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Le jour le plus long, Arrivée dans la ville
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Mercenaire
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¤ Il n’a pas l’air d’essayer de nous flouer… ¤ Machevaïl était perplexe : il avait bien sûr entendu parler comme tout le monde, des ravages causés par la déchéance des dieux venus sur Faerun sous forme mortel. Il avait d’ailleurs trouvé l’ironie de la situation très amusante. ¤ Même les dieux ne sont pas à l’abri de se faire botter les fesses. ¤ Mais qu’il soit lui-même victime d’un phénomène similaire était pour le moins pénible. Mais il lui fallait bien admettre qu’il n’y comprenait goutte : à quel genre de mystère faisait référence ce sorcier elfique ? ¤ Qu’est-ce qu’il entend par altération de la Toile ? Ça sent le moisi en tout cas à voir sa tronche… ¤ Son expression pensive et curieuse n’avait rien pour apaiser le sembien aux nerfs à fleur de peau.
L’elfe les invitait sous sa tente auquel il jeta un rapide coup d’œil au travers de l’entrée rabattue, guettant le guet-apens. Il hésita : ¤ Qu’est-ce que tu manigances, oreilles pointues ? ¤ Il n’imaginait que trop bien ce qu’il pouvait projeter. Il était clair aux yeux de l’humain que, comme tous ces fouilleurs de parchemins défraîchis, il n’avait d’autre plaisir que de disséquer un nouveau sujet d’étude à portée de sa main. Son échec devant les portes de la cité avait certainement dus froisser son assurance en ses pouvoirs. S’il pouvait procéder à quelque recherche sur ces cobayes bien commodément tombés dans ses rets, il ne se gênerait probablement pas pour se racheter une misérable estime de lui-même. Comment allait-il les cuisiner dans son antre ? Elle ne ressemblait point à l’image qu’il pouvait avoir d’un laboratoire de thaumaturge mais ceux-ci avaient plus de ressources qu’ils n’en laissaient paraître. Et même s’il respectait ce trait commun entre sa profession et celle de l’elfe, il conchiait allègrement le reste de leurs mœurs incompréhensibles et n’était point décidé à servir ses desseins de masturbation intellectuelle.
Il jeta un coup d’œil en arrière, observant les trois compères qui s'étaient placés en retrait. Avaient-ils entendu les mots de l’elfe ? Pourquoi étaient-ils restés hors de portée du seul lien avec la source de leur mésaventure ? Si le hin mâle pouvait bien chercher à se soustraire aux regards inquisiteurs des autorités en raison d'une quelconque culpabilité dans un vol de bibelot, il ne saisissait pas bien les raisons de l’attitude des deux femmes. Puis, cela lui fit soudain l’effet d’une révélation : ¤ Ils ne veulent pas être mouillés, c’est ça ? ¤ Il sourit d’un air cynique ; ils faisaient preuve d'une prudente expectative, attendant la suite des évènements, comme des oisillons sans défense se resserrent dans leur nid, ouvrant grand le bec en attendant qu’on daigne les gaver. Il n’entrevoyait pas ce qu’ils pouvaient bien craindre à requérir des explications. Machevaïl se moquait éperdument de faire de l’esclandre ou de remuer les conventions quant à lui : il estimait stupide et stérile un tel immobilisme. ¤ Personne ne vous mâchera le travail si vous préférez jouer les autruches fébriles ! ¤ Se gaussait-il de ses camarades d’infortune.
Il croisa le regard de Svetzein, alors qu’il s’apprêtait à répondre au magicien. ¤ Mmm, peut-être que si après tout… ¤ Il lui sourit de cet indéchiffrable sourire qu’il avait savamment élaboré tout au long de sa vie : un masque bien commode n’offrant que peu de place au déchiffrage des pensées qui l’animaient. L’humain avait des allures de gentilhomme… Il se pouvait bien qu’il décidât de mettre au courant ses « compagnons » auprès desquels il avait été si prompt à se présenter. Il n’en voyait pour sa part pas le moindre intérêt ; ils pouvaient bien tous faire ce qu’ils voulaient ça ne le concernait pas ! Sans faire le moindre geste en direction de la tente de l’elfe, il s’adressa finalement à celui-ci, affectant une expression des plus soignées :
-Qu’auriez-vous à soustraire à la vue du tout venant qui ne soit abordable ici même, messire ? Et que ferions-nous de plus que converser dans votre abri, que nous ne pourrions faire sans se donner la peine d’entrer ? Il affectait son air le plus affable, ouvert à la discussion : Veuillez me pardonner si je vous parais discourtois en refusant votre aimable invitation, plus particulièrement en cette saison rigoureuse, ¤ Crois-moi, bonhomme, tu m’aurais invité à descendre quelques canons au chaud en d’autres circonstances, on en serait déjà à la seconde chopine ! Songea-t-il ¤ mais je n’ose imaginer quelles pourraient être les examens auxquels vous souhaiteriez vous livrer sur nos personnes… Loin de moi l’idée de remettre en cause votre loyauté ou votre droiture ! Mentit-il joyeusement. Mais voyez-vous, nous sommes victimes d’un bien étrange phénomène auquel vous-même, un maître dans l’Art, ne semblez point saisir les tenants et les aboutissants. Aussi, mon inquiétude me paraît-elle légitime quant à ce que vous pourriez bien requérir de notre participation.
Il étudia un moment l’elfe, évaluant dans quelle mesure il avait capté son attention. ¤ Allez, crache le morceau maintenant ! ¤ Il espérait bien lui faire avouer quelques informations clés sans s’exposer outre mesure :
-En premier lieu, j’aimerais que vous nous confiiez l’identité du responsable de nos déboires : qui était le possesseur de cet étonnant coffret et qu’est-il advenu de lui ? Un garde nous a confié qu’il avait été arrêté par vos soins… Il est probablement au fait des pouvoirs de son artefact, n’est-ce pas ? Il pourrait sans doute nous rassurer sur son innocuité ? Pourquoi ne l’avez-vous point interrogé ? Osa-t-il audacieusement s’enquérir. Il espérait avoir polis suffisamment les angles de ses injonctions pour ne point offenser le mage. Et qu’entendez-vous exactement par « altération de la toile » ? Veuillez m’excuser, mais je suis totalement ignorant des fantastiques pratiques des magiciens…
¤ Un peu de flatterie ne fait jamais de mal… Et l’ont dit les membres du Beau Peuple arrogants ; voyons-voir si ça te délie un peu la langue… ¤ Machevaïl attendait de pied ferme des réponses et ne ferait pas le moindre geste vers cette tente avant d'être rassuré sur ce que l'elfe attendait d'eux.
Diplomatie pour faire parler l'elfe Psychologie pour bien vérifier qu'il ne lui ment pas
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Pøŭċęŧ
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e hin maintenant en retrait à coté des deux moniales, regardait d’un œil attentif la scène qui se déroulait entre le mage et les deux humains. Il était certes trop loin pour entendre les propos qui s’échangeaient, mais le langage non verbal en disait assez. On les avait invités à se glisser sous la tente, surement pour tirer les choses au clair et l’un des deux semblait refuser au vu de son mouvement négatif de la tête.
Ainsi la prudence dont avait fait preuve Mussel jusqu’alors avait fait son bonhomme de chemin dans l’esprit de ses deux compagnons d’infortune. Ce qui bizarrement ne l’arrangeait pas. Lui, qui, d’habitude, était loin d’être manipulateur et préférait la franchise au détriment de la bienséance, espérait malgré tout que l’un des deux accepte pour que il puisse obtenir des informations par l’intermédiaire d’Elora qui ne tarderait pas à délier les langues à sa façon.
Son regard se posa alors sur les hanches de la jeune femme avant de remonter prestement vers son visage qui lui rappelait celui d’Elloa. Non qu’elle lui ressemblait physiquement ni même mentalement car le tempérament de Brise, sauvage et sensuel, qui avait fait tourner bien des têtes, n’avait jamais été calculé. Parfois elle se retrouvait même victime de son succès, de nombreux hommes lui faisant la cour, alors qu’elle n’aspirait qu’à une vie libre comme l’air d’où son nom.
Cette elfe sauvageonne avait même éveillé l’esprit du semi-homme aux désirs charnels, sans pour autant concrétiser ses envies car, malgré ses vingt-quatre ans, il était toujours puceau. Cette attirance physique qu’il avait ressentie pour ses formes brutes et naturelles, il l’avait gardé pour lui, songeant à raison qu’ils vivaient dans deux mondes bien différents. Celui des petites gens et celui des grandes personnes.
Toujours est-il que de ce qu’il en avait vu, la moniale semblait tout aussi bien tourner la tête de la gente masculine et elle en était parfaitement consciente, n’hésitant pas à faire appel à ses charmes lorsqu’elle en avait besoin, sans pour autant aller au-delà que le jeu de la séduction. Et heureusement songea le hin qui, malgré ses envies de jouvenceau, exécrait les femmes aux mœurs légères pensant qu’elles causaient plus de torts à la gente féminine que de bien.
Il fallait dire qu’il avait sur certains points des idées bien arrêtées et qui semblaient ne pas avoir faiblies malgré les déboires qu’il avait traversés. Ainsi, voleurs de tout poils, ruffians et autres hommes brutaux n’en menaient pas large dans l’esprit chevaleresque du jeune halfelin, qui était resté candide malgré son passé alcoolisé. Seuls les buveurs semblaient avoir droit à un soupçon d’indulgence maintenant.
Il s’adressa aux des représentantes de la gente féminine qu’il avait maintenant à coté de lui, en se présentant. Pensant que, maintenant à l’écart de la foule, le moment était plus opportun. On m’appelle Poucet , lança-t-il à brule-pourpoint, posant la main sur son cœur pour appuyer ses dires. Et je crois, enfin je suis sûr plutôt, que nous sommes dans la même galère... Par contre, comme semble l’avoir compris votre amie Elora, je ne suis pas sûr qu’ébruiter l’affaire, malgré la curiosité qui nous anime, soit de bon aloi.
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Habitant des Royaumes
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Svetzein avait, au long de la courte discussion, écouté le magicien avec une attention polie et prononcée, invitant l’elfe à combler le silence par ses paroles. Lorsque le visage de ce dernier vint à s’aviver sous l’effet de l’intérêt, il inclina coquettement la tête sur le côté et prit un air préoccupé et pensif, le temps de rassembler ses pensées. Première constatation : il n’était pas passé pour un dément, ce qui le soulagea immensément. Deuxième constatation : c’était l’elfe qui avait l’air le plus dément d’eux tous, et ça, ça ne le soulagea pas vraiment.
Il avait plutôt bien compris l’exposé de l’arcaniste, mais restait dubitatif quand à ses suspicions : une altération de la Toile ? Une magie comparable à la guerre des avatars ? Une fois, un de ses camarades, fidèle de Mask et ayant bénéficié d’une certaine éducation, lui avait parlé de cette époque durant laquelle divinités et hommes se côtoyaient et subissaient le chaos instable et entropique d’une Toile sauvage et mise à mal ; puis, les dieux étaient retournés là où…là où les dieux vont lorsqu’ils n’ont plus rien à faire sur le Plan Primaire, certainement assis sur des grands trônes dérivant au-dessus du vide et s’ennuyant à mourir…et le monde avait repris son cours normal. Ce n’était sans doute pas plus mal, car à ce qu’il avait compris, les catastrophes magiques s’accumulaient et compliquaient sérieusement la vie des mortels. Mais qu’est-ce que le magicien voulait dire par là ? Pour lui, les liens entre le Temps des Troubles et les rayons étaient difficilement compréhensible, d’autant plus que le principe d’une magie révolue, c’est qu’elle le soit, révolue. Mais l’elfe n’avait-il pas dit ‘suite’ ? Ce ne fut pas faute d’essayer de relier les deux bouts de ses maigres connaissances : mais il fallait bien admettre que le mage était le seul personnage à pouvoir répondre à ses interrogations, et en tant que tel il occupait désormais une place assez importante de l’esprit du roublard.
L’homme jeta un regard en arrière hésitant vers les autres ‘victimes’ du sortilège. Pour une raison ou pour une autre, ils avaient préféré se tenir à l’écart de la conversation. Lorsque son attention revint à la scène, ce fut pour y trouver le regard examinateur et le sourire indéchiffrable d’Inatul, qui l’avait semble-t-il surpris dans son geste. Etait-ce une raillerie silencieuse, ou plutôt une sorte d’encouragement ? Svetzein n’aurait su le dire, mais il en ressentit un certain malaise. Il fit semblant de ne rien avoir remarqué et détourna rapidement le visage, laissant le plus jeune homme prendre l’initiative de la parole.
Il ne se débrouillait d’ailleurs pas trop mal, mais Svetzein n’écouta ses paroles que d’une oreille distraite à partir du moment où il comprit que le discours d’Inatul consistait principalement en refuser l’invitation du magicien à entrer dans sa tente, et ensuite à le bombarder de questions de manière à ce que l’elfe se sente obligé de lui répondre. Svetzein, lui, ne s’inquiétait pas franchement à propos d’une éventuelle menace ou ‘examen’; comme le suggérait la légère tension de ses épaules et le calme de ses yeux, il se vouait une parfaite confiance et se relayait sur sa verve et sa discrétion pour se sortir des situations difficiles. Pour sûr, si le mage se mettait à marmonner un sortilège, il lui apprendrait assez vite à ne pas jouer au malin avec un homme qui avait une arme dans la main (à cette pensée, il fit jouer son épaule pour ressentir le contact léger du bracelet en cuir qui dissimulait sa dague, à son poignet) ; mais il ne pensait pas réellement que l’elfe leur cherche du mal.
Le roublard profita que l’attention du magicien ne soit plus dirigée vers lui pour déplacer discrètement son poids d’une jambe à l’autre, faisant quelques pas pour contourner l’elfe et avoir accès à l’entrée de la tente. Son regard ambré se détacha des deux interlocuteurs visiblement pris dans leurs échanges pour reluquer l’intérieur de la tente. Le manque de meubles et l’aspect organisé et usé de cette sorte de ‘bureau’ de plein air trahissait une personnalité studieuse et pratique, ce qui était un point positif sur la confiance potentielle qu’on pouvait attribuer aux compétences du magicien. D’un autre côté, le manque de clinquant déçut un peu le roublard qui gardait bien sagement ses bras croisés le long de son torse fin, mais qui gardait un intérêt actif pour toute opportunité qui lui permettrait de tirer profit de la situation. Peut-être qu’une de ces babioles….
Cette pensée l’amena à reconsidérer la belle plante de l’autre côté de la rue, et visiblement, il n’était pas le seul. Plutôt normal, après tout, même les hins devaient posséder une libido. Il en vint à se demander s’il avait une chance, s’il pouvait l’aborder…mais il en doutait : il n’avait pas la figure belle et lisse des jeunes nobliaux ni l’attitude droite des soldats ou des chevaliers, et quelque chose dans le maintien de cette fille suggérait qu’elle ne s’intéresserait pas à un… individu dans son genre. Comment avait-elle dit s’appeler, déjà ? Elora ? Elle avait fait un salut étrange, avec les mains jointes, tout à l’heure. Qu’est-ce que cela voulait dire ? ¤De toute façon, mon pauvre Svety, tu te fatigues pour rien : tu ne fais pas partie de ce genre de monde qui fait des saluts compliqués et qui s’habille proprement. Chez toi, on rote à la figure avant de penser à se présenter. Et puis, même si tu réussissais à la faire assez boire pour une nuit ou deux, qu’est-ce que tu en ferais, ensuite ? C’est ce genre d’erreur qui t’a donné naissance, et regarde le résultat : un paumé et un voleur comme il y en a des milliers. Rien de bien reluisant ni de magnifique. ¤ Il renifla de dédain à cette constatation, et son sourire se figea durement. Il n’était pas qu’un simple truand, il n’était pas le premier venu, il était…il était différent de lui.
¤Je rêvasse¤ se rappela-t-il sévèrement à l’ordre, et il détacha son regard du petit groupe brusquement. ¤Je me débrouillerai très bien tout seul. Pas besoin de s’encombrer d’une fille, surtout si c’est pour avoir sa copine de 90 centimètres dans les pattes. A moins que...¤ Il aurait bien sûr pu aller vers eux, mais…eh bien, il était curieux de connaître les réponses du magicien et il ne comptait pas le lâcher de sitôt, quitte à devoir prendre les devants. Sitôt qu’Inatul en aurait fini avec lui, bien sûr…
A cette pensée, il jeta un bref coup d’œil vers ce dernier, qui venait juste de finir sa longue palabre. ¤Etonnant qu’il ne soit pas encore essoufflé¤ songea ironiquement le roublard.
Non, plus il y pensait, plus il savait ce qui le dérangeait chez cet homme-ci. Ça devenait clair en le voyant manœuvrer le magicien : il avait un côté retors et très suspicieux, et c’étaient des caractéristiques qui trahissaient un esprit aussi vif qu’immoral. Le téthyrien ne voyait pas forcément cela comme un défaut, mais il concevait aisément qu’il fallait mieux garder un œil sur ce que pouvait trafiquer un homme forgé de cette matière-là. Et éviter de lui tourner le dos.
Un court silence s’installa entre les trois hommes ; sans doute l’elfe allait-il rapidement répondre, et le confiant téthyrien reprit soudainement la parole, avant que l’interruption ne lui file entre les doigts. Il opta pour un bluff assez crédible et léger, qu’il basa sur la vieille technique du bon garde/mauvais garde. Le but étant de faire passer Inatul pour un être désagréable et agressif, et lui-même pour l’humain sage et intelligent qui mérite tout naturellement d’en savoir plus. Ceci en rajoutant discrètement une nouvelle couche de persuasion si les dires de son camarade n’avaient pas touché le mage.
- A votre place, messire Inatul, je ne m’inquiéterai pas trop, lança-t-il d’un ton volontairement las et agacé, appuyé par un sourire...indéchiffrable. « Votre préoccupation est parfaitement normale et compréhensible, mais le garde m’a dit que son collègue ici présent était plus que compétent et digne de confiance, et qu’il nous aiderait au mieux à comprendre et à nous informer sur ce convoi et ses effets. Ce n’est pas comme si nous étions n’importe quels voyageurs.
Ce qui n’était pas totalement faux. Même si le garde avait été plus enclin à leur rire au nez qu’autre chose, il leur avait bien indiqué le magicien pour les renseigner. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'inconnu ne contrarie pas son jeu par une surprise trop ouverte. Il fit un geste vague vers la tente, espérant donner l’impressionner qu’il n’était pas contre l’idée de s’y asseoir. Après tout, la rue n’était peut être pas le meilleur endroit pour débattre de leur petit problème.
- Mais excusez-moi, je vous ai coupé la parole…rajouta-t-il en direction du magicien, l’invitant ainsi à reprendre la parole.
Svetzein utilise Bluff, hein.
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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Aventurière
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a moniale s’aperçu en arrivant près de son amie que le hin l’avait suivi, non pas que celui-ci avait tenté d’être discret, mais les faits mystérieux qui venaient de se produire l’inquiétait quelque peu. Que nulle n’est vue ces rayons à part ceux qui en avaient fait les frais était étrange, et le fait que le mage n’est pas suivi la caravane après l’accident prouvait pour elle, qu’il n’avait pas les réelles compétences pour les aider au mieux. Elle était encore partagée entre le fait d’aller directement vers le monastère de la conscience solaire pour réaliser sa mission au risque de subir les conséquences du rayon, ou de trouver d’abord les personnes de cette caravane qui selon elle, serait les plus enclin à leur expliquer ce qui s’était vraiment passé ou du moins leur révéler le pouvoir de ce coffret aurait pu relâcher sur eux.
Ses intentions futures toujours entre deux eaux, elle regarda l’entretien inaudible de part sa distance des deux autres victimes avec le mage. Les gestes de ce dernier semblaient vouloir inviter les « touchés » dans sa tente. Sur ce point au moins, elle était sur de ne point désirer s’y rendre, car la surprise qu’elle avait lu sur le visage de l’elfe l’avait convaincue que celui-ci ne ferait que lui faire perdre son temps. Néanmoins, elle regretta que les choses aillent si vite, car tous ceux atteint par les rayons auraient du se consulter afin de savoir ceux qui voulaient se faire connaître ou non, ainsi que se parler entre eux pour savoir ce que chacun avait exactement ressentie suite à cet événement et surtout si l’un d’entre eux savaient quoique ce soit qui pourraient leur être utile. Surtout que sur ce point, elle aurait mis sa main à couper que le guerrier qui l’accompagnait à présent devait cacher quelque chose. Car même s’il voulait ne pas se faire remarquer de la garde pour une raison ou une autre, le fait d’avoir reçu un rayon aurait dut l’inquiéter plus que cela.
Et elle comptait bien sur l’aide d’Asaria pour délier la langue de ce discret homme mètre. Même si pour le moment, le silence de sa compagne de route lui laissait à penser que celle-ci semblait encore sur les nerfs suite aux derniers événements. ¤J’espère au moins qu’elle se calmera rapidement afin de régler au plus vite cette histoire afin que cela ne fasse pas trop retarder la réalisation de notre mission dans Eauprofonde. ¤ Alors que la chondathienne était encore dans ses pensées, afin de trouver le moyen le plus sur de commencer leur entretien avec le male qui se trouvait à présent à ses cotés, celui-ci lui simplifia grandement la tache en entamant la conversation de lui-même. Il leur exprima son point de vue sur le fait de ne pas attirer l’attention sur eux, malgré le fait qu’ils mouraient tous d’en apprendre plus sur ce qu’ils leur étaient arrivés et sur les conséquences de cette magie. Ne pas attirer l’attention était ironique pour la fidèle de Sunie qui même lorsqu’elle n’essayait pas de le faire, était souvent prise à partie par la gente masculine. Cependant, elle comprenait parfaitement le souhait du Poucet pour cette affaire, car tout comme lui, elle ne désirait pas que cette histoire s’ébruite et viennent entraver le bon déroulement de la mission du monastère.- Bonjour messire Poucet, comme vous l’avez sans doute déjà entendu tout à l’heure, je me prénomme Elora. Heureuse de faire votre connaissance malgré ces circonstances. Si je pensais au début qu’on aurait pu nous aider ici, mais le fait que nul autre que nous n’ait vu ces rayons, me laisse à penser, tout comme vous, qu’ébruiter cette bizarrerie magique, risque de nous attirer plus d’ennuie que de solution. Souriant à son interlocuteur, avant de poursuivre en lui posant cette question. Mais avez-vous au moins une idée de comment en apprendre plus sur ce qui nous est arrivés sans poser de questions aux gens de la gardes ? Car vous serez d’accord avec moi, qu’il ne serait guère prudent de mettre ce phénomène magique de coté et poursuivre notre route sans s’en soucier, n’est pas ?
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Grand maître
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Narration
3 martel 1373
Machavaïl, Mussel, Svetzein, Elora, Asaria
La plus grande des confusions semblaient avoir envahi tout le monde. L'offre de l'elfe restait en suspend, alors que Svetzein essaye d'embobiner le magicien elfe. Celui-ci parut quelque peu circonspect à l'annonce de Svetzein, mais continua tout de même sur sa lancé.
-Oui je ne doute pas que vous soyez des personnes hors du commun, comme à peu près tout le monde dans cette ville mais je veux juste vous soumettre à un petit examen élémentaire, ça ne prendra pas longtemps. Juste le temps de remplir une cruche d'eau, pour tout vous dire et je pense que tout le monde en sortira satisfait. Vous, parce que vous serez rassurés par l'absence de ce que vous m'annoncez et moi parce que je pourrais enfin continuer mon travail tranquillement.
Le ton était courtois, quoiqu'un peu supérieur, preuve qu'ils avaient devant eux un véritable sang elfique. Pour bien montrer sa bonne volonté, il se dirigea vers sa tente et entra sans la moindre hésitation. Il farfouilla dedans cherchant visiblement quelque chose. Restait à savoir si quelqu'un allait oser entrer à sa suite.
Roryn, Kamara
Tout absorbés à leur conversation, Roryn et Kamara spéculaient sur la provenance des deux mystérieux rayons. Ils avaient certainement des tas de pistes à explorer encore, mais il fallait en avoir le temps. Temps qu'ils mettaient à profit pour le moment à se présenter l'un à l'autre. Dans un coin de la pièce un homme accompagné d'une autre personne dont l'aspect ne laissait aucun doute quant à sa nature d'origine orque. L'homme commença à jouer de la mandoline alors que l'autre tenait un panier en osier pour récolter des pièces de leur spectacle sauvage. Dans le fond, déjà quelques badauds rigolaient et se moquaient allègrement des deux artistes.
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Mercenaire
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¤ Non mais c'est ça ! Ignore-moi bien, pauvre pelle-à-feu ! ¤ Rugit mentalement Machevaïl. Mécontent pouvait faire office d'euphémisme en ce qui concernait son sentiment de s'être fait rouler. Il avait pris grand soin de tisser sa toile et ne se voyait récompensé que par un dédain significatif. ¤ Satané Svetzein ! ¤ Accusait-il l'humain de ses déboires : ¤ T'as tout foutu en l'air abruti ! ¤ Si son visage ne trahissait nulle tension, il bouillait intérieurement. Il se força au calme ; de tels sentiments étaient stériles et il ne devait pas céder à ses travers émotionnels pour le moment bien qu'il brûlait d'envie de fustiger son compagnon pour ce qu'il estimait être une maladresse, et de corriger la face suffisante de l'elfe.
Il exhala un soupir volontairement prolongé pour souffler ses flammes et examina les options : il était clair qu'il ne tirerait plus rien du magicien à présent à moins d'accepter son invitation. ¤ T'aurais au moins pu lâcher le nom du blaireau plein aux as, bordel ! ... Chuuuuut ! ¤ Il expira une nouvelle fois, la première tentative visiblement inefficace à l'apaiser... Bien que la tente offrit un abri adéquat, le faire parler par la force était risqué étant donné son affiliation à la garde. ¤ Et stupide. ¤ Il se demandait par quel biais il parviendrait à esquiver les manigances du sorcier. Un doigt songeur posé sur son menton, il accoucha de la seule alternative valable à ses yeux méfiants. ¤ Svetzein ferait un cobaye idéal... ¤ Se réjouit-il, ourlant ses lèvres d'un sourire engageant en fixant le sujet opportun. Mais à la vérité, cela ne réglait que partiellement le problème : il lui fallait bien être témoin de l'affaire pour que l'expérience revêtisse une quelconque valeur ; le sembien ne vouait pas une aveugle confiance en l'autre type pour lui rapporter fidèlement les conclusions de l'affaire... ¤ Aaaahrg ! Va falloir s'y coller aussi ! ¤ Il était définitivement de méchante humeur.
¤ D'abord je m'occupe de toi, veille canaille... ¤ Il toussota pour attirer l'attention de Svetzein qui se tourna vers lui, affichant un air qui irritait le roublard. Avouons qu'il en fallait bien peu pour émousser sa jovialité en cet instant... ¤ Ouais et ne crois pas que j'ai pas grillé ton manège, coquin : un truand même déguisé est un truand et tu ne me feras pas avaler une tronche de dandy avec tes sales belles manières ! ¤ Si ses pensées brillaient d'une impitoyable impolitesse cynique, il savait contrôler suffisamment son faciès et son ton pour en transcrire une approximation bienséante :
_ Je crains que nous dussions nous y soumettre, très cher. Il était... mmm... habile de votre part de suggérer la raison la plus élémentaire en ce qui concerne l'aimable proposition d'aide de notre... mmm... "camarade" elfique vertueux ? Je vous suis reconnaissant d'avoir ainsi complètement étouffé mes doutes quant aux vérifications, enfonçait-il un peu plus son fiel. Je suis totalement rassuré à présent. Nous devrions donc procéder à ces tests n'est-il pas ? Et puisque je n'entends absolument rien en matière de magie, peut-être serait-ce judicieux qu'une personne un peu plus avertie telle que vous me paraissez l'être, se prête au jeu ? Vous ne croyez pas ? Je suis persuadé que vous saurez démêler avec l'aide du magicien, le fin mot de cette histoire... Après tout, la méfiance du néophyte, qui soit dit en passant est somme toute naturelle et de bonne mesure, qui m'accable ne semble point vous effleurer : vous possédez sans nulle doute un bien plus grand courage que moi pour affronter ces bizarreries de sorcier...
Machevaïl inclina la tête en invitant Svetzein d'un geste à pénétrer le premier sur le domaine du mage de garde. Il souriait aimablement et dans ses yeux brillait une candeur désarmante.
_ Après vous, messire...
Diplomatie ou bluff (je ne sais pas trop) sur Svetzein pour le convaincre de subir le test en premier et seul
bluff 9(jet)+6(mod)=15 <> psychologie 18(jet)+6(mod)=24 échec simple Svetzein n'est pas convaincu
Ce message a été modifié par Kolimar Velcor le Dimanche 27 Juin 2010 à 21h01
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Pøŭċęŧ
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Le hin jetait des regards vers la moniale de sa taille qui n’avait toujours pipé mot, vers sa compagne plus loquasse et vers la tente du magicien où se déroulait une mascarade, sans grand intérêt il en avait bien peur. Il écouta les propos de l’humaine, hochant gravement du chef à chacune de ses conclusions. Ainsi en plus de lui donner une plastique agréable, même aux yeux d’un être mètre pourtant si différent des grandes personnes, les dieux n’avaient pas oublié Elora pour ce qui s’agissait de l’esprit. Rompant de fait les idées machistes que partageaient un bon nombre de membres de la communauté masculine.
Combien de fois avait-il entendu des fanfarons scander qu’une femme intelligente compensait un manque sur le plan physique, tout en ponctuant leurs paroles de rires gras et répugnants. Ces mots étaient révoltants certes, mais ce qui l’était plus c’était de voir des femmes qui finissaient par y croire, résignée. Pis encore était celles qui usaient de leurs corps à des fins plus que douteuses pour accéder à leurs envies, jouant les dures et les femmes fatales. Mais en agissant comme le faisait les mâles les plus primaires, elles finissaient par perdre le semblant d’honneur si bien que ses derniers, même manipulés, obtenaient ce qu’ils voulaient et finissaient par les qualifier de catins. Heureusement la sunite qui se dressait face à lui ne semblait pas de cet acabit. Certes elle avait fait les yeux doux à un garde ou deux, mais ça ne voulait pas dire qu’elle était prête à brader sa vertu.
- Vous avez résumé ma pensée plus clairement que je n’aurait su le faire, se contenta-t-il de dire en conclusion à son discours. En baissant humblement la tête, il ajouta. Par contre, ne me donnez pas du messire, je n’ai rien qui puisse justifier une telle déférence. Poucet sera suffisant à l’avenir. Mussel ne s’imaginait pas avoir le droit à un tel respect depuis qu’il s’était abandonné à la boisson. Certes aujourd’hui, il l’évitait avec soin, mais combien de fois avait-il entendu parler de rechute ? Trop pour être compté, malheureusement, et trop pour se dire qu’il en avait terminé. Le combat qu’il menait serait quotidien et ce, jusqu’à la fin de sa vie, il en était persuadé.
- Je pense que ce qui se passe là bas ne donnera rien, je ne sais pas pourquoi. La méfiance, je ne peux pas jeter la pierre, mais faire tant de simagrées. Qu’ils refusent ou qu’ils acceptent une fois pour toute, pesta-t-il avant de reprendre moins excité. "Nous ne devons pas négliger ces évènements, certes, mais cela doit-il nous empêcher de vivre ?" Il regarda sa cousine pieds-légers. Touchée à l’abdomen, elle était restée silencieuse depuis. Et finalement le guerrier miniature la comprenait. La sensation avait été dérangeante pour lui, guerrier, alors qu’il avait été frappé à l’épaule, mais une femme en âge d’enfanter... Peut-être craignait-elle de ne plus pouvoir fonder une famille, rendue stérile par cette étrange magie.
- Les réponses viennent à qui sait attendre, lança-t-il malgré tout, levant les yeux au ciel. J’ai un ami sur le coup, peut-être nous mènera-t-il au palanquin lorsqu’il reviendra. Je dois avoué qu'il est capricieux. Pour le coup je ne puis rien faire d’autre. Nous pourrions quitter cet endroit déjà et arpenter les rues de la ville. Qu'en dites vous ? Sachez que pour ma part je n’ai rien à faire de précis, peut être que, vous, vous avez, par contre, des obligations ailleurs ? Il fit une pause, regardant ses pieds. D’un mouvement il écarta les pans de sa cape en daim pour dévoiler ses deux épées courtes. "Cela vous ennuierait-il que je vous accompagne cas échéant ? Mes lames resteront à votre disposition tant que nous n’auront pas tirer cette histoire au clair."
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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- Sans doute, répondit platement Svetzein.
Ses pieds restèrent solidement ancrés aux abords de la tente et il se gratta la barbe d’un air affecté, et, il faut bien le dire : intentionnellement idiot. Le bruit des bibelots qu’on écarte et qu’on change de place, derrière l’épaisseur de la toile, indiquait que le magicien ne tarderait pas à trouver ce qu’il cherchait. ¤ Et on doit offrir un beau spectacle, deux idiots plantés là à se regarder en chiens de faïence¤ songea avec ironie le roublard, sans se départir de son sourire lascif. ¤ Ce type est plus collant et flagorneur qu’une jeune mariée, et je n’aime pas trop la manière dont il me regarde : impossible de savoir ce qu’il pense. S’il croit qu’il va m’inspirer confiance…mais soit : jouons le jeu, cher Svety, et je suis sûr que tu pourras lui montrer ce que ton ‘courage’ peut faire une fois qu’il sera dépouillé. Conserve l’air bête et condescendant et reste sur tes gardes : les excès d’orgueil et de zèle n’ont jamais rien entraîné de très profitable. ¤ Garder son rôle de dandy balourd et peu réfléchi ? Oh, mais il adorait ça. C’était fou ce qu’on apprenait des gens en leur laissant se sentir supérieurs.
- Comment vous en vouloir de vous être montrer prudent. Poursuivit le téthyrien, jouant la carte de la condescendance amicale et cessant enfin de se gratter les poils du menton. Vous me voyez ravi de vous savoir ‘parfaitement rassuré’ ! N’est-il pas toujours plus agréable de passer un mauvais moment à deux plutôt que seul ? Hah ! Pour sûr, sieur Inatul, je suis bien content d’avoir rencontré un homme sincère et humble comme vous. Non, je vous en prie, passez donc devant en premier ! C’est la moindre des politesses, vous savez.
Il profita de l’instant pour examiner attentivement et sans vergogne le visage de l’humain : c’était le moment ou jamais de briser l’expression illisible d’Inatul et d’attraper, peut-être, des traces furtives qui trahiraient le personnage. Une ride de colère déformerait le masque ? Il serait rassuré dans la perspective de faire face à un manipulateur. Afficherait-il une mimique étonnée mais honnête ? Alors, ce serait un lèche-botte qu’il pourrait lui-même user. Refuserait-il d’entrer le premier ? En ce cas, Svetzein n’aurait plus qu’à l’oublier et l’abandonner ; s’il mettait les pieds à l’intérieur, alors devrait-il reconsidérer l’intérêt du jeune homme…
L’éclat inquisiteur de ses yeux églantine se compléta d’un sourire de crocodile dès lors qu’Inatul lui eût tourné le dos avec un brin trop de violence et soit entré en trombe sous la tente. Cette fois, il en était sûr : l’humain mentait comme un arracheur de dents et sous ses airs ambigus, il n’avait rien du flagorneur qu’il interprétait. Tous ses précédents malaises se confirmaient, et il sut à quoi s’en tenir sur le discours précédent d’Inatul. Maintenant, c’était à lui, Svetzein, de poursuivre le jeu : peut-être pourrait-il confondre son camarade plus longtemps, sous ses airs de bêtise. Dans tous les cas, ce n’était pas le moment de retourner sa veste, et une fois embarqué dans ce rôle il allait devoir s’y coller jusqu'au bout. Svetzein lui entraîna le pas, d’une allure plus mesurée et silencieuse ; son visage disgracieux pivotait doucement, cherchant à repérer de quoi s’asseoir.
Avisant le magicien, sûrement lancé à la recherche désespérée d’une cruche d’eau, Svetzein reprit son air de dandy béat et propre sur lui pour lancer :
- Vous avez besoin d’aide ?
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
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e hin avait l’air d’avoir de l’expérience, il avait pris toute cette affaire avec calme et ce depuis le début. De plus, il faisait preuve d’une très bonne compréhension pour les jeunes comme les deux hommes en discussions avec le mage ou son amie et elle-même. Et malgré ces très peu charmant, elle le trouva fort sympathique, lorsqu’il lui demanda de ne point lui lancer du messire, mais de juste le nommer par le surnom de Poucet, car il lui paraissait évident que cela en était un. A moins que des parents hin se soient moqués de leur propre petite taille au dépend de leur propre enfant. - Très bien, va pour Poucet. Nous sommes d’accord sur un point, je ne pense pas que ce qui se passe là-bas nous soit d’un grand secours, au vu de l’incapacité de ce mage sur le coffret. A moins que ces deux hommes aient l’intelligence de lui demander quel sort il a lancé sur celui-ci avant de tomber à la renverse. Même si je n’y comprends rien en arcane, cette information pourrait nous être d’une grande aide plus tard, du moins je le crois. Le voyant regarder le ciel en parlant de son ami « sur le coup », elle crut comprendre qu’il parlait d’un volatile. Il devait sans doute être un homme des bois, ce dit elle. Elle en avait vu parfois quelques uns lors de son séjour auprès des nymphes et des dryades. Alors qu’il lui demandait de quitter les lieux calmement, sans aucun doute pour ne pas éveiller l’attention du mage sur eux, au cas où celui-ci voudrait prendre ses nouveaux cobayes par la force en appelant la garde. Il lui dévoila deux épées courtes qui lui semblèrent différentes de celles qu’elle avait déjà eu l’occasion de voir, parfois de trop près. Elle en conclut donc que son compagnon d’infortune ne devait sans nul doute pas être de ce cercle fermé de personnage dont lui avait parlé une fois ses amies de la nature, car ceux-ci d'après leur dire n'appréciaient guère les métaux. Un tel allié pouvait sûrement être de bonne aloi sur cette étrange affaire, même s'il était fort surprenant de le croiser ainsi dans un milieu citadin.
La Chondathien était, on ne peut plus d’accord sur le fait de quitter les lieux au plus vite. Néanmoins, il serait également idiot de laisser les deux autres ainsi en arrière. D’une parce que si l’un des deux arrivés à obtenir des informations sur ce qui avait déclenché ce foutoir magique, il serait utile de l’apprendre également. De deux, parce qu’elle savait à présent que Poucet aurait peut être par l’intermédiaire de son compagnon volant, des informations qui pourraient être utile à ces deux malheureux également. Et surtout parce qu’elle se refusait de laisser ces deux personnes sans aide, si ce bon à rien de mage ne pouvait les aider ce qui, elle en était persuadée, serait le cas. Aussi se tournant vers son amie Asaria, elle entama la discussion gardant son poing gauche dans sa main droite : - L’elfe et ses compagnons gardes ont assez de travail ainsi, je ne vois donc pas d’objection à l’envie de Poucet de se balader en ville. Nous pourrons toujours nous rejoindre à cette charmante auberge proche du monastère dont nous avons entendu parler peu avant le départ de notre caravane pour arriver ici. Puis plaçant la main droite contre sa poitrine. Comme ça tu auras le temps faire tes emplettes, le temps que nos deux camarades trouvent discrètement l’arbre sacré. Et qui sait si tu ne les croiseras pas sur la route de l'auberge. Puis invitant Mussel à la suivre, elle partit tranquillement en direction de l’un des axes principaux de la cité, afin de croiser un maximum de personne qu’elle aurait le loisir d’interroger sur l’emplacement du monastère au cœur de la cité. Afin de paraître, tout ce qui a de plus sereine en quittant les lieux, la fidèle de Sunie marcha tout en entamant la discussion avec son nouveau comparse. - J’espère que votre ami n’aura point trop de mal à vous retrouver si vous vous déplacer au sein de la cité. A moins que vous vous y soyez déjà rendu par le passé. Si cela est le cas, vous pourriez sans doute m’instruire sur les choses à découvrir dans cette splendide cité et même peut être me renseigner sur l’emplacement de l’endroit que ma compagne et moi recherchons.
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Mercenaire
Aucune chambre
Aucune gemme
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¤ Prends-moi pour un imbécile, abruti ! ¤ Grogna-t-il en réponse à l'air stupide affecté par Svetzein. Il lui renvoyait de plein fouet la même déférence qu'il s'était plu à lui proposer pour l'amener à accomplir ses vues. Et il se moquait de lui, il l'aurait juré... Bien que le roublard soupçonna toujours tout et tout le monde de ne jamais montrer autre chose qu'un aspect volontairement erroné aux regards extérieurs - l'héritage de sa formation de bonimenteur confirmé - il ne pouvait s'y tromper quant à l'humain face à lui. Analysant ses propres paroles dans une brève rétrospection, il lui fallait bien reconnaître quelque aspect tiré par les cheveux ayant mené à cette déconvenue momentanée : il avait probablement trop insisté sur la reconversion de son état mental, arguant du fait qu'il était "convaincu" et "rassuré". ¤ Faute de style, pauvre type ¤ Se morigéna-t-il. Il concéda cette erreur à son émotivité à fleur de peau et se promit de surveiller ses travers à l'avenir...
Machevaïl étudia son compagnon d'infortune avec plus de circonspection. Avait-il complètement deviné le cheminement de ses pensées ? Il pensait pourtant, hormis quelques palabres trop appuyées, n'avoir rien laissé au hasard ; son masque était ouvragé par des années de traîtrise et de duplicité... ¤ Qu'à cela ne tienne ! ¤ Lâcha-t-il finalement. L'air bêta et l'élocution naïve de Svetzein reflétaient admirablement l'attitude retorse du sembien. Le roublard en avait bien ressenti une pointe d'agacement... Mais il s'agissait à présent de quelque chose de plus intrigant : du respect. Il avait bien affaire à un truand, un menteur accompli qui, comme lui, manipulait les mots comme l'on déplace les pions d'un jeu d'échec. Il brimait le langage dans une façade commode comme le séducteur s'adonne à emberlificoter de prose exagérément courtoise, ses mots doux pour ses futures conquêtes. Il fallait pourtant avouer qu'il le plaçait dorénavant dans une impasse peu commode : allait-il pénétrer dans cette antre de sorcier qu'il se plaisait tant à éviter ?
Puis, abruptement, comme seule une créature fougueuse et chaotique en recèle la capacité, il laissa fondre son agacement et ses émotions basculèrent : colère et énervement cédèrent le pas à l'amusement. ¤ Tu m'as eu coquin ! Allons donc se cogner cet elfe tous les deux alors... ¤ Que craignait-il finalement de la part du mage de garde ? Qu'appréhendait-il si ardemment d'un sortilège faiblard d'un sorcier incompétent à se protéger lui-même d'une petite boîte ? ¤ Tu t'es monté toute une tragédie pour trois fois rien... ¤ S'avisait-il en lâchant prise. Sa décision prise, il ne lui fallait plus des lustres de délibérations douteuses et futiles : il s'élança droit vers la tente sans jeter un regard à Svetzein.
Le magicien s'affairait à l'intérieur et, apaisé, Machevaïl appuya son postérieur et ses mains contre la table. Il vit Svetzein entrer à sa suite et s'adressa à son tour à l'enchanteur d'un ton affable :
- En quoi consisterait votre investigation, messire ? Je n'oserais point vous tenir rigueur d'avoir éludé mes interrogations tout à l'heure... Cette histoire me rend probablement nerveux plus que le bon sens ne saurait tolérer ; si je vous ai semblé un peu brutal, je m'en excuse. Mais... Qu'attendez-vous de nous au juste ?
¤ Redorer le blason pour mieux amadouer le guignol... ¤ Les rouages de la machine sembienne avaient eu un raté mais ils étaient à présent calmement relancés, toute déconfiture reléguée aux oubliettes, et c'est d'un sourire sur une mine avenante que fut accueilli le regard du mage en préparation...
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