L'appel des embruns : 2-Une erreur de parcours, Aël’Telàwërith, Aerys, Ylinya, Yvhann

Dix-septième jour du mois du Crépuscule, Année de la magie sauvage
17 Nuiteuse 1372 (CV)

Lieu : A une sortie des égouts de Monteloy, au dessous du quartier des quais
Temps : /
Moment : Fin de journée

MJ
Narration: Tous

ël’Telàwërith ne laissait rien au hasard comme à son habitude, de tous les enfants de Thüldae présents, lui, Yvhann et Aerys n'étaient guère habitués à faire preuve de compassion ou de regrets face à une situation qu'ils avaient jugés nécessaire. Mais qu'en était-il de Ylinya? ils formaient un groupe et devait se montrer solidaire, dans les joies mais aussi dans les peines et le doute. Aucun d'entre eux ne devait l'oublier.

Tandis que la druidesse faisait le guet, l'elfe de la lune s'approcha d'elle et lui mit la main sur l'épaule. Il croyait déceler une soudaient détresse chez la jeune femme.

- souffla Aerys en espruar. Il y avait dans sa voix une réelle empathie. Le rôdeur rebroussa chemin pour aider Yvhann à parfaire la mise en scène

La porte de la pièce donnait directement dans le corps principal de l'entreprot au fond duquel se trouvait de grandes portes. Il y avait de la lumière à l'entrée, entre cette porte et leur position, ils pouvaient cheminer, d'un côté se trouvers de spiles de caisses, de l'autre, d'immenses rayonnages.

Le prélat de Corellon termina sa fouille méthodique, outre des chemises de mailles standards des gardes sans aucun effets magiques mais des bourses bien remplies de monnaies sonnantes et trébuchantes, ce sont les corps des deux dernières victimes qui furent plus intéressant. Le préposé aux douanes possédait entre autre un étui en parchemin dès plus intéressant et le familier de l’égoutier également avec qui plus est une bourse bien garnie en gemmes.

Tandis qu'Yvhann faisait état de la possibilité de mettre le feu aux tissus présents dans la pièce et qu'Aerys trouvait la clef pour fermer la porte donnant accès aux égouts, Ylinya percevait les effluves d'air iodé,et elle perçut également le son de plusieurs voix non loin de la porte avec le mot de tricher clairement énonçé et les mots: tu me laisse me refaire mon gars ! Des gardes? Ou des employés?

yant pleinement confiance en Ernst si quelqu'un arrivait, la jeune femme ferma un peu les yeux, essayant ainsi de plus se reposer sur son ouïe. C'était une façon un peu cavalière de faire mais il n'était pas rare que les autres sens se décuplent si on soustrayait l'un d'eux de l'équation. C'était tout particulièrement vrai avec la vue et l'ouïe... C'est parce qu'elle sentit son chien se tourner, sans pour autant changer de comportement, qu'elle comprit inconsciemment que la personne qui s'approchait était quelqu'un de son groupe. Cela lui évita de se couvrir de ridicule en sursautant et en poussant un cri lorsque Aeris posa une main sur son épaule, la surprenant en partie. Elle se contenta d'un très léger sursaut et d'une petite poussée d'adrénaline...

Si les paroles de l'elfe de la lune ne résolurent pas entièrement ses problèmes de conscience, ils en allégèrent tout de même leur poids. Parce qu'elle se sentait peut-être un petit peu plus comprise... ? Après tout, il lui apparaissait qu'elle n'avait pas vraiment la même psychologie que ses camarades et, pour le coup, cela l'inquiétait un peu... Avant qu'il ne retire sa main et reparte aider les autres, la demi-elfe posa sa main sur la sienne, la serrant légèrement avant de lui offrir un rapide sourire. Une façon de le remercier d'avoir prit le temps de s'assurer qu'elle ne s'éloignerait pas plus du groupe... En quelque sorte...

Revenant à sa tâche, la jeune femme nota la façon dont ils pourraient évoluer dans l'entrepôt sans se faire remarquer... Ce qui l'inquiéta déjà plus fut ce qu'elle entendit au niveau des portes. Visiblement ils étaient un peu moins seuls qu'ils ne le pensaient. Si mettre le feu au bâtiment était toujours une option, ils allaient devoir revoir certains détails pour pouvoir s'en sortir. Une sortie par les portes principales n'étaient plus une option, pas sans un minimum de préparations... Il n'était pas impossible que le groupe à l'extérieur cherche à rentrer rapidement pour endiguer le feu, leur laissant place nette pour s'enfuir... Mais ils allaient potentiellement se retrouver coincés entre le sinistre et les inconnus...

La druide se dépêcha de rejoindre ses camarades pour les prévenir du peu qu'elle avait apprit... Au moins n'y avait-il plus les corps, souvenir désagréable de ce qu'il s'était passé un peu plus tôt. Et elle n'était pas pressée de recommencer l'expérience. Ils ne pouvaient décemment pas répondre systématiquement par la violence. Sans cela ils perdraient un temps précieux et ne feraient qu'augmenter leurs chances de se faire prendre... Aël étant celui qui avait proposé le plan initial, elle se dirigea naturellement vers lui mais s'assura d'attirer l'attention de tous sans hausser la voix. Il valait mieux que tous soit au courant...

-Il y a du monde au niveau des portes. Au moins deux personnes. Peut-être en train de jouer, aux dés ou autre chose... J'ai eu du mal à en savoir plus. Par contre l'entrepôt ne manque pas de cachettes...

Elle porta son regard sur Yvhann car, à ses yeux, de tous il lui paraissait le plus attentif à son environnement... Peut-être serait-il plus à même de glaner des informations, en entendant plus qu'elle ou sachant se faire beaucoup plus discret qu'elle et Ernst...?

-Par contre, je me demandais, croyez-vous qu'il sera possible d'envoyer un message pour s'assurer que personne ne cherche à emprunter le même passage que nous... ?

La jeune femme s'était très rarement servi des capacités de la broche des Gardiens... Elle n'était donc pas certaine qu'elle pourrait fonctionner, même si elle estimait qu'il valait mieux faire circuler cette information fort rapidement... En attendant, maintenant qu'elle avait délivré son information, elle se préparait à retourner à son poste d'observation sauf ordre contraire...


Par défaut je retourne où j'étais si on ne me dit pas explicitement le contraire.

L’efficacité du groupe était impressionnante et rapidement la scène avait été montée. Une fois les corps calcinés, les apparences laisseraient facilement croire au un échange qui aurait mal tourné. Le Ar’Tel’Quess trouva bien de la magie notamment sous forme de parchemin. Il prendrait le temps ultérieurement pour savoir s’iul s’agissait de la magie profane ou divine, mais pour l’heure, il rangea le tout dans son sac avec le reste des trouvailles. Tout serait partagé, une fois qu’ils seraient en sécurité. Et c’était loin d’être le cas.

Lorsque Ylinya se rapprocha du groupe Aël’Telàwërith prêta une grande attention au rapport de la druidesse. Et ce qu’il entendit ne lui plu pas vraiment. Le Faern’Suoress s’était attendu à sortir et à se retrouver directement sur le port. Mais visiblement, ce n’était pas le cas et ça ne l’arrangeait pas vraiment pour la suite des opérations. Et apprendre qu’il y avait du monde juste derrière la porte apporta une grimace sur le visage de l’Armathor.

Le prêtre-mage marqua un moment de réflexion. Il répondit distraitement à la druidesse.

- Oui Ylinya, dès que nous serons en sécurité. Le portail….

C’était comme s’il réfléchissait à haute voix et qu’il s’était laissé submergé dans ses propres pensées. Ils avaient déjà tué beaucoup d’humain. Ca n’empêcherait le noble evereskan de dormir, mais il n’avait pas non plus l’âme d’un tueur sanguinaire pour qui la vie n’avait aucune importance. Et bien que cette cité n’aurait probablement pas la même clémence vis-à-vis d’eux, s’ils se faisaient prendre. Aël’Telàwërith répugnait à ôter la vie sans raison valable. Tous les habitants de Montéloy n’étaient peut-être pas des esclavagistes. S’il avait pu faire autrement que d’exterminé ceux qui s’étaient mit entre eux et la liberté, il l’aurait fait. Il avait même attendu le dernier moment, l’ultime instant où il n’avait plus vu d’autres solutions viables pour leur propre sécurité.

- Bien, d’accord. Yvhann peux-tu nous préparer un itinéraire pour sortir d’ici ? Aeris, j’ai besoin de savoir combien ils sont derrière la porte, j’ai peut-être une solution pacifique. Mais, si cela ne fonctionne pas, Ylinya, tu m’avais parlé de brouillard ? Avec un peu d’aide, on pourrait le prendre pour de la fumée ? Ca pourrait couvrir notre sortie. J’aimerai autant que faire ce peut sortir de là, sans tuer d’avantage de monde.

Si les gardes devant la porte n’étaient pas trop nombreux et pas trop résistant, Aël’Telàwërith tenterait de tout simplement les endormir par la magie. Le plan pourrait reprendre le court normal de ce qui avait été prévu avec l’incendie « accidentel ». Si cela ne fonctionnait pas, il faudrait prendre un nouveau risque. En commençant par mettre le feu, intensifier l’idée de fumée par de la brume, faire en sorte que les gardes entendent des appels au secours dans le fond de la pièce pour les amener à entrer ce qui devrait leur permettre de pouvoir sortir sous la couverture de la brume. Le reste dépendrait d’Yvhann et de son aptitude à trouver une voie de sortie saine.

Il n’y avait plus qu’à attendre les rapports des spécialistes pour savoir si le plan qui venait de s’échafauder dans l’esprit dans l’Ana-Sic-Silistri pouvait avoir une chance de réussir. Le prêtre-mage se réfugiât un instant dans la prière que le Père de tous les elfes leur offre quelques options favorable.

¤ ¤

L'action bénéfique d'Aerys envers Ylinya ne manquait pas à l'attention du Ly'Aegisir. C'était un exemple d'entraide que le rustre et fermé grugach prenait note; lui et les sentiments c'était deux. Bien heureux que la suite des évènements prennent de l'allant.

La druidesse arrivait avec une nouvelle intéressante et la mise en scène était disposé, ne manquait plus qu'à ouvrir les rideaux du grand théâtre, seulement fallait-il être sur qu'ils pourraient fuir sans être repéré ni même gêné par quiconque. Le regard parlant d'Ylinya tombait au bon moment à la bonne personne et c'est ce que le gardien aimait pardessus tout. Le fait de se comprendre par des regards sauvait souvent la mise sur le terrain et présentement ceci le confirmait. Sans plus attendre il sifflait une vigilance à Floyr et entrait dans l'entrepôt cherchant le meilleur chemin pour se rendre jusqu'à la porte où sa compatriote avait entendu des voix.

Les entrepôts n'était pas la spécialité du druide-rôdeur mais fallait juste y aller encore plus prudemment que dans la nature et être beaucoup plus vigilant et attentif. Sa progression se faisait lente mais prudente, cherchant les coins les plus ombragés et potentiellement apte à ce que tout le groupe puisse y passer sans se faire voir ni entendre. Il décidait alors de passer sur le coté des étales de tissus, les sons y seraient moins dispersé et ils auraient encore plus de chance de passer inaperçu.

Le manque de lumière aidant il cherchait à trouver une fenêtre pour y jeter un oeil à l'extérieur pour y faire un plan rapide mentalement et y trouver une voix de fuite en toute sécurité. Il fallait choisir un chemin qui ne serait pas trop encombré lorsque l'alarme serait donné.

Intérieurement le grugach réalisait qu'il prenait autant plaisir à se dissimuler dans un environement urbain qu'en nature mais se rendait bien compte que sa fluidité chaotique que demandait la nature, n'était pas ici de mise, en millieu urbain il fallait une immobilité sans faille et un déplacement plus sec et rapide. le petit jeu lui plaisait bien mais il était bien loin de jouer. Il espérait seulement que le plan puisse fonctionner à merveille car pour lui, le replis par les égoûts restait encore la meilleur solution mais qui ne tentait rien n'avait rien.


Déplacement silentieux, détection, discrétion et perception auditive.

Dix-septième jour du mois du Crépuscule, Année de la magie sauvage
17 Nuiteuse 1372 (CV)

Lieu : A une sortie des égouts de Monteloy, au dessous du quartier des quais
Temps : /
Moment : Fin de journée

MJ
Narration: Tous

vhann se mit en mouvement, tel un chat,; il mit tout ses sens en éveil pour atteindre une position où il pourrait avoir une vue d'ensemble des gardes en factions. L'inconnue demeurait les pièges mais là encore rien ne vit perturber le déplacement du Gardien Errant, des caisses en bois étaient empilées, formant des colonnes se dressant parfois jusqu'au plafond et formant un dédale qui se déplaçait de décades en décades au grès des livraisons. Un embranchement, il prit tout droit, un second, il prit à gauche puis à droite, continua sur deux ou trois pieds de dragons pour reprendre ensuite tout droit. Il marqua enfin une pause quand il aperçut une vive lumière derrière une immense pile ce caisses , par un interstice, il distingua trois hommes de factions devant une porte de service non loin aux grandes portes cadenassées qui servaient principalement à la logistique à d'autres heures du jour. Près de lui, Aérys venait de prendre position, et observait à la dérobée tout ce petit monde. Trois hommes, bien charpentés, vétus de cottes matelassées, de gros gourdins au flanc semblait être leur plus gros armement, dumoins visible. Des hommes à tout faire, certainement, rien à voir avec les plumets rouges que les compagnons venaient d'éliminer. Les trois jouaient aux dés.

Le grugash ordonna au novice par geste de rester en faction et de surveiller le groupe. Au moindre signe de danger, il devrait rebrousser chemin pour alerter leurs compagnons. Yvhann recula et s'éloigna sur le côté empruntant de nouveau le dédale, il atteignait au bout de quelques secondes,le côté d'un entrepôt, il y avait bien des fenêtre, mais d'évidence de grands panneaux de bois bardés de fer obstruait chacune des ouvertures, sans doute en prévision de la nuit. Il tenta encore de trouver une autre porte mais sans succès, le propriétaire des lieux était un homme prudent, enfin, de son vivant. Yvhann rebroussa chemin, laissant Aerys en guetteur avisé et rejoignit Aël’Telàwërith et Ylinya. il était temps de faire son rapport...

Yvhann poste en premier, je vous laisse décider de la marche à suivre, je peux poster la semaine prochaine pour la suite.

L'entrepôt avait été scruté au peigne fin. Pas d'autre alternative que de passer par les portes principales si ils voulaient sortir de là et c'était le seul bémol. Tout pouvait encore se jouer à la douce et le plan judicieux du noble pouvait s'opérer car il y avait amplement de place pour ce cacher tandis que les garde iraient courir au feu une fois l'alerte donné, il faudrait simplement sortir en douce par la suite et se faufiler parmi la foule.

Par chance la sagesse du grugach prenait toujours ou presque le dessus car le moment qu'il fut seul avec Aerys, voyant qu'il n'avait que trois garde occupé à tirer au dé, les flèches de son compatriote et les sienne auraient vite fait le ménage, mais il y avait toujours la malchance de manquer son coup et que l'alerte soit donner, déjà qu'il fallait qu'il se presse car le temps passait et la disparition des plumes rouge pouvait alerter bientôt. Le sauvageons chassait cette idée rapidement puis sur pas de velours, revint auprès du groupe pour leurs faire part de ce qu'il avait entrevu et inspecté, mettant un intérêt sur le fait qu'il n'avait pas put voir à l'extérieur pour leurs chemins qu'ils devraient emprunter une fois à l'extérieur.

Alors c'est dans un presque soupire et en langue du beau peuple qu'il expliquait ce qu'il avait vu et constaté, ajoutant qu'il avait laissé Aerys seul comme guet, ce qui ordonnait de faire vite et bien pour ne pas rapetisser leurs chance de réussite.

Le druide-rôdeur avait déjà en tête de se préparer a une flamme qui l'aiderait grâce à la magnificence de Sylvanus, assemblant d'ici et de là les matériaux combustibles qu'il aurait besoin pour la mise en scène. Ne restait que l'accord des présents pour procéder et quelque préparation des uns comme des autres.

Il y avait une forme d'excitation en lui, comme la toute première fois qu'il avait mit en scène un scénario pour attirer sa mère près du ruisseau pour l'en asperger; un iota de temps passait dans cette rêverie qui lui donnait des ailles. D'ailleurs il se demandait bien quel était ce changement qui s'opérait en lui depuis déjà quelques lunes. Jusqu'à présent les petite rêverie ne lui avait pas omis d'opérer à son meilleur mais il n'aimait quand même pas cela, lui si habitué à avoir pleinement conscience de son environnement et surtout de sa tête. Il se secouait rapidement les esprits et revint à l'instant présent attendant avec délectation la suite des décisions qu'ils prendraient.


Déplacement silentieux, détection, discrétion et perception auditive.

Tout était prêt, et ce fut avec une certaine fébrilité que le Mah-Faernsuoress attendait le retour d’Yvhann et Aerys. Un sourcil interrogateur se leva lorsque le druide revint seul. Le Ly’Aegisir ne laissa pas longtemps l’Armathor de Thüldae dans l’expectative. Une chose dont l’elfe doré lui fut gré.

Ainsi donc, la sortie de ce cauchemar n’était pas toute proche. Yvhann confirma la présence de gardes occupés à passer le temps en jouant au dé. Il allait donc falloir jouer serré maintenant. La bonne chose, c’était que les Gardiens Sylvestres n’allaient pas être obligé d’allumer le feu en étant eux même dans cette pièce.

Pour l’Armathor, le plan était simple. La magie allait faire flamber les stocks de tissus aussi facilement qu’une grange de foin sec. Il n’y avait plus qu’à fermer la porte tenter de la coincer pour ralentir la progression des gardes. Mettre en scène un gros incendie et attirer les gardes par ici pour dégager la sortie.

- Bien, nous allons pouvoir y aller. Yvhann, si tu peux m’aider à lancer l’incendie ? Ylinya, dès que l’on sort de là, est-ce que tu pourrais lancer un sort de brume devant la porte de façon à augmenter artificiellement l’opacité de la fumer ? Il faudrait faire croire à beaucoup plus de fumée qu’il n’y en aura en réalité, j’espère que ça ralentira la progression des gardes devant la porte. Ensuite, On suit Yvahnn pour filer retrouvé Aerys. Ylinya, par contre, il faut absolument qu’Ernst reste calme et qu’il ne se mette pas à aboyer. Tu peux veiller à ça ? Sinon, tout le plan tombe à l’eau. Le temps que le feu se propage, on progresse pour rejoindre Aerys en silence. Dès que la fumée commencera à nous atteindre, je lancerai un sort de son imaginaire pour que les gardes entendent les appels au feu et au secours de ceux qui sont déjà mort. Dès que les gardes bougent, il nous faudra faire vite pour sortir de là le plus vite et le plus naturellement possible et se noyer dans la foule pour rejoindre le port. Dès que nous sommes dehors, Ylinya tu emmènes au port, près de l’eau.

Aël’Telàwërith marqua une pause pour que chacun puisse visualiser ce qu’il avait à faire. Tout le monde avait un rôle important, et le plan ne pourrait fonctionner que si chacun pouvait accomplir sa tâche avec précision.

- Des questions ?


Si tout le monde est prêt Aël’Telàwërith lance main brûlante pour enflammer un maximum de ballots de tissu.

l y avait peu de chance que le brouillard passe pour de la fumée… La densité était différente, tout comme l’odeur et, surtout, son agressivité. Mais cela aurait le mérite de soigneusement masquer leur progression. Avec les lueurs de l’incendie en arrière-plan, les gardes auraient certainement d’autres chats à fouetter que de s’interroger sur la soudaine apparition du brouillard et ses possibles occupants. Aël se montrait fin stratège et elle n’avait rien à ajouter, ou opposer, à son plan. Avec un peu de chance ils éviteraient même un nouvel affrontement… Elle acquiesça donc aux propos de l’elfe, se préparant déjà mentalement pour lancer le sort. La druide comptait bien profiter pleinement de la proximité du port, sachant pertinemment que le brouillard était un élément courant de ce genre d’environnement. Cela l’aiderait peut-être à lancer le sort…

-Si jamais on est séparé, on fait en sorte de se retrouver au bord de l’eau… ?

La druidesse mit genoux à terre face à son chien, prenant sa tête entre ses mains pour le regarder dans les yeux, le grattant légèrement au passage. Le tout était qu’il se focalise bien sur elle et qu’il l’écoute. Ernst était encore jeune et même si leur attachement était réel, elle n’avait pas encore eu l’occasion de lui intimer des ordres aussi complexes dans une situation de stress. La demi-elfe espérait vraiment que son chien l’écouterait et qu’il ne mettrait pas les autres en péril. Tout comme elle espérait ne pas en faire de même d’ailleurs…

-Ernst, tu me suis et tu restes sage. Silence.

Elle répéta les ordres une paire de fois avant d’adresser une rapide prière silencieuse à Sashalas qui, s’il n’avait peut-être pas grand chose à voir avec le dressage des canidés énergiques, n’avait jamais été aussi « proche » d’elle qu’en ce moment. Rien ne la rendrait plus heureuse que si la compagnie parvenait à rejoindre la mer en un seul morceau… Yliinya se redressa, gardant une main sur le collet d’Ernst, prête à le calmer si le besoin s’en faisait sentir…

-Je vais m’avancer histoire que nous ne soyons pas tous au niveau du feu…

Cela éviterait de stresser son chien plus qu’il n’allait l’être et lui donnerait le champ libre et le temps nécessaire pour préparer son sort…


Ordre pour Ernst : Suis (par contre pour qu’il reste silencieux je sais pas si ça existe ?)
Et lancement de nappe de brouillard où et quand on me le dit

Dix-septième jour du mois du Crépuscule, Année de la magie sauvage
17 Nuiteuse 1372 (CV)

Lieu : Quartier des quais
Temps : Tombée de la nuit
Moment : Fin de journée

MJ
Narration: Tous

ans un branle-bas de combat tonitruant, le quartier des quais se mit à vibrer d’une agitation soutenue en ce début de soirée devant le brasier qui venait de se répandre dans l’un des entrepôts et qui commençait à déborder sur un second entrepôt. L’alerte fut donnée par des gardes qui dès qu’ils prirent conscience de la présence du danger, ils bravèrent le feu et la fumée qui leur desséchaient les poumons pour tenter de secourir leur patron mais peine perdue devant la vitesse et l’intensité des flammes. Il n’y avait qu’une seule chose à faire. Fuir et prévenir les secours pour éviter que ce brasier ne détruise une grande partie de ces quais. Ils ne virent pas les silhouettes des porteurs du Loup Argenté prendre la poudre d’escampette avec agilité et habilité, il fallait bien leur reconnaître.

Ernst se comporta magnifiquement, comme s’il avait parfaitement saisit l’importance des consignes de Ylinya. La demi-elfe faillit perdre l’équilibre au moment où elle sentit l’air marins lui vriller son odorat et provoqua un impact violent dans tout son corps. Aerys la retint et la poussa en avant lui soufflant quelques mots de réconfort en espruar. Ils n’avaient pas le temps de s’appesantir plus que nécessaire car l’endroit allait vite grouiller de monde dans la nuit tombante. Les minutes s’écoulèrent, le groupe marchait vite, les sens aux aguets, plus que d’ordinaire. Mais pour tout dire, de tout autre endroit de Montéloy, le quartier des quais et du port était l’endroit ou tout non-humain était le plus toléré et pour cause. Jour et nuit, la faune locale et étrangère y était bigarrée, les navires en escale ou sur le départ étaient nombreux, montrant la vivacité du commerce maritime et avec eux les équipages. Les Plumet rouges, y étaient aussi nombreux. Là aussi, le risque de bagarre ou de conflits pouvaient vite dégénérés.

ils évitèrent de prendre la direction du port, mettant à rude épreuve ylinya qui sentait tout ses sens titillés par les effluves marines qui l'assaillait. Comment se répérer dans de lacis de tranchées noires, de rues sombres, à motiée éclairées par les veilleuses fuyant d’abord droit devant elles, puis dessinant des crochets. Aucun des Porteurs ne connaissait Montéloy ni son entrelac de ruelles. L'instinct? difficile à dire, la fuite en avant, en tout cas était la seule chose qui pour le moment préoccupait le groupe des Gardiens Sylvestres pour éviter de tomber sur des autorités pas du tout complaisante. Et voilà qu'ils tombèrent dans une grande due qui bordait les quais, à voir le caractère hétéroclite de la population qui s'activait autour d'eux, il n'y avait pas de doute, ils pourraient passer inaperçus ! Un regard sur leur droite, des quais où de grands navires amarrés battait pavillon des grands ports de la Mer de Lune, des membres assurait le délestage des cales du navire, tandis que sur la rue pavé, livreur, scribe et toute une foule bigarrée s'activait en cette fin de journée. Un regard en arrière, au loin; la lumière vive d'un incendie en activité était visible, il y eut des mouvements de foules, des doigts pointé dans la direction de l'incendie. Quelques gardes arborant le casque à plumet rouge passèrent en trombe près d'eux. Sur leur gauche,les tanières et les gargottes du port attendaient le bon vouloir des clients, toutes dotés de noms exotiques tels que A la mouette qui fume, A la brasserie du dauphin ; Le glaive et la loutre, Au gobelet de la pieuvre crevée ou encore cette de la Méduse qui pleure…La méduse qui pleure ? Oui, sans le savoir et par le plus pure des hasard, ils se trouvaient aux côtés d’un bâtiment d’une façade en brique sale, aux fenêtre sales mais qui laisser filtrer de la lumière. Sur le fronton pendait une enseigne en bois peint sur laquelle trônait une tête de méduse grise acier pleurant des larmes de sang.

Aël’Telàwërith n'eut guère besoin de préciser ce qu'ils devaient faire et le petit groupe entra dans l'établissement, pourtant en son sein, quelqu'un dû se faire violence tellement l'étreinte des effluves marines étaient fortes. Ylinya devait composer avec, une nouvelle fois. Ils entrèrent et tout de suite ils furent assaillis par le vacarme ambiant dans ce qui était la salle principale de la taverne. L'odeur de la mer et du sel mélangé avec la fumée des pipes donnaient des nausées à quiconque n ait pas habituer et pour nos amis Tel'Quessir, cela pouvait se révéler assez prenant. L'auberge était pleine à craquer de matelots et autres résidents des quais et du port, toutes rraces confondue. Des serveuses s'assuraient que la circulation des verres de rhum se faisaient de façons optimum, de manière à contenter une clientèle bigarrée, assis sur tout et n'importe quoi, des chaises, des tabourets, mais également des tonneaux. Contre le mur près de la porte d'entrée, une planche en bois où des morceaux de papiers étaient accrochés par des clous, des annonces en tout genre, d'un petit boulot de docker à la recherche de matelot expérimenté, etc.

Des regards embrumés par l'alcool se tournèrent quelques instants vers les compagnons, sans conséquences, on discutait apparemment, on jouait aux cartes, c'est Aerys qui distingua une table de libre au fond de la salle que trois marins hadozée et un demi-orque venaient de quitter. Ils y prirent place et ne tardèrent pas à se retrouver abordée par une femme d'une trentaine d'année, de joli yeux en amande, la poitrine en avant, des cheveux noirs ramenée en arrière, elle aurait pu être belle si son visage grêlée et son regard marqué par l'emploi de substances...euphoriques? n'avait pas été aussi intense depuis ses quatorze ans.

- Qu’est ce que ce sera?



Ce message a été modifié par Isórion le Vendredi 07 Mars 2014 à 07h20

’adrénaline envahit une nouvelle fois le corps de la druidesse alors que les rouages du plan soigneusement huilés par ses camarades se mettaient en mouvement. Se laissant partiellement rassurer par le poids de son ami quadrupèdes contre sa jambe, la jeune femme n’hésita pas à puiser dans son lien particulier avec la mer pour faire appel au brouillard qui servirait à couvrir leur fuite… Elle avait toute confiance en ses compagnons et leurs capacités mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’appréhension… Après tout les choses avaient dégénéré tellement rapidement quelques minutes plus tôt, rien ne disait que la malchance n’allait pas à nouveau pointer son vilain nez…

Et pourtant, malgré l’inquiétude tout se passa avait une fluidité qui la surprit. Du moins le maigre temps qu’elle accorda à cette réflexion. Après autant de temps passé sur la terre ferme, loin de son élément le plus essentiel, la brusque bouffée d’air marin qui la cueillit à la sortie de l’entrepôt la laissa complètement retournée, déboussolée. Comme un alcoolique qui sent un verre après des mois et des mois d’une douloureuse abstinence. L’impact en fut presque physique et elle se serait sûrement arrêtée là, oublieuse de la situation actuelle sans la présence d’esprit et le soutien d’Aerys. Sans ses paroles, un simple murmure aux intonations familières à son stade, et le bras qui la poussait toujours en avant, la jeune femme serait restée probablement en arrière. A moins qu’elle n’ait marché droit vers le port et ses bateaux. Et son eau surtout…

Passé un moment la jeune druidesse se retrancha derrière sa capuche, essayant de s’appuyer sur cette maigre protection pour ne pas succomber à la tentation de tourner les talons et courir droit vers ce qui lui manquait depuis maintenant de trop longs mois. Sa main se resserra sur le col d’Ernst, essayant d’y trouver une forme d’ancrage dans le présent et les priorités du groupe. Mais une bonne partie de son esprit était maintenant entièrement focalisé sur la mer qui était douloureusement à portée. Une véritable torture… Tout ce qu’elle pouvait faire s’était se recroqueviller sur elle-même et se focaliser sur les dos face à elle, suivant ses compagnons avec la ferveur de la personne cherchant absolument à oublier son environnement.

Cela allait passer, forcément… Ylinya allait parvenir à se reprendre en main. Mais pour l’instant elle était encore trop groggy. Ou enivrée. Ou torturée. Difficile à dire. Et probablement quasiment impossible à comprendre pleinement pour ses compagnons. Pouvoir La contempler, même si ce ne fut quelques instants, fut comme un baume sur des brûlures. Même si cela n’était qu’un avant-goût qui ne faisait qu’enflammer son besoin. Et la taverne n’arrangea rien à son problème, la piégeant entre quatre murs, le tout saupoudré d’une faune locale qu’elle préférait soigneusement éviter. Elle n’avait rien contre les marins en général. Sauf quand ils étaient un peu trop imbibés et conscients de la féminité de sa frêle personne…

La druidesse resserra sa cape autour de ses épaules, se redressant légèrement malgré son malaise. Le tout n'était pas de se faire remarquer mais de rester naturelle, comme si elle appartenait à l'endroit. C'était un peu comme se retrouver face à une meute sauvage, le tout était de ne pas montrer de faiblesse. Si elle agissait comme une petite chose fragile et apeurée, elle serait cataloguée comme une proie facile. Si elle se montrait trop, et elle n'avait pas envie de trop montrer sa peau bleue pour l'instant, elle attirerait une attention malvenue. Elle éprouva tout de même une forme de relief une fois installée à leur table puisqu'elle put en profiter pour féliciter Ernst en le grattant copieusement à son endroit préféré derrière les oreilles, sa voix basse et douce portant ses louanges… Ne restait plus qu’à espérer que les transactions nécessaires se fassent rapidement.

-Je prendrai la même chose que lui...

D'un mouvement de la main elle désigna Aël de façon distincte à la serveuse. Uniquement parce qu'ils se devaient de consommer pour ne pas se faire sortir. Dans tous les cas, elle ne toucherait certainement pas vraiment à son verre... Elle n'avait pas l'esprit assez clair pour se risquer à toucher à la moindre goutte d'alcool. Il leur restait à trouver un bateau qui voudrait bien d'eux. Et ils allaient probablement devoir négocier. Selon la personne vers qui ils seraient aiguillés, elle avait tendance à miser sur Aël ou Yvhann, tout dépendrait du degré de diplomatie ou d'approche directe nécessaire. Elle ne se présenterait pas comme une bonne négociatrice. Par contre, selon leur interlocuteur, ses origines aquatiques pouvaient très bien se révéler un atout pour un équipage...

-Je vais vérifier le tableau.

Difficile de rester immobile pour elle alors qu'elle avait l'impression qu'Elle l'appelait au travers même de la porte. La druidesse se leva, disant à Ernst de rester là, l'espace dans la taverne ne lui permettant pas forcément de se déplacer librement aux cotés de sa maîtresse. Affichant un mélange de sureté et d'énergie mal contenue, la jeune femme alla fouiller les annonces sur le tableau, essayant de voir si une annonce pouvait faire leur bonheur. Elle laissait la serveuse, et ses potentielles informations, à la gente masculine...