Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

omme beaucoup de nains, Mirtzar était adepte d'un maximum d'organisation, de préparation, de réflexion, d'ordre. Cela voulait aussi dire que lorsqu'il se trouvait dans une situation où tout ordre était perdu, il se sentait lui aussi perdu et souvent paniquait. Présentement, la tension était tellement palpable que l'équipage du canoë se retrouvait sens dessus-dessous: Ezédrin continuait de pagayer et lui ordonnait d'en faire autant, alors qu'il n'était pas dans une position optimale pour le faire et Shalan avait stoppé son effort pour se préparer à tirer. La barque commençait donc à virer vers la berge ce qui était le but avoué d'Ezédrin.

Mais Mirtzar n'était pas précisément doué pour réagir dans l'urgence et, comme souvent, il paniqua un peu. Aucun danger n'était à l'horizon mais les mouvements de Shalan témoignaient d'un combat imminent et Mirtzar ne tenait pas à se faire attaquer pendant qu'il regarderait ailleurs et pagayerait. Dans le même temps, il avait reçu un ordre direct et clair, ce qui compensait légèrement sa panique, qu'il était fort enclin à suivre. Il essaya donc de se déplacer sans gêner Shalan et sans renverser l'embarcation pour se mettre dans une position plus propice pour ramer. Il fallait aussi réussir à ne pas faire chavirer le canot. Cela faisait beaucoup de choses à prendre en compte pour le nain d'or mais il avait fini par prendre une décision et il devait maintenant s'y tenir.

Dès l'instant où il eut saisi la pagaie, il sut qu'il avait fait le bon choix ou, en tout cas, le meilleur choix pour lui. Il n'avait jamais vraiment fait de canotage, à moins de compter comme du canotage leur désastreuse équipée dans les rapides, mais il avait ses domaines de compétences et, quoi qu'il en dise ou pense, il était un plutôt bon combattant. Surtout avec une hache dans la main. Et sa pagaie, naturellement, avait un manche en bois dont le toucher à la fois rugueux et solide, avait pour lui quelque chose de rassurant.

Parfois, il était porté à croire que certains objets avaient une âme. C'est pour cela qu'il lui arrivait de demander conseil à son arme ou à un autre objet lié plus ou moins avec ses ancêtres ou ses amis. Evidemment, il n'avait jamais vu une bouche s'ouvrir sur un objet pour lui répondre mais il entendait souvent dans sa tête une voix qui le conseillait sur ce qu'il devait faire. Et cela lui faisait un bien fou. Ce jour-là, la rame ne parla pas. Elle n'en avait pas le temps. Mais Mirtzar ressentit un profond frisson, la saisit avec toutes ses forces et commença à se mettre au travail.

Il avait perdu pas mal de temps à tergiverser, à se déplacer avec calme et à réfléchir et le canot avait déjà sans doute dévié pas mal de sa trajectoire lorsqu'il commença à forcer. Il ne pouvait pas le dire, il était trop concentré sur le fait de pousser avec exactement la même force qu'Ezedrin ce qui était d'autant plus difficile qu'il ne le connaissait pas et que leurs morphologies étaient assez différentes. Malgré tout au bout d'un temps qui lui paru être long mais qui ne le fut peut être pas, il eut l'impression d'y parvenir et il se força à répéter cet effort de manière exactement semblable. Il n'avait pas dit un mot jusqu'alors car il était trop concentré et il n'en dit pas car cela était toujours le cas.

MJ
Narration: Groupe de Shalan, Ezédryn, Mirtzar

irtzar abonda donc dans le sens du rôdeur et se mit à ramer comme un fou dans la direction qsue lui indiquait ezédryn, contre toute attente le rôdeur se montra plus innovant que le chevalier de la Seldarine car si ce dernier au yeux des siens pouvait passer pour un chef militaire de tout premier ordre, pour l’humain, il s’agissait surtout de ne pas se faire tirer comme des lapins si ennemi il y avait. Et ennemi il y avait. Shalan fut le premier à apercevoir les petits êtres sur les pirogues puis les compagnons, le faucon d’Yvhann continuait quant à lui à faire des cercles concentriques. Il émit un nouveau ki, appuyé. L’étrave de leur embarcation percutta le bord de la berge et redoublant d’effort ils purent la plaquer contre la terre alors qu’un à un ils sautaient à terre.

MJ
Narration: Groupe d’Aël’Telàwërith

l n’en fallut pas plus pour que Narvarth, Arkh, Aël et l’elfe argenté réagissent en voyant le groupe de devant bifurquer. Entre le familier d’Yvhann qui semblait particulièrement irrité et l’enchainement des réactions, l’évidence était réelle. Ils allaient devoir de nouveau faire usage de la force….. Mais ils se trouvaient encore un peu loin de la première embarcation et il leur fallait la rejoindre….ou pas.

MJ
Narration: Groupe Yvhann

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Round de surprise :
Yvhann tir à l’arc sur chef Kobold
Jet d’attaque à distance Yvhann (arc long): 9 (dé)+ 8 – 2 (tir rapide)= 15 vs 15 (CA) : Réussite
Dégats: 9
PV chef Kobold: 27-9= 18
Jet d’attaque à distance Yvhann (arc long): 14 (dé)+ 8 – 2 (tir rapide)= 20 vs 15 (CA) : Réussite
Dégats: 10
PV chef Kobold: 18-10= 8
Enoriel retarde son action
Nériand attaque chef Kobold
Jet d’attaque à distance Nériand (arc long): 18 (dé)+ 5 – 2 (tir rapide)= 22 vs 15 (CA) : Réussite
Dégats: 7
PV chef Kobold: 8-7= 1
Jet d’attaque à distance Nériand (arc long): 15 (dé)+ 5 – 2 (tir rapide)= 18 vs 15 (CA) : Réussite
Dégats: 8
PV chef Kobold: 1-8= -7
Chef Kobold mourant
Inaë’wel retarde son action
Fin du round de surprise

ue de monde dans ce petit bout du Cormanthor, et pour les compagnons l’occasion unique de faire une succession de rencontre toutes plus intéressantes les unes que les autres. Pour certains, le fait que chaque journée qui s’écoule ici même soit prétexte à devoir combattre pouvait devenir lassant et pourtant jusqu’à maintenant, tout natif de cette région n’aurait pas manqué de rassurer les compagnons en leur indiquant que jusqu’à maintenant, ce qu’ils avaient affronté étaient du pipi de chat. Le Cormanthor possédait des résidents autrement plus…..redoutables et nos amis en étaient conscients.

Revenons à nos chers kobolds. En réalité, cette petite bande avait quitté leur repaire suite au rapport circonstancié d’une de leur patrouille fort contrariée de trouver en amont des pêcheurs orques qui empiétaient sur ce qu’ils considéraient comme leur territoire, jetant à tout va quelques filets. Des querelles de clochers ? Sans aucun doute et c’est pour cela qu’ils avaient envisagé cette expédition punitive. Cette même expédition qui venait de tomber à l’eau après que le chef de la bande fut cloué sur place suite à une rafale de flèche tirées avec une rapidité et précision toute elfique.

La petite quinzaine de créatures privée de chef fut pris de panique sur le coup. D’autant qu’ils se trouvaient tous réunis dans trois pirogues. Poussant des petits cris dans une langue incompréhensible pour une oreille humaine non avertie, les embarcations s’écartèrent vivement de la berge dans un désordre complet, le courant se mit à déporter l’une d’entre elle alors que des rameurs s’efforçaient de se diriger tant bien que mal avec un courant qui demeurait fort. On braillait, certain cherchait du regard d’où venait les tirs et qui avait osé commettre l’irréparable. Une trompe sonna….

Initiatives round 1
Kobolds : 20
Groupe d’Yvhann : 17

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Début du round 2
Toutenet et sa bande font irruption et prennent l’initiative
Toutenet saute à terre pour libérer Gourmande
Toutounet lance : Bénédiction sur les siens.
Bénédiction : Portée : 15 mètres et 3 minutes de durée.

e bruit de cette trompe ne manqua pas de contrarier Toutounet, (nom peu usité chez les Kobolds), le fidèle serviteur de Kurtulmak qui commandait la petite troupe guerre en route pour les berges dont l’avant-garde venait de se retrouver cruellement sans chef. Entouré par dix guerriers de qualité et monté sur Gourmande, sa belette sanguinaire préférée, le prélat fit irruption sur les berges à plus de cinquante mètres d'où se trouvaient les elfes, et quelque peu irrité de devoir allez punir ces méchants orques. Il déchanta en voyant le corps d’un des siens hérissés de flèches et il ne lui fallut guère plus de temps pour comprendre que les orques devraient attendre. En quelques instants, ses guerriers proches se retrouvèrent sanctifiés par les bonnes grâces de leur divinité tutélaire.

Pour Gourmande, la belette, l’heure était aux reniflements de tout genre, ce qui ne manqua pas d’être perçu par Yvhann et Enoriel dissimulé sous le couvert des arbres et surtout Khell dont les oreilles jetés en arrière ne laissait présager rien de bon. Gourmande avait-elle sentit le loup, sans nul doute car la créature élancée, longue de trois mètres, couina de façon fort suggestive avant de filer en direction des elfes. Les kobolds, sauf le prêtre lui emboitèrent le pas tandis que voyant ce qui se produisait, les marins koboldesques s’efforçaient également de rejoindre la rive pour y débarquer. Et leur dextérité à la rame était tout simplement impressionnante. Dans quelques secondes, les trois pirogues toucheraient au but.

Sans hésitation aucune, le grugach venait d'armer une fois de plus son arc long composite. Les traits d'auparavant avaient fusé droit sur la cible et avaient été suivit de deux autres traits soigneusement bien logé. Le lunaire avait fait mouche, tout comme lui.

*Un chef en moins.* Ce dit-il, heureux du résultat premier.

La suite fût plaisante à voir, la déroute des troupes ne manqua pas, par contre, le druide-rôdeur resta stupéfait du revirement de situation. Rapide et orchestré, le groupuscule de Kobolts se préparait à l'attaque, suite à l'arrivé d'un autre joueur d'importance monté sur une belette sanguinaire. Yvhann garda ce dernier à l'oeil.

Calme, toujours avec un genou au sol et voyant venir sur eux la belette couinante, l'amant de la nature,
posément, mira la bête à toutounet et lâcha ses traits sur celle-ci. Une pensée pour Kana accompagnait les flèches tirées.

Il y avait trop peu de végétation là où ils se trouvaient et ils auraient avantage si ils entraient un peu plus sous le couvert de la végétation. Pensait-il par la suite et ces avec détermination qu'il lançais en elfique...

-Dans les bois, à couvert! Vite!-

Il avait mentionné son intention d'avenir. Car si ils pouvaient faire entrer les Kobolts dans la végétation il en serais plus facile de les enchevêtrer par la suite.



Tir à outrance sur belette sanguinaire.

L’agitation générale ne manqua d’alerté le prêtre-mage qui embrassa la scène d’un regard. Au loin, le familier d’Yvhan poussait des cris d’alerte. Aël’Telàwërith l’avait suffisamment vu agir de la sorte pour savoir ce que cela signifiait.

L’elfe doré attrapa son arc et prit une flèche dans son carquois. Pour le moment, il ne voyait rien. Mais dès qu’ils auraient franchi le coude que la rivière décrivait, ils auraient sans doute une vue bien meilleure. Fyor était encore loin.

Il y avait maintenant deux options possibles, soit faire comme les autres et rejoindre la terre ferme. Soit poursuivre sur la rivière et prendre l’ennemi à revers. Prenant en compte, qu’il y avait déjà deux groupes à terre, l’elfe doré donna sa stratégie au reste du groupe.

- Bon, nos amis sont très certainement déjà engagés. Reste à savoir pour nous, le meilleur moyen de leur venir en aide. Shalan et son groupe vont allez leur prêter main forte. Ils seront donc assez nombreux pour tenir. Je pense que stratégiquement, si l’on reste sur l’eau, nous pourrons, les contourner facilement. Ainsi, nous pourrions les prendre à revers. Si nos amis sont efficaces, ils pourront au moins les stopper. Et les obliger à se planquer un moment. En arrivant par derrière, nous les prendrions en tenaille. Ainsi, leur couvert ne leur servirait plus à rien. Et sous deux feux croisés, ils se retrouveront prit en tenaille. Sans échappatoire, ou tout du moins, sans autre échappatoire que celui que nous leur laisserons.

Aël’Telàwërith leva les yeux une nouvelle fois sur le volatile avant de revenir à ceux qui se trouvaient dans la barque elfique avec lui.

- Je ne pense pas que nous ayons grand-chose à craindre. Yvhan et son groupe ainsi que celui de Shalan vont les occuper suffisamment. Toutefois, et par mesure de précaution, tenons nous prêt. Sortez les boucliers et protégeons les rameurs.

Le prêtre-mage attrapa l’un des grands boucliers en bois construit la veille, et le posa sur le plat bord de la barque. Il se protégea en même temps que Arkh.

Le cri du faucon lui rappela qu'il était loin de ses terres, loin des siens, et qu'au lieu de penser à un retour futur, il ferait mieux de se concentrer sur ce qui l'entourait. Sa petite taille lui avait permis d'éviter la corvée de pagaie, lui laissant toute liberté de mouvement et d'action, mais le malaise qu'il commençait à ressentir à naviguer sur le fleuve limitait fortement ses capacités réactive.
Fort heureusement ses compagnons étaient aptes a réagir sans son intervention, ce qui leur permit d'appréhender la situation avant qu'il ne trouve les mots pour leur dire que le faucon tournant et criant dans le ciel présageait une menace certaine.

Au final la rapidité de son observation ne lui avait servit à rien, le temps qu'il cherche quoi dire et quoi faire, la première barque ralliait déjà la berge, et dans sa propre embarcation, le Noble avait déjà repris les choses en main avant même que le sagespectre n'ait l'idée de se saisir de ses armes.

Appréciant les dires et la stratégie proposée par Aël’Telàwërith, le hin abonda en son sens. Bien que encore trop loin pour voir quels adversaires s'étaient trouvés les randonneurs, il ne commettait guerre d'erreur en pensant qu'ils devraient se presser.

-Je ne sais pas ce qui se trouve face à eux, mais il nous faudra gagner le plus de temps possible pour leur être utile, et donc rejoindre la berge dès que nous aurons dépassé ce qu'ils affrontent.
Il eut une pensée pour la situation de la veille qui lui fit continuer son raisonnement.
-D'autant qu'au vu de la pullulation de créatures hostiles des derniers jours, trop contourner ce qu'ils affrontent en ce moment pourrait nous ralentir en nous mettant nez à nez avec d'autres forces qui ne feraient que nous ralentir.

En voyant le serviteur de Corellon anticiper une éventuelle arrivée de projectiles, Narvarth essaya au mieux d'imiter son action tout en profitant de l'avancée de la barque pour scruter la berge à la recherche d'informations sur les forces en présence dans le combat.

Sans pour autant faire preuve de couardise, le hin espérait qu'il ne s'agirait de rien de trop coriace, et qu'il pourrait intervenir au corps à corps contre des créatures tombant facilement sous des coups répétés sans prendre trop de risque lui même. S'il s'agissait d'autre bêtes plus coriaces, comme les harpies ayant baptisé son entrée en Cormanthor, la situation risquerait d'être plus difficile pour le semi-être, il était presque à court de projectiles pour sa fronde, et préférait économiser le peu qui lui restait pour déloger les sombres drows.

Anxieux il attendit de dépasser la zone de combat pour savoir à quoi s'en tenir.

es évenements dépassèrent Shalan...Ses paupières d'or fixèrent le guerrier nain prendre sa place pour ramer sans même lui demander son autorisation ou au moins son avis. Si le chevalier de la Seldarine avait pu jeter des flêches avec son regard, Mirtzar aurait été transpercé de toute part...Il inspira fortement pour garder son calme mais le ton de sa voix fut des plus fermes.

- La peur n'évite pas le danger ! Vous comptez vous défiler comme des lâches à chaque nouvelle menace et laisser la deuxième embarcation affronter seule la menace qui va lui faire face ...Par le seigneur de la Seldarine, tant que j'aurais une once de vie et de force, je n'abandonnerai jamais ...

Le chevalier se tut d'un coup, son regard perdu vers l'horizon. Son visage exprimait une certaine gravité. Il venait de voir les autres compagnons combattre des Kobolds sur la rive. Cela changeait tout sur tout. C'étaient eux qui étaient en danger !

Il abandonna donc ses rémontrances, les avertissant du combat. Il profita d'avoir les mains libres pour réenfiler sa chemise de mailles, une protection qui serait des plus utiles sur t Ezéerre. Une fois pied à terre, il n'hésita pas une seconde. Il arma son arc d'une flêche et visa le plus proche ennemi, appréciant la bonne distance pour faire mouche. L'ennemi était pris en tenaille ! Ezédryn et Mirtzar allaient eux aussi pouvoir montrer leur courage et leur valeur devant le combat. En tout cas Shalan l'espérait...


Tir à l'arc.

Arkh regarda ses compagnons se mettre en place. La perspective de devoir se battre sur l'eau ne l'enchantait guère, il devait bien se l'avouer. Il aurait de loin préféré débarquer et utiliser les embarcations en tant que possible porte de sortie, surtout ne sachant pas contre quels adversaires, ils allaient devoir combattre. Le familier d'Yvhann les avait certes prévenu d'une menace mais il ne pouvait évidemment pas dire de quel type. Contredire le prêtre de Corellon n'aurait servit à rien, d'une part puisque le hin et lui avaient déjà pris position et d'autre part car il était tout à fait conscient de l'utilité d'un donneur d'ordre dans une situation de danger. Si chacun avait du donner son avis, cela serait rapidement devenu une cacophonie dont l'issue probable aurait été la mort. Toutefois, si le druide ne tenait pas à s'aliéner le prêtre elfique, ce que tout remise en question de ses décisions aurait probablement entraîné, il ne tenait pas non plus à le servir. Il avait été envoyé ici pour une bonne raison et ne devait suivre que son autorité hiérarchique. Si cela devait créer des problèmes, ils ne viendraient que plus tard, or il y avait pour le moment plus pressent à régler.
Il fit un signe de la tête à Eäridë, puis accéléra sa cadence de pagaie.

es yeux de Mirtzar s'ouvrirent aussi grand que les mythiques anneaux de Berronar Purargent. L'elfe qui se trouvait derrière lui était en train de perdre tout contact avec la réalité, ou en tout cas, cela y ressemblait beaucoup. Mirtzar n'était pas rapide pour prendre des décisions par, et pour, lui-même mais il avait une certaine tendance à s'y tenir avec fermeté et même avec obstination. Il était toutefois conscient que le moment n'était pas à l'échange calme d'avis divergents. Il sauta donc de la barque pour se préparer à combattre tout en répondant à Shalan en essayant de garder un ton aussi calme que cela lui était possible.

Il sortit donc sa hache et regarda de droite et de gauche pour voir si d'autres ennemis ne se présenteraient pas qu'il n'avait pas encore vu. Même si, au moins dans un premier temps, les ennemis qui le concernaient se trouvaient dans une barque droit devant ses yeux. Il allait devoir courir mais il avait une situation à clarifier avant. Il rangea sa hache dans son dos.

-Sachez, maître Shalan, que le courage n'est pas le contraire de la sagesse et que la bravoure n'est pas l'absence de jugement. Si j'avais essayé de me lever dans cette barque, nous aurions chaviré et donc cela aurait été non seulement inutile mais stupide et dangereux. Je ne suis pas capable de me battre sur un bout de bois flottant alors je choisis de combattre autrement.

Si cela ne vous convient pas, j'en suis fort désolé mais cela ne changera pas mon opinion. Vous pouvez faire ce que vous voulez avec ce bateau. Maintenant, j'ai à faire, je ne peux donc pas rester à bavasser avec vous sur la teneur de la valeur mais sachez que vous venez de douter de mon honneur et que ce n'est pas le genre d'insulte que j'apprécie. Prions les dieux qu'aucun de nous deux ne trouve la mort tout de suite pour que nous puissions nous mieux comprendre ensuite.

Pendant qu'il parlait, le regard de Mirtzar s'était éclairé car il avait estimé plusieurs facteurs et pensait que son plan, quoique risqué et loin d'être assuré de réussite, pouvait lui permettre de montrer à Shalan comment savait se battre un nain. Peu à peu son regard commençait à briller mais il ne perdit pas le contrôle de ses mouvements. Il ressentait une sorte d'euphorie qui lui faisait presque oublier à quel point lui faisait mal la remarque de celui qu'il respectait pour sa sagesse sans le connaître. Il écarta la nouvelle chemise qu'on lui avait donné pour remplacer les vêtements troués qui lui avaient appartenu et qui n'étaient plus protégés par l'armure de ses ancêtres qu'il avait perdu. Il se tourna une dernière fois vers l'embarcation en souriant:

-Priez pour que les nains volent mieux que les kobolds nagent.

Sur ces mots, ses deux haches croisées sur son dos, son torse dont les poils s'échappait par l'ouverture de la chemise et venaient rencontrer le bout de sa barbe frappé par le vent, il tourna son regard vers la barque pleine d'ennemis situé droit devant lui. Il ne devait pas y avoir plus de 5 mètres entre le centre de la barque et la rive. C'était largement atteignable. Il suffisait que Moradin souffle dans son dos. Si il parvenait, le nombre d'ennemis à affronter par ses autres compagnons serait bien plus faible. Il prit son élan et courut aussi vite qu'il le pouvait. Il allait renverser cette barque. Il le savait.

Mirtzar court aussi vite que possible pour sauter, à peu près depuis là où se trouvent Yvhann et Enoriel, sur la barque la plus proche pour la renverser.

Des dingues... Il voyageait avec des dingues... La barque venait à peine de toucher terre que déjà le nain se précipitait à grandes foulées vers ces nouveaux ennemis surgis de nulle part. Ezédryn continua un instant de tirer la barque sur la berge tout en réfléchissant. Si le combat tournait mal, toutes ses possessions, tout ce qui lui permettrait de survivre dans cette forêt, en admettant qu'il en réchappe, se trouverait dans cette barque. Conclusion : Il fallait absolument rester entre elle et l'ennemi. Il hésita un moment encore sur la question de l'armure, devait il prendre le temps de la revêtir ? Se décidant rapidement par la négative, il se pencha sur la barque pour attraper son arc et son carquois.

¤Bon … Maintenant les frondaisons, un coin discret en embuscade, deux flèches, un petit déplacement pour ne pas se faire repérer puis recommencer¤

La tactique quoique simple était éprouvée. Tant que l'on restait à couvert, on pouvait durement faire sentir sa présence à l'ennemi sans grand risque. Malheureusement, Ezédryn, dans le même temps, était persuadé que le petit Lutin de la Malchance pouvait, s'il s'en mêlait, mettre à bas les meilleures tactiques. Relevant les yeux vers ses compagnons de pirogues restant, il leur adressa un petit salut de la tête.

- Messieurs... Temps de jeter les dés du Destin...

Encochant rapidement une flèche Ezédryn s'enfonça sous les arbres et entama une approche discrète du lieu de combat. Ses yeux volaient d'un arbuste à l'autre cherchant celui qui serait le mieux à même de le dissimuler tout en lui offrant une bonne position de tir.



Ezedryn tente une approche discrète du lieu du combat en passant par la forêt. Dès qu'il est à portée de tir : Tir rapide sur kobolds à terre.

Il y allait y avoir du sport... Surtout pour Khell qui allait devoir retenir la belette disproportionnée qui courait maintenant vers eux. Il avait clairement entendu l'avertissement d'Yvhann et il ne comptait pas s'y souscrire. Mais avant de se mettre à couvert de la végétation, ce qui permettrait de rester à l'abri des kobolds à supposer que Khell arrive à contenir la créature sanguinaire, il fallait qu'il affaiblisse le monstre pour faciliter, tout comme Yvhann, la tâche à son loup. Il décocha donc une flèche, la rapidité et la dextérité de ses mouvements étant grandement aidées par le sort qu'il venait de puiser dans la Terre Mère. Puis, repérant le dirigeant des Gardiens Errants pour se placer non loin de lui, il recula , se mettant à couvert derrière le premier tronc ou fourré qui lui permettrait de se dissimuler. Il observa ensuite ce qu'il n'avait pas eu le temps de remarquer dans la précipitation. Contre toute attente, la mort de leur chef de troupe n'avait pas ébranlé tant que cela la combattivité des kobolds. Outre l'assaut donné par la belette montée, le reste des écailleux semblaient se préparer à mettre pied à terre pour certains, leurs armes prêtent à être utilisées... La bataille allait à nouveau être rude.

Enoriel tire une flèche sur la belette sanguinaire et recule au maximum de ses possibilités, se mettant à couvert si possible.