L'Enigme du Dragon-pluie, Ascha, Asilgar, Jarircie, Naïrod, Ulrich

Naïrod

a jeune femme se massa le front avant d'empocher aussi rapidement qu'une anguille les pièces d'or. Cette maigre pitance représentait pour elle, une simple roturière, plusieurs mois de salaire. Aussi lorsqu'elle reçut les soins qui apaisèrent sa souffrance physique, la serveuse se prit soudain d'une bouffée de panique, jamais elle n'avait reçu de tels soins divins qui étaient onéreux en ville, elle ne comprit pas la sensation d'apaisement qui se diffusait en elle et fila aussi vite que possible en cuisine pour mettre à l'abri ses deniers avant qu'on lui réclame paiement pour les soins.

Les vétérans étaient déjà sortis, indifférents à la situation, ils avaient effectué leur travail sans que personne ne les remarque, à l'aide de couteaux émoussés qui n'arrivaient pas à se planter dans la cible.

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Réflexes Naïrod : 12(d20)+4= ?? >< DD 18 - Echec

Quand l'Ilmate rejoignit le commanditaire qui lui, restait dans l'auberge, il ne s'attendit pas à une réaction aussi fulgurante et posée. Aussitôt à sa hauteur, Aramb pivota sur ses talons pour se retrouver nez-à-nez avec son poursuivant. Son bras gauche vint enlacer l'homme comme s'ils venaient de se retrouver après un long périple, mais de son poignet droit étincelait une lame rétractable qui pointait en plein dans la gorge de Naïrod. Un geste indélicat, et la lame pouvait s'enfoncer dans le cou, comme dans du beurre.

Aramb Ilkar

- Calmez vos ardeurs, paladin, car je n'ai que faire de la bénédiction de votre dieu, ni de ses représailles. Ce que vous allez voir en partant demain matin dépasse votre entendement et tout ce que vous avez pu imaginer, derrière vos pupitres à étudier les chantres de votre ordre. Le dessein d'une cause plus grande que sa propre condition nécessite parfois d'avoir recours à des méthodes qui dépassent ses principes. Et mes hommes ne ratent jamais leur cible, contrairement à vous qui pensez que l'on mérite votre compagnie, eux sont humbles et disciplinés. Je ne demande rien de vous, je ne suis qu'un intermédiaire car croyez moi, si je devais recruter un groupe, ce seraient des professionnels et pas des saltimbanques armés de couteaux de cuisine. Je ne comprend vraiment pas ce qu'Elle vous trouve, mais moi mon travail c'est de trouver ce qu'Elle voulait. C'est chose faite. Que vous soyez là demain matin ou pas m'importe peu en vérité. -------------------- Homme grand aux yeux gris, il a l'air en permanence fatigué ou soucieux comme s'il ne pensait qu'à d'horribles choses. Peu bavard, il passe son temps à observer autour de lui d'un air détaché.

Une tape dans le dos amicale, la lame se rétracta. Aramb sourit. Si sa bouche évoquait une joie fraternelle, l'expression dénotait tout à fait avec le regard profond, froid et déterminé de son regard implacable. Il repartit aussitôt vers le fond de la salle pour venir discuter avec les amis de Garreth de la Rocheblanche.

Ulrich avait de suite été choqué par la révélation d'Aramb Ilkar et il ne fût pas surpris par la réaction de son frère d'arme, en revanche le fait que les autres membres du groupe acceptent le situation telle qu'elle était lui fit comprendre qu'ils ne partageaient surement pas son sens de la justice.
Il rangea cette information dans un coin de son esprit...

Les méthodes utilisées par leur employeur auraient été parfaitement adaptées, s'il voulait recruter de simples mercenaires, mais il savait à qui il avait à faire et donc à quoi s'attendre en provoquant ainsi des guerriers sacrés.

Le jeune paladin ne vit la suite de la scène que de loin mais comprit rapidement que Tùrambar s'était attiré les foudres de quelqu'un de dangereux.
Il s'approcha rapidement du lieu de l'altercation, la main sur la poignée de son épée, prêt à apostropher l'homme qui se tenait maintenant tout à côté de son frère mais avant qu'il ne les rejoigne Aramb était déjà en route vers le fond de la salle.

Ulrich s'enquit immédiatement auprès de Tùrambar de ce qui venait d'être dit :
-Je suis curieux de savoir comment il a réussi à justifier ses actions !

Le jeune paladin commençait à remettre en question la noblesse de leur cause et cela le fît douter...

Il demanda aussitôt à son aîné :
-Pense-tu qu'une cause, ci juste soit-elle, implique de se livrer à des actes aussi méprisables ?

Tùrambar observa le commanditaire s’éloigner. Si le paladin avait eu son arme en main à cet instant, il lui aurait écrasé sur le crâne. Mais étrangement, le garde humain semblait s'être éloigné bien trop vite.

Comment ce misérable avait-il donc osé le menacer ainsi, comment avait-il pu venir parler de sa formation, qu'il aille dans les mines loviates ne serait-ce que la moitié du temps que Naïrod y avait passé ! Et pire que tout, comment, osait-il ainsi blesser une jeune femme, qu'importe la maîtrise ou non d'un solda. Il venait de cracher sur l'aide de Tùrambar, de son église, sur son Dieu et donc sur la triade.

Ulric arriva alors sortant l'Ilmate de sa réflexion.

- Il n'a pas justifié ses actes. Ulric... Le regard de Tùrambar se fit grave. Cet homme vient tout juste de se déclarer comme un ennemi de la triade et de ses serviteurs et ce après m'avoir menacé de mort. Il a une lame cachée dans sa manche. Un truc rétractable.

Blesser ainsi cette jeune serveuse est un acte parfaitement abject. Aucune cause ne peut justifier cela.

le paladin irait alors faire par des paroles, de l'arme et de sa déduction aux autres membres recrutés et à Jarircie...

- Vos faites ce que vous voulez. Mais moi je n'irais pas dans cette affaire, car si l'homme de main est ainsi, je suis sur que la commanditaire est pire.
Demain, j'irais au temple de Heaume en ville, leur demander des messagers pour faire prévenir les temples de la triade.

-C'est inadmissible ! s’exclama le paladin.

Ulrich ne savait que faire...
Un de ses frère d'arme avait été menacé directement par cet homme au comportement méprisable ; le même homme qui leur avait demandé de l'aide pour résoudre un mystère impénétrable.

-Je comprend ton choix frère, il faut signaler ce fait auprès des autorités supérieures de nos ordres.
Peut-être que cet Aramb n'est qu'un larbin un peu trop sûr de lui qui se fera remontrer par son maître aussitôt que tout ceci lui sera parvenu aux oreilles. Ou peut-être qu'il est au service d'un tyran qui prône ce genre de politique...
C'est pourquoi je pense qu'il est de notre devoir d'enquêter sur ce mystérieux commanditaire.
J'ai besoin de méditer à ce propos, mais je suis persuadé que l'un d'entre nous doit rester au cœur du problème, pour éviter que ce genre de dérive ne se reproduise et pour éclaircir la situation.
Si tu reste sur ta décision, il serait bon que nous restions en contact afin de mener les actions adéquates si jamais il nous fallait intervenir.

Ulrich laissa un peu de temps à Tùrambar pour prendre du recul sur la situation et alla rejoindre ses "compagnons". Ils avaient l'air d'être un train de faire connaissance lorsqu'il arriva et le jeune paladin s'assit à la table sans un mot.
Il hésita à évoquer l'altercation entre Aramb et Tùrambar mais s'en abstint ; il ne pensait pas pouvoir faire confiance aux personnes assis autour de cette table.

Dès à présent il se donna un double rôle dans cette affaire : tout d'abord essayer d'éclaircir le mystère à propos de ces disparitions, mais également enquêter sur leur recruteur, aux manières vraisemblablement discutable.