Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1

orsque Jon avait pointé le serveur du doigt, il s’était attendu à ce qu’un de ses deux suivants prennent la peine d’obéir à ses ordres gestuels. Cependant, au lieu de cela, chacun prit la peine d’expliquer son point de vue sur la situation présente. Il bouillonna à l'intérieur mais réussit à se contrôler à la vitesse de l’éclair sans que personne ne remarque son désarroi. Après tout, chacun était la pour donner son point de vue et même si le magicien se trouvait supérieur a eux, il n’était pas venu ici pour dicter sa conduite à ses acolytes. L’air bougon, le visage caché sous sa capuche et d’une voix grave, il lança :

- (Commun) : Eps, vous la bas !

Le message était clair et concis, Moira, Kilidric et lui-même était prêt à commander quelque chose. Avant que le serveur arrive à leur table il compléta la conversation qu’ils avaient engagée par l’information qu’il était pour le moment le seul à connaitre.

- Aussi, je voulais vous parlez d’un passage secret que j’ai découvert chez notre ami et employeur. Il appuya trop sa phrase sur le mot « Ami » et cela ne laissait aucun doute sur les sentiments qu’il éprouvait à l’adresse de Gramloth. La cache se trouve derrière une armoire au fond de la pièce ou le marchand nous a déblayé ses problèmes. La pièce était sombre, et le fond encore plus, je ne l’ai aperçu qu’avant de partir. Si je ne vous en ai pas fait part aussitôt, c’est que je n’avais réellement aucune raison de lui faire savoir que j'avais vu le passage. Néanmoins, nous pourrions à l’occasion découvrir ce qu’il s’y cache. Il regarda l’elfe. Tu dois bien t’y connaitre en fourberie et tour de passe passe pour y faire un tour de nuit, je me trompe ?

Le tiefelin avait utilisé le terme fourbe à la place de furtif pour voir si il avait touché une corde sensible dans le cerveau de Kilidric. Ses passes avec les cartes lui avait mit la puce a l'oreille. Le but était aussi de mieux connaitre ses alliés provisoires, pour mieux pouvoir s’en débarrasser s’ils devenaient trop gênants.

Le serveur trainait à venir et il continua donc sur sa lancée, cette fois ci à l’adresse de la fossoyeuse. Sa voix cassée retentit plus fort qu’il ne le voulait vraiment :

- Cette approche pour faire du mal à quelqu’un est vraiment étrange, il y a plus simple pour détruire un homme, que ce soit par la réputation ou par autre chose. Ses « ennemis » y vont avec des pincettes pour le toucher. Il attrapa les parchemins qui venaient d’être déballé par l’elfe et désigna la feuille des plaintes. Regardez, que des broutilles, rien de vraiment grave ni de compromettant. Il y a quelque chose qui nous échappe, j’en mettrais sa main à couper.

Il désigna le serveur qui trainait encore devant son comptoir. Une fois qu’il eu fini de parler il regarda sur les documents les épices qui pouvaient probablement être périmé lorsqu’elle arriverait sur leur table…

Je prends sur la commande un plats qui contient une des épices ou herbes qui nous intéresse, avec une bière ^^, si le serveur arrive bien sur.

Jon était grincheux, mais ça devenait une habitude. Il recherchait même l'affrontement avec Kilidryc, qu'il semblait avoir pris en grippe des les premières secondes. Bien que Moira ne savait pas trop quoi penser du Cormyrien pour le moment, elle estimait ce genre de provocation plutôt inutile, et surtout, elle s'était attendue à plus de subtilité de la part du tieffelin. N'étant pas spécialement bien placé pour traiter les autres de fourbe, Jon tendait là le bâton pour se faire battre... le demi-elfe allait-il le relever? Il ne semblait pas être du genre à avoir sa langue dans sa poche.

-Une approche trop radicale attirerait l'attention des autorités. Des morts violentes par empoisonnement provoqueraient une investigation officielle, qui blanchirait rapidement Gramloth. L'effet inverse de celui recherché. De même qu'incendier sa boutique ou s'en prendre directement à sa personne : tout le monde saurait qu'un tiers est responsable de ses malheurs, il serait même en droit d'exiger réparation.

Un petit marchand grisonnant seul toute la journée dans sa boutique. Il avait beau connaître quelques tour de magie, rien qui n'arrêterait un bon tueur à gage. Ou il cachait très bien son jeu.

-Alors qu'avec ces intoxications, il n'y a personne d'autre à accuser que lui. C'est plus long et insidieux, mais ça marche : en un mois, des clients ont déjà commencés à se détourner de lui, d'autres s'apprêtent à suivre si Gramloth ne fourni pas une explication très vite.

Elle avait dans l'idée que les sabotages allaient s’accélérer en même temps que la perte de confiance des clients de Gramloth. Mais Moira n'avait guère envie de disserter plus en avant. Cette affaire l'ennuyait, une magouille de plus dans un pays qui en avait la tradition. Elle repensa au passage secret. Jon semblait y voir quelque chose de très suspect, mais cela pouvait simplement être une pièce forte pour entreposer des objets de valeurs, ou une issue de secours. Cela sert, les issues de secours dans ce pays. Même le trou à rat de ces faux-prêtres de Sharess avait un passage secret.

Kilidryc, Moira, Jon

endant que les aventuriers discutaient tranquillement dans leur coin, la vie de la taverne suivait son cours. Les serveurs servaient et les clients consommaient. Un éclat de rire par ici, une exclamation par là. Rien ne retenait l'attention plus que l'habituel. Les voisins étaient bien occupés à manger, et même s'ils avaient un instant prêté attention au tarot, ce futile intérêt avait disparu.

Une personne descendit de l'escalier à proximité de la table où étaient assis Moira, Jon et Kilidryc. Ses habits portaient la trace d'une armure fraichement retirée, à voir les marques de cuir sur sa chemise beige. Son ceinturon était bien équipé, même si l'instinct pouvait indiquer qu'il devait habituellement porter un fourreau et quelques autres broutilles supplémentaires.
Au milieu de la banalité des informations alentour, le roublard, face à la porte d'entrée bien que de l'autre côté de la salle, eut l'œil accroché par un nouvel arrivant : un humain à la peau mate comme un Shaarien ou un Chultien, les cheveux rasés très raz, les habits ne cachant ni son armure de cuir ni son épée. Rien de bien remarquable sinon une intuition étrange et le fait qu'il se stoppa net dès qu'il fut à l'intérieur, et balada les yeux dans la salle, semblant chercher quelqu'un, ou quelque chose, de manière peu discrète.

- La bonne rencontre ! Le serveur venait d'arriver à leur table après avoir entendu le signe du tieffelin, interrompant l'observation de Kilidryc. "Voici la carte. Les boissons sont ici en haut, et les plats sont là en dessous." Ajouta-t-il en tendant un parchemin tâché à Moira, tout sourire. "J'vous laisse choisir, faites moi signe et je reviendrai" Il déposa sur la table cinq chopes de bière qu'il tenait de sa main gauche, tourna une paire de fois son poignet pour le décontracter, puis repris son chargement pour le servir à la bonne table, un peu plus loin.

La luminosité commençait doucement à baisser. Probablement que le soleil, peu haut en cette saison, passait progressivement derrière un bâtiment.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Détection Moira : 12(d20) + 4(Comp) = 16
Jet de Détection Jon : 2(d20) + 4(Comp) = 6
Jet de Détection Kilidryc : 19(d20) + 5(Comp) = 24

Moira jeta un oeil au parchemin et l'étala sur la table pour que les autres puissent voir. Personnellement, son choix avait été rapide. Ragoût à l'échalote, et un peu d'eau, ce serait très bien. Pour quelqu'un de sa carrure, elle mangeait relativement peu et simple, habitude issue d'une vie passée où la nourriture n'était pas aussi abondante.

A l'instar du Saphir Noir, le lieu était visiblement fréquenté par une population peu recommandable. La plupart des gens ici se réclameraient probablement "aventuriers", un terme bien pratique pour ne pas dire "truand" ou "bandit", ce que beaucoup étaient plutôt que de réels explorateurs de l'inconnu. Malgré son style de vie nomade, Moira ne s'était jamais considéré comme telle. Elle était mercenaire. Un vilain mot, presque péjoratif, mais qui avait le mérite d'annoncer clairement la couleur. Elle ne prétendait pas gagner son or en découvrant des trésors après avoir affronté d'improbables légions de monstres, toujours plus grands, féroces et nombreux après chaque pinte de bière. Elle était mercenaire, et gagnait sa vie en tuant des gens, parfois légitimement, parfois non, et n'en tirait aucune fierté particulière autre que celle du travail bien fait.

¤ Peut-être que je devrai essayer de me fixer définitivement. A Padhiver, par exemple. C'est bien comme ville, ça. Ou Mirabar. Me mettre à la menuiserie...¤

Elle était assez douée pour travailler le bois. C'était toujours plus socialement acceptable que les cadavres.

ilidryc sourit devant le ton grossier et graveleux du tieffelin, il ne tarda pas à lui répondre en reprenant les parchemins des marchandises contaminées de ses mains :

- Oui, je pourrais bien y jeter un coup d'oeil...

C'était peut-être l'envie qui lui manquait, ou tout simplement qu'il valait mieux ne pas s'embrouiller avec Gramloth pour une histoire de cambriolage mal foutue. Kilidryc était bien trop dépendant du marchand ce coup-ci, et il ne pouvait pas commettre un acte compromettant la confiance qui s'était installé entre lui et le marchand. Après quelques secondes qui lui servirent de réflexion, le roublard ajouta finalement :

- Mais, pour se faufiler dans les coins sombres et inaperçus, ton petit animal que tu transportes ferait mieux l'affaire qu'un petit elfe comme moi, non ?

Chacun a droit à sa petite parcelle de secrets, et celle de Gramloth n'était sûrement pas le bon lieu où y fourrer son nez pour le moment. Mieux valait s'intéresser aux alentours, à ce qui n'allait pas ici, dans cette ville, dans cette taverne, ... Et peut-être alors, s'ils ne trouvaient rien de concluant, les petits secrets de Gramloth pourraient devenir une piste intéressante. D'ailleurs, Kilidryc s'appliqua à la tâche dans l'instant. Au lieu de suivre la conversation, il observait la salle de fond en comble, du creux de sa chaise où il était bien planté.

¤A gauche, une bande de joyeux lurons... Mangez bien mes amis, peut-être que ce soir vous maudirez cet instant où vous vous amusiez, ce soir dans votre lit quand vous souffrirez de coliques à l'estomac, qui sait mes amis ? A droite, un gaillard transpirant fraîchement dépouillé de ses effectifs. A l'entrée, un gars quelque peu paumé... Quelque peu étrange... Il me revient pas ce chauve, qu'est-ce qu'il tripote là juste devant la porte ?¤

Pleinement concentré sur le bonhomme, le serveur, arrivé de nul part, le fit sursauter. Le roublard n'avait pas besoin de la carte, il se souvenait des choix disponibles, un ragout de légumes ferait l'affaire, avec une bonne dose curry jaune, mais avant, peut-être, demander la suggestion du jour ou du patron... Une fois le serveur parti, Kilidryc se replongea dans l'observation de la salle. Où était donc passé ce chauve énigmatique ?

on jeux scénique n’avait sans doute pas atteint pleinement son objectif. Un rictus d’énervement apparut brièvement, contrastant une fraction de seconde avec les traits d’angoisse qu’il tentait d’insuffler. Pourtant il n’avait pas le choix, sa seul façon de sortir d’ici vivant était de continuer dans la voie qu’il s’était fixée. Tournant la tête vers l’écailleux, il éleva de nouveau sa voix teintée d’angoisse.

-(commun) Je ne comprends pas ce que vous me demandez. Comme je vous l’ai déjà dit je n’ai aucun lien avec ces choses … comment vous le faire comprendre. Vous semblez avoir des yeux et des oreilles dans toutes la cité, je me trompe ? Si c’est le cas, alors vous savez que je n’ai jamais eu affaire à eux. En outre je ne sais que répondre à vos questions. Vous semblez avoir le bras long et au vue de vos activités, vous savez sans doutes comment vous y prendre pour … faire disparaitre certaine chose. Un long soupir sorti de la bouche du monial. Elevant la voie d’avantage. Je suis ligoté à une chaise et personne ne sait ou je suis. Vous pensez vraiment que c’est l’occasion de mentir ! je ne veux pas mourir par pitié. Je ne sais pas quoi vous dire pour que vous me croyez. Continuant en une longue plainte. On me nomme Khemed. Je ne suis qu’un simple marchand d’Arrabar. Sur les ordres du consortium on m’a envoyé ici. J’avais des dettes qui portaient à échéances, ils m’ont alors obligé à venir à votre rencontre. On m’a donné le lieux et le mot de passe, je ne sais rien de plus, croyez moi ! le monial accéléra sa respiration tentant d’insuffler une peur grandissante. Je … Renseignez vous, vos contacts vous le certifiera sans doute. j’ai fait appel à un groupe de mercenaire d’Arrabar pour ma protection lors de mon voyage … le Saphir Noir. Je ne sais que vous dires d’autre …

Le monial espéra que le nom du Saphir noir titillera l’homme. Ainsi une simple recherche certifiera ses dires, lui permettant d’encrer que d’avantages son histoire.

Re gros bluff baveux

Zelkior

e chef dans le dos du monial n’avait actuellement pas vraiment les moyens de vérifier les informations que donnait son prisonnier. Malgré tout, il lui restait son intuition et son bon sens.
Dans un premier temps, il avait eu une impression étrange concernant le personnage de Zelkior : l’allure, alliée au verbiage et au comportement : tout cela combiné avait un rendu bien suspect. La deuxième tirade et l’attitude du monial lui semblèrent plus honnêtes, plus authentiques et cela le rassura quant aux ses intentions : même si elles n’étaient pas encore claires, au moins n’étaient-elle apparemment pas entièrement dirigées vers sa faction.
Il remarqua bien cependant que le monial s’était gardé de lui dire qui lui avait communiqué le nom de code, qu’il changerait d’ailleurs suite à cette mésaventure. Il garderait cette question pour plus tard.

- On vous a certes donné le moyen de nous rencontrer, je le vois bien. Mais qu’attendez-vous de nous exactement ? Où sont donc les gardes dont vous parlez, car vous étiez seul à l’auberge ?

Un moment de silence suivit. Les torches éclairaient toujours la pièce d’une lumière vacillante. Le corrompu n’était toujours pas réveillé et ce malgré le bruit, le sang sur son front avait séché et un filet de bave liait sa lèvre inférieure à ses braies. Une situation peu esthétique et encore moins enviable.

- Je ne connais pas de Saphir Noir, ni ses mercenaires pour la simple raison qu’il existe une quantité incroyable de ces associations dans la cité Dorée. Vous semblez mal cerner nos activités, si vous nous croyez expert pour ... faire disparaitre certaines choses ... comme vous le dites, alors vous vous trompez. Et si vous chercher des gens compétents pour faire disparaitre vos créanciers, vous vous trompez là aussi clairement d’adresse.

Le ton était peu amical, et l'orateur ne s'en cachait pas.
Toujours cachés derrière Zelkior, les trois personnages ne semblaient toujours pas vouloir se présenter officiellement. Probablement qu’ils limitaient la fuite d’information de cette manière… le meilleur moyen de garder une information secrète étant très souvent de ne pas la transmettre, tout simplement.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Bluff Zelkior : 18(1d20) + 7(Comp) = 25
Jet de Diplomatie Zelkior : 12(1d20) + 2(Comp) = 14

Moira, Jon, Kilidryc

u bout d’un moment, le serveur revint, les bras chargés comme à son précédent voyage. Il attrapa un torchon qui pendait à sa ceinture et essuya tant bien que mal la table d’un rapide mouvement de poignet.

- Alors, est-ce qu’on a choisi par ici ? Avec un rapide sourire aux trois clients. Puis jaugeant les allures de chacun, il continua, non sans intérêt : « On a aussi un toit et des lits bien confortables pour les voyageurs qu’on dirait que vous êtes : 5 pa pour une chambre privative, et 2 pa pour un dortoir. C’est par là. » Dit-il en pointant du menton les escaliers à proximité. Il attendit alors la commande des compagnons.

Gêné par le corps du serveur, Kilidryc ne réussit pas à rattraper du regard l’individu qui l’avait intrigué. Au moins n’avait-il pas avancé plus dans la taverne. Peut-être était-il ressorti ?

Absorbée, Moira répondit par dessus l'épaule, de façon presque machinale :

-Dol na nakke ikel odera?

Les mots glissèrent hors de ses lèvres, anciens et froids, comme venant d'un autre temps. Pendant ce court instant, c'était comme si quelqu'un d'autre venait de parler. Entendant le silence qui s'en suivait, la guerrière tourna le regard vers l'homme, avec une note d'impatience.

-Non? Alors ce sera ragoût, échalote, et un peu d'eau merci.

Elle haussa légèrement les épaules comme si de rien n'était. Elle avait retrouvé sa politesse un peu glacée habituelle.

-Les chambres pourraient nous intéresser, oui...

Elle laissa la phrase en suspens, ne voulant pas donner l'impression de choisir pour tout le monde. Il lui restait un peu d'or du voyage qui avait coûté moins cher que prévu, avant de devoir entamer ses finances personnelles. Miriel n'avait pas été très familière avec le concept de "frais de mission". Un de plus. Décidément, la paye avait d'autant plus intérêt à être bonne.

e serveur lui boucha la vue qu'un instant, le temps nécessaire pour que le chauve disparaisse de son champ de vision, et rien ne l'y fit revenir, se penchant à gauche, à droite, lançant des regards d'un bout à l'autre de la pièce, il s'était bien volatilisé. Kilidryc quelque peu boudeur s'enfonça dans son siège, pendant que le serveur d'un coup de torchon envoya un paquet de miettes et de crasses en sa direction.

Fut-il étonné par les quelques mots étranges de la grande dame ? Un de ses sourcils n'hésita pas à se soulever naturellement face à ce déballage inconnu, lui-même pouvait faire de même et déballer le turmic local chaudement et sans effort, ou un brin d'elfe pour la galerie, pour le style, voire pour l'élégance ethnique de la chose, qui rappellera sans doute à l'huluberlu qui l'avait traité de fourbe il y a deux minutes, qu'il aurait préféré être appelé rusé ou perspicace, dans une gamme plus honorifique... Mais le serveur irait à se demander sur quel drôle de gaillards il était tombé, mieux ne valait pas pousser l'originalité de la chose plus loin qu'elle ne l'était déjà.

- Pour les chambres, je crois qu'on se décidera après le repas... ? Il regarda ses deux autres camarades d'un air indécis, et pour le repas, que propose le patron ce soir ?

Moira, Jon, Kilidryc

as inhabitué à entendre quelques dialectes étrangers, le serveur se stoppa un instant comme pour se demander si la jeune femme s'adressait à lui, puis oublia rapidement en écoutant la suite. Il se décala légèrement, voyant Kilidryc se tortiller comme un ver pour tenter de voir ce qu'il se passait dans son dos.
Le serveur nota les commandes de Jon et Moira, et se tourna vers le sang-mêlé.

- Le patron recommande la tarte à l'oignon ces jours-ci, c'est de saison, et la soupe de poisson est tout le temps bonne ici, c'est un bon choix.

Il pris le choix du roublard et s'en alla transmettre aux cuisines, non sans faire quelques autres arrêts aux tables sur le chemin. La taverne n'avait pas désemplit, et Kilidryc eut du mal à retrouver son lascar. Il s'était assis dans un coin de l'auberge proche de l'entrée, celui directement à la gauche du roublard, et de trois-quart par rapport aux aventuriers. Sa table était encore vide mais un serveur s'approchait de lui avec un plateau chargé ; il semblait attendre, patient et immobile.

Après une dizaine de minutes, le serveur reparu et posa sans trop de ménagement les plats, couverts, carafe d'eau et pinte de bière sur la table.

- Et un bon appétit du patron ! Il reste des chambres et dortoirs pour cette nuit, vous pouvez venir me voir plus tard. Ajouta-t-il avant de repartir

L'odeur qui se dégageait des mets était bonne et variée. Les sardines étaient fermes et la chaire dorée par le feu, les graines de poivre baignaient dans l'huile et les herbes utilisées pour la cuisson ; le ragout était abondant en légumes et la couenne de porc utilisé dans la cuisson donnait un bon goût au bouillon. L'heure était pour l'instant à la dégustation.

Le patron était toujours au comptoir, affairé. Il appela un serveur pour lui tendre un plateau, et le nom employé raisonna dans les esprits des compagnons : Hirsuth. Ainsi donc le livreur de l'Âtre Irisé était aussi serveur, et il était maintenant bien identifié : il suffisait de l'appeler à la table pour lui parler. Attendre une petite heure le coucher du soleil était aussi possible : la taverne serait alors presque vide de clients.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Détection Kilidryc : 14(d20) + 5(Comp) = 19

Jon : sardines grillées au poivre blanc, bière locale "Bon Temps" (14pc)
Moira : ragoût à l'échalote, eau (10pc)
Kilidryc : ce que tu choisis !