Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

Troisième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
3 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 13°, ciel dégagé, temps clair.
Moment :Midi

MJ
Narration: Tous

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Fin du round 2

Yvhann tire sur kobold 3
Jet d’attaque à distance Yvhann (arc long): 19 (dé)+ 8 = 27 vs 16 (CA) : Réussite
Dégats : 9
PV Kobold 3: 7-9= -2
Fin du sort enchevétré
Fin du combat

Le groupe trouve: 11 flèches en état, 36 billes de fronde, une épée courte de maître (taille P) une fronde de maître. 5 javelines de taille P

i les paroles d’Enoriel étaient d’une logique implacable, allaient-elles réussir à parvenir jusqu’au cerveau du sauvageon avant qu’il ,n’encoche une seconde flèche aussi meurtrière que celle qu’il venait de tirer ? Mais celui qui portait en son cœur un bien sombre secret n’avait pas comme principal défaut une obstination bornée. Les mots du druide frappèrent le ly’aégésyr qui abaissa lentement son arc tandis que le ptit être, soudainement tout seul , s’évertuait de lancer dans la langue qui était sienne ce qui ressemblaient fort à des supplications…..

! iom reut saP ! onononononononon !!!!!!!! iom reut sap noe ! iom reut sap ,iom reut saP -

Petit à petit les racines et les lianes revigorées par la magie du Chêne Père cessèrent de s’activer et tandis que les chaînes végétales le libérait le petit être songea un instant à prendre la poudre d’escampette mais la flèche que pointait Enoriel sur lui était bien loin de le rendre téméraire. De plus il fut agrippé par le col pouilleux de sa tunique rapiécée et soulevé de terre par un Aël’Telàwërith Eowëlathaèldir visiblement décidé à reprendre en main une situation qui semblait lui échapper. Ce qu’ignorait encore ses compagnons c’est qu’il comprenait parfaitement ce que disait le kobold. Ils furent rejoint à ce moment là par Shalan.

Non loin d’eux, tout le groupe avait atteint la rive, et le danger avait semble-t-il bel et bien disparu. Ezédryn fut aidé par Arkh, Narvarth à remettre les embarcations en sécurité tandis que les elfes lunaires et Narvarth fouillaient les corps sans trouver grand-chose de mirobolant. Toutefois, désormais les aventuriers disposaient d’embarcation en nombre. ..

Alors que le compagnon animal d’Yvhann se perchait sur une des branches d’un arbre centenaire, non loin des grugach, Khell lui se léchaient ses flancs ensanglantés, d’évidence il y avait eu pour lui plus de peur que de mal….

Il fallait se décider maintenant à agir, la journée n'était pas finie et s'ils voulaient atteindre l'île d'ici la nuit, il ne leur fallait définir ensemble de la stratégie qui allait suivre....

Les précautions prises par le prêtre-mage avaient été inutile, la troupe Kobold était en totale déroute. Arrivant pour prendre le groupe prisonnier de la nature, le Ar’Tel’Quess choppa le dernier survivant et il le conduisit devant les gardiens sylvestres. Les traits du noble elfe du soleil étaient durs et fermés. Si le Kobold arrivait à croiser son regard, il pouvait y lire une détermination sans faille. En fait, il s’agissait surtout d’un moyen de faire encore plus peur au prisonnier.

Aël’Telàwërith jeta le Kobold à terre et posa sa botte sur lui tout en dégainant sa Arkerym pour poser le tranchant sous la gorge du prisonnier.

.enimrev …ecneitap edrep en ej euq tnava dnopér srolë ? non ,noitseuq emmoc elpmis tse’C ? tiuf tno iuq sehcâl sel titrap tnos ua ? suov zeinev ùo’d te ici suov-zeisiaf euq srolë …nonis ,snoitseuq xua dnopér te ,erdnieg ed essec ë ? dloboK ,riruom sap xuev en uT -

Ezedrin pouvait retrouver ce qu’il avait détesté chez l’Ana-Sic-Silistri. Un dégout pour une race inférieur qui avait osé s’opposer à des Tel’Quessir et tenter de tuer des enfants de Corellon. L’interrogatoire n’allait durer des heures et quoi qu’il arrive le Kobold était déjà mort.

Soit le Kobold disait ce qu’il savait et il mourait rapidement, car il était hors de question que son crime reste impuni. De plus, il n’allait pas le laisser repartir prévenir ses petits camarades. soit il résistait et le solaire n’hésiterait pas à le faire souffrir pour obtenir ce qu’il voulait. Il n’y prendrait aucun plaisir sadique, mais cette tribu Kobold se trouvait trop près de l’île aux gémissements pour ne pas tenir compte de sa présence. Le Mah-Faernsuor n’avait pas l’intention de partir en guerre immédiatement contre la tribu. Mais il était désireux de savoir, où il pourrait les retrouver une fois que l’île serait nettoyée de ses squatteurs.

Il espérait également savoir s’il y avait un rapport entre les Kobolds et les Drows de l’île, bien qu’il en doutait. Deux races aussi maléfique pouvait très bien s’alliés et trouver des intérêts communs. Une fois que les Ssri’Tel’Quessir seraient éliminé, la chasse à ses créatures du mal commencerait afin d’assainir ces terres ancestrales.

Comment juge-t-on la valeur d'un homme au combat, comment évalue-t-on le courage dans la bataille? Un bon guerrier est-il celui qui fait des ravages dans les rangs ennemis et laisse une traînée de cadavres derrière lui? Un bon soldat est-il celui qui obéit sagement aux ordres de ses supérieurs? Quant est-il du courage? Le bon combattant est-il celui qui surmontant sa peur affronte stoïquement le danger? Ses valeurs sont-elles absolues ou bien sont-elles relatives? Peut-on les comprendre dans un sens plus large? Celui qui a préparé le repas, remplissant ainsi le ventre des soldats avant le combat, mérite-il aussi une part du succès? Le palefrenier a-t-il droit à son instant de gloire?
Arkh n’avait pas fait grand-chose durant cet affrontement. Avait-il toutefois rien fait? Il était permis d’en douter. La logistique est ce qui maintien une armée en état de combattre, sans elle aussi talentueux soient les soldats, ils n’ont aucune chance de victoire. Morale de perdant? Tout était question de point de vue.

Encore une fois dans ses pensées, le druide ne réagit pas vraiment aux ordres du prêtre de Corellon et fit que qu’il lui demandait. La barque toucha la plage sans aucun problème. Le druide laissa ses compagnons descendre puis sauta à terre. Il observa les groupes se rassembler sur la plage autour du seul kobold survivant, la prêtre de Corellon étant déjà sur la brèche. Personne ne semblait blesser. Arkh décida donc pour plusieurs raisons de rester en retrait. Il se concentra simplement sur Yhvann, essayant d’attirer son regard, pour lui faire comprendre qu’il voulait discuter avec lui.

Tout semblait ce terminer avec une pointe de non satisfaction. Le grugach, toujours avec son air impassible et condescendant, regardait le résultat final avec amertume.

* Ils ont fuit.*

Se disait-il non satisfait et assuré qu'ils n'avaient pas accompli leurs tâches. C'est avec une grimace de découragement qu'il regarda Enoriel suite à sa question. Le compatriote lisait facilement les réactions de son Ly’aégésyr, l'ayant côtoyé plus que tout autres, il put y reconnaître une déception flagrante. Le druide-rôdeur n'eut pas à répondre, car avec impudence, Aël’Telàwërith vint lui chopper son trophée de chasse. Les yeux du sauvageons se plissèrent avec rage tandis que tout son corps ce raidit de tension.

Cela faisait deux fois qu'il se faisait voler son trophée de chasse, la première fois par les lunaires, mais il n'en savait rien et la deuxième fois c'était le nobliau Aël’Telàwërith. Deux fois qu'il n'avait put s'endimanché de colifichet de ses adversaires, s'en était trop. Sa réaction première fut de s'assurer que Floyr n'avait pas retrouvé la trace du groupuscule Kobold. Quand il vit son volatile perché, non-chaland, il expira de façon soutenu ses tensions et en profita pour encore une fois, réciter mentalement le credo des gardiens errants, puis se retournant pour faire un rapide constats de la situation de leur groupe, il laissa entendre à Enoriel en langage druide...

-Il faut soigner Khell maintenant, il nous à bien défendu.-

Joignants la parole d'une main déposé sur l'épaule d'Enoriel, ce geste soutenant, perdura plus qu'a son accoutumé. Son regard portait par la suite, sur les flèches tiré et alla tenter de les ramasser sans les briser. Refaisant son plein de flèche il ne manqua pas d'avoir un regard sur les êtres-mètre, ils étaient sain et sauve, sans aucune blessures, d'ailleurs il s'aperçut qu'aucun des membres du groupe avaient été blessé. Un regard emplit de respect ne manqua pas lorsqu'il croisa le regard de l'humain Ezedrin, un léger signe de tête humble en disait long pour les rôdeurs.

La petite échauffourée avait porté fruits, barques en plus, une épée courte, des lances et surtout des billes, celle-ci tant convoité par le talentueux Narvarth. Une pensée pieuse vint à Yvhann, sachant que le Hin cherchait des pierres peu de temps auparavant, il lui ferait un cadeau de la nature le temps venu; il chargerait d'une magie naturelle quelques billes du Hin.

Flèches remit au carquois, dague coup de point fixé solidement au poignet gauche et arc remit sous tension avec une flèche, le dirigeant des gardiens errants était fin près à reprendre la route et il n'était pas question qu'il embarque dans l'une de des frêles embarcations Kobold. Un siffle de vigilance envers Floyr et le sauvageons redevint la sentinelle qu'il était, épiant régulièrement autours d'eux pendant que le noble solaire questionnait le survivant.

À ce moment son regard pénétra celui du compatriote Arkh et y comprit une intention de vouloir communiquer, il n'y avait pas eut de signature druidique, mais le fait d'appartenir au gardien sylvestre ce passait de mots et de signes. Il s'approcha puis en druide...

-Bien heureux de ta présence compatriote et frère de l'art, le temps n'a pas été propice à la discussion mais maintenant nous avons quelque moment avant que le nobliau ne fasse parler cette engeance, je t'écoute!-

Si son attention était porté sur ce que Arkh avait à dire, ses yeux attentif parcourait l'horizon et ses oreilles étaient aussi à l'écoute de la nature environnante.




Ramasse ses flèches.

Arkh sourit à l'évocation du prêtre de Corellon, un nobliau, cela lui plairait d'entendre ca. Le druide en était certain. Même si l'elfe sauvage n'accordait pas beaucoup de valeur à un quelconque protocole, le druide pensa qu'il était nécessaire de s'expliquer. Apres avoir baissé légèrement la tête en guise de respect, il s'adressa à son supérieur:

tnemengiesne ertov ervius ed ronoh siares ej ecivon tnat noissim ertov ed nif al uqsuj tnemednammoc ertov suos retser snes sius ej euq esoppus ej noiros ertia ed stercnoc serdrod uer sap tnayan nifn
noissim am snad unetuos tnon sli surapsid strop stnafne sed revuorter ed grahc serianecrem ed epuorg nud itrap tnemmerappa tnasiaf ruedor el l ertd nosiar erporp ruel tnemerus tnayauq nei selbaif tnelbmes em sennosrep xued se sessuaf tnadnepec tneios snoitaicrppa sem ed seniatrec euq tuep es li rohtnamro el neib sap tnassiannoc e egassem ertov snad zeilrap suov tnod sedacsac sed sertmolik ed eniatnert enu norivne ruot enud ritros ua etodald trom al tnava etsuj sruoj xued a y li nyrdez rtnocner snova suo srem sed led uad seli sed tiord tnemmerappa tianev l ednoforpua nalah ruengies el ertnocner ia eut t tnemmecr a etodal tiangapmoccam iuq ellec siam esab al xued snoit suo nimehcrap ec erttemer ruel siaved ej svuort riova sel serp eiv ed engis sulp tnannod en stnarre sneidrag xued revuorter ed noissim ceva rohtnamro ne yovne t iaj uep siuped euq eirrfnoc al rgtni tnayauq nei rymro ud tnecca nom erdnetnel zevuop suov emmoc erianigiro sius ej mehpon hkr emmon em e
lirp ne noissim am erttem sap siarduov en ej reihuq tnanetniam sruelliem sap tneios en secnatsnocric sel euq neib siofetuo secnatsid sem erdnerp rfrp iaj nosiar ettec ruo sunnocni sed tnaved noissim am ed tub elbatirv el rertnom ed retiv sialuov ej tnemelues etius ed riov suov rinev ud siaruaj reih tcat ed euqnam nom rennodrap zelliue

Arkh tendit le parchemin et attendit la réponse d'Yhvann. Il avait toutefois conscience que ca manière de parler et de s'exprimer ne ressemblait pas vraiment à celle d'un druide. Il le savait bien, son maitre le lui avait déjà fait remarque, mais il ne pouvait aller contre sa première éducation. Il en serait ainsi probablement toute sa vie.

Le serviteur de Corellon resta en retrait des conversations. Chacun avait besoin d’intimité et de secret. Il le comprenait. La solitude était le sacerdoce du guerrier de la Seldarine. Différent des autres à cause de l’exigence de son rang, il se trouvait souvent seul, en enfin presque…Le père de la Seldarine était toujours à ses côtés.

Son frère de race était de nouveau piqué par une incroyable colère. Son prisonnier n’allait pas faire long feu. Il nota sa véhémence et sa volonté à « trop » servir le Beau Peuple. En effet, ce prisonnier ne lui appartenait pas. Il revenait de plein droit au druide sylvestre. Une chance que l’elfe sauvage ne releva pas ce comportement. Il devait avoir une grande sagesse pour passer outre. D’ailleurs Shalan nota comment certains le considéraient comme un « chef ».

Le guerrier de la Seldarine avait un goût amer dans la bouche. Il n’avait pas encore montré de quelle trempe il était. Il n’avait aucun doute que les combats à venir ne manqueraient pas pour le démontrer. Fierté mise de côté, l’important n’était ce pas de sauver les enfants ? Il pria en silence, remerciant son dieu, pour l'issue heureuse de ce combat et demandant sa bénédiction pour ses prochaines rencontres belliqueuses.

Il attendit qu’Yvhann soit disponible pour lui exposer sa requête.

- Dans les morts, n’y avait il pas un chef ? Il revint à vous de le fouiller pour voir s’il n’y a pas des informations utilises à sous-tirer. Ces morts vous appartiennent.


Réponse obtenue, il se prépara de nouveau à embarquer.

Troisième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
3 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 13°, ciel dégagé, temps clair.
Moment :Midi

MJ
Narration: Tous

aire parler le petit être ne fut pas difficile même tout déboussolé qu'il était car cela ne faisait aucun doute que Aël’Telàwërith serait prêt à reprendre l'interrogatoire de façon plus corsée et les paroles en draconnien s'enchaînèrent en un dialogue incompréhensible pour tous les autres.

!!!iom reut sap iom reut sap !!!tiaf etiv iuo ,tiaf etiv suon zehc ritraper suoe !!!suov rap séhcêpme siao !!!étirémét ed tnat rap sinup seuqro stnahcéo !!!eriotirret erton rus rehcép seuqro stnahcéo -

L'échange continua, guère plus de quelques secondes le kobold répétant inlassablement les même choses et étant hermétique à toute autre questions. Tout juste consentit-il à dire que son village était quelques lieux et de nombreuses femelles ne seraient pas honorés ce soir avec la perte de tant de valeureux guerriers. Les Drow? Oui, il y en avait sur l'île plus loin, dans des ruines et aucun membre de sa tribu n'avait la folie de s'en approcher, pas assez fou pour cela les petites bêtes!!! A combien se trouvait l'île nommée l'île des gémissements? Quatre heures à six heures de navigations peut-être... L'Ar'Tel'Quess releva la tête en faisant une moue qui laissait à penser qu'il avait appris certaines petites choses.

Ezédryn et Narvarth demeuraient silencieux depuis la fin du combat et attendaient les instructions pour poursuivre tandis que Inaë’wel rejoignit Enoriel penché sur son compagnon et lui prodiguait les premiers soins. L'elfe lunaire apposa une main sur l'épaule du druide

- Votre compagnon à été vaillant Enoriel! Qu'il soit remercié pour ce qu'il a fait.

A l'issue de sa phrase, elle grattouilla le dessus de la tête de l'énorme loup qui se laissa faire avant de laisser le gardien errant utiliser sa magie salvatrice du Khell.

Alors que le druide rôdeur s'emparait du parchemin, l'intervention impromptue de Shalan brisa un peu l'intimité des deux serviteurs de la nature. Certes il pouvait paraître disponible sur le moment mais pas encore assez malgré le fait que la remarque du Chevalier de la Seldarine était juste. Mais alors que déjà le paladin faisait demi-tour pour rejoindre les embarcations, c'est Narvarth qui lança que rien d'intéressant n'avait été trouvé sur les corps à parte un peu d'armement mais il restait à faire le partage.

Alors qu'Yvhann se mettait un peu plus à l'écart avec Arkh en ouvrant son l'étui pour y retirer le parchemin scellé du sceau du Maître de la Confrérie et le décacheta avant de le dérouler pour découvrir l'écriture fluide et harmonieuse d'Isòrion Sil-Amanièl.

Non loin de là, le nain et les elfes lunaires patientaient. Il leur tardait de reprendre la route et il était raisonnable de penser que le groupe allait enfin se décider à repartir et surtout savoir quels moyens utiliser. Par la terre ferme, sur l'eau, un subtil mélange des deux moyens. De toute manière, si le groupe décidait de poursuivre par la bande de terre, à un moment ou un autre, il leur faudrait traverser à la nage pour rejoindre le chapelet d'île et cela jusqu'à leur destination....

vant de rejoindre la rive où l’attendaient ses compagnons, Mirtzar prit le temps de faire ce que son cœur lui disait. L’aspect des kobolds était assez repoussants, surtout maintenant qu’ils avaient reçu des blessures à cause des flèches et des coups de haches, mais Mirtzar essaya de ne pas y faire attention. Il essaya de donner un aspect plus propre à ses victimes, n’allant pas jusqu’à les laver mais essayant d’au moins cacher les blessures sous les vêtements restants, de leur fermer les yeux et de leur mettre les bras en travers du torse, leur arme tournée vers leurs pieds. Ils étaient loin d’être aussi majestueux que les rois nains sous les montagnes mais il y avait déjà un net progrès.

Si Mirtzar avait eu du temps, et du matériel, il aurait creusé une fosse où enterrer les cadavres. Mais il n’avait ni l’un ni l’autre donc ce n’était pas une option envisageable. En fait, la meilleure chose à faire aurait été de mettre le feu à la barque pour offrir un bûcher funéraire aux kobolds mais Mirtzar doutait que les elfes trouvent cela malin de mettre le feu à une barque, dont ils auraient peut-être besoin plus tard, et de risquer de déclencher un gigantesque feu de forêt. Et puis il n’avait pas de quoi faire un brasier, de toute façon.
Le guerrier nain opta donc pour la dernière idée qu’il avait. Il commença à murmurer une chanson funéraire, qu’il avait entendue trop souvent avec douleur, tout en prenant à bras le corps les cadavres de ses victimes. Puis, il prononçait quelques mots dans la langue de ses pères et lâchait le corps sans vie dans l’eau du fleuve. Et il recommençait.

-Vous combattîtes avec courage et honneur. Puisse vos ancêtres vous accueillir à leurs côtés avec fierté. Puisse vos amis se rappeler votre souvenirs avec fierté. Puisse vos descendants porter votre nom avec fierté. Que le Morndinsamman veille sur le salut de vos âmes.

Après avoir prononcés pour la dernière fois ces quelques mots en l’honneur de ses adversaires, il commença à se rapprocher de la rive où tous les autres étaient déjà arrivés. Une grimace de douleur apparut sur le visage du nain quand Aël’Telàwërith commença à rudoyer le prisonnier mais il ne prononça pas un mot. Mirtzar était fondamentalement contre l’usage de la violence contre les plus faibles que soi, et un prisonnier désarmé qui vous a vu tuer tous ses compagnons est indéniablement plus faible que vous, mais il ne pouvait que reconnaître que, parfois, la torture permettait de gagner un temps précieux. Alors il se tut et, lâchement, il décida de regarder ailleurs.

Son regard tomba alors vers Narvarth qui était en train de fouiller les cadavres des autres kobolds. Il se dirigea donc vers lui lentement pour lui parler. Il n’avait pas le courage de discuter avec les elfes de philosophie mais il se sentait plus proche du hin et voulait lui donner son avis. Il essaya donc de parler à voix relativement basse pour ne pas déranger l’interrogatoire.

-Mon cher Narvarth, je vous conseille de ne prendre que ce dont vous avez absolument besoin. Prendre quelque chose à autrui est du vol, pour moi, et si cette personne est morte c’est le pillage d’une sépulture. Le fait d’être les assassins ne nous exonère pas de la responsabilité de ce forfait. Même en considérant cela comme une chasse, et je trouve cela extrêmement réducteur pour nos victimes, prendre plus qu’il nous est nécessaire me semble criminel.

Mirtzar n’avait pas encore fini de parler mais il s’arrêta car il venait d’entendre la voix de Shalan, qui était toujours affecté dans l’estime de Mirtzar d’une sorte de blâme, dire quelque chose d’horrible. Cela lui en fit oublier que Shalan était un elfe, et ce qu’il était en train de dire à Narvarth par la même occasion. Il était profondément outré et il n’arrivait pas à le cacher ni à se retenir de réagir avec véhémence à ces propos qui lui semblaient incroyables.

- Shalan, ce que vous dîtes là est absolument monstrueux. Vous parler de ces créatures comme d’objets. N’avez-vous donc point de cœur ? Elles étaient nos ennemis, soit, mais elles avaient des vies que nous leur avons ravies. En aucune manière, on ne peut considérer que ces morts appartiennent à autrui qu’à la nature à laquelle nous avons porté un coup. Si vous considérez que tuer quelqu’un fait de vous le maître de sa dépouille, je suppose que vous considérer aussi que n’est propriétaire d’un objet que celui qui l’a en main et que donc le vol n’existe pas. Et que chacun est libre de faire ce qu’il tant qu’il en a le pouvoir. Je dois vous avouer que je suis scié par cette révélation. Cela me laisse sans voix.

e serviteur de Corellon resta apparemment de marbre devant les propos du nain. Pourtant l’instinct de l’Ar’Tel’Quess venait de reprendre le dessus et une colère grondait. De sang noble, il n’était pas habitué à un tel irrespect. Il n’aimait guère qu’on s’attaque à son intégrité et son honneur. Il inspira fortement.

- Fils de la pierre, mesurez vos paroles. Vous faîtes plus cas d’eux morts que vivants. Vous parlez de voler un mort alors que vous avez volé leurs vies…Je vous ai vu combattre avec force et courage et je crains également avec délectation…Vous avez foncé tête baissée dans la bataille en prenant des risques inconsidérés. Moi je combats quand cela est utile, sans plaisir et avec intelligence. N’ayez crainte que mon bras ne lâche pas ma lame gardienne face à l’ennemi. Je respecte également mes adversaires morts mais là si je peux obtenir de précieuses informations pour sauver des enfants en fouillant les cadavres de kobolds je le ferai sans aucune hésitation. Mettons un terme rapidement à cette discussion. A l’avenir, éviter de provoquer l’honneur d’un noble de la famille de Symbaern…Allez, reprenons l’embarcation.


Ses yeux d’or fixaient ceux du nain. Sa voix même si par nature est chantante avait été ferme et grave mais restée sur le ton de la diplomatie. Enfin pour l’instant…Le noble prêtre de la Seldarine du même sang elfque que Shalan savait que si le nain insistait, l’elfe doré pourrait adopter un comportement tout autre…

Le regard d’Yhvann à son intension fut ressentit comme une provocation par noble Ar’Tel’Quess. Qu’un elfe sauvage ose le défier du regard comme venait de le faire le gardien sylvestre était un affront qui en d’autres lieux et d’autres temps ne serait pas resté impuni. Enfin, l’elfe doré prit sur lui, et surtout il voulait comprendre. Il lui fallu faire un effort, car le nobliau n’avait jamais eu l’occasion de côtoyer de Sy’Tel’Quess avant Yvhann et Enoreil. Ce qu’il en connaissait, c’était ce qu’il avait lu, et surtout ce qu’on lui en avait dit. Et pour être honnête, ce n’était pas très flatteur au sujet de ces sauvages. Mais, l’elfe doré comprit enfin, ce que voulait le druide. Peut-être lui en laisserait-il l’occasion, à la fin de l’interrogatoire.

Ce dernier s’était, d’ailleurs, mieux passé que prévu. Les simples menaces avait été suffisantes pour rendre le Kobold plus bavard qu’une pie. Et se faisant, il s’était évité de grandes souffrances, et au Ar’Tel’Quess l’obligation de les lui infliger. Pour autant, si cela c’était révélé nécessaire, il l’aurait fait. A contre cœur, mais il n’aurait pas mit en danger la vie des autres Tel’Quessir par manque de renseignement, sans avoir tout tenté pour les obtenir.

Les révélations du prisonnier étaient intéressantes, mais pouvait-on réellement s’y fier ? Le prêtre-mage de Corellon en doutait fortement. Maintenant toujours le Kobold sous sa botte et sous la menace de sa lame, Aël’Telàwërith annonça ce qu’il venait d’apprendre. Il avait bien vu que le ton était monté entre Mitzar et le Kerymsuoress du Premier de la Seldarine. Mais il n’en avait pas saisi la teneur, car trop occupé par son activité actuelle.

- Votre attention !! Voici ce que vient de me confier cette…vermine. Les Kobold étaient en chasse contre une troupe orque. Ces derniers étaient visiblement pêcher sur leur territoire. Mais nous les avons surpris avant qu’ils ne puissent s’entre-tuer…dommage. Il confirme la présence de Drow sur l’île et dis n’avoir aucun lien avec eux. Ce qui reste encore à prouver. En tout cas, il sait très bien ou elle se situe. Nous devrions y être d’ici ce soir, si nous avançons assez vite. Je pense que si les orques remontaient la rivière, nous leur serions déjà tombés dessus. Donc, ils doivent probablement la descendre. Il nous faudra donc être vigilant.

Il restait de nombreux point d’ombre, mais faire parler plus avant cette créature ne semblait pas possible. A moins de s’engager à lui laisser la vie sauve, et ça le Mah-Faernsuor n’y était pas disposé. De plus, il avait l’essentiel à son gout. Les Kobolds étaient des êtres maléfiques et l’équilibre dans cette forêt ancestrale était nettement perturbé. Il n’y avait qu’à faire le bilan des mauvaises rencontres faite depuis que le fidèle de la Couronne d’Arvandor avait posé le pied en Cormanthor. Chaque créature du mal en moins serait une bonne chose.

- Si l’un de vous veut encore tenter de lui poser quelque question ? Sinon, je pense que nous allons pouvoir poursuivre. Cormanthor s’endormira déjà plus tranquille ce soir. Yvhann, je crois c’est à vous.

L’elfe doré désigna le Kobold d’un signe de la tête avec une mine de dégout. Aël’Telàwërith avait retiré sa botte, mais gardait en respect la créature de la pointe de sa Arkerym. Le prêtre-mage attendit un moment de savoir, si Yvhann désirait reprendre son dû ou s’il devait finir le travail lui-même. Il lui faudrait ensuite récupérer quelques flèches, qui n’aurait probablement pas la précision des flèches elfiques, mais qui en aurait tout de même plus que pas de flèche du tout.