Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Terres hostiles pour la Compagnie des Marches, Chapitre 2
écrit le : Mercredi 21 Mai 2014 à 09h25 par Moira
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Moira fronça légèrement les sourcils, signe que son humeur se dégradait. Encore une dérobade ; ce halfelin était incorrigible. Polby n'avait guère révélé ce que tout le monde savait déjà, plus ou moins, et n'avait pas l'air de comprendre que la guerrière était très sérieuse sur ce point. Elle lui répondit sèchement :

-Vous ne pouvez pas me le dire? Et bien il va falloir faire un effort. Quand je dis plus de secrets, ce n'est pas à votre bon vouloir, Polby. J'insiste sur ce point.

Qu'ils ne pensent pas pouvoir abuser de sa bonne volonté ; elle resterait stricte sur ses conditions, qu'elle estimait plutôt mineures au regard des risques encourus. Mais ses interlocuteurs trouvaient quand même le moyen de renâcler, l'obligeant à les mettre au pied du mur.

-Vous me demandez de mettre les doigts dans un conflit entre des organisations puissantes et dangereuses, et cette expédition s'est déjà avérée être une branche bien pourrie. Ce n'est pas trop exiger de savoir avec qui je m'embarque. Cette demande se réduit à une simple question.

Elle regarda Polby, puis de nouveau Annael, qu'elle pointa lentement du doigt.

-Pour qui travaillez vous?

Le ton de la question était clair : elle ne se répèterait pas une deuxième fois. S'ils voulaient son aide, ils allaient devoir répondre, ce n'était pas négociable. Elle était une femme de principe, avec une honnêteté toute paysanne : il y avait des choses avec lesquelles elle ne transigeait pas.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Mercredi 21 Mai 2014 à 16h52 par Münggs
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Tour à tour, les compagnons du roublard exprimèrent leur volonté de maintenir leur engagement au service de la compagnie. Malgré ses pensées introspectives persistantes, Corvo tenta, non sans effort, de s’intéresser aux explications de chacun. A dire vrai, même s'il était très intéressé par le sujet, le jeune homme n'avait pas réellement le cœur de prendre part au débat initié par Moira lorsqu'elle exigea des explications de Polby et Annael.

¤ Elle ne lâche rien ! ¤ songea t-il admiratif.


Puis Corvo adressa un hochement de tête quasiment imperceptible à l'attention de Polby afin de lui signifier qu'il acceptait d'être encore considéré comme un mercenaire et qu'il comprenait son plan. Concernant la considération pleine et entière du Hin, seul l'avenir permettrai d'en juger...

Le roublard n'avait qu'une seule envie ; bouger de ce bled paumé. Insidieusement, le froid et l’humidité qui imprégnait le moindre centimètre carré de ses vêtements commençaient à avoir raison de son moral. Plus il restait inactif et plus les questionnement sur les raisons de sa place ici allaient effriter sa motivation.

Afin de recentrer un peu son attention et sortir du malaise qui commençait à l'habiter, le Chondathien se risqua à une intervention pour soutenir Moira dans sa tentative...


- Avouez que vous n'avez pas a perdre grand chose en nous révélant le nom de votre organisation Annael. Ce n'est pas l’organigramme complet qui vous est demandé.

Annael était intelligent, au moins autant qu'il était d’agréable compagnie, il comprenait sans aucun doute la légitimité de la demande de Moira.

- On devrait se remettre en marche rapidement. Je ne suis pas expert en la matière mais la pluie ne va certainement pas aider pour ce qui est de trouver une piste. Si vous avez compétences cachées, des armes secrètes c'est le moment...



Fiche de Corvo

PJ: Corvo / Népheghost
PNJ: Münggs
 
 
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écrit le : Jeudi 22 Mai 2014 à 00h22 par Urgoll Brisburn
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Le demi-elfe se tint silencieux un moment, avant de répondre sans hésiter :

-Vous me demandez le nom de mon employeur ? Sachant pertinemment que ce nom vous sera probablement totalement inconnu ? C'est à vous d'en décider, je supposes... Mais cela vous ferait-il exploser si je vous demandait pourquoi cette question ?

Il sentait que la guerrière ne ferait en effet pas preuve de beaucoup de patience sur le sujet, aussi il s'expliqua sans tarder :

-N'avez-vous pas déterminé que la cible des attaques n'était en fait qu'un parchemin que vous avez récupéré ? Et n'allons-nous pas sauver les membres de la Compagnie des Marches ? De fait je ne suis plus dans l'histoire qu'un simple allié sur lequel vous pourrez compter. Si je partait maintenant, comme ça m'a été demandé, la situation actuelle ne changerait en rien, non ? Et j'espère que ce n'est pas mes bonnes intentions que vous remettez en doute.

Il espérait que ce qui lui semblait si logique le serait aussi aux yeux des autres. Il répondit alors à Corvo avec une légère gêne :

-C'est vrai que ça peut paraitre mesquin de faire mon timide sur un simple nom. Mais savez-vous qu'en magie les noms ont un pouvoir sur ceux qui les portent ? Et bien... dans le cadre d'une organisation qui n'est pas censée exister, c'est la même chose. Ca donne un point de départ, quelque chose à chercher. Actuellement si je venais à mourir rien ne permettrait de remonter jusqu'à mes compagnons à part du vide, et éventuellement les lieux où l'ont m'a vu passer.

Guère plus à l'aise, il ajouta :

-Par exemple, en vous donnant mon nom de famille, vous pouvez remonter à mes proches, à ma vie privée. Raison pour laquelle je vous l'ai caché dans un premier temps... ahah... Il se gratta le crâne. J'imagine qu'à trainer trop longtemps dans l'ombre on en devient paranoïaque hein ? Ca doit vous sembler totalement exagéré. Enfin tout ça pour expliquer que...

Revenant d'un coup sur Moira il enchaina :

-... si vous pouviez m'accorder encore cinq minutes de votre temps pour soulager ma conscience, je vous serais reconnaissant de me dire en quoi ça vous intéresse. Je peux comprendre que ça vous exaspère, mais comprenez aussi ma position. Théoriquement je n'ai aucun intérêt à vous dire quoi que ce soit, je devrais plier mes affaires et me dépêcher de rentrer chez moi. Si je reste c'est parce que tout comme vous j'ai une raison personnelle de le faire, qui n'implique donc pas mes supérieurs. Et si je suis prêt à me plier à votre demande, c'est parce que je tiens à ce que chacun d'entre nous s'en sorte en un seul morceau et que nous aurons besoin de tout le monde pour ça.

Conscient qu'il valait mieux glisser une note positive, il finit :

-Promis, après ça je vous répond sans détours, de manière claire et concise.


 
 
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écrit le : Jeudi 22 Mai 2014 à 10h25 par Moira
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Moira inspira plus profondément. Elle en avait marre de tout ces gens qui tournaient autour du pot, répondaient aux questions avec d'autres questions. Ses doigts dansèrent brièvement, comme s'ils s’apprêtaient à former un poing. D'une voix soudain très froide, elle déclara :

-Vous voulez mon aide, je demande une information en échange, tout comme j'aurai pu demander de l'or, c'est aussi simple que cela. C'est le prix que je demande, et je ne devrai pas avoir de justification à donner. Si vous ne l'acceptez pas, je remonte sur ce cheval, et vous vous débrouillerez sans moi.

Annael avait l'air de croire que cette demande était une fantaisie de sa part. Cette amorce abrupte rappelait que ce n'était pas le cas. La guerrière pourrait se contenter de les mettre au pied du mur avec cet ultimatum : elle savait qu'ils pouvaient très difficilement se passer de son aide. La diplomatie et les jolies paroles n'étaient pas trop son fort, elle s'appuyait la plupart du temps sur sa franchise brusque et sèche. Elle se passa une main sur la nuque, inconfortable.

-Ecoutez, je suis une mercenaire professionnelle, je dois savoir dans quel milieu j'évolue. Vous n'êtes pas un simple marchand que je dois protéger contre les dangers de la route, vous représentez une organisation qui prépare une guerre au long cours contre une autre, avec des enjeux considérables selon vos dires. Oui, vous n'étiez pas l'objet de l'attaque. Pas aujourd'hui. Mais combien de temps avant que ce soit le cas? En vous aidant, je met les pieds dans cette guerre, et même si nos chemins ne se recroisent plus jamais après ça, ce genre d'engagement peut me poursuivre longtemps après.

Elle s'arrêta comme si elle était à bout de souffle, et que parler l'épuisait. Elle ferma les yeux un court instant. Cela lui paraissait vain, elle n'était même pas sûre qu'ils comprennent d'où elle voulait en venir. Ces gens appartenaient à un monde très différent du sien.


-Les gens comme vous pensent peut-être que les mercenaires prennent l'or et s'évaporent à la fin de la bataille, quand on a plus besoin d'eux. Mais pour survivre longtemps dans ce métier, nous devons choisir soigneusement avec nous nous associions. Garder un oeil sur le tableau général. Avec qui, contre qui, qui nous devrons éviter. Nous avons besoins de ces informations pour survivre. Peu importe que le nom de votre société ne me dise rien sur le moment, je dois le connaître, si je le ré-entend ailleurs, dans une autre bataille. Cela me dira alors... quel est le bon camps.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Jeudi 22 Mai 2014 à 17h53 par Adlareth
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Belgos défi les liens qui entravaient les mouvements du paladin. Sa liberté de mouvement retrouvée donnait de nouveaux horizons possibles. La lutte et la liberté faisaient évidemment parties de ces possibilités qui amèneraient la l’élimination des hommes du Mal. Puis à la reprise de la mission, Polby aussi avait son lot du Mal avec Micheletto. Le demi-orque était une très bonne raison de sortir de là et poursuivre l’éradication de tout le Mal qui semblait bien pulluler sur la surface de Faerûn. Mais, il y avait aussi d’autres possibilités à envisager. Lutter et mourir… encore. Marquant la fin des épreuves en ce bas-monde. Ou bien tenter de mieux connaître son ennemi, pour mieux le défaire. Mais pour l’heure le doute sur la conduite à tenir était bien de savoir s’il devait sortir du chariot, où y rester pour obliger les gardes à venir le chercher.

La deuxième solution était sans aucun doute séduisante, mais il risquait aussi de le faire passer pour couard qui avait peur d’affronter son destin. Et ça, il en était hors de question. Aussi choisit-il de sortir seul du chariot. Dès qu’il passa le nez en dehors, la première sensation fut la pluie rafraichissante et vivifiante. Puis, il chercha des yeux son fidèle Athear. La monture aurait dû logiquement le suivre, tant qu’elle n’avait pas reçu un ordre contraire. Pour autant, Elion d’Alusaire ne voulait que son destrier puisse tomber entre les pattes malsaines de ces hommes encagoulés.


biot egtorp te etrr raeht b

Puis, il descendit du chariot, mais il était bien décidé à ne pas aller plus loin. Le paladin serra les poings et le premier qui viendrait le chercher pourrait gouter à ses gantelets qui s’écraseraient sur sa figure. C’est alors que Vëla entra en action, en envoyant un magistral coup de poing sur le nez de celui qui beuglait comme un veau. Une action qui allait chambouler les plans du paladin rallumant la flamme de la combativité.

Pour commencer, le Chevalier des Yeux du Vigilant avança jusque devant celui qu’il avait déjà frappé dans le chariot. Arrivant devant lui, il se tourna pour lui faire face. Le visage de l’aasimar était rarement amène, mais là il était encore plus menaçant que d’habitude. Il garda un moment la position pour faire monter la tension entre eux. Le guerrier divin le toisait de toute sa hauteur imposant sa stature. Puis il explosa d’un :


- Bouuu.

Le son fut sec sans éclat de voix et le geste se joignit à la parole en écartant vivement les mains plongeant sa tête en avant, sans aller plus loin.

Elion d’Alusaire espérait que l’homme réagirait à cette feinte d’attaque qui n’en était pas une.


- Alors, on est tendu ? Vous avez raison, Heaum vous regarde et son jugement est sans appel.

Contrairement à la Folle de Torm, Le paladin n'irait pas plus loin. Il était prêt à se battre encore. Cette fois, il ne s'agissait d'un combat perdu d'avance. Ce n'était plus de un contre cinquante, mais juste un contre deux. Si la situation actuelle n'était pas favorable, la réussite dans le désarment de l'un d'entre eux, pouvait faire pencher la balance dans le bon sens. Mais le calcul du planaire n'était peut-être pas si juste que cela. Vëla s'en allait vers le bâtiment et Belgos ne semblait pas prêt à se battre.

Attendant la suite, Elion d'Alusaire adresse une rapide prière au Vigilant pour que la situation redevienne favorable à l'élimination des ténébreux qui l'entouraient.


hrp.gif Elion d'Alusaire attaquera avec gantelet la première personne tentant de venir le faire bouger.



Ce message a été modifié par Elion d'Alusaire le Vendredi 23 Mai 2014 à 11h46



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« Force doit rester au Vigilant ! Hourra !! »

Sorts du jour :
Niveau 1 : Barbe d'argent, faveur divine
Niveau 2 : Force du taureau, zone de vérité

Pouvoirs magique :
Détection du chaos (x3/jour) ; Détection du poison (x3/jour) ; Détection des morts-vivants (x3/jour) ; Détection de la magie (x3/jour) ; Lecture de la magie (x3/jour) ; Détection du mal (à volonté) ; Lumière du jour (1/1)/jour (niv. 11) ; Protection contre le Mal (2/3)/jour (niv. 11) ; Bénédiction (1/3)/jour (niv. 11)
 
 
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écrit le : Jeudi 22 Mai 2014 à 23h35 par Urgoll Brisburn
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Annael hocha la tête :

-Un payement hm ? Ca semble logique.

Il laissa passer son regard sur les survivants de la petite compagnie. Après tout, ils avaient prouvés qu'ils étaient digne de confiance. Il adressa un signe de tête à Polby et, fixant son regard dans celui de Moira il annonça simplement :

-Très bien, je suis un envoyé des Frères de la Côte. Une de ses branches "terrestres".

Cette blague. Digne de confiance ? Il avait passé deux jours en leur compagnie. Et deux d'entre eux n'avaient pas vraiment apprécié le verbe de la création. Un payement ? Depuis quand vendait-on ses alliés. Bien sûr, la suite de son explication avait du sens. Mais ce n'était définitivement pas le genre de renseignement qu'elle pourrait espérer obtenir en lui posant un ultimatum. Il avait précisé que certaines informations avaient plus de valeur que sa vie, pensait-elle réellement qu'il allait les céder à une presque inconnue à la première menace ?

¤Ca fait très paladin ça¤ s'amusa-t-il en continuant :

-Je ne voulais pas vous faire d'affront en vous posant cette question. Les mercenaires que j'ai connu étaient justement plus dans cette optique du "tout pour l'argent". J'imagine qu'il y a autant de mercenariat que de mercenaire... et je suis content de savoir qu'il y en a qui savent voir plus loin que le bout de leur bourse.

Bien qu'après tout, toute information s'achète et se vend. On y revenait.

-Sachez néanmoins que tout comme vous, en aidant la Compagnie des Marches sur l'affaire, je met le pied dans une guerre qui ne me concernait pas. Je suis prêt à en payer le prix, mais si vous exigez de moi plus que ce que je peux vous donner, c'est moi qui tournerait le dos...

¤C'est peut-être d'ailleurs dans votre intérêt, s'il s'avère effectivement que ma présence vous traine dans notre conflit...¤

Il réfléchissait sérieusement à cette dernière pensées. Ce n'était pas faux du tout. N'était-il pas en train de mettre tout le monde en danger par simple gout du risque ?

¤Non... J'y vais parce que je me sens coupable d'avoir abandonné les trois prisonniers. Et si ma présence les mettaient en danger le mal serait déjà fait depuis notre première rencontre.¤

-... Car en ce moment précis nous sommes tous dans la même galère, et je n'y risque pas moins que vous. Nous allons nous jeter dans la gueule du loup après tout.

D'ailleurs quand il y réfléchissait, pourquoi la guerrière prenait-elle tant de risque ? Elle n'avait aucun réel intérêt dans le sauvetage. Était-ce en rapport avec son insistance ? Son intérêt était-il dans les informations qu'elle demandait ?

¤Naaan, elle n'a pas d'intérêt à risquer sa vie pour connaitre le nom d'une organisation dont elle ignorait l'existence. Seules des personnes déjà au courant pourrait éventuellement risquer cher pour en savoir un peu plus.¤

Oui, mais justement, elle savait beaucoup plus de choses qu'il n'y semblait !

¤Guh, je deviens vraiment parano !¤ s'affola le demi-elfe tout en conservant son calme apparent.

-Bref, je comptes sur vous pour ne pas disperser l'information à tout va. Et si vous voulez en savoir plus pourquoi ne pas partir sur un principe d'échanges de renseignements pendant que nous voyageons ?

Après tout, son "mensonge" n'en était pas vraiment un. Si ses souvenirs étaient exacts il avait bien un rapport avec la Fraternité. Simplement il souhaitait bonne chance à toute personne qui voudrait les traquer par ce biais. De fait sa question précédente n'avait eu pour seul but que de se renseigner sur la guerrière, il se serait sentit franchement mal s'il ne lui avait rien donné en échange. D'autant que sa réponse n'était pas vraiment celle d'une méchante espionne manipulatrice.

Ou alors elle était très douée...


¤Il va VRAIMENT falloir que je me soigne.¤

Je présente la réalité sous un angle particulier (je n'en voudrais à personne si vous appelez ça bluffer).


 
 
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écrit le : Vendredi 23 Mai 2014 à 10h12 par Moira
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Il avait quand même du culot de comparer sa situation à celle de la guerrière, avec une condescendance pareille, mais ce n'était pas le sujet qui la préoccupa sur le moment.

-Les Frères de la Côte, hmm...

Pour le coup, son poing se serra franchement, et se yeux se mirent à briller d'une colère contenue. De tout les bobards qu'Annael aurait pu lui servir, il avait choisit le mauvais! C'était assez amusant finalement, si la situation n'était pas aussi grave. Car le diplomate ne pouvait pas savoir bien sûr. Il ne pouvait pas savoir qu'il n'y a pas si longtemps, Moira était à Luskan, et qu'elle avait eu le temps d'entendre parler de cette confrérie "d'honorables pirates", et du fait qu'elle n'existait plus au grand regret de tout les marins du coin. Elle était alors en compagnie de Norim le nain, et essayait de retrouver la trace d'un ancien capitaine qui avait fait partie de cette bande, juste avant qu'elle ne fasse son voyage involontaire vers le sud. Diantre, et Norim d'ailleurs, qu'est-il devenu? Elle ne le savait toujours pas. Mais ce sera pour plus tard.

Moira croisa calmement les bras. Son expression, qui s'était un peu radoucie quelques instants plus tôt, venait de reprendre son masque statuaire froid et distant.

-Dans ce cas j'ai une mauvaise nouvelle pour vous, "Frère" : votre organisation a été dissoute. L'année dernière, il me semble? Mais peut-être que vous n'avez pas eu le mémo?

En y réfléchissant, il n'était pas impossible que quelqu'un aie voulu reformer les Frères de la Côte. Mais en plein milieu des terres, cela paraissait hautement improbable. Plusieurs autres raisons pour lesquelles cette histoire ne tenait pas la route lui vinrent à l'esprit, mais ça n'allait pas être nécessaire. La guerrière laissa s'écouler cinq bonnes secondes de silence glacé, avant de poursuivre.


-Je vais faire semblant de ne pas avoir remarqué que vous avez essayé de me prendre pour une conne. Mais je note quand même que ce sont les gens qui parlent le plus de confiance qui cumulent le plus de mensonges.

Annael avait fait la même erreur qui bien d'autres avant lui. Parce qu'elle portait une armure, qu'elle avait une large carrure de paysanne et qu'elle parlait peu, ils croyaient avoir affaire à une femme simple et basse de plafond que l'on pouvait facilement embobiner. Elle aurait pu faire semblant de le croire, voir jusqu'où il s'empêtrerait dans sa propre toile, et l'obliger à se révéler dans un moment particulièrement gênant, mais ce n'était pas dans sa nature. Miriel y serait très bien arrivée, elle se serait même amusée, mais Moira au contraire n'avait pas du tout ce goût de l'intrigue.

-Je vous laisse une dernière chance, Annael. Croyez-le ou non, j'ai envie de vous aider, mais j'ai vraiment besoin de savoir avec qui je travaille.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Samedi 24 Mai 2014 à 03h30 par Urgoll Brisburn
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Le sourire d'Annael devint plus curieux, il s'étonna :

-Vous connaissez ? En ce cas j'imagine que je dois vous remercier de ne pas avoir plus mal réagit.

Il hocha la tête.

-Notre organisation a bien officiellement disparue. Ca ne veut pas dire pour autant que toutes nos activités ont cessées. Vous êtes tout à fait libre de ne pas me croire. Vous m'avez posé une question et je vous ai répondu. Ce n'est pas comme si je pouvais inventer une réponse différente pour vous donner satisfaction, si ?

Comme quoi, le mensonge ne payait jamais. Tout ce qu'il avait gagné à l'histoire c'était de perdre en crédibilité. Dans son jeune temps il n'aurait vu que les avantages de cette nouvelle situation. Aujourd'hui c'était un moyen à peine plus agréable que le meurtre, les menaces ou la torture pour parvenir à ses fins. Il était même content que son image ai à en souffrir. De même qu'il était content d'avoir gardé un fond de vérité dans son annonce, ce choix-là serait peut-être récompensé par la suite.

-Je préciserais quand même une chose Demoiselle. Je ne vous prend pas pour une idiote, bien au contraire. Par contre à votre réaction si convaincue, il est clair que vous ne m'accordez pas une once de confiance. Vous pensiez sans doute que quand je disais "organisation secrète", c'était pour la beauté des mots ? Je pourrais essayer de me justifier, d'en révéler plus pour prouver ce que j'avance, vous ne me croirez probablement jamais. Quand bien même j'irais jusqu'à vous proposer de rencontrer mes supérieurs à la fin de cette mission, ça ne serait à vos yeux qu'un moyen de gagner du temps pour vous lâcher plus tard.
Ai-je tord ?

Il poussa un soupir :

-Aussi finissons-en. Ma réponse ne vous satisfait pas ? Je n'en ai pas d'autres à vous donner. C'est à prendre ou à laisser.

A chacun son tour pour l'ultimatum. C'était un vrai truc de diplomate ça, pour restreindre les choix de l'interlocuteur. Le mieux c'était encore quand on montrait qu'on ne pouvait effectivement rien faire de plus en laissant l'autre seul face au choix. C'était très peu efficace face à des personnes comme la jeune femme qui réfléchissait vite et avec sang-froid, mais comme de toute façon le temps leur était compté, ce fut pour le coup sans réelle arrière-pensée qu'Annael commença à manœuvrer son cheval vers le chariot pour y récupérer ses affaires.
Quel que soit le choix de la mercenaire, il aurait fait son possible.


¤Si seulement elle ne s'était pas montrée si intransigeante... Huhu, voilà que je rejette la faute sur les autres maintenant. Barachiel ! Que ton serviteur est faible.¤

Cette question de dernière chance le titillait. Comment la guerrière pensait-elle réussir à savoir qu'il ne mentait pas sur sa deuxième réponse ? Si elle était si convaincue qu'il n'avait fait que sortir un immense bobard, elle n'avait aucune raison de lui accorder une autre tentative sans avoir de moyen de certifier ses paroles. C'était illogique.
Donc soit elle lui faisait en fait réellement confiance, auquel cas sa réaction était juste un jeu de scène pour déterminer s'il disait vrai ou pas.
Soit elle était plus naïve qu'elle le croyait.
Soit elle avait un moyen quelconque de discerner le vrai du faux. Et dans ce cas... Disons qu'il y aurait du bon comme du moins bon.


 
 
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écrit le : Samedi 24 Mai 2014 à 18h03 par Moira
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Moira écarta les bras.

-Après avoir longtemps tourné autour du pot, vous me dites venir d'une organisation qui n'existe plus. Et je ne devrais pas trouver ça louche?

En fait, elle trouvait toujours ça louche. Annael restait sur sa version des faits, mais la guerrière avait beaucoup de mal à y croire. Qu'une sous partie d'un ancien groupe de pirate de Luskan continue d'exister, peut-être, mais ici, en plein milieu des terres? Et la Compagnie des Marches aurait fait tout ce chemin pour les solliciter dans une affaire qui concernait les Marches d'Argent, traitant avec eux d'égal à égal avec échange d'ambassadeurs? Les Frères de la Côte dans leur intégralité auraient pu avoir cette importance, mais plus maintenant. Après un rapide calcul, l'hypothèse la plus valable que Moira voyait, c'était qu'Annael disait vrai, il omettait juste de dire qu'il servait un nouveau maître, dont il était aujourd'hui l'ambassadeur. Elle tâcherait de ne pas oublier cet angle-là.


-Et vous avez tort. Je ne demande qu'à vous faire confiance. Tout ce que vous ai demandé, c'est un petit geste de bonne volonté pour me convaincre que j'avais raison.

Avec un frisson, Moira repensa à ce qui l'avait motivé à continuer quelques minutes plus tôt. Le vide. Cette sensation angoissante de vide, qu'elle ne savait comment remplir. Elle n'avait jamais envisagé de défendre la veuve et l'orphelin. Elle considérait que ce n'était pas son rôle. Elle n'avait jamais eu de bonne raison de se battre pour autrui. De toute façon, plus personne ne savait dire "merci" dans ce bas monde. Et pourtant, ces derniers jours, Moira s'était sentie tiraillée plusieurs fois. Elle avait pris des risques pour défendre Micheletto, et s'était senti concernée par le sort de Vëla. Elle avait eu envie de montrer qu'elle ne s'intéressait pas qu'à elle. Peut-être même de chercher autre chose qu'un simple lendemain sans but. Remplir le vide. Remplir une vie...

Ce faisant, la guerrière récupéra les rênes de son cheval, le guida un peu avant de se remettre en selle. Repensant à son hypothèse, juste au cas où elle serait vraie, elle ajouta négligemment :

-Du coup, puisque les Frères n'existent plus, j'imagine que vous avez changé de nom, n'est-ce pas? Et que vous n'avez plus grand chose à voir avec la piraterie équitable. Un peu comme si vous étiez... une nouvelle organisation en fait.

¤Comme ça tu sais que je sais que tu ne me dis pas tout. Mais que je m'en fiche. Pour le moment, du moins.¤

-Enfin, allons-y.



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écrit le : Samedi 24 Mai 2014 à 21h00 par Théodus
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Onzième jour de la Fonte, année des Dragons Renégats
11 mirtul 1373 (CV)

Lieu : Proche d’Elversult, Contrées du Mitan Occidental
Temps : Nuageux, 9°
Moment : vers 11h40





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Narration Belgos, Elion et Vëla :


Malgré la méfiance des hommes cagoulés vis-à-vis d’Elion et Vëla, celle-ci avait réussi à tromper leur vigilance et donna un coup de gantelet à l’homme qui venait juste de détacher Belgos. Celui-ci l’avait reçu au mollet et avait reculé en claudiquant, jurant des imprécations entre ses dents. Mais l’un de ses compagnons avait allongeai le bras, et d’un coup précis d’épée transperçé une manche de la tunique de la Folle de Torm.

- Le prochain coup ne sera pas dans le tissu, avait-il prévenu avant de descendre du chariot.

Vëla avait donc quitté le chariot et rejoint Belgos dans le bâtiment.
Depuis son entrée, celui-ci n’était pas resté inactif. Tous ses sens en action, il n’avait détecté aucune présence invisible. Tendant l’oreille, il avait essayé d’entendre des bruits venant de derrière la porte intérieure. Mais tout semblait d’un grand calme dans le bâtiment. Fouillant la pièce, il ne réussit à pas trouver un moyen de s’échapper.

La pièce se révéla totalement nue en mobilier. Seul un seau se trouvait dans un coin pour se rafraichir, et un autre à l’opposé. L’odeur qui s’en dégageait lui fit en comprendre l’utilité. A l’arrière du bâtiment, se trouvait deux fenêtres sans carreaux, équipées de solide barreaux, tout comme celle donnant sur l’avant, à côté de la porte qu’ils venaient de franchir. Une autre porte donnait sur l’intérieur du bâtiment. L’autre mur se révéla être uniforme, sans la moindre ouverture. Belgos comprit que la pièce occupait toute l’extrémité du bâtiment.

A l’extérieur, Elion avait quitté le chariot, mais planté entre les deux rangs d’hommes cagoulés, refusait de faire un pas de plus. Un homme s’approcha de lui dans l’intention de le pousser du bout de son épée, mais Elion fut le plus prompte et d’un revers de gantelet, asséna un coup puissant en plein visage. Celui-ci recula précipitamment, mais tous les autres hommes s’approchèrent, dardant le bout de leurs épées vers le visage d’Elion
.

- Vous choisissez, dit l’un d’eux. Soit vous allez gentiment dans le bâtiment, soit on vous tue et on vous soignera. Alors ?




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