Ophiuchus - Chapitre I, Saphir Noir, 30 Nuiteuse 1372

Moira fronça un instant un élégant sourcil. C'était un peu agaçant à la longue, ces remarques sur son armure. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne repris la parole, toujours sur ce ton calme et détaché.

-Non, ça ne sert à rien. Je suis de toute façon trop grande par rapport à la moyenne pour passer inaperçue. Mais j'achèterai peut-être un manteau pour le voyage.

La guerrière compta les pièces en réfléchissant. Un commerçant menacé dans ses intérêts, probablement par un rival ou plusieurs, jalousant sa réussite. Des adversaires assez subtils toutefois, qui devaient avoir fait appel à des compétences de professionnels pour saboter aussi discrètement les livraisons. Moira n'aimait pas trop le monde des espions. Elle laisserait volontiers cette partie du travail à Jon. En revanche ils ne seraient peut-être pas assez de deux si les ramifications de cette affaire s'avéraient plus importantes que prévues.

-Et qu'en est-il de Khemed Alrim? Le voyage vers le Hlondeth n'est constitué que d'une traversée en bateau. Il a besoin d'une protection contre quoi, le mal de mer? Par ailleurs j'avoue ne pas comprendre sa situation : Vous dites qu'il est a notre disposition, lui n'a pas l'air d'être de cet avis.

Elle avait d'autres précisions à lui demander par la suite, des détails qui avaient leur importance, mais qui attendraient que les points principaux soit éclaircis.

uivant les pas de ce qui semblait être « un courrier » pour le moment, le monial suivit Zobian à travers la ville en direction du port. Sans un mot, marchant d’un pas droit et assuré, il laissa comme à son habitude ses mains croisées dans les pans de sa robe pourpre. Ses yeux, à l’affut de la moindre information pouvant servir ne manqua pas de décrire la morgenstern pendu à son flanc.
¤ Le courrier ne serait pas finalement qu’un simple courrier ?¤
Cette question le fit sourire intérieurement.

L’odeur des embruns lui prirent le nez. Derrière Zobian, il s’attarda sur l’horizon et sur cette masse d’eau si impressionnante à ses yeux. Ne laissant rien paraitre, il continua derrière le messager, cependant s’était une grande première pour lui. Passant sa jeunesse en Outreterre, il avait mené par la suite, à bien, plusieurs missions sur les terres des Marches d’Argent, loin de l’Océan. Et ce paysage qui s’étendait face à lui l’impressionnait. Néanmoins, il savait dorénavant qu’il devra embarquer sur un navire et là encore s’était une grande première. Et malgré le masque d’assurance de Khemed, il n’appréciait pas spécialement d’embarquer sur un cercueil de bois flottant.

Fixant du regard le ballet incessant des transporteurs, il devança Zobian interpellant un homme à quai dont il pensait faire parti de l’équipage. Ne relâchant pas sa couverture face au voleur, il l’interpella d’une voix et d’une jovialité propre à Khemed.

-(commun) veuillez m’excuser mon brave. Pourriez vous m’indiquer où pourrai-je trouver … Fharo commandant de ce navire.

Moira

Le visage de la psionne se ferma lorsque Moira aborda la question de Khemed Alrim, comme si elle ne désirait pas s'étendre sur la question. A vrai dire, avoir à l'esprit que deux de ses hommes soient à proximité de cet individus qu'elle ne connaissait pas l'inquiétait un peu. Certes il aurait une réelle utilité pour le groupe -Hlondeth était bien connu pour sa multitude de petites rues labyrinthiques et peu recommandables, comme Arrabar en somme-, mais faire confiance par procuration n'était pas sa préférence. Il avait été recommandé, mais elle aimait voir de ses propres yeux. Aujourd'hui elle n'en avait pas le temps.

- Il est à votre disposition aussi bien que vous êtes à la sienne. Il connait la ville ainsi que la région et devait s'y rendre, mais ne désirait ni voyager ni séjourner seul. Faisant une pause, se remémorant les termes de l'accord précédemment passé "Toi et Jon deviez vous rendre à Hlondeth, mais sans la connaitre. Un service mutuel en somme. Garder un œil sur lui serait plus sûr ; notre ami commun peut avoir des goûts... particuliers." Elle s'efforça de sourire, comme pour cacher un inconfort. "Néanmoins, je suis sûre qu'il sera un excellent guide."

Miriel reprit la lettre et la rangea dans une poche. Un tel document ne devait pas traîner trop à la vue des clients. Toisant de nouveau la guerrière en face d'elle, elle porta la main à ses lèvres, pensive.

- Un manteau ? Tu pourras aller voir à l'étage. Dans l'une des malles tu devrais trouver ce qu'il te faut. Des hivers ont été plus rudes que celui-ci ; garder des manteaux en réserve est toujours utile.

Son regard se fixa sur Moira. Il lui restait un dernier détail à aborder, détail qui n'en était somme toute pas un. Mais elle répondrait avant tout aux questions de la femme d'Impiltur, s'il devait encore y en avoir.

Zobian fit le trajet de l'auberge au port sans trop presser le pas, il suivait sa mémoire et heureusement il ne perdit pas le petit groupe.
Une fois sur les quais celui ci ce surpris à scruter les différents navires. Le navire de Faro n'avait pourtant pas bouger.
Alors qu'il poursuivait sa route avec Zelkior, celui ci le dépassa pour demander son chemin. Le capitaine était pourtant assez différents de ses hommes d'équipage pour qu'on le remarque.
Pendant la conversation, il s'imagina la traversée et espérait que le capitaine ne soit plus aussi bavard.
Il laissa aller son regard de ci delà et s'amusa a regarder dans les caisse pour voir ce qu'il y avait dedans.

Il revint vers Zelkior et lui dit tout bas:
"Il y a de drole de chose coloré dans les caisses à charger, Le capitaine doit être sur le navire"

Moira s'approcha légèrement de la table. Debout, elle était déjà plus grande que Miriel. Cette dernière étant assise, cela faisait paraître la guerrière encore plus immense.

Elle n'aimait pas trop la tournure que prenait les événements. Il ne désirait ni voyager ni séjourner seul? Qu'est-ce que ça voulait dire, il était réellement menacé ou avait-il juste besoin qu'on lui tienne compagnie? Miriel allait devoir faire un effort pour être un peu plus claire à ce niveau-là. Moira ne s'intéressait pas trop aux tenants et aux aboutissants des affaires, mais pour faire correctement son travail, elle avait besoin d'en savoir un minimum sur le contexte.

-Puisque vous vous méfiez tant de lui, on peut se contenter de l'escorter jusqu'au point d'arrivée et ensuite se passer de ses services : vous avez déjà fait une promesse généreuse à Zobian Alharan pour nous emmener, une fois sur place votre ami Gramloth connaîtra sûrement quelqu'un de plus digne de confiance pour nous guider, si cela s'avère vraiment nécessaire...

N'importe quel garçon de course pourrait faire l'affaire. Et puis quand bien même, elle savait se débrouiller dans une ville étrangère. Elle avait survécu aux rues sombres et dangereuses de Luskan, celles du Hlondeth pourraient difficilement être pire.

Quelques questions d'ordre pratiques plus tard, Moira se pencha légèrement en avant en voyant que Miriel avait fixé son regard soucieux. Les yeux glacés de la guerrière cillaient à peine.

-Autre chose?

Zobian, Zelkior

Les deux aventuriers s'étaient avancé au niveau du bateau, et se trouvaient maintenant juste devant eux une bonne dizaine de caisse de petite taille, posées sur d'autres caisses de taille beaucoup plus imposante. Peut-être qu'elle auraient contenu mille litres et elles devaient être assurément lourde à transporter. Quelques tonneaux traînaient ici et là. Une brise fraiche et iodée soufflait en rafales et humidifia humecta d'embruns du grand large les visages des hommes présents sur le quai.

Deux marins faisaient face aux nouveaux arrivants. Un troisième les rejoint bientôt, essuyant sa sueur au front d'un geste du bras. Ils étaient petits et fin, mais leurs membres semblaient solides. De braves gaillards habitués au grand air ; leur peau était marquée, mate, sur les parties que leurs chemises et pantalons de toile ne cachaient pas : les avant-bras et le visage.

Celui qui semblait le plus âgé prit la parole.

- Fharo a dit qu'il ne voulait pas être dérangé. Il est en pleine préparation du voyage. Il fit une courte pause. "Vous pouvez vous adresser à moi pour toute question, je suis le bosco."

Les deux autres marins se détournèrent alors et empoignèrent alors deux petites caisses chacun, une sous chaque bras, et se dirigèrent lentement vers le navire.

Pendant ce temps, Zobian, curieux, admirait des dizaines de petites cages disposées avec soin dans les plus grandes caisses. En dépit du grillage très fin il pouvait voir distinctement leur contenu : des papillons, et il n'en avait jamais vu de tels. Ils voletaient maladroitement d'une parois à l'autre de leur minuscule prison. Certaines cages, plus grandes contenait des oiseaux, certains petits, d'autres plus grands, mais aucun ne chantait et tous restaient immobiles, comme assoupis. Une belle symphonie de couleurs, assurément.
Son nez le mena un peu plus loin où des épices débordaient des quelques sacs.

Le même marin reprit la parole, un peu plus fort, pour sortir Zobian de sa contemplation.

- Et alors l'ami. Déjà de retour parmi nous !

osant son regard pâle sur l’homme, son grand sourire toujours à ses lèvres, il se demanda dans un premier temps ce que voulait dire le terme qu’il venait d’employer : bosco. Sans dire un mot, il tenta en vain de retrouver dans ses souvenirs une quelconque signification. Mais les sombre pères et mères avaient omis de lui inculquer le langage des marins. Et pour cause, il n’y en avait aucune utilité. Ses traits toujours figées dans un sourire peu naturel, il ne pouvait lui demander la signification mais seulement la déduire.

¤ Seul cet homme m’a parlé. Les autres sont retournés au travail. L’homme doit être à un rang hiérarchique plus élevé. De plus il connait les agissements du capitaine. Ce doit être surement un intermédiaire.¤

Sa demande ne demandait aucun secret, ni aucune discrétion. Il était un simple marchand cherchant un navire avec une garde personnelle.

-(commun) oh Alors vous allez pouvoir m’aider. Même si je pense que ma demande nécessitera tout de même de m’entretenir avec votre capitaine. Un hochement de tête en guise de salut. Je me nomme Khemed Alrim, je suis dans le commerce à Arrabar et cherche à me rendre à Hlondeth, le plus rapidement possible. Une connaissance commune au capitaine m’a certifié qu’il pourrait me prendre à son bord. Moi, ainsi que 2 autres personnes m’accompagnant et chargées de ma protection. Puis marquant une pause il reprit. Vous allez certainement me demander qui est cette connaissance commune et je le comprends tout à fait. Miriel Ilastul dirigeante du Saphir Noir. Je me permets donc de réitérer ma question. Pouvez-vous m’emmener à votre capitaine. Ce large sourire si peu naturel accompagnant toujours ses paroles.

¤Les magnifiques papillons... Ils sont surement pour des mages collectionneurs ou bien des mages en recherche d’ingrédients rare...¤

Zobian réagi violemment à l’interpellation du marin. Le roublard etait perdu dans ses pensées et s'était coupé du monde. Le marin l'avait sursauté, un bond incroyable. Il se surprit lui même. Les oiseaux réagirent à son geste brusque par de rapide battements d'ailes. Il sentait à l’intérieur de lui son coeur battre fort dans sa poitrine et ses tempes battait à un rythme effréné.

¤Un coup de sang pareil...¤

Il se calma un main et mis la main sur sa poitrine comme pour tenter de calmer son palpitant. Il jeta un oeil au marin. Son nom lui échappait mais Zobian l'avait tout de même reconnu. Il trainait beaucoup avec le capitaine.

"Et oui je suis déjà de retour" lança-t-il avec un sourire.
"Mes affaires se sont régler assez rapidement et je doit repartir de l'autre coté de la mer."

Il se rapprocha du marin et lui sera la main. Il se souvenait un peu mieux de lui, un homme plutôt sympathique qui riait souvent.

"Comme mon ami viens de vous le dire, nous avons fort à faire avec le capitaine.
Nous ne voulons que quelques minutes. De plus, nous nous ferons tout petit. Vous ne nous remarquerez même pas !"

Il fit une pose et caressa son fétiche en priant que cette histoire lui rapporte de quoi acheter des informations sur sa destinée. Il fixa alors le marin avec un air serein et amical.

"Permissions de monter à bord ? On ne souhaite qu'un léger entretiens..."

Zobian se décontracta. Avec l'annonce de Dame Miriel, sa première traversée c'etait déroulée dans le calme et il avait même parfois aider l'équipage. Même si on ne pouvait pas qualifier ses relations avec le marin d'amitié, on pouvait tout de même dire qu'ils s'entendaient plutot bien.

¤Toujours un problème pour me souvenir des noms, mais bon si il se souvient de moi et moi de lui, la traversée devrait se faire...¤

Moira

Miriel resta assise le temps de peser la proposition de Moira. Pouvait-elle laisser Kehmed en plan ainsi à Hlondeth une fois arrivé ? Ce serait bien difficile de le semer avant de rejoindre Gramloth si Zobian ne participait pas activement à la manœuvre...

Elle se leva prestement, l'air résolu.

- Les contrats sont les contrats, Moira. La mission de Khemed est de vous guider au besoin, et il le fera. La notre de le protéger, et nous le ferons. Il serait d'ailleurs bien dur de trouver quelqu'un digne de confiance à Hlondeth au vu des derniers évènements. Toi et Jon me tiendrez informée de vos avancements par lettre tous les deux jours. Vous les laisserez à Gramloth qui saura rendre son contenu incompréhensible pour une personne autre que moi. Il s'occupera aussi de me les faire parvenir.

Elle ne put réfréner un sourire, sûrement trop fière du stratagème qu'ils avaient mis en place au cours des derniers échanges écrits. Elle n'en dit cependant pas plus.

- Une dernière chose : pendant que tu seras en haut pour trouver ton manteau, je rédigerai une lettre à l'attention de Gramloth, que tu lui donneras en main propre dès votre arrivée. Tu la retireras auprès de Merrilmerry en redescendant. Fit-elle en pointant la gnome du menton. "Lors de votre retour, Gramloth te confiera un colis pour moi, prends-en bien soin : ce sera la récompense de vos efforts. N'ai pas d'inquiétude quant aux risques de transporter une grosse somme d'argent, ceci n'aura de valeur qu'entre mes mains." Ajouta-t-elle sans préciser le type de paiement employé. "Je n'ai rien d'autre à ajouter sinon bon voyage et bonne chance. Que Kelemvor soit avec toi." Souhaita-t-elle en regardant le médaillon au cou de la guerrière.

Elle sourit à Moira puis se détourna et rejoint Merrilmerry derrière le comptoir.

La guerrière n'avait plus qu'à mettre les voiles et rejoindre le port. Elle connaissait mieux la ville que Zobian, qui malgré lui avait cumulé les détours, et si elle pressait le pas, elle rejoindrait ses collègues sur le quai.


Zobian, Zelkior

- Et bien faut pas vous affoler comme ça. Ils ont jamais mangé personne ces papillons ! Dit-il alors que le roublard reprenait ses esprits et son souffle.

Le bosco sourit, laissant apparaître de nombreuses rides sur son visage et un emplacement vide à la place d'une incisive supérieure. Il parut soudainement comme un clown triste, aux yeux foncés comme des puits de mélancolie.

- Bien. Ravi d'entendre que vos affaires se sont réglées rapidement. C'est toujours bon signe. Il fit un pause, tournant lentement sa tête vers Zelkior. Il parut réfléchir, les yeux rivés sur l'habit de soie du moine. "Oui, une Miriel Ilastul me dit vaguement quelque chose. Elle dispose elle-même d'un navire si je ne m'abuse. Mais je ne l'ai pas vu au port ce matin. La raison de votre présence ici, j'assume." Il regarda en arrière vers le bateau au son de pas sur la passerelle de bois.

Les deux autres marins réapparaissaient déjà, les bras prêts à continuer le chargement. Ils avaient disparu l'espace de quelques instants. Trop peu pour installer des caisses dans la soute au jugé des aventuriers. Le bosco leur fit signe et les deux pressèrent le pas. Sous l'œil du premier matelot, ils empoignèrent la plus grosse caisse, lentement et sûrement. Le contenant était probablement bien plus lourd que le contenu, bien que Zobian n'eut pas pu le voir. Le marin en face des compagnons reprit la parole.

- Vous disiez être trois ? Où donc est l'autre personne ? Puis il enchaina presque immédiatement. "Bien. Il y a déjà deux passagers. Je pense qu'à trois de plus ce sera bon. Attendez-moi là un instant, je vais parler au capitaine."

Il tourna les talons, non sans prendre une petite caisse au passage pour aider ses hommes, et s'engagea sur la passerelle à la suite des deux malheureux matelots qui peinaient ostensiblement à porter leur cargaison.

La guerrière ne pouvait s'empêcher de trouver la réflexion de Miriel un peu contradictoire. Si elle était sûre que Khemed se plierait aux termes du contrat, pourquoi s'inquiéter et lui dire de se méfier? L'obstination de la demoiselle à vouloir éviter d'approfondir le sujet pourrait bien avoir de fâcheuses conséquences sur le terrain.

-Un allié encombrant peut-être pire qu'un ennemi, lança t-elle négligemment au moment où Miriel se levait.

Avec un léger soupir, Moira se retourna et attaqua l'escalier, songeant à tout ce qui venait de se dire. Elle avait pour habitude de ne pas donner son avis, à moins qu'on ne lui demande explicitement. Jon, lui, allait probablement rouspéter haut et fort. Non, vraiment, c'était une bonne chose que le tieffelin fût absent.

¤ "Ceci n'aura de valeur qu'entre mes mains", et bien j'ose espérer que moi je serai payée avec quelque chose qui a de la valeur tout court...¤

Cela sentait la combine. Moira aurait préféré transporter une forte somme d'argent justement, plutôt qu'un mystérieux "paquet" qui pouvait s'avérer contenir quelque chose d'illégal ou de dangereux. Là encore, elle se dit qu'elle aviserait en temps utile.

Des manteaux, il y en avait, mais très peu à sa taille : les gens d'ici sont vraiment petits. Finalement elle en trouva un, assez solide pour résister à d’éventuelles intempéries, et plutôt seyant par dessus le marché. De couleur anthracite, peu élimé, et dépourvu de ces fioritures que les locaux semblaient apprécier, il avait dû être apporté par un étranger comme elle. Un peu trop large, mais porté par-dessus l'armure, c'était parfait. Vendu. Cela lui donnait l'air encore un peu plus sinistre, mais tant pis.

Moira récupéra son sac et redescendit, sans trop se presser. Elle savait où elle allait. Elle se renseigna brièvement sur la description de ce capitaine Fahro et le nom de son navire. Une fois la lettre soigneusement rangée, la guerrière sorti sans un mot de plus et marcha d'un bon pas, son sac en travers de ses vastes épaules, le bouclier se balançant lentement dans son dos.