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Le jour le plus long, Arrivée dans la ville
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Pøŭċęŧ
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es ailes se mirent à battre avec force, un croassement retenti et le corbeau posté bien sagement en haut de la porte s’envola au moment où Mussel fut touché. Instinctivement le volatile se mit à suivre les gardes et le palanquin, survolant la ville, cherchant à connaître leur destination finale. De son coté, le hin regarda l’endroit où le rayon l’avait touché. Protégé par sa cape et ses vêtements, il sentait malgré tout une douleur diffuse sur son épaule, à même la peau.
Il scruta alors le tissu, à la recherche d’un quelconque signe d’abrasion ou de trou puis tourna le dos aux gardes, faisant face à l’homme qui s’était prit le rayon en pleine tête. Nerveusement, il ouvrit sa cape et malgré le froid, il tenta de regarder l’état de son épiderme. Avait-elle rougi ? Trahissait-elle une trace de coup ? Il se pinça et se gratta, espérant que l’étrange sensation disparaitrait.
Or, tout ce qu’il entreprit n’eut pour effet que d’empourprer sa peau, ses coups d’ongles laissant ça et là des traces boursouflées. Petit à petit, la douleur s’estompait et disparu enfin. Mais était-ce terminé pour autant ? Issu de la magie, ses traits de lumière pouvaient avoir un effet à retardement. Il imaginait déjà son bras incapable de faire les mouvements nécessaires à l’exécution de ses sorts, n’arrivant plus à canaliser son énergie pour manipuler la toile. Pire encore, et s’il en perdait totalement usage ? Que ferait-il s’il ne pouvait plus manier ses lames ?
Il essaya de stopper là les idées funestes qui lui traversait l'esprit, s'imaginant déjà une sorte de gangrène se propager au reste du corps. Si c’était le cas, trois de ses compagnons d’infortune risquaient de périr avant lui. Touchée à l’abdomen, les deux femmes, halefline et humaine, pourraient-elle encore enfanter ? L’autre homme perdrait-il la tête ? Finalement le mieux loti se retrouvait être celui qui n’avait été touché qu’à la main. Avec un peu de chance en la coupant, il ne risquerait plus rien.
Alors qu'il effectuait quelques menus mouvements, pour vérifier la mobilité de son bras et de ses doigts, Poucet remarqua avec étonnement la familiarité et l’affabilité des personnes que le sort avait choisi de ne pas épargner. Ainsi, plutôt que de s’ignorer les uns les autres, chose normale en règle générale, tous se demandaient s’ils allaient bien, comme si la malchance avait tissé entre eux des liens qui ne sauraient être rompus. L’un réclamait même l’assistance d’un lanceur de sorts profane. ¤ Si seulement Plume avait-été là... ¤ Mussel aurait aimé l’aider, cet inconnu. Mais contrairement à son ami barde, il ne pratiquait la magie que depuis peu et ses connaissances théoriques étaient encore trop minces. Aussi préféra-t-il se taire tout en passant le contrôle sans heurs. Son teint blêmi lorsque l’air de rien, celle qui avait ses magnifiques hanches à la hauteur du visage du hin, réclama des explications à la garde. Certes, tout ceci n’était surement pas passé inaperçu, mais ce n’était pas une raison pour se faire remarquer. Il voyait déjà les gardes les arrêter pour des raisons obscures, craignant que ce qui leur était arrivé les rendent dangereux pour la cité.
Certes, Eauprofonde était une ville civilisée, mais face à l’inconnu et à la magie, conservait-elle toute sa superbe ? Poucet, qui souhaitait malgré tout connaître les réponses aux questions posées – pour peu que les gardes de base puissent y répondre – préféra se faire discret en se dénichant une place de choix derrière une grande personne tout en ce négociant un chemin pour fuir si par malheur il en avait besoin. Secrètement il espérait que les badauds qui avaient pu voir cette mésaventure se joindraient à eux pour assouvir leur curiosité morbide, venant lui donner alors un semblant d’anonymat.
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Aventurier
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La réponse faussement outrée d'Elora à la demande de l'halfeline créa un large sourire sur le visage de cette dernière. Bien sur Asaria n'approuvait pas les quelques fois où son amie humaine attirait le regard des individus mâles. Mais dans ce cas elle aurait bien voulu que cela serve leur intérêt et puisse assouvir sa forte curiosité à propos du convoi. Et si par malchance, Elora aurait été victime de son succès, Asaria se serait fait un plaisir d'intervenir.
Mais les événements en décidèrent autrement. Une des personnes de l'escorte elfique entra en scène, fort confiant envers de l'aide qu'il pouvait offrir pour régler l'altercation. Très curieuse de voir par quels moyens l'être du beau peuple allait arranger les choses, la jeune hin ne le quitta pas des yeux durant son inspection. Cet alors qu'une vive lumière l'éblouie au moment même où l'elfe fini son incantation.
- Aah !!!!... Qu'est ce qu.... "
Asaria commença à lever les bras vers son visage, voulant se protéger la vue quand une chaleur abdominale l'atteignit. La jeune moine resta hébété et immobile durant quelques instants. Puis la chaleur devint de simples picotements et disparue aussi vite qu'elle était apparue. Reprenant rapidement ses esprits, l'halfeline souleva une partie de sa robe, mettant son ventre à nu. Elle palpa frénétiquement sa peau de la paume de la main à la recherche d'une quelconque blessure ou marque sans aucun résultat.
Elle jeta ensuite un regard inquiet et interrogateur à Elora qui semblait aussi avoir été touché mais qui était tout comme elle indemne et abasourdie. Encore confuse par cet étrange phénomène, Asaria essaya de se calmer, s'humidifiant les lèvres durant une vive réflexion. Sa confusion laissa doucement la place à une ardente irritation voir une colère noire lorsqu'elle contempla le riche palanquin et le mage elfe s'en aller au loin.
-Hey ! HEY !!! Nan mais je rêve !?!... Ils nous laissent comme ça ? Lança Asaria riant jaune. On... Je... On vient d'être frappé par un mystérieux rayon et ils ne trouvent rien de mieux que de s'enfuir ? "
L'halfeline qui sentait la fureur monter en elle s'avançait vers l'un des gardes le sommant de retenir l'expédition d'elfe et le luxueux palanquin.
- J'ai besoin de savoir ce qui c'est passé ! Vous... Vous ne vous rendez pas compte ? Vous avez bien assisté à la scène !?! Vous croyez vraiment qu'on peut se contenter de rester sagement là à regarder la cause de l'incident disparaître dans la ville ? "
La postulante du chêne n'eut comme réponse un ordre de rejoindre le rang qu'elle avait quitté sous peine d'être interdite de séjour dans la cité voir même mise au fers si elle continuait de garder une attitude aussi agressive. Elle défia du regard le garde mais lui obéit en retournant auprès d'Elora. laissant sa colère s'exprimer, elle déclara d'une voix forte.
- La magie peut détruire une vie d'un claquement de doigts. Si jamais les conséquences de ce rayon ont un impact ne serait-ce qu'un minimum néfaste sur Elora ou moi... Je jure que le responsable regrettera que ce rayon ne m'est pas fait disparaître sur le champ. "
Serrant les poings et les dents, Asaria passa le contrôle d'entrée de la cité avec un goût amère. La vérification finie, Elora et elle eurent accès à la cité d'Eauprofonde. Entrant dans la métropole l'halfeline fut émerveillée par l'architecture de ville portuaire mais elle n'en n'oubliait pas sa précédente mésaventure. Trouvant un endroit où s'asseoir, Asaria examina de nouveau son abdomen, essayant de se remémorer les fait de l'incident, laissant Elora tenter de glaner plus d'informations. Elle avait confiance concernant les habilités de sa camarade à ce sujet et pour l'instant sa colère était loin d'avoir disparue, la hin n'aurait pas été très diplomate.
¤Un coffre mystérieux... Un mage elfe... Un sort de vision magique... Sept rayons de couleurs... Deux perdus... Cinq touchant des innocents. Les dieux se jouent de nous !¤
Touc cela semblait bien mystérieux. Essayant de comprendre un phénomène qui lui échappait totalement, Asaria lança un regard au groupe de malchanceux. Les trois humains parlait au gardes, son confrère halfelin restait lui en retrait. La moine avait le sentiment que leur route resterait commune tant qu'ils n'auront pas résolu ce mystère. La mission pour le temple risquerait d'être retardée et cela ne plaisait pas du tout à la hin.
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Grand maître
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Narration
3 martel 1373
L'inquiétude avait gagné ceux qui avaient été frappés par les mystérieux rayons. L'indifférence totale des gardes à leur encontre leur posa un sérieux problème. Qu'allait-il, ou bien qu'était-il même, en train de leur arriver ? Certains d'entre eux prirent les devant et allèrent questionner directement les gardes. Les autres passants ne semblaient même pas s'être aperçus de ce qui venait de se produire. Tout se déroulait comme s'il y avait eu un incident mineur à l'entrée de la ville et que tout le monde repartait vaquer à ses occupations. Le garde fût lui aussi fort surpris de la question posée.
-Un rayon ? Quel rayon ? De quoi parlez-vous ?
Lorsqu'il vit d'autres personnes se présenter à leur tour, il cessa d'être étonné pour prendre un peu plus au sérieux la question posée au départ. Le charme d'Elora jouant en leur faveur.
-Vous avez tous vu un rayon ? Vous êtes sérieux ? Écoutez, je ne suis pas vraiment au courant de ce qui s'est passé là, mais si des rayons avaient frappé une personne je pense que je les aurais vu, ne croyez-vous pas ? Mais si vous voulez être rassurés vous pouvez toujours demander à être reçu par notre mage de garde. Vous avez du le voir, c'est l'elfe qui a fait arrêter son jeune confrère. En attendant, bien que votre compagnie m'est très agréable, j'ai du travail.
Le garde retourna à son inspection des convois qui entraient et sortaient de la ville. Il allait avoir d'autant plus de travail que ces derniers commençaient à être de plus en plus fréquent. La ville s'éveillait petit à petit et la population également. Bientôt la foule allait envahir les rues et les ruelles, bientôt une journée bien remplie allait débuter. Cependant un groupe de cinq personnes qui n'avaient de point commun qu'un étrange phénomène que personne ne semblait avoir vu ne voyait pas cette journée qui s'annonçait comme une bonne journée.
Le mage en question était parti dans sa tente et ressortit pendant que les compagnons d'infortune discutait avec le garde. Il n'y avait plus aucune trace du palanquin et de la suite qui l'accompagnait. L'elfe semblait rêveur ou bien quelque peu distrait. Comme s'il était préoccupé par quelque chose. Pour les cinq personnes , même si l'une d'entre elle restait en retrait, il était libre et disponible et c'est tout ce qui comptait.
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Habitant des Royaumes
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Svetzein arqua un sourcil et son regard prétendument amical se cristallisa. ‘Vous êtes sérieux ?’ Non mais, vraiment, pour qui se prenait-il, cet idiot en cotte de mailles ? ‘Blahblahblah, je suis tellement grand et fort que j’aurai forcément vu le rayon, blahblahblah…’ ¤ Comme si nous n’avions rien d’autre à faire que d’inventer une histoire pareille! ¤ Cette conversation était une perte de temps. Que cherchait-on à leur faire croire ? Que personne d’autre qu’eux n’avaient remarqués l’accident ? C’était…absurde. Tout le monde avait pu le voir : ça s’était produit juste sous leurs nez ! Rien de plus remarquable et de plus visible que de grands rayons de lumière, non ? Et pourtant…
…le téthyrien devait bien admettre la vérité : aussi impossible que cela avait l’air, personne n’avait réagi à la suite de l’incident. Le visage incrédule du garde se suffisait à lui-même. Il n’y avait donc que les victimes du sortilège qui en gardaient le souvenir?... Svetzein parierait sa grand-mère qu’il ne s’était pas trompé, et que ce qu’il avait vu et ressenti s’était bel et bien produit, mais devant la réaction équivoque du milicien, il se sentit…confus.
Il tourna le visage vers l’emplacement qu’indiquait le garde de faction. Effectivement, l’elfe était bien là ; seul, et sans trace du palanquin ou du coffre. Il affichait un air oscillant entre le sourire béat et l’inquiétude rêveuse. En l’observant, Svetzein fut soudain pris de doutes quant à son utilité. L’attitude distraite de l’elfe ne lui plaisait pas trop. De son avis, c’était ce genre de comportement qui menait à une mort brutale et rapide. Ceci dit, quel homme pouvait prétendre savoir ce qui passait par la tête du beau peuple ? Certainement pas lui, qui n’y connaissait rien en oreilles pointues et qui se sentait mal à l’aise rien qu’à l’idée de discuter avec quelqu’un qui avait peut être huit fois son âge.
- Je vous assure que ce que nous disons est vrai, insista-t-il une nouvelle fois.
Mais même à ses oreilles, sa certitude semblait désuète et creuse. Aucun d’entre eux ne pourrait prouver la véracité de leur mésaventure : des dizaines de témoins étaient contre eux. C’était vraiment…étrange. Et encore, c’était un euphémisme.
Il ne fallait pas s’y tromper : Svetzein n’aimait pas beaucoup sa position actuelle. Enfin, position dans le sens métaphysique, car sa position géographique, à la droite de la jeune femme, était plutôt agréable. Mais, métaphysiquement parlant, le cambrioleur se retrouvait tout de même en train de demander de l’aide à…la garde d’Eauprofonde. Alors qu’il venait à peine d’être accepté en ville. L’ironie de la situation était savoureuse, il fallait en convenir, mais Svetzein craignait pour sa réputation. Si ses anciens camarades le voyaient ici, ils partageraient sans doute quelques rires goguenards et remarque graveleuses sur son compte ; mais ce n’était pas le pire. Il se mettait à parler de rayons lumineux que personne d’autre n’avait vus, et cela, à son goût, le jetait un peu trop au-devant de la scène. Ce n’était pas ce genre d’entrée en scène qu’il avait prévu de faire.
Se détournant du garde après un bref au revoir, il s’adressa aux trois individus qui avaient eux aussi pu profiter des perles de sagesse du milicien. Sa voix était douce, et il avait un fort accent du sud.
- D’ordinaire, je n’enfonce pas les portes ouvertes, mais là, je pense que nous sommes dans la…
S’ensuivit un mot en alzhedo à la sonorité curieuse, puis l’homme haussa les épaules et reprit :
"- Dans tous les cas, je suis sûr de ce que j’ai vu, et à peu près sûr de ne pas être fou non plus. Puisque Beshaba nous a réunis, autant me présenter : Svetzein. Il rajouta, non sans ironie : « Enchantés de faire votre connaissance.
Sans autre cérémonie, il tourna les talons et se dirigea vers le magicien, avant qu’il ne lui glisse entre les doigts – ce qui serait extrêmement frustrant. Il lui lança un bref sourire flegmatique avant de le saluer et de se présenter à nouveau, de la même manière qu’il l’avait fait plus tôt avec le garde. Puis, il rentra dans le vif du sujet :
- Ces personnes et moi-même…Nous sommes sûrs de ce que nous avons vu. C’est pourquoi votre camarade vous a indiqué à nous, je suppose. Il pense que vous pourriez apporter des réponses à nos questions. C’est bien vous qui avez examiné le coffre, tout à l’heure ? Il y avait bien…des sortes de rayons de lumière, non ?
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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Mercenaire
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¤ Ça se complique… ¤ Pensa le sembien avec une pointe d’impatience. Il n’aimait pas du tout cette histoire : il était fatigué de ses quelques jours de marche et n’avait qu’une envie : se délasser gentiment au chaud, bon sang ! La tournure des évènements allait immanquablement différer ses aspirations et cela piquait au vif son humeur orageuse. ¤ Foutus sorciers ! Il faut toujours que cela dégénère en leur présence… ¤ Et maintenant il y avait cette histoire de rayons invisibles ou plus précisément percevables que par leurs cibles infortunées. ¤ Pourquoi moi, bordel ? ¤ Se plaint-il l’espace d’un instant, maudissant son sort et le chemin qui l’avait mené jusqu’à cette mésaventure. Il aimait faire profil bas lorsqu’il débarquait dans une nouvelle cité, se renseigner, observer, jauger afin de se créer des opportunités profitables. Or, dans la situation, il voyait mal comment il allait pouvoir tirer parti du phénomène ; il se voyait déjà se flétrissant comme un vieillard sous l’impact de l’obscure lumière ou pire encore, qui pouvait savoir ?
Chassant d’un revers de telles images, il réintégra son pragmatisme glacial, réunissant les données accessibles à l’interprétation : ¤ Un mage elfe de la garde. Un riche en boîte à porteurs. Un magicien également d’après le garde. Un coffret qui projette un sortilège à rayonnement multiple mais apparemment inoffensifs. Le mage elfe s’écroule… Pourquoi s’est-il écroulé ? Il a jeté un sort sur le coffret probablement et s’est mangé le retour de flamme… Un sort de scrutation certainement ; il voulait vérifier la nature du truc dans la boîte que l’autre ne voulait pas montrer aux gardes, ce qui nous a fait poireauter plus que de raison. Je ne vois pas autre chose. ¤ Il se fustigea pour son inattention et se promit de ne plus réitérer cette stupidité. Il avait manqué des éléments et devrait sans doute s’en remettre aux autres victimes et à leurs observations, en espérant. Son individualisme allait en prendre un coup : on ne pouvait pas faire confiance en la sagacité d’un autre que soi-même. ¤ L’elfe… A-t-il bouffé un rayon comme nous ou bien une autre sorte d’impact ? C’est son sort qui a rebondi, dévié sous forme de rayons ? Ou le coffre a-t-il produit ce sortilège en réponse à l’intrusion ? D’ailleurs c’est la boîte ou ce qu’il y a dedans qui a fait ça ? Peu importe en fait. Sauf si le truc en question a disparu quand je mettrais la main dessus… ¤ Ses pensées fusaient dans cette familière sensation d’efficacité teintée d’une pointe d’amusement, ce même sentiment qui animerait l’esprit juvénile d’un enfant confronté à une énigme constituant un joyeux défi. Il prisait tant cet état de pensée ; point d’appréhension stérile ou d’apitoiement sur soi inutile dans ce genre d’état mental…
¤ Les rayons, y’en avait combien ? Y a-t-il eu d’autres victimes ? ¤ Il lui semblait se souvenir d’avoir aperçu certains d’entre eux filer vers la ville… ¤ Cinq victimes en tout donc… ¤ Il y avait-il une raison quelconque lui échappant, à ce qu’ils soient seuls capables, et de voir, et d’être frappés par ces projectiles ? Il n’avait pourtant aucun talent pour les arcanes. Rien qui puisse le différencier de ces sentinelles aveugles. Etait-ce un simple hasard ou avaient-ils quelque chose en commun qu’ils ignoraient. Il avait bien une vague ressemblance avec celui qui venait de se présenter sous le nom de Svetzein concernant ses probables mœurs répréhensibles, mais il ne voyait point ce qui pouvait le lier aux trois autres… La hin et l’humaine devant lui, se connaissaient bien c’était un fait. Et l’être-mètre avait au moins du sang en commun avec l’autre halfelin discret. ¤ Mais où est-il passé celui-là ? ¤ Il le chercha des yeux et le repéra, essayant de se soustraire à l’attention, derrière une personne de bonne taille : ¤ Tu te planques mon petit ? ¤ Pensa-t-il soupçonneux. Son mutisme et son attitude laissaient supposer qu’il avait quelque chose à se reprocher… ¤ Si t’es impliqué dans cette bévue tu vas avoir affaire à moi, coquin ! ¤ Gronda-t-il en crispant la mâchoire, faisant saillir les muscles sous la peau fine de ses joues ornées d’une barbe dont il n’avait pas pris le temps de s’occuper. Observant avec attention, il prit conscience que le petit homme avait écouté la réponse du garde. ¤ Non… Il est aussi intéressé que nous tous. Il aurait probablement foutu le camp depuis belle lurette s’il avait été pour quelque chose. ¤ Il n’était pas plus avancé finalement, constata-t-il. Retrouver les autres victimes des rayons ne lui apporterait rien, c’était certain. Les options étaient donc limitées : l’auteur du méfait avait disparu avec son coffret magique et le seul lien se trouvait être l’elfe. S’il quittait la scène maintenant, il pourrait bien ne jamais pouvoir éclaircir l’affaire. Il se moquait des occupations des sorciers comme de la guigne mais si l’enchantement avait des conséquences imprévisibles à plus long terme, il paierait le prix de sa désinvolture sans échappatoire. Il devait impérativement retrouver le stupide sorcier. ¤ Il doit être en taule d'après ce qu'à dit ce bon à rien de soldat. Reste à savoir où on enferme les gigoteurs de doigts par ici... ¤
¤ Au temps pour le feu et la bière ! ¤ Se résigna-t-il. Reportant son regard vers l’humain qui allait d’un pas décidé intercepter l’elfe, il trottina pour le rattraper.
_ Bien le bonjour Svetzein. Je suis Inatul, dit-il simplement avec un sourire engageant. Ils étaient embarqués sur la même galère ; autant s’affranchir de suite des frontières de la méconnaissance. ¤ Et puis on ne sait jamais : un allié peut être utile dans ces investigations… ¤
Il laissa l’humain interpeller le magicien, se contentant d’observer. L’elfe avait l’air songeur et distrait. ¤ Un effet du sort ? Ou bien, une juste interrogation sur sa propre situation ? ¤ Se demanda-t-il tentant de faire la part des choses. ¤ Et s’il a vu les rayons pourquoi n’a-t-il pas cherché à s’enquérir de notre santé ? ¤ S’indigna-t-il dans un sursaut d’humeur. Peut-être avait-il compris que l’assaut avait été inoffensif et sans conséquences pour les étrangers. ¤ Et s’il n’a rien vu… ¤ Il préférait ne pas penser à cette possibilité, sentant la taverne s’éloigner encore un peu plus le cas échéant… ¤ quoi que tu répondes mon coco, t’as pas intérêt à nous mentir ! ¤ Décida-t-il scrutant son visage et ses yeux à la recherche de signes de duplicité.
Détection pour savoir si l’elfe est victime d’un sort. Psychologie pour deviner s’il masque volontairement des informations.
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
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es dires du garde ne furent pas pour rassurer la moniale, mais expliquait du coup, pourquoi il y avait eu un tel manque de réaction de la part des gardes et de toutes les personnes témoins de la scène. Si on omettait les deux rayon s’étant perdu en ville, les cinq autres avaient semble t’il frappé les cinq personnes qui suivait ce mystérieux cortège. Le comportement du hin s’étant mit à l’écart l’avait d’abord étonnée, car au vu des mouvements qu’il avait effectués avec son bras, elle était persuadée que lui aussi avait été atteint par un de ses rayons. D’ailleurs, même s’il ne s’était point approché du garde, il était assez évident qu’il restait assez près pour ne pas perdre une miette des dires de celui-ci. Mais au vue de la réaction du garde, elle croyait comprendre pourquoi il ne s’était point joins à eux. Si personnes n’avaient vu ses rayons, en parler ainsi aurait pu les faire passer pour des fauteurs de troubles, pour des fous, ou même pire s’ils étaient pris au sérieux mis en quarantaine pour être examinés. Ce qui serait plus que gênant pour la réussite de la mission pour le monastère. Néanmoins une chose la gênait, si personne n’avait été interrogé le garde, l’homme mètre n’aurait eu aucune information sur ce qui venait de se passer ici. Hors, après un tel phénomène, il était surprenant de ne pas chercher à en apprendre plus. A moins d’avoir un autre moyen d’apprendre quelque chose ou de savoir déjà quelque chose.
De part, ce qu’elle avait pu observer durant le phénomène les rayons n’avaient touché aucun des membres composant le groupe accompagnant le palanquin. ¤Peut être ceux-ci possédaient une protection quelconque les protégeant de ce coffret ou de son contenu.¤ Pensa la chondathienne. De plus, les cinq personnes suivant directement ce groupe ont été touchées, et celles-ci n’avaient à première vu aucun point commun pouvant tous les relier entre eux. Races différentes, au vu des armes portées par chacun d’eux, ils avaient aussi un métier différent les uns des autres. Et elle savait que ce ne pouvait être non plus une divinité commune, connaissant déjà Asaria et voyant la cicatrice disgracieuse d’un des humains. Et une autre chose l’intriguait, si seul ceux touché par le rayon avaient pu les voir. Pourquoi les avaient ils vu avant même d’être touché par eux ?
Plus elle y pensait, et plus elle était persuadé que même avec les meilleurs réflexes du monde, ces rayons auraient touché ces cinq ou peut être sept personnes, si l’on comptait sur le fait que les deux perdus dans la cité avaient touché chacun une autre personne. Sans quoi, il aurait pu voir ses rayons, alors même qu’ils n’avaient été atteints par l’un d’eux. En plus, les rayons n’avaient pas pu être direct sans quoi, le fait d’être en file indienne aurait du faire qu’elle aurait du prendre également le rayon de la femme mètre à sa place étant juste devant elle. ¤Certes la magie est rarement logique à mes yeux, mais cela fait beaucoup trop de coïncidence. Cela doit cacher quelque chose¤ Ecoutant à peine les paroles des deux humains à ses cotés, elle prit juste le soin de retenir leur nom respectif. Et juste avant qu'ils se dirigent vers le mage, elle les salua de face en s'inclinant légèrement les mains jointes, les doigts enchevêtrés entre eux et appuyées contre le sternum, tout leur disant simplement son prénom.- Heureuse de vous rencontrer malgré les circonstances. Je me nomme Elora. Je vous laisse vous entretenir seul avec le mage, le temps que je parle à ma compagne. Aussi préférant se dirigeait vers la petite moniale, afin de parler de ses observations avec elle. De toute façon, elle doutait que le mage puisse leur apprendre grand-chose d’une magie, qu’il avait été incapable de prévoir. De plus, celui-ci était à coté du coffre et n’avait de toute évidence pas vu les rayons, sans quoi il aurait réagit plutôt à ce phénomène. Et en s’adressant à lui, les craintes du discret hin risquaient de se confirmer et si cela était le cas, mieux fallait il garder de la distance pour quitter les lieux au plus vite. En plus de ses observations, Elora voulait également demander à son amie de l’aider à discuter ensuite avec son frère de race, car cela pourrait peut être facilité les choses si une femelle hin l’aidait à l’attendrir afin de savoir ce que cachait réellement ce comportement distant avec la garde.
Malgré les évènements, le fait de demander à son tour à son amie d'user de son charme féminin pour amadouer un mâle, la fit sourire. Elle avait hâte de voir la réaction de son amie. Car énervée comme elle l'était, soit elle sauterait au rideau en s'égosillant que la fidèle de Sunie devenait folle, soit ce retour de bâton de sa demande précédent les rayons, lui permettrait de se calmer par l'humour ironique de la requête de son amie.
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Pøŭċęŧ
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es remarques du garde firent apparaître une grimace sur le visage du hin qui se déforma à cause de la cicatrice qu'il arborait. Si l’espace d’un instant, Poucet avait eut envi de s’insurger, de lui dire qu’il était le seul à n’avoir rien vu, il dû se rendre à l’évidence. Seuls ceux qui avaient été touché semblaient avoir perçu ses traits de lumière, car nul attroupement affairé, mené par une curiosité morbide, ne s’était formé autour d’eux. Pourquoi ?
Le fait qu’ils les aient vus partir directement du coffret ne lui disait rien qui vaille. Cela signifiait que cet évènement avait été prédéterminé, qu’ils étaient les seuls à qui cela était destiné, ce qui expliquait pourquoi les réflexes de l’être mètre n’avaient pu le sauver cette fois-ci. Ainsi, plus qu’une maxime, son chemin était-il réellement tracé ?
Et quel était donc le sort que le magicien avait lancé ? Mussel qui avait été formé à la magie, quoique brièvement, supposait que la seule école qui aurait pu lui être utile pour inspecter le coffret était celle de la divination, mais quant à reconnaître l’incantation, il en était bien incapable. Il ne maitrisait pas suffisamment la toile pour ça. De même, il soupçonnait que la seule chose qui avait pu protéger cette boite de toute intrusion, même magique, était un sortilège dont les plus talentueux abjurateurs avaient le secret.
Quoi qu’il en soit, tout ceci lui paraissait étrange et il fallait s’estimer heureux de ne pas avoir de problèmes pour le moment. Cependant les deux hommes l’entendaient autrement et préféraient se faire remarquer - ce qui semblait tout à fait insolite au vu de leur accoutrement - en allant voir le magicien sans en démordre de leur version. L'halfelin vaillant imaginait déjà ces derniers tentant de l’impliquer dans cette affaire afin de corroborer leurs dires. Et si jamais c’était effectivement le cas, il nierait tout en bloc, préférant se ranger du coté de la populace et de la garde en clamant qu’il n’avait rien vu de tout cela, mis à part peut-être un mage s’effondrer sur lui même.
Plus étrange encore, Svetzein jugeait le moment propice à des présentations en bonne et due forme. Poucet, égal à lui-même et négligeant parfois les règles les plus élémentaires de courtoisie, préféra rester coi plutôt que de lui rendre la pareille. Il se préparait à tirer les braies de la moniale pour l’inviter à s’éloigner lorsque celle-ci se mit en branle de son propre chef, preuve qu’elle avait plus de jugeote que ses compères masculins. Il en profita pour lui embrayer le pas, négligeant les informations potentielles qu'auraient pu lui livrer le magicien s'il en était capable.
Il marchait à vive allure pour pouvoir suivre les enjambées que faisaient les longues jambes graciles de la jeune femme. Et ce, même si quelques fois sa longue cape en daim s'enchevêtrait dans ses jambes et manquait de le faire trébucher. De son coté dans les rues de la cité des splendeurs le volatile de malheur suivait le palanquin, mû par sa propre curiosité plutôt que par des ordres prononcés à demi-mots.
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Grand maître
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Narration
3 martel 1373
Machavaïl, Mussel, Svetzein, Elora, Asaria Le jeune elfe, encore que définir l'âge d'un elfe pouvait relever d'un défi digne des dieux, écouta attentivement les doléances de l'humain. Il parut surpris et même décontenancé.
-Effectivement, c'est bien moi qui ai examiné cette caisse, mais je n'ai vu aucun rayon en sortir. En fait je n'ai pas vu grand chose car cette boite cachait un puissant sort de protection qui m'a étourdi. Par contre votre histoire de rayons est étrange. Normalement, les rayons produit par un quelconque sortilège laisse une trace visible pour n'importe qui. Cependant, si ce que vous me dites est vrai, cela signifie qu'il y aurait une altération de la Toile. Le même genre d'altération qui se sont produites à la suite de la guerre des avatars.
L'elfe regarda l'humain avec un soudain intérêt.
-Vous m'intriguez, mais je ne peux pas vous en dire plus pour l'heure. Veuillez me suivre sous ma tente je pourrais vous en dire plus peut-être.
Pour Machavaïl, l'elfe paraissait sincère et non soumis à un quelconque effet magique. Il invita son interlocuteur et ses accompagnateurs à entrer dans la tente qui n'était remplie que de bibelots et de meubles plutôt simple et usés.
Roryn, Kamara
Un nouveau jour était apparu et pourtant la clarté du jour perçait à peine. Ce n'était pas exceptionnel en cette saison, et l'ambiance qui régnait dans la taverne était plutôt monotone et tranquille. C'était une matinée comme les autres. Roryn et Kamara ne se connaissaient pas et probablement que rien au monde n'aurait pu les rapprocher. Ils différaient en tout point à une exception près. S'ils avaient été à un autre endroit ils auraient pu comprendre ce qui s'était passé mais il n'en était rien. Alors qu'ils étaient attablés, dégustant leur petit déjeuner, deux rayons de lumière sortis du mur vinrent les frapper respectivement. Roryn fut touché sur son bras droit et Kamara sur son visage du côté droit. Aussitôt, ils ressentirent une grande démangeaison à l'endroit frappé puis une impression d'une grande vague de chaleur qui s'étendait à tout leur être. Finalement, tout disparu après quelques secondes comme si rien ne s'était passé. Tout autour d'eux, la vie continuait, imperturbable et sereine. Personne ne réagissait aux deux étranges rayons qui avait pourtant traversés la pièce.
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Il avait quitté définitivement la maison « familiale » quelques jours auparavant, il avait lancé un dernier regard noir à ceux qui l'avaient élevé comme un fils mais qu'il détestait au plus haut point pour lui avoir cacher la vérité sur le pacte fait par son vrai père et qui le liait au Seigneur de de la Citadelle de Fer. Ces derniers mots furent : « Je reviendrais et vous paierez votre offense ». Heureusement pour lui que son père adoptif était un homme, bien qu'excellent combattant, pacifiste et qu'il n'avait pas connaissance des agissements récents de Roryn, sinon il aurait été rapidement maitrisé, son père lui avait appris à se battre, s'était un homme bien meilleur que lui pour ce qu'il s'agissait de combattre. Mais un jour, il serait plus puissant et en fidèle serviteur du Duc de Fer, il écraserait ses ennemis sans craindre la mort.
Il avait donc élu domicile provisoirement dans une taverne de la ville et un nouveau jour de sa nouvelle vie venait de commencer ne pouvant s'empêcher de se remémorer les diverses « épreuves » et les divers secrets qui l'avaient mené là. Le repas de ce matin, comme probablement tout les repas qui suivraient celui-ci, avait enfin du goût. Il avait un but à atteindre et ce but donnait enfin un sens à sa morne vie, ainsi fixant son petit déjeuner, il ne put s'empêcher de sourire en pensant à l'endroit où devait finir par le mener sa quête de pouvoir et surtout à celui devant lequel il s'agenouillerait alors.
Il releva la tête pour parcourir du regard la salle et pousser un soupir de dégout à voir ceux qui s'y trouvait, dont la vie n'avait probablement aucun sens, c'est le moment que choisirent, si tant est que ces choses aient fait un choix, deux étranges rayons de lumière pour traverser le mur. L'un d'eux alla frapper ce qui ressemblait à un halfelin, ce qui aurait pu décrocher un léger sourire au jeune Illuskien si le second n'était venu frapper son bras droit. Il eut un léger sursaut et sa première réaction fut de soulever sa manche pour examiner son bras puis il le gratta vigoureusement, une étrange et désagréablement démangeaison se faisait ressentir. ¤Qu'est-ce que...? Quel est ce sortilège !? Rha... je hais les mages et leurs stupides idioties !¤, furent ces premières pensées, mais peu à peu une chaleur qui pour lui devenait très dérangeante l'avait envahit de la tête aux pieds, il en eut des frissons mais heureusement cette chaleur fini par disparaitre comme si rien n'était arrivé.
Personne ne semblait avoir fait attention à ce qui venait de se passer, rien ne semblait avoir changé dans la taverne, comme si de rien n'était tout le monde continuait à vivre sa petite et insignifiante vie, mais il venait pourtant bien de se passer quelque chose... Il ne cessait de fixer son bras, puis le mur d'où étaient venus les rayons, son regard faisant des va-et-vient entre les deux comme si cela avait une chance de pouvoir l'aider à résoudre le mystère, comme si comme par enchantement les réponses aux questionnements soulevés par ce qui venait de se passer allaient apparaître subitement. Mais rien ne venait et rien ne viendrait... ¤Serait-ce une épreuve ou un signe envoyé par vous cher Duc de Fer, mon Maître?¤ Son air qui était devenu sombre et penseur depuis qu'il avait reçu de plein fouet la lumière s'effaça quelques instants pour laisser place à un sourire provocateur et il leva les yeux au ciel, comme il le faisait la plupart du temps lorsqu'il avait une pensée pour Baine. ¤Si nous n'avions pas une si faible estime réciproque de l'un et l'autre cher Seigneur Noir, je pourrais presque penser que vous y êtes pour quelque chose.¤
La réponse ne tomberait définitivement pas du ciel, surtout à travers l'épais toit de la taverne, de plus ni Dispater ni Baine n'auraient envoyé une lumière comme signe. Son regard se tourna alors vers celui qui avait reçu l'autre rayon en plein visage, peut-être savait-il quelque chose... ¤Je hais ces petits là...¤ Il arrêta de gratter son bras et baissa sa manche. Fixant toujours l'halfelin, il regroupa rapidement ses affaires et abandonna son repas pour rejoindre la table de l'autre « illuminé », avec un sourire en coin. ¤S'il sait quelque chose, je me ferais un plaisir de délier sa petite langue.¤ Il attrapa une chaise et s'attabla avec l'halfelin sans autres mots que :
-Parles, je t'écoutes !
"La noirceur de mon âme n'a d'égale que ma soif de pouvoir."Fiche de Roryn
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Cela faisait déjà deux ans que Kamara avait intégré la Compagnie des marches, donnant ainsi un sens à sa vie: faire le bien. Sa seule préoccupation durant ces deux longues années avaient été de remplir à bien ses missions et de se montrer le plus docile possible; dans l'espoir qu'un jour il deviendrait quelqu'un d'important dans la compagnie et serait vraiment utile. Pour l'instant: ce n'était pas réellement le cas et le roublard ne s'était jusqu'ici vu offrir que des missions de moindre importance...
Ainsi, le halfelin se retrouvait maintenant à Eauprofonde pour une de ces missions, et entamait paisiblement son petit-déjeuner en songeant à la manière dont il débuterait ses recherches, lorsque l'évènement arriva:
Un rayon de lumière sortit du mur situé à sa droite, vint frapper son visage, aveuglant ainsi totalement son oeil droit puis disparut. Sa joue le démangeait terriblement, il tata son visage pour vérifier qu'il n'avait pas de marque sur la joue, mais il ne sentit rien... Mais l'important n'était pas là! Un rayon était sortit du mur et s'était dirigé directement vers lui! Kamara! Petit membre insignifiant de la compagnie parti pour une mission sans grande importance! Ce ne pouvait pourtant pas être le fruit du hasard....
Kamara avait également remarqué la présence d'un second rayon; restait à trouver ou il avait atterri... Il leva la tête, personne n'avait rien remarqué de l'incident, et la cible de l'autre rayon ne semblait pas vouloir se montrer...
¤Peut-être sait-elle quelque chose? Je dois retrouver cette personne!¤
Kamara regarda à nouveau en direction du mur, aucune trace de quoique ce soit!
¤ Après tout j'ai peut-être rêvé!¤
Le roublard jeta un nouveau un oeil vers le reste de la salle. Un homme vêtu de noir s'avançait vers lui. Kamara compris tout de suite que c'était l'homme qu'il cherchait et prit un air amical, tentant de montrer à l’homme qu’il ne savait rien et de montrer qu’ils étaient tous deux dans la même situation. Mais l'homme en face de lui ne semblait pas avoir envie de rire. Son visage était plongé dans l'ombre par une grande capuche et demeurait imperturbable. L'allure de l'homme ne présageait rien de bon: il avait un grande faux, était vêtu de noir et arborait un air menaçant. C'était l'image même de la mort !
Kamara n'avait plus envie de rire du tout, il avait totalement oublié sa mission présente et ne songeait plus qu'a ce qui venait de se produire et ce qui allait se produire. L'homme s'assit à la table du roublard. Kamara regarda l'homme dans les yeux pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas l'intention de se laisser mépriser.
¤ Il ne faut pas rigoler avec ces gens là! Cet homme est bien plus fort que moi. Je ne dois surtout pas jouer au malin avec lui, parce qu'il ne plaisantera pas lui. ¤
Comme le halfelin s'y attendait, l'homme lui parla d'un ton méprisant, se contentant d'un "Parle!Je t’écoute", comme si Monsieur lui était supérieur. Kamara eu envie de lui répliquer sur un ton tout aussi défiant, mais se ravisa de suite: pas question de rentrer dans ce petit jeu de haine avec lui, cela n'avancera à rien... Il répondit donc de manière simple en ignorant l'air menaçant de son interlocuteur et en s'efforçant de prendre un air amical, comme s'il s'adressait à un ami, tout en gardant un air sérieux pour montrer à l’homme qu’il ne plaisantait pas ; Qu’il était sincère...
- D’abord bonjour quand même... euh, je pense que tu es comme moi et que tu ne sais rien sur ce qui vient de se produire alors il ne sert à rien de s'interroger mutuellement là-dessus: nous sommes tous deux au même niveau d'ignorance. Je pense que nous devrions néanmoins partager tout ce que nous savons sur ce qui vient de se produire et chercher des points communs entre nous qui pourraient expliquer pourquoi nous avons été ciblé ainsi par cette sorte de sortilège ou de "je ne sais pas quoi". Bon alors voilà, je commence : je ne suis qu’un halfelin de vingt an ; je ne suis que de passage dans cette ville car j’habite à Sundabar ; je n’avait jamais eu aucun lien avec la magie avant que ces deux rayons surgissent du mur ; et c’est absolument tout ce que je sais... Tu as une idée sur ce qui vient de ce passer toi ? Ne voit tu pas un lien entre nous qui pourrais nous faire des cibles toutes désignées ? Tu fais quoi dans la vie ?
" Ne laisse pas ton cœur s’alourdir de remords car c’est dans le futur que le meilleur reste à faire " Fiche de Kamara
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