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> Douce Fortune
écrit le : Mardi 13 Août 2013 à 11h51 par Kipepeo
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Kipepeo observait avec intérêt le marchand et son acolyte nain, essayant de prendre la mesure de ce qui l'attendait. Elle était toute seule, cela lui plaisait pas trop, après tout un témoin local ferait peut-être l'affaire. Captant le regard intéressé de Salim, elle lui fit signe de venir avec elle. Ses connaissances étaient sans doute bien plus étendus que les siennes, et ainsi il saurait tout de la petite halfeline, de sa présence, de ses ennuis et de ses doutes.

Elle jeta un oeil vers les petits sablés, mais ce n'était pas le moment de faire preuve de gourmandise. S'asseyant bien en face du gros monsieur, elle commença de sa voix douce et chantante :
Je vous remercie de me recevoir cher Monsieur, et je vais aller au plus court pour ne pas prendre trop de votre précieux temps... Sur ma route vers Luskan j'ai rencontré un homme étrange et malade d'ailleurs même si il ne me l'a jamais vraiment confirmé. Suite à des circonstances ... hm... fâcheuses diront nous, nous avons été séparés. J'ai en ma possession ses affaires, dont une cape, qui m'a valu tous les ennuis du monde. Ces deux jours, j'ai été la cible d'attaques répétées et il m'a fallu tout un moment pour me rendre compte que c'était cet objet qui était convoité...

Elle observa un instant le visage de Salim, comme pour chercher confirmation qu'elle ne dévoilait pas trop à la fois. Un peu nerveuse elle se leva, fit quelques pas avant de se hisser à nouveau face à ses interlocuteurs


Me voici donc devant vous avec une double question : pourriez-vous me dire ce que cet objet a de si précieux, pour être tant convoité par je ne sais pas trop qui en final. Peut-être est-ce sa valeur ? Ou encore ses propriétés magiques ? Pourriez-vous me l'estimer ?

Marquant une pause pensant distraitement qu'elle avait en fait posé trois questions, elle se leva doucement et d'un geste presque dramatique, étala solennellement la cape sur le bureau du marchand, guettant sa réaction ainsi que celle des deux autres hommes


Quoiqu'il en soit, termina-t-elle plus doucement comme si elle laissait échapper une pensée j'aimerais la cacher. Comme disait mon oncle : si tu veux vraiment cacher une plume, autant la placer sur l'aile d'un oiseau ...



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écrit le : Mardi 13 Août 2013 à 21h19 par Jebeddo
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Neuvième jour du moi de nuiteuse année de la magie sauvage (9 nuiteuse 1372)


Lieu : Luskan
Climat : ensoleillé
Température: glacial, environ -6°C
Moment: Milieu de matinée


Kipepéo

Kipepéo fut quelque peu surprise du silence total que maintenait Salim, elle avait espéré que ce dernier la rassurerais ou tout de moins lui donnerais quelques indications sur la marche à suivre. Mais il semblait que ce dernier se mettait plutôt du côté du marchand que du siens. Et à la réflexion, c'était logique se dit-elle. Salim connaissant sans doute bien plus le marchand qu'il ne la connaissait elle. Mais enfin... c'était elle qui l'avait invité! Néanmoins, cela la rassurait sur un point. Le marchand était quelqu'un de confiance.

Ce dernier sourit à la dernière phrase de la jeune halfeline.


- Je crois qu'il n'y a pas meilleur dicton. C'est ainsi que je dissimule mes plus précieuses réserve. Parmi le fatras d'objet moins intéressant. Mon magasin émet une telle aura magique qu'il est impossible pour un quelconque devin d'y identifier précisément le moindre objet. Bon, au départ j'ai tout de même eu quelques soucis d'instabilité magique. Mais maintenant je maîtrise le problème. »

Sans attendre, et sans s'inquiéter de Kipepéo, il se saisit... d'un sablé. D'aucun l'aurait jugé impolis de ne pas en proposer. Mais après tout il était chez lui. Heureusement, Salim vint lui sauver la mise. En se saisissant lui-même à son tour d'un sablé, puis en tendant le bol en direction de Kipepéo. Cela ne semblait pas déranger le marchand le moins du monde. Par son absence de réaction il semblait vouloir dire « si les sablés sont là, c'est pour être manger. » Toujours est-il qu'il prit la parole pour dire autre chose. Tout en fixant la cape.

- A vrai dire, comme tous les marchands de la ville, j'espérais bien voir cet objet arriver chez moi. Il fait partit de tout un mystère et toute une intrigue, dont je crois personne à Luskan n'en connaît le fin mot, ce qui accroît d'autant plus la valeur de l'objet, qui en lui-même est déjà nimbé de mystère, mais maintenant l'est encore plus. Sans parler du risque qui intéresse les fortes têtes et autre rêveur. »

Et il reprit un sablé, qu'il savoura avec un sourire et une grande distinction, avant de continuer son discours.

- Je ne souhaite pas me vanter, mais, mis à part les personnes directement liée à l'affaire, je fais sans doute partit de ceux qui en savent plus à ce sujet en ville. Laissez-moi vous raconter un peu l'histoire de l'objet avant de l'identifier. Cet objet est l'objet d'une transaction entre une guilde récemment installée sur la côte des épées. Le trône de fer. En vérité, elle n'est pas si récente, mais elle avait quasiment disparue suite à la mort de son premier chef, il y a plusieurs décennies de cela. Cette guilde officiellement est en charge du commerce de différentes mines et produit du fer. Mais elle trempe surtout dans les affaires louches. Vol, corruption, meurtre, mercenariat, assassinat, esclavagisme, brigandage, chantage, et ça, c'est seulement pour ce que j'en sais. Il y a eu des remous chez les Aquafondiens récemment, et ils ont pris le dessus des différentes pègres. »

Ici le marchand fit une pause, on aurait put croire qu'il reprendrait un sablé, mais non, contre toute attente, il posa un regard profond et sincère en direction de la petite halfeline.

- Bref, ils sont venu s'installer sur Luskan, et semblent maîtriser les règles de cette ville, ils ont montrés pattes blanches à la tour des arcanes, et contre un puissant objet magique, ont obtenu un accord sur un commerce dont Salim ici présent m'a informé. Commerce d'âme, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins d'esclavagisme. Ils capturent toutes personnes étrangères à la ville, orphelin, personnes seules, même les vieillards, ou familles sans protections, criminels, etc... Et ils utilisent tout ce monde à des fins diverses, arènes de combats, échange avec l'Outreterre et parfois même d'autre plan, sacrifice pour rituels,... La tour des arcanes a accepté de fermer les yeux sur ce qui correspond plus à leurs yeux à une concurrence de pouvoir qu'à la plaie réelle que représente ce marché pour la citée. L'échange scellant l'accord devait être un objet magique. Personne n'aurait dû être au courant. »

A cet instant, il fit une pause, accentuant le suspens, mais aussi et surtout la valeur de ses informations. Néanmoins, il continua.

- On ne sait pas trop ce qui a bien put se passer, mais avant même la conclusion de la livraison, toute la ville, et vous avez eu un aperçu de Luskan, fut très vite au courant qu'un puissant artefact allait transiter par ici. À vrai dire, peu de gens ne savait trop pourquoi, la seule information importante pour eux était que l'objet était puissant, donc cher. Tous les bandits, pirates, voleurs, et gens de peu de scrupule du coin se sont donc mit à guetter l'objet. Au sein de la tour des arcanes, certains se sont aussi soudain sentie l'envie de doubler le conseil supérieur, et d'acquérir l'objet, et donc sa puissance, pour leur propre compte. Pour ce faire, certains ont impliqué la garde, qui de toute façon est déjà impliquée dans le trafic d'esclave du trône de fer. Ton ami est rentré avec cette cape. Je ne sais pas trop en quoi il est lié au reste, étant donné qu'il y a eu un mort juste au matin de la livraison avant l'entrée de ton ami. Mais, la magie de cette cape est très forte, un simple sort de détection de la magie lancé assez près rend la chose très claire. Et crois moi, beaucoup de mages se sont postés à peu près partout en ville. Tous lié à un groupe ou un autre. Et tous ont dû avoir ta description et celle de ton amis. »

Le commerçant fit encore une brève pause.

- Ce qui me semble très étrange dans toute cette histoire, c'est que la tour des arcanes ne s'est pas manifestée une seule fois. Elle doit savoir quelque chose que tout le monde ignore. Le contrat semble avoir été accepté, et elle n'a toujours pas l'objet. Il y a quelque chose de louche derrière tout ça. Et j'ignore quoi. Maintenant, cet objet devrait permettre d'en savoir plus sur cet affaire. Vous me demandez de l'identifier. Normalement, cela vous coûterais cent pièces d'or. Mais voilà, connaître le fin mot de l'histoire m'intéresse aussi. Je vous le ferais donc pour rien. Si vous êtes d'accord. »


Darvin

Cornebois acquiesça aux propos de Darvin, mais ce dernier put lire un regard d'interrogation, un vague soupçon dans le regard du nain. Une vague inquiétude. Néanmoins le nain s'en débarrassa vivement.

- Dis moi petit, j'ai comme un doute là... savais-tu que tes parents pratiquaient un peu la contrebande? Ne le prend pas mal, ça passait par moi, mais ils étaient liées indirectement, mais en toute conscience, avec un groupuscule, disparut et étrangement oublié, dont je faisais partit. Je te parle de piraterie, avec un peu de principe, mais piraterie tout de même. Ils nous aidaient à écouler certains objets volés à des compagnies peut scrupuleuses et aux méthodes douteuses, on les planquait dans l'orge justement... Bon ils aimaient pas trop être mêlé à ça, mais ce sont eux qui nous ont proposé de nous aider lors d'une cargaison. Alors bien sur j'ai continué à livrer de l'orge sans rien dedans pour brouiller les pistes pendant quelques temps. Mais... »

Le nain surveillait les traits de Darvin, et à n'en pas douter, ce dernier ne savait sans doute rien de toute cette histoire. C'était terriblement gênant de révéler ainsi un secret de famille, surtout au regard du drame qui avait précédé cette rencontre. Néanmoins, Cornebois estimait en son fort intérieur qu'il valait mieux que Darvin soit avertit. Après tout, c'était aussi une piste.

- Si ça te tracasse, je peux t'affirmer une chose. Impossible que ceux pour qui j'ai travaillé aient décidé de tuer tes parents pour effacer les traces de cet échange. D'une part c'était pas la mentalité de la maison, et d'autre part... On ne sait pas trop ce qui s'est passé, mais on a tous une sacré amnésie concernant plein d'élément de cette organisation. On a perdu certains contacts, impossible pour qui que ce soit de la côte des épées et peut être de tout Faerûn de retrouver le nom même de l'organisation. Et je crois que personne ne sait ce qui a bien put se passer pour que tout soit comme ça... Enfin bref, comme tu te doutes, tes parents, je dois bien être le dernier de ce groupe à me rappeler de notre affaire avec eux, vu que je suis le seul à les avoir rencontré. »


Norim

Alors qu'il s’entraînait à manier la hache avec son nouveau bouclier, il fut invité par d'autre rescapé des geôles esclavagiste à se placer devant la porte, prêt, à partir, en attendant les retardataires et Salim. Il rejoignait tout juste les autres, quand il surprit une conversation.

- Si je retrouve ce foutu marchand des marches qui nous a vendu, je vous jure, je lui tanne moi même la peau! »

Le nain se rappela alors différents morceaux de discussion qu'il avait surpris dans les geôles concernant ce même événement. Cela le rappela sa propre enquête. Car, malgré tout, il devait toujours enquêter sur cette mystérieuse agression d'un marchand par un mage de la tour des arcanes. Certains ici semblaient avoir été convoyeur entre les marches et Luskan, peut-être auraient-ils des informations l'intéressant.

Une chose était sure, maintenant reposé, nourris, soignés, équipés, ceux à qui il n'aurait pas laissé la moindre chance de survie sur un champ de bataille semblaient maintenant être de vrai vétérans épuisés par une longue route, mais prêt à en découdre. Certains avaient sans doute déjà escorté bon nombre de caravane, d'autre avoir participé à quelques batailles. Bien sur, quelques-un des esclaves libérés n'étaient pas venu. Sans doute échaudé par leur précédent combat, encore trop mal en point, ou trop envieux de leur liberté nouvellement retrouvée pour la risquer à nouveau. Tout cela, Norim pouvait le comprendre. Mais sa sympathie allait plus naturellement vers ces braves, ces soldats qui pour laver leur honneur avaient repris les armes, sans s'attarder sur les risques, sans êtres pleinement remis, prêt à laver leur brève disgrâce, réduire l'injustice et sauvegarder le droit et le faible par le fer et le sang.

Et les regards que ces derniers lui rendaient allaient dans le même sens. Tous avaient conscience que c'était la venue de Norim qui leur permettait cette revanche, et tous partagèrent avec lui un regard de franche fraternité de franche reconnaissance.



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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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écrit le : Lundi 19 Août 2013 à 13h45 par Darvin
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Darvin put difficilement retenir sa stupeur et son étonnement aux mots de Cornebois. Ses parents ? Des contrebandiers ? Cela ne se pouvait, il l'aurait forcément su... Et puis comment ce marchand d'orge pouvait être au courant des prétendues malversations de ses parents alors que leur propre fils l'ignorait ?
Cependant, l'aquafondien garda son calme et se retint de déverser sa bile sur le nain jusqu'à ce que celui-ci aborda le passage de la fameuse organisation dont on avait mystérieusement perdu la trace. Ce fut la goûte de bière qui fit déborder la pinte.


- Comment osez-vous dire ça ? Vous traitez mes parents de voleurs, vous vous vantez d'avoir été leur complice, puis vous essayez de m'embrouiller avec cette histoire rocambolesque d'organisation disparue et dont personne ne se souvient ?
Je vais vous dire ce que je pense. Je pense que cette organisation existe toujours et que c'est bien elle la responsable du massacre de mes parents, et que vous, vous tenter de minimiser la chose en faisant passer mes parents pour des hors-la-loi !

Après cela, Darvin détourna son regard de Cornebois, mais bientôt l'évidence lui réapparut. Le nain était sans doute sincère. D'une part, s'il avait réellement trempé dans l'assassinat de ses parents, pourquoi lui aurait-il parlé de tout ça ? N'aurait-il pas plutôt esquivé le sujet ? D'autre part, son père avait bien prouvé qu'il pouvait être autre chose qu'un marchand honnête en fabriquant clandestinement de la bière dans son arrière-boutique, alors pourquoi ne pas s'être adonné au recel d'équipement volé ? Après tout, Dalos était un ancien aventurier et on se situe bien souvent aux limites de la loi lorsque l'on part à l'aventure, le jeune ensorceleur commençait à en savoir quelque chose

-Veuillez m'excuser Cornebois, j'ai dit ça sur le coup de la colère et de la surprise. Moi qui croyais bien connaître mes parents, il faut croire que je me suis fait une bien trop haute opinion à leur égard, cela voudrait dire que l'on m'a dupé pendant toutes ces années, et j'ai du mal l'avaler. Je m'excuse donc d'avoir douté de vous. Cependant, je peine toujours à vous croire lorsque vous me dites que cette organisation s'est "évaporée" et que nul ne s'en souvient. S'il vous plait, dites m'en plus sur cette organisation. A-t-elle un rapport avec le "Trône de fer" ?

C'était là la seule piste dont possédait Darvin, le "Trône de fer", cette mystérieuse organisation dont lui avait parlé Chet, peut-être était-ce là la clé de toute cette histoire...

Pourtant Darvin restait perturbé par les révélations de Cornebois. Ses parents auraient ainsi trahi le dogme de Waukyne en revendant de la marchandise volée ? Eux qui n'ont cessé de lui en inculquer le culte et le respect ? Peut-être était-ce pour cela qu'ils avaient été assassinés, par punition divine de l'Amie des Marchands. Après tout, le jeune ensorceleur se demandait parfois, au vu de la dimension mystérieuse de l'affaire, si cela n'avait pas été l'oeuvre des dieux...



"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout s'achète"

Darvin Ambrecouronne
 
 
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écrit le : Mercredi 21 Août 2013 à 14h59 par Jarircie
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Rejoignant les autres, Norim était prêt, et en entendant l'un des anciens esclaves affirmer qu'il tuerait le marchand responsable de son ancienne situation, le nain pouvait facilement le comprendre et lui apporta son soutien :

- Si tu veux de l'aide, ce ne sera pas de refus, même si j'apprécierais certainement de pouvoir lui poser quelques questions avant qu'il ne rende l'âme. S'il est un peu abîmé ce n'est pas grave, tant qu'il peut parler, et dès que j'en aurais fini, il sera tout à toi. Si nous avons le temps, j'aurais aussi des question à vous poser le concernant.

Il ne restait plus qu'à attendre les quelques uns qui cherchaient encore des emplettes à faire, laissant largement le temps au nain de voir qui était resté. La plupart de ceux-là avait l'air rompu au combat, et c'était une bonne chose, sans quoi ils ne seraient restés que pour mourir de manière certaine.
Cette illusion à la mort dans l'esprit du nain, ainsi qu'à ceux qui n'étaient pas là, firent culpabiliser le boiteux concernant l'homme qu'il avait tué dans l'arène.



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Fiche Norim - Jarircie (second perso) ; Combat simultanés autorisés dans la Fosse
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écrit le : Mercredi 21 Août 2013 à 16h38 par Kipepeo
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Kipepeo avait déjà entendu une bonne partie des informations de la bouche de Salim. Elle lui lança un regard entendu pensant qu'au fond, c'était pas plus mal d'avoir une confirmation des dires de cet homme qu'elle connaissait à peine de la veille. Elle reprit les différents points et les classa dans ses pensées. Elle compris comment elle était devenu la cible (bien qu'elle s'en douta fortement) d'une bande organisée, de mages en quête de pouvoir et même de gardes à l'entrée. Elle a du illuminer toute la ville avec sa cape. Elle eut une moue désabusée, mais bon, quand les pots sont brisés, suffit d'une bonne colle et de beaucoup d'espoir :

Ce n'est peut-être nullement important, mais parfois les détails peuvent faire toute une différence commença Kipepeo doucement. Laissez-moi vous raconter comment nous sommes arrivés à mettre la main sur la cape, une main bien innocente croyez-moi ... Kipepeo se mit à raconter ce qui s'était passé juste avant son arrivée à Luskan, à commencer par les éclairs, par Yorick qui sans doute avait reconnu les propriétés magiques de l'étoffe jusqu'à leur arrivée en ville, l'auberge et l’apparition du pirate. D'une voix mélodieuse, se forçant à être calme et posée, elle raconta tout aux hommes présents.

J'en arrive à me demander si cela fut une bien belle mise en scène ce carnage, afin justement d'attirer des innocents comme nous, inconnus dans la ville pour faire arriver la cape jusqu'à Luskan. Je pense qu'ils n'avaient pas compté sur le grain de sable que j'ai involontairement glissé dans leurs plans par des agissements nullement raisonnables ... Kipepeo sourit innocemment quoique se sentant plus agneau et victime que grain de sable, et termina

Il est hors de question que ces gens mettent la main sur cet artéfact. La Tour des Arcanes n'a peut-être nullement réagit car elle n'est pas sensée connaître ou reconnaitre les termes de cet accord. Se mêler de ça l'aurait trop mis en avant. Mais j'aimerais me joindre à vous Salim pour combattre ces vendeurs d'innocents (Kipepeo avait frissonné à la pensée des rituels et sacrifices et à la mention des terribles elfes noirs) avec toute l'énergie dont je suis capable. Je vous en prie, veuillez identifier les pouvoirs afin que nous soyons fixés, mais je pense vous demander, si Salim est d'accord, de la dissimuler parmi vos objets magiques, du moins en attente d'une solution.

Kipepeo fixa d'un regard avec une anxiété farouche dans ses grands yeux assombris par les atrocités qui à chaque fois faisaient déborder son imagination en images de cauchemars.



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PM
écrit le : Jeudi 05 Septembre 2013 à 14h03 par Jebeddo
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Neuvième jour du moi de nuiteuse année de la magie sauvage (9 nuiteuse 1372)


Lieu : Luskan
Climat : ensoleillé
Température: glacial, environ -6°C
Moment: Milieu de matinée


Kipepéo

Salim comme le marchand semblaient plongé dans une profonde réflexion, le récit donné par la Hin ne les laissait pas être autre chose que perplexe. S'il y eu quelques hochements de têtes aux suppositions de Kipepéo, rien ne semblait pour autant totalement convaincre ses auditeurs. Un point souleva même une précision de la part du marchand.

- Croyez-moi, la guilde des arcanes est maître et loi par ici. Ils ne se soucient pas du tout, mais alors pas du tout de ce que les habitants peuvent savoir de leurs alliances ou non. Les seules choses qu'ils cachent, parfois, ce sont leurs expériences les plus monstrueuses, et leurs conflits internes, tout du moins, on sait qu'ils existent, mais comme ils se cachent entre eux leurs plans, les habitants en savent encore moins. Ils ne craignent pas grand monde par ici. Aussi, s'ils n'ont pas agis, c'est qu'ils n'en avaient pas besoins, c'est là tout l'os de l'affaire. »

Fort heureusement, les questions pratiques amenèrent rapidement à d'autre idées plus réjouissante, et surtout à une perspective d'action.

- Je vous remercie de m'accorder votre confiance, et comme vous le dîtes, rien de mieux pour cacher une plume que les ailes d'un oiseaux. Cette cape sera en sécurité ici, le temps nécessaire pour moi de l'identifier. Et... bon, ça se voit que vous n'êtes pas de Luskan, mais je préfère tout de même vous donner la garantie suivante ».

Il sortit d'un geste rapide une de ces feuilles faîtes de matière végétale qui tendais à remplacer le vélin et autre parchemin. Il commença à écrire dessus. Son écriture était propre, soignée, mais surtout incroyablement rapide au vu de la qualité finale. Lorsqu'il eu terminé, il apposa son sceau sur la lettre, un sceau mêlant inscription d'une finesse remarquable et surtout magie. Le rendant très difficile à imiter.

- Voici une garantie de dépôt. Au cas où je m'enfuirais avec la cape, le magasin s'engage à vous verser la somme de milles écus d'or, ou l'équivalent en objet si j'ai fermé boutique d'ici là. Le délais est pour demain, il nécessite votre présence, donc personne ne pourra venir à votre place, pas même un membre de votre famille avec procuration, tâchez donc de ne pas mourir. Si à partir de demain vous passez ici, et que je suis incapable de vous remettre la cape, alors vous bénéficierez de la somme indiquée. »

De son côté Salim souriait à la jeune Halfeline, sans aucun doute ravi de la voir se joindre à eux.

Ne traînons pas plus, allons rejoindre les autres et préparer notre petite expédition. Avant toute chose, je dois vous mener à mon ami, Booney le rouge. »


Darvin

Cornebois fut quelque peut surpris de la réaction de Darvin, à vrai dire, il ignorait tout de la foi de son ancien comparse et de l'éducation du jeune homme. Il était tout aussi visible qu'il était trop peu habile pour ce qui était de la gestion des états d'âmes, autre que ce qui concernait directement le commerce. Cependant, le Nain n'était pas non plus un rustre, loin s'en faut, et c'est avec une franchise toujours aussi net qu'il poursuivit.

- Je ne crois pas que Waukine aurait eu a reprocher quelque chose à tes parents. Il me semble qu'elle est contre le commerce des âmes. Du moins, je l'espère, et la cargaison qu'on a écoulé avec l'aide de tes parents venait des navires d'une compagnie qui œuvrai dans ce trafique. Bien entendu, ils ne vendaient pas des esclaves, on les libérait, mais comme tu dois le savoir, les navires ne transportent jamais qu'un seul type de marchandise, et bon, il fallait bien qu'on écoule tout le reste. C'est là que tes parents intervenaient. Dans le même temps, ils négociaient des contrats d'exclusivité pour couler tout à fait les compagnies esclavagistes. Ton père était très doué pour ça, il a un jour sût obliger un très riche comptoir à cesser son commerce d'esclave, sous peine que lui cesserais de l'approvisionner en toile enchantée si je me rappelle bien. Ça a fait bien du bruit à l'époque, même si personne n'a jamais su qui était le marchand qui avait fait un tel coup. Ça pourrait être une autre piste pour toi d'ailleurs, l'une des ligues qu'il nous a bien aidée à couler comme ça c'était les Krakens ou un nom de ce genre. Ça m'étonnerait pas d'eux qu'ils aient attendus plus de vingts ans avant de se venger. Le temps pour eux de trouver qui a fait le coup. Mais ça colle pas à leurs procédés habituels. D'autre marchands esclavagistes auraient pu lui en vouloir d'ailleurs. Il leur fallait juste trouver que c'était tes parents qui avaient réussis le coup. Surtout que c'est vraiment une vieille histoire. »

Cornebois marqua une petite pause. La dernière question plongea son esprit dans une sorte de mélancolie, teinté de beau souvenir, et de regret.

- Cette guilde n'avait rien à faire avec le trône de fer. Mais à vrai dire, beaucoup de chose son floue. Un sort a été jetée sur cette organisation, plus personne ne se rappelle de tout, beaucoup d'élément ont disparue dans le néant. C'était une guilde de pirate, mais pas seulement, il me semble qu'il y avait la volonté de fonder une nation, une histoire d'île magique qui formait notre ville et port principal. On luttait contre l'esclavagisme, mais il y avait autre chose, qui était presque sur la fin devenu notre activité principale, sauf que je ne sais plus quoi, et plus personne d'ailleurs ne le sait. On avait un chef que je suppose charismatique, mais là encore, plus de souvenir. Par contre, je me rappelle d'un soir, sur le pont d'un navire sans pareil, cette atmosphère de fraternité, de lien profond et fort, et quelques visages, dont le marchand d'ici. Le sort a voulu effacer ça, mais n'y a pas réussi. De même, je me rappelle de tes parents, parce que je les connaissais d'avant mon entrée dans la guilde. Je me rappelle d'une réunion d'importance, et de nombreux visages qui s'y trouvaient. D'un idéal, d'un souffle de liberté qui soufflait dans nos voile et sur nos coeur. Le reste ne contient que de l'ombre ou presque. Quelque petit moment fort par ci par là. Un combat notamment, ou des départs en expédition dont je ne me rappelle plus le but, ou un capitaine pirate libérant un navire d'esclave pendant que nous l'empêchions depuis la terre ferme d'accoster pour fuir avec les pauvres âmes captives. Mais bref, une chose est sure, si on a un jour traité avec ses fumiers du trône de fer, vu leur commerce actuel, c'était pour leur mettre une rouste. Mais à mon sens, ils sont trop récent sur le marché. »


Leur discussion fut interrompue par l'entrée de Salim et de Kipepéo, D'un geste, le premier fit signe à Darvin de les suivre. Cornebois les salua avec une amitié sincère.

- Bonne route à vous! Puisse les dieux affûter vos armes et émousser celle de vos ennemis! Quel dommage que je doive partir dès demain. J'aurais bien tâté quelques côtes d'esclavagiste avec mon marteau. »


Norim


Norim obtint plus d'un sourire amical à sa remarque, bien qu'il lut un peu de surprise dans le regard de quelques-un. Mais peu osèrent poser de question. Il en était souvent ainsi dans les bonnes compagnies de mercenaires. Point n'est besoin de tout confier à ses camarades, chacun conservait ses secrets, ses missions, ses blessures à l'âme. Seule le combat, la confiance réciproque, et l'entraide était partagée.

Et les encouragements aussi. Si bien que l'échange repris de plus belle.


- Si t'as besoin de nous pour le faire parler, ça sera un petit plaisir de lui faire retrouver la mémoire. Quoiqu'il t'ai fait, on te compte parmi ceux qui ont des trucs à lui faire cracher. Et à défaut de dents ça sera des informations pour toi. »

A la voix, Norim n'eut aucun mal à reconnaître ce prisonnier qui lui avait fait de nombreux reproche dans les geôles. Pour la mort de son ami entre autre. L'inimitié né entre eux par la captivité, la fatigue, et sans doute aussi la rage de ne pouvoir se venger avait disparue. Maintenant que l'occasion de se venger sur les vrais responsables de la mort de son, ou ses, ami apparaissait, un entrain furieux, mais commun, et un pardon sincère avait pris place dans ses considération pour le nains.

Sur ces entre-fait, Salim apparut avec à ses côtés Kipepéo et Darvin. L'équipe était maintenant au complet et bien équipée.



Tous


Il n'y eu pas vraiment de discours, il n'y en avait pas besoin, d'une traite la petite troupe pris la suite de Salim. Il les engagea dans une ruelle, fit de nombreux détour, pour finalement, au détour d'un chemin, les mener tous dans les sous-terrain de la ville, loin des regards de la tour des arcanes.

Si les premiers tunnels des égouts qu'ils traversèrent étaient peuplé, à la grande surprise de beaucoup, assez rapidement, Salim les mena vers ce qui semblait être des ruines d'une ancienne et première Luskan. Il y eut là aussi de nombreux tour et détour, et finalement ils aboutirent sur une ancienne place, où la fontaine, toujours en activité, placée au centre ouvrait sur de nombreux corridor qui autrefois s'étaient trouvée être des rues.

Salim, l'air étrangement enjoué, s'approcha de la fontaine, pris un caillou, et en boucha l'orifice. Assez rapidement on entendit au loin un grognement, ou plutôt une série d'insulte étouffée venant de sous leurs pieds. Une trappe s'ouvrit un peu plus loin. Puis une autre, puis une autre. Au total une vingtaine les entourant. Puis soudain, sortant de l'une des maisons de la place, un être hirsute, entièrement revêtu d'une tenue clinquante et rouge fit son apparition. Norim le reconnu immédiatement comme l'homme qu'il avait cherché en arrivant à Luskan, celui avec une prime intéressante. Kipepéo, elle, reconnu celui qui les avait attaqué à peine ils avaient mit les pieds dans la ville. Il semblait à ce moment là particulièrement intéressé envers les possessions de ce barde pâle avec qui elle s'était brièvement lié d'amitié.


- Par les cornes qu'Umberlie à plantée sur la tête de Talos, quel est la sagouin qui inonde ma chambre!! Qu'il se montre que je le rosse, ou bien je vous passe tous à la planche! »

Immédiatement, Salim se plaça sur la fontaine, un peu en hauteur, et croisant les bras, toisa le pirate d'un air mi amusé, mi hautain.

- Ah oui? Et tu nous fera plonger depuis quel navire? »

La face couverte de barbe noire et de cheveux en tout genre, barée par une balafre qui aveuglait d'un des oeils du pirate se mit à rougir. Et on vit clairement la bouche hésiter entre un sourire de joie, et une rage sanguinaire.

- Ventre de Kraken! Je vais te faire avaler tes mots vieu compère. Continue dans cette lancée et je vous noie, toi, et ton air goguenard. Je te croyais mort! On m'en avait assuré! »

Sans changer d'attitude le Calimshite continuait de toiser le pirate, peu soucieux du fait que si ce dernier décidait de s'en prendre à eux, il avait deux fois plus d'homme que la petite troupe bigarée assemblée par Salim.

- Oh, pour sur, on a dût te l'assurer. Par ailleurs, je dois t'annoncer que si je suis ici c'est pour te retirer ton grade et te mettre au fer, à la cale. Pour association avec des esclavagistes. »

Si la situation n'avait pas été aussi critique, sans doute beaucoup se seraient amusé du fait que le pirate avait pris la couleur rouge écarlate de son costume. Cela aurait put prêter à rire même. Si l'on exceptait la cicatrice barrant l'oeil, qui elle demeurait d'une blancheur ideuse, et rendait le tout absolument terrifiant.

- Ne m'insulte pas! Jamais je ne traiterais avec de telle personne. Prouve ce que tu insinue, ou en dépit de notre amitié, je te rosse, t'écharpe, t'écorche et te tanne pour en faire une offrande au dieu le plus inutile de tout les panthéons réunis. »

Salim descendit alors de la fontaine. Poussant un soupir de lassitude.

- Ah, Le Rouge, mon vieil ami. Un si bon capitaine peut-il faire un si mauvais brigand. Parfois, je m'en étonne moi même. Et c'est quoi la promesse qui te lie à eux pour que tu les crois de la sorte? »

- Bien plus qu'on ne m'a jamais offert, le titre de gouverneur de Luskan, une flotille, plein de navire! Ah, sentir la houle, ne plus voir la terre, faire trembler ces prudes qui ne quittent pas les côtes...Le pirate allait partir dans une tirade que tous devinaient longue et mélancolique s'interrompit soudain, pointant Kipepéo parmi le lot de combattant. Un air soulagé au visage. « Ah! J'ai compris! Tu m'as bien eu, en fait, tu m'amène la donzelle sur laquelle mes employeurs ont mit une prime! Par le fessier lumineux de Séluné, je vais enfin l'avoir cette flotille! Ils me l'ont promis! » Le Pirate, commença à approcher en esquissant des pas de gigue tant il était empli de joie. Mais Salim s'interposa.

Tu fais erreur! Déjà, concernant le ptit bout de femme, c'est le piaf qui l'envoie, il a une dette envers elle, et toi envers lui.»

Le visage de Booney se décomposa. Et un long silence se fit, à peine interrompu par un murmure de dépit prononcé par le même pirate qui peu avant, parlait d'une voix si sonore qu'on en sentait le sol vibrer. Il était presque surprenant d'imaginer qu'un aussi massif gaillard soit capable de parler d'une aussi petite voix.

- Pas de navire alors? » Mais aussi sec il repris de sa bonne grosse voix, accentuée d'un ton colérique. « hep, deux minutes, depuis quand je dois t'obéir toi? Déjà je te rappelle que je suis même pas sur qu'on ai été amis, d'abord tu meurt, puis tu revient, tu m'insulte, et tu me dis que je dois t'écouter et que je n'aurais pas de navire. Et qu'est-ce qui m'oblige à t'obéir? Ces brumes de souvenir? Qu'est-ce qui me dis qu'on m'a pas maudit, ou qu'un esprit maléfique occupe une partie de mon esprit? » à ces mots Booney eu la peau de son visage aussi pâle que celle de sa cicatrice. « Hum? Qu'est-ce qui me dis que t'es le vrai toi aussi? Quoique non, les Doppelganger ont tendance à être obséquieux, toi t'es arrogant comme un marsouin. » Et sans laisser de pose, il hurla.

- Escampette!!! » Un homme malingre, portant lunette, livre, mais aux longues jambes agile et au regard affutté s'approcha a pas vif en marmonant. « C'est Estafette capitaine. »
- Qu'importe » Répondit ce dernier. « J'ai une dette envers le piaf moi? » L'homme malingre répondit rapidement et sans hésiter. « Oui mon capitaine, plusieurs mon capitaine. Quelques tonneau de rhum, deux ou trois fois la vie sauve, deux évasions de prisons, cinq ou six services non payés... »

Salim se mit à rire. Ce qui n'était pas pour calmer la tension. Mais contre toute attente, le pirate ne tenta à rien, à part mugir de rage.

- Bien sur que si il y aura un navire! En fait, on aurait aussi besoin de ton aide, pour des choses et d'autre, notamment, fuir d'ici. »

L'air suspicieux le pirate regarda Salim. Puis, posa un regard intéressé sur Kipepéo. Et enfin, répondit.

- Bon, venez chez moi, on va s'expliquer autour d'une table bien garnie. Et gare à l'entourloupe, j'embroche le premier qui fait un pas de travers. »



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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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écrit le : Vendredi 06 Septembre 2013 à 22h27 par Kipepeo
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Ce n'était pas joie au coeur que Kipepeo suivit le groupe dans les tréfonds de Luskan où récemment elle crut laisser sa maigre enveloppe charnelle. Mais dans la vie on ne choisit pas comme disait ce proverbe tout à fait erronés aux yeux de la petite halfeline, mais qui, pour l'occasion s'appliquait parfaitement. Elle eut le temps de réfléchir aux dires du marchand qui lui avait laissé une garantie de dépôt. Le risque restait élevé surtout pour le marchand jugea la jeune femme, car si des yeux l'avaient vu rentrer avec son aura éblouissante de magie, ils l'ont tout aussi vu ressortir sans. Fallait pas être fin stratège pour comprendre. Elle n'hésita d'ailleurs pas à en faire part à Salim qu'elle trouvait de plus en plus sympathique soi dit en passant :
- Le marchand prend des gros risques en gardant ma cape lui déclara-t-elle, j'espère qu'il ne lui arrivera rien. Penses-tu que notre progression vers son magasin a été suivie ?

L'occasion se présentait aussi pour observer ses nouveaux compagnons. Déjà Darvin semblait contrarié par quelque chose. N'ayant pas participé aux discussion, la petite halfeline eut du mal à comprendre. Elle lui offrit un timide sourire, avec dans ses yeux une pointe d'interrogation. Quand à Norim, elle se demandait quel était le destin qui l'avait ainsi sorti des geôles. Du moins c'est ce qu'elle comprit aux bribes de conversation qu'elle put capter. Elle haussa mentalement des épaules, pour elle le passé n'était pas important, seuls les actes comptaient.

Il faut dire que poser les yeux sur cet affreux capitaine et son aide qui apparait et disparait à volonté fut pour Kipepeo un choc. Elle se glissa d'ailleurs prestement derrière Salim jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'ils semblait bien amis tout les deux, enfin si la chose se révélait possible. *Fessier Lumineux ?* articula la jeune barde sans son. Elle leva un regard médusé vers Salim. Il faut bien comprendre le choc que Kipepeo eut en apprenant que sa tête était mise à prix avant même qu'elle ne mette les pieds dans cette ville. Son sang halfelin ne fit qu'un tour elle croisa les bras sur sa poitrine qu'elle aurait voulu plus imposante (enfin ça c'est une autre histoire) et déclara d'un ton péremptoire :
Et bien moi je ne sais pas si je veux m'assoir à la table d'un homme qui prétend avoir vu les fesses de Sélune !

Ce n'était pas exactement ce qu'elle voulait dire, mais comprenne qui pourra



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écrit le : Samedi 07 Septembre 2013 à 15h05 par Jarircie
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Norim apprécia que les autres lui laissent son tour avec le marchand, et quand il serait encore en vie. Un complice des esclavagistes aurait beaucoup de choses à dire sur ses amis, assez peut-être pour que le nain découvre ce qui la Compagnie voulait de lui.
Sur le chemin, il essaya de se renseigner auprès de ses compagnons de voyage sur ce marchand, sans toutefois trop insister s'ils ne voulaient pas parler, le boiteux ne voulait guère se faire des ennemis de personnes avec lesquels il allait devoir se battre par la suite. Cela le gênait, la récolte d'information n'avait jamais été sa spécialité, et il n'y était guère doué. A quoi avait pensé la Compagnie en lui confiant cette mission, il n'était pas un Tigre, et encore moins un Rat !
Le chemin se termina sur une place de l'ancienne ville, et grâce à l'astuce, ou plutôt la connaissance de l'endroit, de Salim, ils se retrouvèrent bien vite encerclés. Par habitude dans ce genre de situation, le nain, son bouclier court à la main gauche, posa la main sur sa hache de guerre, sans toutefois la dégainer tant que la menace n'était pas explicite, car cela pourrait déclencher les hostilités.
Sur ces entre-faits arriva le fameux capitaine, ce qui montrait que, ce qui semblait des siècles auparavant, Moira et Norim avaient bien fait de le chercher dans l'ancienne ville, même s'ils ne l'auraient jamais trouvé vu comment il s'était terré. Il avait l'air d'une humeur massacrante, et aussi malin que ses pieds, semblant oublier qu'il avait lui-même une prime sur le dos, les dettes qu'il avait, et qui étaient importante, ou même le surnom de ses propres hommes, sans compter qu'il n'était pas franchement amical. A cause de cela, il es demandait s'il faisait bien de s'accoquiner avec un tel homme. Malgré tout, certains des hommes de son équipage pouvaient être utile, et il avait décidé de faire confiance à Salim pour le moment, mais il se tenait prêt, les choses pouvant risquer de dégénérer à tout moment, surtout avec cette halfeline qui ajoutait de l'huile sur un feu qui semblait s'être pourtant calmé.



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Fiche Norim - Jarircie (second perso) ; Combat simultanés autorisés dans la Fosse
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écrit le : Mercredi 18 Septembre 2013 à 16h43 par Darvin
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Ainsi Darvin quitta Cornebois avec plus de nouvelles questions que de réponses. Déjà, bien qu'il ne put en nier la véracité, les révélations sur ses parents le tourmentait, notamment le fait qu'il n'ai jamais rien découvert et qu'ils ne lui en aient jamais parlé. Mais ce qui le rendait encore plus soucieux, c'était cette mystérieuse guilde à laquelle les Ambrecouronne semblaient liés. Pourquoi aurait-elle tué ses parents ? D'après les souvenirs de Cornebois, elle œuvrait contre l'esclavagisme, pour une noble cause en somme, alors pourquoi en serait-elle venue à l'assassinat, acte si cruel et barbare ?
Et puis, pourquoi tous ses anciens membres ne se souvenait plus des détails cruciaux (qui dirigeait la guilde, quels en étaient les desseins...), Cornebois feignait-il l'amnésie ou était-il sincère ? Tout cela était définitivement très louche...
Enfin, il restait le piste du Trône de fer, qui semblait toutefois se refroidir...

Cependant, Darvin n'eut pas le loisir de cogiter davantage que déjà Salim les conduisaient dans les tréfonds de Luskan, tréfonds où le jeune ensorceleur faillit périr la veille. Mais cela ne l’impressionna guère, car cette fois-ci, il était bien entouré, aucun risque de périr dévorer par une nuée grouillante d'insectes !

L'aquafondien fut en revanche plus impressionné lorsqu'apparut le fameux capitaine Booney dont on ne faisait que parler depuis hier. Darvin ne put alors s'empêcher de penser :


¤ Alors, c'est lui le fameux capitaine Booney ? Cette racaille ivre et miteuse ? ¤

Certes, le calishite le connaissait, mais cela ne rassurait pas totalement Darvin, d'autant plus que le pirate ne décolérait pas et semblait à tout moment prêt à s'emporter.
Lorsqu'enfin Booney leur proposa de se joindre à sa table, Darvin ne put s'empêcher d'aller glisser un mot à l'oreille de Salim :


- J'espère que vous savez ce que vous faites, car cet homme ne m'inspire guère confiance, êtes-vous sûr qu'il fera ce qu'on lui demande ?



"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout s'achète"

Darvin Ambrecouronne
 
 
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écrit le : Jeudi 19 Septembre 2013 à 22h23 par Jebeddo
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Neuvième jour du moi de nuiteuse année de la magie sauvage (9 nuiteuse 1372)


Lieu : Luskan
Climat : ensoleillé
Température: glacial, environ -6°C
Moment: Milieu de matinée




La remarque effrontée de l'Halfeline laissa un court blanc. Elle vit nombre de regards braqués vers elles. Plus ou moins hostiles. Mais un rire tonitruant se fit entendre, et il ne faisait pas grand doute d'où ce rire provenait.

- Tu m'as ramené un bon paquet de garnement Salim. Elle veux pas s'asseoir avec quelqu'un qui aurait vu les fesse de Sélunée? Oh, bah, elle dois pas souvent sortir de nuit la mioche, la permission parentale sans doute. Suffit de lever la tête et on les voit bien... Ha! Ces terriens. Aucun sens poétique du juron. Hé bien mamzelle la policée, vous resterez debout. Je suis pas certains de consentir à voir s'asseoir quelqu'un qui se permet de faire des leçons de morale chez son hôte. Puis bon, faudrais pas que tu te blesse avec le balais que t'as dans le fessier. »

Le commentaire provoqua un rire dans au moins une bonne moitié de l'assemblée. Seul Estafette sembla lancer un regard compatissant envers la jeune Halfeline. L'avantage de tout ce bruit, fut que Salim put glisser discrètement et poliment sa réponse à Darvin.

- Oh, non, il ne fera pas ce qu'on lui demande de faire, c'est certains. Par contre, il fera ce qui lui semble juste. Et malgré ses allures et son ton grossier, ces airs de tyran qu'il se donne, ça reste un type au grand coeur. Mais il est vrai que la terre ne lui réussit pas. Ça fait à peine quelques mois qu'il est coincé sans navire, et il s'acoquine déjà avec le mauvais camp. »


Le pirate les entraîna donc dans son sous sol... Et l'ont put aisément voir qu'en effet, il ne s'agissait pas d'un homme habitué à vivre sur terre et encore moins dans un souterrain. Hamac, plancher, décoration maritime, aucun sens de l’aération, peu de feu, et tous un peu excessivement protégé et... oui, il y avait bien ces espèces de cage, d'invention gnomique, servant à attirer la foudre autre part que sur les mats... et elles n'étaient pas placé là pour décorée.

Pour le reste, la table était bien servie et approvisionnée. Bon vin, bonne bière, bonne viande, et même, cela en aurait surpris plus d'un, une bonne quantité de fruits et légumes de qualité, et bien cuisinés. Et les pirates ne semblaient pas rechigner à prendre leurs portions.

Une fois tous installé autour de la table (assis ou non). Booney jeta un regard soupçonneux à Salim.


- Alors... comme ça tu as un navire à m'offrir? Lequel? Je ne prend rien à moins d'une galère ou d'un navire bien meilleurs! »

Le calimshite ne se laissa pas démonter, et d'un ton très engageant répondit du tac au tac (et qui aurait laissé croire à qui n'y connaissait rien de la marine que sa proposition entrait parfaitement dans les conditions fixée par le capitaine) .

- un cotre! »

Le Rouge manqua de s'étouffer., il lui fallut un peu de temps d'ailleurs pour commencer à répondre d'un ton circonspect.

- Un cotre? »

Salim restait imperturbable, agissant comme si ça proposition était toujours particulièrement intéressante.

- Oui, un cotre. »
La masse hirsute du pirate se pencha en avant en direction de Salim. Il était clair que ce dernier était plus que sidéré par l'offre.

- Tu te fou de moi là? »

Salim, toujours égal à lui-même continua sur un ton tout à fait sérieux.

- Oui, et il se trouve déjà à quai, vivre compris. Tu as l'équipage, les soldats qu'il faut. Ainsi que leur armement. Te voici donc prêt à reprendre la mer. »

Soudainement le pirate frappa furieusement sur la table. Le son résonna dans les galeries.

- Non mais dis donc, t'es ptet un amis, mais ça te donne pas le droit de te moquer de moi. Tout ce que tu me propose c'est un foutu cotre à la place de toute une Armada. T'as pas l'impression que je me fait avoir là? »

Salim toujours aussi imperturbable continua sur le même ton serein, posé, et implacable.

- Ce que je te propose est effectivement un foutu cotre à la place d'une Armada chimérique en effet. »

Il était évident que le pirate allait fulminer et s'épendre en vocifération, mais il fut soudainement interrompu par une petite voix. C'était Estafette.

- Si je peux me permettre capitaine, je crois que les hommes et moi on serait très content d'aller sur ce cotre. »

Il y eut un vague remous d'assentiment parmi les hommes tandis que le Rouge les scrutait de son oeil. D'un ton tout aussi bas que celui de son second, le capitaine demanda, presque frêlement.

- Vous voulez pas d'une Armada plutôt? »

Il y eu comme un murmure de réprobation. Murmure auquel le capitaine répondit par un soupir. Il repris alors une grosse voix.

- Et je peux savoir pourquoi ? »
- On veux reprendre la mer! » S'épencha l'un.
- On veux plus bosser pour la tour! » Ajouta l'autre.
- Il vont jamais nous payer! » Dit un troisième.
- Je veux plus être un brigand! Je suis un pirate! »
- Ah, sentir la houle. »
- Sentir le vent. »
- Parcourir les mers lointaines!

Puis soudain, les complaintes se firent chant.

- Qu’il était beau, mon Navire,
Lorsqu’il voguait dans le vent !
Il avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs du cuivre ;
Ses voiles luisaient le matin
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d’écarlate ;
- Qu’il était beau, mon Navire,
Lorsqu’il voguait dans le vent !

Tous semblaient désespéré après ce chant au point d'en être comiques. Même le capitaine y alla de sa petite larme (pour autant, l'experte en art qu'était kipepéo ne trouva rien de spécialement bon, que ce soit dans le texte, ou même la performance du chant, peut être était-ce l'idée de ce cri du coeur à l'unisson?).

Toujours est-il qu'on entendis tout de même un faible murmure.


- Mais mon armada...

Puis soudain le capitaine se tourna, un air scrutateur vers Salim. S'installant un peu mieux, il prit un air renfrogné.

- Va pour le cotre, pour le moment je peux toujours l'avoir lui et l'Armada. Je vais devoir faire quoi? »

Salim esquissa un sourire. Et continua à répondre sur le même ton négligé.

- Pour le pourquoi, si je te dis que je libère des esclave, je sais que tu ne peux qu'adhérer. Quand à l'aide, il va falloir nous aider à fuir. On va prendre d'assaut une base esclavagiste, après ça, on va filer rejoindre ton navire, ensuite, on s'échappe tous ensemble de Luskan, et on met les voiles vers une autre ville. »

Le pirate ne semblait pas vraiment convaincu.

- Je suis toujours partant pour mettre un sale coup aux vendeur d'âme et autre esclavagiste, ça y'a pas de soucis. Mon aide t'es acquise. Mais, bon, déjà, faudra que tu m'explique comment je vais mettre tout le monde dans le cotre, ça dépendra de la quantité de gars que tu vas libérer, mais un cotre, c'est au mieux quarante personnes entassées, et moi et mes hommes on est déjà un peu plus d'une vingtaine, toi et ton groupe, ça nous fait déjà presque le chiffre. Ensuite, pourquoi moi, y'a d'autre type qui seront tout à fait prêt à te faire sortir en douce, et avec des navires plus grands. »

Le calimshite agrandit son sourire.

- Qui a dit qu'on s'enfuirait sur le cotre? » Le pirate parut un instant perplexe. « Non, le plan c'est, on file libérer les esclaves, toi avec ton cotre, en même temps, tu nous prépares la sortie. A savoir, tu libères le port de ses chaînes, tu voles le navire amiral de la tour des arcanes, et tu nous embarque. »

Le pirate toussota.

- Si c'était si facile, crois moi, je serais pas resté aussi longtemps moisir ici. »

Ce a quoi Salim répondit, toujours du tac au tac.

- Oui, mais tu n'avais pas de cotre, maintenant oui. N'aurais-je pas entendu dire que tu avais pris ton premier navire avec seulement un Yole? »

L'humilité n'était sans doute pas la première des vertues du capitaine Booney le Rouge. Car a la mention de son ancien exploit, il redressa son manteau, et tapota de façon affectée la garde de son sabre. Et plein de hauteur, il ajouta.

- J'ai fait mieux depuis. »

- Oh oui, et tu vas faire encore mieux, puisque tu va prendre le vaisseau amiral de Luskan. Mais avant que tu ne t'emballe, toute cette affaire va nécessiter un peu de préparation. Si je t'ai amené tout le monde ici, c'est parce que j'ai besoin que tu enseignes deux trois truc à certains, que ton équipe nous aide, vu que tu connais bien les ruines, à espionner un peu nos ennemis, et surtout à planifier minutieusement ces deux expéditions. Nul doute que si l'une ou l'autre des deux équipes est trop en retard ou en avance, le plan sera voué à l'échec, et tout le monde y passera. Marché conclus? »

Le pirate jeta un oeil sur ses hommes. Ces derniers semblaient déjà avoir le regard brillant à l'idée de reprendre la mer.

- T'aurais put me dire tout de suite que tu m'offrais le navire Amiral, on aurait moins tergiversé. Tope là, monsieur l'armateur, on va mettre un peu de bazard dans cette ville, histoire de brasser de l'air. Mais t'as intérêt à ce que le cotre soit tangible, sinon, je retourne à mon Armada. »

Les deux hommes se serrèrent les mains. Le reste de la soirée se passa en ripaille et célébration. Salim saisit tout de même l'occasion de réunir son petit groupe, en compagnie d'Estafette. Il leur annonça alors qu'il n'avait par contre aucun plan pour libérer les esclaves. Mais qu'il comptait sur eux tous pour trouver des informations et aider à la préparation de cette expédition par tout les moyens qu'ils pouvaient imaginer. Il se donnait une à deux semaines avant le lancement de l'expédition. Leur quartier général était maintenant celui des pirates, cela leur évitait d'être suivit ou espionné par la tour des arcanes. Et surtout, cela fournissait, avec l'aide du capitaine Le Rouge, un accès discret vers à peu près toute les rue de Luskan.



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