L'apprenti de la ruine, Village de Bulborp

Metzli n'était pas mécontente qu'ils soient arrivés à bon port : la jeune femme en avait assez de parcourir ces sinistres paysages. Bien sûr, contrairement à ce que Dalcaer leur affirma, leur plan était très risqué et ils avaient de fortes chances de tous mourir mais, si elle n'avait été sûre de vouloir mener ce combat jusqu'au bout, elle aurait repris la route en compagnie de Télim.

Le moment était venu de mettre leur plan à exécution. La jolie ensorceleuse déposa son sac, son arbalète et ses munitions de manière désordonnée dans un des chariots, de manière à ce que son équipement puisse passer de manière crédible pour un butin amassé à la hâte. Elle ordonna également à son familier, Tzotzil, de se tenir caché dans ses affaires afin de ne pas attirer l'attention.

Elle retira de son sac sa couverture qu'elle macula de terre et salit également légèrement ses vêtements et son visage, de manière à ressembler davantage à un prisonnier n'ayant guère eu le temps de prendre soin de son apparence. Elle décoiffa également légèrement sa belle chevelure. Accomplir tous ces gestes représentait un effort considérable pour la jeune femme, fort soucieuse de son apparence.

L'ensorceleuse ne conserva sur elle que son épée courte, cette arme dont elle usait peu mais qui représentait beaucoup à ses yeux. Fugacement, elle songea à son père et au chagrin teinté de fierté qu'il ressentirait si elle périssait et qu'il venait à l'apprendre.

Afin de parfaire son déguisement, elle se couvrit enfin de la couverture qu'elle avait maculée de terre. Se tournant vers ses compagnons, elle déclara:

- Voilà, j'espère être une prisonnière crédible... Si l'un d'entre vous veut bien m'attacher les mains de manière factice, je pense que je pourrai faire illusion.

Elle avait prononcé ces mots d'un ton qui se voulait être plein de confiance mais ses bras tremblaient légèrement. La jeune femme estimaient qu'ils auraient plus que jamais besoin de l'aide de Tymora pour arriver à leurs fins...

L'entrée de la crypte se dessinant enfin dans la brume, Malphax fut pris par un mélange d'appréhension et d’excitation. À partir de cet instant les choses allaient devenir aussi intéressantes que dangereuses. S'approchant de plus en plus, un point de lumière proche devint une silhouette noire équipée d'une lanterne. Suivant de près le chariot du barde, il aperçut ce dernier le désigner du doigt ainsi que le reste des membres du groupe juste avant d'entendre sa voix résonner dans sa tête. Mimant la réflexion, le nécromancien cacha sa bouche avec sa main puis conseilla Arzhaelig. Il lui indiqua la manière générale dont Flint se comportait, se tenait, sa capacité à faire preuve d'un grand enthousiasme autant que d'une colère noire.

- N'oublie pas, Flint était un nécropolitain, un individu ayant volontairement tourné le dos à la vie pour la non-vie par un rituel atroce. En tant que mort-vivant, la fatigue et le sommeil lui sont donc inconnus. Pour ce qui est de la colère envers Malakias, je suis d'accord mais évite de parler de Vlad et Kaly comme des recrues, on ne sait jamais. Utilise plutôt des termes généraux.

Quand le barde le questionna sur l'individu qui surveillait la porte du repaire, le magicien tenta de discerner les traits de l'homme en question mais avait peut d'espoir de répondre par l'affirmative.

- Je suis désolé, mais je ne crois pas le connaître.

Proche de lui, Metzli déposa des affaires dans un chariot et entama sa transformation en prisonnière.

- Je peux vous prendre quelques affaires si vous le désirer. Nous aurons certainement besoin de soins et il y a assez de place dans mon sac pour y ranger des onguents et autres potions. Répartissez-vous dans les deux chariots, des prisonniers à cheval c'est rare.

Sur ces dernières paroles Nemethar pria pour que tous se passent pour le mieux, du moins pour ce qui concernait sa personne. Sur son épaule, Nelzar croassa lugubrement « Arrivé ! Arrivé ! Arrivé ! »


Malphax aide Arzhaelig pour rendre plus crédible son déguisement.

Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Destruction des morts-vivants (x4)
Niveau 1 : Frayeur, armure de mage, rayon affaiblissant
Divin
Niveau 0 : Convocation de symbole sacré (x2), langue mordue
Niveau 1 : Soins légers, vigueur mineur, détection des morts-vivants

¤ Et bien, si Arz trouve du réconfort à servir d’engrais à des fruitiers, je préfèrerais pour ma part moissonner les têtes de mes adversaires comme des fruits mûrs. ¤
J’en étais là de mes réflexions en songeant de toute façon que mes désirs ne comptaient guères pour cette occasion. On allait devoir se battre pour ne servir ni d’engrais, ni de chair morte en guise de matière première. Nous y étions enfin, le repaire des nécromanciens était la devant nous, étrange mélange d‘architecture naine et elfique à la fois.

-Curieux, j’étais persuadé que les concepts d’architectures étaient si différents entre les deux races qu’elles ne pouvaient guères construire ce genre de bâtisse. Vous pensez qu’ils y ont installés un mausolée ou un temple dédié à cette bataille des temps jadis à moins que ce ne soit qu’une étrange survivance de ce qui se dressait la avant même ce massacre.

J’avais beau avoir été gladiateur, mon Laniste ne m’avait pas moins donné de l’éducation. Un homme cultivé appréhendait mieux son environnement, et une tête bien pleine dans un corps entrainé resterait plus efficace qu’une brute à l’esprit étroit. C’était bien là sa philosophie et je n’avais pas à m’en plaindre même si j’avais souvent l’impression d’être l’idiot du village au regard des connaissances de Metzli Arz et même Malphax.
Toute à mes pensées, mes doigts avaient commencés à dénouer les sangles et les lanières de cuirs qui maintenaient fermement ma cuirasse en place. Impossible de porter discrètement celle-ci même sous une couverture et le risque était trop grand que l’alarme soit donnée prématurément.
Cuirasse, épée longue, Arc flèches et cimeterre rejoignirent les affaires déjà mis de côté par Metzli et j’y ajoutais mon sac, botte et autres vêtement ne gardant que mes chausses. ¤ Voilà au moins qui m’évitera tout nouvel accros sur mon manteau ¤
Je frissonnais un peu sous la fraicheur de ce petit matin, assurait mon Kukri à la ceinture et me recouvrait de ma couverture préalablement trainé sur le sol afin de la rendre des plus poussiéreuses. Je n’en ressortirais pas plus propre mais la chaleur revenait sur ma peau et ce n’était pas désagréable.
J’aidais également Metzli à passer un bout de corde à chaque poignet sans véritables attaches de façon à ce que celle-ci tombe dès qu’elle écarterait les bras.

-En ce qui me concerne, je suis plus baraqué et c’est ma chaine clouté qui fera croire que je suis solidement attaché. De toute façon, sous la couverture il ne verra pas grand-chose et si il tente de regarder dessous c’est qu’il sera assez proche pour se faire tuer. Par contre, si une de ces crapules tente de regarder ça de plus prêt on n’aura pas d’autre choix que de le réduire au silence.

J’enroulais ainsi ma chaine d’une boucle sur chaque main facile à lâcher dès que je tenterais de donner un coup au gars qui serait assez stupide pour venir examiner mes attaches.

Date : 24 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Traversée de l’Accessible.
Temps : Frais et brume
Moment : Matin

Le groupe finit avec les préparatifs, Malphax et le faux Flint avancèrent vers l'individu se tenant devant la porte de la crypte. Celui-ci les observait sans bouger, la petite troupe ne semblait pas trop l'alarmer. S'approchant de la caravane l'homme s'exclama à la vue de Flint et Malakias. Il semblait heureux du retour du nécropolitain mais dans sa voix on pouvait ressentir de la peur et du respect.

- Vous voici enfin maître, vous n'êtes pas bien nombreux!! ajoutât-il en voyant seulement Malphax à ses côtés. Puis il aperçut les "esclaves" et il s'en approcha, le sourire aux lèvres.

Alors voici les heureux élus, hehehe, ils ont l'air bien portants ils feront des parfaits sujets d'étude pour le maître. Mais...voyons voir ça de plus près... Dit-il en s'approchant de Metzli et de Gabrielle, Voila deux belles femelles, ajouta l'homme avec un ricanement carnassier. Peut-être le grand maître nous permettra d'en profiter avant de les utiliser pour ses expériences, hehehe. Fit, l'homme en attrapant la mâchoire de Metzli dans sa main libre comme pour mieux l'observer, dommage...c'est vraiment du gâchis. Suivez-moi, on va les conduire à leurs cellules.

l'homme tourna les talons et frappa la porte trois fois, celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir sur une galerie illuminée par des torches un autre homme en togue noire se tenait à l'intérieur.

-Allons-y suivez moi.

Le plan semblait bien se dérouler pour l'instant, le garde ne semblait pas se douter un seul instant de la traîtrise de Malphax ni de la fausse identité de Flint.
Ils suivirent les deux hommes le long d'un couloir qui bifurquait à droite jusqu’à une grande salle vide ou seulement une cage en fer semblait les attendre, la pénombre les empêchait de bien distinguer l'ensemble du décor, seulement une puanteur était toujours omniprésente. Mais bientôt ils furent capables de distinguer l’atrocité du spectacle. Ils se trouvaient dans une sorte de grande cave aménagée ou des nombreux cadavres étaient entassés dans une sorte de fosse creusée dans le fond de la salle. La cage quand à elle était en fer solide et était vide. Sur les murs des objets de torture et autres objets alchimiques semblaient disposés sur des établis.
Il s'agissait d'une sorte de laboratoire loufoque dont l'utilité était inconnue pour nos aventuriers qui avaient du mal à se remettre de la puanteur qui régnait dans la pièce.

- Fous moi tout ce bétail dans la cage annonça l'homme à Malphax, Flint une fois que vous aurez fini de vous occuper des prisonniers rejoignez nous dans la salle commune. L'homme à la lampe à huile repartit accompagné de son homonyme non sans jeter un dernier regard sur Metzli. Ils étaient tous dans la salle seuls... il était temps de penser à la suite.

Tout s'était déroulé comme prévu : le petit groupe d'aventuriers avait réussi à s'infiltrer dans la crypte sans attirer l'attention des gardiens. Metzli n'en frissonnait pas moins pour autant : même si elle avait passé sa jeunesse en ville, elle détestait partir à l'aventure dans des lieux obscurs et fermés, surtout quand elle ne connaissait pas la topographie des lieux. Ses aventures à Tilverton et plus récemment le combat contre Malakias lui laissaient un mauvais souvenir...

Les regards concupiscents que lui avaient jetés les gardiens ne l'avaient pas rassurée non plus et elle imaginait sans peine quel serait son destin si leur expédition venait à échouer. A quelque chose malheur est bon : la peur qu'elle ressentait ne la rendait que plus crédible dans son rôle de prisonnière... Seuls son courage et l'expérience acquise lui avaient permis de tenir bon.

Enfin, les deux gardes s'en étaient allés en les laissant seuls : c'était là une occasion inespérée pour se concerter et mettre au point un plan pour la suite des événements. La jeune femme défit les liens factices posés sur ses poignets mais conserva sa couverture sur le dos, au cas où l'un des gardes referait irruption dans la pièce. Elle jeta ensuite un regard circulaire sur la pièce avant de détourner la tête, dégoûtée...

¤ Ainsi donc voilà où Malphax voulait s'infiltrer. S'il est sincère et psychologiquement équilibré, je me demande bien comment il a pu supporter un tel environnement...¤

L'ensorceleuse devait se retenir de ne pas se boucher le nez, tant la puanteur qui régnait dans la pièce était à la limite du supportable. Elle avait l'impression qu'elle allait imprégner ses vêtements pendant un bon moment et n'avait qu'une envie : quitter ce lieu sordide. Mais la jeune femme était bien consciente que la précipitation les mèneraient à une mort certaine : il fallait discuter de la suite des événements. Elle s'approcha de ses compagnons et murmura :

- Voilà, nous y sommes, bien joué. Que faisons-nous à présent? Avons-nous d'autre choix que de défaire nos liens et de partir tous les six explorer la crypte en prenant nos adversaires par surprise? En ce qui me concerne, hors de question de rentrer dans cette cage puante et d'être à leur merci... Vu les regards qu'ils ont jetés sur Gabrielle et moi, je crains qu'ils ne nous laissent pas longtemps tranquilles.

Elle adressa un triste sourire à la guerrière, tout en se demandant ce qu'elle pensait des événements. Profitant du sortilège qu'Arzhaelig, elle lui adressa une mise en garde qui n'était destinée qu'à lui seul:

[- N'oublions pas de surveiller l'attidude de Malphax : il nous a bien aidé jusqu'à présent mais restons sur nos gardes...]

Les exemples d'architecture mêlant le talent des Nains et des Elfes n'étaient pas si rares, très longtemps les deux races avaient trouvé trouvé dans l'autre l'avantage de travailler de concert, de commercer ensemble pour profiter des talents de l'autre. Une ode à la différence en soi. Mais ces exemples étaient anciens et il était logique que N'Djouma n'en ait pas entendu parler - à l'exception de Lunargent qui cumulait elle aussi ces arts.

Arzhaelig n'était pas d'humeur à s'en émerveiller ou à le lui faire remarquer et était resté totalement silencieux, se limitant à un hochement de tête reconnaissant vers Malphax pour les détails qui lui permettraient d'être plus crédible.

Suivant docilement leurs guides à l'intérieur, le barde gardait tous ses sens en alerte et faisait tout son possible pour ne rater aucun détail, malgré cette puanteur de mort omniprésente ... Le premier d'entre eux concernait Malphax au sujet duquel on ne lui avait posé aucune question. Ce fut sa première remarque dès qu'il fut sur qu'ils étaient seuls, toujours au travers de son sort de Message [- Tu les connais Malphax? Aussi bien qu'eux semblent te connaître?] et dans l'attente de sa réponse, il enchaîna sur la remarque de vive voix de Metzli : -"Tu as raison sur leurs intentions, je ne donne pas longtemps pour qu'ils reviennent essayer de profiter de la chaleur de vos corps avant qu'elle ne les quitte."

Arzhaelig aurait dû être ... dégoûté rien qu'à l'énoncé de cette idée et choqué plus encore par le cadre dans lequel ils évoluaient. A contrario, il plongeait dans le rôle, regardant la fosse, la cage et le reste avec un détachement qui n'avait pas grand chose d'humain. Une manière de se protéger de l'horreur.

- Par acquis de conscience, il serait bon que ceux qui ont le coeur assez accroché vérifient qu'il ne reste aucune ... vie dans ses corps et que ceux qui ont des connaissances en la matière voient si ce matériel peut nous être d'un quelconque intérêt. Pour la suite, à voir si nous attendons qu'ils nous envoient quelqu'un se soucier de ce que nous faisons pour les éliminer l'un après l'autre ou si nous préférons la vitesse.

Arzhaelig utilise Détection de la Magie sur la pièce tout entière

Une arrivée sans bavure pensa Malphax. Pour le moment personne ne se doutait de rien, mais aux vues des viles intentions des nécromanciens envers les éléments féminins de leur groupe, les choses allaient devenir plus tendues. Ils furent mener vers une grande salle, qui offrait un bien lugubre spectacle. Nemethar fut peut-être le seul à rester de marbre face à l'horreur qui se présentait sous ses yeux. Instruments de torture en tous genres, fosse rempli de corps sans vie, équipement alchimique... Malphax eut un frisson d'excitation en songeant à toutes les expérimentations qu'il aurait pu réaliser en ces lieux. Découper la chair, tester diverses solutions alchimiques sur des morts et des vivants, concevoir un zombie supérieur munit de plusieurs paires de bras, détruire la vie et la créer...

¤De quoi bien s'amuser.¤

Une fois les gardes partis, il fallait décider de la suite des opérations. Arzhaelig se permit une remarque dont le sous-entendu n'étonna le mage qu'à moitié : Les deux hommes lui étaient inconnus et il doutait de les avoir seulement croisés dans un couloir lors de sa première visite.

- Non désolé, jamais étendu parler de ces deux-là. Je ne leur suis peut-être pas complètement inconnu en raison de mon arrivée prévu dans ce culte. Ils peuvent même me connaître physiquement s'ils leur précédente tâche consistait à sélectionner des bons candidats. Ils ont pu m'aborder sous un déguisement. N'oublions pas qu'ils s'attendaient à voir revenir trois nécromanciens ainsi qu'une ou deux recrues.

Se détachant de ses compagnons, le magicien inspecta la pièce afin de repérer divers ustensiles pouvant lui être utile où toutes autres choses étant bonnes à prendre. Quitte à venir vaincre une liche, autant récupérer tout ce qui ne lui servirait plus. Il examina aussi les différents cadavres, espérant y trouver celui d'une certaine petite fille.


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Destruction des morts-vivants (x4)
Niveau 1 : Frayeur, armure de mage, rayon affaiblissant
Divin
Niveau 0 : Convocation de symbole sacré (x2), langue mordue
Niveau 1 : Soins légers, vigueur mineur, détection des morts-vivants

Le garde c’était approché et avait toisé les deux jeunes femmes d’un œil grivois. J’avais serré les mâchoires mais n’avais rien dit, il finirait par payer si Tempus nous donnait la victoire.
La suite me rappelait étrangement ma vie passée, des couloirs sombres, des torches qui projetaient sur les murs des ombres fugitives et flageolantes et une cage au bout du couloir. J’avais l’impression de me retrouver au cirque, même l’amoncellement de cadavre était là, reste de victimes pitoyables des derniers combats.

Le départ du garde et les paroles de mes compagnons finirent par me réveiller de mes souvenirs. Je me secouais un peu afin de reprendre totalement pied dans la réalité. Nous n’étions plus au cirque, ce tas de cadavre n’était pas le reste de combattant mais celle de victime même si la différence n’était pas forcément évidente. Mon pagne, une ceinture, une couverture, mon kukris et ma chaine constituait mon seul bagage. Inutile de préciser que je me sentais un peu nu et j’espérais que nous pourrions récupérer notre équipement plus tard.

-On ne peut pas rester ici, ils nous attendent dans la salle commune et nous n’avons pas énormément de temps avant qu’ils ne finissent par se poser des questions. On pourrait certes éliminer celui qui viendrait voir pourquoi nous ne sommes pas encore revenu et peut être même qu’on aurait le groupe suivant mais après ? Les autres vont comprendre qu’ils se sont fait avoir et ils risquent de nous coincer ici. Je ne sais pas vous mais je n’ai pas vraiment envie de me retrouver piéger dans une salle pleine de cadavre surtout dans un repaire de nécromancien capable de les réveiller.

En parlant des macchabées, j’avais emboité le pas à Malphax et j’examinais tous les corps à ma portée afin de voir s’il y avait des choses à récupérer à défaut d’un souffle de vie. Je doutais fort de trouver l’un comme l’autre. Chaque corps avait dut être ratissé et nos marchands de viande froide n’avaient certainement pas oubliés de s’assurer de la qualité de leur marchandise.

-Si on dégage, ils perdront un peu plus de temps à nous trouver si même ils nous cherchent. Après tout, gueule d’ange pouvait avoir envie d’autre chose que de compagnie en salle commune.

Je jetais un œil sur Gabrielle et Metzli.

-En fait, si on rencontre quelqu’un, il ne serait peut-être pas trop surpris de voir Flint et Malphax vouloir se prendre du bon temps avec les deux prisonnières. Je reste le plus discrètement derrière vous et le temps que le gars se rende compte qu’il y à anguille sous roche, on est assez proche pour lui régler son compte. Le seul truc, c’est qu’on à pas la moindre idée de la direction à prendre.

Date : 24 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Crypte du culte aux abords de bataille des ossements.
Temps : Frais et brume
Moment : Soir

Le groupe se mit à fouiller activement la pièce, N'Djouma et Malphax se penchèrent sur les cadavres dont ils ne purent rien récupérer apparemment le travail avait déjà été effectué par les cultistes. Malphax, qui n'avait pas pu trouver le cadavre qu'il recherchait, put malgré tout trouver un livre, sur l'un des établis, traitant sur la conception de poisons et leur effet sur les humanoïdes. Il ne tarda pas à comprendre que nombre des fioles vides sur l'établi avaient contenu des poisons les uns plus rares que les autres.
Il trouva même un petit vaporisateur rempli de ce qui devait être un poison à faire inhaler ainsi qu'une fiole encore remplie.

Arzhaelig, ne remarqua rien de magique dans la pièce autre que l'équipement de certains de ses équipiers. Il allait abandonner la recherche quand il remarqua une aura sur le tas de cadavres, ils avaient tous servi à des rituels de réanimation... Les traces de magie pernicieuse qui avait été utilisée pour ces expérimentations se dissipait maintenant avec le temps, mais une chose était claire il s'agissait de sorts puissants.

C'est à ce moment là que N'Djouma remarqua quelque chose d'étrange sur l'un des cadavres, il avait trois bras et il semblait que le bras surnuméraire eût été ajouté et comme soudé à la chair par un quelconque maléfice. Cette macabre découverte leur permit de comprendre qu'il ne s'agissait pas de simples expériences de réanimation qui se déroulaient dans la pièce mais des transformations bien plus poussés en matière de nécromancie.

Dalcaer s'approcha du tas de cadavres et d'un regard dégoûté confirma ses craintes, d'autres cadavres avaient subi eux aussi des modifications avec plus ou moins de réussite.

- Ils modifient la chair, laissa tomber le gnome décontenancé. On dirait des implants mort-vivants et je crains que ces gens les aient subi de leur vivant...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Vaporisateur 150po Drow of the Underdark, Un vaporisateur est un petit objet en acier qui peut contenir n'importe quel potion ou poison. Au prix d'une action simple qui ne provoque pas d'attaque d'opportunité, on peut vaporiser le contenu sur une créature à 1,50 mètre ou moins avec une attaque de contact à distance. Vaporiser ainsi un poison de contact ou inhalé est efficace et empoisonne la cible. Pour un poison ingéré, al cible a le droit à un jet de Réflèxes (DD 15) pour éviter le poison. Un poison de blessure n'est efficace que si la cible est blessée et non-traitée avec un jet de Premiers Secours.
Si le vaporisateur est utilisée pour une potion, elle affecte automatiquement l'utilisateur, une créature consentante ou inconsciente. Sinon, il faut réussir un jet de contact à distance et la cible à le droit à un jet de Réflèxes (DD 15) comme pour un poison ingéré.
Recharger un vaporisateur est une action complexe qui provoque des attaques d'opportunités.

Le vaporisateur contient du Ishentav Inhalation (DD 13) effet principal 1d6 For effet secondaire (au bout d'une minute)1d6 For. Il contient 3 vaporisations (doses).

Sur l’établi il y a aussi du Venin de mille-pattes monstrueux (taille TG) 1 fiole, Blessure (DD 18) effet principal 1d6 Dex et effet secondaire (au bout d'une minute)1d6 Dex

Le livre permet d'ajouter +2 aux jets pour manipuler, reconnaître et fabriquer du poison.

Profondément dégoûtée, Metzli observait le cadavre aux trois bras. A vrai dire, elle se retenait de ne pas défaillir tant ce spectacle, combiné à l'odeur pestilentielle qui régnait dans la pièce, la révulsait. Plus que jamais, elle était décidée à quitter cet endroit qui lui faisait froid dans le dos, quitte à explorer au hasard le tumulus... Jetant un dernier regard en direction du cadavre, elle déclara :

- Répugnant... Qui sait ce dont ils seront capables si nous ne les arrêtons pas...

Abordant la question délicate de la suite des opérations, la jolie ensorceleuse ajouta en murmurant :

- Je pense que nous sommes tous d'accord : rester dans cette pièce ne nous servira à rien. Ils reviendront tôt ou tard pour s'occuper des prisonniers et, comme l'a dit N'Djouma, nous arriverons peut-être à les surprendre une fois mais pas deux. Comme tu l'as proposé, N'Djouma, on pourrait donc faire croire que nos deux geôliers souhaitent s'amuser un peu avec nous pour circuler dans les couloirs environnants et se faire une idée de la situation...

Comme elle venait de le dire, elle avait beaucoup apprécié beaucoup le plan du guerrier qui lui semblait allier simplicité et efficacité. C'était un homme terre à terre et elle appréciait être entourée d'aventuriers de ce type, étant elle-même parfois un peu rêveuse et inconsciente quant aux dangers qui l'entouraient.

Tant bien que mal, elle remit ses liens factices autour de ses poignets et, espérant que Malphax, Arzhaelig et Gabrielle se rallient au plan, elle se tint prête à franchir la porte de la pièce.