Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1

n rapide coup d'œil sur les parchemins donna raison à Gramloth : il avait mal lu la liste des clients.

¤Au fond, ce n'est pas important, ma remarque reste tout de même sensée, il n'y a aucune, voire peu de plaintes provenant l'étranger, étrange tout de même... Est-ce que ce type n'aurait pas volontairement pu soustraire certaines plaintes de la liste ? De toute manière, s'il a des choses à cacher, ce n'est pas à nous qu'il les divulguera...¤

De même, il ne l'avait pas remarqué à son premier coup d'oeil sur les parchemins, mais le souvenir l'envahit peu à peu, avec le nom qui se répétait d'une bouche à l'autre : l'Atre Irisé... Ça lui revint à l'esprit, c'était bien l'auberge où il s'était arrêté pour prendre un repas avant de continuer sa route vers La Caverne. Et, au contraire des affirmations de Gramloth, le ragout de poulet qu'on lui avait servi fut assez bon pour qu'il puisse se souvenir clairement du goût agréable de celui-ci. Ou était-ce lui qui avait perdu son palais en cours de route ? Kilidryc n'osa pas contredire le marchand à ce sujet. Un marchand est susceptible, surtout quand il s'agit de lui dire qu'il est probablement mal informé dans sa propre ville... Peut-être en parlerait-il avec ses « compagnons » en l'absence de leur employeur. L'idée de s'y rendre en premier lieu lui plaisait bien, pas seulement pour y enquêter, mais aussi pour y reprendre tout simplement un autre ragout de poulet...

Ne voyant personne ramasser le parchemin tendu par le marchand, Kilidryc le prit tranquillement en l'ajoutant à ceux qu'ils tenaient encore en main. Le roublard se rabattit contre l'armoire, laissant les commentaires et les suspicions de Jon fuser, et rajouta, au dernier moment, en montrant les papiers qu'il tenait en main :

- J'imagine qu'on peut garder ces papiers, ou du moins, avoir une liste similaire des clients et de leurs plaintes... C'est que, personnellement, il fit un tour de la pièce avec des yeux malicieux, je ne serai pas tous les retenir comme ça.

Kilidryc, Moira, Jon

e marchand fit un signe de la main à Kilidryc :

- Oui naturellement, vous pouvez garder ces feuillets pour vos recherches, ce ne sont que des copies de mes livres de compte. Je les ai rédigés pour vous, justement. Tâchez de ne pas les égarer car ces informations pourraient nous être très préjudiciable si elles venaient à rejoindre de mauvaises mains !

Il se tourna alors vers Moira, avec un air de défi mêlé de fierté :

- Le code pour nos correspondance a été élaboré entre Miriel et moi-même, alors qu'elle me rendait visite à Hlondeth, il y a une décade de cela. Il est basé sur le remplacement d'une petite quantité de concepts clés par d'autres familles mots se référant à un thème convenu ensemble. Il fit une courte pause dans son explication, cherchant un exemple. "Comprenez qu'au lieu de dire les mots mercenaire, aide ou encore homme de main, par exemple, nous avons convenu en remplacement du champ lexical de l'eau. Ces mots seront remplacés par goutte, potable, outre ou que sais-je ! Voici le principe du code, et seule notre mémoire, à moi ou Miriel, contient la clé."

Sa voix se durcit en un instant, et ses yeux se fixèrent dans ceux du Tieffelin.

- Ne jouez pas avec le feu, cher ami, car vous détestez vous répéter autant que j'ai le soucis du détail pour ce que je paie : produits, ou services. Les produits qui rentrent dans ce magasin sont systématiquement inspectés. Certains ont été altéré par leur voyage, auquel cas ils sont immédiatement triés et jetés ; un fruit moisi a vite fait de dégrader l'ensemble d'un sac, par exemple, sans compter l'altération du goût du reste du contenu. Les marchandises ne sont pas toujours en parfait état lorsqu'elles arrivent, mais elles le sont lorsqu'elles partent. Je vous rappelle que ce genre de détail, comme vous le dites, m'a valu la visite par deux fois d'hommes de main de riches collectionneurs. La première ayant précipité votre venue, et la deuxième il y a environ une heure.

Il se détendit enfin après une longue inspiration.

- Rien de sert de s'énerver. Et comme pour clôturer la conversation, il continua. "Les Dieux seuls savent ce qui vous arrivera si vous boutez encore ce Khemed. Mais tant que votre travail est effectué rapidement, efficacement et avec succès, votre devenir ou celui de Khemed m'est égal."

crutant l’homme face à lui, sa description plus qu’atypique et la fusion étroite avec son compagnon qui sautait aux yeux du monial, le laissa sur la défensive. Son visage impassible si ce n’est ce large sourire lui barrant le visage, ces muscles se tendirent quelques secondes … peur, excitation. Sans nul doute le second choix. L’excitation de l’affrontement, du combat. D’exercer son art et d’en apprendre que d’avantages. Ces pensées s’embrumèrent, visionnant un hypothétique combat imaginaire … Sortant du col de son Maitre le véritable Khemed, comme si sentant l’état de transe inapproprié du monial, le fixa de ces globes rouges, les plongeant dans les yeux pâles du sombre frère, comme pour lui rappeler le pourquoi de sa venu en ces lieux.

Sans le moindre signe trahissant le passage de son état, il détourna des yeux le regard de son compagnon écailleux pour se focaliser de nouveau vers son interlocuteur, lançant dans le même temps vers le serpent blanc un sentiment de gratitude.
-(commun) oh ! alors vous aussi vous êtes à la recherche de cet homme. visiblement beaucoup de monde tente de lui mettre la main dessus, moi y compris comme l’aurez remarqué. Marquant un pause il détourna son regards vers le tavernier, revenant aussi tôt vers son interlocuteur. Le patron ne m’a pas dit ou se trouvait notre camarade, ni comment le contacter … malheureusement.
Plissant son regard, le monial fixait avec intensité chaque geste, chaque mimique. Il avait en face de lui un homme cherchant la même chose. Qui était-il ? Pour qui travaillait-il ? devrait-il rajouter cette personne sur sa liste d’indésirable. La situation piqua quelques peu son calme. il n’avait pas d’autre choix que d’user de rhétorique pour trouver les éléments qui lui manquaient. Or ce n’était guère sa spécialité … Pour le moment, il devait juste savoir à qui il avait à faire et pourquoi il recherchait ce Gonthril Astinar.
-(commun) on me nomme Khemed Alrim. Je fais parti d’un consortium de marchand d’Arrabar dont nos flux commerciaux sont principalement dirigés vers Hlondeth. Nous avons eu quelques problèmes récemment et nous espérions que Astinar puisse nous fournir quelques … informations dirons nous. Et vous ?

Jet de bluff sur le gars bizarre avec son serpent. ( non pas moi l’autre )

Un code par substitution de mot. Plutôt fiable en pratique, mais Gramloth prétendait en connaître le codex par coeur, ce qui paraîssait difficile, ou bien alors cela signifiait que peu de mots étaient en réalité codés. Mais ce qui gênait Moira, c'était que la correspondance allait devoir passer par lui, car il était clair qu'il n'allait pas le partager, or il y aurait forcément des détails qu'il n'avait pas besoin de savoir, ou plus précisément, qu'il n'aimerait pas connaître. Gramloth était visiblement un homme assez vaniteux et fier de sa dureté en affaires, si ces actes de sabotages relevaient en fait de la vengeance, il avait fort à parier que de sales petits secrets de la brillante réussite du marchand allaient vite jaillir de sous le tapis où il les avaient négligemment rangés.

¤ "Les Dieux seuls savent ce qui vous arrivera si vous boutez encore ce Khemed"? Qu'est-ce que ça veut dire encore?¤

Il aurait pu dire : "faites comme vous voulez", "tant pis pour vous", ou bien encore "ce n'est que mon avis". Non, il avait préféré cette formule particulièrement dramatique, comme s'il s'agissait d'une espèce de prophétie. La guerrière aurait aimer le cuisiner là-dessus, mais un élément plus intéressant venait d'apparaître.

-Des hommes de mains? Que vos client se plaignent et menacent de plus acheter chez vous, je peux comprendre, mais envoyer des hommes de mains parce qu'il manque un papillon... lesquels de vos clients sont aussi des parrains du crime?

La question était à demi-sérieuse. Miriel en avait parlé, mais Moira avait cru logiquement que ces menaces venaient plutôt des saboteurs. Quel pays de fous, dans les endroits civilisés, on se faisait simplement rembourser.

-Enfin... je suppose que vous connaissez les différents coursiers et serviteurs qui viennent quand les clients ne se déplacent pas. Aucune nouveau visage parmi eux? Si vous êtes certain que la marchandise n'est pas gâtée en partant de chez vous, c'est qu'elle l'est en arrivant à destination, et donc qu'une de ces "personne de confiance" ne mérite pas cet épithète.

Zelkior

a personne sembla se crisper un instant et son serpent balança sa tête. Ses yeux pétillèrent de satisfaction quand le nom du recherché claqua dans la bouche du monial.
C'est le moment que choisit le tavernier pour apporter le thé à Zelkior.
Une soucoupe finement gravée ainsi qu'une tasse aux motifs similaires. Des herbes de couleur verte étaient déposées au fond de la tasse, de la forme de bourgeons et pousses ; un très bon thé vert à n'en pas douter. De sa main gauche, le tavernier déposa une théière de fonte sur la table, contenant l'eau bouillante, avant de retourner derrière son comptoir. La théière fumait légèrement.
L'étrange personnage attendit patiemment que le serveur s'écarte pour reprendre la parole, s'humectant toujours en encore les lèvres à chaque occasion. Il suivit chacun de ses mouvements avec un regard changé, teinté de haine ou de folie.

- Donc cet homme sait où Astinar se cache, c'est ça ? Demanda-t-il d'un ton sec et plus que jamais sifflant, à mi-voix, désignant l'aubergiste "Et vous, vous travaillez pour Astinar, hein ?" Continua-t-il, lançant littéralement des dagues par ses orbites oculaires. Le serpent qu'il avait sur l'épaule avait pris de la hauteur et sa tête dépassait maintenant d'une bonne coudée celle de son maître, menaçant.

Le monial tout comme le sifflant personnage accusèrent soudainement une fatigue certaine, une langueur ou encore une mollesse sans préavis. Lui encore plus que Zelkior, et ses mouvements qui avaient été jusque là fluides, étaient saccadés et maladroits. Le serpent semblait aussi affecté, et se laissa couler vers le bas, la tête posée sur l'épaule de son maître.
Seul Khemed restait vif et disponible.

Un instant après et sans prévenir, l'homme s'écroula sur la table, la tête la première. Un bruit sourd fut étouffé par les draperies murales. Inquiété, son serpent s'enroula autour de son tronc, battant irrésistiblement l'air de sa langue. Zelkior sut rester assis sur sa chaise, de justesse, avant que sa volonté ne fût réduite à néant.

Quelques clients étonnés se retournèrent immédiatement, pour mieux voir la situation. Et elle était, pour eux, simple à analyser : un homme ivre mort venait de s'écrouler, deux verres étaient d'ailleurs présents sur sa table, en plus d'une belle théière. Ils retournèrent à leurs discussions respectives après que l'aubergiste fit un mouvement de la main : il maîtrisait la situation.
Finissant de rincer ou essuyer quelques vaisselle, il finit par se déplacer vers ses deux clients, posant un linge épais et humide sur la théière. Il fit passer le bras de l'homme au serpent sur son épaule pour le lever de sa chaise. Le serpent continuait de regarder, probablement aussi surpris que perdu, et toujours enroulé autour de son maître, profitait du transport.

- Veuillez me suivre, s'il vous plait. J'ai quelque chose de fort intéressant à vous montrer.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Bluff Zelkior : réussite automatique
Jet de Vigueur Zelkior : 7(d20) + 3(Vig) = 10 ~ perte 2pt Dex (total 14)
Jet de Vigueur Zelkior : 7(d20) + 3(Vig) = 10 ~ perte 12pt Sag (total 2 = thallophyte criard)
Jet de Vigueur familier : 19(d20) + 2(Vig) = 21

Alors que le petit marchand lui répondait sur un ton hautain, Jon n’avait qu’une envie, Lui envoyer une grosse claque pour le remettre a sa place.

¤ Pour qui il se prend celui-là ? Il nous supplie de l’aider et il tente de m’impressionner par de viles menaces. J’espère pour lui qu'il ne recommencera pas cette erreur. Enfin bref, j’ai la réponse que je cherchais… Il fallait que j'en soit sur. ¤

Il allait se lever pour partir lorsque Moira reprit la parole. Le tieffelin fit mine de ne pas l’entendre pour écourter leur séjour dans la Caverne. Il ne se soucia que d’une oreille de la réponse de Gramloth qui trainait à venir. Il regarda Kilidric qui tenait maintenant tous les parchemins dans ses bras frêles et lui dit de sa voix caverneuse:

- Si tu peux nous conduire à l’Atre Irisé, je te suis.

Il était temps pour le magicien de faire minimum confiance à cet elfe étrange qui n’avait pas daigné s’assoir pendant toute la conversation. Peut-être même le garderait-il en vie assez longtemps pour l’intégralité de cette mission. Il se retourna vers sa partenaire et attendit lui aussi debout que la fossoyeuse en ait fini avec leur commanditaire.

Juste pour passer le temps et aussi pour en apprendre un peu plus sur ce personnage, Jon fouilla la pièce des yeux. Il fit sortir le museau de son rat en dehors de sa capuche par simple pensée et avec son aide, il scruta chaque détail qui pouvait dévoiler des informations sur l’individu.

Test détection dans la pièce (+4)

près que le marchand lui ait répondu, il fourra les parchemins dans sa sacoche bien tranquillement, un par un, faisant attention de ne pas trop les abimer. Bien qu'affairé dans ses rangements, Kilidryc commençait tout de même à s'ennuyer des véhémences de la grande Moira : pour lui, il était très commun de voir débarquer des hommes de main dans les boutiques et échoppes, surtout à Marsembre, c'était la meilleure manière d'intimider les vendeurs... Les marchands finissant eux-mêmes par se servir de petits réseaux de frappe pour se protéger de ces procédés de chantage, quand ils ne terminaient pas dans les eaux de la ville... Alors, on disait que le pauvre marchand avait mis la clé sous la porte... Hlondeth ne devait pas faire exception. Et dans les villes « civilisées », du genre Suzail, c'était sur la potence qu'on les retrouvait, la justice n'étant qu'une pègre à ciel ouvert. Pas de grande différence...

¤Seul Beshaba pourra décider de notre sort. Espérons qu'elle ne nous embarque pas dans une affaire de ce genre, ni que ce marchand soit un magouilleur digne de mon ancien employé.¤

Alors qu'il était occupé à trifouiller dans sa sacoche pour faire de la place pour les quelques parchemins restants, il entendit une voix rocailleuse lui adresser quelques mots bien comptés, à l'inverse, une fois l'oeil posé sur son interlocuteur, l'agitation du camarade rouge semblait montrer qu'il ne comptait plus rester enfermé dans cette pièce sous peine de l'incendier. Kilidryc opina en le regardant :

- Aucun problème, je connais l'endroit et la route.

Il referma sa sacoche, tous les papiers y étant rangé, croisa ses bras, attendant qu'on décide enfin à lever le camp, et frotta gracieusement le bout de son nez avec la pointe de son pouce tout en admirant la nervosité du rouquin.

¤Drôle de bonhomme...¤

Test de détection sur Jon + 5 (est-ce que je vois le rat ou non ?)

Kilidryc, Moira, Jon

e marchant montra un léger signe de lassitude ; la femme lui faisant face ne semblait pas tout à fait au fait des pratiques commerciales des grandes villes.

¤ Qu'à cela ne tienne, elle apprendra son collègue qui n'est pas un débutant en affaires ¤ Car pour le marchant, et même s'il n'avait pas beaucoup parlé, il était acquis que Jon savait ce genre de détails commerciaux là. Il lui était en effet bien impossible que Miriel envoie deux débutants.

- C'eût été trop simple de changer de fournisseur. Peut-être mes clients tiennent-ils trop à la qualité de mes produit ? Répondit-il en une pointe de moquerie. "Ce sont des clients collectionneurs qui ont envoyé leurs hommes de main. Rien de plus qu'un accusé de réception de leur part, que du bruit a été entendu autour de mes produit, et qu'ils seront surveillés de près par eux. Ils étaient à vrai dire plus inquiétés et avides de nouvelles et informations que préparés à nuire."

- Effectivement, c'est aussi ce que je pense, la marchandise est gâtée sur place. Pour les produits distribués dans Hlondeth, les coursiers envoyés font parti de l'établissement client. Et j'imagine bien que, comme ils me l'ont assuré, il ont eu la présence d'esprit de vérifier la fiabilité de leur coursier avant d'incriminer leur fournisseur. Il s'arrêta pour réfléchir, un bon instant "De mémoire, je ne vois aucun changement de coursier... enfin si changements il y a eu, c'était avec un coursier que j'avais déjà vu auparavant, évidemment ! Mais ma mémoire est faillible, et il n'est pas impossible que le client demande remboursement sans réelle raison, ça s'est déjà vu." Ajouta-t-il, regardant Kilidryc. "Ce serait bien un piste à suivre, si vous voulez mon avis, même si elle n'est pas la plus évidente à mes yeux."

Il posa à plat ses deux mains sur la table et se poussa sur ses jambes, pour suivre le mouvement qui avait été amorcé par Jon et Kilidryc. Il n'avait en effet plus grand chose à ajouter à la conversation. Les deux aventuriers se faisaient face, et le roublard ne manqua pas le mouvement dans la capuche du mage, alors qu'il semblait absorbé par le contenu de la pièce. Il vit le museau, avec ses moustaches. Il n'en était pas sûr mais s'il l'eut fallu, il aurait parié sur une belette, un rat ou une quelconque bête proche de cette physionomie.

- L'Atre Irisé est à proximité, quelques minutes à pieds tout au plus. Un peu plus haut sur la rue Bleue. Lacha-t-il pour Kilidryc, pour confirmer ce qu'il pensait savoir, avant de s'avancer à la porte et mettre la main à la poignée. "Sachez que je reste évidemment disponible en cas de besoin, et je n'ai aucun voyage de prévu dans la décade. Si vous n'avez plus de question, je pense qu'il est l'heure de chercher." Ajouta-t-il dans un humour peu relevé.

Jon avait profité de ce moment pour inspecter la pièce du regard. Outre les parchemins, étagères et autre espaces de rangement, il avait bien discerné quelque chose qui retint son regard.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Détection Jon : : 16(d20) + 4(Comp) = 20
Jet de Détection Kilidryc : 3(d20) + 5(Comp) = 8

Donc le terme 'homme de main' désignait ici simplement un larbin que l'on envoie aux nouvelles. Encore une ineptie de plus. Moira se leva calmement, il était clair que Gramloth avait décidé de lui-même que l'entretien était terminé. Mais cet arrogant petit bonhomme avait intérêt à ne pas trop s'habituer à donner la cadence. Pendant ce temps, Jon s'impatientait, tournait en rond comme un fauve en cage. Tout à l'heure, le tieffelin était pressé d'entrer, maintenant il était pressé de sortir. Etait-ce dans la nature de son sang bouillant, ou avait-il remarqué quelque chose qui le dérangeait? S'il ne savait simplement pas tenir en place, il allait devoir vite apprendre ; la chasse est une épreuve de longueur.

En dehors de la liste, Gramloth ne les aidait pas beaucoup. Si cela ne venait ni de lui, ni de ses clients, ni des coursiers de ceux-ci, alors il restait quoi, une malédiction divine? Non, quelqu'un dans la chaîne mentait, bien évidemment. Moira n'aimait pas cela. Cette affaire semblait de plus en plus foireuse. Elle était soldate, son savoir-faire consistait à tuer des gens, chose à laquelle elle s'appliquait humblement au mieux de ses capacités. Mais jouer les inquisitrices n'était pas du tout sa vocation.

-Oui, une dernière chose avant que nous partions : le nom de la personne qui prend les livraisons pour l'Atre Irisé.

Il était peu probable que leur enquête démarre dès ce soir, mais c'était toujours cela de pris.

eu être pour la première fois, le monial ria à gorge déployé. Un rire froid non feint, non calculé. Un rire somme toute d’exaspération, de frustration et d’un mélange complexe d’autres sentiments. Son visage n’endossait plus aucun masque. Ses yeux pâles glacials, scrutaient les moindres recoins de l’auberge. Fixant son regard sur la fumée se dégageant de la tellière, son bras droit se leva avec difficulté, venant s’appuyer par la suite sur le bois de la table. Le poison inhalé faisait déjà son effet, le sombre frère le sentait déjà dans ses mouvements. Ses muscles s’engourdirent et il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre la raison de ce changement. Contractant les muscles de son bras droits il le lança en direction de la tellière, la projetant le plus loin possible de sa personne. Cependant il était déjà trop tard et lorsqu’il vu l’homme serpent s’affalé sur la table de tout son poids, le monial était déjà enfermé dans un cocon intérieur. Ses sens s’embrumaient et malgré ses efforts de concentration rien n’y fessait. Ses yeux balayèrent frénétiquement les lieux sans jamais pouvoir accrocher du regard quelques choses. Un ressenti de peur et de panique s’engouffra légèrement à travers la brume, tournant les yeux vers Khemed, celui-ci lui transmettait ses peurs par le lien télépathique qui les unissaient.

Le son de la voie du tavernier résonna dans sa tête et instinctivement le monial se tourna vers lui, en tant normal et c’est avec une certitude son sang aurait maculé le sol de son établissement. Mais le sombre frère acquiesça d’un geste de la tête nonchalant, se contentant de simplement se lever de sa chaise avec quelques difficultés. Les jambes comme engourdies, il avança à la suite du tavernier en quête d’informations ou d’une mort certaine
…