Infiltration de l'Ordre déchu

Bien qu'épuisée, Metzli n'avait pas perdu toutes ses capacités. Son observation attentive de la ceinture lui permit d'en savoir un peu plus sur l'objet, à défaut de pouvoir l'identifier précisément, et surtout de détecter un puissant piège qui aurait pu coûter la vie à Arzhaelig. Ce n'était qu'au dernier moment qu'elle avait pris conscience de la menace et prévenu le barde du danger qu'il encourrait. La jeune femme était soulagée d'être intervenue à temps, évitant ainsi une mort inutile. Qui plus est, la mort de quelqu'un qui était devenu cher à ses yeux...

Elle renchérit ensuite aux propos d'Arzhaelig concernant la proposition d'Eorn:

- Eorn, ton courage t'honore mais nous devons nous efforcer de préserver chaque vie. Je comprends que tu aies perdu le goût de vivre mais tu es toujours là, vivant, et tu as sans doute encore un rôle à jouer ici bas, que cela soit à nos côtés ou quand tu auras regagné ta communauté. Tu es courageux et c'est une rare vertu... Tu pourras sans doute être plus utile aux tiens qu'en te sacrifiant inutilement aujourd'hui.

La jolie ensorceleuse comprenait le désarroi du malheureux père de famille mais elle s'efforçait de le réconforter de son mieux. Elle était néanmoins convaincue du bien-fondé de son discours : s'il était vivant, il le devait certainement en partie à la bénédiction de Tymora et celle-ci avait peut-être d'autres desseins pour lui. Elle répondit ensuite à la proposition de son compagnon :

[- Cela semble être la meilleure solution, en effet. De toute manière, nous ne pouvons pas reprendre la route dès maintenant. Nous avons tous besoin de repos pour panser nos blessures et récupérer notre vitalité en matière de magie. Nous avons eu de la chance pour le trajet que nous avons effectué jusqu'ici mais rien ne dit qu'il en sera de même pour le retour : la route sera longue et dangereuse...]

S'exprimant à nouveau à voix haute, elle ajouta :

- Arzhaelig, Malphax, vous pourrez peut-être en apprendre plus que moi à propos de cette ceinture. C'est un objet magique puissant, lié à l'école de transmutation. Il pourrait être dangereux de l'enfiler sans en savoir à plus à son sujet...

Ce disant, elle tendit la ceinture en direction de ses compagnons.

Arrêté à temps par l'avertissement de Metzli, le barde évita sans doute le pire. Leurs investigations les avaient menés à ce coffre, dissimulé derrière un faux mur de la chambre du vampirien, maintenant vidée de tous les corps qui pendaient à son plafond. Le phylactère se trouvait certainement dedans et visiblement, il n'était pas dénué de protection.

Malphax accueillit favorablement la proposition du père de ses deux petites victimes bien qu'il n'en montrât rien. Il se doutait que ses compagnons n’accepteraient pas le sacrifice de l'homme et ce doute fut confirmé par les paroles d'Arzhaelig puis de Metzli.

¤Dommage.¤

La voix du ménestrel résonna de nouveau, mais sans cette fois passer par les oreilles du magicien. La proposition du barde le surprenait quelque peu, lui qui lors de leur rencontre semblait le plus prompt à le tuer et à condamner la nécromancie, voilà qu'il lui demandait d'utiliser un mort-vivant pour ouvrir le coffre.

¤Eh bien... tu détestes déjà cette idée mais est prêt à y avoir recours... Finalement je te connais assez mal Arzhaelig...¤

Sur cette pensée il regarda les ailes de son camarade.

¤Vraiment très mal...¤

Après que les esprits sussent échauffés lors de leur rencontre, le nécromancien l'avait catalogué – un peu trop vite semble-t-il – comme profondément contre la nécromancie, plus proche d'un paladin aveuglé par de niais idéaux de bonté et de justice que d'un personnage capable d'user de tous les moyens à sa disposition pour parvenir à ses objectifs.

[- Je pourrais effectivement invoquer un squelette, créature la plus apte à ouvrir un coffre parmi celles que je peux appeler, mais comme tu l'as dit, je ne pourrais le faire que demain, après une bonne nuit de repos. Prenons nos quartiers dans la crypte le temps d'une nuit. Demain matin nous récupérerons le phylactère puis regagnerons Bulborp.]

Une fois la question réglée, la jeune ensorceleuse lui tendit à lui et au barde la ceinture magique trouvé, espérant qu'ils trouvent son utilité. Malphax prit l'objet entre ses mains pour mieux l'observer et mobilisa ses connaissances pour en reconnaître les particularités. S'il n'y parvenait pas il pourrait toujours attendre le lendemain pour user du sort de détection de magie, mais il doutait d'en apprendre plus que Metzli par ce moyen.

Cela fait, les aventuriers se répartir les objets et bien précieux trouvés dans le culte. Nemethar récupéra deux coffres et les remplis des livres du cultes partagés avec ses compagnons. Il récupéra aussi son premier bâton qu'il avait laissé adosser à un mur de la crypte et le rangea dans son chariot, de même que les coffres. Pour finir, son ancienne dague quitta son sac à dos pour rejoindre l'un des coffres.

L'heure de manger arrivée, il finit sa dernière ration de survie qu'il compléta avec quelques vivres piqués dans les réserves des nécromants-cultistes. Réserves qu'il faudrait sans doute piller pour revenir à Bulborp avec toutes les inutiles bouches à nourrir des esclaves.

Son repas avalé, le nécromancien entama la lecture du précieux ouvrage de nécromancie récupéré dans la bibliothèque de Silax. Il s'agissait d'un regroupement de papyrus ancien qui, à première vue, portait sur des récits tout aussi ancien, des prophéties sibyllines et décrivait divers sorts issus des arcanes noires. Tout excité par la masse de connaissances que cela représentait, Malphax se plongea avec avidité dans le manuscrit. Seul la fatigue lui fit stopper sa lecture. Il se coucha avec la promesse de reprendre au plus tôt sa lecture et de s'intéresser de plus près au grimoire de Malakias récupéré par Arzhaelig.


Le lendemain matin, après une nuit calme seulement interrompue par sa discrète prière de minuit, il dut cette fois chercher l'intégralité de son repas dans les provisions du culte de la mort. Il s'installa par la suite confortablement dans l'une des chambres pour mémoriser ses sorts. Feuilletant son lourd répertoire de sortilèges profane, il apprit ceux auxquels il pensait avoir recours pour le voyage de retour et pour identifier les différents objets magiques en sa possession et en celle du groupe.

Il s'intéressa tout d'abord à son nouveau bâton, objet puissant dont les sorts qu'il contenait ne lui étaient pas encore révélés. Il fouilla dans les autres chambres du culte dans l'espoir de trouver des indications, son ancien propriétaire avait peut-être noté ses propriétés dans un journal. Puis son attention se porta sur les différents poisons du doppelganger, qu'il étudia à l'aide du manuel des poisons.

Avant de rejoindre ses camarades pour ouvrir le coffre, il nota quelques éléments dans son journal dans sa langue codé pour inscrire ses avancés.

Quand vint l'heure de récupérer le phylactère, il se présenta dans la chambre de Zheltyr avec ses compagnons, sans la présence des prisonniers. Il resta le plus loin possible du coffre et entama l’incantation lui permettant d'appeler à lui le squelette qui l'ouvrirait.


Malphax utilise connaissance pour reconnaître le pouvoir de la ceinture et du bâton. Si c'est utile il lance détection de magie sur l'un et sur l'autre le lendemain. De même si c'est utile, il lance détection du poison pour reconnaître les différents poisons du doppelganger. Il fouille les chambres du culte pour trouver des indications sur son bâton. Puis il invoque un squelette de taille M à qui il ordonne d'ouvrir le coffre.


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Détection de magie (x2), destruction de morts-vivants, lecture de la magie
Niveau 1 : Armure de mage, contact glacial, décharge électrique
Divin
Niveau 0 : Langue mordue, détection du poison, assistance divine
Niveau 1 : Convocation de morts-vivants I, injonction, détection des morts-vivants



Ce message a été modifié par Malphax le Samedi 03 Janvier 2015 à 12h34

Je m’étais joint aux autres pour rechercher la planque ou devait, on l’espérait, se trouver ce fameux phylactère. On découvrit finalement une cloison coulissante donnant accès à un coffre de belle facture. Je n’avais eu aucun mal à ouvrir la cloison mais s’attaquer au coffre était une autre histoire, je n’avais aucun talent de voleur et j’aurais été bien en peine de crocheter une serrure.

De plus, ce coffre était sans nul doute piégé, en tout cas, je l’imaginais. On l’avait examiné sous tous les angles et c’est la petite Metzli qui arrêta Arzhaelig au moment où il s’apprêtait à l’ouvrir. Ils nous avaient paru visiblement dépourvus de piège mécanique ou de serrure alambiquée mais notre ensorceleuse l’avait découvert entouré d’une aura du plus mauvais augure. Si piège il y avait, celui-ci était magique et probablement capable de pulvériser le profanateur.

-Et j’imagine qu’aucun d’entre vous ne possède la capacité d’annuler un sortilège de protection ou de ce genre de chose ?

Il ni avait nul dépits dans ma voix, simplement un regret. Ne connaissant moi-même pas grand-chose à la magie je ne me serais pas permis de fustiger un seul de mes compagnons. Sans eux, j’aurais d’ailleurs ouvert ce coffre pour mourir sans savoir comment.

-Le diable soit de la magie et de mon ignorance dans cet art. J’ai parfois l’impression de souffrir d’un handicap et ça ne me plait pas beaucoup. Et je n’ai pas l’intention de laisser quelqu’un se faire pulvériser à ma place.

Je lançais un regard d’avertissement en direction du candidat au suicide. Metzli à raison, les villageois auront besoin de toi pour reconstruire ce qu’ils ont perdu. Tout homme peut avoir une deuxième chance et j’espère que tu profiteras de celle-ci comme j’en profite moi-même.

Pour moi, c’était bien sur la fin de ma vie de gladiateur pour celle d’homme libre. Je n’avais certes pas perdu de proche mais ce n’étais le sujet actuellement.
Il semblait donc que nous allions devoir attendre le lendemain, ça me laissait le temps de rassembler mes affaires récupérer dans les chariots. Je replaçais le Kukri par la dague de meilleure qualité et gardais mon armure en peau de requin. La cuirasse était plus encombrantes et entravait mes mouvement, de plus, j’espérais pouvoir la revendre un bon prix au village.
J’aurais aimé me débarrasser de mon épée maudite, j’avais des armes autrement plus efficaces et je tentais donc de laisser celle-ci dans une pièce inoccupée. ¤ Ça m’étonnerait que ce soit si facile mais bon. Sinon, je vais devoir demander à Dalcaer si lui ou son temple pourront m’en débarrasser.¤

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Donc Malphax n'arrive pas à trouver des indices sur le bâton cependant on y cherchant bien il trouve une inscription dans une langue inconnue le long du manche. Les lettres semblent briller dans la pénombre. (Personne n'arrive à lire ce qui est marqué dessus il faudrait un moyen magique pour le déchiffrer.)

Invocation de squelette réussie celui-ci ouvre le coffre sans problème. Un rayon vert émeraude surgit cependant de la serrure du coffre et réduit à poussière le mort-vivant.

Pour les poisons Malphax réussit à apprendre la nature de 2 fioles :

Jet de dés [fixe]

1d20 = 14 = 14

+5 Artisanat Alchimie/raté

Jet de dés [fixe]

1d20 = 15 = 15

+5 Artisanat Alchimie/réussi (Fluide cervical de charognard rampant)
type : contact, DD 13, effet initial : paralysie, prix : 200po, catégorie : toxine, effet secondaire : rien S'il touche la victime ce fluide la paralyse 2d6 minutes aucun moyen de l’éviter.

Jet de dés [fixe]

1d20 = 19 = 19

+5 Artisanat Alchimie/réussi
(poison d'araignée velue)
type : blessure, DD 17, effet initial : 1d3 DEX, prix : 300po, catégorie : venin, effet secondaire : désorientation

Jet de dés [fixe]

1d20 = 14 = 14

+5 Artisanat Alchimie/raté

Jet de dés [fixe]

1d20 = 13 = 13

+5 Artisanat Alchimie/raté

Malphax reconnaît un mot déclencheur (action libre) : Elfe fantôme ( ) contient le sort cécité/surdité. Il s'agit d'un bâton de stockage de sort.

Arzhaelig avait eu raison de laisser faire Malphax. Quand le magicien noir fut enfin prêt, le lendemain, tout le monde put contempler Malphax à l'oeuvre, grâce à sa magie perfide il réussit à invoquer une créature non morte sous forme d'un simple squelette. La créature semblait totalement soumise aux pouvoirs du nécromant, comme une marionnette Malphax la fit se diriger vers le coffre que le squelette ouvrit sans problème. Comme l'avait pressenti Metzli l'ouverture du coffre enclencha le piège magique dissimulé dans la serrure du coffre réduisant en poussière le mort vivant.

Dalcaer n'avait pas voulu assister au spectacle et avait préféré se tenir à l'écart avec N'Djouma, le prêtre avait garanti au guerrier qu'il pourrait le débarrasser de cet objet une fois rentrés au temple. Ce serait cependant beaucoup plus difficile pour lui de soigner Metzli mais il préféra ne pas en parler à l'ensorceleuse laissant pour seul confident le guerrier, en effet l'état de Metzli était grave et d'après ce qu'il en savait il doutait d'arriver au village à temps pour lui prodiguer les soins et ils avaient déjà perdu une journée...

Arzhaelig s'approcha du coffre pour l'examiner, il trouva à l'intérieur un médaillon en forme de soleil en or massif avec un rubis incrusté en son milieu. La chaîne était faite aussi en or.

Il leur fallait décider quoi faire maintenant, les villageois les attendaient à l'extérieur de la crypte, ils avaient transporté dans les chariots assez de provisions pour le voyage.

Le barde marchait pieds nus dans une forêt dont il ne perdrait jamais le souvenir, effleurant à peine le sol de profiter de ses ailes nouvellement apparues. Il savait que juste derrière le bosquet, il trouverait la clairière qui borde un lac d’argent sous des étoiles qui brillaient comme jamais et une lune pleine, rieuse, témoin silencieuse de son escapade. Il la sentait toute proche, tremblant au simple souvenir du contact de ses doigts … et se réveilla sur la couche froide de la chambre d’un des cultistes qu’ils avaient tué la veille…

Buvant une longue gorgée d’eau de sa gourde, il remercia Séluné d’avoir préservé ses songes tant l’endroit comme la situation ne se prêtaient absolument pas aux souvenirs heureux.

La soirée de la veille avait été si éprouvante qu’il s’était effondré dans un sommeil profond, d’une traite, profitant des derniers effets de sa Berceuse pour voir ses blessures physiques complètement guéries. Il avait largement puisé dans ses réserves magiques et même si à la base l’idée ne l’enthousiasmait pas, cet élément faisait de même partie des raisons pour lesquelles il avait considéré préférable de passer une nuit sur place. Ils étaient en pleine Bataille des Ossements, un lieu où il n’était pas bon être surpris par la nuit, moins encore quand il s’agissait de mener des villageois en caravane.

Le petit matin accueillit alors la mise en œuvre du plan qu’il avait lui-même proposé par l’invocation de ce squelette qui pourrait ouvrir à leur place le coffre et souffrir de l’enchantement qui le protégeait. Arzhaelig avait insisté pour être présent lorsque Malphax incanterait. Même s’il honnissait tout ce qui concernait la Non-Mort, il s’était persuadé qu’il s’agissait de tout autre chose que de relever un mort et que c’était bien acceptable si le sortilège était à même de sauver un homme.

Arzhaelig utilise ses lunettes de Vision Magique

Attentif et ouvert aux perturbations de la Toile, il regarda le coffre s’ouvrir sous les doigts de l’amas d’os animé par la seule volonté du Nécromancien … et le Rayon Vert le réduire en poussière. Toujours concentré sur ce que ses yeux n’auraient pu voir, il détailla le contenu du coffre. Enfin ils connaitraient l’objet choisi comme phylactère et pourraient le détruire, c’était une grande victoire contre le Culte de la Mort, malgré tout.

Arzha profite de l'occasion pour regarder tous les objets qui n'ont pas encore été identifiés et prend toutes les précautions possibles pour ne pas le toucher directement.

D'habitude enjouée, Metzli se réveilla d'humeur maussade. La jeune femme espérait, contre toute attente, qu'une bonne nuit de sommeil chasserait les effets de la morsure de Zelthyr. Force était de constater qu'il n'en était rien : si l'ensorceleuse sentait qu'elle pouvait à nouveau user de la puissance magique qui parcourait son corps, ce sentiment extrêmement désagréable d'incomplétude l'habitait encore. Son état n'avait pas empiré mais il ne s'était pas amélioré non plus...

Metzli était quelque peu démotivée. Elle ne regrettait rien : en observant les anciens prisonniers se préparer pour le départ, elle se dit à nouveau que son sacrifice n'avait pas été vain. Mais l'ensorceleuse se demanda comment elle réagirait si, au cours de la suite de leur périple, elle se trouvait confrontée à un autre vampirien ou à toute autre créature similaire. Prendrait-elle autant de risques que face à Zelthyr? Elle n'en était pas sûre... Elle pourrait sans doute vivre plus ou moins normalement dans son état actuel mais si d'autres créatures lui infligeaient des blessures similaires, elle doutait de pouvoir mener une existence normale.

L'espace d'un instant, elle songea à la suite des événements. La suite immédiate, ce serait bien évidemment de trouver le phylactère puis de ramener les prisonniers à Bulborp. Mais après cela? Ne serait-il pas temps pour elle de rentrer chez elle? De retrouver enfin son père adoré, Théodus? Cette option, elle l'avait longtemps repoussée mais, sa blessure la poussait à l'envisager sérieusement : quoi de mieux pour apaiser ce vide qu'une vie paisible, sans souci? Néanmoins, la jolie jeune femme avait aussi fort envie découvrir le quartier général de cette association nommée la "Main des Mystères" et sa curiosité la poussait à poursuivre sa route en cette direction. Indécise, Metzli se dit qu'ils avaient plusieurs jours de route à parcourir avant de regagner le village, un laps de temps suffisant que pour pouvoir arrêter sa décision.

Chassant momentanément ces considérations de son esprit, elle caressa Tzotzil qu'elle avait enfin pu retrouver. Le contact avec son familier lui apporta un réconfort certain. Tandis que N'Djouma et Dalcaer s'écartaient, elle suivit Malphax et l'observa tandis qu'il œuvrait à l'animation d'un squelette, comme l'avait suggéré Arzhaelig. Elle fut impressionnée par le savoir-faire du magicien, tout en étant profondément dégoûtée par le résultat de ses efforts. Quoi qu'il en soit, la jeune amnienne fut satisfaite en constatant que le coffre était ouvert, sans que la moindre vie ait été sacrifiée.

Metzli remarqua immédiatement le médaillon qui trônait dans le coffre. Elle fut tentée de le saisir pour le contempler mais elle se ravisa aussitôt, se souvenant de N'Djouma et de son épée maudite. Qui savait quelle puissance maléfique pouvait émaner d'un tel objet?

Elle remarqua qu'Arzhaelig évitait lui aussi tout contact avec l'objet. Le barde enfila d'étranges lunettes pour observer le contenu du coffre. Sans doute s'essayait-il à en savoir plus sur l'objet qu'il contenait... La jeune femme décida de faire de même en mettant en pratique les connaissances qu'elle avait acquises au cours de sa brève existence.

Metzli utilise "Art de la magie" et/ou "Connaissance des mystères" afin d'en savoir plus sur le médaillon (sans le toucher)

Je pris le temps de jeter un œil sur les différents ouvrages trouvés dans le repaire. J’étais de plus en plus curieux de comprendre comment l’art de la magie pouvait s’exercer mais mes rapides lectures me firent comprendre qu’il me faudrait bénéficier des services d’un maitre pour pouvoir m’ouvrir à ce qu’on appelait la toile.
Si mon laniste m’avait appris à lire et m’avait donné une éducation honorable pour un simple combattant de l’arène, il ne m’avait pas initié à quelque chose d’aussi subtil. Il me faudrait donc prendre mon mal en patiente et probablement trouver de quoi payer un magicien capable de m’enseigner ce qu’il savait. C’est donc en rêvant de combat et de magie entremêlé que je passais la nuit.

Si le matin n’avait pas arrangé grand-chose, il avait permis à malphax d’étudier son grimoire afin de réanimer un mort vivant capable de faire le sale boulot. Je ne goutais guère ce genre d’art mais je devais reconnaitre que cela permis de gagner une vie, le mort vivant ne dura pas longtemps de toute façon. J’étais donc resté à l’écart, remarquant l’air toujours pâle et fatiguer de Metzli ainsi que l’air préoccupé de Dalcaer à son encontre. Celui-ci m’ayant rassuré sur mon cas je me permis d elui demander discrètement.

-Vous pensez que Metzli peut devenir une chose comme l’était votre frère ? Je ne pensais pas que c’était si facilement transmissible ? Si la petite ne semble pas beaucoup mieux il ne me semble pas que son était ait empiré.

Il ne m’avait encore jamais traversé l’esprit que Metzli pouvait devenir un vampire à son tour. Pour ce que j’en savais Zheltyr n’était lui-même qu’un vampire de second ordre et non pas un maitre buveur de sang et de ce fait, je pensais qu’il n’était pas lui-même capable d’infecter d’autres humains. Si j’étais dans l’erreur, notre petite ensorceleuse pouvait le payer très cher d’autant plus que nous n’étions même pas encore partis.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

La vision magique et le test d'art de la magie de Metzli permettent de savoir que l’amulette est très puissante et qu'elle possède plusieurs auras 2 mineures et une aura plus puissante. Il est certain qu'il s'agit d'un objet très puissant d'ailleurs il irradie une lumière bleuté sur huit pieds autour de lui.

-Aura illusion mineure
-Aura nécromancie mineure
-Aura nécromancie forte

L'Etude d'Arzhaelig et de Metzli leur permit de comprendre un peu mieux la nature de l'objet. Il s'agissait certes d'un objet puissant mais ils ne pouvaient pas être certains qu'il s'agisse du phylactère, une chose était sure cette chose irradiait le mal et avait été façonnée par un puissant mage.

Avant qu'ils aient décidé quoi faire du talisman quelque chose comme un nuage de vapeur commença à se former près du coffre. peu à peu la fumée commença à prendre une forme humanoïde.
on aurait dit la silhouette d'un homme de frêle constitution habillé d'un manteau en peau d'ours. Il avait à sa main un bâton noueux et portait la même amulette qu'ils avaient trouvé dans le coffre. Le signe le plus important était un tatouage en forme d'araignée sur le cuir chevelu de l'homme.

Finalement l'image se fit de plus en plus nette jusqu'à sembler réelle et en les fixant d'un regard mauvais commença à faire mine de parler sans qu'aucun son cohérent puisse être entendu. Cependant dans leur crâne des paroles semblaient résonner et parler à chacun d'entre eux comme si l'homme pouvait communiquer avec eux.

Metzli :

-Je vois à travers toi ensorceleuse, ton sang est puissant mais la maladie te corrompt, jamais tu ne retrouveras le morceau d'âme que Zheltyr t'a arraché. Seulement moi peux encore faire quelque chose pour toi et si tu ne me crois pas regarde le prêtre gnome, il n'est même pas sûr de pouvoir te guérir.
D'ailleurs, je voudrais t'informer de la capture de ton père par mes assassins, ils ont mis la main sur lui à Athkatla et il sera bientôt en mon pouvoir.
Mais tu peux encore changer le cours des événements et te sauver toi et ton père.
Amène moi amulette à Borcolline un de mes hommes t'attendra à la taverne du Pèlerin près de l'enclave Thayenne. Il s’appelle Vesper, si d'ici 10 jours l'amulette n'est pas en sa possession ton père mourra ou peut-être qu'il rejoindra mes rangs sous une forme un peu plus éternelle...
Si tu travailles bien Vesper te dira où on retient ton père et te délivrera du mal qui te corrompt, bonne chance.

N'Djouma :

Bonjour guerrier, Je sens en toi une force inexploitée. Je sais que tu te sens inutile et que tes talents de guerrier te semblent futiles face à l'immense pouvoir de la toile.
Rejoins moi, apporte moi cette amulette qui m'est chère et je te récompenserai. Tu seras plus puissant que tu n'aurais pu l'imaginer dans tes rêves les plus fous, les magiciens se plieront devant toi et les guerriers te supplieront de les épargner. Je peux te donner tout ça en contrepartie je veux juste que tu m'apportes cette amulette à Borcolline, trouve un certain Vesper et montre lui mon amulette, il saura te récompenser, bonne chance guerrier.

Malphax :

Salutations magicien des ténèbres, je connais ton attirance pour la magie de mort. J'ai constaté que tu as pu lire quelques uns de mes sorts, dans le livre de Malakias. Je constate que ton pouvoir est bien plus grand que celui de mon vieil apprenti, tes capacités me surpassent mais tu as besoin d'un maître qui puisse te montrer la voie du pouvoir.
Je peux partager ma puissance avec toi si tu m'aides à récupérer cette amulette, récupère-là par tous les moyens et amène-là à Vesper dans Borcolline. Il s'agit d'un de mes sous-fifres, il te suffira de l'accompagner dans l'enclave Thayenne avec l'amulette et tu seras en sécurité là-bas. Je saurai me montrer grandement reconnaissant avec toi si tu réussis, bonne chance magicien.

Arzhaelig :

Je t'aperçois frêle humain, je vois en toi une puissance qui grandit chaque jour, ton sang magique à un grand potentiel cependant il sera aussi celui qui t'apportera la mort d'ici peu.
Je suis au courant de ton histoire et de ton héritage, depuis un certain temps je t'étudie déjà. Si tu veux savoir comment éviter la dégénérescence que comporte ton héritage porte mon amulette il te guidera jusqu'à Vesper il te donnera des indications pour éviter que ton héritage ancestral prenne le dessus et te détruise. Sinon je crains que tu ne vives plus d'un an car le flux vital de ton sang humain ne peut résister à la puissance de ton sang féerique qui prend peu à peu le dessus, il te sera fatal sans le rituel nécessaire à équilibrer tes deux natures.

Les mots qu'ils entendaient dans leurs têtes semblaient dire la vérité il aurait été difficile de croire le contraire.

Metzli fut surprise par l'apparition soudaine du thayen. La jeune femme fut profondément ébranlée par son discours : le magicien rouge semblait avoir connaissance de tous ses états d'âme et de ses pires craintes.

Son inquiétude par rapport à la blessure que lui avait infligé Zelthyr tout d'abord. Le mystérieux thayen lui avait annoncé que Dalcaer ne pourrait rien faire pour elle, même une fois de retour à Bulborp. Pire encore, il avait insinué que le prêtre gnome en était conscient et qu'il ne lui avait rien dit. La jeune prit au sérieux les propos de son interlocuteur : Dalcaer n'avait pas toujours fait preuve de franchise avec ses compagnons, comme en témoignait son silence à propos de Zlethyr... Il était donc possible qu'il n'ait pas joué franc jeu avec la jolie ensorceleuse en ne lui annonçant pas que sa blessure était incurable. Néanmoins, Metzli s'était préparée à cette éventualité : même si cela lui fendait le cœur, elle avait accepté son sort, si c'était là le prix à payer pour libérer des innocents tout en affaiblissant une liche maléfique...

La jeune femme avait par contre reçu comme un coup de poignard les nouvelles concernant son père. Son sang se glaça et elle sentit de la sueur froide perler sur son front.

Thedor était sa seule famille, l'une des seules personnes à qui elle avait eu le temps de s'attacher : son père représentait son roc, un point d'ancrage sur lequel elle savait pouvoir toujours compter, même après ses erreurs de jeunesse. Metzli n'avait jamais cessé d'envisager de retourner un jour à Athkatla pour l'y retrouver et pour y mener une vie plus ou moins normale à ses côtés.

Le magicien rouge avait-il réussi à s'emparer de son père? Elle ne pouvait en être sûre car Thedor était un ancien aventurier expérimenté... mais, d'un autre côté, le thayen devait être puissant, très puissant, pour pouvoir apparaître comme cela parmi eux et pour avoir réuni en si peu de temps des informations à son sujet. Qui plus est, Thedor était connu à Athkatla, surtout parmi ceux qui usaient de magie : le trouver n'aurait posé aucun problème. Les propos du magicien lui semblaient donc malheureusement crédibles.

Laisser mourir son père, sans rien faire, n'était pas envisageable. Metzli s'en voudrait toute sa vie et ne s'en remettrait jamais. L'ensorceleuse était prête à tout pour empêcher que cela ne se produise pas, y compris à remettre un puissant artefact à un magicien dont elle ne savait rien mais qui avait tout l'air d'être aussi machiavélique que maléfique. Perturbée et hésitante, elle essaya de lui répondre mentalement :

[- Vous... vous avez enlevé mon père... qui n'avait rien à voir avec cette affaire... Quelle sorte de monstre êtes-vous donc?]

Elle refréna son inquiétude et sa colère, de crainte que son interlocuteur ne s'en prenne à Thedor. La jeune femme qu'elle était lorsqu'elle avait quitté Athkatla aurait simplement fondu en larmes et aurait supplié le magicien rouge de relâcher son père mais l'aventurière qu'elle était devenue savait que cela ne servirait rien. Tant bien que mal, elle essaya de se montrer pragmatique:

[- Si vous détenez mon père, je suis prête à faire ce que vous demandez... Mais comment puis-je savoir que vous le détenez vraiment? Et comment puis-je être certaine que vous le libérerez si je vous apporte l'amulette? Quelles garanties m'apportez-vous?]

Dans l'esprit de Metzli, ce genre d'individu était capable de tout, y compris de s'emparer de l'artefact et de faire tout de même tuer son père. Ce qui constituerait le pire des scénarios...

Les lunettes chaussées sur le bout de son nez, Arzhaelig avait cligné des yeux en percevant la puissance des auras de l’amulette. C’est objet était un concentré de mal, c’était évident … avec ce qu’il fallait d’illusion pour le camoufler, ou pire …

Quand il entendit le message du Magicien Rouge, son visage se crispa, en proie à des sentiments contradictoires particulièrement déplaisants. Les premiers étaient emprunts de crédulité : le message correspondait tellement à ses propres craintes que d’y trouver une réponse aurait pu passer pour une bénédiction, une chance même ! Se pouvait-il que cet homme ait la solution à une question qu’il ne se posait lui-même que dans ses plus grands moments de doute ? Le dragon qu’ils avaient croisé la veille l’avait suivi depuis son entrée dans la Main des Mystères, il pouvait très bien ne pas être le seul.

C’est alors qu’il regarda ses compagnons et leur absence de réaction immédiate, comme si eux aussi recevaient leur propre invitation. Le barde luttait contre l’envie de tous les abattre pour profiter seul de l’avantage de l’amulette, pour assurer sa survie et qu’il ne disparaisse pas sous la puissance de son propre sang ! Et il vainquit dans son combat interne. La crédulité laissa place à la suspicion et celle-ci à une colère sourde. Que pouvait-il donc leur promettre ?

Le Thayen pouvait-il l’entendre en retour ou ne s’agissait-il qu’une utilisation à sens unique des émotions de chacun d’eux ? Quoi qu’il en soit, la créature devait être puissante pour réussir à s’immiscer dans son esprit pour y construire ce massage … assez pour la craindre … ses barrières étaient puissantes et il ne s’était pas ouvert à pareille lecture.

[Qui donc a pu te parler de mon histoire ? Personne ne la connait. Nul n’a pu t’en informer. Ce que tu prétends savoir m’appartient et à personne d’autre ! Tant que tu y es à fouiller mon esprit, si tel bien le cas, fais quelques recherches sur l’année dernière et dis-moi ce que tu en penses …]

Personne ne connaissait son passé qui ne lui était revenu qu’à l’instant de sa métamorphose. Tous ceux qui avait la moindre connaissance de son sang singulier pensait –comme lui d’ailleurs- que c’était le fruit de son expérience unique dans le bois de l’Orée, pas un héritage qu’il ne comprenait pas vraiment de n’avoir perçu que quelques flash d’aïeux disparus depuis longtemps.

- Il s’agit bien d’un objet puissant … que nous ferions mieux de détruire au plus vite et en tous cas de ne jamais le rendre à Silax … Peux-tu m’y aider N’Djouma ?

D’un geste du menton, le barde désigna le Magicien. Mettre un nom sur l’individu devrait l’aider …
Et si l’apparition disait vrai, ça n’enlevait rien à la puissance d’un objet qu’il se refusait rendre à son maître maléfique. Ça ne pouvait être… Il doutait être capable d’influencer ses compagnons par une simple suspicion et craignait, en premier lieu, que Malphax ne tente d’ajouter l’objet magique à son attirail, préférant ne pas penser à ce qu’il pourrait lui offrir.

¤ Désolé mon ami, mais je ne peux prendre aucun risque … la vie de trop d’innocents dépend de nous. ¤

Arzhaelig utilise son pouvoir de demi-fée de Charme-Personne (DD16) contre N’Djouma (DD16)