Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

a avait été juste, très juste même. Pendant l'espace d'une seconde, Mirtzar avait craint d'arriver trop tard pour porter secours à Maître Aël'Telàwërith mais sa hache avait réussi à donner au noble elfe la possibilité de trouver la faille dans la défense de leur ennemi qui avait maintenant rendu l'âme. Mais la situation était loin d'être positive et Mirtzar n'était déjà pas naturellement vraiment tourné vers l'optimisme.

L'arrivée de Maître Enoriel lui avait fait commettre une erreur qui avait failli lui être fatale instantanément et qui risquait de lui couter la vie avant longtemps. Lorsqu'il avait vu l'elfe entrer dans le bâtiment, il avait vu qu'il était blessé et qu'il grimaçait de douleur. Secoué par l'inquiétude qui l'habitait pour son chef, il s'était retourné et n'avait pas vu les hobgobelins qui descendaient des escaliers. Seuls l'instinct et la chance l'avaient poussé à se retourner vers le danger quelques fractions de seconde avant que la flèche de Maître Enoriel ne frappe l'un des assaillants. Malgré cela, il n'avait guère pu faire autre chose que regarder les ennemis le viser et le transformer en hérisson. Il avait aussi essayer de prier mais cela n'avait pas été plus efficace que son armure. Mais cela n'était que partie remise.

Mirtzar savait que si il laissait les hobgobelins lui tirer dessus une fois de plus sans réagir, il ne pourrait plus jamais avoir le loisir de commettre une nouvelle erreur. Il sentait une sorte de brouillard se lever devant ses yeux, signe que la situation était presque désespérée. Il sentait aussi ses jambes qui commençaient à chanceler. Après avoir déglutit, il fut obligé d'admettre la triste vérité. Blessé comme il l'était, il y avait de forte chance qu'il ne ressorte jamais de cette bâtisse sur ses deux jambes. Si cela devait arriver, il était prêt à tomber pour ses compagnons. Mais il allait tout faire pour l'éviter. Il avait une idée, presque suicidaire mais qui pouvait fonctionner.

Lorsqu'il vit Maître Aël'Telàwërith ranger son épée, il fut sûr de sa décision. Les faits et son expérience lui donnaient raison: la faiblesse des tireurs était qu'il était relativement difficile de tirer avec une hache à quelques centimètres du visage, la même chose était vrai des lanceurs de sorts. Il ne devait donc pas laisser les hobgobelins tirer librement. Il décida donc de charger les ennemis présents dans l'escalier pour les déconcentrer, les blesser et représenter un obstacle. Son principal souhait était que le sort de Maître Aël'Telàwërith cesse de faire effet avant qu'il n'ait pénétré dans la zone affectée.

Mirtzar charge le hobgobelin B3 avec sa hache.

e combat faisait rage : lames, flèches, crocs, serres et sortilèges étaient tous de la partie ! Le serviteur de Corellon se garda de crier victoire trop vite. L’ennemi était loin d’avoir dit son dernier mot. Il fallait profiter de ce moment d’inattention que les ogres avaient donnée face au harcèlement des compagnons animaux des druides.

Le chevalier de la Seldarine prit un grand souffle d’air, gonflant sa poitrine afin de canaliser ses forces et son énergie. Ses muscles d’avant bras étaient tendues comme des arcs. Il empoigna alors fermement sa longue lame pour donner un coup de grâce à l’ogre agenouillé. L’opportunité était trop belle pour ne pas la manquer. Son regard doré fixa la glotte du monstre. Son intention était claire : lui trancher la tête ! Poussant un cri de guerre, son bras tenant la lame exécuta un grand geste circulaire en direction du cou de son ennemi.

- Qu’Onn k’Tahl fasse justice et honneur à la Seldarine !


Plus vite l'ennemi tomberait, plus les enfants avaient une chance de survivre. Tel était l'objectif du serviteur de Corellon. Même si le combat faisait bouillonner son corps et son âme, il n'en tirait aucun plaisir. Il savait que chaque goutte de sang souillait les terres du Cormanthor...


Attaque l’ogre agenouillé

¤Ca y est c'est le moment!¤
Les bruits dans le colombier laissaient bien entendre que les occupants de l'abri avaient été dérangés, donc ils risquaient d'être moins attentifs à ce qu'il se passerait sous leurs yeux hors de leur perchoir.

Le plus silencieusement possible il grimpa sur l'avant toit qui devait lui permettre de mener son plan à bien.
L’ascension, si on pouvait appeler ça de la sorte, il la fit le regard levé vers l'ouverture dans laquelle il devait jeter son projectile. Il ne la quitta pas des yeux le temps de la rejoindre, afin de s'assurer que personne ne le voyait ni ne le prenait pour cible.

Arrivé aux côtés de cette fenêtre, il se plaqua au mur, prit son briquet et enflamma le bout de toile qui devait mettre le feu à l'huile dans la fiole. Il patienta quelques petits instants, juste le temps d'être sur que le chiffon ne s'éteindrait pas avant d'atteindre son but.

C'était bon, il était prêt.

Il se tourna pour faire face à l'ouverture, et lança de toutes ses forces son projectile sur un des occupants du pigeonnier, il resta dans l'encadrement de la fenêtre le temps de s'assurer que son projectile se brisait comme il le fallait, et prenne feu. Il en profita pour dénombrer le nombre d'adversaires et leur dangerosité, bref tout ce qui lui permettrait de se décider à entrer ou non, selon s'il estimait cette action possible sans être du suicide pour autant.

Dès qu'il put, il retourna se plaquer le dos au colombier, légèrement en retrait de l'ouverture. Là le hin prit ses deux lames.

Il n'avait sur lui que le nécessaire pour le combat, il n'avait pas la gène de son sac, s'il entrait dans le colombier ce serait pour y mener un combat à mort, c'était eux ou lui, à moins que d'autres compagnons le rejoignent, mais ils avaient d'autres chats à fouetter.
Le Fils du Clan Languelion à cet instant précis n'était pas un simple sagespectre en vadrouille, il était un membre d'une faction de combattant émérites des Marches du Nord, il était un Frère des Marches, entrainé au Bastion de Sundabar. Il allait s'en montrer digne.

A moins que les occupants se décident a sortir en vitesse de leur perchoir, il entrerait dedans après avoir pris une grande respiration.

Un jour, dans une taverne de Luskan, Ezédryn avait croisé la route, ou plus exactement choquer sa chopine avec, d'un adepte de Sunie. L'homme, jeune, beau et illuminé comme souvent ces pauvres fous, avait passé la plus grande partie de la soirée à lui expliquer que la beauté et la grâce de Sunie se cachent derrière toutes choses et que même ici dans ce bouge infâme brillait une étincelle de la beauté du monde. Ezédryn quoique sceptique en jetant un oeil autour de lui, l'avait écouté patiemment, impassible, relançant la conversation quand il entrevoyait le fond de son verre : Après tout, le jeune adepte avait bien précisé qu'il règlerait la note...

La mémoire est capricieuse, plus vive que l'éclair, elle vous remonte un souvenir d'une fraicheur intacte dans le moment le plus inatendu. L'esprit préoccupé par l'enfant derrière lui, Ezédryn avait laché ses deux traits sans même y penser, d'un geste pur, d'une beauté féérique, une intervention indéniable de la déesse de la Beauté.

Et maintenant il pensait à cette discussion lointaine dans ce troquet d'une contrée qu'il ne reverrait sans doute jamais.

Un rictus aux lèvres, mi-dérision, mi-interrogation, la pensée se cristallisa en lui :

¤Dans les ténèbres du monde, il n'y a pas une place pour la beauté, toute la place est pour la beauté...¤

Bref, intervention de sa fée chérie ou miracle des miracles, il vit ses deux flèches infliger de profondes blessures à l'ennemi.

Un instant, il eut une pensée fugace et reconnaissante pour le Grugach, dont la technique d'archer sur laquelle il avait pris modèle, lui avait permis de devenir si rapide et précis.

Malheureusement, à son sens leurs adversaires restaient par trop nombreux et il n'osait encore espérer que le combat tourne rapidement à leur avantage.

Pour l'heur néanmoins il n'y avait rien à faire si ce n'est continuer sur sa lancée prenant deux nouvelles flèches dans son carquois, il se prit à réver de refaire un si beau tir.


Nouveau tir rapide

Dans la magnificence des combats, le grugach senti sur lui, la bienfaitrice magie de la broche du loup argenté commencer à opérer. La chaleur que la broche produisait était un baume et une savoureuse sensation de bonheur qui donnait au rustre elfe sauvage un air presque béa. Ce seul et minime bonheur, lui permit, nonchalant, de réarmer son arc avec la douceur d'un geste fluide et gracieux; la grâce sert la mort. Ces flèches tiré avait permit un peu de répit a son compatriote ainsi qu'au valeureux noble d'or; il n'avais pas manqué les attaques répétitive de Floyr et dans son intérieur, une pensé pieuse était à son égard.

Sans pensé aucune, mis à part la concentration sur les chauves souris, le dirigeant des gardiens errants, fut quelque peu surprit par l'ouverture subite de la trappe du colombier. L'être mètre venait tout juste de disparaître au dessus de lui que la dite trappe s'ouvrit prestement et sans qu'aucune engeance de Loth y sorte. À l'instant il allait tirer sur les ogres mais instinctivement son bras armé se leva en direction de la trappe qui venait de s'ouvrir et prêt à tirer si il entrevoyait une cible.

Ses doigts passèrent proche de lâcher la corde pour un tir en aveugle, mais rapidement sa sagesse lui permit d'attendre un iota d'instant de plus: * Et si Narvarth y était? * Qu'il pensa soudainement. Puis comme il voyait la trappe, ceux qui étaient à l'intérieur devaient sans doute le voir aussi, alors il fit un pas de placement pour se mettre en position le long du mur du colombier pour avoir plus de protection et aussi pour avoir un bon angle de tir.

Des ennemies il en avaient partout et dans son rapide coup d'oeil des alentours, il n'avait pas manqué d'y apercevoir les verdâtres bien arrosé de flèches par les bon soins des lunaire et du talentueux humain forestier; une grimace de satisfaction apparut sur son visage de pierre et de suite, il revint à ses préoccupations, les drows dans le colombier.

Il n'avait pas vu, Enoriel, pas vu non plus le noble, ni même Mirtzar, la dernière fois ils couraient vers l'une des bâtisses, ils devaient déjà y être, à l'intérieur, déjà à battre et découpé menu, les maudit drows. * Soyez rapide comme l'éclaire, souple comme le roseau, et fort comme le dragon!* Pensait-il sur l'instant pour ceux qui depuis peu, étaient devenu des êtres importants au yeux du dernier des Yössmar. Comme les doigts d'une mains, chacun avait de l'importance, pour le bon fonctionnement de celle-ci.

Cette terre souillé par le sang impure qui y coule, serait bientôt béni et un jour nouveau ensoleillera d'ici peu, ce magnifique paysage ou tant d'histoire avait presque disparût.




Tir dans le colombier si y aperçoit une cible.

MJ
Narration: Tous

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Round 3

Aël’Telàwërith lance main brûlante
JS de réflexe Arbalétriers B1 DD ??= 8 (dé) +1= 9 -> Echec
JS de réflexe Arbalétriers B2 DD ??= 11 (dé) +1= 12 -> Echec
JS de réflexe Arbalétriers B3 DD ??= 13 (dé) +1= 14 -> Echec
Dégats pour chaque arbalétrier : 12 PV
Les hobgobelins de la maisonsont tous mourants

Shalan attaque au corps à corps ogre 1
Attaque au corps à corps (épée longue) : 17(dé) +5= 22 vs 16 (ca) :-> Réussite
Dégats ogre 1 : 11
PV ogre 1 : 4-11= -7 PV.
Ogre 1 est mourant

Arkh n’agit pas ce tour *
Narvarth lance flasque dans colombier -> Réussite

Khell attaque ogre 2
Attaque au corps à corps (morsure) : 12(dé) + 8= 20 vs 16 (ca) -> Réussite.
Dégats ogre 2: 13 PV
PV ogre 2= 7-13= 7 PV
Ogre 2 est mourant

Inaë’wel attaque à distance hobgobelin A6
Attaque à distance et à outrance Inaë’wel (Arc long) : 13 (dé) -2 (Tir rapide) +7 = 18 vs 15 (ca) -> Réussite.
Dégâts : 10.
PV Hobgobelin A6 : 11-10= 1 PV.
Attaque à distance et à outrance Inaë’wel(Arc long) : 15 (dé) -2 (Tir rapide) +7= 20 vs 15 (ca) - > Réussite.
Dégats : 10 PV
PV Hobgobelin A6: 1-10= -9 PV
Hobgobelin A6 mourant

Galándel attaque à distance Hobgobelin A5
Attaque à distance et à outrance Galándel (Arc long) : 19 (dé) -2 (Tir rapide) + 7 = 24 vs 15 (ca) -> Réussite.
Dégats : 9 PV
PV Hobgobelin A5: 3-9= -6 PV
Hobgobelin A5 mourant
Galándel attaque à distance Hobgobelin A4
Jet d’attaque à distance Galàndel (arc long)= 20 (dé) -> Réussite automatique
Concrétisation de critique : 16 (dé) + 5= 23 -> Critique confirmé
Dégats : 10 x 3: - 30 PV
PV Hobgobelin A4 : 21-30= -9 PV.
Hobgobelin A4 mourant

Ezédryn utilise tir rapide Hobgobelin A2
Jet d’attaque à distance Ezédryn (arc long)= 17 (dé) + 5 – 2 (tir rapide)= 20 vs 16 (ca) -> Réussite
Dégats : 8:
PV Hobgobelin A2 : 13-8= 5 PV.
Ezédryn utilise tir rapide sur Hobgobelin A2
Jet d’attaque à distance Ezédryn (arc long)= 13 (dé) + 5 – 2 (tir rapide)= 16 vs 16 (ca) -> Réussite
Dégats : 8PV
PV Hobgobelin A2 : 5-8= -3 PV.
Hobgobelin A2 mourant

Nériand attaque à distance hobgobelin A3
Attaque à distance et à outrance Nériand (Arc long) : 11 (dé) -2 (Tir rapide) +7 = 16 vs 15 (ca) -> Réussite.
Dégâts : 11.
PV Hobgobelin A3 : 21-11= 10 PV.
Attaque à distance et à outrance Nériand (Arc long) : 15 (dé) -2 (Tir rapide) +7= 20 vs 15 (ca) - > Réussite.
Dégats : 11 PV
PV Hobgobelin A3: 10-11= -1 PV
Hobgobelin A3 mourant

Dans le bâtiment, le fils de la pierre fit une nouvelle merveille en sectionnant nette une jambe de l’arbalétrier, et cela malgrès des blessures qui lui prélevait un peu plus de force à chaque secondes qui s’écoulait. Mais toujours est-il que Mirtzar avait réussit et alors qu’il regagnait les rangs de ses compagnons, la magie du prélat de Corellon opéra, enflammant et brûlant l’ennemi qui hurla de douleur. L’un se tortilla sur place, secouant désespérément l’un des bras et projetant par inadvertance quelles étincelles sur des tentures élimées qui pendaient au mur. Les craintes de l’elfe doré se concrétisèrent quand les flammes se propagèrent à une vitesse folle à l’étage. Enoriel tira et cloua successivement deux gobelinoïdes dans l’escalier, les achevant d’un seul coup.

- ! hurla l’elfe sauvage en direction de ses compagnons, agrippant le col d’un Mirtzar ensanglanté et reculant. L'incendie continuait son avancée rapide à l'étage. D'autres hurlements se fit entendre.

Dehors, le combat prenait également une tournure à l’avantage des aventuriers, le chevalier de la Seldarine mit un terme à l’existence de son adversaire avec une grâce toute elfique et quand le premier ogre s’effondra sans vie, le second le suivit de près, la gorge déchiquetée par Khell qui hurla à la mort, signe incontesté de sa victoire avant que son instinct ne le pousse à bondir en avant en direction du cloître. Il disparut derrière les colonnades.

Dans le colombier, les trois ennemis que le sagespectre avait dénombré goûtaient aux joies de la friture à l’huile, avec pour le hin, un résultat escompté. Ils quittèrent la structure en hurlant, se réceptionnant au sol avec la certitude de connaître désormais les joies d’un joyeux corps à corps. A trois contre deux, le rapport de force était presque égale, enfin, à la place des trois gobelinoïdes, une fuite éperdue aurait été préférable au fait de voir combattre un hin sagespectre et un elfe sauvage qui affichaient tout deux une expertise au combat bien supérieure à eux. Les elfes lunaires et Ezédryn connaissaient un joli succès grâce à leurs traits d’une précision mortelle alors que leurs ennemis se précipitaient sur eux pour les affronter au combat au corps à corps. Ils ne devaient jamais en avoir l’occasion, tous tombèrent à moins d’un mètre des elfes, et c’est Nériand qui termina le ballet en expédiant aux neufs enfers le dernier hobgobelin qui chargeait sa soeur...

Voilà, en quelques secondes, le champ de bataille s’était vidé, il ne restait maintenant les trois adversaires de Narvarth et Yvhann, il était presque certain que ces deux là n’aimeraient pas partager leurs jouets avec leurs frères d’armes….

4e Round
Initiative libre-ennemi jouent en dernier.

es yeux du nain étaient inexorablement attirés par les flammes qui couraient le long des murs, du sol, du plafond. Par les flammes qui dansaient devant lui. Il était presque tétanisé. Mais pas par peur. Pour lui, le feu n'était pas une arme. Le feu ne détruisait pas. Il ne faisait que recréer. Non, il était simplement fasciné. Sans doute la fatigue et les blessures jouaient-elles un grand rôle dans cette semi-inconscience mais Mirtzar voyait dans les flammes des choses qu'il pensait avoir oublié. Des choses qu'il ignorait avoir vu aussi. Une multitude de souvenirs prenaient d'assaut son esprit.

Il se revoyait enfant, courant au milieu des adultes en train de travailler. Il devait avoir moins de dix ans à l'époque et avait réussi à échapper à l'attention de sa tante. Un exploit qu'il avait absolument oublié. Tout lui revenait sans le brouillard ou l'incertitude habituelle des souvenirs. Il se souvenait de l'odeur particulièrement forte de métal en fusion et de sueur. De poils brulés aussi. Pas des poils de barbes, ni des cheveux, des sourcils plutôt. Il se souvenait du goût des minuscules fragments de métal qui éclaboussaient son champ de vision sous les coups de marteau des forgerons. Ces minuscules lumières qui s'éteignaient en tombant mais qui étaient encore chauds quand ils touchaient le sol, sa peau ou, pour ceux qu'il arrivait à attraper, sa langue. Il se souvenait d'avoir eu particulièrement mal lorsque un fragment trop gros était entré dans sa bouche trop chaud.

Il se souvenait que cela était le métier de son grand-père, le métier de sa famille. Que son devoir, si le clan n'avait pas été entièrement envoyé au Morndinsamman avant qu'il ait eu le temps de finir même sa formation de gardien des terres ancestrales, aurait été de suivre cette voie. De vivre dans la forge, de vivre au milieu des flammes. Un destin qui lui aurait bien plût. Il en était sûr. Mais un destin qui ressemblait fort peu à sa vie. ici le feu pouvait détruire des bâtiments, détruire des vies, ... ou leur apporter la victoire.

Une fois sorti de la maison en flamme, Mirtzar eut le temps de voir que la situation n'avait pas tourné à l'avantage des assaillants que de leur côté. Visiblement, tous les membres de leur expédition étaient encore entiers et leurs adversaires avaient souffert de nombreuses pertes. C'était sans doute loin d'être le dernier obstacle qui se dressait sur la route des aventuriers mais avoir réussi à le surmonter était encourageant. Mais le moment de fêter la victoire était encore loin et Mirtzar se tourna vers les deux elfes dont il venait de partager l'assaut et se prosterna tout en essayant d'essuyer le sang qui coulait de ses plaies faciales.

-Maîtres, je crois que je vous dois la vie sauve une fois de plus. L'occasion de vous rendre la pareille arrivera bien assez vite, je le crains.

Il aurait préféré pouvoir exprimer sa gratitude dans la langue des elfes mais il manquait de vocabulaire et de grammaire et doutait de réussir à faire mieux que mal prononcer une phrase qui n'aurait pas eu de sens. Et le temps n'était pas vraiment aux études linguistiques. Maître Yvhann et Narvarth affrontaient des adversaires visiblement plus coriaces et ils pouvaient avoir besoin d'aide rapidement. Les connaissant, Mirtzar ne doutait pas qu'ils réussissent à venir à bout de leurs ennemis avant qu'il n'arrive à leur hauteur mais, si tel n'était pas le cas, un coup de main ne leur déplairait sans doute pas. Il essaya donc de se diriger vers eux sans courir afin d'essayer de reprendre le souffle que la vitesse des combats précédents lui avait fait perdre.

La magie elfique avait fait son œuvre et la démonstration de sa puissance. Dès que le sortilège fut lancé, Aël’Telàwërith dégaina sa arkérym et se mit en garde prêt à en découdre ou achever un assaillant qui se serait jeté sur eux. Mais les flammes dépassèrent les espérances de l’elfe doré et le feu purificateur s’étendait à tout le bâtiment dans les cris de souffrance des hobgobelins qui accompagnait leur mort certaine.

Suivant Enoriel et Mitzar pour quitter la fournaise, le prêtre-mage ne put s’empêcher de poser un regard emplit de regret sur le bâtiment créé par ses ancêtres et détruit par lui. Une profonde tristesse, mais également un doute sans fond s’empara de descendant Aëryndra de Cormanthyr. Il était venu pour libérer cette île où officiait son aïeux et non pour détruire. La victoire était à eux sur cette bataille mais à quel prix ?

Une fois dehors, le Haut-Elfe parcouru le champ de bataille du regard. Les choses avaient favorablement évoluées. Il n’y avait plus qu’Yvhann et Narvath qui se trouvaient aux prises avec trois adversaires. Le Mah-Faernsouress se retourna pour regarder l’incendie gagner en intensité.

¤ Ô Sage du Crépuscule, pardonne-moi. Seigneur de la Seldarine, pardonne ton serviteur de la destruction qu’il a engendré. J’ai voulu sauver la vie et j’ai détruis un bien ancien. Puissiez-vous pardonner ma faute. ¤

Les mots de Mitzar sortirent le prélat de Corellon Laréthian de sa torpeur. Il le remerciait de l’avoir sauver. Oui, la vie avait été sauve et sans doute cela était plus important pour les dieux que des bâtiments ? C’était, en tout cas, l’espoir de l’Ana-Sic-Silistri.

Il posa son regard sur le nain, et lui fit un signe de tête. Le prêtre-mage n’avait fait que son devoir. Il ne méritait pas de remerciement. Mais il comprit ce que Mitzar avait voulu dire. Lorsqu’il le vit faire demi-tour pour se diriger vers Yvhann et Narvarth. Le Ar’Tel’Quess l’attrapa par l’épaule.

- Non, non non mon maître nain. Vous en avez déjà fait beaucoup. Sans vous et votre hache, je n’aurai sans doute pas pu poursuivre la libération du sanctuaire. Il est maintenant temps que nous en fassions pour vous. Il a des blessures qu’il ne faut pas laisser comme ça. Restez avec moi, et veillons à ce qu’il n’y ait pas d’autres surprises à nous tomber dessus. D’autres que vous pourront leur prêter mains forte. Vous, il vous faut des soins. Mais pour le moment, éloignons nous de cette fournaise, voulez-vous ?

Tout en parlant, Aël’Telàwërith avait rangé sa lame longue et prit son arc et une flèche.


Aël'telàwërith utilise détection pour tenter de débusquer d'éventuel autres assaillants.

Trois adversaires, déjà amochés, a achever avant d'aller aider leurs compagnons, de ce qu'avait pu voir Narvarth du colombier, une fois qu'ils auraient réglé leur compte aux trois hobgobelins, la zone serait sécurisée, et pourrait leur offrir un abris au cas ou les aventuriers se retrouveraient à faire face à d'autres ennemis trop nombreux, c'était son objectif et le sagespectre allait se dépêcher de le mener à bien.

Il affermit la prise qu'il avait sur les poignées de ses armes, fit un bref mouvement des poignets histoire de prévenir le hobgobelin le plus proche qu'il ne pourrait pas éviter de gouter à leur tranchant, et pour accentuer ce geste, le hin alla tout bonnement au corps à corps avec cet adversaire estropié, avec la ferme intention de lui régler son compte sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, pour ensuite aller aider Yvhann à se débarrasser des deux autres anciens tireurs embusqués, si jamais le Sauvage elfe ne les avait pas fini avant.

Le contact avec son adversaire devrait se faire rapidement, violemment peut être, mais il ne fallait pas perdre de temps, le Fils du Clan ne savait pas du tout où en étaient les autres sauveteurs de leurs côtés, il ne prit pas le temps de balayer la cour des yeux, mais il devait être opérationnel au plus vite pour aider les autres si le besoin s'en faisait sentir.

Le soldat des Marches fit tournoyer son kama, mouvement qui fut suivi d'un revers de son épée courte, et il avait la ferme intention de leur faire rencontrer de la chair hobgobeline avant la fin de leurs mouvements.
¤Yondalla, je fais encore couler du sang en ce jour, si ce geste t'offense je m'en excuse, mais cela doit être fait pour aider des innocents en danger, et pour cela je te demande ton soutien.¤

Narvarth se déplace pour rejoindre le hob le plus proche et l'attaque à deux armes.

orsque la voix de Maître Aël'Telàwërith résonna derrière lui, Mirtzar avait du parcourir à peine plus de deux pas. Il essayait de se montrer fort mais il devait avouer qu'il n'était pas en pleine forme. Il était fatigué, autant physiquement que mentalement, et n'était pas certain de pouvoir fournir autre chose qu'une diversion à ses camarades. Et il était conscient que le fait de faire diversion pouvait lui couter la vie si les adversaires n'étaient pas trop maladroits. Mais, au choix, il préférait devoir mourir que de voir mourir un de ses compagnons. Il n'avait pas vraiment d'amis, plus de famille, ... Pas grand chose à perdre en somme. Contrairement à ses compagnons.

Des larmes commençaient à poindre aux coins de ses yeux. Il n'était pas triste, pas vraiment. Des êtres avaient perdus la vie et cela était désolant, certes, mais il en fallait plus pour le faire pleurer. La chaleur des flammes était une explication plus juste. Une simple mesure de défense. Ou alors la fatigue. Mais ce n'étaient pas les vraies explications de ses larmes. Il le savait. Ce n'étaient pas des larmes amères. Loin de là. C'était presque de la joie, au contraire. Avant de faire demi-tour et de retourner près de Maître Aël'Telàwërith et Maître Enoriel, Mirtzar essuya ces pleurs. Pendant une fraction de seconde, il se demanda à quoi pouvait bien ressembler son visage recouvert d'un mélange de poussière, de sueur, de larmes et de sang. Sans doute pas à grand chose.

En souriant à cette idée, et par gratitude envers Maître Aël'Telàwërith, Mirtzar refit les quelques pas dans l'autre sens pour se placer près des elfes. Il rangea lui aussi ses armes et les suivit dans leur déplacement pour s'éloigner du bâtiment en flammes. Tout en marchant, Mirtzar aussi essayait de guetter un quelconque mouvement indiquant qu'un autre piège se tendait non loin ou que des troupes fraîches s'apprêtaient à venir leur poser de nouveaux problèmes. Une fois arrivés à destination, il se tourna vers Maître Aël'Telàwërith et lui répondit.

- Je vous remercie de votre sollicitude et de votre bonté. Il m'est difficile d'exprimer à quel point les quelques mots que vous avez prononcés ont déjà rendu à mon corps fatigué un entrain que je ne lui avais pas vu depuis des lunes. Mais, avec tout le respect que je vous dois, je crains qu'il ne vous faille tout votre pouvoir pour parvenir à ce que ce sanctuaire soit libéré et purifié. Tant que cela ne sera pas et que je pourrais me mouvoir, je pense qu'il est plus sage d'en faire économie. Donnez-moi une poignée de minutes de repos et de quoi me débarbouiller et je promets que je vous semblerai être un nain neuf.