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> La Fraternité des Runes
écrit le : Mardi 20 Janvier 2015 à 16h18 par Ţhųnđer Jaċk
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ellaï vint se frotter contre la jambe de son maître, accrochant par la même occasion une touffe de poils blancs contrastant sur les vêtements sombres de Raffard. Celui-ci fronça les sourcils, mais l’on ne saurait dire si c’était à cause du chat, ou à cause de ce qu’il avait sous les yeux.
Lorsque les femmes revinrent accompagnées d’un homme à l’aspect déplorable, l’animal s’enfuit sans demander son reste à l’extérieur du bâtiment. Il était temps d’en faire de même, mais ce qui s’en suivit aida beaucoup l’oiseau de nuit à se faire une opinion sur le groupe. Adélaïde incarnait vraiment le mouton noir dans ce groupe improvisé et rassemblé par des motivations qui pouvaient paraître obscures aux premiers abords.


¤ Et chacun va y aller de sa couche personnelle, s’investir, trahir, pleurer et.. ho ! ¤

La manière dont Doreah venait de manipuler Baltana était quelque peu stupéfiante. Cela le rendit mal à l’aise de savoir que ces femmes pouvaient chacune à leur manière adopter un comportement extrême dans leur application du mode de pensée. Quoi que Raffard ne faisait pas vraiment exception à cette règle non plus. Pis encore lorsque la jeune femme devenue docile et charmante vint vendre ses charmes auprès de l’enquêteur en noir.
Regard rapide vers Doreah et Christal.
La proposition était tentante, Baltana ne manquait pas de volupté, malgré sa façade de mauvaise fille.


- A vrai dire beauté, nos plans se rejoignent, mais, je ne suis pas un lanceur de sorts comme ton amie, ma technique pourrait prendre beaucoup plus de temps.

Avec un petit sourire en coin, Raffard s’épousseta le veston et plongea la main dans son sac afin de créer une torche ou une étincelle, n’importe quoi. Avant de s’exécuter, il expliqua tout de même ses intentions :

- On va effectivement suivre le plan d’Adélaïde, mais pas pour les mêmes raisons. D’abord, pour éviter de propager la maladie de Renaudin, on va brûler son corps. Je ne sais pas ce que vous en avez fait quand je suis remonté, je ne veux pas le savoir, mais s’il respire encore… Puis ce sera le tour des gobelins et enfin des sous-sol. Un feu de joie devrait occuper les autorités ici pendant un moment. Personne ne doit suivre la même piste que nous concernant, hum, la Fraternité des Runes, disons-le clairement. Puis enfin, j’ai une tendance sociopathe pyromane à vrai dire ha ha ha

Sur ses paroles, l’homme exécuta sa marche à suivre. Il n’était pas vraiment pyromane mais ne voulait pas commencer à expliquer comment les gobelins étaient arrivés là et découvrir une entrée dérobée dans le sous-sol. Renaudin devait brûler car, si sa maladie était de nature magique, il suffisait que des rats commencent à le mâchouiller pour que l’effet se répande comme un feu de paille dans toute la ville.
Seulement après il sortirai, et se dirigerai probablement vers l’auberge pour rassembler ses indices et établir un plan d’action. Il espérait repartir bras dessus bras dessous en charmante compagnie, et puis pourquoi pas faire un tour à la Cinq.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Lundi 26 Janvier 2015 à 17h10 par Atlas
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Zortan avait hoché la tête à la question de Doreah pour confirmer son identité.
Bien sûr, il aurait pu dire ce qui était arrivé à Renaudin : il venait de se prendre un carreau d’arbalète en plein ventre ! Il aurait également put leur dire que l’homme était extrêmement malade quand il était arrivé au petit matin dans la verrerie et supposer que les gobelins se soient quelque peu amusés avec lui aussi mais ça il n’aurait pas que le déduire parce qu’à cet instant, il était déjà caché dans son tonneau.

Mais ses sauveteuses ne lui en laissèrent pas le temps, déjà quittaient-elles le sous-sol, bien incapable d’entendre les
« Je … » , « Ils … » et autres « En fait … » qu’il aurait aimé placé ne serait-ce que pour exorciser ce qu’il venait de vivre ou les « vous … ? » , « ne me dites pas que …. !? » et autres « hein ? » qu’il enchaina très vite quand il comprit que les visiteuses se disputaient pour savoir qui mettrait le feu dans son lieu de travail.

Finalement il souffla, et se limita à ça … conscient que quoi qu’il en soit, ce charnier ne produirait plus grand-chose de beau après la mort de son patron et la mort de tant de ses collègues.


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Déjà Baltana quittait les lieux, enjambant les cadavres et débris et laissant là son terrain d’investigation sur la cible que Xanesha lui avait désignée, répondant –au moins visiblement- à la requête appuyée de la ‘sorcière’ comme aurait dit Christal. Bien sûr, elle avait raison … un brasier allumé ici pourrait prendre du temps à s’éteindre et avec sa fumée disparaitraient les dernières traces qui auraient pu leur en dire plus.

Le fiancé avala sa salive quand il comprit que, malgré les efforts d’une d’elle, visiblement une magicienne, l’établissement brulerait corps et biens pour éviter qu’une terrible maladie ne se propage au reste de la ville. Incapable de contrer l’argument, il préférait lui donner raison : une maladie contagieuse dans une ville comme Eauprofonde aurait été une véritable calamité, bien plus dangereuse qu’un feu.

Attendant donc que la curieuse troupe ne quitte les lieux, Raffard alluma le brasier d’huile, de tissus, de bois, de verre fondu, de charbon et de la chaleur du foyer rapidement transmis à l’ensemble. Avant que les aventurières et le fruit de leur mission ne l’eurent quitter de vue, déjà une épaisse fumée grisâtre s’échappait par la cheminée et les deux portes du bâtiment. Un vent d’Est attisa le foyer, forçant l’oiseau de nuit à s’en extraire rapidement s’il ne voulait pas se trouver enfumé et trainer une odeur de flacon brulé pour les lunes à venir.

Quelques pas à l’arrière, il put les voir se diriger d’un pas sur vers l’auberge de Gunar, Zortan la tête basse de celui qui voit une part de son passé disparaître et sa cote baisser de se retrouver soudain sans emploi… et futur père de famille.

Malgré l’heure d’affluence, Koralinne avait surgit à leur rencontre, s’arrêtant à la dernière seconde pour s’éviter in extremis de plonger dans les bras de son soupirant en si mauvais état, tremblotant, honteux, mais si heureux de revoir sa belle qu’il en avait les yeux bordés de larmes. Derrière, au loin, le toit de l’édifice venait de s’effondrer dans un fracas qu’il leur sembla faire trembler le sol jusqu’à eux, et disparut purement et proprement la verrerie des Renaudins. Raffart avait bien travaillé, il n’en resterait rien.

Déjà Gunar était sorti à la recherche de sa fille, lui intimant de reprendre le service et proposant à son futur gendre de rapidement se changer. Une table avait été dressée pour les aventurières, à laquelle on rajouta vite les couverts supplémentaires nécessaires. La soirée de fiançailles aurait lieu le lendemain, il avait prévenu les rares invités, confiant et optimiste quant au retour de Zortan et se félicitait d’avoir eu raison.

Personne de la Garde ne vint gêner les retrouvailles, ils étaient bien trop occupés à tenter d’éteindre un feu qu’on voyait tel un phare de la Porte Sud à l’extrême Nord de la Cité, aidés qu’ils étaient par quelques mages qui avaient visiblement trouvé moyen d’empêcher le feu de s’étendre à défaut de parvenir à l’éteindre directement.

Après quelques minutes, probablement trop courtes pour le rescapé qui avait repris contenance et se révélait plutôt bel homme habillé et coiffé, les deux fiancés rejoignirent leurs héros du jour et Gunar apporta un plateau gigantesque au centre duquel trônaient une paire de pintades énormes entourées de tubercules divers, de champignons et d’airelles.


- Ça aurait été dommage de gâcher une si belle pièce n’est-ce pas ? Elles mijotaient depuis ce matin et ne seront plus fraiches demain, profitez-en, c’est pour moi !

Après quoi il laissa le couple et leurs bienfaiteurs et disparut en cuisine



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 27 Janvier 2015 à 19h42 par Ţhųnđer Jaċk
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affard n'avait cessé de froncer les sourcils sur le chemin du retour. Il observait les filles du coin de l'œil, et plus spécialement Baltana à qui il devait parler un peu plus intimement. Son regard passait de l'une à l'autre, parfois sans même se soucier si son comportement était inconvenant. Mais si ses yeux ne lâchaient pas le groupe, ses oreilles tentaient de ne pas perdre une miette de ce que pouvait dire Zortan. Son index tapotait la gâchette de son arbalète, comme si l'oiseau de nuit s'attendait à une quelconque embuscade dans les rues sordides du port d'Eauprofonde.
Mais la soirée s'annonçait paisible. La fiancée du péquenaud crotté était tout à fait mignonne sous ses airs d'ingénue et cela redonna un peu le sourire à l'homme qui, malgré tout, n'avait cessé de lâcher son arme.
Avant de s'attabler, Raffard observa tranquillement tous les occupants de la salle commune. Il y avait de tout ce soir, comme chaque soir à vrai dire. Le cran de sûreté de l'arbalète fut remis et l'homme plongea son bras entier, jusque l'épaule, dans son sac afin d'y ressortir un petit carnet de notes qu'il s'amusa a griffonner rapidement d'une écriture illisible.
Il fureta entre les tables, sourit aux dames présentes et salua les habitués auprès de qui il avait pris les renseignements sur les sujets auxquels il devait plancher.
Ses pas le menèrent vers les couloirs où, discrètement après un petit coup d'œil en arrière il disparu derrière un auvent décoré de plantes.
Il y ressortit la seconde d'après vêtu de nouveaux habits, comme l'aurait fait un transformiste ou un magicien. Ces habits là étaient clairement plus décontractés mais aussi plus spécialement conçus pour l'apparat ou les soirées de gala huppées. Il remit ses cheveux quelques peu collés par la sueur de sa cagoule et revint tranquillement s'asseoir à la table des femmes. Table à laquelle il ne but rien et ne toucha à aucun plat, si ce n'est quelques raisins picorés et des morceaux dérobés pour les donner à Vellaï.

Raffard était parfaitement à l'aise dans ce genre de soirée, même beaucoup trop. On aurait dit qu'il était né pour régaler de ses récits les convives, animer la table ou porter des toasts auxquels il ne faisait que tremper ses lèvres.
Au bout d'un moment, il pria de l'excuser quelques minutes et s'éclipsa du côté de la cuisine, prétextant chercher un cru qu'il promit être exceptionnel.

Il ne devait rien laisser au hasard, son investigation se poursuivait, les pistes foisonnaient, il devait abattre quelques cartes lors de la soirée mais devait encore calibrer quelques renseignements.
Dans la cuisine, Raffard se rapprocha silencieusement près de Zortan, s'efforçant de ne pas se faire voir afin d'espionner un moment les paroles qu'il pouvait lâcher inconsciemment. Après tout, il lui faudrait un moment pour qu'il se remette de ses émotions.
Il allait d'ailleurs en profiter.
D'un sourire charmeur, l'oiseau princier éconduit Koralinne si elle était encore là et planta son regard dans celui du fiancé.


- Sacrée journée pas vrai ? fit Raffard en posant une main sur l'épaule de Zortan. Tu as tout perdu après tout. Ton travail, ta fierté, ton crédit auprès de ta future épouse et de ton beau père, ce n'est pas facile à vivre je me trompe ? Tout va si vite parfois, le destin, s'il n'est pas pris par les cornes nous emporte comme un torrent ! Un torrent de boue.

Petit sourire en coin, sourcil relevé. Nouvelle tape sur l'épaule et la main se dirigeant vers un grand verre d'eau proposé à l'interlocuteur qui, à cet instant devait détester Raffard.

- Je sais, je sais ce que tu penses, c'est un coup dur que Koralinne t'ai vue débarquer comme ça, comme sorti tout droit de la fange. Mais heureusement pour toi, tout va s'arranger. Et tu sais comment ? Parce que tu vas me dire exactement tout ce qui s'est passé dans la verrerie pour que tu en arrives là. Tes relations avec Renaudin et pourquoi pas, si tu as déjà visité son manoir, me fournir un descriptif de celui-ci. Ecoute, n'omets rien, déballe tout ce que tu sais, et à moi seul. Les renseignements que tu peux détenir pourraient être problématiques, pour certaines personnes mal intentionnées. En échange de ça, tu peux compter sur moi pour redorer ton blason et ta réputation pendant le reste du dîner auprès de tout le monde. Que dis tu de devenir un héros ce soir ? Alors dis moi tout.

Raffard ajusta le col de Zortan et épousseta ses habits comme si le geste, totalement psychologique, allait rendre le pauvre homme plus rutilant.
Pendant ce temps, Adélaïde sentit une boule de poil se frotter contre sa jambe. La petite chatte blanche tenait dans sa gueule un morceau de papier soigneusement plié qu'elle laissa aux pieds de la jeune femme.


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L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mercredi 28 Janvier 2015 à 12h09 par Baltana
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Baltana avait fait le retour, un peu en avant, sans se soucier des autres, sans se soucier des regards, le retour fut plein de remerciements, ce qui eut le don d’irriter la roublarde, elle ne ferait pas long feu, elle picora dans le plat, prenant un peu de viande et quelques fruits et légumes pour au final monter dans sa chambre après avoir ramassé le papier laissé par la minette blanche, se déséquiper, rangeant soigneusement chacune de ses affaires, retirant son armure, la posant sur le lit pour enfiler sa robe ensuite et mettre ses chaussures à talons. Sur sa cuisse, elle fixa le fourreau d’une dague et y glissa l’arme. Elle se refit une beauté, se recoiffant, laissant soigneusement dissimulée le poignard accroché à une tresse de ses cheveux. A sa sortie elle referma sa porte à double tour

Raffard lui de son côté faisais quelques allers retours, il avait l’air d’avoir des informations sur les sept … mais quelle information pourrait-il avoir qu’elle n’avait pas ? Elle retrempa ses bandes dans de l’eau fraiche afin de rafraîchir son bras.


* Sait-il quelque chose ? Comment peut-il être au courant de quoi que ce soit ? Sur le fait que Zortan doit crever ? Qu’est-ce que ça veut dire … ?*

Malgré toutes ces questions … Elle ne s’attarda pas dans les lieux actuels, elle se dirigea vers le bordel d’à côté, une ambiance de luxure serait plus adapté, elle en était convaincue, plutôt qu’une ambiance de retrouvaille pour des fiançailles. Elle se devrait de les briser pour sa déesse. Celle de toutes les douleurs, de toutes les plaies du monde. A cette idée elle sourit, un sourire froid, le regard d’une meurtrière. Elle sortit sans un regard aux autres membres du groupe, et fila directement vers … le bordel ! Ou elle entra directement et se chercha un endroit au calme, dans l’ombre.



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écrit le : Dimanche 01 Février 2015 à 10h21 par Doreah Naelys
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* Je suis certaine que mon sort à fait effet *

Doreah se remémora l'attitude soudainement mielleuse d'Adélaïde lorsqu'elle lui avait intimé de ne pas mettre le feu à la verrerie

* Pourtant dans ses yeux brillait encore cette détermination, cette farouche volonté de réduire cet endroit en cendre. Pourquoi était-ce si important pour elle ? D'où lui venait cette force ? *

Alors que finalement les flammes destructrices s’emparèrent joyeusement de la verrerie souillée, l'ensorceleuse ressassait son échec et sa consternation. Si les mots de Raffard ne manquaient pas de sens, ils confirmaient sans équivoque son implication dans cet étrange affaire * Personne ne doit suivre la même piste que nous.. Celle de la fraternité des sept... * Le pire c'est que l'obscure demoiselle, instigatrice de cet incendie, n'avait pas cillé en écoutant ces ultimes paroles * Sa présence avec nous ne peut être le fruit du hasard... *

Alors que les doutes de la belle sorcière venaient soudainement de se dissiper, elle se mît à penser aux rôles de ces deux là dans cette affaire. Si l'un, bien que discret sur son but et son identité ne faisait guère de mystère sur son implication de cette affaire, l'autre les avait roulé depuis le début. Sous prétexte de les aider, elle s'était infiltrée. Certes, le masque de la bienveillance était rapidement tombé, mais elle n'avait jamais, ou alors si peu, laissait filtrer le moindre indice de son intérêt pour la face caché de ce sauvetage que cela en était dérangeant...

¤ Inquiétant même... qui sont nos ennemis ? qui sont nos alliés ? Ah Christal, dans quel guêpier nous sommes nous fourrés... ¤

La taverne apparût au détour de la ruelle, la porte s'ouvrit sur une Koraline bondissante. Cette scène réchauffa le cœur de l'ensorceleuse, elle y puisa un regain de courage et se prépara aux prochains événements qui serait décisifs...

[...................]

Attablée, Doreah ne lâchait pas du regard Raffard. Le bel inconnu avait délaissé ses sombres atours pour se revêtir d'une tunique plus chatoyante. visiblement à son aise lorsqu'il s'agissait de mondanité, il semblait vouloir profiter de la soirée... Lorsqu'il s'éclipsa, l'ensorceleuse hésita un instant * Arrête d'être si suspicieuse ¤ puis décidant qu'il n'y avait rien d'anormal, elle posa alors son regard sur l'autre protagoniste de cette mascarade. Adélaïde non plus ne mangeait pas beaucoup ¤ Nous ne faisons guère honneur à ce magnifique buffet..¤ , et ne semblait guère s'intéresser à ce moment de célébration. D'ailleurs, avant que Raffard ne revienne, elle quitta la table sans dire un mot et se dirigea vers l'escalier menant à l'étage.

Doreah était aux aguets, elle guettait le moment où tout se mettrait en branle. Elle ne devait pas le rater sous peine de perdre définitivement le contrôle de la situation.




{Jet de détection} Est ce que Doreah voir le messager animal remettre le bout de papier ?


De longues minutes s'écoulèrent avant que la roublarde ne redescende, et lorsque cette dernière se dirigea vers la porte de sortie de l'établissement, l'ensorceleuse sût que c'était le moment décisif. Après un sourire entendu à Christal, qui elle faisait honneur au buffet, Doreah s'engagea dans les pas de la roublarde. Le froid vint dresser la moindre parcelle de son épiderme, quelques dizaine de mètre plus loin, la roublarde s'apprêtait à rentrer dans l'établissement qui faisait face à l'auberge.

- " Adélaïde attend moi, il faut absolument que je te parle de quelquechose, c'est très important pour moi "



 
 
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écrit le : Lundi 02 Février 2015 à 14h41 par Baltana
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Baltana était presque arrivée et avait été rattrapée par Doréah.

- « Ce qui est important pour toi l’est rarement pour moi tu sais Doreah, mais je vais t’écouter … Et je ferai en sorte de te répondre. »

*Va savoir ce qu’elle veut, on le saura bientôt … *

- « Viens avec moi, je t’offre un verre, ça permettra de t’écouter. Allons dans ma chambre, on sera au calme. »

Elle fit demi-tour et repartit vers l’auberge de Gunar entrainant l’ensorceleuse par l’épaule, d’une poigne qui se voulait ferme et crispée par la douleur. Elle l’invita a re-rentrer, emprunta deux verres et un tire-bouchon au bar et monta en compagnie de la jolie Calishite.
Elle ouvrit sa chambre, numéro cinq. Rangée, méthodiquement, d’un sac à dos, elle sortit une bouteille de vin encore fermée par de la cire, un vin rashémi, elle posa les verres sur une petite table et le POP d’un bouchon éjecté de son goulot retentit. Elle servit les deux verres et en posa un devant Doréah, avant de s’assoir, buvant une gorgée.


- « Alors … je t’écoute, dis-moi ce qui est si important pour m’empêcher de m’envoyer en l’air. Et ne t'inquiète pas, il n'est pas empoisonné, ce ne sont pas mes méthodes, trop couteux pour trop peu de résultats. La lame reste le moyen le plus sur.»

Souhaitant mettre la sorcière en confiance, elle avait quitté le ton froid, elle ressentait encore cette amitié pour cette femme bronzée au caractère si fort.



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écrit le : Mercredi 04 Février 2015 à 23h07 par Doreah Naelys
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Étrangement, Doreah apprécia la franchise, résultat du charme qui opérait encore, dont faisait preuve la jeune roublarde à son égard. Calquant sa démarche sur celle nettement plus féline de sa comparse, elles traversèrent la grande salle de la taverne et s'engagèrent dans les escaliers. Jusque là, l'ensorceleuse s'était contenté d'hocher la tête aux diverses propositions

¤ Il faut que je sois prudente, même ainsi, elle est toujours sur la défensive... Crispée... Ne va pas droit au but... ¤

En pénétrant dans la chambre, Doreah s'attacha à observer les lieux. Un détail qui pourrait lui sauter aux yeux, un indice qui permettrait de savoir quel serait le premier fil à tirer...

- " Bon,ce n'est pas dans mes habitudes, mais pourquoi pas, ca va être sympa de partager quelques verres. Après ce que nous avons vécu aujourd'hui..."

La Calishite s'installa sur une chaise qui traînait près d'une petite table et se débarrassa de la longue cape qui la recouvrait. Elle porta la coupe une première fois à ces lèvres et sourît à Adélaïde.

- " Nous avons brûlé une verrerie, mis à jour un charnier macabre, découvert un putréfié... Et dans tout ça, tu n'as m'a jamais parlé de toi... J'ai pas de question précise, mais faisons un peu connaissance, ça te dit ? "





 
 
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écrit le : Jeudi 05 Février 2015 à 16h37 par Baltana
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Elle y était, elle allait jouer franc jeu, plus franc que ça tu meurs

- « Ça pourrait. Mais ça m’étonnerai que tu m’empêches de m’envoyer en l’air juste … pour faire connaissance. Mais soit, je vais accéder à ta demande. Et je vais tout te dire. Peut-être que je commence à te faire confiance. Laisse moi aller jusqu'au bout et je répondrai a tes questions s'il t'en vient.»

Elle inspira, réfléchissant par où commencer.

- « Bien. Commençons par le début. Adheleïde n’est qu’un nom d’emprunt, c’est celui de ma mère précisément. Le mien est Baltana. Ma mère est une petite commerçante de Multpan, elle vend des antiquités et … des bricoles en sous-main. »

Elle retira son bandage, sur son avant-bras, les traces de griffes noires bien en évidence.

- « C’est à cause de ça que … je suis maudite. Quand j’ai visité ce tertre l’esprit ours m’a marqué. Ainsi il peut me surveiller, m’avoir à l’œil, surveiller ma progression et la douleur est insupportable. Et je sais que je ne suis plus très loin des runes que je cherche mais pour ça je dois réussir à approcher quelqu’un d’important et de dangereux, je travaille en ce sens. C’est pour ça que … Comment dire … je préfère être seule, ça pourrait se révéler mortel pour ceux qui m’accompagnent et c'est aussi pour ça que je ne souhaite pas voir les autorités, ils ne feraient que ... me retarder dans cette course contre le sablier. Quand je les aurai récupérées, vous pourrez venir avec moi, ça … Ça me fera plaisir et ainsi tu verras mon pays. Tu verras il est magnifique. »

Elle prenait des risques, mais elle joua franc jeu, cherchant parfois ses mots afin de rester dans la courtoisie, elle but une gorgée de vin.

- « Je n’espère qu’une chose, qu’il me restera assez de temps pour terminer ce que j’ai à faire. Et j’ignore le temps qu’il me reste exactement, peut être six mois, peut-être un an. Et si je meurs ici, promet moi juste de ramener mon cadavre chez moi, s’il te plait. »



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écrit le : Vendredi 06 Février 2015 à 11h28 par Atlas
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RAFFARD

Koralinne n’eut pas le loisir de déranger son soupirant, elle travaillait tout sourire, comme si dès lors qu’il était revenue, plus rien ne pourrait plus lui enlever son Bonheur retrouvé. Elle passait d’une table à l’autre, les joues rosies par quelques pensées grivoises quant à la manière de fêter ses retrouvailles qui auraient fait sourire l’une ou l’autre des aventurières les trouvant plus que sages.
Elle était heureuse, tout simplement, et sa joie la nourrissait d’une énergie incroyable.

Dans l’arrière salle de la cuisine, le tableau était beaucoup plus nuancé. Zortan avait enfilé un pantalon de lin qui avait l’avantage d’être sec, des chausses un rien trop grandes et une large chemise vert sombre, probablement du père bien plus large que le fiancé. S’il était au sec, il n’en était pas moins chamboulé de la survie du massacre, la fin de son emploi, sa future paternité, l’irruption de tant de personnes s’intéressant soudain à lui … C’était tout autre chose. Il était soucieux, c’était évident … et les mots de Raffard ne faisait que conclure qu’il avait une vision juste –et pas plus sombre qu’elle ne l’était- de sa situation.


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Non, il ne détestait pas l’homme en noir, même s’il était responsable de la destruction de la verrerie. La raison évoquée était on ne peut plus claire et … logique.

- A-avez-vous vu Koraline ? Je doute qu’elle ait conscience de quoi que ce soit, toute à sa joie de me revoir. Mais pour sûr, la chute sera violente … et toute aide est la bienvenue … son père n’est pas pauvre, s’il garde une belle opinion de moi, je pourrai y survivre …

L’idée qu’il ait pu entendre quelque chose de dérangeant trouva sa place dans son esprit, son tourmenteur pouvait voir les rouages s’imbriquer et les idées prendre forme. Il pouvait avoir une part de responsabilité dans l’enchainement de ce désastre et quelqu’un pouvait l’aider à comprendre en quoi.

- Tout s’est passé très vite … j’étais descendu chercher du sable, juste du sable … un sac … -Le souvenir lui en coutait, et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi- ils sont arrivés par une porte juste à côté du bureau de monsieur Renaurdin. En ricanant. Je n’ai rien compris de ce qu’ils disaient tant ils parlaient à voix basse dans leur voix de gobelin et je me suis caché alors que la plupart montait au rez-de-chaussée… La plupart seulement, d’autres sont rentrés dans le bureau. Je n’ai rien vu mais j’ai entendu monsieur crier … si on peut appeler ça crier, c’était comme s’il n’avait déjà plus de force. Depuis la veille je ne l’avais pas revu d’ailleurs, il s’était enfermé dans son bureau, une pièce sans fenêtre ce n’est pas sain mais ça, c’était pire.

Son regard se perdait dans le vide, il frissonna, même s’il ne devait plus avoir froid du tout.

- Monsieur avait eu des visites ces derniers temps, dont celui d’une dame qui voulait savoir où en était sa commande. C’était un prétexte, j’en suis sûr. C’était Xanesha, j’en avais déjà entendu parler. Je les ai surpris … alors que j’allais juste chercher du sable, juste un sac … Ca a mis Monsieur en colère, il m’a demandé cent fois ce que j’avais entendu et je lui ai toujours servi la même réponse : rien ! Devais-je lui dire ? Qu’elle parlait de dette à payer ? Que la Fraternité des sept s’en souviendrait ? Qu’il ne devait pas prendre de risque avec les Ecorcheurs ? Je crois que c’est à cause d’elle qu’il a été empoisonné … Pour le manoir, je ne comprends pas … je n’y ai jamais mis les pieds, je doute qu’il y invitait ses ouvriers, ça m’étonnerait vraiment. Mais je sais où il se trouve, si c’est ça que tu veux savoir. Et je peux te dire aussi que c’est l’ancien manoir familial dans lequel Monsieur est revenu.

Par le passe-plat, Raffard assista en parallèle au curieux ballet de Baltana qui finit par monter dans sa chambre, suivie par Doreah.

BALTANA, CHRISTAL & DOREAH

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Christal hocha la tête avec une inhabituelle dureté dans le regard quand elle vit sa comparse suivre Baltana au dehors puis revenir et monter à l’étage. Il fallait qu’elle reste là et qu’elle laisse sa complice fretter avec la mystérieuse, la dangereuse Adelaïde. Après avoir fait bonne figure, il leur était évident que cette dernière leur en cachait plus encore que ce qu’elles avaient pu imaginer. Plus encore que ce Raffard qui lui semblait associé d’une manière ou d’une autre … et peut-être plus que par un attrait charnel indéniable, presque aussi profond qu’avec Doreah d’ailleurs, qui avait de quoi se poser des questions.

Pourquoi Raffard n’avait-il voulu leur répondre par rapport à l’accès souterrain à la verrerie ? Se retrouvant seule à une table trop grande, elle soupira, profitant de l’instant autant que possible, attendant que les deux hommes réapparaissent.

A l’étage, malgré un ton qui bien que moins froid qu’à son habitude n’avait rien de propice aux échanges cordiaux, Doreah faisait de son mieux pour se montrer amicale et aucunement dérangée par le franc parler de la roublarde et celle-ci, probablement toujours sous l’effet du charme de l’ensorceleuse, y parvenait fort bien.

Rien, pas le moindre indice, ne laissait présager quoi que ce soit sur Baltana. Le vin était fort en bouche, corsé. Elle ne tiendrait pas la bouteille sans perdre ses facultés de retenue si l’autre souhaitait la saouler.

L’alcool, le lit dans la pièce alors que l’autre s’apprêtait à profiter de plaisirs charnels simples, se voulaient propices et sans doute que la prêtresse de Sharess aurait pris plaisir à s’y étendre et peut-être à s’épancher d’avantage mais Baltana ne semblait plus d’humeur ou au contraire d’humeur à se libérer d’un poids de dupe qui avait peut-être déjà trop duré s’il emportait d’autres personnes avec elle dans sa quête de rédemption… La discussion aurait pu être plus joyeuse.









" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Samedi 07 Février 2015 à 19h32 par Doreah Naelys
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

La belle Calishite n'avait pas escompté que son entreprise rencontrerait un tel succès. Son verre encore à moitié plein abandonné sur la table, elle fixait d'une mine abasourdie le jeune humaine. La surprise n'était pas feinte, non, car si les révélations n'avaient rien d'extravagante, le contre-pied était réelle

- " Bal... Baltana alors... Cette histoire est malheureuse... Moi qui croyait que... "

Doreah se racla la gorge, elle baissa les yeux sur le bras de Baltana est observa quelques secondes la marque qui la dévastait

- " Cette noirceur qui te hante, quelle douleur effroyable cela doit être... Des runes pour te sauver... "

Cette fois çi la main de la belle métisse attrapa instinctivement le verre posé sur la table pour le porter jusqu'à sa bouche et avaler d'un trait le liquide y demeurant. Elle saisie la bouteille et remplit de nouveau leurs verres

- " Je me rappelle quand tu m'as dit de ne pas m'approcher de la fraternité des sept... Alors, je n'avais pas compris... Cette personne que tu dois approcher, celle qui détient le secret des runes, c'est Xanesha... C'est ça ?"

Si sa voix s'était durcie, elle n'en demeurait pas moins bienveillante.



 
 
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