۝ Un rat au Coutelas ۝, (suite de "Les Marchands de Vent")

De dessous sa capuche, Zéphyr faisait une moue bizarre, surprise par ce changement d’attitude comme Bansh le fut juste avant. Il balaya d’un revers de main la question muette de la Hin et les invita à partir vers l’escalier menant à la cave. Dans un même geste, il vida son large bol de soupe, agrippa la dernière miche de pain, et se dirigea d’un pas leste vers le comptoir d’où Arumn surveillait ses clients.

Une certaine agitation gagnait une table, une mère avait été insultée de tête d’Orc … ce qui avait autant plu au fils qu’à un Demi-Orc qui n’appréciait pas du tout qu’on déprécie son héritage de la sorte. L’atmosphère était plus que tendue, une rixe éclaterait dans le dos des aventuriers qui venait d’acquérir le droit de rejoindre le cellier et, de là, les égouts.



Zéphyr sifflotait entre ses dents, un air enjoué et, sur son rythme, des étincelles s’arrachèrent des torches accrochées au mur de la cave comme autant de danseurs féériques se rejoignant dans une ronde gracile autour de sa tête. Elle marchait d’un pas si léger que Fairïe comprit ce que Bansh voulait dire quand il parlait de son 'vol'. Sa cape noire la drapait comme pour l’extraire à la vue. Au fond de la cave, une porte anodine les séparait encore des égouts. A son approche on pouvait sentir l’humidité plus forte qui y régnait malgré la largeur du bois dont elle était construite.

La Hin toqua trois fois, dans un rythme calculé, le son absorbé par la taille de la cave, et la porte s’ouvrit dans un souffle qui fit chanceler les flammes des torches.



Un sourire espiègle aux lèvres, elle se tourna vers l'Elian : -"Prêt à visiter le cœur de la cité brave marin?"

lopinant joyeusement d’un appui à l’autre, comme à son habitude ; Fairië suivait la Hin avec un amusement clairement non dissimulé. La colère qui le faisait bouillir il y a de cela quelques minutes avait laissé place à un sourire d’excitation sur son visage, ponctué à plusieurs moments par des moues de curiosités.
Alors il n’en fallu pas plus à Fairië, que ce tour de magie de Zephyr, pour le mener à éclater d’un rire cristallin applaudissant du bouts des doigts la prestation de la Hin. A dire vrai, la magie l’avait toujours fascinée et piqué sa curiosité. L’inconnu suscite toujours d’innombrables questions et Fairie ne manquait surtout pas à la règle.

Marchant aux cotés de Zéphyr, il ne put se retenir d’entamer la conversation lorsqu’il passa la porte des souterrains de Luskan.
-(commun) Comme je suis tout excité à l’idée de parcourir les souterrains d’une si grandes villes. Puis son expression changea en un clin d’œil, passant de l’excitation à l’appréhension. Mais je dois dire que j’émets quelques réticences à évoluer sous terres. D’ailleurs Rigo, le patriarche du clan PierreFendue se moquait continuellement de moi. Un large sourire se dessina sur son visage. Et notamment lorsque Etylia, sa petite fille, voulait m’emmener vagabonder dans les souterrains des plaines de Croc-Dragons. Puis prenant un air autoritaire il reprit. Jamais tu ne sera un vrai Gnome si tu as la frousse des souterrains ! Posant sa main sur ses fesses, le sourire de l’Elian rayonnait de nouveau. Puis il me flanquait à chaque fois son pied ou je pense.

Laissant quelques secondes de répit à Zéphyr et continuant de marcher sous sa direction, il éleva de nouveau sa voie enjouée.
-(commun) j’espère que ce marin que recherche le Capitaine nous suivra sans aucune histoire. Mais après tout comment pourrai t–il refuser une telle aventure. Applaudissant du bout des doigts frénétiquement. Que d’excitation ma jeune amie. Bientôt nous foulerons une terre vierges de civilisation.

uite : Les petits rats sous le Coutelas