Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> La Fraternité des Runes
écrit le : Lundi 09 Février 2015 à 12h28 par Christal
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’Indulgente avait tenté de remonter le moral de Zortan tout au long du chemin, avec un succès mitigé. Les retrouvailles furent toutefois émouvantes. Suivant le tenancier jusqu’à la table, elle s’était départit de son armure de cuir au milieu de la salle pour la déposer aux pieds de sa chaise. Elle avait retiré sa cape et révélé sa tunique rouge et noir qui entrelaçait son corps ne dissimulant que ce qui était réservé aux rituels dédiés à la Dame des Plaisirs.

Christal se régala à table, faisant bonne figure pour tous, puisque aucun de ses accompagnants ne se donna la peine de respecter la bienséance en de telle circonstance. Entre deux bouchées de pintade qu’elle trouva délicieuse, la calishite souriait aux uns et aux autres. Koraline, qui était aux anges d’avoir retrouvé son fiancé, n’avait apparemment pas pris le temps de le questionner au sujet de sa mésaventure. Doréah qui surveillait ostensiblement les faits et gestes des deux autres, Raffard et Adeleide, semblait prête à bondir de sa chaise. Quelques clients libidineux ayant forcément remarqué les lèvres de Sharess caressant les seins de la jeune prêtresse la dardaient de regards insistant, auxquels elle répondait comme une disciple, de ces regards qui suffisent à empêcher un homme de dormir tout en neutralisant totalement le capital courage qu’il lui faudrait oser pour l’aborder.

La dévote avait bien trop de chose en tête pour penser à s’amuser. Le vieux Foragus ne les avait décidément pas envoyés dans cette auberge au hasard. Le vieux Gunar était indéniablement lié à Ader, ne serait-ce que par le fait que son futur beau-fils travaillait pour l’ancien agent de la Compagnie des Marches. Mais il y’avait plus selon leur informateur de Calimport : Ader fréquentait cette auberge avant de disparaître du radar de la Phallange du Rat.

En ce qui concernait le prétentieux matou et la bourgeoise suspecte, Christal et Doréah devraient absolument découvrir la nature de leur implication. Raffard enquêtait, certes, mais pour quel compte ? Et cette Adeleide ? Quel était son objectif ? Car plus aucun doute ne planait, elle en avait un en proposant de leur servir de guide! Son dévouement à la cause n’était pas dû à son grand altruisme, Christal en était maintenant convaincue. Et Doréah également, la prêtresse commençait à bien connaître la sorcière. C’est pourquoi elle comprit immédiatement ce qu’elle s’apprêtait à faire lorsque cette dernière lui sourit puis emboita le pas à la bourgeoise aux manières de malfrat.
Laisser la belle au teint miel seule avec cette déséquilibrée ne lui plaisait pas du tout. La sorcière calishite avait cependant prouvé qu’elle avait de la ressource.

Les hommages à sa Déesse attendront encore quelques heures, à moins qu’elle trouve un moyen de joindre l’utile à l’agréable…

¤…comme ces deux là… ¤ songea-t –elle en voyant Adeleide et Doreah revenir et se diriger vers l’étage.
¤ Je me disais bien qu’elle avait un faible pour les femmes… sois prudente Doreah…¤
Tout à fait seule à table, la prêtresse se lev de sa chaise et se faufila entre les clients en direction des cuisines, à la recherche de Raffard, de Gunar ou de Zortan.



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Lundi 09 Février 2015 à 15h07 par Ţhųnđer Jaċk
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affard observait les va et viens de Baltana par le passe-plat, vite suivie par Doreah vers les chambres de l’établissement. Cela retardait son intervention dans le bordel d’à côté.
La nuit ne faisait cependant qu’éclore et il acquiesça distraitement à ce que disait Zortan, concentré à s’imaginer ce que pouvait bien faire les deux belles jeunes femmes. Et puis, sa façon de parler commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Si certains vivaient dans la recherche de la liberté, d’autres se créaient des liens de servitude jusqu’à la mort.
Son regard s’ajusta vers une bouteille qui, bon cru ou pas, ferait l’affaire pour revenir à table.


- Allez t’inquiète pas mon vieux, tu me diras merci plus tard, et tâche d’acquiescer à ce que je dirais sans t’étouffer ! Viens.

Repartant d’où il était venu, Raffard manqua de bousculer Christal qui était venue aux nouvelles. La pauvre était restée seule à table.
Au moment où il allait lui rentrer dedans, il saisit sa main au passage et enroula son bras portant la bouteille autour de sa taille pour effectuer un petit pas de danse. Un quatre temps élégamment réussi pour éviter toute gêne avant de la ramener vers la table des convives. Décidément, elle aussi dégageait des fragrances du Calimshan. Quant à sa beauté, Raffard évitait tout simplement de trop la regarder pour ne pas être distrait.
Levant un verre pour porter un toast , l’oiseau princier grimpa sur la chaise et posa un pied sur la table, tel un conquérant.
Grand moment de silence où l’improvisation allait être de mise


- A Zortan ! Parce que chers convives, si votre estimé comparse s’en était allé sans nouvelles, ce n’était pas pour fuir les bras d’une fiancée aussi belle, que non ! Car quand ces dames ont trouvé sa trace et que, gracieusement aidé de ma personne, nous entrâmes dans la verrerie, nous y avons croisé monsieur Renaudin accompagné de son plus fidèle employé. Ha que j’aimerais posséder un tel établissement et surtout, un homme aussi dévoué que Zortan !

Raffard vida son verre d’un trait, le jeta derrière lui sans autre forme de procès et plongea sa main dans son sac. ¤ Bon, j’espère qu’ils ont assez bu pour avaler ce que je vais dire. ¤

- Et oui mes amis, Zortan ici présent, loin d’être un simple employé aurait eu le plaisir de vous annoncer une très heureuse nouvelle si monsieur Renaudin, paix à son âme, avait survécu aux évènements tragiques de ces derniers temps.

Le narrateur se rappela avoir entendu Doreah mentionner une compagnie de marches ou quelque chose du genre, un consortium de menuisiers fabriquant des escaliers ? Il n’en savait rien, mais il devait trouver quelque chose d’énorme et de sensationnel tout en restant évasif. ¤ pas trop évasif quand même, trouve un truc, même une bêtise, ça doit grouiller de fabriquant d’escaliers ici.. Ha ! ¤

- Ader allait passer la direction de la verrerie à Zortan ! Hé oui, c’est bien pour ça que notre ami travaillait si dur ces derniers temps. Durant sa formation, celui-ci m’a confié toutefois que monsieur Renaudin exerçait des heum... activités suspectes auprès d’un groupe de malfrats peu recommandables. Il faisait office de sorte d’agent double. Je ne puis vous en dire davantage à ce sujet, les intéressés sauront de quoi je parle. ¤ je ne sais même pas de quoi je parle moi-même, misère... ¤ Ces mêmes malfrats étaient venus plusieurs fois extorquer de l’argent à Ader. Face à cette injustice, et pour protéger son futur commerce, Zortan s’est érigé en figure de la justice, en parangon de vertu, et sans réfléchir, il s’est dressé contre les fripouilles qui eurent raison d’Ader. Nous sommes arrivés ces dames et moi en plein combat et ! par Tempus !

Raffard sorti sa main du sac, empoignant sa rapière qui on ne sait comment, tenait dans un sac aussi petit. Il mima des gestes de combat épiques et loufoques, allant jusqu’à porter un coup d'estoc à la pintade.

- Comme un dragon, oui un DRAGON ! il se battait pour sa vie, mais les vils faquins étaient nombreux et sans état d’âme, mirent le feu à la verrerie avant de décamper. Croyez bien chers amis que je serai fier d’avoir un fils tel que Zortan. Ou beau-fils le cas échéant. Ce qu’un homme est prêt à faire pour défendre ses intérêts et sa famille, c’est tout simplement, tout simplement... ho, veuillez m’excuser.

Redescendant de la table en prétextant ne plus pouvoir continuer sous le coup de l’émotion, l’oiseau princier se rassit et enfoui son visage entre ses mains, pleurant allègrement. Entre deux secousses, il écarta les doigts et fixa Christal. Raffard pleurait réellement, mais il était mort de rire.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 09h58 par Christal
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Tandis qu’elle s’approchait des cuisines, Christal se laissa embarqué par Raffard en une pirouette gracieusement orchestrée. Il l’entraina à table, docilement, la prêtresse se rassit. Elle à entamer la conversation quand ce dernier se hissa sur sa chaise. Elle n’en fût qu’a moitié surprise. Il avait changé d’atours, tel un comédien dans les coulisses aidé par une ribambelle d’assistants, et sa verve fleurit laissait également entendre que cet humain là savait manier le public.
Il commença à porter un toast, elle commença à sourire sincèrement. Mais son spitch prit une tournure à la quelle l’agent de la Phallange du Rat ne s’attendait vraiment pas. Son sourire se crispa imperceptiblement. Il énonça un mélange de vérités et de mensonges, certains faits restant incertains pour Christal, se demandant si c’était Zortan qui lui avait révélé ces choses.


¤ Oh malédiction ! Mais que fait-il ? Tout ce cirque est le meilleur moyen d’attirer sur nous l’attention des autorités certes, mais surtout de la Fraternité des Sept… ¤

Lorsque Raffard enchaîna les estocs et les parades, elle se renfonça un peu dans sa chaise. Elle manqua de sursauter quand l’étrange enquêteur planta sa rapière dans le pauvre animal déjà occis qui trônait sur la table.

¤ Par tous les Dieux, j’espère que cette auberge est bien fréquentée ! Nous qui espérions infiltrer la Fraternité… Que Sharess le guide vers de plus plaisants discours…¤

L’homme de scène se rassit sanglotant. Christal croisant son regard espiègle entre ses doigts écartés se leva pour donner le change et l’enlaça entre ses bras, collant sa tête contre sa poitrine en le réconfortant à haute voix. Elle lui rendit la politesse en le nommant de façon audible pour tous:

-« Ohh… vient là mon bon Raffard ! Un justicier courageux tel que toi prouve qu’il a cependant le cœur tendre, malgré tant d’atrocités vues et combatues… »

Elle lui souffla à l’oreille :

-« Mais à quoi joues-tu ? Ces badauds n’en n’ont que faire de savoir si nous avons mis le feu ou pas ! Cette histoire sera colportée et déformée, jusqu’à ce que nous nous mettions à dos non seulement la garde de la ville que toi et Adeleide semblait chérir, mais surtout cette fichue organisation criminelle qui a probablement orchestré ce massacre."

Elle reprit à haute voix levant le verre de Raffard :

-« Portons donc un toast, mes chers amis, au mariage de Korraline et Zortan ici présents ! Longue vie aux futures mariés, que Sharess les inspire de milles et une manière, rendant chaque nuit aussi passionnée que la première ! Et qu’ils aient beaucoup d’enfants ! Braavvooo »

Montrant l’exemple à toute l’auberge, elle vida son verre et applaudit en désignant du doigt et de la tête les fiancés, afin que l’attention se reporta sur eux.

Elle susurra au bellâtre « Éclipsons-nous, mon bel ami. J’ai une chambre dans cet établissement ! Il n’y a pas de raison que seules nos deux copines s’amusent après tout… »

L’attirant par la main, elle plaça la bouteille dans l’autre main de Raffard et se saisit de son armure et de sa cape avant de se diriger langoureusement vers les escaliers en lançant des clins d’œils entendus aux clients suivant encore leur manège.




« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 14h20 par Ţhųnđer Jaċk
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'oiseau princier essuya ses larmes en suivant le manège de Christal. Elle n'avait rien réfuté pendant son discours, ce qui était un bon point pour elle.
Un autre bon point pour les fourmillements qu'elle lui procurait dans l'oreille grâce au souffle chaud de ses murmures.
Levant les yeux au ciel un instant, Raffard étudia le plafond de l'auberge avec attention, comme un dévot qui disait amen au sermon d'un prêtre. Même si le sermon en question était un reproche, cela ne l'empêcha pas d'essayer de réfléchir aux conséquences de cet acte purement instinctif. Les murmures de la jeune femme lui avait donné des frissons dans tout le dos jusqu'à le faire trembler de manière incontrôlable. Si le souffle était torride, chaud comme le désert, il ne fallait pas oublier que le désert pouvait être un ennemi mortel et que différentes factions faisaient clairement leur entrée en jeu dans cette affaire.

Avec un clin d'œil lancé vers Zortan, Raffard se laissa guider par la belle prêtresse, non sans penser à Vellaï, à qui il fit tomber un morceau de pintade. Sa petite princesse blanche se rua sur la récompense comme un prédateur avant d'embarquer son butin à la suite du couple.
Le long de l'escalier, l'homme ne prit pas la peine de dissimuler son regard. Il observait, ou plutôt admirait les courbes de sa partenaire, ses hanches qui se balançaient sensuellement d'une marche à l'autre, ce déhanché félin.


¤ Elle sait vraiment y faire, mais j'ai l'impression qu'elle veut m'éloigner de la salle commune pour me passer un savon. ¤

Arrêtés devant une chambre qui devait être celle de Christal, Raffard prit les devants afin de désamorcer un éventuel conflit à venir. Mais évidemment parce qu'il en avait simplement envie. Une pression de sa main dans celle de la jeune femme la fit pivoter pour qu'ils soient face à face. La bouteille de vin l'empêchait de profiter pleinement de ce plaisir mais il ne pouvait décidément pas claquer ce bon cru contre un mur. Ce faisant, il se débrouilla pour passer sa main libre dans le creux des reins de Christal, puis sur ses fesses, où il apprécia le galbe ferme et la finesse de la tenue qu'elle portait. Il se pressa contre elle, sentant la chaleur de son corps et du sien se mêler et leurs visage se rapprocher pour que finalement, après un regard accrocheur, l'oiseau princier aille embrasser à pleine bouche sa compagne. Pendant ces instants de pure sensualité, Raffard ne pensait plus à rien, même plus à son enquête. Le gout de sa bouche, son odeur, cette peau douce, tout incitait à l'enivrement des sens : tout cela était presque trop parfait et l'homme en vint à se demander s'il ne commençait pas à perdre la tête, s'il avait fait le bon choix de venir jusqu'ici car tout ou presque, lui faisait resurgir des sensations et des souvenirs qu'il aurait peut être mieux fallu oublier.
Même s'il ne le voulait pas, Raffard se dégagea lentement de l'étreinte de Christal et lui offrit quelques baisers doux. Son côté rationnel lui fit reprendre sa main et les entraînèrent plus loin, jusqu'à l'étage au dessus. Un rapide coup d'œil à la porte de sa chambre pour être sûr, puis il la déverrouilla pour inviter la prêtresse à y rentrer.


- t-t-t-t-t ! les petits chats ne sont pas admis ce soir, tu sais bien que j'ai horreur quand tu me fixes quand je suis au lit ou que tu te lèches les poils de manière insolente. Tu es bien trop intelligente. Monte donc un peu la garde et tu auras d'autres morceaux de pintade va !

La petite chatte blanche se lécha la patte d'un air de dire qu'elle s'en fichait royalement. Elle resta néanmoins plantée devant la porte une fois que les deux humains furent à l'intérieur.
Et quel intérieur.
Le lit n'avait pas servi, les draps étaient encore faits. Pas une trace de nourriture ou de boisson. Néanmoins, il y avait un capharnaüm de livres, d'écrits, de dessins et de cartes, dont une du quartier placardée au mur. La cire des multiples bougies avait coulée jusque par terre et seul un gros fauteuil montrait des signes d'un quelconque assoupissement de la part du locataire des lieux.


- J'ai toujours travaillé dans le bordel se justifia Raffard. Puis, prenant une grande inspiration. Ecoute, j'ai cru comprendre que tu..., comment dire, faisais partie d'une sorte de culte pour Sharess ? Bon je ne connais pas vraiment vos manières de faire, ni même à vrai dire tout ce qui touche à la religion. Quand on mêle du mysticisme à un acte sexuel, il n'en sort rien de bon, ou du moins rien de naturel, neuf mois après. Ouais, crois moi. Bref, si tu fais ça pour le côté professionnel ou je ne sais quoi, alors restons-en là, tu as des atouts et une douceur qui vont vite me faire perdre la tête et me déconcentrer, et apparemment nous allons faire équipe ensemble un moment, alors, enfin tu vois.

¤ Bon j'espère qu'elle sent que c'est parce que je ne la considère pas comme une catin que je fais ça, sinon si je ramasse une gifle, c'est que j'aurai merdé ¤

- Tu as sûrement des questions, qui je suis, ce que je fais là, mais rien ne te prouvera que je dis la vérité, alors évitons les questions directes ou les confidences sur l'oreiller. Il se trouve que mon enquête nous a fait croiser le même chemin, mais que la finalité ne doit pas être la même. Pour Zortan, ce petit mensonge le fera paraître comme un héros auprès de Korraline et de son père, qui n'hésitera pas à le prendre dans l'affaire familiale. Il sera considéré comme un homme juste, ce qu'il est probablement et cela assurera sa notoriété d'homme intègre. Ça le place en sécurité. Un petit service pour un rendu.

Raffard posa la bouteille. Il ne voulait pas continuer les explications; personne ne comprendrait ses motivations qui n'impliquaient rien d'extraordinaire, ni complots ni honneur bafoué. Christal elle, le comprendrait peut-être, mais il ne voulait pas la mêler à ça, et partager son lit avec elle, ou simplement la désirer. Et le désir était vraiment fort, pas comme celui, tout à fait humain et dépourvu de sentiments qu'il pouvait éprouver. Ce désir là l'avait déjà mené une fois vers une profonde tristesse.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 16h18 par Baltana
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A la question de Doreah, Baltana hocha de la tête

- « C’est Xanesha qui les possède, je ne sais pas pourquoi ni ce qu’elle a l’intention d’en faire … mais mon destin est lié à l’esprit, si l’esprit disparait, je disparaitrai aussi, pour la douleur … j’ai l’impression que mon bras est dans une forge pour te donner une idée, et si l’esprit disparait … ça sera ça, mais … partout. »

Elle vida son verre elle aussi et remercia Doréah d’avoir resservi.

- « Les raisons qui font que je ne veux pas que vous vous approchiez des sept est pour ça, je ne veux pas perdre mes pistes ni les voir s’effacer. La seconde … est que Xanesha considère la vie des hommes comme jetable. Celle des femmes, elle y semble un peu plus attachée du peu que j’ai pu voir. Mais ne faites rien contre eux pour le moment, s’il te plait. C’est pour disparaitre que j’aurai besoin d’aide, si je réussi a retrouver ce qu’il me faut … Je devrai disparaitre, si l’ours ne menace plus mon existence, eux le feront et ils seraient capables de me poursuivre jusqu’au fin fond des Terres de la Horde. »

Elle but quelques gorgées.

- « Et sois rassurée, j’ignore ce que toi, ma belle et ta jolie copine faites ici, mais ne te met pas en travers des sept, ce sont des assassins, pire que les Thayens. Ils ne feront aucun détail, les Thayens ceux qui peuvent être utiles ils les réduisent en esclavage. Saches simplement que tant que je peux, j’éviterai de me mettre en travers de votre route. Pour Raffard, je ne sais pas, s’il faut le tuer, je n’hésiterai pas, pour le moment je pense qu’il peut encore être utile. Toi et ta copine, je n’ai aucune envie de vous abimer, s’ils me demandent de vous tuer pour je ne sais quelle obscure raison, parce que vos découvertes font que tu en sais trop, il faudra aviser, on en est pas encore là. »

Elle se pencha vers Doreah et prit posa sa main sur celle de la belle ensorceleuse, main qu’elle garda dans la sienne, le geste était doux, chose étonnante pour quelqu’un d’aussi brutal que Baltana, une chose est sure, elle venait de dire clairement qu'elle aurait du mal a enfoncer sa lame dans la chair de Doreah.

- « Fais en sorte que ça n’arrive pas. Sinon je risque de ne pas pouvoir te montrer mon pays. »

Elle avait souri à la jolie calishite sur cette dernière phrase, le regard s’était adouci. Étais ce encore l’enchantement ou bien autre chose ?



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« Il n’y a que trois personnes en qui j’ai confiance ; moi, Loviatar et la troisième ça n’est pas vous … »

La fiche a Baltana
 
 
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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 17h41 par Christal
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Il n’avait pas fait que de la suivre. Il avait pris les choses en main, et ce, dans tous les sens du terme ! Elle répondit à son baisé naturellement, ne retenant pas elle non plus sa main libre de choir là où bon lui semblait.. Elle l’accompagna donc à l’étage au-dessus, puisque c’est là qu’il l’entraînait.

¤Il a une chambre ici ? Serait-ce l’œuvre de Tymora, ou cela est-il lié à… notre affaire… ?¤ se demanda l’Indulgente avant qu’il n’ouvre sa porte.

Christal se baissa pour caresser le pelage soyeux de la chatte de Raffard.

-« La Mère des Chats doit t’aimer, tu es de toute beauté ! »

En pénétrant la chambre de l’homme, elle avait observé soigneusement chaque objet, non de façon suspicieuse mais plutôt comme un amateur d’art visiterait un musé. Elle abandonna de nouveau son armure au sol et s’approcha de lui. Sa voix suave et ses regards ardents pouvaient trancher avec le fond de son discourt :

-« Faire équipe impliquerait que nous ayons des desseins en commun même si le final se distingue. »

Elle était à son niveau et le poussa doucement, l’incitant à s'asseoir sur le lit.

« Je suis prêtresse au Grand Hall des Festivités de Calimport. Difficile d’ignorer le culte de Sharess lorsqu’on fréquente le milieu de la nuit, là-bas ou ailleurs ! Notre Déesse, que sa Volupté soit louée, est la Reine des Plaisir, Dame Dasante, Mère des chats… Elle nous enseigne le sens profond du plaisir, de la satisfaction, de la jouissance… à célébrer chaque instant de la vie jusqu’à la mort…»

Elle s’était hissé à califourchon sur ses genoux, et frôlait son coup du bout de ses lèvres tandis qu’elle lui parlait.

« Trop de haine et de peine ont entaché ce jour, laissons la nuit être sous une autre égide.. »

Elle glissa sa langue furtivement jusqu’au lobe de son oreille, attentive à ses réactions, suivant son instinct affiné par une éducation purement hédoniste et spirituelle à la fois.

« Qui tu es » soupira-t-elle en passant soudainement à l’autre oreille, « d’où tu viens » sa bouche descendit le long de son coup puis faisant mine de le morde sans vraiment le faire « Et surtout pour qui ou pourquoi t’intéresses-tu à Ader et à toute cette affaire…"

Christal recula le buste pour planter son regard d’acier dans celui de Raffard.

« Tout ceci serait un bon point de départ afin de… » Elle l’embrassa aussi fougueusement qu’il l’avait fait à l’étage en dessous. « … former une équipe…durable. »

La prêtresse savait parfaitement quel léger mouvement de l’assiette lui permettrait de jauger de l’intensité du feu qu’elle attisait. Légers mouvement presque imperceptibles à l’œil nu, si subtils qu’on se demandait s’ils étaient réel, et si oui volontaire, ou s’il étaient le fruit d’une imagination érotisée tout comme l’ air qui se respirait maintenant dans cette chambre.
Elle l’allongea sur le dos, le dominant maintenant, une main courant sur son torse à la recherche de boutons à déboutonner.


« Je pense qu’au contraire, nous devrions rester directe, dans nos questions… comme dans le reste. »

« Doreah et moi sommes venus chercher Zortan. Mais nous avons déjà entendu parler de Ader Renaudin. Nous avons un ami en commun. C’est pourquoi nous aimerions connaître le fin mot de cette histoire… Voilà, j’ai commencé à ton tour. »

Elle le fit rouler sur le lit afin de se retrouver sous lui :

« Alors, qui es-tu bel inconnu ? Et pourquoi cet intéré pour cette affaire ? »



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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 19h17 par Ţhųnđer Jaċk
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affard avait du mal à déglutir. Son mental faisait tout pour résister, ce qu'il pouvait faire sans peine, mais ses signaux physiques indiquaient tout le contraire et donnaient matière à continuer pour la prêtresse. Lui dire que cela le laissait de marbre serait comme de lui dire qu'il était en fait un dragon déguisé : c'était à la fois faux et absurde. Sans cesse lui revenait à l'esprit qu'elle ne faisait que ce pourquoi elle avait été formée, un peu comme un automate et que son but était simplement de lui tirer les vers du nez. Ou bien elle voulait simplement se détendre, et là, l'appel était assez tentant.
L'oiseau princier n'avait en réalité rien à cacher, il redoutait simplement de se laisser submerger par un passé douloureux qu'il revivait petit à petit depuis son arrivé à Eauprofonde.
Il suivit malgré tout chacune des assertions de sa compagne en y répondant verbalement et physiquement.


- Faire équipe impliquerait que nous ayons des desseins en commun oui, ce qui n'est probablement pas le cas.

Assis sur le lit, elle sur lui. Là c'en était vraiment trop. Ses lèvres se retroussèrent comme des babines d'un animal et il répliqua en parlant entre ses dents, sans pouvoir résister au mouvement subtil de la prêtresse. Ses mains se plaquèrent machinalement sur ses hanches pour apprécier le mouvement.

- Le milieu de la nuit, ça me connait mais j'essaie de me tenir aussi loin que possible des temples et des sectes. Je préfère les bons vieux rapports ancestraux. Tu serais étonnée des capacités de certaines donzelles mais, hou ! par Séluné, sainte merde j'aurais peut-être dû me convertir à Sharess.

Ses oreilles étaient devenues tout à coup très sensibles, très chatouilleuses. Cela lui arracha un sourire et lui fit fermer les yeux, exhalant longuement face à tant de précaution et de savoir-faire.

- Ader ne m'intéresse pas... Et puis il méritait de mourir, il était loin d'être irréprochable, même si la manière dont il a fini de vivre a surement dû être abominable. Il a joué avec le feu et s'est brûlé corps et âme, oui...

Sa volonté commençait lentement à s'écorner, comme un livre qu'on aurait trop longtemps consulté sans y prendre garde. Christal surclassait aisément bon nombre de femmes que Raffard avait connu par le passé. Son excitation devenait incontrôlable, sa peau commençait à devenir anormalement brûlante, Christal devait commencer à le sentir. Mais elle le perçut plutôt dans le timbre de sa voix qui paraissait grésillant.

- Ce serait un bon point de départ, il lui rendit son baiser, pour une équipe durable, c'est sûr. Mais jusque quand ? Tu me montres tes talents qui sont, je dois le dirrre, très plaisants, mais c'est une de tes arrrmes et tu es en train de me trrranspercer avec. Je sais, je suis mal placé pour parrrler. Zortan et Ader ne sont rien pour moi, à peine plus que des informateurs, parrrfois malgré eux.

Une fois au dessus de Christal, un léger voile obscurcirait le regard de Raffard. Il semblait perdu, ne savait pas quoi faire. Sa tunique étrange était légèrement déclipsée mais la jeune femme ne parvenait pas à voir encore sa peau. Cette peau qui dégageait tant de chaleur. Ses pupilles rencontrèrent celle qui pouvait devenir sa promise de la nuit. Elle avait des yeux gris verts à la façon des félins, mais dont l'intensité respirait le mystère des hommes. Laissant ses muscles se détendre, Raffard embrassa doucement le cou de la suivante de Sharess pour descendre délicatement sur le haut de sa poitrine, avant d'y poser sa tête un instant, sans plus bouger.

- A mon tourrr. Soit tu n'écoutes pas ce qu'on te dit, soit tu n'en fais qu'à ta tête. Je suis quelqu'un de tout à fait banal Chrrristal. Je suis ici à titre perrrsonnel, à rechercher une perrsonne qui m'était chère, mais qui d'après ce que j'ai pu constater, a changé du tout au tout. Je me retrouve embarqué dans ce méli mélo de frraternité des septs dans laquelle je suis plus ou moins impliqué. Mais peu importe, tant que je peux la revoir, et peut-être sauver son âme ?

Raffard avait la voix plus apaisée. Il avait faillit dire "mon" âme mais ne commit pas cette erreur.

- Qu'est ce qui peut changer la nature d'un homme, beauté ? C'est une question que je me pose depuis que je suis dans cette cité... a toi.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 20h12 par Christal
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Christal ne vivait pas son culte comme une labeur ou un métier. Là était tout le charme de cette voie. Des métiers, les serviteurs de Sharess en avaient, de toute sorte. Organisateur de festivités, tenancier de maisons closes, conseillés conjugale, enseignants, professeurs de Danse, saltimbanque, ou dames et hommes de compagnie… Tout et n’importe quoi était à leur portée, car de tout ce qu’ils faisaient, les dévots de la Sensuelle s’appliquaient à en tirer plaisir. C’était une philosophie de vie plus qu’un travail, dans laquelle le chemin comptait plus que la destination.

L’Indulgente apprécia la réciprocité dont son partenaire faisait preuve. Elle caressa le haut de ses cuisses, ses fesses puis son dos pour remonter jusqu’au buste afin de lui retirer sa tunique.


-« Voilà ce que je te propose. Bien que nous n’ayons aucun but en commun, rien ne nous empêche de nous entraider. Tu pourrais m’apprendre tout ce que je ne sais pas encore sur Ader, sur la Fraternité, sur cette ville… et sur toi si un jour le cœur t’en dit. Je sais prendre soin de mes amis. »

Son ton était toujours langoureux. Une touche de sincérité venait cependant le magnifier.

« Et moi, je pourrai t’aider à retrouver cette personne qui a tant changé. Peut-être même pourrions-nous sauver son âme, ensemble. Tu avoueras que je suis plutôt douée dans mon office. »

Elle lui sourit. S’il n’opposait aucune résistance, la tunique était presque tombée. Elle chercha un chemin jusqu’à la peau de son torse du bout de ses doigts fins et habiles.

« Ainsi, nous pourrions nous dédier dès à présent à nous connaître mieux, ici, et de cette façon. »

Elle avait repris le contrôle de la situation par les gestes et les baisés, ayant noté son hésitation quant à la marche à suivre…

« Et… reprendre cette conversation… un peu plus tard… en sirotant ce bon vin que… tu as monté… »

Sa tunique était conçue pour se délasser doucement par certains endroits auxquels la dévote de la Reine des Plaisirs mena les mains de Raffard.

Elle invitait l’homme a ne plus se tracasser. Chaque mouvement, chaque respiration et chaque regard à partir de ce moment précis devînt plus évocateur que milles paroles. Christal avait lu dans l’attitude de l’enquêteur les besoins de sa nature profonde. Derrière ces airs de fanfaron qui n’attend rien de personne, derrière ces frasques de meneur, tantôt sombre tantôt taquin, se cachait l’homme solitaire pour ne pas dire seul, dont le cœur, avide de tendresse, n’avait pas durcit aussi vite que l’esprit, dont l’âme était assoiffée de réponses de celles qu’on ne trouve qu’au temple et à l’apogée du climax méditatif ou charnel.

Et c’est ce qu’elle lui donnerait puisque telle était la voie qu’elle suivait. Elle ne sortirait ni jouets ni ne ferait d’acrobaties sur lui. Pas cette fois. Elle le loverait au plus près d’elle et le noierait de baisés et de caresses, car elle avait entre aperçut ce jeune homme qui les désirait, derrière la carapace. C’était avec lui qu’elle souhaitait partager ce moment. Si Sharess l’avait correctement inspiré, les deux êtres n’en ressortiraient que grandit.

C’est pourquoi, dès l’instant où elle s’abandonna entièrement à lui, elle le guida, l’enveloppa de tout l’Amour qu’elle avait à donner, afin que lui aussi s’abandonne à elle. Car quand un dévot s’adonnait à chérir autrui corps et âme, c’était la Déesse elle-même qui œuvrait à travers lui.

Christal était persuadé d’une chose : Il fallait savoir donner pour espérer recevoir.



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Mardi 10 Février 2015 à 23h06 par Ţhųnđer Jaċk
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Le Blanc
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

es yeux de l'oiseau princier s'embrasèrent. Aux diables les principes et tant pis pour les dires prononcés juste avant. Il cédait, et alors ? Ce n'était pas qu'un simple contact physique, même avec une disciple de la déesse des Plaisirs, il ressentait quelque chose d'autre, du moins l'espérait-il. Les paroles viendraient plus tard dans la soirée. Pour l'heure, il était temps de profiter de l'instant présent et de laisser vagabonder corps et esprit sur un autre plan.

Lorsque la tunique tomba, presque réfractaire à quitter le corps de son propriétaire, une peau parcheminée se dévoila à la lueur des bougies et de la pénombre. Le derme de Raffard comportait d'étranges scarifications circulaires sur l'ensemble de son corps, ce qui présentait d'importants reliefs. Mais ceux-ci n'étaient rien en comparaison des multiples brûlures qui constellaient son corps, parfois très marquées à certains endroits. Le contact doux des doigts de Christal ne semblait pas le gêner mais elle comprit vite qu'il apprécia bien plus d'être caressé sur les zones saines de son corps.
Le reste basculait entre douleurs et insensibilités.

Sa virilité heureusement intacte, l'homme se perdit dans le corps de cette sublime femme à qui il avait tenté de résister auparavant. Ce qu'elle disait n'était pas dénué de sens car si des confidences se perdaient au creux de l'oreiller, cela pouvait tout de même être profitable à l'ensemble du groupe.
Il l'embrassait langoureusement, appréciant ses caresses et ses petits baisers. Il en rendait tout autant, voire davantage car cette nuit, tout ce qu'il avait refoulé durant tant de temps revenait au galop et il comptait en profiter, peut-être par peur de ne plus pouvoir recevoir et donner de cette tendresse.
Ses mains parcouraient les reliefs du corps de sa compagne, vagabondant naïvement de son dos délicat, moite de sueur jusqu'à ses fesses qu'il appréciait particulièrement. De sa propre peau écorchée émanait la fureur de son désir et la chaleur montait tel un brasier dans cette chambre où le plaisir allait lui aussi crescendo. Les sons rauques et grésillants envahissaient la pièce. Raffard essaya d'être un amant que la jeune femme n'oublierait pas de sitôt et il lui montra que lui-même n'était pas en reste quand il s'agissait de faire monter le plaisir chez une femme. Il multiplia les sensations, les baisers osés et les caresses stupéfiantes tout en prenant soin de rester dans un cadre tout à fait sensuel et respectueux.

Quand enfin la jouissance survint dans un grognement bestial, les cheveux collés par la sueur et la peau luisante sous l'effort, Raffard s'adonna finalement à quelques câlins supplémentaires, chose qu'il ne faisait plus jamais.
Il resta contre elle durant un moment sans rien dire, ne voulant en rien casser cet instant et ne pensant à rien.
Vellaï gratta à la porte au bout de quelque temps, mais en mauvais maître, l'oiseau princier décida de la laisser encore un peu dans le couloir. Il savait par empathie qu'elle voulait jouer un peu mais cela pouvait attendre.
Sa bouche s'entrouvrit pour dire quelque chose mais plutôt sur de parler, il préféra donner quelques baisers, peut être les derniers, contre l'épaule de sa voluptueuse amie.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Jeudi 12 Février 2015 à 11h14 par Christal
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Plusieurs dizaines de minutes s’étaient égrainées, le temps s’était distendu pour les deux amants, figé et fugace à la fois. Ils avaient dévoré chaque instant comme si c’était le dernier et l’avaient savouré comme un met savoureux. Ainsi les deux soupirèrent de plaisir, demeurant dans la chaleur l’un de l’autre, tandis que leur respiration retrouvait un rythme apaisé.
La prêtresse faisait simplement courir le bout de ses doigts sur les bras de son partenaire en l’observant calmement.
Au bout d’un certain moment, elle se redressa légèrement, l’embrassa lui, puis son symbole sacré, seule parure ornant son corps nu sans tatouages ni cicatrices. Elle se leva du lit et ondula jusqu’à la porte afin d’inviter le chat :


-« Viens donc enfant de Basteth, ma belle Elue ! Tes yeux sont ceux de la Mère des chats, Bénie sois-tu et louée soit sa beauté ! Ton compagnon humain lui a fait honneur ce soir.»

Elle accorda un sourire sardonique à Raffard tout en s’emparant de la bouteille de vin débouchonnée. Elle remonta sur le lit et en versa quelques gouttes dans le nombril de l’homme pour les récupérer en y collant sa bouche. Elle ne fût pas invasive toutefois. Le but n’était pas de remettre le couvert, ni de l’incommoder, maintenant que le désir était satisfait, la peau n’acceptait plus autant de sollicitation, elle le savait bien. Mais ces jeux étaient des rituels d’initiations et d’action de grâce et simplement une seconde nature pour la sensuelle dévote de Sharess. Elle but une longue gorgée puis porta le goulot jusqu’à la bouche du bellâtre en prenant soin de ne pas l’étouffer avec une trop longue gorgée. Si quelques gouttes coulaient de sa bouche, elle les lapait de la sienne. Ses lèvres étaient maintenant teintées de la belle couleur du vin rouge bordeaux qu’ils partageaient.
Elle dardait sur lui un regard profond, tout en dessinant du bout d’un doigt dont la peau était satinée le contour des cicatrices et des brulures présentes sur son torse.
Ses yeux étaient interrogateurs. Elle aurait aimé ne pas avoir à demander pour obtenir des réponses. Elle aurait apprécié que les choses soient simples et naturelles, comme elle…



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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