La Voie du Papillon, Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora

Le rôdeur avait eu un sommeil agité, se tournant et se retournant souvent dans ses rêves. Les grimaces qu'il affichait parfois aurait informé une sentinelle éveillée que le bonheur onirique n'était pas au rendez-vous.
Brusquement il s'éveilla, et sembla regarder quelque chose qu'il était seul a voir juste devant lui, plissant les yeux, puis les agrandissant d'étonnement. Il semblait écouter quelque chose lorsqu'a nouveau son corps se relâcha et il replongea dans le sommeil.

Rendormi, Shamar semblait plus serein, les rêves auraient-ils remplacés les cauchemars ?

De nouveau endormi, la nuit sembla absorber l'homme... littéralement.

La pluie battante gênait et la vue et l'ouïe du tieffelin mais il n'en avait cure; Sa vision particulière l'aidait toujours autant, il était juste limité pour réellement distinguer précisément les formes qu'il pouvait voir de loin. Mais cette pluie ne le dérangeait pas. Il se sentait mieux dehors plutôt qu'à l'intérieur entouré de tous ces imbéciles. S'il restait avec eux trop longtemps, il risquait fort d'en tuer, ou même plusieurs, et ne pouvait pas se permettre une telle folie, surtout maintenant. Il sentait qu'il commençait à être bien vu et un minimum apprécié par le chef de groupe car il savait donner des conseils simples mais avisés et surtout il ne passait pas tout son temps à critiquer ou discuter. On lui disait de faire quelque chose, il obéissait. Il ne voulait pas être un facteur de chaos dans un groupe déjà chaotique qui était au bord de l'implosion. Cependant, il y avait toujours quelque chose de tentant à faire et cette douche froide donnée par divers dieux dont il n'avait cure lui faisait beaucoup de bien pour garder la tête et les idées froides.

Tournant et retournant, tenant son trident à deux mains pour frapper avec plus de forces, il se laissa néanmoins aller à penser à se qu'il pourrait faire à certains des membres du groupe si jamais l'occasion lui en était offerte. Il songeait surtout à Elzéar qui l'insupportait plus que les autres. Ou alors à l'esclave du thayen qui par contre l'intéressait beaucoup. Heureusement qu'il se cantonnait aux extérieurs de la cabane sinon il aurait pu tout simplement faire un tel carnage que le sang ne pourrait pu être dilué et évacué par l'averse nocturne. Il finit néanmoins par retourner dans la maison pour se mettre au sec et " au chaud ". Une fois dans la bâtisse en ruine, il regarda partout pour voir si tout le monde était bien là et dormait bien.

Détection, Perception Auditive.

La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Début de soirée du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, mauvais temps
La voie des Landes Éternelles

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Elzear :
Jet de Détection :
12(dés)+ 2
Jet de perception auditive
14(dés)+ 2


Volan :
Jet de Détection :
16(dés)+ 2
Jet de perception auditive
7(dés) + 2

[i]Bien des choses pouvaient se tramer dans les ombres de la nuit, des proies trouvant soudainement le chasseurs, des âmes fragiles sous le coup d'une angoisse face à des malveillants, des démons se régalant dans leurs actes de tromperies ricanant et hideux face à leur futur sacrifice, des créatures sauvages tapies dans les frondaisons guettant de leurs yeux phosphorescent celles qui rempliront leur estomacs gargouillant.
Pendant qu'il passait en revue tous les membres de la compagnie, le demi-fiélon jouait de son trident afin de tromper l'ennui et rester alerte aux possibles dangers qui pouvaient se présenter. Ses yeux scrutaient les environ à le recherche de tout détail incongru. Et détail incongru il y avait, à vrai dire tout une chaîne d'actions soudainement bizarres...

D'abord ses yeux se glissèrent vers Nedjec apparemment bien réveillé qui se penchait vers son maitre lui secouant le bras doucement, prenant mille précautions à ne pas faire de bruit. Puis Elzear qui sortit avec douceur et discrétion son épée du fourreau et surtout Shamar qui manquait à l'appel... Il chercha des yeux le rôdeur qu'il ne vit pas par contre il remarqua soudainement un trou béant qui se refermait doucement dans l'âtre de la cheminée.

Nedjec secouait le bras de Dzahim chuchotant à son oreille pour être sûr que ce dernier n'allait pas s'éveiller avec fracas. L'heure semblait grave, une attaque se préparait sans doute, au vu de ce qu'on leur avait déjà rapporté ça sera sans doute mortel :
- Maître... réveillez-vous, doucement Maître ne faites pas de bruit, Shamar a disparu... une possible attaque...

Non loin de là le nain endormi sous la pierre de l'autel, se réveilla en sursaut gardant le souvenir ténu d'une voix tendre chantant une mélodie lointaine. Levant la tête il ne put que s'apercevoir de l'agitation soudaine, en plein milieu de la nuit de ses compagnons alignés contre le mur ainsi que ce pan de mur dans l'âtre qui se refermait sans bruits.

Shamar lui était impavide de son environnement. Bien qu'endormi il se battait contre le sommeil qui engourdissait ses membres, son esprit entier se savait en danger et cherchait à l'extirper des filaments de ténèbres qui l'entrainaient vers le pays des rêves, tant et si bien qu'il entendait des chuchotements à côté de lui ainsi qu'une respiration rapide d'un effort fourni et il lui semblait bien le frottement d'une pierre glissant sur une autre...

Il s'était endormis rapidement, et ne s'était pas attendu à être éveillé si vite. Par son esclave qui plus est. Lui qui avait cru que les barbares avaient au moins pour qualité de savoir camper dans les bois (après tout, leurs pays dénué d'enchantement et leurs villes si délabrée n'étaient pas si éloignée que cela des conditions naturelles d'une nuit à la belle étoile et sans protection contre les dangers nocturnes), tel n'en était visiblement pas le cas. Preuve à ses yeux de la grandeur de sa civilisation.

Mais le temps n'était pas aux considérations philosophiques. L'un de ses hommes était en danger, les autres semblaient être incapable de toute initiative personnelle. Il fallait agir, et vite. La première priorité était de sauver le captif. Et pour cela, empêcher la trappe d'être fermée. Nejdec dû par ailleurs surprendre un regard de son maitre laissant clairement entendre qu'il l'estimait bien plus que les autres qui l'accompagnait. Et d'un geste il indiqua à ce dernier qu'il avait bien agis. Saisissant la pique, arme qu'il laissait souvent aux mains de Nedjec, mais qui avait l'avantage d'être à portée, et d'avoir une allonge conséquente.

Sans hésiter, il tacha de bloquer la fermeture du panneau de la cheminée en glissant la pointe de sa lance de biais dans l'interstice. En s'arrangeant, si la chose était possible, à rendre sa manœuvre indétectable par l'ennemi dans la cheminé. Soit, si la porte se fermait trop rapidement, s'il n'y avait pas moyen d’œuvrer discrètement, ou que par maladresse il eut fait une quelconque action capable d'éveiller des soupçons chez leur ennemi, il se contenterait alors de bloquer l'ouverture le plus rapidement possible, afin d'empêcher que le seul accès connus vers les terres de l'ennemi soit perdu.

Il s'arrangea aussi pour minimiser l'effort qu'il aurait à commettre, en se servant du rebord pour que toute tentative pour repousser l'arme, ou forcer la fermeture par la force, soit vouée à l'échec. La chose, ou l'homme pourrait toujours tenter de briser l'arme, mais celle ci, de grande taille, de bonne facture, et surtout, aux mains du Thayen devrait résister, au moins assez longtemps pour permettre aux personnes présentes de réagir et de sortir le rôdeur de là.

Une chose était certaine, et Nedjec devais sans doute le savoir, il était apparent que Dzahim n'aimait pas être réveillé de la sorte, et que dès qu'il sentirait qu'il pouvait parler sans que ça n'altère le cours des choses, il hurlerais de rage tant à l'encontre de l'ennemi que de compagnons d'aventures.

Rentrant se mettre à l'abri et regardant tout le monde, il constata rapidement qu'il manquait le rôdeur. Et son impression que quelque chose n'allait pas fut renforcée par les actions de l'esclave et du barde elfe. En effet, si le premier tâchait de réveiller son maître, chose qui pouvait être tout à fait banal, le fait que l'elfe dégainait son épée en disait beaucoup. Trident bien en main, il s'avança et vit la trappe de la cheminée en train de se refermer. Et il vit le thayen visiblement en train de tenter d'empêcher la trappe de se refermer en passant la pointe de sa pique dans l'interstice afin de garder une ouverture même minuscule pour pouvoir ensuite la rouvrir. Regardant autour de lui, il repéra le nain et s'approcha de lui. Il se pencha, lui mit la main sur la bouche pour l'empêcher de crier et lui mit à coup de poing dans l'épaule, suffisamment fort pour le réveiller.

- Debout le barbu, dit il en chuchotant à l'oreille du nain. On a besoin de toi et de ta hache ainsi que de ta force. On va certainement avoir du sang à faire couler.

Une fois fait et le nain réveillé, il le laissa en plan et s'approcha de Dzahim et se mit à côté de lui.

- Vous voulez que je fasse pression pour rouvrir la trappe ? demanda t-il toujours en murmurant.De plus je vois bien dans le noir, je pourrai vous avertir de toutes mes observations.

Il avait réussi à bloquer la trappe de justesse, c'était déjà ça de gagné, mais il n'avait put déterminer si leur assaillant avait noter son intervention, il n'y avait là que des ombres.

C'est alors que subitement, Volan vint le voir pour lui poser une question, qui tombait à ses yeux mal éveillé sous le sens. Sans parler trop fort, la colère perçait pourtant de sa voix et de son intonation. Son regard furieux, atténué par l'absence de tout sourcil, dessiné ou réel, renforçait la noirceur des cernes sur le teint cireux du Thayen.

- Mais bien sur que vous allez m'ouvrir cette trappe! Il faut que je vous dise tout? Prenez des initiatives par Umberlie! Plus on attend, plus il va nous semer, alors agissez! Filez lui le train! »

Le Thayen n'oubliait pas non plus qu'il avait donné l'ordre au démon d'être de veille lors de ce premier tour de garde... pour un résultat qui laissait à désirer à ses yeux. Il ne doutait cependant pas que le demi fiélon aurait une excuse déjà toute préparée à son incapacité. Une fois Shamar récupérer, il y aurait un sacré sermon.

D'un geste, il fit signe à son esclave de s'armer de la lance courte, et de lui apporter son épée. Toujours en maintenant la pique pour maintenir l'ouverture, le Thayen laissa son serviteur lui ceindre l'épée, puis, en maintenant la pression sur la hampe de son arme à l'aide de son torse et de ses mains, il s'avança vers l'ouverture à la suite de Volan.

Restait le soucis du matériel, s'ils s'aventuraient tous à la suite de leur assaillants, ils risquaient le vol, s'il s'agissait d'une diversion. Cela faisait beaucoup à réfléchir pour un homme qui vient seulement de s'éveiller. Et il n'avait en outre pas eu le temps d'équiper son armure, ce qui l'exposait à nombre de danger.

L’elfe observait la scène, Dzahim qui commandait, le cornu qui se ruait dans l’ouverture pour éviter qu’elle ne se referme peut être à jamais. Le réveille du nain, la servitude de Nejdec même dans ces moments de fortes tensions. Tout ça sentait la précipitation et la prise hâtive de décisions, qui allaient sûrement conduire à un grand n’importe quoi. Les ennemis de la troupe, quelles qu’ils fussent, avaient un large coup d’avance. Elzear se dit que c’était dans ces situations qu’il fallait un chef. Lui personnellement se serait jeter dans le trou béant pour récupérer Shamar, mais bon, là il y avait beaucoup de monde, et peut être qu’il ne fallait pas que chacun se jette dans la gueule du loup.

Aussi, épée à la main, il attendit la décision du ‘chef’, en lui disant simplement :|

-Alors patron, on fait quoi ?

La mélodie le berçait, une tendre mélodie plus qu’agréable à écouter, jusqu’à cette sensation de terreur. Une terreur qui le réveilla. Le nain sentit alors une main plaquée sur sa bouche (une bonne initiative car il aurait poussé un petit cri autrement), mais ne sentit pas le coup de Volan, et constata la présence de ce dernier côté de lui. Le nain se serait bien passé d’une telle vue comme réveil. Néanmoins les paroles du Tiefelin l’apaisèrent, et le rendirent enthousiaste.

Se relevant, son armure toujours sur lui (il ne enlevait que rarement, expliquant l’odeur...désagréable), il saisit sa hache et observa l’action. Il entendit Dzahim, peu enjoué, donner ses directives. Le nain ne retint que « filez-lui le train », ce qu’il interpréta comme « fonce ! ». D’une roulade sur le côté gauche pour être face à la cheminée, et jetant un petit coup d’œil à ses affaires (dont seule sa paillasse était sortie), il examina la situation afin de savoir où « foncer ». La pique de Dzahim lui fourni la réponse, et sans se soucier de savoir si Shamar était toujours endormi dans l’âtre, ce dont il doutait, le nain couru vers la pointe de l’arme du Thayen. Si la trappe de l’âtre s’ouvrait sans problème, le guerrier se positionnerait de manière accroupie, son bouclier levé, en observant les alentours. Toutefois, si la trappe était impossible à ouvrir, il se retournerait vers Dzahim, afin de savoir quoi faire.

Un chef avait été nommé après tout.

Détection, perception auditive.

a première envie du Thayen fut de hurler sur le nain que la seule chose qu'il avait à daire était de remuer son tas de graisse, et de réfléchir parfois un peu par lui-même. Mais à tout bien considérer, il fit prendre un peu de distance sur la situation au Thayen.

Si tous poursuivaient leurs assaillants, ils risquaient de se faire voler leur équipement. Il ne réfléchit pas plus longtemps afin d'éviter la fuite imminente de celui qu'ils poursuivaient. Et lança immédiatement ses ordres.

- On ne peux pas abandonner tout l'équipement sans défenseur, Fasur, tu reste ici avec l'elfe, Volan, tu viens avec moi et Nejdec, on va tenter de rattraper l'assaillant. En cas de pépin, il faudra nous arranger pour nous faire entendre jusqu'ici, si tu possède un sort ou un objet avec cette capacité, prend, prépare. Mais ne perdons pas de temps. Qu'on m'ouvre cette trappe et qu'on sauve notre compagnons au plus vite. »

Un chien et un sort d'alarme auraient ici été choses forts utiles, mais il n'avait ni l'un ni l'autre prêt à l'emploi. Il leur fallait se démener sans, Il espérait que l'elfe ou le nain aurait assez de jugeotte pour se débrouiller seul. Mais Volan lui semblait encore le plus prompt à agir et il avait besoin de ça pour que son équipe réduite s'en sorte face au mystère qui les assaillait.

Comme un bon petit soldat bien discipliné et très obéissant, le tieffelin prit la place de son chef et commença à faire pression sur la pique pour ouvrir le passage de la cheminée et rejoindre le rôdeur qui avait disparu. S'y prenant en posant les deux mains dessus, il savait qu'il allait devoir faire fonctionner ses muscles pour obtenir ce résultat, ne sachant pas si la pierre était facile à bouger ou non, lourde ou non. Il allait donc y mettre tout se qu'il avait. Il posa donc son trident prêt de lui et banda les muscles de ses bras prêt à tout pour montrer son utilité.

.eénruoj al etuot xuolliac sed rus repat xue aç tnemia sli ,tuot sèrpA .ecalp am à eriaf el ed xion al à ubrab ed elibéd erangi ertua'l à rednamed siav ej srola uo ,uaetram ed spuoc à resirb et ed repucco'm siav ej nonis reguob ed têrétni sa ut ,noc al à erreip ed eirepolaS

Jurant à voix basse, presque murmurant pour ne pas alerter se qu'il pouvait y avoir derrière la pierre, il cessa lorsqu'il entendit le chef donner ses instructions. Et il fut bien content d'apprendre qu'il allait appartenir au groupe de recherche, espérant qu'il allait pouvoir faire couler le sang très rapidement. Cette pensée lui réchauffa le coeur et il remercia mentalement sa divinité de lui offrir cette opportunité. Il avait soif de sang comme les nains avaient soif de bière. Il avait envie de sang comme Elzéar de chanter. Il se sentait pleinement lui-même et pleinement apaisé que lorsqu'il avait put assouvir ses pulsions infernales. Il fit tourner dans sa tête ses pensées sanguinaires pendant qu'il s'affairait à sa tâche.

Jet de force pour déplacer la pierre.