Chamaeleontis - Chapitre II, 21 Tarsakh 1373

Il fut un peu de déçu de voir que son idée ne plaisait pas à Lyloo mais il afficha un sourire de prédateur, pensant au plaisir que lui aurait procuré le meurtre du garde.

"Moi ce que j'en dis, c'était pour aider."

Puis il laissa Lyloo aller au devant du garde, il regardait la scène, au ton du garde celui-ci n'avait pas l'air ravi de voir des visiteurs.

*Tu m'étonnes avec ce qui s'est passé, ils doivent être sur leur garde.*

C'est alors qu' une vieille femme blonde sortit de la maison accompagnée d'un autre garde.

*Finalement, on a bien fait de pas suivre mon plan, on aurait été bien avec deux gardes à combattre.*

Il attendit de voir ce que dirait Lyloo à la question du garde, tout en observant son collègue et la vieille femme arriver vers eux, Melkiot c'était fait une figure la plus neutre qui soit, avec un petit sourire naissant sur ses lèvres qui il l'espérait signalait une joie de vivre contagieuse.

*Mieux vaut faire bonne impression si on veut une audience.*

Virgile s’accorda une part restreinte du repas qui avait été servi, et mangea tout en écoutant Eldrad.
Les deux autres convives n’étaient pas intervenues pendant les explications du moine, pas plus qu’elles n’avaient manifesté d’approbation ou de doute. Silencieuse l’elfe semblait impénétrable, tandis que Gweadal suivait avec un intérêt visible la conversation mais préférait ne pas encore prendre la parole.

La tension était retombée depuis l’incident dans l’escalier de l’auberge, mais quelques propos d’Eldrad trahissaient que sa confiance envers le moine était loin d’être totale. Et bien que certaines questions s’adressaient autant aux deux femmes qu’à lui, Virgile essaya s’appliqua à y toutes répondre pour démontrer son implication.

-Comme je vous l’ai dit, si on prêt de l’intérêt à la rumeur, le manoir des Dirigeantes à été cambriolé. Pourtant, le communiqué officiel est formel, rien n’a été volé. Il me parait difficile de mettre à sac une demeure telle que la leur, gardée comme elle l’est, sans que nul n’en trouve trace. S’il y a eu vol, c’est donc un travail de professionnel, et sur un objet très précis.. qui doit rester secret. Peut-être n’y a-t-il eu d’ailleurs qu’une tentative échouée.
Virgile marqua une pause, le temps de se remémorer les informations récoltées ces derniers jours..
Ce qui est étonnant, c’est qu’à la suite de ce non-évènement, une des dirigeantes a brusquement quitté la ville. Dans quel but, je l’ignore.. Mettre à l’abri un objet qui ne serait plus en sécurité au manoir ? Ou bien tenter de récupérer un objet volé ?

Afin d’estimer l’étendue des informations déjà parvenues aux oreilles de ses compagnons de table, le moine fit un tour de table du regard, avant de reprendre.
Toujours est-il qu’il y a chenille sous cloche, puisque depuis le manoir est sous surveillance. Je ne parles pas des gardes pour la protection des dirigeantes, mais plutôt d’un groupe de mercenaires chargé de s’occuper des curieux.. comme vous. Et il y a fort à parier que cet Atris Grad en était leur commanditaire..

Pour leur permettre d’assimiler cette information, le moine laissa un instant de silence mais poursuivit avant que quelqu’un ne prenne la parole.

- Dans quel but fait –il surveiller le manoir ?
Est-il également à l’origine du cambriolage ou de sa tentative, ou bien n’est-il qu’un recruteur aux ordres d’un autre ? Seul lui pourrait répondre à ces questions. Mais je doute qu’il y réponde franchement..
A moins effectivement de remettre la main sur le mercenaire qui s’est échappé hier, ce doit être une des seules autre personne au courant de cette affaire. Mais si je saurai le reconnaitre, je n’ai aucune idée ni de son identité, ni où le trouver..

Estimant avoir synthétisé les réponses aux différentes questions d’Eldrad et celles soulevées par la situation autour du manoir, Virgile laissa aux autres le soin de s’exprimer.

L'allure du garde n'impressionna guère Lyloo qui garda son calme, après tout ils n'avaient aucune raison de craindre la garde pour l'instant. Ils étaient seulement des aventuriers capables, qui voulaient proposer leurs services, ou du moins cela était l'histoire que Lyloo essaierait de faire gober au garde.

-Bonjour, je suis Lyloo et voici mes compagnons, nous voulons juste proposer notre aide aux dirigeantes de cette ville pour éradiquer la vermine qui pollue dans les rues. Tenez pas plus tard qu'hier nous avons été attaqués par des voleurs qui en voulaient à nos richesses, nous les avons fait fuir bien entendu. Et nous avions pensé que peut-être les dirigeantes de cette ville pourraient avoir besoin des services de quelques hommes d'armes aguerris au combat.

Lyloo avait joué la sûreté et avait menti sur les événements de la veille en maquillant l'histoire juste assez pour la rendre crédible. De cette façon, elle était quasiment sûre qu'en offrant leurs services aux dirigeantes pour s’occuper de la racaille de la ville celles-ci n'auraient aucun mal à leur donner une audience. En effet quel dirigeant n'aurait pa envie d'avoir quelques bras armés qui feraient le ménage pour quelques piécettes d'or.

La situation ne sera pas aisée si les clients de cette taverne et les habitants de cette ville commençaient à trouver la présence du groupe suspecte. Mais à moins d'avoir été clairement identifiés par des témoins bavards, ce n'était pas les groupes d'aventuriers hétéroclites qui manqueraient à l'appel par ici. Peut-être qu'elle était un peu trop sûre d'elle, mais la magicienne préférait jouer carte sur table.

- Nous faire passer pour morts, je ne vois pas en quoi cela pourrait nous être utile si en plus nous devons continuer les investigations dans cette ville. Je pourrais bien utiliser l'Art pour prendre l'apparence d'un autre le temps que cette affaire se tasse, mais qu'en serait-il de vous ? Pourriez-vous vois déguiser assez efficacement pour ne pas être reconnus ?

Son regard se posa sur les autres membres attablés et plus particulièrement sur celui qui les avait recrutés.

- Si vous jugez que notre intégrité et notre liberté d'agir sont compromises en restant ainsi exposés, alors nous n'avons pas le choix : ou bien nous quittons ces lieux au plus vite ou bien nous prenons le visage d'autres personnes dès l'instant où nous quitterons cette Taverne. A ce propos, si l'interrogatoire de la veille n'avait pas été si bâclé et mal mené, j'aurai pu facilement prendre l'apparence de notre hôte pour essayer d'entrer en contact avec cet Atris. Mais vu les maigres informations qu'on a récolté hier, ce n'est même pas la peine d'essayer. Je dirais qu'il ne nous reste plus qu'à jouer franc jeu en lui rendant visite sans subterfuge et sans attendre.

Après une brève pause elle reprit cette fois pour proposer à tous ce qu'elle jugeait préférable d'entreprendre.

- Prenons les choses sous cet angle. Son groupe de mercenaires vient de se faire décimer et le seul rescapé est à même de nous identifier. Nous nous rendons chez lui en déclarant elle mît alors l'accent sur le mot "presque"puis continua toute la vérité et on lui propose alors nos services, déplorant l'inutilité et le manque d'expérience et d'efficacité de ses anciens mercenaires. Le fuyard s'étant probablement réfugié chez son maître, si c'est le cas il aura sûrement déjà vanté nos compétences et loué notre supériorité stratégique et technique. Et si Atris nous reproche de n'avoir pas réussi à retenir cet unique témoin, nous n'aurons qu'à déclarer que c'était purement et simplement intentionné pour que lui-même, Atris, ait vent de notre venue... Et s'il nous reproche d'avoir provoqué ses mercenaires, ne sommes-nous pas entrés dans la maisonnée avec des paroles pacifistes et raisonnées ?

Par ces dernières paroles Gweadal voulait montrer que rien ne devait être laissé au hasard. Entre êtres civilises la diplomatie portait toujours ses fruits. Elle laissa infuser ses paroles puis rajouta enfin pour termina son discours.

- Peut-être sans le savoir, Atris lui-même nous donnera des clés pour éclaircir ce mystère, s'il n'opte pas pour la solution de nous engager. Même sans être experts en mensonges ou tromperies, où est le bluff ici ? N'êtes-vous pas tous à la recherche de richesses ou d'aventures supplémentaires, quel que soient les motivations votre employeur ? Ce n'est pas la solution la moins risquée mais selon moi il s'agit bien là de la plus prometteuse pour avoir des résultats rapidement, car le temps joue contre nous.

Gweadal, Virgile, Boroneth

ldrad écouta attentivement les informations rapportées par le monial. Il connaissait une quantité inestimable de détails et autres faits qui montrait une certaine expertise dans le renseignement, voire l'espionnage, si jamais quelqu'un considérait ces deux disciplines comme séparées.

L'intervention de Gweadal, éclairait, dénotait elle une qualité exemplaire d'estimation des risques. Cependant, Eldrad était en désaccord sur un point.

- Je parierais que le mercenaire rescapé a pris le large. Si ce groupe était effectivement chargé de la... il baissa alors d'un ton "... mise au silence des curieux" "Il racla sa gorge, cela indique clairement qu'Atris ne sera pas tendre face à cet échec, soit en vertu du contrat qu'il aurait signé avec les commanditaires réels, soit parce qu'il avait lui-même un intérêt personnel dans l'affaire. Le rescapé sait très bien ceci et je pense qu'on a en réalité que peu de choses à craindre de lui maintenant. Mais mieux vaut encore s'en méfier, par sureté."

Il attrapa un cure-dent, l'air pensif, et commença à essayé désespérément de se débarrasser d'un filament de lard fumé qu'il ne comptait pas laisser comme garde-manger dans sa dentition, avant de continuer.

- Je pense aussi que nous devons rendre visite à cet Atris. A l'heure actuelle, il doit avoir tout juste appris la perte de ses hommes. A nous de le cueillir au rebond et de couper court à toute autre action de sa part. S'il a été contracté, nous aurons l'occasion d'en apprendre plus en jouant sur sa peur d'avoir échoué. S'il est lui-même le commanditaire... Il garda sa phrase en suspend un moment "... préparons-nous au pire."

Il regarda tour à tour Virgile, Gweadal et Boroneth. Cette dernière hocha de la tête, signe on ne peut plus efficace montrant son accord sur toute la ligne. Elle enchaina sur un simple "Je suis prête". Le roublard reprit la parole

- Laissons un mot à l'aubergiste au cas où Melkiot et Lyloo reviennent et mettons-nous en route, sauf si vous avez quelque chose à ajouter ? Nous pouvons élaborer une stratégie en chemin. Virgile, connais-tu le chemin ? Gweadal, comment vois-tu nos rôles une fois là-bas ?


Melkiot, Lyloo

e garde reprit par réflexe une phrase de Lyloo. "Qui en voulait à vos richesses ?". La femme et le deuxième garde étaient maintenant arrivé à niveau du groupe. Elle jeta un regard rapide sur les deux individus, les toisant de haut en bas.

- Un problème, Roviulo ? Demanda-t-elle, le sourcil froncé de voir sa garde accaparé par deux inconnus à l'allure on ne peut plus atypique pour la ville.

- Rien de grave, Madame Yanseldara. Ces gens viennent d'arriver, ils disent avoir été aux prises avec des voleurs hier. Ils proposent leur aide pour la cité. Répondit le garde au tac-au-tac. La clarté et la rapidité avec laquelle il avait reporté la situation montrait une expérience certaine de la garde et du commandement.

- La bonne rencontre, voyageurs. Soyez certain que je suis désolée de votre mésaventure dans notre ville. Notre cité jouit d'une paix inestimable comparé à notre région. Malheureusement des cas isolés ne sont jamais impossibles, comme vous avez pu en faire les frais et je l'espère avec des pertes minimales. [i]Maintenant vue de près, on pouvait estimer que la femme était dans sa cinquantaine. Elle ne montrait cependant aucune faiblesse physique, bien au contraire, et sa force de caractère et l'assurance dans sa voix tout comme son expression ne laissait aucun doute sur son identité ou sont passé d'aventurière on ne peut plus chargé. "Quant à aider la cité, ma foi, votre dévouement est louable mais j'ai coutume de ne pas user de mercenaires pour la gestion de la ville." Elle fit une pause, réfléchissant. "Une activité suspecte a été remarquée en sortie de la ville depuis plusieurs jours et je n'ai pas encore pu envoyer une patrouille. Votre aide serait utile sur cette reconnaissance."

Elle employait un ton direct, clair et précis et ne laissait somme toute que peu de place aux discussions. Elle avait formulé son offre sans en avoir divulgué les détails, et la balle était dans le camp des mercenaires maitnenant.

Après s’être exprimé, Virgile écouta avec attention les propos qui furent tenus par la suite.
Finissant de grignoter un morceau de pain, il ne quitta pas Gweadal du regard durant l’intervention de la moniale. Son raisonnement calme et posé contrastait avec l’attitude globale du groupe telle que Virgile l’avait aperçu la veille. Et on pouvait sentir dans ses propos un léger désaccord avec les méthodes utilisées par le groupe, tout comme le matin elle s’était opposée à la menace d’agression d’Eldrad.

Virgile ne pouvait qu’approuver. Pour mettre les choses au clair, le plus simple était d’aller directement voir Altris.
Par contre, il ne se sentait pas l’âme d’un bluffeur. Pas plus qu’il ne se sentait l’âme d’un guerrier s’il devait y avoir un combat frontal avec Altris des gardes.
Aussi, fit-il part de ses doutes.

- Effectivement, se rendre chez Altris au plus vite semble être le moyen le plus efficace pour résoudre le problème, commença-t-il à dire tout en reculant sa chaise, se préparant à se lever. Mais je redoute un accueil musclé..
Nous avons un peu de temps avant d’arriver sur place, il faut réfléchir à un plan d’ici là. Je ne sais pas de quoi chacun d’entre vous est capable, mais partez du principe que je ne sais ni mentir, ni me battre. Seulement me défendre..

Il se leva et s’approcha de ses affaires pour les saisir, puis regarda l’assemblée.
Donc si quelqu’un se sent capable de réfléchir tout en marchant, nous pouvons y aller.

Melkiot regarda la nouvelle arrivante qu'il salua en inclinant la tête, il semblait que c'était une des dirigeantes, Lyloo s'en sortait bien et mentait comme une professionnelle, pour preuve Yanseldara venait de leur assigner une tâche.

*Voilà le moyen le plus sure d'entrer à l'intérieur de cette enceinte.*

Il sourit intérieurement puis laissa Lyloo finir de conclure l'affaire en espérant qu'elle allait pas commettre un impair, après tout ils avaient trouvé le moyen d'entrer, c'était pas le moment de faire les fines bouches en négociant un prix ou autre.

*On verra ça quand on reviendra, de toute façon c'est juste une reconnaissance ça devrait pas trop poser de problème.*

La barbare était restée interminablement silencieuse, puisant dans ses ressources les plus enfouies pour se concentrer sur ce qui se disait. Les 2 hommes attablés avec elle prenaient un malin plaisir pour se perdre dans de long discours et se faire des courbettes et civilités plutôt que d’appeler un chat, un chat.
Ses efforts furent récompenser, car le contenu du discours lui permis de combler les nombreux blanc qu’elle avait acceptés dans sa vision de la situation et l’évolution de l’aventure dans laquelle elle prenait part.
Les derniers mots de Virgile la sortirent de son silence.

« Nul doute que devant l’adversité vous saurez vous battre compagnon, et dites vous que vous ne serez désormais jamais seule, mes deux meilleurs amis ne vous quitterons pas des yeux »

Dit-elle en tapotant sur le bout de son arc et de son épée qui émergeaient à l’arrière de son dos.

« Si donc vous savez vous défendre, vous êtes donc armé pour faire perdre la tête de vos adversaires, il vous reste juste à apprendre à saisir cette opportunité pour contre-attaquer. Prendre une vie n’est jamais facile, mais je ne veux pas savoir si perdre la sienne est plus aisée »

Elle ne s’était jamais lancée dans de tels discours et se trouvait désormais ridicule d’avoir pris part à la conversation. Elle avait l’impression d’avoir réduit à néant tous les efforts qu’elle avait consentis pour s’intégrer. Qu’à cela ne tienne, il était question « d’accueil muscler » et « d’y aller », les occasions de s’illustrer autrement que part le ridicule allaient se présenter. Emboitant le pas de l’humain, elle se dressa droite comme un i, et équipée prenait déjà le chemin de la sortie sans prendre la peine de vérifier si elle était d’être suivie…

Lyloo observa l'expression de Melkiot qui semblait d'accord pour faire cette petite mission de reconnaissance pour le compte de la garde. Lyloo lui fit un clin d’œil et se tournant vers Yanseldara elle lui confirma que c'était d'accord qu'ils partiraient sur le champ vérifier ce qu'il en était.

-Voila qui me paraît un bon accord moi et mon collègue nous irons voir de quoi il s'agit pour votre compte. puis nous reviendrons faire notre rapport.

Lyloo s'assura avant de partir d'avoir toutes les données concernant cette enquête puis elle partit en direction de la sortie de la ville accompagnée de Melkiot. Une fois qu'ils furent loin de la demeure des gouvernantes Lyloo se dirigea à Melkiot au sujet de cette tâche.

-Allons jeter un coup d’œil, si nous pouvons répondre aux besoins de la garde peut-être que nous aurons le droit de rentrer dans le bâtiment des gouvernantes. Et avec un peu de chance nous en tirerons quelques pièces d'or pour ce service, mais soyons sur nos gardes tout de même.

Lyloo se dirige vers les portes de la ville au lieu indiqué par Yanseldara.

Gweadal, Virgile, Boroneth

e groupe quitta donc l'auberge et Virgile les mena au repère de Atris, en évitant à la fois les rues les plus grouillantes de monde, et les ruelles les plus vides. Quelques dizaines de souffles de dragon plus tard, ils étaient face à la porte, Boroneth, Virgile et Gweadal qui au passage s'était métamorphosée en une guerrière à l'allure assez convaincante.

Après une courte préparation de sa part - une protection magique à double effet - sans ambages, le groupe frappa à la porte qui leur faisait face. Il ne fallut pas longtemps avant que Atris réponde - il aurait été reconnaissable d'entre mille, et Virgile l'avait déjà rencontré -. Deux gardes ouvrirent la porte, derrière lesquels se tenait un homme de taille moyenne voire petite, entre Boroneth et Virgile, rasé de près, les cheveux longs, poivre et sel, huileux et tirés en arrière, la peaux mâte burinée, un embonpoint porté fièrement et richement habillé.

- C'est à propos de ? Lança-t-il ? Puis regardant à deux fois à l'allure des visiteurs, il ajouta. "Sachez que je n'engage pas en ce moment. J'ai bien assez à faire avec mes contrats actuels."

Les deux gardent n'était pas en armure. Tout du moins, pas autant que ne l'était l'image de Gweadal. Ils portaient une armure de cuir simple, habillés de bottines, lin et portaient des rapières de très bonne facture au fourreau.
Le bâtiment que les trois compagnons voyaient était un sur trois niveaux, toutes fenêtres grillagées, et montrait fièrement au dessus de la porte de chêne massif : "Atris Grad - services et affaires".


Melkiot, Lyloo

près avoir donné de plus amples détails sur la mission, la dirigeante de la ville s'éclipsa avec le garde qui l'accompagnait, et le dénommé Roviulo ferma le portail derrière eux.

Ainsi donc, le duo devrait reconnaître une cavité naturelle dans une décrochement de terrain, un peu plus loin qu'une lieue de la porte ouest de la ville. Cette cavité permettait d'accéder à une grotte, soi-disant, qui avait déjà été le lieu de rassemblement de bandits - étant située à proximité de la route marchande -. Chaque fois, ils en avaient été boutés, mais chaque fois, d'autres revenaient. Outre les bandits, ce renfoncement dans la roche abritait très bien des intempéries, de la chaleur, du soleil, et plusieurs fois déjà il avait accueilli voyageurs en détresse mais aussi adeptes de rites étranges.
Somme toute, une belle cachette bien connue de la garde de la cité, et de la fumée avait été aperçue de la route il y a deux jours.

C'est dans cette optique que les deux compagnons franchirent la porte de la ville et s'engagèrent dans une marche d'une heure, pour la plus grande partie sur une route en terre battue.

La roche était bien visible de la route, mais l'entrée de la cavité naturelle ne l'était pas. Ils s'approchèrent donc, faisant un léger contournement pour rester à distance tout en découvrant ce qu'il y avait à voir. Environ une vingtaine de minutes plus tard, il étaient en vue de l'entrée - une cavité de cinq mètre de large sur trois de haut, le tout surplombé par dix mètre de roche -, qui était vide d'activité. A un millier de pieds de la scène, ils ne voyaient cependant pas tout.
La nature autour d'eux était semée de rochers et d'arbustes. Ils étaient à la même hauteur que la grotte. Entre eux et l'entrée, le terrain formait une cuvette d'une quinzaine de mètre de profondeur, également peuplée d'arbustes verts et de rocs. Sur leur gauche, un chemin permettait de contourner la cuvette - donc de rester à une altitude constante -. Quelques arbres, des pins pour la plupart cassaient la monotonie du paysage.
Il existait une grande possibilité de chemins entre les deux compagnons et la grotte en cela que la nature chaotique de la région avait formé une infinité de trous, rocs et bosquets de végétation. Tous n'était cependant pas également discrets, aisés à prendre ou donnant la même vue sur la cavité.