La Voie du Papillon, Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora

Le rôdeur se releva avec dépit du corps du paladin, chuchotant dans le vent une prière pour le recommander à sa déesse. Ce n'était pas le dieu de Marcin, mais qu'importe. Il remercia Elzear du regard mais ne ressentait pas réellement de satisfaction : il eu cent fois échangé cette flèche pour la précédente, car celle ci aurait peut être pu sauver Marcin.
Il se tourna vers la porte et s'en rapprocha, s'arrêtant a coté de Garlin.

- Une porte étrange qui ne présage rien de bon n'est ce pas, ce n'était qu'une question rhétorique. Si nous devons nous enfoncer sous terre, notre nombre nous desserviras peut-être. Il ne fait pas bon être une foule dans un boyau.

Il sangla son arc sur son dos et vérifia qu'il ne dépassa pas trop au dessus de sa tête. Puis vérifia ses lames, se disant qu'il étrennerait sans doute bientôt sa nouvelle épée.

- Si ton plan est discret Elzear, je ne vois rien contre... Mais rien ne dit que les pièges, eux, seront silencieux.

Il croisa les bras et attendit les réponses des autres, après tout il ne commandait pas. Mais il sentait que Marcin ne serait peut-être pas le seul à tomber sur cette mission

Eh eh, désolé pour les critiques, mais le karma va tourner !

a première chose que fit Dzahim fut de vérifier Qu'Aldaril et Garlin avaient bien éliminé l'orc fuyard. Et se charger de ce dernier si tel n'était pas le cas, tout du moins en trouver (ou plutôt faire trouver par d'autre) sa trace si personne ne s'en était chargé.

A vrai dire, bien que fier, le Thayen était soucieux. Avoir Nejdec trop proche, avec les deux enfants, ne le rassurait finalement pas tant que cela. Il ne savait s'ils seraient capable de se défendre... Et il ne savait trop pourquoi, il ne voulait faillir à sa parole... Sans trop réaliser que c'était pour son esclave qu'il tenait à ne pas la trahir. Heureusement pour lui, c'était un individu pragmatique, et comme tout les pragmatiques, penser aux choses à faire sur l'instant l'aidait à ne pas trop se poser de question. Il ne pouvait rien faire pour Nejdec pour l'instant, aussi devait-il finir au plus vite l'affaire dans laquelle ils étaient lancé.

Il avait jusque là hoché la tête aux propos de l'Elfe, l'idée ne semblait pas mauvaise, mais il avait eu les même réticence que le rôdeur. Rien ne garantissait que le piège n'était pas couplé à une alarme. Un examen devait être fait.

- Si quelqu'un s'y connais en mécanisme, qu'il nous dise s'il perçoit une alarme en lien avec le mécanisme. Sinon, nous agirons comme l'elfe l'as suggéré. »

Et à tout hasard, il envoya un homme discret faire un peu de repérage dans les environs. Que ce soit Shamar ou de préférence l'Halfelin si ce dernier n'était pas non plus le seul apte à évaluer le piège. Il recommanda fortement à l'éclaireur de ne pas du tout s'exposer, et même en cas d'ennemis isolé, de revenir faire son rapport.

La mort rapide de l’orque surprit Fasur, et ce dernier félicita intérieurement l’efficacité des deux archers. Tournant la tête autour de lui, il constata que tout le monde semblait se calmer, la fin des combats. Le nain se déplaça vers le paladin, toujours étendu au sol, tout en gardant bonne distance, voyant le petit rassemblement autour de la dépouille de ce dernier.

¤ Bon bah j’avais raison, pas discret et l’a pas fait long feu. J’espérais quand même qu’il tiendrait plus longtemps, il aurait pu servir encore un peu… ¤

Fasur suivit ensuite le groupe jusqu’à la porte macabre. Il se fit la réflexion que le maitre des lieux avait un sens de l’esthétique assez minable, mais le piège amorcé par l’halfelin mobilisa la concentration de Fasur. Il voulait hurler sur Garlin, mais se rappela que lui-même aurait avancé tout droit, et qu’hurler en ces lieux ne serait pas une brillante idée. Il se contenta donc d’attendre, secouant la tête négativement aux propos de Dzahim, et approuva l’idée d’Elzear. Envoyer un homme invisible, un elfe ou un halfelin, Fasur s’en moquait, il désirait simplement avancer en sécurité (relative).

La Voie du Papillon.


Milieu de la Matinée
Climat : froid, nuageux
Vent moyen

Quelques idées fusèrent ici et là, laissant Garlin à ses réflexions et sa fouille minutieuse de la porte. Il marmonnait rouge de concentration, des propos qui dictaient sur la logique que si les autres voulaient rentrer devait bien y avoir un moyen de désamorcer le tout et qu'il devait y avoir levier, runes, peut-être mot de commande et que ... Pendant qu'il soliloquait dans son coin, Adlaril faisait quelques pas discrètement s'assurant que personne ne viendrait les troubler dans leur attentes. Après quelques instants d'inspection, il revint vers Dzahim

- C'est étrange lui murmura-t-il à l'oreille J'ai l'impression qu'on nous observe de loin comme si on ne voulait pas approcher de cet endroit. Comme si on attendait de toute façon à nous voir pris au piège, que toute action est désormais inutile... Il semblait fort inquiet lançant des regards vers Garlin qui marmonnait toujours concentré sur cette porte qui revêtait dès à présent des couleurs d’abomination. C'est alors qu'on entendit un petit cri de triomphe étranglé. Caché par une illusion ! Ha les coquins ! s'exclama à voix basse le petit homme. Un déclic se fit entendre et les sabres qui barraient l'accès semblaient se relever doucement comme pour entrer dans le mur. L'halfelin en eut bien dansé de joie et sans que quiconque puisse le retenir, franchissait déjà, tout confiant l'entrée.

Un étrange phénomène se produisit. La porte en bois laissa transparaitre tout à coup d'étrange et sinueux enchevêtrements, alors qu'apparut un visage difforme de chaque côté de la porte. La matière prenait vie comme si une étrange créature semblait habiter à l'intérieur du bois. Trois sortes de racines se décolèrent alors que toutes les personnes près de la porte sentirent comme un effroi sans nom monter en eux. Un étonnement sans nom se peignit sur le visage du bel elfe
- Du bois-vivant ! La porte n'est d'autre que du bois-vivant !

Si la plupart des hommes résistèrent à une envie panique de partir sans se retourner, il n'en fut pas de même pour Garlin, Volan et Elzear, qui instinctivement prirent leur jambes à leur cou pour filer droit vers le sud, le plus loin possible de cette maudite porte.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Volonté contre la terreur
Shamar : 15(dés)+4 Réussite
Dzahim : 17(dés)+5 Réussite
Adlaril : 14(dés)+ ? Réussite
Volan : 10(dés)+4 Echec
Garlin : 12(dés)+? Echec
Fasur : 17(dés)+ 0 Réussite
Elzear : 10(dés)+ 3 Echec

tandis que l'elfe essayait de voir avec ses compagnons quel serait la meilleur solution pour passer ce piège, une désagréable sensation l'envahi. Il croyait voir bouger les ondes du bois devant lui. Puis soudain il en fût certain, cette porte avait bougée ! Il cru mourir de peur, lorsque le panneau de bois se mit à prendre forme vivante et à tenter de le terroriser. Pour un elfe c'était le comble du comble de l'insupportable. Sans réfléchir un seul instant, oubliant sa fierté, sa dignité et tous le siècle qu'il avait déjà vécu, il pris ses jambes à son cou et pris la fuite.

Après un petit moment, il s’arrêta et tenta de reprendre ses esprits. Elzear se calma comme il pu puis décida de rejoindre le groupe timidement, espérant que 'la chose' n'était plus là. Mais cela lui demandait un gros effort.




HRP
je ne sais pas trop ce qu'est ce bois vivant, je fais comme si c'était horrible vu qu'il y a un effet de terreur.

Shamar observait Garlin s'amuser avec la porte avec un certain intérêt. Il était certes dextre mais n'avait jamais eu ce genre de doigts de fée. Et il fallait bien admettre que c'était plutôt utile. Il se remémorait cette fois où, ayant perdu les clés de son coffre, il du démolir la serrure à coups de pelle pour prendre ses affaires, ce qui compromît sérieusement son idée de faire le mur.
C'est au moment où le semi-homme poussa son cri de victoire qu'il se concentra à nouveau sur son œuvre. Lorsque les lames s'ouvrirent, il posa une main sur son épée de première main, même si il n'était pas en première ligne. Il écouta les cliquetis et fit un œil rond lorsque le bois se mit à bouger. Il empoigna sa seconde lame pour parer à toute éventualité mais fut surpris par la réaction très excessive de ses deux compagnons, après tout, vivant ou non, le bois était du bois !
Il se retint d'éclater de rire mais suivi avec des yeux goguenards Volan et Elzear qui prenaient leurs jambes à leurs cous. Quant à Garlin, il l'avait à peine vu détaler, mais ce devait effectivement être plus effrayant quand on avait les yeux collés dessus.

- J'ai vu des lièvres courir moins vite ..., glissa t-il à Fasur

Il se retourna cependant rapidement vers la porte et avança prudemment pour examiner les alentours, attendant tout de même une concertation pour entrer dans le boyau



EDIT : au cas où ce ne serait pas clair, il ne fonce pas tête baissée sur l'entrée, mais examine les environs.

Shamar s'approche de la porte et fait un jet de détection et de perception auditive pour tenter de percevoir des déplacements à l'intérieur.

zahim attrapa l'épaule du rôdeur et le tira en arrière sans ménagement.

- Du bois vivant n'est pas simplement du bois, et crois moi, tu ne veux pas une once de bois au travers du corps. Cherchons des haches et du feu afin d'en venir à bout. Tu iras faire ton repérage une fois le tout démonté. »

Le Thayen n'avait pas l'air particulièrement effrayé, mais parlait avec l'autorité d'une personne ayant déjà vu le phénomène. A dire vrai, il n'en était rien, mais le Thayen avait déjà vu bien des événement et particularités magiques au cours de sa vie. Et puis, il avait même déjà chevauché un cheval de bois volant. Ce qu'il avait retenu du bois de la porte, c'est qu'il pouvait changer de forme, et qu'il était suffisamment rigide pour percer de la chair.

Alors qu'il s'approchait de la porte, il sortit quelques fioles qu'il avait apporté avec lui, ou fait porter par d'autre. Et en sortit l'huile et le feu grégeois. Espérant que ce serait suffisant pour détruire les portes.

- Le feu risque d'alerter beaucoup de monde, en particulier dans notre dos. Aussi, si quelqu'un pouvait vérifier que tel n'est pas le cas, et faire le tour du donjon pour s'en assurer, cela m'arrangerais. Tenez vous sur vos garde dans tout les cas. Et si vous avez torche, fiole d'huile ou autre combustible pouvant détruire cette porte, n'hésitez pas. Inutile de nous blesser contre cette dernière si on peut l'atteindre par des projectiles hors de sa portée.

Il espérait toutefois que le bois vivant possède les même particularité que le bois normal. Et chercha, avant de lancer ses fioles, s'il n'avait pas quelques connaissance à ce sujet.

Savoir bardique concernant le bois vivant et autre porte et objets animés. Si ces objets sont bien vulnérable au feu, il y boute le feu, et regarde tranquillement la porte agoniser.

Il reste sur ses gardes, craignant surtout une attaque dans le dos. Et s'arrange pour ne pas être sous de potentiel machicoulis.

Fasur se désintéressa très vite des manœuvres de Garlin, il ne comprenait pas ce que le halfelin faisait. Le guerrier guettait les alentours, la main sur sa hache, attendant que le groupe avance. Lorsque le piège fût désarmé, ou armé, les cris surprirent Fasur qui porta son attention sur la porte. Il n'avait jamais entendu parler de "bois-vivant", et voir ses compagnons fuirent à toutes jambes le fit sourire. Le nain ne voyait que du bois, aussi la remarque de Shamar lui tira un ricanement.

Son rire lui passa vite à mesure qu'il écoutait Dzahim, visiblement le danger était là, quoique Fasur ait du mal à se le représenter. Pas de hache tant qu'il y a des projectiles... Palsembleu ! J'ai même pas de torche ! pensa le nain.
Puis, voyant que personne ne se désignait pour faire le tour, et ne se voyant que peu d'utilité pour le moment, le nain se proposa d'aller faire le tour de la bâtisse.

La Voie du Papillon.


Milieu de la Matinée
Climat : froid, nuageux
Vent moyen



Le bois vivant qui constituait la porte n'était autre qu'une construction à laquelle était insufflée une vie magique qui fut sans nul doute crée par de puissants et anciens magiciens. Dzahim était persuadé que celle-ci se consumerait par le feu, n'ayant que cette seule faiblesse. L'idée n'était donc pas mauvaise si ce n'est que la fumée et les hurlements qui s'en suivirent auraient ameuté non seulement ce qu'il y avait à l'intérieur mais aussi la forêt entière. Ce faisant cela désamorçait le contrôle des pièges complexes qui étaient sous le contrôle de cette entité vivante. C'est ainsi que brûla une des plus vieilles œuvres des temps anciens. Mais ce n'était pas vain, car il y avait des vies à sauver, du moins c'était la raison pour laquelle les aventuriers étaient là. La porte à moitié consumée pendait maintenant lamentablement à des gongs noircis laissant place libre à un hall tout en longueur, manifestement un lieu de culte qui au bout montrait un petit escalier menant vers un autel. La panique qui avait étreint le coeur de certains disparut aussi soudainement qu'elle les avaient assaillit. C'est donc un groupe reconstitué fort de plusieurs hommes qui investirent la place.

Les murs anciens qui à une époque avait été le support de scènes religieuses dont quelques peintures se devinaient étaient à présent tagué d'obscènes messages d'horreur et de haine en couleurs grossières. Les bancs moisis par leur trop longue attente d'un entretien avaient été rongés par endroits, ou reversés comme si une tornade de haine les avaient balayés. A terre gisait la tête d'une statue décapitée, alors que d'autres avaient été violemment saccagés. Partout la même désolation la même brutalité. Ce lieu de culte ancien était devenu l'antre de véritables démons. Au fond de la salle un autel après une première volée de marches et la seconde volée menait vers une sorte d'autel en pierre de taille assez grande pour y assoir trois hommes côte à côte. L'autel entouré de chaises ronde et portait en son centre comme des parchemins faits non pas de matière végétale mais plutôt de matière animale. Ils étaient étalés là en train de sécher

Sur les côtés à droite une première pièce dont la porte était fermée, une seconde qui ressemblait plutôt à un lieu de méditation une sorte de petite chapelle, mais dont les murs en salle état s'étaient à moitié effondrés sur les meubles et plus loin une vasque où brillait doucement l'éclat d'eau.

Alors que le groupe se dispersaient afin de couvrir le maximum de surface, s'aidant des larges colonnes qui surplombaient la voûte en ogive surgit de l'ombre derrière l'autel un homme du moins en apparence aux longs cheveux d'argent. Il avait cette présence terrible qui initiait un malaise au sein du groupe qui le regardait. Une paire de bois de cerfs ornait le haut de son front, non pas très haute mais qui pouvait transpercer un homme de part en part. Sa bouche s'ouvrait sur des dents acérées au longues incisives et son dos s'allongeait en quatre pattes tel les centaures des légendes. Dans ses mains il tenait un cimeterre dont l'éclat promettait de nombreuses blessures. Il grimaçait un sourire, les observant.

Alors les petits agneaux sont prêt à disparaitre dans les flammes de l'enfer ? murmura-t-il doucement. La voute en ogive renvoyait le son en écho d'un froid glacial qui prenait aux tripes. Quelque part, les aventuriers ressentaient cette terrible menace, doutant même qu'ils en viendraient à bout, ayant face à eux une entité qui ressemblait à un être d'un monde lointain et proche à la fois. Laissez-moi vous présenter ma petite famille continua-t-il sur le même ton doucereux. De la droite et de la gauche de l'autel apparurent respectivement une femme qui avaient les traits étrangement familiers aux aventuriers, et un homme assez grand qui portait les mêmes caractéristiques raciales que la femme. Autour de leur cou le collier des esclaves, un collier qui brillait d'une lueur inhabituelle. Sans armures, l'homme à la masse lourde et la femme au bâton, malgré l'immense chagrin dans leur yeux, il était évident qu'il fallait les traiter en ennemis. Ils allèrent se poster près de l'autel sur la première volée de marches comme des gardes du corps, tandis que leur maître continuait à pérorer.

Je vous présente Gondarian et Maranielle, mon frère et son épouse. Enfin demi-frère puisqu'il paraitrait que je suis le bâtard... Vous auriez du voir la touchante scène de réunion avec leur fille. Son regard se durcit alors qu'il observait les aventuriers Fille qui grâce à vous à pu retrouver papa et maman. Il nous reste que le petit. Vous ne l'avez pas ramené avec vous par hasard ? Il faut dire que ce n'est pas très grave nous le trouverons ... J'espère qu'il appréciera les attentions que nous lui prodiguerons. Sa soeur semble aimer ça...

Cette aura de malfaisance les affectait tous alors qu'il jouait de la parole. Il partit d'un rire grinçant qui semblait trouver en écho une voix encore plus omniprésente.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Volonté
Dzahim : 10(dés)+5 -> Secoué
Volan : 14(dés)+4
Fasur : 20(dés)+0
Shamar Klat : 14(dés)+3
Elzear 2(dés)+3 -> Secoué
Adlaril 1(dés)+3 -> Secoué
Garlin 9(dés)+2 -> Secoué

Rappel : Secoué = malus de –2 aux jets d’attaque et de sauvegarde, ainsi qu’aux tests de compétence et de caractéristique.

Le Sanctuaire

i le bois vivant ne l'avait pas vraiment marqué, il en était tout autrement de la présence de l'être aux bois de cerf. Ce n'était pas vraiment la nature de ce dernier qui l'effrayait, ni ses formes anormale ou sa couleur. Mais plutôt sa prestance, qui n'était pas sans lui rappeler celle des mages rouges, qu'il avait fuit. Il retrouvait en eux cette même impression de toute puissance, de savoir infame et sans scrupule prêt à se déverser au moindre mouvement jugé déplaisant.

Ce n'était pas pour rien que l'ancien marchand d'esclave avait fuit les mages rouges, il s'agissait d'une peur inscrite au fer rouge tant moralement dans l'apprentissage, que dans l'expérience par les tyran de sa contrée. Même les Tharchions les craignaient. Même en dehors de leurs frontières ils étaient craints. Et Dzahim voyait en son opposant une figure trop, bien trop similaire.

Toutefois, il s'était fixé un objectif. Toutefois, il avait une promesse à tenir, des hommes à mener. Et sa peur, il aurait de nombreuse fois à avoir à la surmonter. Sa main tremblait, son corps hésitait. Mais il était un don que le Thayen possédait et qu'il se savait capable d'user sans faillir.

- Parade donc tant que tu le peux chien des bois. Drape toi de tes mots autant que tu le peux, ce n'est qu'un habillage pas même une armure. Tu vas voir ce qu'il en coûte de s'en prendre à un Thayen ! »

Dzahim ne laissat pas l'autre reprendre la parole, et avant même que quiconque n'ai agis, il s'adressa à ses compagnons à mit voix, d'une façon qui pouvait paraître inattendue.

- Je veux deux personnes pour contenir les marionnettes, ne gaspillez pas non plus vos force et talents contre eux, juste les contenir. Tout le monde, attendez vous à voir des ennemis surgir derrière nous depuis les couloirs. Elzear, si ce grotesque animal tente de prononcer le moindre sort, utilise un contre chant, les autres, je compte sur vous pour mettre la tête cornue sur une pique. »

S'armant de sa propre pique, le Thayen se prépara à recevoir l'attaque de n'importe où elle pourrait provenir. Il ne doutait pas un instant que des ennemis étaient restés caché, préparant une embuscade, la mort du bois vivant avait été bien trop bruyante pour qu'elle n'ai pas alerté tout le monde à l'intérieur. Surtout que contrairement à ce qu'avait pensé le Thayen, il ne s'agissait pas d'un complexe sous terrain, mais d'une seule et même grande salle. Avec quelques dépendances en ruine.

Après avoir donné ses ordres, et s'être assuré de sa pique, le Thayen avança au coeur de l'allée centrale d'un pas lent et en apparence assuré, déclamant à haute voix d'une voix profonde, mélodieuse et inspirante. Mais un mage plus expérimenté noterais sans doute qu'il y avait là un peu plus que de simple mot, et qu'un sort s'y mêlait.

- Vibre la lame, Vibre la flèche
Dansent les ombres sur la brèche
Dans la pénombre suinte la bêtes
Et sur mon âme j'aurais sa tête ! »

Cela pouvait surprendre plus d'un d'entendre le marchand déclamer des poèmes en plein combat, et a vrai dire, l'intérêt n'était pas trop dans les paroles que le Thayen posait à ses mots, mais dans le rythme qu'il leur imprimait. Dzahim avait toujours apprécié la valeurs des mots et du verbe, et avait de longue date noté que bien rythmer ses phrases permettait de bien rythmer une activité, de pousser âmes et corps dans une certaine direction. Un atout valuable qu'il avait tenté d'exploiter avec les esclaves. Mais il avait noté aussi que cela pouvait revigorer les coeurs et les prétention de rébellion. Toutefois, il n'avais put s'empêcher de remarquer qu'il possèdait un certains talent dans le domaine, et avait de temps à autre taché d'améliorer sa technique par l'étude.

Et puis, c'était aussi un bon moyen de masquer des sorts, et de donner des ordres.

Edit : donc regain d'assurance (sur moi) +inspiration vaillante j'avais oublié de préciser