Les Complots du Seigneur Caché, Histoire et mésaventures

Dix-huitième jour de Marpenoth 1372
Sundabar
Ensoleillé
9h00
4°C


Rak était rentré depuis quelques jours de sa première mission et il n'avait pas encore eu vraiment le temps de faire le tour du Bastion de la Compagnie des Marches quand il fut temps pour lui de repartir. Dans les faits, il n'était pas prévu qu'il reparte si tôt mais une demande avait été faite la veille à la Compagnie des Marches et il semblait que Rak de Delzoun était le plus à même de mener à bien cette mission délicate.

Il avait été convoqué dans le bureau du chef de la phalange des Molosses malgré l'absence de ce dernier. On ne lui avait donné que peu d'informations sur ce qu'on attendait de lui mais il savait que le commanditaire de sa nouvelle mission l'attendait dans ce bureau. Mais il n'avait aucune idée de l'identité de ce commanditaire ou de ce qui était attendu de lui.

Lorsqu'il entra dans le bureau, une pièce somme toute fort peu meublée, la personne qui l'attendait se leva et lui tendit la main en souriant. Il s'agissait d'un nain aux cheveux bruns coiffés en deux tresses qui lui retombaient sur le devant du torse en passant à côté de son visage. Sa barbe, visiblement soigneusement peignée, avait la même teinte et rejoignait les deux tresses qui disparaissaient en son sein eu milieu de buste. Il était plutôt petit et maigre pour un nain mais il semblait, dès le premier regard, aimable et joyeux.

-[Nain]Enchanté de vous rencontrer, Monsieur Rak, ... ou dois-je vous appeler Chevalier Rak ou par votre grade dans cette armée? J'avoue ne pas être un expert en us et coutumes militaires. Je vous prie de m'excuser. Je vais vous expliquer mon problème et l'aide dont j'aurais besoin. Mais, avant cela, je dois savoir quelles sont vos connaissances sur l'histoire ancienne des royaumes nains du Nord.

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Rak essaye de rassembler ses souvenirs (Connaissances (Histoire)): 4(Dé)

Rak ne put faire guère mieux qu'une grimace pour répondre à la question de son interlocuteur, ce qui n'était pas bien glorieux. Il expliqua le peu de choses qu'il avait appris à ce sujet même si cela ne l'avait jamais vraiment passionné. Il y a de cela longtemps, le royaume de Delzoun, dont il tirait son nom, occupait les Marches d'Argent. Il avait fini par disparaitre à cause des incessants conflits avec les autres pays l'entourant.

Son interlocuteur le regarda et resta impassible. Il lui fit un petit sourire et essaya de le rassurer en lui disant que c'était déjà cela. Mais, comme cela n'était évidemment pas suffisant pour ce qu'il avait expliqué, il continua là où le guerrier s'était arrêté, c'est à dire presque au tout début.

-[Nain]En fait, en même temps que le royaume de Delzoun, un autre royaume de nains d'écu s'éleva légèrement plus au sud. En-dessous des Pics gris, pour être plus précis. Son nom était Ammarindar. C'était un royaume bien plus petit que Delzoun et bien moins puissant militairement parlant mais il était bien plus riche et aussi beaucoup plus tourné vers les arcanes. Plus discret aussi, il survécu à la chute de Delzoun. Il survécu même à la chute des grands royaumes des elfes de la Haute-Forêt et à la chute de Néthéril, l'empire magique des humains. Mais, hélas, il finit par être la cible des hordes démoniaques et tomba à son tour 900 ans après Delzoun.

Mon père est moi sommes des historiens spécialisés dans les royaumes nains. Plus précisément, je me suis spécialisé dans l'histoire de Delzoun tandis que mon père avait choisi Ammarindar. Récemment, il étudiait la vague de migration vers Ammarindar lors de la chute de Delzoun. Il m'a contacté il y a quelques mois pour me dire qu'il avait fait une grande découverte et qu'il voulait que je le rejoigne. C'est ce que j'ai fait mais je suis arrivé trop tard. Lorsque je suis arrivé chez lui, j'ai vu des hommes en sortir en courant et mettre le feu à la maison. Je me suis alors précipité à l'intérieur et j'y ai trouvé mon père qui avait été mortellement blessé. Tout ce qu'il put faire fut me donner quelques extraits de ses notes.

Le nain était visiblement affecté et devait faire de gros efforts pour continuer à parler normalement malgré les sanglots qui le secouaient et les larmes qui pointaient aux coins de ses yeux.

-[Nain]Ces notes contenaient un plan et des fragments de traductions de textes anciens à propos d'inventaires d'objets divers et variés. Mais mon père avait entouré une ligne comportant un nom. Il s'avère que ce nom est celui d'un marteau légendaire que tous les historiens pensent perdus depuis des millénaires. En tout cas, ceux qui pensent qu'il existe. Je pense que c'est ça que mon père cherchait, et sans doute aussi ses assassins. Je crois que la carte mène à un village où se sont réfugiés les nains de Delzoun dans leur fuite emportant certains des trésors avec eux. Comme il est probable que les assassins de mon père apprennent tôt ou tard que j'ai repris ses recherches, j'ai besoin de quelqu'un pour me protéger et me dire comment éviter les ennuis. C'est là que vous intervenez.

Vingt et unième jour d'Uktar 1372
Nord des Pics Gris
Orageux
17h00
3°C


Le voyage avait été long mais loin d'être désagréable. La Passe de Tournepierre n'était pas encore bloquée par les neiges et leur groupe de deux était suffisamment petit pour éviter facilement les groupes de gobelins en maraude. Le principal problème avait été que son compagnon, Grismanel Maindecristal, n'était pas spécialement habitué à ce genre de périple et qu'il avait fallu faire plus de pauses que n'en avait prévu Rak originellement. Mais à aucun moment il ne s'était plaint même quand le groupe s'était retrouvé à cours de bière pendant quelques jours.

Depuis que la Passe était derrière eux, ils descendaient la vallée du Delimbyr en suivant le fleuve et rencontraient régulièrement des villages où il était possible de s'approvisionner en tout ce qui était nécessaire. Ils avaient même pu dormir dans de vrais plusieurs nuits de suite.

Depuis la veille, ils marchaient plus lentement et longeaient les flancs des premiers Pics Gris et Grismanel s'arrêtait souvent pour consulter sa carte. En fin d'après-midi, il finit par se trouver face à une falaise rocheuse visiblement parfaitement lisse. Il s'arrêta regarda autour de lui, regarda sa carte et dit:

-[Nain]Voici l'entrée!

Rak n'avait guère eut le temps de se reposer au bastion. Pourtant, après les épreuves, il aurait apprécier d'avoir quelques jours pour profiter d’un repos bien mérité, et surtout des tavernes de Sundabar. Il était au régime sec depuis trop longtemps. Et ce n'était pas tous ces elfes, forts sympathiques au demeurant, qui avait pu lui apporter ce dont il avait réellement besoin : de la bière, des ripailles, et des coups amicaux...

Mais rapidement, il s'était retrouvé avec une nouvelle mission, et un nouveau compagnon d'aventure.

¤ Un nain ! ¤ jubila-t-il.

Mais sa joie ne dura guère. S'il n'en laissa rien paraître, il comprit immédiatement qu'il n'avait pas à faire à un nain guerrier, bourru et simple comme il était.

¤ Ce n'est vraiment pas un guerrier. Quoi ! Un historien ! ¤

Rak demeura cependant poli, et après avoir écouté les longues tirades de son vis à vis, il dit simplement :

- Content d'accompagner un membre de mon peuple dans cette mission.

Et la mission commença. Il fallut de la patience à Rak, car son compagnon ne pouvait suivre son rythme malgré une envie évidente.

¤ Il a passé trop de temps dans les bibliothèque. ¤

Cependant, le guerrier appréciait Grismanel. Poursuivre ainsi, avec un tel entêtement vers un but lointain, voilà qui faisait honneur à l’obstination légendaire du peuple vigoureux. Et malgré le climat, malgré le relief, ils progressaient peu à peu à défaut de le faire vite.

Quand son compagnon s’arrêta un jour et désigna une falaise parfaitement lisse comme le but de leur voyage, il ne put s’empêcher d’avoir un doute :

- Vous êtes sûr ? Il n’y a rien ici.

Le nain s’approcha de la falaise et l’examina de plus près.

- Non, je ne vois rien.

¤ Il va bien ou la fatigue a eu raison de lui ? ¤ s’interrogea Rak en tournant vers son compagnon un regard chargé de doute et d’inquiétude.

Vingt et unième jour d'Uktar 1372
Nord des Pics Gris
Orageux
17h00
3°C

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Rak de Delzoun essaye de trouver l'entrée de la cité: (Fouille)
10(Dé) + 2 (Connaissance de la pierre)
Grismanel en fait autant: (Fouille)
5(Dé) + 5 + 2 (Connaissance de la pierre)

Lorsqu'il leva les yeux de sa carte, Grismanel avait perdu une bonne partie de son entrain. Il était évident que la paroi qui se dressait devant ses yeux n'était pas une porte dissimulée ou un autre stratagème utilisé par les anciens nains pour dissimuler la position de leur cachette. Il commençait sérieusement à douter de son analyse des fragments de notes de son père.

Par chance, Rak ne s'était pas déplacé pour rien et préférait chercher la porte que rester inactif en attendant que le problème se résolve seul. Ses recherches en elle-même n'étaient pas particulièrement fructueuses mais elles avaient le mérite de montrer qu'il n'avait pas abandonné l'espoir que la solution ne soit pas si loin qu'ils pouvaient le craindre. Mais, même en cherchant patiemment dans les environs, il ne trouva rien qui ressemblait vraiment à l'idée qu'il avait de l'entrée d'un village. Tout ce qu'il trouva était une sorte de mare profonde le long de la paroi une douzaine de mètres plus loin et un groupe d'arbres un peu plus loin.

Mais le cœur des nains est comme une flamme et si la fatigue avait transformé celui de Grismanel en un tas de cendres, l'énergie de son compagnon avait réussi à rallumer les tisons qui couvaient sous la poussière. C'est donc plein d'une énergie nouvelle que l'historien commença à longer les murs dans la direction opposée à celle choisie par Rak. Hélas, ses résultats ne furent pas beaucoup plus glorieux. Il voyait clairement une corniche à plusieurs mètres au-dessus de sa tête où des oiseaux de proie semblaient avoir élu domicile mais cela n'était pas d'une grande aide car il lui semblait improbable que l'entrée de la cité soit aussi difficile d'accès. Il commençait à se demander si l'entrée ne se trouvait pas sous terre. Cela lui semblait cohérent mais la carte n'allait pas pouvoir l'aider beaucoup si tel était le cas.

L'inquiétude de Rak s'amplifia en comprenant que Grismanel doutait de l'exactitude de ses renseignements. Puis, une grande résolution se fit dans l'esprit du guerrier :

¤ Si je ne l'aide pas, vu sa fatigue, il va abandonner. On sera venu jusqu'ici pour rien, et ma mission sera un échec. C'est donc à moi de trouver ce qu'il cherche. ¤

- Vu les longues recherches que vous avez fait, vous avez pas pu vous tromper. L'entrée doit être ici. Consultez vos parchemins pour voir si vous ne touvez pas un indice de plus.

Rak revint face à la falaise. Il détacha son marteau et donna de petits coups sur la paroie pour en tester la solidité. Il avait aussi l'espoir d'entendre un son creux indiquant une porte cachée.

Puis soudain, ayant levé les yeux, il découvrit une petite corniche qui lui avait échappé jusqu'à maintenant. Avisant qu'il portait une corde dans son sac, il la sortit. Ayant fait un noeud coulant, il essaya de l'accrocher pour pouvoir se hisser. Vainement, il tenta plusieurs fois avant d'abadonner.

Comprenant l'inutilité de ses efforts, il avisa qu'il ne lui restait qu'une solution.

- Bon ! Le seul endroit où un passage pourrait se trouver, se situe en haut de cette corniche. Je vais grimper là-haut. Dès que j'y serai, vous me lancerai la corde, et je vous aiderai à monter.

Avec espoir, Rak tenta l'escalade de la falaise.



Rak tente d'escalader la falaise jusqu'à la corniche. (Escalade + 7)

Vingt et unième jour d'Uktar 1372
Nord des Pics Gris
Orageux
17h00
3°C

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Rak essaye d'escalader la façade (Escalade) :
1(Dé) = Échec automatique
14(Dé) + 7 - 1(Armure) contre DD 25 = Échec critique
Rak subit 1(Dé) point de dégâts.
Il lui reste 45 points de vie

Grismanel cherche l'entrée: (Fouille)
16(Dé) + 5

Décidément, Rak de Delzoun ne devait pas être dans un bon jour. Il était difficile de déterminer ce qu'il avait fait pour que le Morndinsamman se venge ainsi sur lui mais le fait est qu'il était fort malchanceux. Certain que la découverte de la corniche par Grismanel était ce qui ressemblait le plus à un indice, il tenta d'escalader la paroi. Celle-ci manquait clairement de prises pour aider le nain et il était obliger de bondir latéralement pour avoir une chance de pouvoir progresser vers son objectif. Cela était assez éprouvant mais il réussit à grimper presque 3 mètres ainsi avant que le sort ne se retourne contre lui. Il avait aperçu une prise qui lui semblait mener à un chemin d'escalade plus simple et il essaya une fois de plus de l'atteindre d'un bon. Ce en quoi il réussit. Mais la prise n'était pas aussi solide que ce qu'elle semblait être de prime abord et elle céda sous la force de l'impact du nain essayant de s'en servir.

Fort heureusement, Rak n'était pas un nain né de la dernière pluie et la malchance ne pouvait pas s'acharner sur lui éternellement. Le hasard voulu qu'une sorte de buisson sans vraiment d'épines se trouvait exactement en-dessous de la prise traitresse et il atterrit à l'intérieur sans se rompre le dos. Même si cela était tout de même un peu douloureux.

Pendant que Rak jouait aux alpinistes, Grismanel décida de s'éloigner un peu de la paroi pour avoir une meilleure vue d'ensemble. La chute de son camarade le força à poser les yeux sur le sol. Il s'apprêtait alors à courir vers son compagnon en priant Moradin que la chute ne soit pas trop violente quand son regard se posa sur une irrégularité dans l'herbe fort difficile à voir de près. A environ une douzaine de mètres en retrait de la paroi, il distinguait un cercle d'herbe qui ne ressemblait pas vraiment au reste de l'herbe. Il s'en approcha et s’aperçut qu'il était possible de trouver des prises autour de cercle pour le soulever mais il n'en fit rien pour l'instant. Il attendait d'avoir l'avis de Rak. Qui sortait du buisson au même moment.

-Rak, vous êtes-vous fait mal? J'espère que non. Je pense que j'ai trouvé quelque chose, vous pouvez m'aider?

Connaissez-vous le caractère des nains ?

Celui de Rak de Delzoun est celui d'un nain fort simple et typique. Joyeux, il lâcha des rires tonitruands qui rendent tout le monde de bonne humeur. Une bonne bière, la rencontre avec un ami,... de petits bonheurs suffisent à le rendre heureux.

Mais quand tout se ligue contre lui, quand rien ne va quelque soit ce que l'on tente, les jurons les plus divers fleurissent sur les lèvres du guerrier.

Et là ! Comment aurait-il pu conserver son calme ? Déjà, il n'avait pas réussi à grimper au moyen de sa corde. Et puis maintenant, cette paroie si lisse l'empêchait de grimper. Oh, il n'était pas un escaladeur émérite. Mais avec sa force et un peu de ténacité, il venait d'ordinaire à bout de d'une petite montée de ce genre.

Aussi, après avoir tenté plusieurs fois de grimper pour au final s'étaler comme un sac sur un buisson heureusement protecteur, Rak perdit son sang froid !

- MORBLEU ! jura-t-il en se relevant. Maudite paroie à la solde d'un magicien véreux ! Tu es en pierre, mais tu es indigne qu'on y creuse un caverne pour des nains !

Rak aurait pu continuer longtemps sur le même ton si son compagnon ne lui avait pas demandé de l'aider.

¤ Rak, reprends toi ! ¤ se morigéna-t-il.

- C'est bon, je vais bien. Merci. Mais, qu'est-ce que vous avez trouvé ? demanda-t-il d'une voix qui se calmait. Vous pensez que c'est une entrée ? Ah ! Il y a des prises, constata-t-il à l'instar de Grismanel. C'est ça que vous voulez faire. On soulève l'ensemble en tenant ces prises ?

Sans perdre une seconde, décidé à prouver sa valeur après l'échec cuisant qu'il venait de subir, Rak se mit en position, les mains agrippants fermement deux prises.

Vingt et unième jour d'Uktar 1372
Nord des Pics Gris
Orageux
17h00
3°C

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Grismanel et Rak essayent de soulever la plaque (Force):
Grismanel: 18(Dé) contre DD 10 = Réussite[Color=green]
[Color=red]Rak: 4(Dé) +4 contre DD 10 = Echec

Il ne fallut pas longtemps à Rak pour trouver ce qui ressemblait à deux poignées servant à soulever la large et lourde plaque circulaire. Une fois de plus, la chance ne semblait pas être du côté du guerrier et la plaque sembla refuser de bouger pendant un moment malgré l'énergie déployée par le fils de la pierre. Soudain, la plaque du côté de Grismanel commença à bouger et il s'aperçut qu'elle pouvait pivoter vers sa droite. Il réussit par un effort de volonté visiblement assez énorme à soulever la plaque et à la faire tourner. De son côté, voyant la méthode de l'historien marcher, Rak essaya d'en faire autant mais la plaque s'avéra plus lourde qu'il ne s'y attendait et, lorsque enfin il eut réussi à la soulever un peu, la poignée qu'il tenait avec sa main droite céda faisant retomber la plaque sur le sol.

Une fois son morceau de la plaque posé sur le sol, Grismanel s'assit pour admirer sa réussite. Apparemment, la plaque carrée devait faire 2 mètres de côté et était découpée en 4 carrés plus petits. Mais, il le réalisa bien vite, ce carré de 2 mètres de côté n'était en fait qu'un petit morceau de la plaque qu'il avait trouvé qui était circulaire et devait faire plus de 20 mètres de diamètre. Le trou libéré par les efforts de l'historien faisait à peine 1 mètre de large et s'ouvrait sur un sol légèrement en pente. Il n'eut pas de grandes difficultés à se faufiler à l'intérieur d'où il appela Rak. Le trou conduisait presque immédiatement à ce qui ressemblait à une vieille porte métallique sans poignée. A quelques centimètres à côté de la porte se trouvait une sorte de chaînette un peu rouillée.

-J'ai essayé de pousser la porte mais soit elle se tire, soit elle est bloquée. Vous croyez que nous devrions tirer sur la chaîne?

Rak ne dit rien quand l'historien réussit à soulever et à faire pivoter un morceau de pierre tandis que ses efforts restaient vain.

¤ Je me suis levé du pied gauche. C'est pas possible ! ¤

Sans arborer l'air revêche que tous ces échecs auraient normalement dû provoquer sur son visage, le nain se concentra et essaya d'imiter les gestes de son compagnon.

- Ah !

Enfin, ses efforts payaient, puis... la pierre retomba brutalement. Le guerrier comtempla stupidement quelques secondes les poignées qui étaient restées dans ses mains après s'être détachées de la pierre.

- Par tous les dieux de Toril, se murmura-t-il à lui même.

Ce court instant l'empêcha de pouvoir se glisser dans le trou avant l'historien qui galvanisé par sa trouvaille, en oubliait la prudence élémentaire. Rak ne put que le suivre, mais s'interposa entre lui et la porte métallique.

- Grismanel, s'il vous plaît, n'oubliez pas que je suis là pour vous protéger, et pour que vous réussissiez vos recherches. La prochaine fois, laissez moi passer devant.

Le nain d'écu se retourna vers la porte et examina la chaînette trouvée par l'historien.

- Je pense comme vous que c'est peut-être le moyen d'ouvrir cette porte. C'est moi qui vais essayer. S'il vous plaît reculez vous et tenez vous sur vos gardes. Ce passage est si vieux que l'on peut se dire que personne ne nous attend derrière. Mais on ne sait jamais. Et surtout, on sait jamais quel piège pourrait déclencher.

Le guerre se saisit de son marteau de sa main droite, puis de sa main gauche, tira précautionneusement sur la chaînette, près à bondir en arrière si un piège semblait fonctionner, ou à frapper tout être qui foncerait sur lui.

Vingt et unième jour d'Uktar 1372
Nord des Pics Gris
Orageux
17h00
3°C


Derrière Rak, Grismanel était en train de trépigner d'impatience. Ce n'était pas tous les jours qu'il avait l'occasion de pénétrer dans une cité naine datant de plusieurs siècles et dont tout le monde ignorait l'existence. Mais il était discipliné et conscient que la cité ne devait pas être abandonnée sans protection. Il se demandait même si elle était vraiment abandonnée. Il allait peut-être découvrir une cité qui était restée totalement isolée pendant très longtemps en conservant les us et coutumes des anciens royaumes.

Devant lui, Rak était un peu moins impatient de tester sa chance en tirant sur la chainette. L'idée que cela soit un piège pouvait sembler stupide, qui serait assez stupide pour installer un piège se déclenchant lorsque quelqu'un était trop curieux pour ne pas tirer sur tout ce qu'il trouvait, mais les dernières minutes lui avaient montré que les dieux ne semblaient pas vouloir se ranger de son côté en cette journée. D'ailleurs, le ciel noir avait décidé de perdre son calme et il pouvait entendre le tonnerre dans les cieux et la pluie qui s'abattait non loin de lui dans le trou.

S'attendant presque à ce qu'il se passe quelque chose de néfaste, Rak finit tout de même par essayer de tirer sur la chaînette. Ce qui n'ouvrit pas la porte. Mais ce qui ne déclencha pas de piège, en tout cas pas de piège immédiatement visible. A vrai dire, le seul effet lié au mouvement de la chaînette semblait être un léger bruit de clochette qui résonna de l'autre côté de la porte.

Ne pouvant se contenir à cause du stress et de l'excitation, Grismanel gloussa légèrement mais se retint de rire véritablement. Rien de spécial ne s'était passé jusqu'alors mais cela ne voulait pas dire que rien n'allait se passer dans les prochaines secondes.

Rak de Delzoun était sur ses gardes alors qu'il tirait sur la chaînette. Comme dans tous les instants de ce genre, il n'avait pas peur. Mais la tension liée à un danger potentiel le galvanisait.

¤ Par Marthammor Duin, qu'est qui se cache derrière cette porte. ¤

Le nain ne s'exprimait pas à voix haute afin de ne pas affoler inutilement l'historien.

Mais pour toute réaction, à sa grande déconvenue alors qu'il pensait voir la porte s'ouvrir, il entendit seulement un bruit, une petite clochette semble-t-il.

Le guerrier se retourna vers son compagnon en haussant les épaules de dépits, et découvrit Grismanel dans un état inconnu jusqu'alors.

¤ Hé ! On dirait un enfant qui se demande s'il a pas trouvé un trésor. ¤

- Bon ! fit le guerrier d'une voix posée en baissant son marteau. Visiblement, on pourra pas ouvrir la porte ainsi. Mais vous avez entendu ? Je crois que c'est une clochette. Donc j'ai peut-être alerté quelqu'un qui se trouverait derrière. Vu l'état de la plaque par laquelle on est entré, visiblement personne n'est passé par là depuis longtemps. Alors qui pourrait se trouver ici ? S'il y a quelqu'un de vivant d'ailleurs.

Le guerrier se retourna vers la porte.

- Si personne ne vient d'ici quelques minutes, j'essaie de casser la porte avec mon marteau.



Si personne n'ouvre la porte, Rak essaie de casser la porte avec son marteau de maître.