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Le jour le plus long, Arrivée dans la ville
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Grand maître
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Narration
3 martel 1373
Machavaïl, Svetzein
Le magicien eut un regard méfiant et surpris à la fois. Lui aussi semblait perdre patience. Il prit un ton légèrement hypocrite pour leurs répondre.
-Heureux les innocents car ils auront les portes...Oui bref passons. Donc comme je vous ai dit allez rue des cloches à la tour de l'Ordre vous en saurez plus. J'ignore le nom de l'énergumène mais il a été emmené là-bas pour étude si je puis dire. Et puis je n'ai pas que ça à faire je suis de surveillance alors ne m'accaparez pas davantage.
Svetzein remarqua l'énervement du magicien. Quelque chose avait déclenché cette réaction étrange. Il regarda aux alentours et put voir que des gardes venaient à son encontre. Ceci pouvant expliquer cela.
Mussel, Elora, Asaria
Alors qu'il ramassa la miche de pain, Mussel sentit que quelque chose n'allait pas. Elle avait beau être de forte belle taille et d'un bon poids, elle n'était que de la farine et de l'eau cuite. Pris d'un doute il examina, la miche et pu s'apercevoir qu'une entaille avait été faite à l'intérieur. En poussant d'avantage son investigation il remarqua qu'un objet s'y trouvait. Il le sorti et pu voir qu'un collier en or avec un médaillon en serti d'une pierre précieuse de couleur bleue s'y trouvait. Finalement cette miche de pain était beaucoup plus chère qu'au premier abord. Machinalement, il remit le collier à sa place pour éviter les regards indiscret mais Elora avait également vu l'objet qui se trouvait maintenant à nouveau dans le pain. La question était que fallait-il en faire ?
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Aventurière
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u vu de l'objet caché dans la miche de pain, la moniale comprit immédiatement que ce charmant petit couple n'était pas ce qu'il parait être non plus. Et à moins d'un véritable concours de circonstance, ce jeune garçon n'avait pas vraiment essayé de voler ce panier juste pour se nourrir. Mais belle et bien des richesses sans nul doute dissimulé à l'intérieur. La cité d'Eauprofonde aussi magnifique fut elle, semblait bien comme toute les cités de ce monde caché en son sein, d'innombrable mécréants. Qui de toute évidence, formaient au moins deux groupes distinct.
La première idée de la fidèle de Sunie avait été de rattraper le couple pour lui rendre son bien. Mais à présent, elle était beaucoup plus tenté de rattraper les gardes pour leur faire part de cette supercherie. Quoiqu'elle douta de l'utilité de ce geste car, tout comme le gamin dont le hin et elle avaient permis l'arrestation, il ne faisait nul doute que l'homme et la femme devait également porter un déguisement pour se glisser ainsi dans la foule.
Soupirant avant de s'adressait à son nouveau compagnon, Elora en vint à se demander s'il n'aurait pas mieux valut qu'elle reste auprès des ces amies dryades et nymphes, où au moins la beauté de l'environnement ne cachait aucune malice.- Il semblerait que cette cité resplendissante au premier abord, cache une véritable gangrène, mon cher Poucet. Et j'avoue ne pas savoir quoi faire devant une telle chose. Car prévenir la garde, ne permettra pas l'arrestation de ce faux couple, vu leur temps de réaction. Puis elle se dit qu'elle pouvait encore, en se dépêchant, essayer avec l'aide du guerrier mage de capturer les deux bandits. Bien que cela l'éloignerait de sa mission principale, elle ne pouvait laisser de telle chose se produire sans réagir. Ce qui l'ennuyait le plus pour le moment était le fait que s'il partait tout deux à la poursuite du couple, il risquait de se perdre et surtout de rater leur rendez vous avec Asaria et les deux autres personnes qui tout comme eux deux avait reçu cet étrange rayon magique.- Nous pouvons essayer de les poursuivre, au risque de nous rater ma compagne et les deux compères qui ont discuté avec ce mage. Et nous devons encore voir ce que votre compagnon ailé à pu découvrir. Cela faisait à peine quelques minutes qu'elle avait pénétré dans cette ville que déjà, elle se retrouvait devant un choix Cornélienne. Sa mission pour le monastère était déjà une chose qui promettait de n'être point aisé. Et voilà qu'à peine arrivé, les deux moniales des neuf portes avaient été prise pour cible d'un rayon mystérieux, que ceux qui comme elles en ayant été victime se soit déjà séparé. Et que bien qu'ayant trouvé un moyen de remédier à ce dernier problème, elle se retrouvait en plus au milieu d'une affaire entre de guilde de roublard qui si elle poursuivait dans ce sens avec Poucet, risquait d'empêcher le futur regroupement de ce groupe involontairement constitué. Trop de choix s'ouvrait à elle, pour sa première réelle aventure à l'extérieur d'un monastère. Poursuivre sa mission première, enquêter sur ce phénomène magique, ou enfin poursuivre les deux gredins. Elle désirait en sont fort intérieur faire toutes ses choses, malheureusement elle ne pouvait toute les réaliser sans se diviser en trois.
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Mercenaire
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Le sembien ne put contenir une légère marque visible de colère haineuse : un froncement de sourcils et des yeux meurtriers qui, l'espace d'un instant, auraient brûlé vif instantanément le sorcier s'ils en avaient eu le pouvoir. ¤ Non mais qu'est-ce qu'il croit cet animal ?! Qu'on se trémousse devant ses fesses pour la plaisir de l'entendre dépecer des enchantements foireux avec ses mains tremblotantes d'apprenti aussi compétents que l'est ma grand-mère à découper du bois ? Qu'on use notre temps de notre propre intention à l'écouter égrener des sornettes ? ¤ Réprimant les symptômes apparents de sa colère, il modéra gravement le verbe incisif qu'il aurait tant apprécié de lui jeter à la face :
- Vous nous jetez au dehors messire, comme s'il s'agissait de deux chiens errants importuns. Vous estimez que nous gâchons votre temps comme si nous étions pendus à vos crochets de notre propre volonté. Mais vous oubliez l'essentiel, petit mage irresponsable et incompétent : c'est votre sortilège qui, devant les portes, a déclenché ce qui nous afflige à présent, cracha-t-il d'un ton venimeux dont le rythme et les plosives agressifs se voulaient intentionnellement marquées. Vous êtes bien prompt à vous dédouaner de votre rôle dans tout cela. Craignez-vous pour votre pitoyable fonction ? Votre solde ici bas ? Que l'on reconnaisse avec quelle affligeante incompétence vous plongeâtes quelques individus dans la panade et les laissâtes mariner ? Piqua-t-il, proche de la conclusion, sachant qu'il pouvait vider son sac puisqu'il n'avait plus rien à attendre de l'énergumène. Sachez qu'il sera dit et expliqué dans les grandes largeurs à vos pairs et maîtres avec quel brio vous avez tenté d'assumer vos devoirs...
Sur ces mots et sans plus de cérémonie, il fit volte-face et sortit d'un pas décidé de la tente de l'elfe. Il croisa au passage le regard de Svetzein qu'il esquiva. Ce dernier put peut-être remarquer fugitivement le sourire en coin narquois du-dit Inatul qui naquit lorsqu'il tourna le dos au sorcier ; relarguer une parcelle de son énervement sous la forme d'une diarrhée verbale vindicative, avait le don de distraire le sembien. Il souriait discrètement et tranquillement de sa propre bêtise, tel un gamin fier d'avoir réussi un mauvais tour.
En tournant les talons, le mage avait presque déjà quitté ses pensées. Ne restait de lui que la légère sensation espiègle de sa dernière tirade. Son rôle était terminé dans l'histoire de Machevaïl et comme toutes les choses inutiles pour le roublard, en faire le deuil lui prenait rarement plus qu'un instant. ¤ Bien la rue des cloches alors, puisque je n'ai plus le choix... ¤ Il allait avancer un peu, mettre quelque distance prudente entre le magicien et lui-même puis attendre son camarade d'infortune qui ne manquerait probablement point de chercher à atteindre le même objectif. Après tout, ils étaient dans la même galère, il tirerait peut-être avantage à faire cause commune...
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Pøŭċęŧ
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trange miche de pain, remarquait-il alors qu’il y rangeait le collier qu’il y avait débusqué. "Dans la cité des splendeurs, même le plus banal morceau de pain renferme de magnifiques trésors" marmonna-t-il dans le duvet qui lui servait de barbe, faisant écho aux pensées de la moniale. Il pouffa, se demandant si Braillard ou Kern auraient aimé ce trait d’humour, avant de se reprendre, pensant qu’il l’avait fait au mauvais moment. Baissant les yeux, regardant le sol dallé, Mussel s’excusa de façon piteuse. Symbole d’une mauvaise habitude qu’il n’avait pas réussi à perdre car il avait toujours été prompt à s’excuser et ce, à tort ou à raison.
Mais il fallait dire à sa décharge que le hin n’avait jamais été un bon humoriste, voire un peu rabat-joie dans certaines occasions, et conservait à ce titre certains complexes. C’était d’ailleurs ces deux compères à la langue bien pendue qui l’avaient initié à ce monde. Cependant, en débutant qu’il était encore, il ne savait toujours pas si ses paroles faisaient mouche ou si elles étaient prononcées au bon moment. Pour le coup, l’affaire lui semblait déjà trop importante pour qu’on puisse plaisanter dessus. Quoique le petit Poucet avait le don de faire une montagne de petits riens, mais cela s’expliquait peut-être par son point de vu littéralement près du sol.
Deux histoires de vol en une seule, à priori sans relation, l’un pour survivre, les autres par cupidité. Enfin... D’après les éléments dont il disposait. A moins que ce soit d’honnêtes gens qui cachent leurs bijoux dans des miches de pain... Une bizarrerie humaine sans doute ? De l’autre coté, lui avait subit une déflagration magique des plus étranges, pour laquelle les réponses restaient encore à trouver et il devait aussi accompagner la jeune moniale dans un monastère, d'après ce qu'il avait compris. Une journée bien chargée en somme que ses petites jambes auraient du mal à mener à bien, aussi fallait-il ordonner les tâches. Or, comme le remarquait Elora, la chose semblait plus retorse qu’il n’y paraissait de prime abord.
- Devrions-nous rechercher les propriétaires pour leur tirer les vers du nez ou aller voir la garde pour lui confier ce bien ? Après tout si c’est le butin d’un vol, alors le garder pourrait nous causer des problèmes. On pourrait même nous confondre avec les voleurs alors que nous n’avons fait que ramasser un morceau de pain sur le sol... Une minute, ne m’aviez vous pas parlé d’un abbaye ? Peut-être que les gens de là-bas pourraient nous conseiller vis-à-vis de notre démarche à suivre quant à ce col... cette miche. Ne sont-ils pas sages et éclairés ? Il se stoppa brusquement alors qu'une idée, telle une gifle, le frappait en plein visage.- Mais c’est bien sur ! Allons vers ce que Boedromios à trouvé. Si nous croisons des forces de l’ordre, confions leur notre trouvaille et pour ce qui est du couple, quand il se rendra compte de ce qu’il a perdu, m’est d’avis que c’est eux qui nous chercherons et non l’inverse. Qu’en dites-vous ? Sans vraiment attendre la réponse, il rangea la miche dans son havresac et siffla son corbeau. Ce dernier décolla du perchoir sur lequel il s’était posé durant l’arrestation du jeune homme et alla vers eux. "Allez ! Montre-nous ce que tu as trouvé, nous te suivons !" Après quelques battements d’ailes pour lui donner de l'altitude, l'oiseau se mit en route alors que Poucet se mettait en branle, suivant la tache noire dans le ciel qu’était son familier avec assiduité.
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Habitant des Royaumes
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La figure du roublard resta affable et c’est avec sa nonchalance coutumière qu’il s’inclina gracieusement devant le mage.
S’il avait noté l’agacement du magicien, il se garda bien de le faire remarquer. Il avait l’intuition que cette soudaine colère n’était pas que dû aux dires d’Inatul…mais comment le savoir ? En sa qualité de cambrioleur, le téthyrien était rompu à l’écoute de ses intuitions dans les moments de bluff, mais il était de cette sorte d’âme interrogatrice qui ne pouvait se relayer correctement que sur les faits. Il était aussi d’un caractère assez indolent et individuel…¤ Mais toute information est toujours bonne à prendre ¤ conclut-il. Sa décision était prise : il tâcherait de vérifier ses impressions… se posait la question du comment, mais tout l’intérêt de la vie palpitante de roublard tenait en ces défis, parfois grands, parfois petits, qui rôdait le caractère et les compétences. Une voie bien plus noble que les autres, du point du vue de Svetzein.- Je vous remercie pour votre attention et vos conseils. En vous souhaitant une bonne journée…, termina-t-il avec le sourire. Svetzein se retira sans plus attendre, laissant l’elfe à ses occupations. La lumière vive du soleil sembla le faire cligner des yeux à la sortie de la tente ; le temps de prendre en compte l’agencement de la scène et de calculer que les gardes venaient dans sa direction frontale. Nulle trace d'Inatul ; sans doute était-il parti en direction de la Tour. Nulle trace d'ailleurs d'aucun autre de ses compagnons d'infortune. Tant mieux : son tour de passe-passe avait plus de chance de fonctionner en solitaire. Il fit quelques pas nonchalants, contourna la tente et s’arrêta un peu plus loin pour allumer sa pipe, ses gestes félins et assurés tranchant avec sa nuque pliée et les yeux noisette qui brillaient d'une vague lueur de sournoiserie.
Il devait donner l'impression de faire partie du décor. Un de ses nombreux éléments qu'on regardait à peine. L'attention soigneuse qu'il portait à son tabac, et ses inhalations prolongées, lui fournissaient un parfait alibi pour prendre son temps ; et, à travers le petit écran de fumée qu'il ne tarderait pas à se constituer, Svetzein tâcherait de faire balader ses yeux et ses oreilles vers le point de rencontre pré-supposé entre les gardes et le magicien. S'il le fallait, il tâcherait de se rapprocher ; peut-être que l'elfe aurait quelque chose d'intéressant aux dires aux cuirassés qui semblaient l'avoir mis sur les nerfs... Discrétion, et toute compétence permettant de lire sur les lèvres/écouter/se rapprocher si besoin est.
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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Grand maître
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Narration
3 martel 1373
Machavaïl, Svetzein
Machavaïl continua son chemin alors que son compagnon fit une halte. Il ne voulut pas s'attarder, focalisant son esprit sur sa prochaine destination. Suivant les conseils très avisés de l'elfe, il se dirigea vers la fameuse rue des cloches. En fait, ce fut beaucoup plus simple qu'il n'y paraissait. La tour était visible dès les premières maisons franchies. En zigzaguant, aux travers des différentes voies il finit par arriver juste devant la tour, seul. Devant lui se dressait tout un cortège de gens qui entraient et sortaient sans cesse. On aurait dit un carrefour de marché. Ce n'était pas si loin de la vérité, car en effet à l'intérieur il y avait des boutiques en plein air installées près de l'entrée, dans une cour intérieure. Sur le côté on pouvait voir une file d'attente assez longue qui débutait dans le bâtiment principal et se terminait à l'entrée même. Des gens de tout âge attendait leur tour patiemment. Des gardes armés encadraient tout ce petit monde, l'air aussi impassible que possible, mais l'ennuie pouvait se lire sur leur visage. Restait pour Machavaïl à trouver ce qu'il cherchait.
Pendant ce temps Svetzein en profita pour essayer d'espionner discrètement la petite troupe. Suivre la conversation entre l'elfe et les soldats fut extrêmement simple. Ces derniers firent tout simplement leur rapport sur leur escorte de celui qui était la cause de ses soucis présents. Il n'apprit pas grand chose de plus, sauf que la boite mystérieuse avait été placée sous bonne garde ainsi que son propriétaire et qu'une enquête allait être diligentée contre lui.
Mussel, Elora, Asaria
N'ayant rien à faire dans l'immédiat, les deux compères suivirent le corbeau qui les balada un peu de partout en ville. Ce fut du moins leur impression première tant ces rues et ces ruelles ressemblaient à un vaste labyrinthe. Finalement, ils arrivèrent en vue d'une grande tour où une file d'attente serpentait entre elle et une cour interne. Le corbeaux leur indiqua une grande porte sur le côté où se tenait deux gardes armés qui s'ennuyaient ferme selon toute vraisemblance.
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Mercenaire
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¤ Bon alors t'as fini de lui peler les roubignolles, vile lécheuse ? ¤ S'impatientait le sembien en attendant Svetzein dans une rue proche de la tente du magicien. Finalement - rapidement - vaincu par l'impatience, il lâcha un soupir tonitruant et fila vers sa destination, suivant les indications de l'elfe. ¤ Le dandy n'aura qu'à se démerder ! ¤ Avait-il jeté d'une pensée tout ce qui concernait le roublard, aux oubliettes.
La place grouillant d'activité fut accueillie par un sourire de satisfaction dans l'esprit du sembien. ¤ Rats des villes, rats des champs ¤ Susurra-t-il pour sa propre oreille ; il avait vu trop de campagne, battu trop de contrées sauvages à son propre goût. La vie citadine appréciée dans les villes croisées sur son chemin était à chaque fois comme une bouffée d'air dans ce voyage solitaire et aléatoire. Il aimait cette agglutination de populace et cet entrecroisement de vies, destinées, magouilles et intrigues. Définitivement, c'était à ce monde-ci qu'il appartenait... ¤ Au temps pour les lapins et les sentiers... ¤
Observant la disposition des lieux, il essayait de détecter les signes caractérisant... Caractérisant quoi déjà ? Il semblait bien qu'il ait eu à faire à des magiciens. ¤ Et ça ressemble à quoi un bouge de prestidigitateurs travelos ? ¤ S'interrogeait-il, se prenant un moment à imaginer des indications lumineuses, des enchantements grotesques pointant explicitement l'entrée recherchée. ¤ Mouais... Pourraient faire un effort pour les touristes ces radasses ! ¤
¤ Pourvu que ce troupeau n'ait point les mêmes ambitions que moi. ¤ Pensa-t-il en lorgnant sur la file d'attente encadrée par les gardes. Il lui fallait malheureusement bel et bien chercher sa destination précise. Avec un pas assuré, il se dirigea vers un des gardes à l'esprit alangui pour l'interroger.
- Pardonnez-moi messire, où donc puis-je rencontrer les mages de l'Ordre. Il s'agit d'un sujet de la plus haute importance que je dois divulguer sans délai aux hautes autorités de la magie, lança-t-il d'un ton pressant. Pardonnez-moi, je suis Roenar Longuevrille, rôdeur aux services du conseil de la cité des Splendeurs.
S'il pouvait gagner du temps en octroyant un caractère d'urgence à son affaire... Modelant son attitude sur son personnage, il se fit grave et autoritaire, les marques de la rudesse d'un environnement sauvage se lisant dans ses traits. ¤ Gentil ! Gentil ! Soit un bon toutou ! Et mène-moi directement là où je veux aller. ¤ Se moqua-t-il gratuitement.
Bluff pour son bobard.
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Pøŭċęŧ
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ne porte fermée. Deux gardes. Quels choix leur restaient-ils ? Poucet aussi droit que la justice songea tout d’abord à faire demi-tour. Pour revenir plus tard peut-être. Un fois toutes les autres pistes possibles explorées, par exemple. Après tout la tour était suffisamment imposante pour qu’on la remarque de loin et elle ne risquerait pas de bouger d’ici les jours à venir. Tout comme les années, finalement. Par contre ce qu’ils cherchaient risquait, lui, de continuer son périple pour disparaître. Et si la chaleur diffuse qu’il avait ressentie quelques temps plus tôt se mettait tout à coup à réapparaitre ? Comment ferait-il pour se tirer de cette terrible situation ?
Le hin, voyant son corbeau s’agiter dans les airs, faisant tomber quelques unes de ses plumes noires sur le sol, se sentit tout à coup coupable de ne pas l’avoir encore récompensé. Il farfouilla dans son havresac d’une main hésitante et sans en sortir la miche fourrée de grenats et autres pierreries montées sur collier il y préleva un morceau, espérant que Boedromios apprécierait la maigre pitance. Il croisa ensuite ses bras devant lui, alors qu’il contemplait les deux gardes. Puis, jugeant lui-même son attitude suspecte, il se retourna de façon un peu trop vive peut-être. Finalement qu’il tente ou non de dissimuler quelque chose Mussel était un véritable livre ouvert à qui savait observer.
Faisant maintenant face à Elora, où du moins regardant les hanches de la moniale qui occupaient tout son champ de vision, le guerrier miniature ouvrit la bouche. "Tout de même, deux gardes pour une seule porte..." Son observation, il la faisait par pure mesure de rhétorique négligeant toutes les raisons qui pourraient justifier un tel niveau de précaution. Il allait simplement proposer de quitter l'endroit quand lui vinrent alors en tête quelques idées qu'il trouvait bien perfides... Où était donc passée son honnêteté à la limite de la naïveté ? Etait-ce le sang roublard de sa race qui reprenait ses droits ? Où bien était-ce l’alcool qui avait érodé ses idéaux ?
La première résumait à parler aux gardes. Mais elle ne s’arrêtait pas là, non. Il n’était pas si bête. L’abjurateur savait très bien qu’il avait une personnalité particulière que tout le monde ne l’appréciait pas. Combien de fois il avait ennuyé Telim alors qu’il voulait simplement devenir son ami ? Il suffisait alors de se montrer insistant. Pas forcément sur ce qui se trouvait derrière la porte, mais sur la vie des gardes. Avec un peu d’efforts il leur courrait suffisamment sur les nerfs pour permettre à Elora de se faufiler à l’intérieur... Mais cette tactique posait problème. Si on le fouillait, les miliciens découvriraient les bijoux et l’accuseraient aussitôt de vol.
D’où la seconde idée qui se résumait à leur présenter directement l’objet du délit. Avec de la chance, ils s’occuperaient de l’affaire personnellement laissant la lourde porte sans surveillance... Par contre il se pouvait qu’il soit obligé de les suivre, aussi seule la moniale pourrait continuer l'investigation. La dernière enfin était bien plus avilissante pour la femme à ses cotés. Il suffisait qu’elle joue de ses charmes pour les embobiner et peut-être qu’ils la suivraient jusqu’au bout du monde. Peut-être même qu’ils lui ouvriraient la porte, qui sait ? Bref, tous ces stratagèmes se résumaient un unique mot : Diversion. Il se tourna donc vers la sunite, prêt à exposer ses différentes idées.
- Que faisons-nous ? Venir parler aux gardes et leur exposer notre mésaventure risqueraient de leur mettre la puce à l’oreille alors que si nous tentons directement une diversion, peut-être que l’un de nous deux pourrait s'aventurer à l’intérieur, en espérant que l’entrée ne soit pas verrouillée. Si nous leur remettions les bijoux que nous avons trouvés, peut être qu’on pourrait arriver à nos fins. Ils seront bien obligés de s’occuper de ce vol et donc de quitter leur poste... Par contre, si c’était vous qui vous vous chargiez de leur remettre les bijoux ? Je connais la réputation que l’on fait aux halfelins, pas forcément à torts d’ailleurs. Il baissa la tête, conscient qu’il n’était pas loin de coller à la description qu’on faisait généralement des hins. Après tout il envoyait une femme tromper deux gardes pour qu’il puisse entrer dans un endroit gardé sans être vu. Pourquoi de telles manigances ? Cette histoire valait-elle qu’il renie son code de l’honneur. Il secoua la tête. "Non, oublions ça. Vous pourriez tout aussi bien que moi avoir des problèmes. Et mieux vos ne pas nous mettre la garde à dos si nous voulons un jour connaître la vérité sur cette histoire. Peut-être que nous devrions chercher d’autres pistes ? Peut-être que les deux hommes sont plus avancés ou que votre amie a apprit où se trouvait l’endroit que vous cherchiez..."
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Aventurière
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a moniale ne fut guère surprise de voir des gardes devant cette grande tour, car elle s’attendait à tomber sur une prison ou quelconque autre bâtiment de justice où devait être interrogé les personnes du palanquin. Du coup, elle fut stupéfaite de voir autant de monde y faire la queue pour y pénétrer. ¤Soit les gens de cette cité sont complètement étrange, soit il ne s’agit nullement du bâtiment auquel je m’attendais. ¤ Pourtant au vu des agissements du corbeau au dessus d’eux, il ne faisait nul doute qu’il indiqué bien cette tour. Elle n’eut guère plus de temps pour se poser toutes sortes de questions au sujet de celle-ci, car le hin l’accompagnant depuis peu toute sorte de proposition étrange au vu de la conversation qu’ils avaient eut, juste avant de faire route à la suite du sombre volatile. Ils s’étaient alors mit d’accord sur le fait de suivre celui-ci afin de retrouver les personnes du palanquin et de donner le collier dissimulé dans la miche de pain au premier garde qu’ils croiseraient sur la route. Il était de ce fait donc inutile de tergiverser d’avantage, les gardes étaient devant eux, il suffisait donc simplement de leur donner ce bien en leur relatant les fait précédent sa trouvaille. Ensuite, ils pourraient demander des informations à ces mêmes gardes sur un moyen de rencontrer les personnes du palanquin, et cela effectivement en utilisant ces charmes pour augmenter leur chance d’obtenir ces informations. Quant au fait de s’introduire illégalement dans un bâtiment de cette ville, elle ne voyait pour le moment pas cela d’un très bon oeil. ¤On semblerait bien que la malice coule directement dans les veines des hins pour que même celui-ci qui jusqu’à présent n’en avait montré aucun symptôme puisse me sortir une telle idée. ¤ pensa t’elle en souriant. Suite à quoi, elle le regarda droit dans les yeux avant de lui répondre d’un ton neutre :- Pourquoi, ne pas nous en tenir simplement à ce que nous nous étions dit plutôt ? Remettons leur ce bijou dissimulé en leur racontant toute l’histoire, pour qu’il puisse gérer cela. Ensuite, » Dit elle avec un ton charmant, pour pointer l’ironie. « il se pourrait que j’utilise mes charmes pour aider ces messieurs à délier leur langue, afin qu’ils nous renseignent sur ce que sont devenus les membres de ce palanquin. Et ce si possible sans révéler les événements qui ce sont déroulés à l’entrée de la cité. Puis repensant à son dernière échange avec Asaria, elle compléta ses dires ainsi : - J’ai demandé à mon amie de nous retrouver à un endroit précis, aussi nous pourrons toujours les retrouver par la suite, une fois que nous aurons pu avoir de plus ample information sur ce qui nous arrive, ou au moins sur un moyen de retrouver ce qui sont en partie responsable de cet incident. Finissant sa phrase, elle s’avança directement vers les gardes en invitant son compagnon à la suivre.
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¤Ah ! Quand même.¤
C’était grosso modo la seule pensée cohérente que pouvait articuler un individu en avisant la foule qui se pressait et attendait en bas de la Tour. Tour qui n’avait, du reste, pas été des plus difficiles à trouver. Il lui avait suffi de retrousser ses manches sur ses avant-bras hâlés, de poser quelques questions à quelques jeunes humaines rougissantes – plus pour la forme que par réelle nécessité, car une Tour comme celle-ci était assez voyante- , et Svetzein avait tout naturellement dérivé ici, accompagné de son compagnon préféré : le tabac.
¤ Ah oui non mais vraiment, quand même ! ¤
Mais contrairement aux atteintes d’une personne cohérente, le roublard était loin de s’inquiéter devant la longueur de la file d’attente. Pour tout dire, il avait le dos tourné à la scène et poursuivait des yeux les formes divines de la paire de jambes qui venaient de passer devant ses mirettes. Il ressentit un bref sentiment d’appréciation avant d’oser remonter le regard jusqu’à… …une cascade de cheveux blancs…
…qui doucha immédiatement son bref plaisir de voyeur sans scrupules. Elle ! Encore ! Là ! Maintenant ! Avec le hin !
Par Mask, fallait-il réfléchir plus longtemps pour comprendre que toute cette affaire sentait mauvais ? Que les victimes du sortilège se retrouvassent en même temps au même endroit, le voleur ne l’envisageait pas du tout comme une coïncidence. Svetzein n’était pas franchement lâche. Disons qu’il avait assez risqué sa peau pour ne pas vouloir la frotter à d’épineux problèmes : c’étaient les épineux problèmes qui aimaient prendre racine dans sa biographie désastreuse et affligeante. Ce qui avait naturellement conduit le téthyrien à aborder les évènements avec une grande dose de superstition et…de suspicion.
Rajustant discrètement sa tenue, il suivit le départ du duo qui se dirigeait de toute évidence vers un des gardes. Probable qu’ils tenteraient de s’offrir un aller plus rapide que ce que leur proposait actuellement la file d’attente. Et qui pourrait leur en vouloir ? C'était la chose la plus maligne et la plus audacieuse à , on pouvait en convenir. Aussi la chose la plus suffisante et pédante, ce qui arracha un petit sourire complice à son faciès fauve. Jusque-là, c'était facile à comprendre et ça seyait aux habitudes psychologiques de Svetzein.
Pour sa part, la silhouette nerveuse et féline du voleur se laissa aller dans la foule, épousant ses contours grossiers, gardant un œil d’aigle sur le duo qui s’éloignait. Né dans une des capitales les plus cosmopolites de Féerune, ayant vécu quelques moments au pays des soieries et des marchés, Svetzein n’était pas foncièrement impressionné ou ennuyé par la file d’attente. Il ne savait pas très bien en quoi elle constituait et vers où elle menait, c’était tout. De nature posée, il aurait tout aussi bien pu attendre comme tout le monde sans se faire remarquer : attendre, il savait très bien faire. Et surtout, il y voyait un autre avantage : ses longs doigts de pianiste avait moult poches à caresser, fouiller, évider, et il pourrait sans doute engranger une conversation intéressante avec ses proches voisins. Néanmoins, la présence de ces malheureux compagnons l’importunait. A ce stade, il devenait clair pour lui qu’ils allaient devoir faire équipe jusqu’à résolution du problème.
Déjà, parce qu’il avait cru comprendre qu’il serait difficile d’avoir accès à l’homme au palanquin et à son coffre mystérieux. Ensuite, parce que quitte à régler cette affaire, autant la régler bien et sans accrocs, ce qui nécessitait la présence de tous les malheureux concernés par l'affaire. (C'était, du moins, l'idéal initial qu'il caressait avec une nostalgie touchante.)
Le téthyrien prévoyait plusieurs plans. Premièrement, il allait inspecter le bâtiment et les allées et venues qui en découlaient. Il pouvait sans doute profiter de ce va-et-vient pour se glisser furtivement dans le bâtiment. Deuxièmement, garder un œil sur le couple jolie donzelle aux cheveux d’albâtre et hin-aux-cicatrices : s’ils parvenaient à trouver une solution avant lui, il n’aurait aucun scrupule à les rejoindre pour en profiter à son tour.
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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