Quel est votre nom, voyageur ?
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> Terres hostiles pour la Compagnie des Marches, Chapitre 2
écrit le : Lundi 17 Mars 2014 à 17h01 par Vëla
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Le chemin du retour se faisait sans heurts et danger depuis le départ de la clairière. La folle de Torm s'était repassé toutes les scènes qui s'étaient produites depuis leurs départs, préoccupation toute professionnel qui la désennuyait de la pesanteur qui s'était installé. Elle avait trouvé dommage qu'elle ne put avoir de réponse à la question posé à Annael, ce dernier n'avait même pas osé la regarder ni même de lui répondre et en lieu de cela, il avait invité le Malin auprès de lui, dans le chariot. Ne comprenant pas ce comportement la preux chevalier avait simplement tourné le dos pour le reste du parcours.

Avant leurs départ, elle avait trouvé Corvo fort conciliant dans son propos, le jeune homme avait fait preuve d'une force qu'elle ne lui connaissait pas encore, ce qui fit l'effet d'un baume aux derniers évènements. La Rashéminienne lui avait fait un salut cordial appuyé d'un sourire aimable et c'était montré muette pour le reste du trajet.

Soudain, Corvo, attentionné à l'environnement, leur soumettait la présence d'une bête, d'un Ours peut être, sans vraiment le savoir. Sur le coup la Paladin retint son regard sur la cime de la crête, au cas ou elle y verrait un mouvement, mais rien puis Corvo relançait d'un commentaire gustatif. La jeune fille sourit en lui répondant d'une voix sèche et empreinte d'humour...


-Celui que je porte la peau sur mes épaules avait un goût amer et gras. Il s'est avarié rapidement dû au manque de nourriture qu'il y avait eut en cette année. Il s'était approché des résidences pour ce nourrir des reste des villageois mais à eut la mauvaise idée de s'attaquer à une jeune enfant puis à sa mère de celle-ci par la suite, j'ai tenter de le chasser plus loin, mais il à chargé... Ô lui à traversé la poitrine, il à fini en ragoût et sa peau sur mes épaules. Le goût gras et amer est resté longtemps en bouche... Je n'en mangerai plus jamais.-

Elle allait ajouté une suite sans intérêt quand le fourbe laissait sortir une pensée fort intéressante. Elle venait de s'apercevoir qu'effectivement, si ce n'était pas un ours, ils courraient tous un grand danger, au vu de leur position très peu recommandable. Elle remerciait d'un signe de tête Corvo puis se tournait pour voir les arrière et fit un signe à Moira ainsi qu'à Polby de surveiller les hauteurs. Cela avait plus fort qu'elle, il fallait toujours qu'elle mettre son grains de sel comme si c'était elle qui menait les troupes. Son regard se portait maintenant aux endroit susceptibles d'être dangereux pour eux. Elle balayait son regard de haut en bas de la crête ainsi que du devant à l'arrière et ce, régulièrement.

La néophyte de l'Ordre du Corbeau tentait de se mettre dans la peau de celui ou celle qui les poursuivait et pour elle, il était certain, sachant qu'ils avaient encore avec eux le document du culte du dragon qu'il serait judicieux d'attendre le meilleur moment ou lieu pour passer à l'acte et le lieu présentement, semblait assez bien pour une embuscade. Elle ne doutait pas que Belgos avait déjà remarqué cela et devait être très vigilant et faire tout en son pouvoir pour avoir une vigilance exemplaire, loup aidant bien sur.




Détection ( Vela) et détection (Abby).



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

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Fiche Vëla


1-Bénédiction*, Sacrifice divin, protection contre le mal*.
2-Éveil du péché*, Précision bénie*, Force du taureau*.
3-Soins modéré.
 
 
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écrit le : Mardi 18 Mars 2014 à 17h41 par Urgoll Brisburn
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C'est avec un contentement non dissimulé que le demi-elfe aida le demi-orc à poser ses affaires dans la carriole.

Ce n'était peut-être pas terrible de ne pas avoir attendu l'autorisation hiérarchique, surtout au vu des derniers évènements, mais tellement reposait sur le fait de pouvoir parler un peu en tête à tête avec le bougre vert que l'ambassadeur fit comme si de rien n'était. Moira était à portée de voix, et ce n'était pas forcément plus mal.

C'est lorsque le cortège se mit en route qu'il lança les hostilités :


-Bon, parlons cartes sur table, fit-il en sortant son jeu de Talis avec un grand sourire. Que vous sachiez un peu à quelle sauce vous allez être mangé. Je ne tournerais pas autour du pot plus longtemps, une de mes missions principales en tant qu'émissaire est de ramener les vilains garçons comme vous dans le "droit chemin", ponctua-t-il avec une emphase ironique. Je préfère dire hypocritement que je leur redonne un peu de foi et d'espoir en eux, mais c'est une version qui prête à débat. Débat auquel il ne donna pas l'occasion de voir le jour, puisqu'il continuait sans s'interrompre, en discoureur aguerri :

-Cependant ! Ce petit jeu a ses règles, il sortit les cartes et commença à les mélanger, en premier lieu sachez que je ne vous met pas le cimeterre sous la gorge. Ma promesse d'assurer votre protection s'appliquera que vous soyez devenu un vrai saint ou pas. Et, dans le cas où nous survivions tous à cette petite aventure, je m'arrangerais pour que nous nous séparions tous avec la tête sur nos épaules.

Il se racla la gorge et poursuivit :

-En deuxième, si vous en avez assez de discuter sur les mérites comparé du bien et du mal, vous me le dites. Je ne tiens pas à me retrouver tout seul dans ce chariot, et j'ai des taaaaas d'autres sujets de conversation, il hésita un moment et conclu, pas dit que ça vous lasse moins vite ceci dit, huhu...

Sans montrer signe de fatigue vocale il enchaina enfin :

-Sachez toutefois déjà que, si nos amis paladins ont vu en vous une noirceur, c'est soit que vous portez sur vous sans le savoir une relique maléfique extrêêêmement puissante, soit qu'elle existe bel et bien. Le ton d'Annael devint plus sérieux. Auquel cas vous n'êtes donc pas juste quelqu'un qui ferait le mal parce qu'il n'a pas le choix, mais bien parce que d'une manière ou d'une autre... ça lui plait. Aussi faible ce "plaisir" soit-il, ou quelque soit la forme qu'il prend.

Il n'y avait plus d'humour dans la voix du messager, mais elle n'en devenait pas rude pour autant. Juste calme et franche.

-Si j'ai pris le risque de m'attirer les foudres du chevalier Elion pour vos beaux yeux, c'est parce que le discours que vous m'avez tenu alors montrait clairement que vous avez la sagesse et le point de vue nécessaire pour franchir le pas. Je ne vous propose pas ceci juste parce que vous êtes un "méchant" et moi un "gentil" et que c'est mon devoir. Mais bien parce que j'ai le sentiment que je peux vous aider et que je veux le faire.

Alors qu'il se taisait enfin il finit de mélanger le jeu et le tendit à Micheletto :

-A votre tour.


 
 
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écrit le : Vendredi 21 Mars 2014 à 00h15 par Sandor
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orsqu’Annaël sortit de ses affaires un jeu de cartes, Micheletto se sentit pris d’une excitation presque enfantine. Il se mit à se frotter frénétiquement les mains à la manière d’un marchand nain qui verrait de nouveaux clients pénétrer dans sa boutique. Ah une bonne partie de Talis ! L’idée semblait presque incongrue en pareille situation ; c’était un peu comme jouer du violon au milieu d’une bataille. Depuis presque quinze jours on lui reprochait tous les vices de la terre et voilà que maintenant on lui proposé de se laisser aller à son pêché mignon. Sur ses dix-neuf années d’existence, c’est au moins les cinq dernières qui avaient été rythmé de manière quasi ininterrompue par le froissement des cartes et le tintement des pièces sur les grossières tables en bois massif que l’on retrouve dans toutes les tavernes de Fearune. Si pour d’aucun le jeu était un piège funeste, cause de ruines et d’inextricables rancunes, pour Micheletto il représentait la possibilité de s’échapper vers un autre monde, celui de l’instant. Ici plus d’orques, de bien, de mal ou même de lendemain. Juste les cartes et leurs règles, simples et immuables. Qu’il aimait s’abandonner à ce petit univers clos dans lequel il pouvait passer à travers tout le spectre des émotions humaines pour quelques pièces d’or. Même les catins ne font pas mieux ! Mais ça ne serait pas pour tout de suite…

¤ Par les dieux, ça recommence ! ¤

L’émissaire de l’Oeil venait de s’engager dans un monologue qui ne semblait pas vouloir prendre fin. La grâce et la civilité dont il avait fait montre depuis son arrivée semblaient s’être volatilisées. Elles avaient laissé la place à une sorte d’enjouement forcé et fort mal joué. Le prêtre avait presque envie d’éclater de rire à la vue de ce petit vermisseau essayant de lui en imposer avec ses gesticulations. Il lui rappelait ces humains d’Airspur qui essayaient de se comporter comme des demi-orques. Les pauvres finissaient bien souvent par se faire déflorer par ces derniers.

¤ C’est tout ce qu’on gagne à vouloir jouer les cadors quand on n’a pas de quoi assumer derrière ¤

S’il n’avait pas eu cette maudite compagnie sur le dos il se serait fait un plaisir de donner au demi-elfe une leçon, de celles qui vous hantent jusqu’à la fin de vos jours. Malheureusement tout ce qu’il pouvait faire c’était continuer à écouter le petit rhéteur continuer à déblatérer encore et encore les mêmes platitudes. Le mauvais théâtre céda ainsi la place à la psychologie de bazar sans que Micheletto n’ait jamais la moindre occasion d’ouvrir la bouche. Gagné peu à peu par l’ennui, il se laissa aller à de biens curieuses réflexions.

¤ Et bin, il a du en avaler des kilomètres de chibre d’archon pour avoir la mâchoire aussi tonique ¤

Puis enfin, comme prend fin l’orage, la longue litanie s’évanouie dans le silence. Seul demeura le bruit des roues s’abimant sur les cailloux de la route. Malgré le cahot, le clerc parvint à se saisir du paquet de cartes et à le poser à coté de lui.

- Ca sera pour plus tard. Quand je joue j’aime pas raconter ma vie.

Il plongea son regard dans celui de son interlocuteur et lança d’un air pince sans rire.

- Je vous remercie d’abord de ne pas me mettre un cimeterre nous la gorge. Je dois vous avouer que j’étais plus que septique à l’idée que des bras si chétifs puissent soulever à pareille hauteur une arme qui doit bien faire dans les cinq kilos; ; mais puisque vous m’en assurez très cher, je vous passe cette gageure.

Sur ce, il éclata d’un rire gras à en faire trembler les toiles de la charrette. Dans son élan, il envoya une grande tape sur l’épaule d’Annaël. C’était maintenant à son tour de faire le show.

- Alors c’est comme ça que vous vous foutez sur la gueule entre gens de la haute ? Ca te fait bizarre quand je parle comme ça hin ? Ba toi tu devrais rester sur ce registre, ça te ressemble mieux.

Il se laissa encore aller à ricaner encore quelques instants, avant de retrouver son sérieux.

- Bon, si je comprends bien tu me reproches d’aimer faire du mal aux autres ? Tu as raison, j’aime ça, mais si c’est ça ton critère et bin on est tous mauvais. On a tous une part de nous qui aime faire du mal. C’est là profond, ce plaisir pervers qu’on a. C’est comme déchirer le cul d’une femme qui s’offre à toi, tu vois. C’est sa souffrance qui rend ça excitent, sinon ça ne nous viendrait même pas à l’idée de passer par là. Ecraser un plus faible pareil, c’est jouissif, point et c’est la même chose pour tout le monde. On l’a dans les tripes. Même Elion derrière ses grands airs il l’a en lui. Il cache ça derrière des codes et des principes mais ce n’est qu’un verni. Le vrai moteur c’est l’instinct de mort. Au fond, il est bien content d’avoir des excuses pour me tuer. Alors peut-être qu’on est tous mauvais ou peut-être que c’est la nature qui est mauvaise, j’en sais rien. C’est à toi de me le dire puisque t’es dans les petits papiers des puissances célestes.

Son épais visage se fendit d’un souvenir moqueur.

- Alors mon doux sir, toi qui n’a que le bien et le mal à la bouche, tu peux me dire en quoi ça consiste au juste ? Et attention, ne me prend pas pour un cave, je veux des sources ! C’est sérieux là ! A ton tour.



 
 
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écrit le : Vendredi 21 Mars 2014 à 17h32 par Moira
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Moira ne décrocha plus un mot, mais réprima un sourire : Micheletto allait en avoir pour un moment. Elle n'écoutait que distraitement : elle n'avait pas envie de se coller au chariot pour assister à leur discussion qui, après tout, ne la regardait pas vraiment et ne l'intéressait pas plus que ça. Le demi-orc faisait ce qu'il savait faire de mieux : déstabiliser son adversaire à grand renfort de tirades fleuries et de mots crus. La guerrière se demanda si ce n'était pas un genre de mécanisme de défense réflexe chez lui, pour se rendre plus difficile à cerner. Quant à Annaël, il n'avait pas été très subtil sur ce coup-là : il partait du principe que le problème venait de lui. Tout le monde n'était pas forcément d'accord là dessus. Le seul problème que Micheletto avait de manière certaine portait une armure complète et chevauchait actuellement en tête de cortège.

L'esprit de la guerrière se détacha et elle repris de la distance. De toute façon, deux mondes aussi différents n'allaient pas s'accorder en une heure autour d'une partie de cartes, surtout si l'ambassadeur ne changeait pas de méthode d'approche. Enfin, ce n'était pas son problème... La pluie très fine perlait sur son visage impassible, alors qu'elle s'abîmait dans la contemplation, savourant sa tranquillité. Elle n'en restait pas moins consciente de son environnement, même s'il lui fallait prendre garde : on pouvait difficilement lutter contre l'usure de l'attention sur une durée de temps suffisamment longue. Mais une soldate expérimentée ne tombait pas facilement dans le piège de l’insouciance, et savait secouer son esprit avant qu'il ne s'endorme pour de bon. Encore une des nombreuses choses que Moira avait apprise à la dure.

Elle vit Vëla faire des signes, mais il n'était pas facile de la repérer depuis l'arrière du convoi. Mais au final il ne se passa rien : retour à la case Ennuis.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

Fiche de personnage
 
 
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écrit le : Vendredi 21 Mars 2014 à 19h23 par Urgoll Brisburn
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Un moment sans voix devant la grasse gratuité des paroles du demi-orc, Annael finit par éclater de rire :

-Ah ! c'est qu'il change de registre quand il n'est plus aux portes de la mort, l'animal !

Il se massa l'épaule en souriant largement :

-Et ben oui, je suis noble, et alors ? C'est pas toi qui va me reprocher ma naissance quand même ? Mais comptes pas sur moi pour pas rentrer dans ta danse, j'ai déjà baratiné des gus qu'avaient bien plus de gerbe aux lèvres que toi ! Baver je sais faire, et j'aime ça ! Alors bavons !

Son sourire se fit méchant, Micheletto voulait la jouer frontale ? Il en aurait pour son argent.

-Alors comme ça on est tous des méchants en puissance ? Et tu voudrais que j'disserte sur les grands concepts ? Tu t'foutrais pas un peu d'ma gueule par hasard ? Allez ! j'te fais une fleur, tu veux une source sûr ? regarde...

Le demi-elfe avança sa machoire en avant, et d'un ton si rauque qu'on avait du mal à l'imaginer provenir de lui, il déclama :

-Le libre-arbitre ! Il cogna la poitrine du prêtre d'une main et la sienne de l'autre. C’est là que ça se passe. L’orgueil, la colère, l’amour… La liberté ! Il hochait la tête d'un air fier, en regardant au loin, avant de ramener brusquement son regard sur Micheletto :

-Mais tu la connais la réponse, triple andouille ! Me fait pas croire que c'était des tartines, ton ptit discours de tantôt ! Pourquoi qu'on gagnerait pas du temps en arrêtant de jouer au plus crétin ? Pour sûr qu'on a tous du mal en nous, et bien sûr qu'on a tous du bien en nous. Oui j'suis pas tout blanc, et oh que oui t'es pas tout noir. L'important c'est pas ça. L'important c'est que quand tu vois qu'une rombière est sur le point de se faire trousser et crever, dans un ordre comme dans l'autre, tu te dis plutôt "allons sauver la donzelle" que "allons participer au plantage" ! Ou encore...

Il fit un signe de tête en dehors du chariot :

-Quand tu vois qu'un gars que tu connais pas bien est sur le point de se faire couper le chou par un gros balaise, tu attends pas pour piller son cadavre mais tu lui file un coup d'main sans trop savoir pourquoi. C'est tout, et c'est déjà pas mal. C'est des trucs du genre qui font le respect, l'amitié, le positif. Tu connais bien ça non, le positif ? Alors pourquoi tu te planques derrière la "nature" ?

Il ricana.

-"C'pas ma faute msieur" hein ? Elion se cache derrière ses principes tu dis ? Et toi, derrière quoi tu t'caches pour faire ta merde ? Tu veux savoir ? J'dirais qu't'es d'ceux qui ont eux des emmerdes dès le démarrage, et qu't'arrives pas à tirer l'trait. Faites excuses si j'me trompes. Ton tour. Conclut-il de l'air de celui à qui on ne la fait pas.

En fait Annael ne prenait pas un grand risque. Son interlocuteur était un demi-orc, pas besoin d'être un devin pour savoir que son enfance n'avait pas dû être rose. Généralement les bougres étaient des parias dès la naissance. Naturel qu'ils aient du mal à voir la vie du bon côté. Mais c'était aussi pour ça qu'il fallait frapper dedans, un bon coup, au risque de passer pour un pédant. On effaçait pas une vie de reclus en un instant, mais on ne gagnait rien à faire comme si elle n'avait pas existé. Et ce n'était pas de la pitié qui allait aider son interlocuteur. Pas dit que son approche y arrive mieux ceci dit, mais ça n'allait pas l'empêcher d'essayer pour autant.

L'émissaire jeta tout de même un discret regard triste au jeu de carte délaissé. Sans une bonne discussion pour distraire son partenaire de jeu ses chances de victoire diminuaient drastiquement.


¤Bah, le temps venu je trouverais bien de quoi parler.¤


 
 
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écrit le : Dimanche 23 Mars 2014 à 22h25 par Adlareth
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La route du retour avait commencé et elle promettait d’être longue, très longue. L’aasimar avait donc rejoint sa place avec une certaine sérénité. Le Mal était toujours dans son dos, mais au moins il était loin de lui. Si Micheletto avait l’intention de faire capoter la mission et favoriser le déploiement des dessins du Mal en y gagnant au passage quelque lettre de noblesse, il avait réussi à obtenir une place de choix. Le paladin avait eu beau mettre en garde et le chef de l’escorte et l’émissaire, nul n’avait jugé bon de l’écouter. Le Chevalier des Yeux Vigilants auraient aimé pouvoir se dire qu’à partir de là, ils en assumeraient les conséquences. Malheureusement, il savait qu’en les laissant agir de la sorte, ils les laissaient maître de sa destiné. Et cela l’horripilait à peu près autant que la présence de Micheletto. Et cette situation était des plus désagréables.

Le résultat était que le paladin s’enfermait dans un mutisme sévère. S’il avait prononcé une dizaine de mots depuis le départ de Malic, c’était bien tout. Le guerrier divin de Heaum luttait pour chasser ses pressentiments qui le perturbaient dans sa vigilance. Comment avait-il pu être assez stupide pour se laisser enfermer dans ce guêpier ? C’était pourtant pas la faute d’Hector qui lui avait toujours déconseiller de joindre la moindre organisation que ce soit l’église ou une armée quelconque. Elion d’Alusaire avait vu les choses sous un angle différent et il avait finalement rejoint les rangs de la Compagnie des Marches. Aujourd’hui, il avait comme un gout amer et métallique dans le fond de la gorge.

Lorsque le petit convoi fit halte, et après avoir sécurisé la zone, Elion d'Alusaire installa son petit coin. Le chevalier s’était attendu à ce que Annaël vienne engager la conversation pour tenter d’exposer sa façon de voire les choses, qui sans grand doute serait incompatible avec celle que Heaum avait du Mal. Par chance, le demi-elfe s’était abstenu. C’était peut-être pas plus pas mal, de toute façon Elion n’était pas très bien disposer pour se lancer dans une discussion. En outre, l'émissaire semblait être déjà bien occupé avec son nouvel ami. Le serviteur de la Sentinelle Eternelle fit de son mieux pour ignorer royalement le demi-orque, sans quoi il risquait fort de régler définitivement ce "problème". Sa seule satisfaction et le seul moment où il se senti en harmonie fut lors du campement de la première nuit du retour. Profitant d’un moment libre, il se lança dans une série d’exercices physiques poussés à l’extrême lâchant toute cette tension dans l’effort et les passes d’armes. Là, il se senti bien laissant libre court à l’expression de sa puissance au service de son dieu.

Le défouloir avait été salutaire le libérant de son stress, Elion avait pu retrouver une certaine harmonie dans la longue séance de méditation et de prière qui avait précédé la nuit. Au lendemain matin, ses effets rassemblés et rangés, le paladin remonta en selle pour reprendre la tête du convoi au côté de Belgos qui visiblement avait lui aussi besoin de se retrouver seul face à lui-même pour faire son travail.

Et en parlant de travail, Elion d’Alusaire perçu un bruit sur la gauche. Son regard se porta sur le haut de la crête qui surplombait le chemin que le convoi empruntait à ce moment même. Le paladin eut beau regarder, il ne vit rien. Pourtant il n’avait pas rêvé et il était persuadé d’avoir entendu quelque chose, une chose assez grosse pour se faire entendre jusque là. Rompant le silence, le chevalier rendit compte à son chef.


- Belgos, il y a quelque chose là-haut. Je n’ai rien vu, mais je suis certain qu’il a bien quelque chose. Et si je jouais, je serai prêt à parier que notre espion n’est sans doute pas étranger à ça.

hrp.gif Elion d'Alusaire continue perception auditive et détection.



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« Force doit rester au Vigilant ! Hourra !! »

Sorts du jour :
Niveau 1 : Barbe d'argent, faveur divine
Niveau 2 : Force du taureau, zone de vérité

Pouvoirs magique :
Détection du chaos (x3/jour) ; Détection du poison (x3/jour) ; Détection des morts-vivants (x3/jour) ; Détection de la magie (x3/jour) ; Lecture de la magie (x3/jour) ; Détection du mal (à volonté) ; Lumière du jour (1/1)/jour (niv. 11) ; Protection contre le Mal (2/3)/jour (niv. 11) ; Bénédiction (1/3)/jour (niv. 11)
 
 
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écrit le : Lundi 24 Mars 2014 à 22h28 par Théodus
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Oizième jour de la Fonte, année des Dragons Renégats
11 mirtul 1373 (CV)

Lieu : Proche d’Elversult, Contrées du Mitan Occidental
Temps : Pluie fine, 8°
Moment : vers 11h15




Cliquez ici pour dérouler le parchemin...






Narration tous :


Lorsque Corvo entendit une pierre rouler sur la pente qui était devenue caillouteuse, sans arbres conséquents, il leva les yeux vers la crête et remarqua les gros rochers qui en couvraient le haut. A ses côtés, Vëla essayait également de percevoir si quelqu’un se cachait là-haut. Mais c’est sa monture se montra soudainement très agitée, tournant des yeux effarouchés en direction de la crête.

A l’avant du groupe également, on percevait qu’il se tramait un événement. Si Belgos ne vit rien, Sherkan lança un hurlement pour prévenir son maître la truffe pointée vers le haut de la pente. Auprès d’eux, Elion, persuadé qu’il y avait bien quelqu’un là-haut, venait de le dire à voix haute lorsqu’il entendit une roche tomber. Il comprit vite d’où venait ce raffut. En avant d’eux, un énorme rocher venait de basculer dans le vide et fonçait vers le chemin.

A cet instant, un second bruit tout aussi fort, fit tourner les regards du groupe vers une partie de la crête au bas de laquelle passait le chariot. Là aussi, un rocher bougeait, et, après quelques secondes d’incertitude, commença à dévaler la pente.

Mais les quelques secondes pour faire basculer cette lourde masse rocheuse suffit à Polby pour réagir. Grâce aux petites dimensions de son attelage, et à l’obéissance totale de ses deux poneys malgré la peur qui se lisait dans leurs yeux, le chariot fit demi-tour en un instant. Tout aussi prompte, Moira et Corvo suivirent le même mouvement. Vëla aurait voulu en faire autant, mais paniquée, Abby partit d’un petit galop sur le chemin, faisant perdre de précieuses secondes à sa cavalière.

Il ne fallut qu’une poignée de secondes pour que les deux masses de pierre arrivent au bas de la pente. Leur trajectoire avait parfaitement été étudiée, car les deux rochers finirent leurs parcours contre un repli de terrain située de l’autre côté du chemin sur lequel ils retombèrent lourdement.

Polby arrêta son attelage à une cinquantaine de mètres. Corvo et Moira le rejoignirent. A l’arrière du chariot apparurent les têtes de Micheletto et Annael qui avaient roulé l'un sur l'autre lors du brusque demi-tour. Tous contemplèrent le rocher qui les séparaient de leurs compagnons.

Entre les deux barrages de pierre, Belgos, Elion et Vëla comprirent rapidement que toute fuite rapide avec leurs montures était exclue. D’un côté du chemin, la pente caillouteuse était trop abrupte, tout comme le rempli de terrain se trouvant de l’autre côté.

De la crête, tout comme de la forêt se situant derrière le repli de terrain, s’éleva alors un cri reprit par de nombreuses bouches. Une horde de guerrier, pas moins d’une cinquantaine, commença à dévaler la pente
.



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écrit le : Mardi 25 Mars 2014 à 01h02 par Urgoll Brisburn
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Il y avait une chose qu'Annael supportait encore plus mal que d'être interrompu dans une conversation importante, bousculé dans tous les sens et culbuté par dessus tête avec un demi-orc. C'était de devoir retrouver et ranger la totalité des cartes du jeu éparpillé au diable vauvert.

Du moins il aurait aimé avoir le luxe d'un tel sens des priorités, malheureusement il n'avait pas forcément choisi le métier idéal pour ça.


¤Haha ! Et dire qu'il y en a qui choisissent de rester cloitrés dans leur monastère !¤ se réjouit-il alors qu'il se désempêtrait de son compagnon d'infortune.

-Je crains que nous ne devions remettre la discussion et la partie de carte à plus tard... s'excusa-t-il envers ce dernier en se dirigeant vers le bord du chariot.

Passant la tête à l'extérieur, il put contempler un spectacle qu'on ne voyait décidément pas tous les jours. Bien dommage qu'ils n'aient guère le temps d'en profiter. Il analysa de son mieux la situation et ses différents paramètres, avant d'en arriver à l'implacable conclusion qu'il n'était pas le mieux placé pour la gérer. Ses quelques notions de tactique et de stratégie n'étaient pas d'une grande utilité, et ce n'était de toute façon pas son domaine de compétence.

Ceci dit pas besoin d'être une lumière pour comprendre qu'à six contre un, séparés et avec le désavantage de la surprise et du terrain, ils n'étaient pas très bien partit. Les plus inconfortables devant sans nul doute être les trois soldats coincés dans l'embuscade.


¤S'ils en ont après moi ou le parchemin, le mieux serait peut-être de fuir pour les attirer loin d'ici... mais si ce n'est pas le cas cela revient à abandonner purement et simplement nos trois amis... et l'affrontement direct parait suicidaire...¤

Il nota alors qu'à part le chef de la troupe, il ne restait plus que les mercenaires dans l'escorte. S'il avait été paranoïaque il aurait probablement commencé à imaginer des choses. Au lieu de ça il se contenta d'annoncer sur un ton calme :

-Sieur Polby, si besoin je peux me battre.

Si la situation lui apparaissait pour le moins complexe, il n'osait imaginer ce que ressentait le halfelin. Responsable à la fois de la sécurité de l'ambassadeur et de la survie de ses hommes, sa position était sans doute encore moins enviable que celle des autres membres de l'équipe. Et ce n'était pas peu dire.


 
 
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écrit le : Mercredi 26 Mars 2014 à 16h44 par Münggs
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Le regard oscillant de droit à gauche du chemin, Corvo poussa un soupir résigné lorsque son ventre émit un énième grondement signalant que la faim n'allait pas tarder à s'installer.
Le grognement dura quelques instants avant de disparaître, puis reprit de nouveau. Il fallu une fraction de seconde supplémentaire au jeune homme pour comprendre que le son qu'il entendait à présent ne venait pas de ses entrailles mais bien du sommet de la crête qui dominait la gauche de la piste.

C'était un bruit sourd, entrecoupé par quelques silences réguliers. Comme un lent roulement de tambour qui était étouffé et qui, peu à peu, s’accélérait pour ne laisser place qu'à un seul et unique son.


¤ Quelque chose roule et prend de la vitesse !¤ s’alarma Corvo alors qu'il n’avait pas encore aperçu le rocher qui dévalait la pente. Il fut aussitôt suivi par une second, rebondissant et accélérant à vue d’œil. Tout se passa en un éclair...

Lorsque la monture de Vëla, affolée par tout ce tapage, précipita la paladin en avant, la piégeant de fait avec l'avant garde dans cet étau de pierre qui se refermait derrière eux, Corvo ne pu que se féliciter des instincts primaires de sa monture.
Alors que Polby amorçait déjà un demi tours avec son chariot, le cheval du roublard ne se fit pas prier et emboîta le pas des poneys qui fonçaient désormais à bride abattue pour s'éloigner de l'éboulement. Car à ce moment là, Corvo imaginait encore qu'il puisse s'agir d'un simple éboulement...


¤ Merde, ça risque fort de repousser le repas s'il faut déblayer tout ça.¤ pensa t-il autant pour atténuer sa frayeur passagère que pour se convaincre qu'il ne s'agissait que d'un léger incident.
S'il avait été question d'une embuscade, pourquoi les hypothétiques assaillants se seraient contentés de leur balancer deux rochers quand il y en avait à profusion en haut de la crête ? Et puis tout était calme !

A l'instant même ou il allait faire part de cette dernière réflexion au chef de phalange et à ses compagnons « rescapés », plusieurs dizaines de cris de guerre retentirent.

La décharge d'adrénaline libérée par le cerveau du Cormyrien fut intense et accéléra tellement son rythme cardiaque que ce dernier avait la sensation de manquer d'air à chaque inspiration.
Il savait que la compagnie ne pouvait pas lutter dans une telle infériorité numérique, fusse t-elle au complet. Alors de là à espérer pouvoir survivre quand le groupe était scindé en deux... La sensation de vulnérabilité, qui avait hantée le voleur la veille dans la clairière, finissait de penétrer dans son coeur pour de nouveau le rendre nerveux.

Corvo regarda Annael affirmer qu'il était prêt à en découdre. Sans rien dire il arma rapidement son arbalète de poing puis tenta de se focaliser sur les cris rauques pour apercevoir clairement les attaquants.


¤Est-ce bien réel ?¤ douta t-il comme pour tenter de percer une quelconque illusion et se convaincre qu'il s'agissait là d'un mauvais tour de son esprit. Après tout pourquoi pas, ils avaient été pister par un seul et même gus depuis le début. Pourquoi diable leur ennemi changeait-il de tactique ? Non, tout ça n'avait rien de logique.

- Les ordres Polby ? J'avais faim mais là, ça fait beaucoup d'ours à chasser pour un seul repas fini t-il pour lui même en repensant à sa discution avec Vëla.

Peut-importe les ordres. Dans tous les cas, ces derniers ne lui conviendraient pas. D'un côté, abandonner sciemment trois compagnons à une mort certaine ne lui plaisait guère. De l'autre, rester et se battre pour mourir comme un chien dans un combat rangé l'enchantait encore moins. Aux chefs les grandes décisions...


Corvo charge son arbalète de poing
Test de psychologie pour essayer de percer une illusion



Fiche de Corvo

PJ: Corvo / Népheghost
PNJ: Münggs
 
 
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écrit le : Jeudi 27 Mars 2014 à 22h04 par Polby Tertrenoir
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Frère-Tigre
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Narration MJ



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Promptement, Belgos avait fait faire demi-tour à sa monture pour revenir en direction du chariot. Mais la vue du rocher si énorme sur le chemin, l'impossibilité de le contourner à cheval, la difficulté de le faire à pied et la troupe nombreuse qui serait sur eux d'ici quelques instants lui fit prendre conscience qu'il ne pouvait s'échapper de ce piège.

Pressé par le manque de temps et les circonstances, il prit alors une décision rapide
:

- POLBY ! hurla-t-il espérant couvrir les rugissements et la progression des soldats. PARTEZ !!! IL FAUT SAUVER L'AMBASSADEUR !!!

A ses côtés, Sherkan grondait en direction de la troupe.

- Sherkan ! Va avec Polby ! ALLEZ !

Après une courte hésitation durant laquelle le loup fixa son maître, il obéit au geste impérieux de Belgos et entama de gravir le repli de terrain pour contourner le rocher.

De l'autre côté de celui-ci, l'idée de fuir avait rapidement traversé l'esprit de Polby, non sans avoir le cœur brisé d'abandonner à leur sort ses trois subordonnés. Mais la mission primait. Et surtout, que faire face à une troupe si nombreuse ? La voix de Belgos lui enjoignant de partir emporta ses dernières réserves. Il aurait voulu hurler à son tour à Belgos de se rendre pour espérer avoir la vie sauve. Car combattre semblait illusoire face à une telle force. Mais sa petite voix n'aurait jamais pu parvenir aux oreilles du demi-elfe. Aussi se contenta-t-il d'adresser un dernier regard en arrière chargé de désespoir, puis il fouetta ses poneys au moyen des rênes
.

- CORVO ! MOIRA ! ON FONCE !

Déjà, son attelage était parti au galop effréné des deux poneys
.




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Sois en phase avec la nature et elle te le rendra.
 
 
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