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Ophiuchus - Chapitre I, Vers Hlondeth
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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ixième jour de la troisième chevauchée du Crépuscule Année de la Magie Sauvage.30 Nuiteuse 1372 Quelques heures après la mi-jour. Bras du Bief de Vilhon. Temps ensoleillé, froidTous~ Aventures précédentes ~ Lorsque la guerrière fit son apparition sur les quais d'Arrabar, le bateau de Fahro était toujours amarré. Elle le vit de loin, ses deux mâts toutes voiles rentrées et agitées par une fraiche brise d'hiver, sa coque peinte de rouge. Plusieurs caisses étaient disposées sur le quai en face du bateau, et elle reconnut de loin les silouhettes de Zelkior et Zobian, l'un assis l'autre debout à ses côtés.
Les deux paraissaient discuter ensemble et ils purent l'apercevoir dès son arrivée à proximité du bateau de Farho, zigzagant entre les cordes, filets et autres encombrements du quai.
Une fois de plus, l'avant dernière, les deux marins descendirent du bateau par la passerelle en bois. Il ne restait que la caisse où Zobian était assis, et quelques autres petites autour. Ils firent signe au thétyrien d'en descendre ; et ils dévisagèrent Moira, sans pour autant montrer de signes d'étonnement : Arrabar comme Hlondeth étaient des cités marchandes et cosmopolites, les étrangers n'y étaient pas si étranges pour des marins.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Mercenaire
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Moira s'avança le long du quai, le vent froid soulevant un pan de son manteau épais, son sac jeté en travers des épaules. De temps à autre, elle jetait un regard en direction de la mer. Etrange comme ces derniers temps, tout semblait la faire revenir vers les bateaux. Comme à chaque fois, elle éprouvait une curiosité mêlée d'appréhension envers l'élément marin, cette étendue à l'immensité vertigineuse. Moira était une fille de la montagne, aussi profondément ancrée à la terre et la pierre que pourrait l'être un nain, l'océan avait à ses yeux quelque chose de mystérieux et d'impénétrable, qui restera à jamais hors de porté de la compréhension humaine.
Le navire était reconnaissable à sa coque rouge. Zobian et "Khemed" étaient là, mais s'ils attendaient dehors, c'était qu'ils ne devaient pas encore avoir pu rencontrer Farho. Il pouvait y avoir d'autres raisons, mais celle-ci restait la plus probable. La guerrière jeta un coup d'oeil au pont principal du navire et à l'activité qui s'y tenait, puis aux alentours, par mesure de précaution. Tant qu'elle ne savait pas à quoi elle aurait affaire là-bas, à Hlondeth, autant se montrer prudente du début à la fin. Miriel était également sensée lui envoyer Jon, où que le tieffelin fût en ce moment.
Ce ne fût qu'après qu'elle leur parla -pour la première fois, de cet accent traînant et indéfinissable :
-Le capitaine Fahro est occupé, je suppose?
Elle ne s'adressait à aucun des deux en particulier.
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Disparu
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Zobian déserta la caisse sur laquelle il avait posé son postérieur quelques minutes plus tôt. Les marins avaient fini et il était sûr que le capitaine ne tarderai pas à se montrer. Il épousseta l'arrière de ses cuisses et regarda en direction du bateau. La coque rouge faisait toujours aussi mal aux yeux mais, au moins, il était facilement repérable.
Moira s'avança vers eux et leur parla de Fahro.
"Re-bonjour à vous, le capitaine est occupé à l’intérieur mais le second est allé le chercher et lui parler de nous. Il ne devrait plus tarder."
Zobian put pendant cette attente, examiner Moira plus en détails. La dame avait une drôle d'intonation dans la voix et la voir faire attention aux alentour - comme pour déceler un danger- le fit sourire. Le roublard pensa que, de tous, c'est surement elle qui est la mieux protégée dans sa coquille d'acier... Mais sur la mer, il valait peut être mieux qu'elle la retire, l'acier à tendance à nous attirer au fond de l'eau...
¤Un charmant bout de femme, je me demande ce qui peux nous lier tout les trois.¤
Tout en étant plongé dans ses pensées, il caressa sa pièce fétiche. Le regard sombrant dans le vide, il joues creuses étaient pourtant illuminées par un sourire inquiétant: celui de l'auto-satisfaction.
¤Ma déesse, que nous avez vous concocté là ? Comment aller vous mêler ma destinée à celle de ce marchand et de cette guerrière?¤
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Aventurier en pause
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coutant attentivement le dit messager à la pièce, il laissa de nouveau son regard parcourir le balai des déchargements. Comme à son habitude, il classa les informations qui pouvaient lui servir. Mettant dans un coin de sa tête les commérages que pourrait lui apprendre le capitaine ou alors les services que les marins pourraient lui allouer moyennant compensation financière. Tout cela lui permettrait de mieux connaitre les mœurs de la cité des serpents et ainsi se fondre que davantage.
Laissant son esprit tortueux à l’œuvre, il ne daigna qu’un regard fugace au son de la voie de la guerrière. Laissant Zobian répondre, il n’émit qu’un léger hochement de tête accompagné d’un large sourire en direction de la mercenaire, attestant ainsi les dires du messager. Il ne lui fallu que quelques seconde de plus, pour de nouveau, plonger dans ses pensées. Regardant chacun de ses compagnons, il savait que Zobian cachait, sans aucun doute, quelques compétences pouvant sans nul doute lui servir et qui plus est il n’était pas attaché à cette guilde de mercenaire, donc libre de travailler pour qui susciterait sans nul doute son attention. ¤Il en est tout autre de cette boite de conserve.¤ Pour le monial, toute opération suscitant discrétion ne collerait en aucun cas à cette femme. Quant à se servir d’elle pour recueillir toute informations : peine perdu. ¤ Une donzelle en métal doué seulement à l’épée. Ton rôle de garde du corps te sied à merveille, au moins je peux te l’accorder¤ Derrière son masque de quiétude, un sourire glacial aurait pu se dessiner sur son visage. Un rôle tout prêt pour la boite de conserve venait de germer dans la tête du monial, n’attendant plus que la bonne occasion pour mettre en marche l’engrenage.
Sortant de ses pensées, il resta pourtant droit, attendant que vienne enfin le capitaine.
Réputation 9Fiche Zelkior < = mise à jour le 19/10/2011 Je suis l'ombre, insaisissable et mortelle, Mon esprit est une lame, Mon corps est une arme, S'adapter, C'est vaincre, Je sers la voix Unique, Je suis l'Ombre, Je danse et je tue.Le mantra des Ombres
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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Tous
Les trois aventuriers étaient rassemblés devant le navire. Il purent voir passer les deux marins affectés au chargement monter à bord avec la caisse qui avait servit de siège à Zobian. Le pénultième voyage s'achevait : le quai s'était bien vidé en face du bateau. Un novice ne manquerait pas d'être étonné de la quantité que l'on pouvait entasser dans un navire de ce type qui paraissait somme toute modeste. Une quinzaine de mètre de long tout au plus, des mâts à peine plus grands que la longueur, une largueur de quelques mètres, quatre au plus. Une quantité impressionnante de cordages et échelles pendaient des deux mâts. Là encore le novice serait bien sceptique quant à la manœuvrabilité d'une telle machine.
Mais les trois étaient tombés dans de bonnes mains.
Le chargement était fini.
Le bosco, Antépios, réapparu aussitôt. Faisant signe aux compères de monter à bord par la passerelle de bois. Sans balustrade, large comme les épaules et humidifiée par la brise, la passerelle requit toute leur attention : ils n'avaient pas l'aisance des marins et cela se voyait. Ils finirent par atteindre le pont principal.
Une grille était visible devant eux, donnant sur la cale. Les deux marins étaient là, préparant bouts et nœuds. Deux autres étaient parfois visible dans la cale, à travers la grille, attachant les caisses. Une rampe d'accès vers la cale, en pente suffisamment importante pour compliquer un chargement, était aménagée sous cette grille. Une trappe ouverte en autorisait l'accès. Les chambres ou ce qui pouvait s'y apparenter sur ce petit navire, se trouvait à l'arrière, sur deux étages là aussi. La porte donnant vers l'extérieur était ouverte et il distinguaient une échelle de bois traversant le plancher ainsi que plusieurs hamacs apparemment vides. Dans cette première pièce était visible une deuxième porte de bois sculpté, close ; sans douter il s'agissait de la chambre du capitaine. De partout sur le pont du navire s'entassaient tonneaux, cordages, ustensiles de bois quelconques utiles à la manœuvre. La rambarde autour du pont était pleine et probablement que l'utilité de ranger tout ceci, même en cas de houle, était nulle.
Quatre matelots, le bosco et le capitaine. Le bateau n'avait pas besoin d'un plus grand équipage pour être mené dans ce bras de mer, somme toute assez tranquille. Il n'y avait aucun signe des autres passagers. Zobian reconnu les marins : le plus petit était le cuisinier, deux autres étaient frère. Il manquait les deux mousses.
Le bosco parla enfin :
- Bienv'nue à bord. Je vois qu'la troisième est arrivée. Parfait, parfait. On est au complet alors, et on va pas tarder, le vent s'lève, vous sentez ? Le capitaine a fini, y' devrait nous rejoindre d'un moment à l'autre pour lancer les amarres. Il fit une pause l'air satisfait. "Parlons argent tout d'suite si vous voulez bien. La traversée pour vous trois sera à quinze pièces d'or au total. Et oui, c'est les prix ! Mais vous prendrez le repas avec nous si vous avez encore un peu d'appétit". Dit-il dans un sourire narquois, ne cachant pas son amusement pour les victimes du mal de mer. Il regarda tour à tour les trois passagers puis arbora cette fois un sourire franc. "Mais... J'en oublie les politesses. Je suis Antépios, bosco de ce navire, ou premier matelots si vous préférez l'expression."
Poli mais bien décidé à voir les pièces d'or avant le départ, il campa sur ses deux jambes et attendit que les passagers prennent la parole.
La porte de la chambre du capitaine s'ouvrit et en sortit un homme d'âge mûr, les cheveux longs et la peaux durcie par le grand air. Ses habits étaient soignés, et il portait une rapière au fourreau.
- Ah ! Les voilà donc ces lascars ! Lança-t-il à tue-tête alors qu'il s'approchait du groupe, un grand sourire de bienvenue aux lèvres. "Bienv'nue à bord ! Eh ! là-bas ! Souquez les arquebuses !" brailla-t-il à deux matelots à l'avant du bateau.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Aventurier en pause
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es mains comme à son habitude dans les pans de sa robe pourpre, il arbora encore et toujours son masque souriant de Khemed. Son premier contact prolongé avec le bosco et le capitaine ne lui laissaient que quelques mots en tête.¤ Bourru, grande gueule mais tout du moins franc du collier et comme l’as dit ce Zobian … cupide. A peu prêt comme la plupart des créatures de la surface en somme.¤ Prenant la parole d’une voie claire teintée d’une politesse semblant forcée.-(commun) Un plaisir tout comme vous de pouvoir faire votre connaissance Capitaine. Je suppose que je dois vous appeler comme ceci. Un grand sourire bienvaillant ponctuant ses dires. Je suis Khemed Halrim, marchand d’Arrabar. Puis se tournant vers Zobian et Moira. Et voici mon associé, Messire Zobian et une mercenaire chargée de notre protection, agissant pour le compte de la compagnie du Saphir Noir, dirigé par … semble t-il une amie commune : Miriel Ilastul. Levant la main en direction de Moira il reprit. D’ailleurs pour ce qui concerne les frais de voyage veuillez vous adresser à notre belle Demoiselle que voici. Miriel nous garantissant le voyage, son employer devrait vous fournir vos pièces d’or. Adressant à Moira un large sourire, il continua en direction du capitaine et du bosco. Pour ce qui est de la traversée, le plus tôt sera le mieux pour nous. Inclinant la tête en guise de fin de parole, il attendit la suite, reprenant sa pose devenu maintenant habituelle.
Réputation 9Fiche Zelkior < = mise à jour le 19/10/2011 Je suis l'ombre, insaisissable et mortelle, Mon esprit est une lame, Mon corps est une arme, S'adapter, C'est vaincre, Je sers la voix Unique, Je suis l'Ombre, Je danse et je tue.Le mantra des Ombres
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Mercenaire
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Ils n'eurent pas à attendre longtemps. Le bosco revint vers eux, et se déclara apte à leur vendre des places à bords. Le personnage pittoresque qui jaillit à sa suite et qui devait sans doutes être le capitaine, confirma ce fait. Lorsqu'il annonça le tarif de quinze pièces, Moira plongea instantanément la main dans la poche intérieure de son manteau. Le prix semblait plus que correct, même si Antepios le bosco semblait s'attendre à devoir marchander. Elle lui tendit les pièces alors même que 'Khemed' finissait sa phrase. Le 'marchand' était d'ailleurs toujours aussi condescendant, et le sourire largement hypocrite qu'il plaçait entre chaque phrase avait de quoi énerver n'importe qui à la longue. Il n'y a que deux catégories de personne qui sourient exagérément en permanence, même quand il n'y a pas matière à : les idiots, et ceux qui prennent tout les autres pour des idiots. La guerrière n'était pas dupe, et connaissait bien ce phénomène, qu'elle avait déjà observé plusieurs fois : l'arrogance de certains à penser que la taille de l'armure est inversement proportionnelle à l'intelligence. Moira ne se considérait pas comme une génie, mais il ne fallait pas non plus la prendre pour une imbécile, et nombreux sont ceux qui ont fait l'erreur de confondre sa patience et son mutisme avec de la lenteur d'esprit.
Fahro voulait partir dans les prochaines minutes à cause du vent. C'était un peu ennuyeux, mais que pouvait-elle y faire? Elle voyait mal quel argument opposer : elle n'y connaissait rien en navigation, cette décision du capitaine était probablement justifiée. Une cargaison d'animaux vivants devait également attendre le moins possible, le moindre retard pouvant être dommageable. Si Jon ne surgissait pas maintenant, elle serait seule à assurer la double-mission pour plusieurs jours, ce qui changeait la donne pour pas mal de choses. Au fond, la faute en incombait à Miriel qui avait voulu bousculer l'agenda au dernier moment.
Elle ne vit donc rien à ajouter, laissant les marins s'affairer au départ. Lorsque le moment sera propice, elle envisageait de faire le tour du navire. Mieux connaître cet environnement qui lui était totalement étranger l'aiderait à s'y sentir plus à l'aise.
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Disparu
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Zobian se souvenait de cette passerelle... Les premières fois qu'il avait eu à y monter (puis y descendre) il avait faillit tomber à l'eau. La pensée de finir tremper par ce vent ne l'enchantait pas du tout. Il y avait de quoi attraper la mort... C'est donc prudemment qu'il entreprit de suivre ses compagnons sur le pont principal. Les cordage et les mats imposaient un effet de grandeur au roublard qui avait confiance dans le capitaine pour mener son navire.
Khemed semblait s'imposer comme la personne importante du groupe, celle qui marchande et règles les détails. Il fut tout de même surpris de ne pas avoir à payer sa place à bord, geste qu'il appréciait grandement ! Quand il fut face au capitaine, il arbora un regard qu'il voulait amical en dépit de son air malade.
Le vent était présent et le capitaine beugla ses ordres.
¤Toujours aussi vif, on dirait qu'il n'est jamais fatigué...¤
Il regarda les marins préparer le navire au grand départ puis il se rapprocha du capitaine.
"Me revoilà, capitaine. Vous êtes en grande forme ! Vous m'avez débarqué il y a quelques heures..." Il marqua une pause. juste le temps de frotter sa piécette entre ses doigts. "Comment s'annonce notre voyage ? Aussi calme que ma première traversée j’espère... Vous avez un bateau solide et vous êtes un grand capitaine."
Si l'on écoutait attentivement sa voix, on pouvait y déceler de la crainte dans la dernière phrase. Les voyage en bateaux n'ont jamais rassuré le roublard. Même si les navires étaient une portes vers l'aventure, ce matin c'est la peur de finir mouiller qui prédominait chez Zobian. Le Roublard jeta alors un œil vers le large dans la direction de la ville des serpents, il allait retourner chez ce marchand et s'imaginait avec sa récompense. Comment allait il se servir de son pécule ? Surement en le dépensant pour la gloire de sa déesse !
Zobian avait une petite boule au ventre, il leva les yeux au ciel et entama une prière silencieuse.
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TousLe bosco prit les pièces de Moira. D’un coup d’œil et d’une pesée, il sut que le compte était bon. Il fit un signe de tête au capitaine en lui confiant la bourse. Les marins s’activèrent à l’ordre du capitaine, Antépios également. Il quitta alors le groupe pour retirer la passerelle qui liait le bateau au quai et la déposa sur le pont, appuyée contre la rambarde. Il se dirigea ensuite à la proue pour siffler tout ses poumons. Quelques matelots sur le quai réagirent, lui rendant un signe de la main. L’un deux s’approcha des cordes retenant encore le bateau à quai : d’ici quelques secondes, le navire n’aurait plus aucun lien à la terre ferme, et ce jusqu’au lendemain.
Fahro garda un œil sur son équipage le temps de la manœuvre de la grand-voile. Deux marins étaient montés au mât, les deux autres tiraient les cordages depuis le bas. Il reporta finalement son attention à ses invités.- Ah ! Zobian, je le voudrais bien que ce voyage soit aussi calme ! Mais la Mer à ses humeurs que l’homme ne peut dompter. Il nous faudra la traverser, pourtant, comme hier, et comme demain, je l’espère ! Il sourit de plus belle. « Une belle équipe que vous avez ici, deux marchands et une mercenaire ! » Et il explosa dans un rire tonitruant, sans grande raison apparente autre que la bonne humeur. « Enfin ! Bienvenue à bord ! Ne restez pas immobiles au milieu du pont au risque de vous faire agripper par un bout pendant la manœuvre ! Installez-vous donc dans votre grotte pendant que l’on quitte le port. Je vais rejoindre la barre, je viendrai vous chercher quand nous pourrons prendre l’air sereinement. » Il fit un signe à Zobian de les conduire dans le compartiment dans la cale.
Avant de descendre, ils purent regarder plus attentivement le pont, et le bateau paraissait plus grand que ce qu’ils avaient pu voir du quai. Environ six mètres de large, pour une vingtaine de long. Le château arrière mesurait environ deux mètres de haut, prenait la largeur entière du navire, pour une longueur de trois mètres environ : la chambre du capitaine, et le compartiment dans la cale n’étaient pas des plus spacieux, assurément. La proue en pointe coupait le vent et les flots. Enfin, le pont était plat.
Ecoutant le conseil du capitaine, ils descendirent finalement. Jetant un dernier œil au quai, Moira crut apercevoir un reflet roux enveloppé d’une cape glisser entre les caisses.
Eclairé à la chandelle, ce qui lui valait son surnom de « grotte », le compartiment mesurait environ trois mètres de large sur trois à quatre mètres de long ; les murs étaient faits de planches de bois. Il y avait un peu d’eau entre les varangues, un demi pouce tout au plus, mais suffisamment pour mouiller le cuir des chaussures. Une dizaine de hamac suspendus aux deux murs y étaient entassés sur deux niveaux.
Deux paires d’yeux d’halfelins les contemplèrent arriver, se balançant nonchalamment sur le hamac le plus au fond de la pièce. Ces deux individus se ressemblaient étrangement, et ils ne dirent mot à l’arrivée des trois aventuriers. Zobian ne les avait jamais rencontré auparavant, tout comme Moira ou Zelkior. Ils étaient habillés simplement, et rien ne les distinguait vraiment de gens du peuple, sinon cette façon de regarder avec curiosité -ou insistance- chacun des mouvements des personnes autour d’eux.
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bateau.jpg
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Moira suivit Fahro d'un air maussade, un peu déçue par ce qu'elle voyait. Le navire donnait l'impression d'être à la marine ce qu'une masure de paysan était au bâtiment. Certes il avait une vocation utilitaire, mais le bois brut, le léger désordre, et le manque de soin dans l'entretien faisait mauvaise figure. Quand à la fameuse "grotte", la guerrière avait vu des cellules de prisons plus spacieuses. Deux halfelins, dont la ressemblance suggérait un lien de parenté, les dévisagèrent effrontément. Impossible de dire si c'était de la méfiance, ou simplement de l'impolitesse. Mais sans tomber immédiatement dans le stéréotype raciste, une sournoiserie était possiblement à attendre de leur part. Elle choisit le hamac près de l'entrée à dessein, et en s'installant, Moira nota soigneusement la position de chacun. En cas de "mouvement" en pleine nuit.
Ainsi donc elle partait sans Jon. Mais elle n'avait pas attendu cette constatation pour y réfléchir. En réalité cela simplifiait même les choses par certains aspects... Moira était une solitaire. Elle ne refusait pas un coup de main à l'occasion, mais était toujours prête à devoir s'en sortir seule. Dans ce cas précis, elle pourra agir à sa manière.
Remontant sur le pont, et sans rien d'autre à faire que tenter de s'adapter au roulis, elle s'adossa au mât et contempla le petit monde qui s'agitait autour, les marins et les autres passagers, car c'était dans ces moments-là que l'on apprenait le plus de chose. Par ailleurs, la vision du rivage qui s'éloignait lui laissa une drôle d'impression, comme si elle n'allait jamais le revoir, même si le bras de mer qu'ils allaient traverser n'était pas assez large pour perdre véritablement la terre de vue. Et une fois la nuit tombée, il n'y aura plus rien a voir quoi qu'il arrive.
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