havresac avait été attaché avec et lui.

Le crâne souffrant de mots de tête bien présents, surement pas uniquement dus au gaz de la fiole dans le puit, Narvarth s'était réveillé pour découvrir une petite personne de sa stature, si cet être n'avais pas été dans la même condition que lui, le halfelin se serai surement cru mort, l'esprit vagabondant dans une forêt enchantée.
La douleur lui parcourant le corps lui avait vite fait comprendre qu'il n'en était rien, qu'il était toujours bien vivant, mais dans quel état.
¤Et on nous nomme barbares, nous qui avons juste une autre approche de la vie, approche plus physique. Nous au moins on ne maltraite pas nos prisonniers. Quels genre de personne peut être capable de telles atrocités?¤
La situation avais empiré depuis sa dernière perte de conscience forcée, mais là il était en plus attaché, comme tous ses compagnons. D'autres personnes dont l'être féérique qu'il avait aperçu à son réveil était attaché comme lui.
¤Tous dans la même galère.¤
Après avoir essayé de jeter un bref coup d'oeil sur le lieu où ils se trouvaient, chose très ardue du fait de liens l'empêchant presque totalement de bouger, Narvarth avait réorienté sa vision sur le seul de ses compagnons qu'il connaissait et qui était déjà réveillé, Tanis.
Ce dernier semblait lui aussi très étonné de la frêle personne allongée à leur côté, en tout cas il n'en détacha pas son regard.
¤Attendons de voir ce qui se passe.¤
Malgré le silence de mort régnant, Narvarth espérait que des personnes se soucieraient de leur cas.

Comment est ce possible ? Comment peut on ressentir autant de douleur dans un si petit corps ? Chaque partie de son corps la faisait souffrir, son crâne, ses muscles, ses doigts, mêmes ses yeux. C’est avec bien de la peine qu’elle se releva du sol poussiéreux sur lequel elle était allongée. A ses côtés se trouvait son bien aimé, étendu lui aussi sur le sol. Elle s’empressa de venir à lui pour s’assurer de son état. C’est avec horreur qu’elle découvrit qu’il était dépourvu de vie.

En temps normal, elle aurait pleuré toutes les larmes de son corps, sa tristesse aurait du l’emporter dans l’au delà tellement cela était insupportable. Mais ce n’était pas normal, l’endroit où elle se trouvait n’était pas normal ainsi que les personnes qui s’y trouvaient. La peine avait fait place à une rage incontrôlable dans la cœur de la demi-fée. Elle aperçu un couloir devant elle et l’emprunta en vol à une vitesse fulgurante sans réfléchir. Au bout, elle trouva les hommes qu’elles prenait pour les assassins de son défunt compagnon. De rage, elle se rua sur eux en déferlant sa magie destructrice sur ces abominations pour calmer la douleur de son être…


C’est une chose qu’elle aurait aimé faire, mais c’est irréalisable vu son état. Heureusement pour elle, il existait un moyen, et elle l’avait trouvé, au pays des songes, tout est possible…

Elle se réveilla cette fois ci avec cette réelle douleur dans tout son corps et ne pouvait bouger, non par ce mal, mais par les liens qui l’en empêchaient. Elle fut rassurée en voyant que Shait était sain et sauf non loin d’elle. Elle baissa la tête et pensait à diverses choses, à ce qui lui était arrivé, à ce qu’elle avait rêvé…
¤Merci Maïlikki de m’avoir permise de survivre à cela, j’ai agis comme une inconsciente. Je te jure de faire mieux, je survivrai à ce monastère et ce désert. Je retournerai dans ma forêt !¤

En plus de l’empêcher de parler, son bâillon faisait souffrir ses fines lèvres. Elle voulut l’enlever au plus vite. C’est alors qu’elle tenta de se libérer de ses liens, elle laissa traîner ses doigts sur le cordage qui entourait ses poignets, essayant de trouver de quelle manière ils étaient attachés et de quelle façon elle pourrait s’en débarrasser.


Aérie tente un jet d'évasion.

Mogord s'éveilla à son tour, et fut horrifié de constater que lui même et les aventuriers de son groupe furent déplacés dans une immense salle, attachés et supportant avec difficulté des douleurs horribles, au crâne mais aussi une sensation de vision trouble avec en plus les yeux, qui, pour être ouverts, résistaient tant bien que mal à la fatigue. De plus Mogord constata également qu'en plus de Tanis, Narvarth, Bertram, Morabius et Fasltad il y avaient quatre autres aventuriers dont une magnifique créature de petite taille, dotée d'ailes, sans aucun doute, aux yeux de Mogord, une fée.

¤ Qui sont-ils? Que font-ils ? Pourquoi sont-ils prisonniers de nos attaquants ?¤ Beaucoup de questions trottaient dans la tête de Mogord, à propos de l'identités des autres aventuriers, la seule chose qui paraissait évidente à ses yeux c'était qu'ils avaient les même ennemis que Mogord et son groupe.

¤ Argggggg, immondes salauds! Si seulement ils osés montrer le bout de leurs nez, je les tuerai !¤

Une rage, une haine féroce envahit Mogord malgré ses terribles douleurs. Il avait une folle envie de tomber sur ceux qui le capturèrent , qui le mirent captif dans un puits et qui maintenant l'attachèrent dans une immense salle, oui, il était décider à en finir avec ses mystérieux ennemis. Mais par quels moyens? Tel était la question principale que se posait Mogord.

Narration
Aérie test d’Evasion 15(Dé)+3(inné)= 18 >< DD ? = Echec
Tanis test d’Intelligence 8(Dé)-1= 7 >< DD 10 = Echec
Narvarth test d’Intelligence 15(Dé)+1= 16 >< DD 10 = Réussite
Aérie test d’Intelligence 4(Dé)+1= 5 >< DD 10 = Echec
Mogord test d’Intelligence 6(Dé)+0= 6 >< DD 10 = Echec

es uns après les autres les aventuriers retrouvaient leurs esprits. Meurtris dans leurs corps, embrouillés dans des pensées encore confuses, les prisonniers voyaient le temps s’écouler inlassablement en une morne attente d’un destin incertain. Depuis combien de temps se morfondaient-ils ainsi à se demander quel sort allait-on leur réserver ? Les heures s’égrainaient lentement au détriment des forces dans leurs jambes qui s’amenuisaient peu à peu. Le poids de leur propre corps accroissait les brûlures que les cordes perpétraient sur leur peau en une interminable torture.
Seule la petite Aérie, protégée par sa nature magique, échappait à cette atroce souffrance.

Tandis qu’elle pouvait voir se dessiner sur les traits de ses voisins les tourments qu’ils subissaient, ses petits doigts couraient sur les nœuds de ses liens dans l’espoir de s’en libérer. D’ordinaire habiles, ses mains fluettes ne purent que constater la technique parfaite avec laquelle elle avait été attachée. A n’en pas douter, les fanatiques cyristes qui les avaient capturé connaissaient leur affaire en matière de séquestration. Non seulement il semblait qu’ils furent ligotés mains dans les dos mais également qu’une deuxième corde les maintenait chacun contre une potence. Il aurait fallu être un expert en évasion pour parvenir à se sortir de pareilles entraves.

Hormis les mugissements arrachés aux prisonniers par la douleur de temps à autres, le plus grand calme régnait dans la vaste salle de l’idole. Pourtant, au bout d’un moment apparut comme un bruit de grattement. Quelques minutes passèrent sans que ne cesse ce bruit léger bien qu’insistant, puis dans le fond de la pièce, près de l’immense statue, une dalle du sol se souleva.
A la grande surprise des séquestrés, des silhouettes humanoïdes en jaillirent avec une incroyable grâce. Les quatre formes, d’abord dans la pénombre, en sortirent pour se diriger rapidement vers le pied du grand escalier. Seul l’une d’entre elles se dirigea vers les colonnes avant de disparaître comme absorbée par les ombres. Lorsque avec vivacité les énigmatiques arrivants se tinrent dans la lumière chaude des braseros, une incroyable révélation s’imposa aux pauvres aventuriers. Soigneusement travaillées, de grandes chevelures d’un blanc laiteux encadraient les fins visages anthracite de ce que les elfes et les demi-elfes reconnurent immédiatement comme des drows. Narvarth les reconnut presque immédiatement grâce aux légendes qu’on lui avait contées dans sa tribu et qui avaient bercées son enfance. Les autres ne purent que constater avec quelle agilité irréelle et fascinante ces sombres êtres paraissaient évoluer. D’un bond deux des elfes des ténèbres bondirent par-dessus le parapet et atterrirent lestement sur les marches avant de les gravir quatre à quatre en direction de la plateforme. Le dernier individu se contenta de rester au pied de l’escalier, non loin des potences. Il posa un regard cristallin sur les prisonniers avant que ne naisse un sourire mauvais sur ses lèvres. Des paroles mélodieuses s’en élevèrent bientôt à l’attention des membres du Beau Peuple.

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L’homme au faciès gris était d’une beauté surprenante et ces paroles avaient presque un effet hypnotique sur ceux qui n’en comprenaient pas le sens.
Durant ce temps, les autres encore visibles s’était affairés à quelque entreprise mystérieuse. Quoi qu’ils firent cela ne dura pas plus de quelques minutes, et bientôt ils dévalèrent les marches pour rejoindre le troisième. Leur attitude était étrange, bien que visiblement pleins d’assurance, les individus affichaient une nervosité inappropriée aux maîtres des lieux.

Aussitôt après avoir reformé le groupe, les sombres personnages repartirent vers la trappe au sol, non sans que l’un d’entre eux ne lança un crachat qui atteignit G’ahl en pleine figure. Une fois disparus comme ils étaient venus, la quatrième silhouette refit son apparition et s’engagea en dernier avant refermer l’ouverture par la pesante dalle de pierre. Après leur départ, la salle retourna au silence à peine troublé par le tintement de clochettes. Excepté le fait que, cette fois-ci, ce silence appuyait comme une chape de plomb sur les épaules épuisées des prisonniers.

eu à peu la vue du demi-elfe se troubla, ses yeux se fermèrent et il sombra dans l'inconscience. Il avait l'impression de flotter et ne sentait plus le poids de son corps et la brûlure de ses liens... Soudain il lui sembla apercevoir quelque chose, il ne semblait plus avoir d'entraves et avançait dans la nuit sous un ciel étoilé. Il se trouvait maintenant au sommet d'une montagne de sable, il baissa la tête pour voir en contrebas et évaluer sa situation. Shait voyait les choses telles qu’elles étaient, toutes sortes de choses... Il voyait les guerres de ce monde qui ne connaissaient jamais de vainqueurs, le monde qui ne connaissait pas la paix, les êtres sans véritable amour. Il voyait les mensonges, les travers, les haines irraisonnées et sans fin. Il voyait tant de chagrins et de souffrances, de meurtres, de mensonges et de haines qu’une profonde souffrance envahit son cœur, de ses yeux coulaient des larmes salées, des larmes chaudes et douloureuses. Il appela sa soeur mais il ne pouvait pas l’atteindre et elle était bien trop loin pour qu’elle puisse entendre ses pleurs. Il se demandait qui allait écouter? Son cœur et son âme suppliaient Kelemvor de l’entendre mais il n’était pas ici pour l’écouter. Il n’y avait jamais de réponse...

C’était comme un cauchemar qui ne finirait jamais. Est-ce qu'il allait se réveiller? Il ne voulait plus voir! Il ne voulait plus rien entendre! C’était trop horrible à regarder! ¤Je vous en supplie, réveillez-moi... quelqu’un, n’importe qui... je vous en supplie, réveillez-moi!¤

Shait ouvrit les yeux, comme il les avait fermé sans s'en rendre vraiment compte. Il était toujours oppressé mais il n'y avait ni dune de sable, ni le ciel de l'Anauroch, rien que la lourde chape de ténèbres et de granit au dessus de sa tête... Combien de temps cela allait-t-il encore durer? Combien d’entre eux allaient y passer? Quand cela allait-t-il s’arrêter? Le temps passait lentement et chaque minute semblait être une éternité dans cette quasi obscurité. Shait savait qu'il fallait économiser ses forces, la position n'était pas idéale pour se reposer et récupérer mais le voleur savait qu'il pourrait s'épuiser à tenter de se libérer et même si son coutelas était encore dans sa botte, jamais il n'arriverait à l'atteindre pour le moment... Il fallait patienter, le roublard tenta de trouver le regard de son amie fée pour essayer de la rassurer, son visage tuméfié et douloureux tenta d'esquisser un sourire qui fut plus une grimace qu'autre chose. Il ferma les yeux à nouveau et tenta de trouver le repos, tentant d'évacuer les images de mélancolie et de désespoir qui l'assaillaient encore... Ils étaient perdus...

- Hummmm ! Hummmmmm ! !

Le barbare, dans sa demi inconscience avait regardé le manège des drows, il voulait les appeler pour qu’ils reviennent pour leurs donner une explication à cette détention.
Il avait été comme envoûté lorsque l’un des drows avait entonné à se qui pouvait ressembler à un chant. Ce qui avait choqué Tanis, s’était le fait que les quatre mystérieuses personne s avaient l’air de se cacher, tout d’abord, pourquoi étaient-ils arrivés et repartis par un passage dérobé, ensuite on n’avait l’impression qu’ils se cachaient, qu’ils se servaient des ombres pour se dissimuler et enfin pourquoi le dernier elfe noir avait-il craché à la figure d’un des nouveaux prisonnier, comme si il méprisait cette personne ou se qu’il représentait. ¤ J’en peu plus, ce mal de tête me rend fou, je voudrait dormir et en me réveillant m’apercevoir que ce n’était qu’un rêve. Je serais dans mon campement à partager une bonne eau de vie naine avec mes nouveaux compagnons ¤.

Tanis regardait un à un ses compagnons d’infortunes, plus les nouveaux et se qu’il voyait ne lui plaisait guère, si on ne tentait rien la finalité serait fatale.
Le barbare se laissait envahir par sa colère, par sa rage, toute sa frustration remontait à la surface de son âme et avec l’adrénaline qui coulait dans ses veines et parcourrait son corps, il banda ses muscles et tira de toutes ses forces sur ses liens.

Tanis tente de briser ses liens

Le passage des fourbes des profondeurs semblaient avoir laissé une trace sur le mental de son compagnon Tanis, qui maintenant gigotait en tous sens.
Il fallait avouer que la présence de ces êtres en ces lieux étaient on ne peut plus troublant, à ce qu'on lui avait dit, ces semblants d'elfes perdus venaient de dessous la terre, de son intérieur.
Cette mission lui faisait rencontrer toutes sortes d'êtres dont il avait qu'entendu parlé les soirs de fêtes quand les anciens de son clan lui narraient les histoires de ce monde.
En observant une nouvelle fois autour de lui, il vit son compagnon elfe toujours inconscient, il n'avait pas bougé d'un cheveu pendant le passage de ces drows.
Bien que bâillonné, Narvarth avait son avantage de pouvoir communiquer par la pensée, mais la seule personne qu'il connaissait avec qui il partageait les langages était encore à terre.
Il lui restait encore l'éventualité de focaliser son esprit sur celui de sa compagne d'infortune qui bien que portant énormément de signes de la civilisation devait quand même connaître la langue de ses parents Hins.
Il chercha le contact télépathique avec la Halfeline ailée et quand il crut le déceler il essaya de lui transmettre des pensées rassurantes.
¤ ¤
Il lui avait tout demandé d'un coup sans même savoir si il était compris. Et même si il avait été compris, ce genre de comportement de lien télépathique avait de quoi surprendre en ne s'y attendant pas.
¤Je communique avec vous par la pensée.¤
Il attendit une éventuelle réponse dans le silence de la pièce.

Utilise Parler sans faire de bruit avec Aérie (télépathie innée chez les Halfelins Sagespectres).