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Le banni, Njini
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Aventurière
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N'Jini suivit leur hôte en compagnie des deux larrons. Elle ne savait pas trop si elle était heureuse de les retrouver,à vrai dire sa nature de solitaire se trouva mise à rude épreuve ces derniers temps, à tel point qu'elle aurait presque instinctivement suivit l'étrange homme pour aller trouver le calme dans l'endroit où il se cachait. Mais la chose se révéla impossible : non seulement personne ne pourrait la renseigner sur l'endroit exact, de plus la nuit allait tomber, et effectivement aller se perdre dans les hauteurs par ce froid était d'une imprudence rare. La chaumière était pauvre certes, mais le repas offert avec grand coeur, ce qui ne laissa pas la jeune femme insensible. Les temps de guerre sont rudes aux pauvres gens. Là ils souffraient et n'avaient que l'instinct de survie de s'abriter et de se cacher, ne sortant que quand la faim les y poussaient. En tout cas c'est ce qu'elle pensait assise à goûter à cette soupe offerte avec reconnaissance. Entouré des aventuriers elle se proposa une explication sommaire, basée sur ce qu'elle avait appris lorsqu'elle était enfermée avec les villageois et se préparait à défendre chèrement sa vie.
-Il parait qu'il y a des attaques de dragons, et des bandits qui profitent du chaos pour venir piller le village et effrayer les habitants. Vous êtes peut-être tombé dessus. En tout cas, nous nous sommes fourrés dans le pétrin, c'est certain, et ce n'est à mon avis que partie remise. J'ai bien peur qu'ils ne reviennent...
Elle sourit à leur hôte réalisant qu'elle ne connaissait pas son nom. Mais la chose n'était peut-être pas importante. Elle observa un instant la pièce comme pour trouver une inspiration puis continua
- Dites moi les dragons là... Ils viennent pendant la journée ? A des heures régulières ? Ils sont venus souvent déjà ?
N'Jini se rendit compte que si elle voulait accomplir la mission du Monastère, elle allait devoir d'abord remettre un peu d'ordre dans le chaos qu'abritait le village. ¤ Arrêter les pillages, refaire les fortifications pour repousser les bandits, remettre de l'espoir dans le coeur des villageois, retrouver l'ermite... ¤ Mentalement elle ressassa toutes les tâches, se sentant subitement fatiguée aux lourds objectifs qu'elle venait de se fixer. Mais avec un peu de chance, les deux drôles devant elle pourraient peut-être l'y aider... Peut-être...
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Frère-Rat
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La perspective de dormir autre part que dans une caverne n'était pas pour déplaire à Kobalt, au même titre que celle d'un repas gratuit ! Profitant de ce calme tout relatif avant la tempête qui se préparait probablement à l'horizon pour les compagnons, il prit place à la table de leur hôte. Il recula légèrement sa chaise afin d'avoir un accès facilité à ses armes, au cas où leur bienfaiteur venait à prononcer des paroles qui ne plairaient guère au voleur. Il n'aurait pas de scrupules à liquider l'inconnu, puis à dormir sous son toit et à manger à sa faim avant de filer à la thétyrienne au petit matin, si l'homme venait à être désagréable avec lui.
Se retenant à grand peine de poser ses pieds sur la table, le filou balaya du regard la pièce dans laquelle il se trouvait. Il n'y aurait pas grand chose à voler ici de toute façon, et il décida que cela ne valait peut être pas la peine de descendre le bougre sans raison. Ceci dit, si le péquenot venait à lui en donner une... Tentant de calmer ses envies passagères de meurtre, il lança benoitement à leur hôte :
- Ah ça, z'êtes pas trop branché art-déco vous, j'me trompe ? Remarquez, quand on a pas trop les moyens je peux comprendre qu'il soit commode d'aimer les mobiliers épurés...
Satisfait de son compliment "à la Kobalt", le thétyrien s'intéressa un peu plus à son repas. La soupe de poisson avait l'air bonne, et le jeune homme avait une faim de loup. Levant les yeux vers l'homme qui les accueillait sous son toit, il leva un sourcil interrogateur lorsqu'il constata que celui-ci ne soupait pas avec eux. Sans toucher à son écuelle, il demanda :
- Vous ne mangez pas avec nous ?
La nature méfiante du roublard à l'égard des "honnêtes gens" prenait le dessus. Il voulait être certain que la nourriture qu'il se préparait à ingurgiter ne contenait pas quelque poison ou autre sérum capable de lui faire perdre ses sens. Les gens trop généreux lui avaient toujours inspiré une confiance plus que mesurée. Et leur sympathique bienfaiteur ne faisait pas exception à la règle.
Comme l'esclave n'a qu'un maître, l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens qui peuvent faire sa fortune.J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est qu'on est pas amis. La bonne nouvelle, c'est que mon amitié est à vendre... Réputation 8,5
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Frère-Ours
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Le prêtre découvrit sans trop de surprise la demeure de l'homme. Dans des coins aussi reculés des Marches d'Argent, il ne s'attendait pas à une luxueuse habitation. Surtout en voyant le matériel entreposé, il déduit qu'il vivait de pêche. Rien de plus normal que le repas servi soit à base de poisson. Malgré la dureté de son siège, le mulan fut tout heureux de s'assoir sur autre chose que le sol ou des cailloux.
Menthas écouta ses deux compères discuter avec leur hôte sans rien dire. Il préférait observer d'abord le comportement de chacun. Comme à son habitude, Kobalt avait fait parler sa capacité à se montrer fort désagréable avec ses interlocuteurs. Il s'attardait plus sur ce que disait N'Jini. Elle semblait en savoir un peu plus que lui sur Fortnouveau. L'homme n'avait quant à lui pas l'air de savoir beaucoup de chose. Il semblait plus subir les évènements comme les autres villageois. Mais au moins il leur avait offert l'hospitalité. La seul chose qui intriguait vraiment Menthas, était cet ermite. Qui pouvait-il bien être, pour que tout le monde en parle? Et qu'avait-il bien pu faire?
La journée passée avait fatigué le mulan. Il ne se sentait pas la force d'interroger l'homme et de tenir le dialogue. Heureusement N'Jini semblait s'en charger elle même. Il n'avait qu'à se contenter d'écouter la conversation pour peut être découvrir des indices. Il se remettrait au travail le lendemain après une bonne nuit de sommeil.
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Grand maître
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Narration
14 martel 1373 la nuit
Leur hôte sourit à leur question mais parut complètement décontenancé par la remarque de Kobalt.
-Artdé quoi ? Qu'est-ce donc ? Une sorte de machin parfaitement inutile des gens de la ville ? Vous n'en trouverez nul part ici. Ici on est pratique et efficace. Quant aux dragons et autres bandits, oui je les ai vus et bien vus. Les bandits reviennent de temps à autres à l'improviste sauf en pleine nuit, à croire qu'ils ont peur du noir. Ah si ils évitent quand les dragons sont ici aussi. Enfin que je dis les dragons je devrais surtout dire un dragon. Aujourd'hui on en a eu droit à deux mais c'était exceptionnel. En fait ce n'est que la seconde fois que ces deux là viennent ici pour se battre. Conclusion, le village a été à moitié détruit et plus personne n'ose venir ici. En fait, vous êtes les premiers depuis bien longtemps à venir ici. En général, les bandits interceptent tous les convois et autres voyageurs arrivant ici.
L'homme s'arrêta de parler un moment pour se servir lui même sa soupe. Il en remplit largement sa gamelle et commença à manger à son tour. Il regarda Kobalt d'un sourire quelque peu moqueur mais ne fit pas de commentaires supplémentaires. Il reprit ensuite son explication de la situation.
-Ce sont les bandits qui ont profité du dragon pour incendier notre fortin. Ils étaient une cinquantaine et on faire une razzia sur tout ce qui était de valeur ou utile. Depuis ils reviennent régulièrement, évitant juste le passage du dragon. D'ailleurs je ne sais pas comment ils font, mais ils arrivent toujours à l'éviter, à croire qu'ils savent à l'avance quand il va venir ou repartir. Ce qu'il y a de bizarre c'est que le dragon, il ne nous a jamais rien fait. Il se contente de passer, comme ça, comme si de rien n'était. a se demander s'il nous ignore ou qu'il nous garde pour autre chose. Aller savoir avec ces bêtes là.
Il retourna à la dégustation de sa soupe, en faisant un bruit d'aspiration très désagréable à chaque cuillère qu'il avalait.
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Aventurière
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Mine de rien, cette soupe lui faisait du bien. Laissant la douce chaleur envahir son corps, N'Jini nota soigneusement les choses qui lui semblait fort importantes. Le fait que les dragons ne leur faisaient rien aux villageois indiqueraient peut-être que leur passage n'était que le fait que le village se trouvait sur leur route vers ailleurs. Restait à savoir de quel ailleurs il s'agissait. Un terrain de chasse ? Ou la protection du village, empêchant une quelconque malignité d'arriver jusqu'ici. N'Jini n'avait pas grande connaissance des choses afférant aux dragons, mais elle serait prête à parier sa bourse que l'ermite lui en savait beaucoup plus. Le fait qu'il soit arrivé juste à temps, pouvait concorder avec la thèse de la défense du village. Si lui et dragons se connaissaient... Peut-être laissait-elle couler son imagination trop loin.
Finissant sa soupe, elle se laissa aller à s'adosser à sa chaise tout en regardant les convives à table.¤ Je vais avoir besoin d'eux ¤ pensa-t-elle observant Mentas et Kobalt, ¤ Le tout est de déterminer si ils ont envie de se mettre en danger pour ces gens, et de plus auraient envie de faire un périple de reconnaissance dans la campagne afin de trouver par qui étaient envoyée les bandits, ou les dragons ou les deux...
L'heure était aux marchandages. N'Jini réfléchit un instant comment aborder le sujet. Après tout à service donné, service rendu. - Je vous remercie pour cette délicieuse soupe, elle m'a fait le plus grand bien commença-t-elle affichant un sourire Pour ne rien vous cacher, je comptais rester quelque temps à Fortnouveau. Ces invasions de bandits et ces destructions menacent la ville vers la ruine et la misère. Le tout est de savoir à qui cela profite. Qui dit troupe, dit meneur... N'Jini s'arrêta un instant consultant ses interlocuteurs du regard, un regard où brillait une nouvelle détermination J'entrevois deux théories, mais bien sûr il y a peut-être d'autres choses que nous ne savons pas encore. Les dragons passent au-dessus du village pour aller chasser, ou ils passent au-dessus du village pour accomplir une mission. Une mission de reconnaissance, une mission de combat ou d'élimination, je ne sais pas. Quand à ces bandits, serait-ce envisageable de penser qu'il cherche autre chose que de la nourriture ? Avez-vous à Fortnouveau une chose précieuse que vous gardez ?
Tout en parlant, N'Jini se rendit compte qu'il y avait encore beaucoup d'éléments qui lui manquaient, et qu'il va falloir sûrement chercher les réponses eux-même. Néanmoins elle continua dans ses théories. Elle s'adressa à Menthas et Cobalt directement
- Tenant compte du fait qu'ils semblent avoir peur de la nuit, que pensez-vous d'une petite excursion dans la campagne à la recherche du campement de ces bandits. Le fait qu'ils reviennent souvent indique qu'il doivent se terrer près d'ici. Au lieu de les attendre allons les trouver afin de déterminer ce qu'ils trament...
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Frère-Rat
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La journée avait été longue pour le roublard et son comparse, et il aurait vu d'un assez bon œil un repos bien mérité, de son point de vue. Mais il se devait d'essayer de tirer le meilleur parti de sa situation, et de continuer à questionner son hôte jusqu'à ce qu'il obtienne des réponses. Il devait au moins essayer...
¤Bon, dernière fois que j'demande, si il m'répond pas, j'vais m'coucher moi...¤
Il ouvrit la bouche pour prendre la parole mais la femme qu'ils avaient rencontré sur la Route de la Fourche lui coupa l'herbe sous le pied. Se renfrognant quelque peu, Kobalt écouta tout de même ce que celle-ci avait à dire. Ses réflexions étaient somme toute assez sommaires, mais c'était normal selon le thétyrien, car elle ne pouvait pas raisonner comme un mâle de sa trempe. Pourtant, la dernière question qu'elle souleva réveilla un peu le voleur. En effet, penser que parler de richesses pouvant potentiellement changer de propriétaire n'intéressait pas le filou était une vue de l'esprit. Dès qu'il eût entendu les mots 'chose précieuse' jaillir comme une douce mélodie de la bouche de N'jini, ses sens furent immédiatement aux aguets, tel ceux du chasseur traquant une proie qu'il convoite plus que tout au monde. Il se voyait déjà monnayer cette 'chose précieuse' en échange de la résolution des troubles sévissant à Fortnouveau. Cela aurait été une bien belle récompense, et on ne peut plus méritée au vu de la difficulté de cette mission, pour le moins périlleuse ! S'attaquer à une troupe organisée de brigands armés jusqu'aux dents à deux... Et que dire alors des dragons, rien que ça ! Cela valait bien une récompense substantielle, non ?
Tandis que Kobalt conclut son monologue intérieur par un oui franc et massif, la jeune femme leur proposa une petite expédition nocturne. A cette idée, le Rat devint plus sombre que jamais. Il était exténué, et le combat qu'il venait de mener (et de perdre, mais ne nous attardons pas là-dessus) lui avait pompé pas mal d'énergie. De plus, la fatigue accumulée pendant le trajet pourrait s'avérer préjudiciable dans les situations qu'ils auraient sans doute à affronter le lendemain. Retrouvant enfin l'usage de la parole, il s'exprima en ces termes :
- Si vous n'y voyez aucun inconvénient, je préfèrerais pour ma part gouter à un repos bien mérité il me semble. D'autant que je ne suis pas encore tout à fait remis de la bataille menée tantôt. Ce problème peut bien attendre demain matin.
S'adressant à l'homme qui les accueillait sous son toit, il ajouta :
- Veuillez pardonner mon attitude qui pourrait vous paraitre déplacée, mais j'insiste sur la nécessité pour mon compagnon et moi-même de prendre du repos, je vous remercie pour votre hospitalité qui est toute à votre honneur, mais dès que nous aurons fini ce délicieux repas nous souhaiterions aller dormir. J'espère ne point vous offusquer, mais vous avez vous-même déclaré que nous étions les premiers voyageurs à arriver à Fortnouveau vivants depuis des semaines, et pour que nous puissions rester vivants encore un maximum de temps et que nous puissions vous apporter notre aide nous avons besoin de toutes nos facultés mentales et physiques, ainsi que de toute votre aide et de tous les renseignements que vous pourriez nous fournir sur le village et les environs, ainsi que sur la situation. Nous ne vous interrogeons pas de gaieté de cœur, nous voulons simplement vous aider du mieux que nous pouvons avec nos moyens limités. Maintenant si vous le voulez bien, terminons ce repas et allons nous coucher, et sentez-vous libre de nous dire si quelque détail vous revient, même si celui-ci ne vous parait pas important, tout peut compter.
Il commença sur ces mots à engloutir le contenu de son écuelle. Il était affamé. Il avait parlé de manière courtoise mais ferme, et il espérait que ce vulgaire cul-terreux comprenait qu'il était dans son intérêt de coopérer. Évidemment il ne pensait pas un mot de ce qu'il avait dit, mais le roublard était après tout un excellent menteur...
Comme l'esclave n'a qu'un maître, l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens qui peuvent faire sa fortune.J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est qu'on est pas amis. La bonne nouvelle, c'est que mon amitié est à vendre... Réputation 8,5
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Grand maître
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Narration
14 martel 1373 la nuit
L'homme était en pleine réflexion. Visiblement la question de Njini ainsi que les commentaires de Kobalt l'avait plongé dans une sorte de transe dont il ne devait pas avoir l'habitude. Finalement, aussi brutalement que lorsqu'il se mit à réfléchir il s'écria.
-Et bien, à part les choux qui sont très prisés dans la région je ne vois vraiment pas ce qu'il peut y avoir de valeur ici. P'têtre que le bourgmestre pourrait vous en dire plus, il doit revenir demain matin. Quant au dragons moi j'dis qu'il ne faut pas trop se mêler de leurs affaires, car on finit toujours de la même manière, dans leur estomac. Mais vous avez raison aller donc vous coucher vous avez eu une rude journée aujourd'hui.
Tout le monde se dirigea vers sa couche pour passer la nuit au chaud et à l'abri. La nuit qui se passa sans encombre ni bruit.
15 martel 1373 la matinée
Au petit matin, une douce lumière vint les sortir d'un sommeil au combien réparateur. Leur hôte avait étaler sur la table des grosses tranches de pain et tout un assortiment de victuailles autour.
-Bien le bonjour vous avez bien dormi ? Venez vous restaurer j'ai repensé à ce que vous l'avez dit hier soir et la mémoire m'est revenue, il y a bien quelque chose de valeur ici.
Les uns et les autres sortirent de leur sommeil et se levèrent allant prendre un petit déjeuner qui se présentaient comme appétissant et copieux. Alors qu'ils s'installaient pour manger l'homme commença à leur parler.
-Comme je vous le disais, il y a quelque chose de valeur mais cela m'étonnerait que les bandits s'intéressent à une telle chose. L'ermite a rapporté un objet. Un bâton qu'il garde en permanence avec lui. Je ne l'ai vu qu'une seule fois mais j'ai bien vu qu'il est recouvert en partie d'un métal, peut-être de l'argent ou un truc comme ça en tout cas il vaut cher ça c'est sûr. Mais faudrait lui demander, seulement faites attention il est assez chatouilleux sur le sujet. Sinon vous allez faire quoi maintenant ?
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Frère-Rat
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Contrairement aux nuits précédentes, Kobalt avait dormi comme un bienheureux. Les nuits de sommeil sans interruption(s) étaient un luxe que le scélérat de la Compagnie des Marches ne pouvait plus se payer. Du moins depuis qu'il avait quitté le confort du Bastion de ladite Compagnie à Sundabar, quelques jours plus tôt.
Émergeant avec quelque difficulté, le roublard se remémora les évènements qui avaient émaillés leur parcours depuis le début de leur périple, de cette auberge à Sundabar jusqu'à Fortnouveau. Mine de rien, ils avaient déjà connu moult péripéties et non des moindres. Si tout cela venait à être raconté à des gens n'ayant aucune connaissance des évènements, les personnes en questions qualifieraient sûrement Kobalt de déséquilibré, de menteur ou de simple d'esprit. Ceci dit, pour au moins deux de ces qualificatifs, on pouvait dire qu'ils n'étaient pas usurpés...
Il faisait à nouveau froid ce matin-là, et le voleur avait pris soin d'aussi bien se couvrir que la veille, sinon plus. Juste avant de s'endormir il avait retourné dans tous les sens dans sa tête cette idée selon laquelle les brigands feraient tout ce remue-ménage en raison des choux de Fortnouveau qu'avait mentionné leur hôte. Après une bonne heure de réflexion intense, il avait conclu que tout cela n'avait aucun sens et que les brigands devaient forcément chercher autre chose. Restait à savoir quoi.
- Nous sommes en pleine histoire de fous, avait-il soupiré avant de sombrer dans le sommeil.
Lors du petit-déjeuner (l'un des mots préférés du jeune homme), leur hôte apporta des éléments nouveaux à leur affaire. Selon lui, les bandits chercheraient à se procurer un bâton que l'Ermite aurait rapporté. Le thétyrien calcula aussitôt le bénéfice qu'il pourrait tirer de la fonte des matériaux précieux de ce bâton pour ensuite les revendre au prix fort. Ses yeux brillèrent alors d'une lueur de convoitise. Mais avant d'aller questionner (et dépouiller, si il le fallait) l'Ermite, il jugea bon d'aller s'entretenir avec le bourgmestre. Histoire de parler récompense, ce genre de trucs.
-Dites moi mon braaaaaave, le bougrem... euh, bourgmestre a du rentrer à cette-heure, non ? Pensez-vous que nous pourrions lui parler avant de reprendre notre route ?
Puis, repensant subitement à autre chose, il ajouta :
- Au fait, est-ce qu'il est courant de le voir s'absenter du village ? Je veux dire, pourquoi ne reste-t-il pas auprès des siens, ici à Fortnouveau ? D'autant que les temps sont durs en ce moment pour votre patelin...
Il attendit avec intérêt les réponses de son interlocuteur, non sans engloutir quelques tartines de plus pour l'aider à patienter.
Comme l'esclave n'a qu'un maître, l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens qui peuvent faire sa fortune.J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est qu'on est pas amis. La bonne nouvelle, c'est que mon amitié est à vendre... Réputation 8,5
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Aventurière
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Malgré sa déception de ne pouvoir aller explorer le village à la recherche de ce qui s'y promenait pendant la nuit, N'Jini devait admettre qu'une nuit de repos sans interruption lui ferait le plus grand bien. Déjà elle se doutait que l'ermite était au centre de beaucoup de choses. L'ennui c'est qu'il était inapprochable, du moins d'après les dires de son hôte. Il fallait absolument qu'elle lui mette la main dessus. Il était sans nul doute lié à sa mission. Un instinct qui sans nul doute serait conspué par les méandres de la logique mâle, tordue et souvent pervertie par leur égo sur dimensionné. Sur ces nouvelles décisions, N'Jini s'endormit pour un réveil des plus confortable et des plus agréables. Elle se trouva un peu d'eau pour faire une toilette sommaire, attachant ses cheveux long mettant en évidence l'ovale de son visage et ses yeux clairs. Elle vérifia l'état de son équipement, prenant bien le temps de tout ranger de telle façon à ce que ce soit accessible. Enfin elle vint s'attabler afin de prendre un petit déjeuner.
N'Jini dressa l'oreille à la mention et la description de ce bâton. Un bâton recélant quelque magie sans nul doute mais laquelle. La jeune ensorceleuse passa en revue ses connaissance en artéfact magique, et en mystères. Si cet artéfact était unique, elle aurait peut être entendu déjà la description mentionnée par leur hôte. ¤ Il me faut absolument pouvoir l'observer, je pourrais déterminer son aura magique.¤ pensa la jeune femme. Et déjà elle savait que "chatouilleux" ou non elle allait lui demander. Finissant son petit déjeuner elle était heureuse de voir que Kobalt avait fait une juste et bonne remarque concernant l'abandon du bourgmestre. Son village était en danger et le monsieur se contentait de disparaître. Que serait il arrivés si elle et ses deux compagnons n'eussent pas été là pour les défendre ? Chassant de ses pensées les images d'horreur qui s'y formaient, N'Jini se concentra sur les dires autour de la table. Elle avait une furieuse envie de se dégourdir les jambes et prendre l'air :
Vous avez une sentinelle ? Une tour de guet peut-être ? On peut aller voir en attendant que ce "bon" bourgemestre montre le bout de son nez ?
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Grand maître
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Narration
15 martel 1373 la matinée
L'homme chercha ses mots, et finalement les livra comme il lui arrivait dans sa tête.
-C'est vrai ça. Maintenant que vous me le dites, il part assez souvent et des fois même longtemps. Mais il revient toujours avec des vivres, lui et ceux qui l'accompagnent. Au moins il pense à nous, je m'demande quand même d'où il sort tout ça. Pour ce qui est de la tour et bien, il n'en reste pas grand chose. Vous verrez, elle a été carbonisée avant-hier et n'a fini de se consumer que le jour où vous êtes arrivés. On a beau la reconstruire, tôt ou tard soit les dragons, soit les bandits l'incendient ou la rasent. En plus on n'a plus de bois, donc là va falloir attendre avant qu'on la rebâtisse. Sinon je pense qu'il doit être revenu là. Il est assez ponctuel normalement, vous le trouverez dans le grand bâtiment, vous savez là où vous étiez tout à l'heure.
Tout le monde finissait tranquillement son repas, car il fallait bien le dire, les tartines étaient drôlement bonnes.
-Pour la sentinelle, en fait c'est l'ermite qui nous signale la présence des dragons, mais bon, ils sont devenus tellement réguliers que ses avertissements sont presque inutiles maintenant. Si vous allez voir le bourgmestre, dites lui bien que nous manquerons de légumes bientôt.
Repus et pleinement reposés, les trois invités avaient fort à faire maintenant. Il restait à savoir qui exactement. Ils sortirent de la maison, pour se frotter au froid vif et tenace. Devant eux à quelques pas se tenaient ce qui avait du être la tour de guet. Elle faisait partie d'un ensemble un peu plus grand qui lui aussi avait été détruit, mais plus loin dans le temps. Tout autour d'eux se tenaient des maisons en plus ou moins bon état. Certaines étaient complètement à l'abandon, les portes d'entrées défoncées pouvaient en témoigner, alors que d'autres abritaient encore des gens en voyant les cheminées cracher la fumée noire des feux qui réchauffaient les pièces. Un peu plus loin se tenait le bâtiment principal qui était fermé fort logiquement mais où l'on pouvait voir du monde s'agiter tout autour. Enfin, un peu plus loin, une bâtisse plus que modeste se tenait à l'écart du reste des autres maisons. Mais cette dernière était toujours intacte et surtout occupée. Devant elle, se tenait un homme qui les fixait se tenant sur le pas de la porte, un bâton à la main. Njini reconnut tout de suite l'homme de la veille. Leur hôte sortit lui aussi, ne put s'empêcher une remarque.
-Tient étrange, l'ermite est là ? Et c'est quoi cette maison ? Elle n'était pas là hier. Bon je vais voir le bourgmestre, il est bien rentré, la distribution va commencer.
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