Quel est votre nom, voyageur ?
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> La Fraternité des Runes
écrit le : Vendredi 27 Mars 2015 à 15h11 par Ţhųnđer Jaċk
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e Calishite s’accouda au bar et posa son menton contre sa main, écoutant la réponse de son interlocutrice. Il entrevoyait déjà la finalité des recherches de la gnome, vu le ton qu’elle employait.

- Et que vas-tu faire avec ce magicien une fois que tu l’auras trouvé ? Lui raconter une blague ? A mon avis tu t’es lancée dans une aventure qui te dépasse, tu as peut être avalé les kilomètres pour retrouver cet individu mais maintenant ? Tu es en train de demander à un étranger s’il n’a pas vu un magicien habillé en rouge. A Eauprofonde !

Raffard leva un sourcil. Ses propos semblaient fatalistes, voire moqueurs mais c’était bien malgré lui. Les dernières paroles de la gnome soulignaient une détresse et une fureur intérieure qu’elle contenait, mais c’étaient des moteurs très puissants. Malheureusement pour autant puissants qu’ils étaient, ces motivations étaient aussi à double tranchant et pouvaient aveugler le jugement. La petite devait manquer de stratégie, ou bien être fraîchement débarquée dans la cité en se caparaçonnant d’une image de jeune insouciante.

- Des magiciens rouges, dans une cité si énorme, il doit y en avoir des tonnes tu sais. Avec si peu d’informations et seule de surcroît, j’espère que tu as réservé un emplacement dans le mausolée du coin. Tu aurais bien besoin d’alliés, ou de compagnons, voire des mercenaires si tu as de l’or.

S’attendant à voir la bonne humeur de la jeune femme s’écorner davantage, l’oiseau princier enchaîna directement, sur un ton plus conciliant.

- Si jamais tu as du temps devant toi, je suis en ce moment sur… sur une affaire assez complexe, qui pourrait bien me mener un moment vers Port-Crâne pour interroger quelques sale types. Je suis persuadé que tu aurais plus de chances de trouver des rougeauds par là-bas. Alors tu pourrais peut-être m’accompagner un moment, moi et mes compagnons. J’apprécie toujours la compagnie des femmes, quelles que soient leur race.

Le sourire charmeur était de retour.
Pour Port-Crâne, Raffard ne savait pas si la piste de la Fraternité allait le mener jusque-là bas, mais vu le trou à rats que c’était, cela pouvait devenir une piste plutôt intéressante.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Samedi 28 Mars 2015 à 23h29 par Blingabel Boucledor
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Blingabel haussa les épaules en affichant une moue faussement indifférente. Effectivement, elle avait une idée bien arrêtée sur ce qu'elle voulait faire du magicien rouge, une fois qu'elle l'aurait trouvé et mis hors d'état de nuire. Elle en avait même plusieurs, toutes plus sophistiquées les unes que les autres. D'ailleurs, sa mine entendue ne laissait guère de doute sur la finalité de sa quête. Toutefois, il était également vrai qu'elle ne savait pas exactement comment s'y prendre pour y arriver, mais elle se disait implicitement que ces considérations bassement matérielles ne pouvaient guère la détourner de son but final.

- Ce que je veux en faire...c'est mon affaire. Le tout est de le trouver, et je n'ai jamais dis que c'était une mince affaire. Rien que d'arriver jusqu'ici fut un sacré périple. Je ne renoncerai pas si près du but.

L'illusionniste voulait garder bonne contenance, à la fois vis à vis de Raffard et vis à vis d'elle même. Elle ne voulait pas s'avouer qu'en effet, elle avait foncé tête baissée et que son interlocuteur avait probablement raison sur toute la ligne. Elle voulait pêcher un trop gros poisson pour elle, et elle se retrouvait à présent coincée. Cependant, elle savait aussi que c'était la seule chose à faire et qu'elle se devait de retrouver ce magicien coûte que coûte, même si elle devait passer le reste de son existence à le chercher. De cela, la gnome ne doutait pas et sa détermination était complète. Dût-elle finir au fond d'un mausolée de manière prématurée, ce qui valait sans doute mieux à ses yeux que de laisser ce meurtrier en liberté sans rien faire.

Blingabel plongea dans une intense réflexion, et détailla à nouveau le visage de son interlocuteur de ses grands yeux verts, cherchant à deviner ses intentions. Pouvait-elle lui faire confiance ? Elle savait qu'elle ne pouvait totalement se fier qu'à elle seule, mais d'un autre côté, elle n'avait jamais été une solitaire. Si elle avait agit seule jusqu'à présent, c'était surtout par nécessité et par sa volonté de ne pas exposer sa sœur qui l'aurait volontiers accompagné si elle lui avait révélé la véritable raison de son départ du Thesk. La solitude lui pesait, et la présence d'alliés ne pouvait qu'égayer son voyage, pourvu qu'ils aient un peu de sens de l'humour. Toutefois, elle ne voulait pas trop se séparer de ses objectifs.


- Du temps, je n'ai que ça... Je vois que toi aussi, tu as des projets qui contiennent une certaine dose de danger. Je suis d'accord pour t'aider à remplir tes objectifs, à condition que de ton côté, tu m'aides à obtenir tous les renseignements que nous pourrons éventuellement glaner et qui pourront aider mes affaires.

Les termes du contrat lui semblaient plus qu'honnêtes, il restait à savoir ce que Raffard allait en dire. La magicienne était également curieuse de connaître les compagnons de son interlocuteur. Elle devina aisément que la jeune femme qu'elle avait vu en sa compagnie, quelques heures plus tôt, devait en faire partie. Compte tendu du fait que Raffard utilisait le pluriel, il devait logiquement y en a voir d'autres. La gnome était de nature sociable, cela ne la dérangeait donc aucunement, bien au contraire, mais les gnomes avaient également une nature méfiante lorsque la situation l'exigeait. Blingabel décida donc d'éclaircir ce point derechef.

- A propos, qui sont donc tes compagnons et que peux-tu me dire sur eux ? Sont-ils dignes de confiance ?



 
 
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écrit le : Dimanche 29 Mars 2015 à 10h50 par Ţhųnđer Jaċk
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- Les renseignements, c'est mon affaire ! Tout bon tacticien se doit de préparer le terrain pour y amener son adversaire et le combattre avec ses propres conditions.

Raffard sourit une nouvelle fois en récitant par souvenir un passage qu'il avait lu dans un livre il y a longtemps de cela. Il aurait du d'ailleurs garder cet ouvrage. A l'avenir s'il le revoit sur les étagères d'un quelconque nobliau dont la fille serait assez cruche pour lui faire les yeux doux, il le subtiliserait pour sa collection.

- Pour mes compagnons...

L'oiseau princier planta également son regard dans celui, intense, de Blingabel. Elle semblait beaucoup moins joyeuse qu'à leur rencontre, ce qui indiquait que ce mage rouge appuyait sur une corde sensible et sentimentale.
Détournant subitement le regard, le Calishite jeta un coup d'œil vers les escaliers et la porte d'entrée, toujours à l'affût, mais tout en restant décontracté. L'heure devait certainement ronger petit à petit le temps qui s'égrainait inexorablement, et les plans de bain ou de fabrication de quelques objets en laboratoire s'envolait peu à peu.
Revenant sur son interlocutrice, Raffard lui décrivit sommairement chacune de ses nouvelles compagnes de la journée. Il insista sur le fait qu'il venait de les rencontrer mais que leurs objectifs semblaient concorder et ils pouvaient joindre leur force dans la bataille à venir. Il termina son spitch en affirmant que Adélaïde avait l'air triste au fond d'elle. C'était pareil pour Doréah. Mais pour Christal il ne dit rien, préférant garder ses sentiments pour lui et ne rien révéler, c'était la rencontre la plus inattendue depuis un long moment. Lui même se décrivit comme quelqu'un de mélancolique et que d'après la mine de Blingabel, elle n'allait pas tarder à rejoindre la troupe d'écorchés vifs en mal de justice.


- Voilà à peu près ce qu'il y a à savoir. Pour la confiance, je ne sais pas trop, on a tous nos secrets et nos objectifs personnels. Néanmoins pour ma part je ne suis pas inquiet, j'ai assez observé chacune d'entre elles pour dire qu'elles ne sont pas une menace pour moi. A moins qu'elles me traînent dans un harem là... HAHAHA ! Ho ça va je plaisante ! ¤ hummm ¤. Tiens d'ailleurs c'est assez drôle finalement fit Raffard soudainement pensif. Chacune d'entre elles me rappelle quelque chose en moi ou qui m'est cher, à leur façon. Doréah me rappelle les contrées étincelantes et les fragrances délicates du Calim. Adélaïde elle, me rappelle la fougue dangereuse qui m'anime et qui ne me fera reculer devant aucun obstacle. Et Christal, Christal... me rappelle qu'il y a autre chose que cette fougue, qui me permettra de rester en vie et de retourner au pays. On a beaucoup à apprendre des uns des autres, nous vivons dans un monde intriguant où tout est encore à découvrir. La profession d'aventurier n'a pas à s'en faire pour son avenir.

Le Blanc hocha la tête, toujours pensif, toujours avec un petit sourire en coin. Ses yeux de cuivre en fusion semblaient quelque peu ternes à l'évocation de souvenirs perdus. Il se passa de nouveau la main dans les cheveux pour remettre les mèches qui tombaient sur son visage.

- J'aurais presque envie de dire de ne faire confiance à personne Blingabel. C'est la façon la plus sûre de survivre. Mais survivre ce n'est pas vivre, il ne faut surtout pas oublier de vivre à côté de ce qu'on fait, sinon on passe sa vie à courir après des chimères. Pour vous qui vivez des centaines d'années, ce n'est pas un problème, mais moi je mourrais au mieux dans quelques dizaines, et si nous devenons amis, je n'ai pas envie que tu ressentes de la peine à me voir quitter le monde avant toi. Haha, allez, tu vois ce que je veux dire. Bon.
On va procéder comme ça.
Je suis convaincu qu'une partie de nos objectifs convergent, et puis vu l'essaim à problèmes dans lequel je me dirige, tu risques fort de rencontrer tout un tas de crapules qui ont entendu parler de ton mage. Maintenant si tu as toutes tes informations et que tu décides de suivre ton chemin, il n'y aura pas de problèmes, on ne se doit rien. Si tu m'aides en revanche, sérieusement, je me verrais surement dans l'obligation, chevaleresque ? de t'aider en retour MAIS ! Ne prononçons pas de tels vœux à la hâte. Je ne suis pas sur un contrat ou quoi que ce soit, je suis engagé dans une croisade personnelle et là dessus je ne saurais même pas prévoir mes réactions, je dois être honnête avec toi. Si tu es dans la même situation que moi tu comprends ce que je veux dire. Si tu vois ton mage au coin de la rue alors que je suis sur le point de remplir mon objectif final, tu ne vas pas le laisser filer comme ça.
Tu vois comme c'est compliqué, mais bon, faisons avec ça déjà, qu'en dis-tu ?

Raffard passa sous la trappe la teneur de ses objectifs, il préféra attendre comme convenu que tout le groupe soit là pour échanger ce qu'ils savaient et convenir d'un plan solide pour ne pas se lancer contre un mur.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Lundi 30 Mars 2015 à 20h53 par Blingabel Boucledor
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Blingabel écouta avec attention la description faite par Raffard de la fine équipe. Elle avait maintenant une meilleure idée de Doréah, Baltana et Christal. Elle trouvait cet attelage hétéroclite et elle se demandait comment des personnages aussi différents avaient bien pu se retrouver à oeuvrer dans un même sens. Le monde réservait bien des surprises, mais l'illusionniste savait bien que la réalité n'était pas toujours celle que l'on croyait. Elle ignorait encore beaucoup de choses, et malgré son envie d'en savoir plus, elle décida de ne pas poser de questions supplémentaires. Elle se ferait sa propre idée une fois qu'elle aurait pu les rencontrer, et au fur et à mesure du temps.

La gnome en savait toutefois suffisamment pour faire le choix d'accepter la proposition de l'humain, même s'il lui faudrait rester vigilante. Tout particulièrement vis-à-vis de Baltana, si elle était bien telle que décrite par Raffard. Ceci étant, elle ne s'inquiétait pas, observer et apprendre était une phase qu'elle appréciait. Comme Raffard le soulignait fort justement, la longévité des gnomes les incitait à voir la vie d'une manière différente des humains, et à faire preuve de davantage de patience.


- Je pense également que nos objectifs peuvent converger.

La magicienne était sensible aux paroles de l'humain, même si elle ignorait s'il irait jusqu'à risquer sa vie pour l'aider. Après tout, elle ne le connaissait que depuis peu de temps, et dans tous les cas, elle ne lui demandait rien de tel. Si elle devait affronter seule son ennemi juré, elle le ferait sans hésiter. Toutefois, l'humain avait l'air très différent de ceux qu'elle avait pu rencontrer jusqu'à présent. A la fois imprévisible, mais également ayant une sorte de code personnel qui était encore assez obscur pour elle. L'illusionniste verrait probablement à l'usage, s'il était réellement digne de confiance. Dans l'immédiat, cela n'engageait à rien, elle n'avait de toute façon rien de mieux à faire que d'accepter sa proposition. Elle lui tendit la main, le paume en évidence.

- Tope-là, Raf !

La fatigue commençait à se faire ressentir, et le barman qui ne venait pas... La journée avait été longue et épuisante pour la jeune gnome. Elle ne pu réussir à étouffer un bâillement, et commença a songer qu'elle avait bien envie de profiter un peu de sa chambre et du bon lit qu'elle espérait propre, contrairement aux paillasses de fortune qu'elle avait connu la plupart du temps depuis le départ de son terrier douillet. La gnome n'aimait rien de plus que le confort, elle voulait en profiter un peu avant que le jour ne se lève.

- Raf, que dirais-tu de remettre notre verre à demain ? Après le petit-déjeuner ! On pourrait se donner rendez-vous aux premières lueurs du jour, ici-même, pour fixer notre plan d'action pour la journée. Qu'est-ce que tu en penses ?



 
 
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écrit le : Vendredi 03 Avril 2015 à 10h24 par Atlas
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Maître des Exilés
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RAFFARD
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La nuit du Blanc fut aussi courte qu’à son habitude. Profitant que le monde diurne autour se soit endormi et laissant l’univers nocturne se dérouler cette fois sans lui, il resta dans sa chambre, manipulant avec soin alambics et fioles pour préparer un ensemble de concoctions dont il avait le secret. L’ouvrage prenait du temps et nécessitait une concentration qui aurait pu lui faire défaut après cette journée forte en émotions et rencontres et peut-être aurait-il pu faire mieux s’il n’avait laissé la soirée tourner en longueur.

Toujours est-il qu’au petit matin, premier éveillé de n’avoir dormi que deux heures, sans rêve aucun, il était plus prêt que la veille à avancer d’un pas dans la recherche de son passé.

Ne lui restait que la frustration de n’avoir pu faire honneur à Baltana avec laquelle il devrait, à un moment ou un autre, s’entretenir pour mener sa tâche à bien s’il ne voulait pas se retrouver avec d’autres membres de son groupuscule à lui courir derrière et empêcher toute approche discrète du Manoir. Si tant est qu’il fut possible de l’approcher de la sorte.

Tandis qu’il pensait à elle, un bruit de pas dans les escaliers le força à se retourner pour la voir en descendre. Il n’y avait encore qu’eux dans la salle commune et une serveuse qui rafraîchissait les tables quittées en dernier la veille.


BALTANA
Pour frustrée qu’elle fut de n’avoir put prendre un peu de bon temps dans le bordel proche de l’auberge et d’être restée sur sa faim dans sa rencontre ‘approfondie’ de Doreah, celle qui ne devrait plus être Adheleïde pour ses compagnes –et compagnon- d’aventure, vécut une mauvaise nuit de plus, agitée, ne parvenant à trouver une position dans laquelle les marques noires de l’Ours ne la gène pas … Elle lui brulait, la forçant à se lever plusieurs fois pour la raffraichir d’un tissus plongé dans son baquet d’eau ne lui accordant qu’un bref répit.

Plusieurs fois, elle repensa à Raffard et à son message lui demandant de la rejoindre pour qu’il lui parle des Sept. Ainsi donc, l’homme était au courant. De beaucoup, sans qu’elle sache de quoi et cette inconnue lui tournait la tête mais elle était trop fatiguée que pour se lever et le rejoindre, où qu’il fut. Tôt, elle se leva pour mettre un terme à cette trop longue nuit d’inconfort et, descendant dans la salle commune, découvrit Raffard à une table qui se retourna à son approche.



CHRISTAL & DOREAH
Les déclarations de Doreah la laissait pantoise : découvrir que Baltana était de la Fraternité des Sept, lui hurlait au visage que Raffard ne lui avait pas tout dit … pire, qu’il lui avait siemment caché un élément d’importance !

Incapable de lui en parler tant elle était ébranlée dans ses certitudes nouvelles, elles se séparèrent, se promettant d’en reparler le lendemain matin, quand la nuit leur aurait permis de remettre les éléments à leur place et leur cœur à l’endroit.


CHRISTAL
Avant cette rencontre dans le couloir de l’auberge, la jeune indulgente avait passé une belle soirée, la nuit aurait pu être douce et pourtant, elle fut chargée de cauchemards, son subconscient lui refusant la paix des songes en lui posant mille questions sur la veille.

Sa curiosité féline n’avait pu être assouvie à un moment qui lui semblait clé dans leur entreprise et dès qu’elle eut fermé les yeux, elle fut emportée devant un batiment en ruine, ravagé par des flammes éteintes grace à la garde et à quelques mages ayant pris soin de noyer la scène sous des torrents d’eau venus de nulle part.

Tandis qu’elle approchait de la verrerie comme un témoin incapable d’interagir avec des images défilant devant ses yeux, la batisse se reconstruit d’elle-même, reprenant son aspect de l’instant de leur découverte, la veille. Les ouvriers travaillaient sans se soucier qu’il leur manque un membre ou l’autre, qu’ils aient été égorgés ou que des morceaux de verre coloré les traversaient de part en part. Aucun ne semblait la voir déambuler dans les couloirs au milieu d’eux.

Elle avançait, droit vers le sous-sol. Des torches étaient accrochées sur les murs des couloirs, leurs flammes semblant se moquer de la visiteuse jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant une porte qu’il n’avait pas tenté d’ouvrir et derrière laquelle elle entendait des rires, des cris, des bruits d’armes qu’on aiguise, de bottes qui frappent le sol. Des gobelins.

Elle essaya de crier mais elle n’avait plus de bouche par laquelle laissé s’échapper le cri qui montait dans sa gorge. Pourquoi faire ? Les ouvriers étaient déjà morts, il n’y avait plus personne à sauver qu’elle dans cette construction. Raffard passa dans le couloir, lui intimant de se taire en mettant un doigt devant sa bouche et la laissa seule devant la porte. Baltana le suivait, juste derrière, une dague dans chaque main, et elle-même était suivie d’un ours gigantesque se déplaçant pourtant sans faire le moindre bruit.

La porte finit par s’ouvrir sur un gobelin couvert de plumes, de colliers de petits os et de membres de petits animaux.

Il lui sourit de ses rares dents jaunies, aiguisées, et passa à travers comme si elle n’était pas là … parce qu’elle n’y était pas. Cette fois, elle hurla, et le son quitta bien sa bouche ouverte, sèche comme si elle n’avait bu depuis des lunes et elle se rendit compte qu’elle était couchée dans son lit, dans l’auberge de Gunar et que le petit matin était déjà levé.


DOREAH
Doreah accueillit la nuit comme on se drape d’un manteau quand le froid se fait trop fort et y trouva tout le réconfort qui lui manquait. Curieusement, malgré le déchainement de passions dans lesquelles elle s’était trouvée plongée, elle trouva un repos rapide et bienfaisant, sans doute aidé par le verre de vin de Baltana. Elle avait vu le trouble de son amie mais avait accepté qu’elle garde pour elle ce qui lui causait du tort avec la promesse d’en parler plus tard.

Elles avaient toutes les deux gagné bien plus que le droit au repos et elle y gouta jusqu’à l’aube, jusqu’à entendre le cri d’une voix qu’elle ne connaissait que trop bien : il arrivait quelque chose à Christal, son cri était celui de la terreur !


BLINGABEL
A défaut d’avoir trouvé son magicien rouge, la gnomette avait fait une rencontre des plus plaisantes, singulière mais plaisante en la personne de Raffard. Il était clair que l’humain ne répondait pas à beaucoup de ses généralisations sur les double-mètres et que pour beaucoup, elle devrait revoir son jugement.

Sa quête du Thayen prenait une petite pause mais riche d’un groupe d’aventuriers, elle augmentait des chances qui, jusque-là, était aussi proche du nul que celle d’un orc d’épouser une Haute-Elfe d’Eternelle-Rencontre.
Fallait-il que sa cible ait choisi Eauprofonde, la Cité des Splendeurs et de ses milliers d’intrigues et de cachettes efficaces pour tous les truands des royaumes !

Le tavernier était arrivé avec les consommations à l’instant où la magicienne avait fait une croix dessus et l’engloutir trop vite lui offrit une nuit parfaite de ronflements dans le lit douillet qui lui manquait tant dans son long voyage. Au petit matin, sans savoir pourquoi, elle était tout sourire, à peine capable de considérer le cri dans une chambre voisine que comme le fruit d’une maladresse probable.



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Dimanche 05 Avril 2015 à 16h01 par Christal
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Elle avait noté un léger malaise chez Doréah, une étincelle nouvelle embrasait ses yeux d’ambre. La prêtresse des cœurs et du réconfort à ses heures, aurait tenté de percer les mystères de sa belle amie si elle n’avait pas elle-même ressentit un profond malaise lorsque cette dernière lui annonça que Adeleide, ou Baltana, était agent de la Fraternité des Sept.

¤…Elle aussi ?¤ s’écria-t-elle intérieurement tandis que sa bouche se pinçait comme pour étouffer cette réflexion. En une fraction de seconde, quantités de questions fusèrent dans son esprit, si bien qu’elle ne trouvait rien à répondre. Confuse vis-à-vis de ce qu’elle ressentait, elle tenta de recouvrer quelque peu de contenance. Elle hocha la tête, les sourcils légèrement relevés puis lâcha :

-« ça n’m’étonne qu’à moitié, pas toi ? »

"Renaudin a mis un coup de pied dans un nid de vipères. Nous passons à sa suite et nous trouvons son corps… Nous allons devoir redoubler de prudence si nous ne voulons pas finir comme lui…"

Elle posa les doigts au-dessus de ses sourcils, soucieuse et s’excusa auprès de sa collègue.

« Je suis harassée. Retrouvons nous demain matin afin d’en discuter. J’ai moi-même quelques détails à partager avec toi… » Son regard était perdu dans le planché du couloir, elle leva les yeux avec un sourire en coin, anticipant, malgré ses tracas, les préjugés de la prude sorcière :

« Pas que ce genre de détails, voyons Doréah ! Je sais être… professionnelle quand il le faut. » Elle lui serra le bras en lui adressant un clin d’œil puis s’éclipsa dans sa chambre sans lui laisser le temps de répondre.
Christal s’acquitta de ses ablutions machinalement, songeuse.


¤Baltana… Elle aussi… Evidemment… Qu’est-ce qu’elle lui a chuchoté à l’oreille ? « Savoir qui est Adeleide »… il n’a pas répondu clairement. Il m’a laissé entendre qu’il ne la connaissait pas. Ou bien il n’est pas au courant ? Il l’est ! Ne sois pas stupide Christal… Non il ne sait peut-être pas. Les membres ne se connaissent pas entre eux, c’est ce qu’il a dit ! C’est ce qu’il a dit en effet… Et pourquoi ?... comme par hasard… pour ce couvrir… beh oui…¤

Pourquoi avait-elle réagit de la sorte face à ces interrogations ? Pourquoi ce fugace sentiment de trahison et de déception ? Certes, il fallait qu’elle veuille bien reconnaître ces sensations même si elle les faisait taire à grand coup de raison. Elle redoutait qu’il ne lui ait caché volontairement cette information car elle appréciait cet homme. Christal pressentait son côté lumineux, voyait son panache, palpait sa souffrance. Elle désirait maintenant pouvoir apprendre à le connaître, pouvoir lui faire confiance et pouvoir l’aider… Elle savait cependant que cet espoir était prématuré. Qu’elle devait envisager toutes les possibilités à son égard, une trahison de la part de Raffard en faisait partit.


¤Il ne me doit rien. Tout le monde n’est pas comme toi ma pauvre Christal… Les gens voient le mal et font le mal sciemment. Je ne peux pas me payer le luxe d’être naïve. Je ne suis plus une petite fille… ¤

L’Indulgente eut une pensée pour ses parents qui lui manquaient énormément avant de prier intensément sa Déesse de la guider, de la soutenir et de l’inspirer. Elle visualisa les sorts dont elle souhaiterait disposer puis se mit au lit après avoir soufflé les chandelles. Les yeux écarquillés dans le noir, elle ne put s’empêcher de recommencer à se tourmenter l’esprit jusqu’à ce qu’elle s’exhorta à elle-même de chasser le doute et les remords pour la nuit. Elle sombra dans un sommeil intermédiaire, un état second proche du rêve… de ces rêves trop palpables, trop net, trop vivants. Choquants.
Elle se retrouva toujours les yeux écarquillés au petit matin, haletante après avoir hurlé, les mains le long de son corps, encore tremblantes.
Elle fixait le plafond mais ne voyait que ce sourire mesquin, bouche des neufs enfers, avançant à travers elle. La dévote était pétrifiée. Les images se remirent dans l’ordre pour retracer cette étrange histoire, fantôme d’hier qui semblait pourtant plus réel que cette chambre, ces murs et ce lit



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

Présentations
 
 
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écrit le : Samedi 11 Avril 2015 à 16h52 par Ţhųnđer Jaċk
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affard attendait à la table depuis un petit moment déjà, rendant quelques sourires affables aux serveurs tout en restant songeur et observateur. Ses moments préférés étaient la noirceur nocturne mais surtout la fraicheur matinale, lorsque les honnêtes gens commençaient à peine à se réveiller et que le soleil n'avait pas encore embrasé le ciel.
Il avait commandé un large repas frugal pour ses compagnons d'enquête et lui même s'était essayé à quelques noix et à divers boissons sucrées de ci de là. Le reste était pour les autres, quand ils arriveraient, et s'ils pouvaient dompter l'espace envahi par les feuillets et les notes de l'oiseau diurne.
L'oiseau diurne car le Calishite avait troqué ses tenues de la veille pour ses habits journaliers, semblables à sa tunique noire mais ici, aux couleurs dorées et criardes.

Vellaï fut la première à apercevoir Baltana. Sa tête blanche se redressa, alerte, puis retourna à sa toilette, sous la chaise de son maître.
Raffard poussa une chaise du talon de sa botte pour proposer à la jeune femme de s'asseoir à la table et de se servir à manger. Il ne dit par contre rien sur la veille et sa proposition d'aller au bordel pour discuter. C'était devenu inutile, vu tout ce qu'il s'était passé dans cette soirée.


- Une rude journée nous attend, c'est bien de se lever tôt...
Je propose qu'on joue cartes sur table quand nous serons tous réunis, afin de clore cette enquête au plus vite. Plus ça traîne, plus nous risquons des ennuis. Il faut agir vite, mais j'ai la nette impression qu'on ne voit que la partie visible de l'iceberg. On en profitera pour planifier les préparatifs d'aujourd'hui aussi, et ne pas partir dans tous les sens.

Sans en dire plus, l'oiseau diurne continua de feuilleter ses notes et à repenser de temps en temps à son bain réparateur de la veille, après avoir planché sur quelques inventions. Il était allé jusqu'à s'endormir dans l'eau devenue froide au petit matin.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Dimanche 12 Avril 2015 à 19h14 par Doreah Naelys
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Le réveil fût douloureux, si la fatigue de la veille s'était en grande partie dissipée, elle avait laissé des traces, qui alors que l'aube pointait son nez, firent pousser un léger soupir à la belle Calishite.

¤ Remue-toi ma belle, cette journée s'annonce des plus émoustillante... ¤

Le drap glissa doucement dévoilant le corps dénudé de l'ensorceleuse. Cette dernière, au prix d'un léger effort, laissa pendre ses pieds quelques instants avant de se relever. Autour d'elle, la chambre était en bon ordre, c'était une bonne chose

¤ Qu'est ce qui t'as pris hier soir ? Quelle idée de boire tout ce vin... Que c'est-il passé déjà ? "

Un élancement dans son crâne lui remît les idées en place... Les souvenirs affluèrent soudainement. Doreah un brin fébrile, entreprît de se vêtir un peu précipitamment. Lorsque le cri retentît, elle n'hésita pas une seconde et se précipita sans attendre. Personne dans le couloir, la porte n'est pas verrouillée, l'ensorceleuse se jette comme une furie dans la chambre de son amie...

- " Christal, que se passe-t-il ? "



 
 
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écrit le : Jeudi 16 Avril 2015 à 08h58 par Christal
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En apercevant Doréah, Christal trouva la force de se redresser et ouvrit les bras pour y serer sa nouvelle amie. Elles ne se connaissaient que depuis quelques mois mais avait traversé les royaumes ensemble, avaient tué ensemble… La jeune Indulgente avait toute confiance en sa collègue de la Phalange du Rat et la respectait profondément. L’accolade la rassura et la calma. Elle tenait dans sa main droite son symbole sacré en psalmodiant mentalement une ode à sa déesse.

-« Je… J’ai… ce n’est rien… enfin je veux dire… Oufff… Oui donnes moi de l’eau s’il te plaît…merci… »

Elle sortit enfin du lit et s’approcha d’une vasque dans laquelle ell vida la carafe puis y trempa ses main et se rafraichît le visage, le coup, le ventre… elle était nue.
Elle passa une robe de chambre légère et revint s’assoir prêt de sa compatriote.


-« C’était un cauchemar Doréah, un horrible cauchemar dans le quel je revoyait tous les morts d’hier mais bien debout, à l’œuvre, dans la verrerie. J’y aperçu Raffard, ainsi qu’Ad… que.. Boltana… ? C’est ça ? Je… Ils… les ouvriers ne pouvaient pas me voir. Et puis il y’a eu ce gobelin ! Une petite créature immonde accoutré comme un chaman de chez eux, avec des plumes des os et plein de chose écœurantes. Et ce sourire, ces dents rares et jaunes et… arrrggg… »

Christal soupira.

« C’était très, trop réel Doréah. Je me demande si ce n’était pas une vision accordée par la Reine des Chats dont les yeux percent l’obscurité… »

Elle se remit debout, l’air préoccupée, et se mit à déambuler dans la chambre.

« Et je dois te dire. Hier soir. J’ai partagé un… « moment » avec Raffard. Un Homme charmant je dois dire » Son ton reprenait progressivement de la contenance, oscillant entre douceur, ironie et gravité.

« Pour ne pas déroger à la règle, lui aussi fait partie de la Fraternité. Il m’a expliqué qu’il a connu Xanesha, leur chef, quand ils étaient jeunot, vers chez nous dans le sud. Elle a soudain disparu de sa vie sans préavis, lui brisant le cœur. Il a retrouvé sa piste ici par hasard, selon lui. Il s’est donc entêté à essayer de l’approcher afin de comprendre ce qu’il lui était arrivé. Et pour ce faire, il n’a rien trouvé de mieux que d’infiltrer cette organisation de vaux-riens… Tu me diras, c’est ce que nous nous apprêtions à faire également, n’est-ce pas… Il m’a dit que les membres de ne se connaissent presque jamais entre eux. Je… je ne cesse de me demander s’il connaissait cette Boltana avant de la rencontrer avec nous. Toujours est-il qu’il ne m’a rien dit à son sujet. Ah et Zortan ! Zortan lui a expliqué que Ader et Xanesha se connaissaient très bien puisque celle-ci venait dans son bureau sous pretexte de commandes…. Il les a entendus discuter de façon un peu houleuse au sujet d’une dette à payer, et d’écorcheurs… ! Il pense que c’est Xanesha qui l’a empoisonné.
Voilà c’est à peu près tout ce que j’ai appris. Raffard dit vouloir « sauver » Xanesha… Je ne crois pas qu’il puisse. Mais j’aimerai l’aider. Dans tous les cas, il enquête tout comme nous sur ces morts, donc autant se joindre à lui sur ce plan.
Et puis… Toi dis-moi, comment as-tu su pour Adeleide / Boltana ? Tu lui as soutiré des informations sur l’oreillé ?

Demanda-t-elle amusée pour titiller sa collègue. L’Indulgente allait déjà mieux.



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Vendredi 24 Avril 2015 à 08h37 par Ţhųnđer Jaċk
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Le Blanc
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

affard esquissait les contours d’un manoir avec son crayon, surplombé d’une girouette en forme de « ? » imposant. Sur la même feuille, les décombres qui symbolisaient la verrerie en flammes. Il en venait toujours à se demander si l’incendie avait été une bonne idée. Surement pas, mais il ne fallait pas qu’une tierce personne vienne fouiller et découvrir les indices récoltés par le groupe la veille. Quoi qu’il en soit, les murs devaient avoir tenu et s’il devait y avoir un passage souterrain, il devait peut-être encore être là, bien que celui-ci soit probablement rebouché par les gobelins.
Sous le dessin des décombres figurait le chiffre « 7 » et une griffe qui représentait les écorcheurs. Un conflit était né dans cet établissement tenu par Renaudin, qui jouait sur les deux tableaux. Il en avait payé les frais, et n’avait pas bénéficié de la plus belle mort qui soit. Les paroles de de Zortan lui revenait comme si il venait de les prononcer.


- Sac de sable, juste un sac… juste, un, sac. Sable. Verre, les flacons. Humm, on faisait chanter Zortan, Ader a voulu le préserver en quelque sorte et s’opposer à la Fraternité.

Raffard jeta un coup d’œil à Baltana qui restait complètement amorphe.

¤ Est-ce qu’il a lui-même invité les écorcheurs dans la partie ? Ce tunnel, si ça se trouve c’est lui qui l’a ouvert... ou alors ils font tous partie du même panier mais nous avons deux protagonistes en scène. D'après les runes, c'est ce qu'il semble. Il s’est bien fait avoir en tout cas. ¤

L’affaire commençait à partir dans tous les sens, Zortan devait forcément jouer sur les deux tableaux également, c’était lui le principal menacé de mort. Visiter le manoir Renaudin a l’heure actuelle ne servait peut être à rien, à moins d’y aller au culot via son statut de membre des Sept qui avait quelques informations à révéler. Mais avant d’abattre ses cartes, Raffard préférait creuser la piste des gobelins et vérifier de quoi il en retournait exactement. Il fallait également vérifier l’hypothèse de la duplicité de Zortan, puis partir à la pêche aux informations, probablement à Port-Crâne. Il en profiterai pour interroger plic ploc les crapules à propos d’un mage rouge.
Rassemblant ses feuillets et ses notes, ne voyant personne arriver à la table et refusant de basculer dans l’oisiveté et la lenteur d’esprit, l’oiseau diurne se leva sans mot dire et entreprit de trouver Zortan pour ses quelques questions. En cas d’échec, il repasserait peut-être dans la salle commune prévenir qu’il partirait de son côté un petit moment.




Ce message a été modifié par Raffard le Vendredi 24 Avril 2015 à 12h32



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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