L'Héritage d'Earlann, Pax Thüldae ou une halte bienfaisante..

Tandis qu’il passait la haie d’honneur formée par les membres de la communauté sylvestre et par les épées de la garde, Elwin voyait les lames scintiller avec le reflet de la multitude des lampions. A leur image, les yeux d’Elwin pétillaient devant toutes ces personnes, présentes pour l’accompagner. Et malgré le chant entonné par les Thüldanians, Elwin sentait le battement de son cœur s’accélérer. Ce n’était pas le regard de tout ces gens qui était posé sur lui et Tasia qui le rendait comme ça, Elwin considérait chacune des personnes ici présent comme sa famille. Ils faisaient chacun partie de la famille des Gardiens Sylvestres, chacun prêt à défendre tout les autres, luttant pour des valeurs saines et la préservation de la Haute-Forêt et accomplissant cette tâche dans la joie. Ce soir, se disait Elwin, tu vas devenir un membre de cette famille et plus jamais tu n’auras à souffrir de la solitude avec eux.

Le demi elfe pouvait reconnaître quelques visages familiers autour de lui, il y avait bien entendu ses compagnons de quête, mais aussi bien d’autres qu’il avait rencontré lors de son recrutement dans la Confrérie, Linweline ainsi qu’Isorion. Beaucoup de visages lui étaient moins familier sans être inconnu, il ne reconnu pas tout de suite Adlareth ou encore Azur’Aël. Malgré tout le novice reconnu immédiatement le lieu où il se trouvait, alors qu’il gravit les marches jusqu’à l’esplanade il plongeait son regard dans celui attristé de la statue. Pendant qu'Adlareth faisait son discours Elwin pouvait sentir un frisson parcourir l’ensemble de son corps. Il rendait néanmoins avec calme les regards du Protecteur et du Haut Armathor.

Le sang mêlé au moment de répéter ses engagements pour la Confrérie imita ses congénères pour porter sa main sur son cœur, battant toujours à pleine allure. Oui, Elwin allait vivre avec ces engagements comme ligne de conduite peut être jusqu'à la fin de ses jours, du moins il s'en efforcerait. Ce sont belles et bien ces paroles tenues qui ferait de lui un jour, au même titre que les autres Gardiens, un homme, ou plutôt un semi-homme, de valeur.

-...Je jure de Vivre avec exemplarité en portant dignement nos valeurs. Honneur, fidélité, fraternité, respect, tolérance et liberté sont les maîtres mots qui régissent ma vie de gardien.

Au moment où Isorion vint porter sa main sur son épaule pour lui prononcer la devise de la confrérie, Elwin songea au discours qu'il avait fait à Valanthe et à Jenane à la Taverne de l'Esprit-Arbre, sur la solidarité unique qui l'avait uni à ses compagnons au fur et à mesure des embuches qu'ils avaient rencontré sur leur route. Il y avait eût une raison à tout cela, il la trouvait aujourd'hui, ici, à Thüldae. Le jeune rôdeur prit une profonde inspiration.

¤ Fidèle et fraternel. ¤

Tandis que Jenane se rapprochait de lui, le regard d'Elwin détaillait chacun de ses mouvements : et notamment l'ouverture de la boite à l'intérieur de laquelle se trouvait sa broche. Il reconnu bien évidemment le loup représenté par de gracieuses arabesques. Lorsqu'il approcha lentement sa main vers le symbole de son nouveau statut, ses doigts effleurèrent la broche et celle ci brilla de nouveau. Elwin écarta une mèche de cheveux, on pouvait tout juste discerner quelques discrets reflets verts sur sa peau cuivrée. En ce moment, les malheurs d'Elwin d'il y a quelques jours étaient oubliés, son visage, ses yeux avaient récupéré l'éclat du jeune demi elfe qu'il était.

a Ly’aegisir des gardiens des mystères était fière de sa nouvelle gardienne. C’était un grand moment de fête et d’émotions. Elle se rappela de leur première rencontre sous le sourire lunaire de Sehanine. Azur’ael racontait une histoire aux enfants. Un des petits sauvageons avait mené Tasia jusqu’à elle. Elle était toute impressionnée et timide…

Pour l’occasion, l’ensorceleuse avait revêtu une longue robe soyeuse aussi blanche que la lune. Ses cheveux tombaient jusqu’à ses hanches comme une rivière d’argent. Elle portait au niveau de sa poitrine la précieuse broche du loup argenté agrémentée d’une lune, symbole de son appartenance à la branche des gardiens des mystères. Sourire aux lèvres, elle prit en main la broche destinée à Tasia. Ses yeux d’émeraude fixaient Tasia, avec bienveillance et émotion.


- Tasia, ma sœur gardienne, j’ai l’honneur et l’immense plaisir de te donner la broche du Loup Argenté de la branche des Gardiens des mystères. Je suis sûre que tu sauras te montrer digne d’un tel honneur et de telles responsabilités. Tu intègres en ce jour une nouvelle famille, nous veillerons sur toi comme tu veilleras sur nous. Que ton âme transcende tes limites mortelles, par la connaissance des arcanes mystères. Que ta magie protège la nature et ses merveilles, de ces profanateurs prétentieux et ignares. Que ton cœur pour tout la vie reste fidèle, à nos frères et sœurs, les gardiens sylvestres

A la fin de ses paroles, elle accrocha la broche …

Vingt-Quatrième jour de la Flétrissure, Année de la magie sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Thüldae, cite du Saule Argenté.
Temps : 11°, ciel gris, temps nuageux.
Moment : Aube

MJ
Narration: Tous


lors que le temps s'écoulait il était difficile pour l’assistance de décrire leur émotions, devant le spectacle qui se déroulait devant eux, deux nouveaux Gardiens rejoignaient la confrérie, un événement qui n’était pas anodin, surtout après les épreuves que Thüldae était parvenue à surmonter. L’avenir rayonnant qui se présentait pour les porteurs du Loup Argenté était prometteur, et cela grâce à leurs efforts qui allaient bien au-delà du sens de devoir. Ils formaient une famille, en cela Isòrion Sil-Amanièl, Adlareth ou encore Aëlariel pouvaient être fière de ce que la Confrérie était devenue. Grâce à l’esprit de corps qui animait ses membres, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur chacun d’entre eux. Elwin et Tasia n’étaient que les premiers qui seraient suivies de nombreux autres. Le cœur du Protecteur se serra alors qu’ils voyaient les enfants de Thüldae entrainer Elwin et Tasia dans une danse sous les étoiles alors qu’une symphonie d’instruments à vent s’élevait dans les airs accompagnés de chants mélodieux, une musique surnaturelles aux sonorités elfiques. La nuit allait être longue, la fête allait être somptueuse.

Alors que le temps s’écoulait, quiétude et éternité se mêlaient et s’entremêlaient sous la protection bienveillante de la douce Séluné, Thüldae fêtait ses Gardiens. Isòrion Sil-amanièl leva les yeux vers Adlareth et esquissa un sourire amicale.

- Ils représentent notre avenir m’ethar ! Et si nous revenons de loin, nous nous forgeons un nouveau destin grâce à eux, loué soit la Seldarine et l’Hexade sacrée

Les pensées du Haut-Armathor et du Protecteur convergèrent à cet instant précis vers le lieu où était honoré la mémoire de ceux qui avaient donné leur vie pour que vive les idéaux de la confrérie et que survive Thüldae. L’émotion que les deux elfes ressentaient à ce moment là était indescriptible mais leur cœur savait.

Une table de banquet fut dressé en contrebas regorgeant de fruits, de baies et de viandes. Chacun pouvait s’y rendre à loisirs, Isòrion chercha du regard Ina, Ademara et Valanthe, la prêtresse et la rôdeuse faisaient mouvement vers le buffet sauf Ina qui semblait s’isoler. Il hésita à aller lui parler mais la druidesse souhaitait certainement être seule, il respecterait son choix.

La nuit fut longue, et festive.

Au petit matin, après une nuit de fête ou chacun vécu l'événement à sa manière, les sons matinaux de la faune et la flore locale sonna le réveil des compagnons qui s'éveillèrent dans leurs nids, situés à plusieurs dizaines de mètres de haut. Tous ? Non, sauf Tasia qui était rentrée avec Dinenda, ils avaient parlé et parlé. Elwin lui avait découvert son propre nid, rien qu’à lui tandis que Valanthe et Ademara se réveillèrent dans leur résidence sylvestre, elles avaient accueillies Jnaya. Quant à Ina, nul savait où elle avait passé la nuit.

Mais cette nouvelle aube annonçait également un nouveau départ. Car il fallait penser à leur mission....

La soirée avait été merveilleuse. Ademamra avait vécue l'entré de Tasia et d'Elwin au sein des gardiens sylvestres avec beaucoup de fierté et les moments passés avec les gardiens avait fait oublier quelque peu les épreuves qu'elle avait subie depuis qu'elle était entré en contact avec la confrérie.
Cependant, une pointe de jalousie perçait en son sein.
Pourquoi n'avait elle pas été acceptée parmi les gardiens sylvestres à l'instar de ces deux compagnons ? Elle ne comprenait pas la décision du conseil. Elle avait été fidèle depuis aussi longtemps que Elwin et Tasia. La prêtresse voyait pas pourquoi ils étaient devenues gardiens sylvestre et pas elle.

C'est avec un peu d'amertume, qu'elle sortie de sa rêverie dans la même pièce que la rodeuse nommée Valanthe.
Âpres lui avoir lancé un bonjour souriant, elle se présentât.

- Bonjour, dame rodeuse. Je me nomme Ademara servante de la dame du nuage lumineux, Sehanine. Je te souhaite la bienvenu dans notre groupe.

Les yeux d'Elwin s'ouvrait lentement. La rumeur de la cité sylvestre et le sifflement des oiseaux l'avaient sorti de son sommeil, lequel n'avait pas été très long du fait de la fête qui avait suivi la cérémonie. Il se redressa sur son lit et se frotta les yeux. S'il avait pu se voir dans un miroir il aurait constaté que son regard témoignait d'une nuit qui avait été courte. Cependant il avait apprécié ces quelques heures de repos, le demi elfe n'eût fait aucun cauchemar et il ne se remémora aucun rêve en particulier. Il écarta les draps de ses jambes et se leva doucement, souhaitant ménager un peu ses ressources. Dès qu'il fût debout, le rôdeur accusa le coup d'un mal de tête et d'un certain poids dans ses jambes. Il faisait jour, il contemplait pour la première fois son nid à la lumière. Il parcourût en détail les pièces qu'il n'avait pas pu observer en se couchant, s'arrêtant ça et là pour toucher un objet suscitant sa curiosité. Parfois un sourire discret venait à se former sur son visage fatigué. Tout cet espace lui était dédié à lui seul, il était satisfait. Après cette visite de son nid il se rendit à une ouverture sur Thüldae, de façon à contempler la vue dont il bénéficiait. Le peuple de Thüldae s'éveillait tout comme lui, le lieu était encore quelque peu calme. Elwin était étonné que le soleil n'en soit qu'à son aube. Pourtant le réveil était difficile. Le rôdeur grommelait, sa voix était un peu cassée, sa bouche pâteuse.

- Suis-je le seul dans cet état là ? Et dire qu'il va falloir repartir ce matin... Le sang mêlé se passa la main sur le visage une énième fois.

Elwin fouilla alors dans sa mémoire. Il avait été tout d'abord entrainé dans une danse. L'ambiance était bon enfant, mais ce n'était que le début de la soirée. Les souvenirs qui suivaient étaient plus confus, il se souvenait de quelques évènements sans importance en particulier, quelques discussions avec d'autres Gardiens. Mais ce n'était que quelques brides comparées à la longueur de la fête. Qu'avait-il fait juste avant de se coucher ? Sa mémoire le ramena vers une étrange étape vers des lieux qui étaient situés non loin de son nid, s'était-il perdu ? Elwin ne chercha plus à comprendre.

¤ Je dois me tromper, je n'ai pas bu à ce point. ¤ Se disait-il.

Encore torse-nu, le rôdeur éprouva la fraîcheur du temps et décida de rentrer pour se laver et s'habiller. Il se passa beaucoup d'eau sur le visage, et procéda à une toilette. Au moment de se saisir de sa cape avant de sortir, les doigts d'Elwin touchèrent la broche argenté. Il l'observa, la broche était orné d'un loup. Aujourd'hui était sa première journée en tant que Rôdeur de Solonnor. Il sourit, ses pensées allaient à son père. Ô combien il aurait été fier de le voir dans sa condition actuelle. Il n'était plus un adolescent insouciant et quelque peu juvénile. Aujourd'hui, le demi elfe sentait encore en lui la vigueur et l'ardeur de la jeunesse, bien qu'il soit devenu homme. Ce devait être cela, le pas vers la maturité, après avoir subit souffrance et éprouvé allégresse. Revigoré, il enfila sa cape et sortit.

Le rôdeur décida qu'il était une bonne heure pour prendre la collation du matin, aussi il descendit de son arbre. Ne sachant s'il devait se rendre à un endroit particulier, il se dirigeait vers la Taverne de l'Esprit Arbre, pensant qu'il y aurait peut être quelques autres visages familiers. Auquel cas contraire il discuterait avec Caeradwyn, n'en ayant pas eu l'occasion depuis son retour. Arrivé sur place, il prit des nouvelles du tavernier et s'assit de façon à contempler l'aube pour boire et manger. Elwin passa la main dans ses cheveux, il ne s'était pas coiffé. Il profita encore du calme des lieux. La matinée projetait ses vertus vers Elwin : l'odeur de la rosée, l'éveil des oiseaux... Il ne s'était pas senti aussi serein depuis longtemps.

La cérémonie d’intronisation de nouveaux Gardiens Sylvestres était réellement un moment unique et à part dans le cœur des membres de la Confrérie et dans celui de chaque Thuldanian. Adlareth ne faisait exception. Et pour lui cette cérémonie avait un écho tout à fait particulier. Comme chaque ancien de la Confrérie, il avait vécu tant de joie, mais aussi tant de souffrances, de peines à coté de ses frères et sœurs. Le chantelame avait apprécié cette belle cérémonie, car elle était la meilleure preuve que la Confrérie était belle et bien vivante et que d’autres âmes vaillantes et soucieuses de l’avenir du monde venaient grossir les rangs des Gardiens Sylvestres.

Aujourd’hui c’était Elwin et Tasia demain, d’autres novices auront fait leurs preuves de leur engagement et les rejoindraient. Et c’était une bonne chose, tant avaient disparu dans la lutte contre les hordes de Korn. Et notamment sa femme Oelmuinn, le Haut-Armathor avait bien faillit ne jamais s’en remettre. Sans l’intervention d’Isorion qui l’avait éloigné de Thüldae le temps que le chantelame puisse faire son deuil en le détachant à la protection d’Aëlariel agissant au sein de conseil sylvain du Nord.
Pendant un instant, le Haut-Armathor quitta ce lieu de liesse. Une profonde tristesse pouvait se lire sur son visage. Lui qui métrisait à la perfection l’expression vide d’un visage sans émotion, se laissait aller.

¤ Oelmuinn ! Ma chérie, comme tu me manques mon amour. Voit, voit comme ton sacrifice n’est pas vain. Cœur de ma vie, regarde comme la Confrérie revit, comme elle grandit petit à petit. La lutte est inégal, le combat est loin d’être gagné, mais regarde comme l’âme des Gardiens Sylvestres traverse ces épreuves. A tous, et en particulier à toi, ma femme, l’espoir perdure et Thüldae est toujours là. Merci… ¤

Probablement que le Protecteur avait perçu l’état d’âme d’Adlareth. Quoi d’étonnant, ces deux là se connaissaient comme s’ils étaient des frères du sang. Il n’en était rien, mais la profonde et sincère amitié qui les liait était telle, qu’il était difficile pour l’un ou pour l’autre de cacher quoi que ce soit. Aux paroles, d’Isorion, le Haut-Armathor sortit de sa torpeur. Le Teu’Tel’Quess tourna son visage vers son ami, et il lui offrit un sourire tant pour le remercier de l’avoir ramené sur la place de la mémoire, que pour lui démontrer qu’il partageait sa joie.

- Fidèle et Fraternel M’Ethar ! Oui, grâce à eux l’avenir est devant nous. Il sera ce que nous en ferons. Puisse la Seldarine et l’héxade sacrée veiller sur les Gardiens Sylvestres. Honorons les comme il se doit mon très cher ami, et festoyons, dansons aux étoiles.

L’elfe lunaire s’élança et se joignit aux autres danseurs. Tournoyant, bondissant, dans une danse aux influences clairement martiale, et dans un enchaînement de mouvements rapides, fluides et précis il lança deux traits d’énergie magique qui filèrent dans les cieux en explosant haut dans le ciel nocturne pour retomber lentement dans une petite pluie d’étincelle d’énergie magique.

Jnaya n’aurait pas sût décrire le sentiment qu’elle avait ressentit durant la cérémonie et le banquet qui avait suivit.
Elle se sentait en parfaite harmonie dans cet environnement, au point d’en oublier presque pourquoi elle se trouvait parmi eux. C’était comme si elle venait de retrouver un lointain parent qu’elle n’avait pas vu depuis des lustres.

On ne lui avait pas beaucoup parlé durant la soirée, mais la moniale en avait profité pour admirer la cité, se nourrir, boire un peu mais juste histoire de tremper ses lèvres dans les différents nectars proposés. Il serait malavisé pour elle de se saouler comme une simple alcoolique.

Elle avait terminé la soirée dans la demeure de celle qui se nommait Valanthe. Elle n’avait pas eu le loisir de la connaître comme il se doit, mais heureusement, la présence d’Ademara, faisait la jeune femme se sentir moins seule.

Au matin, cette dernière avait d’ailleurs souhaitée la bienvenue à la rôdeuse. Jnaya était déjà levée depuis un moment, mais avait préférée rester dans un état de semi-méditation matinale en attendant que les deux autres se lèvent.

Lorsqu’elle entendit la voix d’Ademara, elle fit de même :

- Bonjour Ademera, dit-elle d’une voix calme et douce, avant de se tourner vers la Valanthe avec un sourire. "Et bienvenue à toi…Valanthe, c’est bien ça ? !"

Vingt-Quatrième jour de la Flétrissure, Année de la magie sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Thüldae, cite du Saule Argenté.
Temps : 11°, ciel gris, temps nuageux.
Moment : Aube

MJ
Narration: Elwin, Ademara, Jnaya et Ina

utant les compagnons semblaient ressourcer, autant cette mission avec la disparition de Katrina prenait une toute autre tournure. Et cela ne semblait pas terminer puisque certains événements matinaux allaient rendre la situation un peu plus difficile pour certains plus que d'autres.

Elwin qui venait de s'installer sur la terrasse de la taverne, venait de se faire servir un solide petit déjeuner sous l'impulsion Caeradwyn qui le reçu avec affection et sincérité. Un comportement qui n'était pas nouveau de la part de celui qui tenait, selon ses dire, l'établissement le plus prisé de Thüldae. Il n'était pas loin de la vérité. En outre, l'homme possédaient de grandes connaissances.

Caeradwyn Elymir

Alors Elwin, après le temps de la fête, le temps de l'action, prêt à présenter au Protecteur et au Haut-Armathor ton plan pour les prochains jours! preuve que tu as leur confiance, ce qui n'est pas rien. -------------------- Ce demi-elfe originaire des Vaux a, pendant des années, cherché l’aventure dans le nord Sauvage. Blessé lorsque sa compagnie d’aventurier traversait la Haute-Forêt, il fut ramené à Thüldae. Depuis il ne la jamais quitté. Son épouse et lui sont, depuis peu, les tenanciers de la taverne de l’Esprit Arbre où Caeradwyn prend grand un soin d'accueillir la clientèle, qu'elle soit habituelle ou de passage. D'ailleurs, sa taverne, reste est un des hauts lieux festifs de la cité sylvestre.

L'ancien aventurier ne laissa pas le temps à Elwin de répondre, il apporta à la table du Gardien Sylvestre un corbeille bien pourvue de fruits de saison avant de déposer un plateau contenant deux grandes cruches remplie de jus de fruits et de lait. Quelques gobelets en argiles complétaient le tout. Devant l'interrogation muette du rôdeur de Solonor, le tavernier lui adressa un clin d'oeil.

Caeradwyn Elymir

Et non Elwin, tu ne vas pas déjeuner seul! Jenane m'a informé que tes compagnons devraient te rejoindre d'ici peu, enfin le groupe à quelque peu diminué d'après ce que ta chère Ly'aégésir m'a confié ce matin. Dommage pour Tasia et Valanthe! -------------------- Ce demi-elfe originaire des Vaux a, pendant des années, cherché l’aventure dans le nord Sauvage. Blessé lorsque sa compagnie d’aventurier traversait la Haute-Forêt, il fut ramené à Thüldae. Depuis il ne la jamais quitté. Son épouse et lui sont, depuis peu, les tenanciers de la taverne de l’Esprit Arbre où Caeradwyn prend grand un soin d'accueillir la clientèle, qu'elle soit habituelle ou de passage. D'ailleurs, sa taverne, reste est un des hauts lieux festifs de la cité sylvestre.

Et Comme pour confirmer les paroles de Caeradwyn, Jnaya et Ademara firent irruption sur la terrasse accompagnées par Jenane. Cette dernière était allée les chercher dans leur nid pour les inviter à prendre leur petit-déjeuner ici Le tavernier s'éclipsa rapidement laissant les trois femmes s'installer. Jenane était d'évidence contrariée. Elle attrapa quelques noix et soupira expliquant rapidement la situation. Beschaba semblait s'être intéressée de prêt au groupe ces dernière heures. En effet, la pauvre Valanthe qui s'entretenait tranquillement avec Ademara et Jnaya eut la mauvaise idée de se lever et là, catastrophe le dos bloqué et un constat, elle devait rester au repos donc le groupe allait se passer d'elle. Tasia, légèrement pompette la veille au soir, se trouvait elle aussi alitée après avoir ressentit au petit matin de violents maux de ventre. Là aussi, il lui fallait du repos pour une à deux chevauchées Comble de malchance, Ina demeurait elle aussi introuvable depuis la veille. En résumé le groupe était désormais restreint à quatre personnes, autant dire que les chances de réussites étaient presque nulles.

Jenane

- Notre Protecteur se demande si nous ne devons pas nous résigner à abandonner notre mission, c'est pour vous dire...! Satanés coup du sort!!! -------------------- La famille de Jenane vivait déjà dans la Haute Forêt avant l'établissement de Thüldae, et c'est naturellement qu'elle est devenue rôdeuse, lorsque la cité fut bâtie. Comme tous les sylvains, elle adore la Nature, et serait prête à se sacrifier pour la protéger. En attendant, elle essaie de bien vivre sa vie, ce qui explique son tempérament joyeux.

Si Ina avait pu esquiver cette cérémonie, elle l’aurait bien fait. Non pas qu’elle ne voulait pas voir les deux gardiens devenir gardiens, mais la foule et devoir se composer un masque de contentement pour ne pas leur gâcher le tout lui arrachait les entrailles. Elle n’avait pas du tout l’humeur a ca ce soir. Et elle se serait bien perdue dans les bras d’un ou d’une inconnue ou de n’importe quoi pourvu qu’elle oubli les dernières heures.

Personne ne la jugeait, elle se raccrochait a cette idée chaque seconde se la répétant sans cesse pour ne pas perdre pied dans ce monde évoluant trop vite. Quelques semaines auparavant, elle se serait damnée pour une soirée comme celle-ci en compagnie d’Isorion, mais maintenant, bien qu’elle était sûr de pouvoir lui faire confiance, elle ne se sentait pas d’étaler une fois de plus sa vie.

Elle passa ne bonne partie de la soirée à grignoter de ci de là, mais surtout à boire et à se convaincre qu’elle n’avait rien fait de mal. Qu’elle avait fait de son mieux, mais que ce n’était pas tout à fait suffisant, que ça irait mieux la prochaine fois. Elle avait même presque fini par s’en persuader elle-même.

Elle embarqua une bouteille, ou deux, la mémoire est capricieuse dans ces conditions-là, et s’en alla, tout simplement. Disparition pure et dire de la soirée. Dans un premier temps, elle vida une bonne partie de la bouteille sur le chemin de son nid. Et c’est une fois arrivé chez elle qu’elle remarqua les affaires de Reytar. Elle avait une promesse à tenir, et malgré cet état lamentable qu’était le sien, elle la tiendrait. Elle mit ses beaux habits, mais refusa de se coiffer, c’était bien trop dure de ce concentrer pour faire les tresses. Puis elle prit la direction du cimetière.

Une fois sur place, elle y trouva une pierre pas trop lourde et tenta une expérience. Bien qu’elle fut ici pour une raison précise, sur le chemin, elle se posa plusieurs questions comme l’idée de la pierre tombale…comment la graver ? Sa solution était assez simple mais nécessitait un peu d’entrainement. Elle trouve une vieille épingle en fer dans ses cheveux et la plaça sur la pierre. Puis elle trouva un morceau de bois, plat et de bonne taille pour marquer quelque chose dessus. Elle commença à se concentrer comme elle pu. C’était difficile avec presque 3grammes d’alcool dans le sang, mais pas encore impossible. A plusieurs reprises elle échoua à faire sortir la moindre flamme de son doigt, mais à force de persévérance, une flammèche sortit. Il fallait maintenant la garder assez vive et longtemps pour faire fondre le métal qu’il puisse coller la pierre et le bois ensemble. Ce fut long avant que cette épingle ne daigne fondre en un liquide blanc. Et seigneur qu’il faisait chaud.
Mais finalement son travail lui plaisait. Elle n’était pas fière de l’avoir fait en état d’ébriété, mais d’avoir tout de même fait quelque chose qui lui paraissait descente. Elle grava quelques mots et le nom du défunt sur le bois puis planta l’épée dans le sol pour soutenir la stèle. Quelques prières quelques sermons, qui d’ailleurs la firent bien rire… certains étaient assez ridicules a prononcer tout haut, et finalement finit de vider la bouteille qu’elle avait emmené avec elle, en en renversant un peu sur la stèle, après tout ce petit Reytar avait bien le droit de s’amuser un peu lui aussi…

De là où elle était, elle entendait tout le monde s’amuser au loin. Ils le méritaient bien après tout. Ces derniers jours avaient été difficiles pour tout le monde. Elle pensait encore à eux comme une mère pense à ses enfants, mais elle n’était plus rien maintenant. Juste une gardienne, dirigeante un peu folle de la branche des gardiens des feuilles. C’était à Tasia maintenant de continuer. Et finalement tant mieux, elle n’aimait pas être sous les feux de la rampe.

La déambulation de la jeune femme continua une bonne partie de la nuit, sous le regard attentif d’un faucon qui ne la quittait pas d’une semelle. La deuxième bouteille atterrit aussi dans son gosier, mais elle en rendit une bonne partie, quelque part, elle ne sait pas trop ou. Elle ne savait même plus ou elle était. Mais elle se souvient avoir couru après un piaf qui allait très vite.

Nous sommes le matin, enfin peut être, en tout cas Ya de la lumière dehors, et c’est les cheveux en bataille, l’haleine avinée, l’œil vitreux et la voix rocailleuse que notre jeune femme se réveille dans son lit. Le moindre mouvement, le moindre bruit lui vrille la tête, et pour la centième fois elle se jure de ne plus se remettre aussi mal… vœux pieux. Sur la table de chevet, elle trouva une pipe avec un fond de tabac non consumé… elle qui n’en avait pas fut surprise. Mais après tout si c’est là c’est bien pour quelque chose non ? Alors autant l’allumer et la finir. Ce qu’elle fit, et ce qui lui déchira les poumons et finit de lui achever la voix.

Elle resta bien quelques instants ainsi à comater et à tirer sur une pipe vide. Tentât de se rappeler les évènements de la veille. Etrangement la soirée était floue, mais pas le reste. Elle pesta une fois de plus contre l’alcool qui ne fait jamais tout oublier… ou en tout cas jamais ce qu’il faut.

Le soleil devait être à son zénith vu la luminosité quand la jeune femme décida de revoir le monde extérieur. Et c’est à peine coiffée, mais quand même récurée qu’elle sortit de son nid. La lumière était vive et elle avait l’impression qu’on lui enfonçait des aiguilles dans les yeux. Tout comme ses cheveux devenaient douloureux au moindre souffle de vent. Dure journée en perspective. Elle se dirigea doucement, en se tenant aux murs vers la taverne, et c’est là qu’elle découvrit avec stupeur que, ce n’était pas midi du tout. Le soleil était levé mais pas depuis tant de temps que cela et en plus de cela il etait deriere les nuages. L’alcool peut vraiment faire croire des choses étranges… ceci dit elle y trouva quelques têtes connues. Elle commença par demander, enfin, grommeler une tisane au tavernier avant de s’approcher d’Elwin Ademara, Jnaya et Jenane.


-Salut la compagnie. A ce que je vois vous avez réussi à coucher Tasia, sinon elle serait déjà debout. Bon travail Elwin, je savais que je pouvais compter sur toi pour faire ça, et sinon, la fin de soirée, ça a pas été trop dure ?

Les yeux a moitié fermés, et sentant probablement encore l’alcool à plein nez, elle tenta cependant de se concentrer assez pour regarder ses interlocuteurs. Ce qui devait donner une belle grimace…

Après avoir échangé quelques bons mots avec Caeradwyn, Elwin songeait dorénavant à la mission. Elle était redevenue se priorité et apparemment, c’était à lui de mettre en place le plan des prochains jours. Chose assez délicate. La disparition de Katrina l’avait totalement décontenancé : enlèvement, fuite ? Est-ce qu’elle jouait un double jeu ? L’arrivée de Jenane, d’Ademara et de Jnaya ne le confortait pas. Il manquait trois personnes. Deux d’entre elles ne viendraient pas, Valanthe sitôt recrutée, sitôt blessée. Tasia, qui apparemment n’avait pas bu que de l’eau était elle aussi écartée de la mission. Alors qu’Ina arrivait, Elwin se lamentait, il salua Ina et lui expliqua la situation.

- La soirée n’a pas été trop dure pour moi, ou du moins je ne m’en rappelle pas. Seul le réveil a été un peu difficile mais je suis revigoré dorénavant. Hélas ce n’est pas le cas de Valanthe et de Tasia. Valanthe s’est blessée et Tasia… Et bien disons que l’alcool fait des ravages.

Elwin soupira et plongea sa tête dans ses mains, les dernières paroles de Jenane le sortirent de sa torpeur. Particulièrement le terme d’abandon.

- Abandonner ? Les dieux et la malchance semblent nous poursuivre depuis le début de notre voyage. Chacun d’entre nous a versé son sang pour aller résoudre cette sorte de ruée dans les Monts Etoilés. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais laisser des assassins courir et semer le chaos dans notre terre natale. Il songea directement à Jenane qui était originaire de Nordahaeril. Je n’abandonnerai pas. Et si vous acceptez de poursuivre la mission et bien nous trouverons un moyen de résoudre cette situation, de retrouver Katrina et d’obtenir d’elle de vraies réponses.

Ses paroles n’avaient rien d’agressives. Malgré leur dureté, elles ne faisaient qu’exprimer la réalité. Abandonner la mission lui semblait tout simplement inconcevable et impossible. Rien ne pourrait atténuer son désir de vérité et surtout de retrouver les coupables de toutes ces agressions, dont sa torture. Mais un doute de plus en plus fort s’imposait chez Elwin, n’avaient-ils pas étaient manipulés depuis le début ? Et si c’était Katrina qui les avait trompé ? Sa disparition sonnait très faux aux oreilles d’Elwin, de plus il se remémorait qu’elle ne souhaitait pas se rendre à Thüldae. Un enlèvement en plein dans la cité sylvestre, en pleine journée… Cela enrageait le rôdeur à la simple pensée de n’avoir été qu’une simple marionnette.