Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1
écrit le : Jeudi 05 Juillet 2012 à 16h53 par Ashyn Futhvuer
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Zelkior

user posted image l’annonce du nom du commerçant, Gramloth, celui qui devait être le chef eut une exclamation pour le moins intéressante, ou plutôt notable. S’en suivit une nouvelle discussion entre les différents partis. La langue était toujours inconnu du monial, aussi il ne comprit rien, sinon la répétition fréquente du nom qu’il venait de donner, et qui par chance se prononçait d’une manière très proche dans leur dialecte. Point de doute sur le débat, Gramloth en était au centre, tout du moins c’est ce qu’il crut un instant.
La discussion se termina bientôt, et le chef reprit la parole, s’adressant à l’un de ses hommes en un ordre sec, puis à Zelkior.


- Si vous pensez que Gramloth est mélé à une quelconque action en relation avec des Yuan-tis, vous vous méprenez lourdement sur le rôle qu’il y joue. Et je peux vous assurer que nous savons de quoi il retourne très exactement. Gramloth a effectivement quelques complications actuellement, ce qui a pu éventuellement détériorer les relations commerciales que votre organisation a pu avoir avec lui dernièrement. Il fit une courte pause, avant de continuer, hésitant ou succinct, comme s’il ne savait pas s’il devait divulguer quelques informations. N’ayant que peu de doute sur leur origine, il a fait appel à nous et sur notre conseil, il a engagé un groupe de mercenaires pour enquêter sur cette affaire. Ce groupe de mercenaires serait donc celui qui vous a accompagné d’Arrabar, à ce qu’il semble. J’espère bien qu’ils seront à la hauteur puisque le démantèlement d’un groupe actif de ces écailleux repose sur lui.

Au milieu de l’explication, une froide lame métallique vint compresser un peu plus les poignets de Zelkior, qui soudainement purent bouger de nouveau, libres de tout lien.

- Maintenant nous vous libérons, sachez toutefois que vos mouvements seront surveillés en permanence par mes hommes. Rappelez-vous que l’homme sage ne fait pas la même erreur par deux fois. Ajouta-t-il dans une pointe de menace. Oubliez ce que vous avez vu ici et tâchez de ne plus parler à l’un de ces corrompu. Ils sont malins comme des singes, bien que pas beaucoup plus intelligents. Mais ils ont l’oreille sensible et le pied discret ; ils seront votre plus grand danger dans cette ville si vous ne prenez pas garde à vos faits et gestes. Mon conseil serait de vous reposer cette nuit à l’Opaline et de partir en quête de vos protecteurs dès l’aube, vous en aurez besoin. Trouvez-vous donc un prêtre pour vous soigner, ce gaz que vous avez respiré a le fâcheux avantage de diminuer fortement votre habileté et vos perceptions. Le patron de l’Opaline saura vous conseiller.

Sur ce, il jeta à terre une bourse qui tinta d’une bonne quantité de pièces.
Si Zelkior se retournait, il pouvait voir que le chef était de taille moyenne, a la carrure toutefois solide. Il portait des vêtements et armes d’une qualité que le monial n’avait jamais vu auparavant : faits de cuirs et de mailles finement tressées, ils semblaient légers et extrêmement résistant. Ses cheveux longs, bruns et huilés étaient tirés en arrière, sont visage était caché d’un foulard jusqu’au dessus du nez. Ses yeux étaient dans l’ombre de ses arcades sourcilières dans les ombres projetées par la torche dansait sur ses pommettes. Les deux autres gardes étaient ceux qui l’avait escorté auparavant.



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écrit le : Samedi 07 Juillet 2012 à 09h39 par Kilidryc Daël
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es yeux rivés sur le patron ne cachaient d’aucune façon l’intérêt qu’avait l’homme pour le drame culinaire qui se déroulait un peu plus loin. Kilidryc décelait bien que sa proposition irritait quelque peu le personnage, elle arrivait pile au mauvais moment, ce qui en soi l’amusait.

Néanmoins, en le regardant mieux, le roublard eut l’impression de ne pas avoir fait le bon choix. L’aura, la tête (qui ne lui revenait toujours pas), la langue par à coup sifflante aux oreilles, l’accoutrement et surtout les cicatrices parcourant les bras du bonhomme ne laissaient rien présager de bon : il y avait des chances qu’il perde.


¤Quel jeu ? Quel jeu je connais... ? Ce gobelin croisé avec un reptile se moque de moi. Je parie même qu’il en connaît bien plus que je puisse en compter sur mes dix doigts. Et si je lui offrais une ou deux bonnes chopines pour détendre l’atmosphère, ramollir les poignets, rendre un peu le tout trouble et chétif... Et peut-être voir si les langues se délient, ce type à l’attention bien trop pendue à cette affaire de curry, il doit bien avoir une opinion sur le sujet, même peut-être une implication dans la chose.¤

Arrivé devant la cible, Kilidryc donne trois fléchettes au gaillard et commence son explication de manière scolaire, comme si les mots semblaient avoir été répété à maintes reprises :

- Je propose un jeu simple, on le joue souvent dans les régions du Cormyr, d’où je suis originaire, je ne sais pas si vous le connaissez. Le roublard s’approche de la cible, avant de jouer chacun choisit 3 secteurs sur la cible, et y enfonce ses trois fléchettes à divers endroits. Cela fait 6 en tout. Il y a donc 6 jets de trois fléchettes pour chacun en fonction des 6 secteurs choisis. Il fait une pause pendant laquelle il reprend les fléchettes vite fait, le but, à chaque jet, est de mettre une fléchette dans un des secteurs sélectionnés avant le lancé, et les deux autres fléchettes où l’on désir pour faire le plus de points ; le but de la partie étant d’avoir le meilleur score. Finalement, le roublard revient près de son interlocuteur, et si l’on n’arrive pas à mettre une fléchette dans le secteur désigné lors d’un jet, notre score est diminué de moitié. C’est d’ailleurs pour ça qu’on appel ce jeu « La Moitié ». Cela convient ? Besoin de détails ? Je parle turmic aussi, si c’est plus facile pour vous ? Je propose une mise de 10 pièces de cuivre pour commencer.

Kilidryc se dirige ensuite vers le comptoir tout en continuant à lui parler :

- Je prends à boire, vous désirez quelque chose ?

hrp.gif J'imagine qu'il faut qu'on se mette d'accord, si on joue à ce jeu, sur comment faire avec les lancées de dés. Le plus simple serait de réduire le jeu à six jets d'attaque à distance pour chacun. Le jeu original s'appelle Halve it pour information.



"Ça fera l'affaire... Pour le moment."
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écrit le : Dimanche 12 Août 2012 à 21h52 par Ashyn Futhvuer
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Kilidryc, Moira

user posted imagee patron regarda attentivement Moira, à la fois surpris et suspicieux de l’attitude pour le moins cavalière de la guerrière. D’ailleurs il remarqua bien son équipement n’avait rien de local, ce qui n’arrangeait rien.

- Et bien, Madame, vous enquêtez sur ma nourriture ou je me trompe ? Si c’est le cas je vous conseille la daube de sanglier, elle a goût exquis. Quant à ces baies qui gâchent le curry, je vous donnerai volontiers le nom de mon fournisseur, il sera ravi de vous recevoir. J’ai entendu que plusieurs de ses riches clients avaient déjà envoyé leurs sbires. Puis il jeta un œil rapide au plaintif avant de continuer. « En attendant, je n’ai pas de temps pour vous pour l’instant, vous m’en excuserez bien. Revenez donc dans une heure quand le service sera terminé, si toutefois mes malheurs vous intéressent encore. »
Il ne laissa pas vraiment le temps à la guerrière de répondre avant de disparaitre dans les cuisines.
Elle eut donc le loisir de voir Kilidryc se faire étaler aux fléchettes, alors que Jon après avoir dévoré son plat comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours, et, probablement à cause de la fatigue du voyage, ronflait à tombeau ouvert, la tête posée sur la table.

L’adversaire du roublard s’était contenté de hocher la tête à l’annonce des règles, synonyme qu’il connaissait déjà bien le jeu. Il laissa Kilidryc se diriger vers le comptoir, préférant probablement écouter la discussion autour du plat abîmé. Moira remarqua d’ailleurs cet intérêt ainsi qu’une certaine tension entre les deux clients lésés et ce joueur de fléchette aux cheveux rasés, tension qui n’avait pas vraiment raison d’être à priori. Plusieurs regards s’étaient échangés, comme si l’un et l’autre se surveillaient et se connaissaient déjà, mais sans s’apprécier d’une seul once.
Kilidryc interrompit ce moment en revenant du comptoir.

Les fléchettes commencèrent à fuser. Le premier lancer était favorable au rasé, bien que tout deux aient réussi un joli coup. Au second lancer, le serpentaire se rata, ce qui laissa une confortable avance au roublard. A l’issue du troisième lancer, il était toujours en tête. Mais hélas, les quatrième et cinquièmes lancers inversèrent la tendance, et à part miracle, qui n’arriva pas, le roublard perdrait. Le dernier lancer fut lamentable pour les deux joueurs, et Kilidryc s’inclina par trois cent quarante-cinq à quatre cent points.
Un sourire carnassier apparut sur le visage de l’étrange homme, apparemment bien satisfait d’avoir remporté la partie. Il n’eût besoin de faire aucun commentaire pour se faire comprendre : il attendait son dû, et défiait Kilidryc à une nouvelle partie.

C’est le moment où le service se termina ; les serveurs commençaient à nettoyer l’auberge. Outre les employés, la taverne était presque vide, et les deux clients lésés s’apprêtaient à partir. Le patron reparut, et voyant Moira toujours présente, vint s’installer à sa table, saluant au passage les deux clients qu'il avait dû resservir auparavant.


- Et bien j’assume que mes malheurs vous intéressent. Vous semblez me connaitre ou du moins savoir qui je suis. Mais votre visage ne me dit rien. Je ne suis peut-être qu’un tavernier, mais je ne suis pas dupe pour autant. Vissant ses yeux dans ceux de la guerrière, il demanda. "Pour qui travaillez-vous ? Et que cherchez-vous donc ?"

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écrit le : Lundi 13 Août 2012 à 17h06 par Moira
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Moira n’apprécia guère l'attitude dédaigneuse du bonhomme, et considéra un moment le brusquer un peu pour en tirer une réponse immédiate. Mais mettre les gens au pied du mur était une méthode à utiliser avec parcimonie. De par son statut d'étrangère, elle pouvait difficilement passer inaperçue, inutile d'en rajouter un faisant un esclandre public. A table, elle ne se sentait pas vraiment épaulée : Jon ronflait carrément comme un sonneur, et Kilidryc préférait jouer aux fléchettes avec un individu au lignage douteux. Toutefois, l'adversaire du demi-elfe dissimulait mal un intérêt marqué pour ce qu'il se passait en ces lieux, on aurait même dit qu'il était là à titre d'enquête lui aussi. Le cormyrien devait l'avoir remarqué aussi.

Un peu de temps passa. La guerrière fila un coup de coude à Jon, et lui intima rapidement en au langue naine de bien se tenir et faire bonne figure -où d'aller ronfler plus loin. Le patron, Mishtru lui semblait-elle se souvenir, revint enfin et un peu plus disposé à parler, mais toujours aussi arrogant.


-Je suis la sbire d'un riche client, comme vous dites si bien, cela suffira pour le moment.

Elle appuya sa réponse d'un regard sévère, pour bien lui faire comprendre qu'il allait devoir se contenter de ça, et que ce n'était pas lui qui allait donner la cadence. Toutefois, il ne fallait pas non plus le braquer. Elle croisa les bras et s'appuya sur la table ; ses yeux d'un bleu profond cillaient à peine.

-Je sais que cet incident n'est pas le premier, et que vous n'êtes pas le seul établissement concerné. Je n'ai rien contre vous, je suis là pour vous aider, vous comprenez? Je suppose que vous aimeriez savoir qui vous gâche la vie...

Elle déplia un bras et posa la petite baie sur la table.

-Alors, est-ce que vous savez ce que c'est, et d'où ça peut venir?

Elle avait volontairement commencé par une question simple, et large. Les gens parlent beaucoup plus, et de plus de choses lorsqu'ils n'ont pas de fil directeur, révélant des détails qui seraient passé à la trappe sinon. Tout comme elle avait choisi de ne pas révéler tout de suite que Gramloth l'envoyait ; maintenir le commerçant dans le noir diminuerait tout biais éventuel dans ses réponses.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Dimanche 19 Août 2012 à 16h44 par Kilidryc Daël
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ien ne va plus.

A son habitude, Kilidryc commençait toujours avec de beaux gestes, mais très vite il se rendit à l’évidence que son adversaire avait tout l’air, comme prévu, de mieux manier les fléchettes que lui. L’anxiété croissante d’être confronté à quelque chose qu’il ne pourrait même au mieux de ses capacités tenir tête n’arrangeait rien : une sueur visqueuse perlait sur ses mains, dans lesquelles les dards glissaient trop abruptement et finissaient au mauvais endroit. La nervosité probable, l’énervement certain, reste qu’il fallait demeurer concentré.


¤Bordel ! Foutus fichus fléchettes... !¤

Il avait beau y mettre tout son petit talent de joueur de taverne, ce gaillard le démenait sans problème. On aurait même pu se penser que le dernier lamentable lancé de celui-ci n’était qu’une joyeuse moquerie à l’encontre de Kilidryc ; une petit pique ; le feinte de l’espoir. La partie se termina sur la tête presque déconfite de l’un et sur le sourire satisfait de l’autre.

Le roublard regardait sa pinte avec mélancolie pendant qu’il cherchait l’équivalent de dix pièces de cuivre dans sa bourse en ravalant sa fierté. Il l’avait ravalée bien avant face à d’innombrables adversaires et jamais il n’en tirait une leçon. Même si cette fois-ci ce n’était pas le jeu en soi qui l’intéressait, mais son adversaire. Il ne restait plus qu’à espérer que le chauve ne l’avait pas associé à Moira, ni qu’il faisait preuve d’une perspicacité aussi grande que son jeu de mains au fléchette.


- Maudite Beshaba ! Il déposa les dix pièces claquantes sur une table avoisinante et se retourna ensuite vers le joueur, vous voyez, j’ai entendu dire par des mauvaises langues que la cuisine servie ici n’était pas bonne. Je viens ici deux fois de suite sur la même journée, les deux repas sont excellents. De la chance !

Avant de continuer, il fit une pause pour boire une bonne gorgée tout en observant la réaction du bonhomme à ses quelques mots.

- Alors que... par après, à deux pas de ma table, j’entends qu’il y a un problème. Que le plat est mauvais... La chance encore... Sur ma lancée, je tente ma chance aux fléchettes, et cette satanée déesse me la reprend... Enfin, vous me la reprenez. Bien qu’une belle déesse jalouse me tente plus... Sans offenser.

Le roublard voyait au alentour que la taverne s’était vidée. Moira était au début d’une conversation avec le patron tout droit sorti de son service à côté de Jon qui avait tout l’air de somnoler les yeux grands ouverts.

- Croyez-vous que tout cela ne soi qu’une affaire de chance ? Faisant semblant de daigner un intérêt ou une quelconque appréhension à affronter de nouveau le joueur il ajouta : Vous avez l’air partant pour une nouvelle partie... ?



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écrit le : Mercredi 22 Août 2012 à 21h20 par Ashyn Futhvuer
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Kilidryc, Moira

user posted imageu coup de coude de la guerrière, Jon secoua la tête puis ouvrit les yeux. Il s’excusa platement de son subit coup de fatigue : prétextant le bon festin qu’il avait fait et sa lourde digestion, il sortit de table avec l’idée bien en tête de prendre une chambre au plus vite pour s’allonger. Il pouvait juste espérer trouver assez de force pour réviser son grimoire avant de sombrer. Quelques minutes après, il montait avec un serveur à l’étage, le regard vaseux, le capuchon relevé.

Pendant ce temps, les choses s’accéléraient en salle.
Les deux clients lésés, avant derniers présents dans l’auberge, se levèrent avec Jon après avoir rassemblé leurs affaires. Ils avaient bonne allure, et il n’aurait pas été étonnant qu’ils travaillent aussi pour quelque riche marchand ou producteur. Propres et l’équipement entretenu, on ne pouvait que peu avoir de doute sur leur profession. Sur leur chemin de sortie, ils saluèrent le patron avec un franc sourire et hochèrent la tête à l’encontre de Moira. Un coup d’œil rapide, certes, mais où une pointe d’insistance était perceptible, comme s’ils recherchaient -ou « écrivaient »- en même temps dans leur mémoire.
Mishtru répondit d’un signe rapide avant de retourner à la conversation.


- Une employée d’un riche client de Gramloth venue pour m’aider ! Eh bien j’ose constater que cette affaire prend une dimension qui ne doit pas convenir à tout le monde ! Lança-t-il le sourire en coin « Enfin bon, pour ce qui est de ça, je les connais bien, on en trouve facilement dès que l’on sort de la ville. Elles ont un goût acide exécrable, pas étonnant que les clients se plaignent, même s’ils ne connaissent pas leurs vertus. » Dit-il en pointant la baie « D’ailleurs, s’ils en ont pas trop mangé, peut-être qu’ils ne passeront pas la nuit assis… » Ajouta-t-il dans une pointe d’ironie succulente en regardant s’éloigner les deux clients.
Il regarda attentivement Moira un moment, semblant peser la cohérence et la vérité de sa présentation relativement succincte et volontairement floue. Il finit par embrayer :


- Effectivement, ces mêmes problèmes sont arrivés plusieurs fois déjà, sur différents produits. Le poivre, le curry, … le genièvre aussi. A chaque fois les mêmes baies noires que l’on retrouvait dans les plats et parfois dans les sacs de provision. Il réfléchit un instant, marquant une pause. « Pour y avoir déjà réfléchi, et enquêté aussi, à ma manière, dans mes cuisines, ça m’étonnerait bien franchement que mes hommes y soient pour quelque chose. De même pour mon restaurant, ces derniers temps les sacs étaient stockés en lieu sûr. » Il continua un peu plus bas « J’aime pas donner trop de certitude pour ces choses là, mais s’il y a sabotage comme tout le monde le pense, alors pour autant que je sache il n’a pas lieu entre le moment où le sac quitte Gramloth, … » Il attendit que la porte d’entrée se referme pour continuer « … et le moment où le plat arrive sur la table. »


Pendant ce temps, l’adversaire du roublard exposait toujours aussi fièrement son sourire carnassier. Il prit les pièces sans ciller et les rangea dans sa bourse à la ceinture.

- La chancse est vicssieusse et ss’ournoisse. Elle vous ss’ourit pour mieux vous mordre enssuite. Il laissa apparaître deux rangées de dents. « La même chancse ss’emble avoir mordu cse tavernier récsemment. » Il regarda les deux hommes se lever, saluer le patron et partir. Il continua plus discrètement. « Amssant de voir que Misshtru caressse le museau du chien qui lui tient la jambe. Il serait ravi de l’apprendre. La chance est pernicsieusse mon ami, elle vous a probablement jeté dans cette taverne pour votre perte. »

Il changea subitement d’expression, un mélange de peur et de folie se mêlait sur son visage, comme s’il s’était rappelé de quelque chose de vital.

- J’ai une informastion importante à transsmettre à mon maître. Je dois partir.

Et il traversa la taverne à grandes enjambées en direction de la porte, sans même lancer un mot ou un regard au roublard.



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écrit le : Jeudi 23 Août 2012 à 10h18 par Moira
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Moira observa avec le départ de Jon avec une certaine suspicion. Le sorcier disait avoir trop mangé, pourtant son assiette faisait la même taille que les autres, et quand bien même il n'y avait pas de quoi tituber dans l'escalier comme ivre mort. Peut-être était-il victime du poison qu'ils étaient venu chercher? Ou alors le métabolisme des tieffelins était vraiment spécial.

Première mauvaise nouvelle : les baies étaient terriblement courantes. Moira avait espéré qu'elle soient suffisamment rare pour qu'on ne puisse s'en procurer que dans certains endroits choisi, et ainsi remonter à la source. Tant pis. Autre révélation : les baies étaient indigestes, mais pas vraiment toxiques. Cela commençait à ressembler de plus en plus à une blague potache qu'autre chose.


¤ Je perd vraiment mon temps avec cette histoire stupide...¤

Mais une blague que quelqu'un se donnait beaucoup de mal à mettre en place, et dont le résultat semblait intéresser beaucoup trop de monde pour être anodin. Evidemment, Mishtru prétendait que son personnel n'était pas en cause et que toute les précautions avaient été prises de son côté. Encore un qui était bien sûr de lui. Le curry n'est pas le genre d'épice que l'on utilise à la pelle dans un plat, ce serait plutôt à la petite cuillère, voir à la pincée, mais à l'en croire, même servi en petite quantité les baies passaient au travers de la vigilance du cuisinier.


-Gramloth... ah oui, Gramloth le marchand d'épice. Elle nota que le genièvre n'était pas dans la liste originale. Gramloth n'était peut-être pas le seul marchand à se plaindre, mais il était trop égocentrique pour s'en être aperçu. Tout les produits contaminés viennent-ils de chez lui? Parce que je suis allée le voir, il jure ses grands dieux que tout est sain de son côté et qu'il vérifie tout avant d'expédier. J'imagine mal pourquoi il saboterai ses propres marchandises et il n'a pas d'employé, même les coursiers viennent de chez vous, donc...

Elle se recala légèrement sur son siège, croisant les mains.

-J'ai bien peur que cela se passe sous votre toit malgré tout. Etes-vous vraiment sûr de la probité de vos employés? N'y a t-il personne que vous n'ayez engagé que récemment, et ne connaissez pas encore bien? Quelqu'un que vous n'employez qu'en remplacement? Et quand vous dites que les sacs sont en lieux sûr, vous pouvez expliquer comment?



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Dimanche 26 Août 2012 à 10h41 par Kilidryc Daël
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ilidryc regarda le gaillard quitté la taverne au pied levé, un départ précipité qui le laissa quelque peu pantois, lui qui espérait rejouer ne serait-ce que les dix pièces de cuivre qu’il venait de perdre... Avec une de ses faces des plus livides, le gars lui déblatéra soudainement quelque chose... « Maître quelque chose... » pour immédiatement déguerpir. Une bonne manière de se défiler, lui-même ne put rien ajouté face à ce changement d’attitude sinistre qui lui cloua le bec dans une sorte de surprise catatonique. Après s’être remis du choc, il finit d’une traite sa bière et repensa aux mots bien sombres que venait de lui lancer ce drôle de sagouin.

¤La chance... ? Il n’y a pas de chance qui tienne, seulement le malheur, il s’abat soudainement, et la chance vous sourit le reste du temps. Le malheur, je ne sais pas encore pour qui de nous deux, ce sera probablement quand on se recroisera dans d’autres circonstances qu’un jeu de fléchettes.¤

Le roublard ne se faisait aucun doute sur l’implication de ce personnage dans l’affaire. Les derniers mots qu’il avait laissés échappés – hormis la poésie scabreuse dont la philosophie sur la chance n’avait rien d’intimidant ni d’intéressant – marquaient d’une manière ou d’une autre un intérêt trop grand à l’incident qui eut lieu ici-même en cette soirée.

¤Ce patron caresse le museau qui lui tient la jambe... ?¤

Si la métaphore était correcte, il y avait à parier que les deux personnes mécontentes soit les deux chiens en question qui tiennent la jambe du patron pendant que celui-ci s’excuse de la qualité de ces produits en les caressant. Alors que, au final, le sens de la métaphore impliquerait que les deux chiens ont eux-mêmes contaminés les plats... Ce qui rendrait les caresses du patron... Déplacées.

¤Machiavélique.¤

Reste que cela n’explique pas pourquoi la chance « vicssieusse et ss’ournoise » a mordu le patron. Peut-être avait-il profité d’une situation à son bénéfice jusqu’à ce que celle-ci se retourne contre lui ? Parcourant la taverne, il alla se rasseoir à la table où Moira et le patron avait entamé une discussion. Le patron leva les yeux vers lui pendant qu’il s’intallait.

- Je travaille avec elle, enchanté.



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écrit le : Mercredi 05 Septembre 2012 à 00h38 par Ashyn Futhvuer
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Kilidryc, Moira

user posted imagee patron accueillit Kilidryc avec un peu de réserve. Voilà qui faisait deux personnes à enquêter sous son toit, sans invitation ni même permission. Le problème semblait prendre de l'ampleur pensait-il, sinon pourquoi tant d'agitation ?

Voyant que les deux faisaient effectivement équipe, il parut rassuré, et ne tarda pas à prendre son souffle pour répondre à la guerrière, non sans avoir jeté un œil surpris au tondu qui se sauvait. La porte claqua et tout de suite après, plusieurs bruits étouffés en provenance de la porte, comme des coups se firent entendre. Personne ne sembla réagir tant les bruits étaient ténus, mais Moira et Kilidryc l'avaient bien entendu.

L'écoute fut coupée un instant après par le patron :


- Ma foi, c'est bien normal que Gramloth se défende de tout problème dans ses locaux, sinon c'est l'ensemble de ses clients et fournisseurs qui pourraient se retourner contre lui. Il haussa les épaules "Effectivement les produits abimés viennent toujours de chez lui. Non, personne que j'aurai engagé récemment, ni de remplacement. Pour ce qui de la conservation des produits, je les ai rangé moi même dans un petit local accessible des cuisines. Un verrou ferme la porte et je les y sort et range matin et soir. Venez donc voir si ça vous intéresse.

Il se leva et invita les deux autres à le faire en montrant les cuisines du doigt. Il étaient les seuls clients dans l'auberge à présent, seul un ou deux serveurs apparaissaient de temps à autre, portant couverture ou autre affaires de couchage vers les étages.


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écrit le : Vendredi 07 Septembre 2012 à 09h47 par Moira
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istraite un instant, Moira jeta un coup d'oeil vers la porte.

¤ Qu'est ce que c'est que c'est, encore?¤

Est-ce que ça avait un rapport avec le type qui venait de sortir? Son regard croisa celui de Kilidryc, elle su qu'il avait entendu aussi et peut-être savait-il mieux quoi faire de cette information. Elle en revint à l'affaire en cours, bien que ça n'avançait pas autant qu'elle l'espérait. Si le curry était simplement gardé dans un placard verrouillé pour la nuit, alors la soit-disante sécurité de Mishtru était en fait proche de zero.


-Oui, c'est cela, montrez-moi...

Avec précaution, elle le laissa passer devant et analysa la disposition des lieux, à commencer par la présence d'une porte arrière et si l'on pouvait gagner la réserve rapidement et sans trop se faire voir. Ensuite elle examina la porte de la réserve, en essayant de repérer des traces de griffures d'outils, qui montreraient qu'on l'avait forcée ou traficotée d'une manière ou d'une autre. Sinon, il y avait définitivement un vendu dans l'équipe de l'aubergiste, quoi qu'il en dise. Le cuisinier était une cible un peu trop évidente, étant le premier vers qui on se tournerai en cas de problème avec les plats, on en revenait donc à Hirsuth, le seul autre à avoir un contact significatif avec les épices vu que c'était lui qui allait les chercher chez Gramloth.


-Dites-moi, si vous deviez arrêter de vous fournir chez Gramloth, vers qui iriez vous?

Dans cette histoire a dormir debout, il fallait au moins essayer de déterminer à qui profitait le crime.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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