Anakron à la lisière de la forêt, une nouvelle aventure commence

Anakron poussa d'un geste souple une branche d'arbre touffue qui lui cachait maladroitement la vue. Ses yeux d'un bleu profond se détachaient de l'orangé qui envellopait en ces temps d'automne les arbres plusieurs fois centenaires. Grâce à ses talents de camouflage naturels, son lourd manteau épais la rendait aussi discrète qu'une feuille morte en cette saison. C'était la fin de la forêt, là où elle était encore dans son élément, et le soleil commencait doucement à se coucher. La lune, vieille compagne de son peuple oublié, brillait ardament au dessus des plaines, à demi-cachée par quelques nuages épais.

"Amie de nos frères, guide mes pas sur le chemin de ma vengeance"

L'elfe se retourna rapidement, le silence était lourd et pesant entre les arbres, et aucun bruit ne pouvait lui échapper, aucun cri d'oiseau ni de bruissement de feuilles.
Elle tira d'un coup sec une flèche de son carquois, celle-ci se retira dans un crissement léger de bois contre métal. Son arc en bois travaillé et aux ornements de métal bouclé, typique des orfèvres de son peuple, se banda allégrement et la flèche pris place naturellement dans l'encoche prévue à cet effet.
Un pas... puis un autre, enfin la dernière branche fut poussée, et un de ses pieds fins atterit en plein dans l'herbe grasse. La nuit était son alliée, et elle s'avanca doucement, grave, toujours sur ses gardes.

"Doucement" murmura-t-elle

Ses pas étaient aussi silencieux que le souffle de l'air sans vent. Et sa respiration lente, sans aucun bruit.
Quelques pas de plus, et elle se retrouvait en une terre totalement inconnue, où elle n'avait jamais mis les pieds, là où tout pouvait l'attendre. Devant elle s'élevait les lumières blafardes de la ville qui s'endormait, Port-Ponant n'était plus loin, et bientôt elle pourra se faufiler dans les ruelles sombres de la ville.
Derrière elle disparaissait celle qu'elle avait toujours côtoyée, la lune faisant briller les goutelletes humides sur la cime des arbres, mais la brume entoura tout, il n'y avait plus rien derrière Anakron, mise à part un passé révolu, et une douleur amère et brûlante au coeur.

MJ

Tu t'aventurais dans une terre encore inconuue, et à ton idée plus qu'hostile. Il ne fallut pas longtemps pour que tu te rendes compte que tu avais pleinement raison : tu entendis disticntement un bruissement de feuille, dans un bosquet juste devant toi. Le bruissement semblait devenir plus fort au fur et mesure que tu approchais. Tu entendis alors un son aigu, croyant d'abord le rêver, mais il se répêtait, et tu distingua un glapissement primaire de commun :

- Plus...plus un pas ! Euh, restez où vous êtes !

Il te semblait que cette voix tremblante reflétait une peur panique, mais tu ne pouvais en être sur...Peut - être une ruse ?

Ses oreilles sensibles au mondre bruit à des centaines de mètres aux alentours avaient parfaitement discernées cette voix qui semblait provenir d'une personne apeurée.
Mais tout pouvait être possible, cela pouvait aussi bien être un piège mortel perpertré par quelques serviteurs maléfiques qu'un honnête garde l'ayant observé de loin. Et elle qui pensait que son camouflage était presque indétectable !
Son arc bandé, elle fit quelques pas en avant, la voix se répéta et elle s'arrêta net. Elle ne pouvait être sûre, pourtant, cette voix semblait franche.
Elle décida de prendre le risque, et dévoila une partie de son visage à la lueur de la lune, afin d'observer avec plus d'attention son interlocuteur.
Au coeur des ténèbres, la voix d'Anakron s'éleva à nouveau, un peu plus forte que d'habitude afin d'être audible, mais toujours aussi calme et douce, comme la mort.

"Qui es-tu ? Un garde de Port-Ponant ? Répond !"

Son arc mit en joue l'obscurité, et la corde se tendit sous la traction de ses doigts fins et frêles. La flêche était prête à être lancée.

MJ

La silhouette se redressa d'un bond, tu faillis làcher la flèche, mais voyant le gringalet flottant dans une armure de la garde de la cité, tu fus immédiatement rassurée. Ce petit garçon avait été désigné d'office, et n'y connaissait rien. Il osait à peine parler :

- Qu'est ce que... vous faites ici ?

Elle rabaissa prudemment son arc, voyant devant elle sautiller le jeune homme. Il brandissait devant lui une épée trop lourde pour son âge, mais semblait pourtant prompt à se défendre jusqu'à la mort.

"Etrange cité qu'est celle-ci de nommer dans ses légions des enfants comme toi, avez vous tant besoin de sécurité ?"

Anakron resta un moment droite et fixe, laissant voguer son regard percant entre le haut et le bas de son interlocuteur. Celui-ci reposa encore la question, comme si la répétition de phrases le rassurait.

"Je cherche un certain Erwhann Vladimir Nathaniel, un moine grand et balafré, l'auriez vous vu ?"

Aucune réponse
Elle décida d'attaquer sous un autre angle

"Je me nomme Anakron Galadhûr, elfe de Lune des contrées du nord, et vous jeune garcon ?"

MJ

Le jeune garçon était troublé par le fait que son ennemi n'attaque pas, mais néanmons vexé par le terme "jeune garçon". Il brandit son épée à 2 mains, mais comme tu l'avais deviné, elle était bie ntrop lourde, et le pauvre tomba en avant. Il se releva honteusement, et abandonna le combat, qui était de toute façon perdu d'avance...

*Reprenant son souffle*

- Il parait qu'il y a des Mages Rouges en ville. Le traité les interdit d'y entrer, et ils y sont quand même, c'est pour ça qu'on a renforcé la garde. Heureusement que nous sommes là !

- Un moine, vous dites, je crois en avoir vu un, trainer avec un type mystérieux près de la pointe du Ponant. A mon avis ils y sont encore...

Anakron resta silencieuse, les mages rouges ? Elle en avait déjà entendue parler, il y a longtemps, pourtant ils n'étaient pas pris comme les ennemis de son peuple, et elle n'avait guère envie de combattre de puissants sorciers sans grand intérêt, sa vengeance avait un autre objectif.
"Erwhann serait donc ici ? incroyable, cela fait si longtemps...."

¤Cela ne doit point être un hasard, quelqeue chose l'a poussé ici, comme moi, quelque chose, de surnaturel¤

Elle rangea son arc et sa flèche, qui semblaient avoir bigrement envie de servir. Elle s'avanca encore, et le jeune homme la laissa faire. Puis, arrivée à sa hauteur, elle posa sa main sur son épaule.

"Je ne suis point un mage rouge de Thay, jeune homme, juste une rôdeuse à la recherche d'une réponse."

Ses yeux se posèrent sur la ville.

"Emmenez moi là bas, et faites moi rentrer, ou vous mourrez de mes flèches"

MJ

Le jeune homme, n'osant pas contredire la rodeuse, la précéda sur le chemin qui menait vers Port - Ponant, se rapprochant lentement des portes... Arrivés à la porte Sud, ils approchèrent du poste de guarde, et un humain de forte carrure en sortit. Il s'avança vers la rôdeuse, scruta ses yeux qui brillaient à la lueur de la lune, et finit par lui attrapper le menton, pour mieux là voir...

- Alors, une Rouge en perdition ?

Le gamin n'osait rien dire, effrayé par son supérieur, et le calme olympien dont Anakron faisait preuve. IL se contentait de regarder la scène...

L'homme avait tout pour être vulgaire, sa forte carrure et ses doigts crasseux dégoûtaient au plus haut point la rôdeuse qui pourtant ne se débattait pas sous l'étreinte des doigts musclés de l'homme.

"Lâchez moi tout de suite, ou celle-ci est pour vous"

L'homme alors eut un léger frisson, son regard qui semblait tout à fait sérieux et supérieur, devint de plus en plus inquiêt. Il baissa un instant les yeux, et remarqua une forme longue et étincelante, ornée de métal elfique, au niveau de ses parties génitales, juste en dessous de la ceinture.

"Un coup de lame castrateur est si vite arrivé, humain" Murmura Anakron, un léger et brillant sourire sur les lèvres.

L'étreinte se relâcha quelque peu, et bientôt le menton fût libéré, mais l'homme restait toujours à quelques centimètres de l'elfe. cette dernière leva sa lame, de plus en plus lentement, longeant le ventre et la poitrine de son interlocuteur, avant d'arriver finalement à la gorge, où il avala avec difficulté.

"Plus jamais ceci avec moi, humain, si vous vous avisez de recommencer, votre progéniture risque que de n'être qu'un projet inachevé"

Un Homme vétu d'une cape aux couleurs de la végétation s'était approché... il restait immobile devant la scène...