A la recherche des âmes perdues, Arkaius, Dinenda et Nirannor

Au fur et à mesure des coups de lames, une possible victoire se dessinait. Le Gardien des Mystères œuvrait sans faillir pour éliminer le mal qui squattait la Haute-Forêt. Il avait épuré la menace magique et s’attaquait avec rage au reste des hommes d’armes. Mais il payait également un lourd tribut à cette bataille. Et il n’était pas certain du tout d’en voir la fin. Les coups que l’ennemi lui avait portés sapaient peu à peu les forces vives du Teu’Tel’Quess. Il saignait abondamment, de par ses blessures profondes mais la rage du dragon qui bouillonnait en lui, ne lui en permettait pas de marquer le pas et de reculer.

Il perçu son frère Nirannor qui venait lui prêter main forte, et il entendit le cri d’Ashyn. Ne prenant pas le risque de détourner son regard, il interpréta celui-ci comme un appel à l’aide. Il fallait faire vite avant que le membre de la Compagnie des Marches ne se fasse purement et simplement dévoré par les loups.

¤ Tient bon, on arrive!!! ¤

Il répondit au cri de l’humain par un nouveau rugissement bestial qui accompagnait son coup laissant libre cours à sa puissance. Dinenda savait qu’il jouait le tout pour le tout et que le prochain coup risquait bien de lui être fatal. Mais que faire d’autre ? Il n’était pas de ceux qui laissaient les autres risquer leur vie pour lui. Il ne pouvait se résigner à être spectateur, et d’ailleurs avec la rage qui l’avait envahit, l’idée ne lui effleura même pas l’esprit. N’écoutant que son courage et son devoir il arma une nouvelle fois son bras avant abattre sa lame sur son prochain adversaire. Même s’il refoulait sa douleur, cette dernière était bien présente. Mais il la détournait pour la catalyser en une pure violence qui se voulait dévastatrice.


Dinenda attaque homme d’arme qui n’est pas prit par Nirannor avec épée longue.

La vérité parut dès lors que la brume magique s'envola dans l'éther néantin. Ainsi donc ce monstre n'était qu'un vulgaire garde du corps. Arkaius s'en trouva à la fois soulagé et vexé qu'on le délaisse ainsi. Mais le danger était toujours là. Lui qui était venu s'abriter dans le camouflage opportun de la brume, n'avait plus aucune couverture, ce qui profita à l'une de ses vieilles connaissances des dernières minutes : le loup! Ce dernier l'avait mordu alors qu'il avait tenté de s'enfuir. Heureusement la blessure pour lui n'était encore une fois que superficielle. Il s'apprêtait à rendre la monnaie de sa pièce au stupide animal, quand soudain Ashyn le téméraire fonçait dans sa direction en brandissant une torche, vociférant et beuglant comme une bête féroce!

Soit le roublard était devenu complètement fou, soit c'était une tentative d'intimidation envers les deux loups. Le moine préférait. se retirer si les loups lui en laisseraient l'occasion. Les deux magiciens ne représentaient plus aucune menace. Il ne restait que leurs sbires. Autant en finir rapidement avec toutes ces sotises, Arkaius décida alors de faire face à la bête enragée qui l'avait mordu une fois de trop.

Attaque étourdissante sur loup 2.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

Round 6
Neffalasièl
attaque 1 sur loup 1 touché dégâts 2
attaque 2 sur loup 1 touché dégâts 6 loup 1 inconscient
garçon inconnu agit homme d'arme 2 mort
homme inconnu agit homme d'arme 4 mort
loup 2 s'enfuit
Fin de rage de Dinenda qui passe à 0 PV (chancelant)

Tout s'accéléra très vite. Neffalalsièl se débarrassa d'un des loups en deux coups de rapière bien placés quand tout d'un coup un étrange bourdonnement se fit entendre. Tout le monde pensa à un nouveau maléfice. Il se retournèrent vers le jeune garçon pour le voir se tenir la tête entre ses mains. Le bourdonnement s'accentua pour enfin arriver à son paroxysme, c'est alors qu'un des hommes de mains des magiciens rouges s'écroula au sol mort. A peine remis de cette scène étrange que l'homme à ses côtés fit de même. Le bourdonnement revint, un peu moins fort que celui de l'enfant mais suffisant pour que tout le monde sur au moins dix pas l'entende. Il s'arrêta brusquement et le second homme de main s'écroula au sol. Le visage des deux dernières victimes de ce combat acharné, était étrangement atroce. On aurait dit qu'elles avaient vu un diable juste devant elles. Ashyn sa torche à la main effraya le dernier loup encore debout qui détalla sans cri. Ils avaient vaincu les vivants. Restait à savoir ce que la machine de fer allait faire, elle qui restait toujours imperturbable surveillant le moindre geste de tous. Ce fut l'homme étrange qui décanta la situation en leur parlant. Sa voix était posée quoiqu'un peu nerveuse.

-Reculez, ne vous approchez pas de lui. Venez dans la forêt vous ne risquerez rien. Plus maintenant du moins.

L'allusion à la machine de fer était claire, mais fallait-il pour autant faire confiance à ces sauveteurs étranges. Dinenda revint au calme et en même tant pris conscience de ses blessures. Il était dans un sale état c'était indéniable, en fait il s'en était fallu d'un cheveu qu'il ne passe de vie à trépas. Chaque pas qu'il faisait maintenant était d'une lourdeur extrême comme si il avait deux semelles de plomb. Restait à savoir ce que tout le monde allait faire.

Son épée n'eut le temps d'atteindre l'homme en arme que ce dernier s'écroula raide mort. Que s'était-il passé ? le rôdeur ne comprit qu'en relevant la tête et en voyant ces deux étrangers. Ils ne paraissaient guère dangereux, surtout qu'un des deux n'était qu'un enfant mais leur apparition semblait avoir changée le cours de cette bataille.
Cela n'était pas pour déplaire au gardien sylvestre car à ce moment là, ses compagnons de route et lui même ne paraissaient pas en position très favorable.

Nirannor prit le conseil du plus âgé très au sérieux, il ne souhaitait se mesurer au monstre métallique et une fuite semblait la meilleur des solutions. C'est alors qu'il constatait l'état pitoyable de son ami gardien sylvestre. L'elfe titubait, le visage blême et du sang coulait abondamment sur le sol. Seul, il ne pouvait aller très loin.

Sans demander son avis, Nirannor le bascula sur une de ses épaules et le transporta assez loin dans la forêt pour être hors de portée d'un quelconque danger. Puis, après l'avoir allongé sur le sol, il sortit de sa besace un onguent et l'appliqua sur la blessure, espérant ainsi accélérer la guérison de son ami. Le rôdeur s'approcha du visage de l'elfe et lui souffla quelques mots au creux de l'oreille.



Nirannor applique un onguent de soin sur la blessure de Dinenda



Ce message a été modifié par Nirannor le Vendredi 13 Mai 2011 à 09h09

Beuglant comme un forcené, brandissant son flambeau, le roublard avait à peine entendu les bourdonnement. En fait, il en avait pris conscience lorsque les deux hommes d'arme tombèrent au sol, sans raison apparente. Le loup restant détalla et la pression retomba instantanément. L'espace d'un instant, un silence de mort se fit, le combat était fini. La jambe d'Ashyn le brulait, le loup l'avait sérieusement amoché. Grimaçant, il s'empressa d'éteindre la torche dans la neige... elle reservirait.

Nirannor et Arkaius semblaient en relative santé, tout comme lui-même, en revanche, l'état de Dinenda l'inquiéta. Son regard semblait vitreux et ses pas hésitants. Nirannor le soutint et Ashyn préféra ne pas agir, de peur de gêner plus que de n'être une aide. L'homme et le garçon -pas si inconnus- détallèrent, non sans les mettre en garde. Restait que cet machine ou ce monstre, peu importe ce qu'il était vraiment, intriguait Ashyn. Etait-il un gardien, un sauveteur ? Comment étai-il apparu ? Il lui avait tout d'abord semblé qu'il était avec l'homme, mais il n'en était apparemment rien et il restait immobile.

Ashyn retourna à son sac, laissé quelques mètres derrière, sans se presser, et y accrocha sa torche. Il gardait un œil en permanence sur la machine, prêt à déguerpir si la situation l'exigeait. Son but était de rester le plus de temps en vue de cette chose pour voir ses réelles motivations, tout en feintant de bonnes raisons -au cas où elle soit dotée d'intelligence-. Il attrapa son sac et le lança sur son dos, en prenant bien soin de ne pas solliciter sa jambe blessée. Il s'avança dans la direction des autres, en décrivant un arc de cercle autour de la machine pour ne pas s'en approcher, ne forçant volontairement pas le rythme.

Au moindre signe d'hostilité de la chose de ferraille, il détallerait la queue entre les jambes. Qu'elle réagisse ou pas, il rejoindrait ses amis, préparant ses questions et son argumentaire pour les deux nouveaux protagonistes.

traine le plus longtemps possible en vue du monstre pour s'assurer que les magiciens rouges perdent suffisamment de sang pour être cuits et recuits et voir si elle tente quelque chose

Lorsque la rage du dragon quitta Dinenda son regard reprit sa teinte émeraude naturelle, et il put avoir le loisir de ressentir les douleurs qui s’était réveillées en sautant à la conscience du Gardien des Mystères. Il serra les dents et ferma les poings à s’en faire blanchir les phalanges. Son visage se crispa sous la souffrance, et ses jambes manquèrent de céder sous propre poids.

Plaquant son regard sur le sol, il le vit se mettre à tourner en tous sens ce qui l’obligea à reprendre ses appuis. Mais ses jambes ne suivirent pas, et l’elfe lunaire manqua de s’écrouler au sol. Sans l’intervention diligente de Nirannor, l’Innatoh se serrait laissé tomber, incapable de pouvoir lutter d’avantage.

Dinenda ferma les yeux et s’efforça de se laisser sombrer dans l’abîme de l’inconscience. Il se raccrocha à une pensée, la seule qui lui vint à l’esprit.

¤ Tasia… Tasia … ¤

Lorsque son frère l’allongea sur la neige, l’ensorceleur avait commencé à réciter la prière aux mourants dans sa tête. Il regardait la cime des arbres enneigés, comme absent. Il ne ressentit même pas les soins que le Rôdeur de Solonor lui prodiguait. Juste que la douleur semblait s’éloigner peu à peu. Comme si elle était remplacée par une douce chaleur curative. De fait, Dinenda revint à l’instant présent pour voir le visage inquiet de son frère penché sur lui.

L’elfe lunaire entendit les paroles de son ami. Il plaça son regard dans le sien et lui offrit un pâle sourire. Mais il laissa un silence s’installer. C’était la première fois qu’il frôlait la mort d’aussi près. Et cette expérience était des plus déconcertantes. Dinenda savait qu’en s’enrôlant dans les rangs des Gardiens Sylvestres, il mettait sciemment sa vie dans la balance. Mais jusqu’ici s’était surtout une image. Là, l’Innatoh avait pu constater que sa vie tenait à bien peu de chose. Lui qui avait toujours envisagé la vie comme ayant des siècles et des siècles devant lui. Maintenant, il savait que c’était cela qui était une image plaisante à laquelle ont se raccrochait en la tenant comme acquise. Il n’en était rien, et certainement que cela aurait des répercutions sur la façon dont il envisagerait l’avenir. L’ironie fut de voir que c’était un humain, à la vie si courte, qui venait de sauver la sienne. Au final, peut-être bien que Nirannor avait une espérance de vie plus longue que la sienne.

- Hei-Corollon shar-shevelu !! A la grâce de Corellon, mon frère… mon ami. J’ai une dette envers toi. Je te suis redevable de ma vie.

Dinenda posa sa main gauche sur l’épaule du rôdeur. Il lui quitta son air sombre et profond marquant l’aspect solennel que l’elfe argenté avait mit dans ses paroles. Il sourit timidement à nouveau avant d’ajouter d’une voix plus légère. Un moyen comme un autre de rassurer son ami.

- Ô non, Rôdeur de Solonor ! Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. Je t’ai fais une promesse, celle de veiller sur Cynwall. Et je n’ai pas l’intention de reprendre ma parole. Maintenant, je t’en fais une nouvelle. Je te promets de payer ma dette envers toi. Alors, tant que la mort ne m’arrachera pas à mes devoirs, je reste avec toi. Ainsi soit-il, mon ami. Mais avant tout, j’ai la gorge en feu et je meurs de soif. Si tu veux m’aider à me redresser que j’attrape mon outre.

Dinenda grâce au baume de soin, avait repris de sa vigueur. Mais les mouvements restaient douloureux. Il fit donc une grimace en tentant de s’assoir pour récupérer de quoi boire. Il se sentait épuisé, l’énergie de la rage l’avait vidé. Et il lui faudrait du temps avant de pouvoir récupérer complètement.

Arkaius était resté en retrait par rapport à ses compagnons, son regard virevoltant tous azimuthes, s'enquerrant de tout ce qui se tramait autour de lui. D'abord, il y avait encore ce golem de métal qui surveillait les compatriotes du moine, bientôt prêts à passer l'Ultime Frontière. Il aurait aimé étudier et prolonger leur état, mais la présence du monstre l'en dissuada. Ashyn gardait la chose à l'œil, aussi Arkaius préféra lui laisser cette tâche bien volontiers.

Ensuite, il y avait le garçon et l'homme qui l'accompagnait. Un véritable mystère vivant. Ils n'avaient, semble-t-il, usé d'aucune magie pour se défaire de leurs assaillants. Et si c'était de la magie, cela ne ressemblait à aucun style de magie que le Thayen avait observé à Thay ou lors de ses voyages. Il comprenait mieux l'interêt qu'éveillait ces deux personnes. L'homme qui accompagnait le garçon devait être son professeur, un peu comme un mage et son apprenti. Si tel était le cas, il serait difficile de lui arracher le garçon, à moins de le convaincre de se rendre lui aussi au Monastère des Neuf Portes.

Enfin il y avait Dinenda lui aussi sur le point de mourir sans l'intervention prévisible de son ami Nirannor. Après s'être relevé, l'elfe semblait groggy, déboussolé et affaibli. Le moine se risqua à l'interroger sur l'expérience dont il venait d'être victime. Il s'approcha du rôdeur et de l'elfe, la curiosité se lisant sur son visage marbré. Sa démarche lente lui donnait presque l'allure d'un cadavre vivant. Il ne remit pas ses gants de soie de peur de les salir avec le sang séché qui enduisait la morsure à sa main.

"Mon cher Dinenda, je sais que votre méfiance est toujours d'actualité mais lorsque tout ceci sera derrière nous, j'aimerai que vous me fassiez part des sensations que vous avez eu au court de cette... pénible expérience qui vient d'être la vôtre. Je pense d'abord que nous devrions discuter avec nos sauveurs. Notre voyage est arrivé à son terme."

Il désigna l'homme et l'enfant du regard.

Lorsque le Thayen s’approcha des Gardiens Sylvestres, le regard du Teu’Tel’Quess se durçi malgré lui. Cet homme ne lui disait toujours rien qui vaille. Et le fait que les mages rouges aient tenté de le rallié à leur cause et qu’il refusa ne prouvait rien. Dinenda était entré en rage, et lorsqu’il était dans cet état second, il perdait pied avec la réalité. Cet état de fait n’était, jusqu’à lors, soupçonné par l’ensorceleur. Mais il avait encore du mal a admettre ses absences.

L’Innatoh avait déjà une réplique sur le bout de la langue pour le moine. Il était prêt à proposer à Arkaius de lui offrir de vivre lui-même cette « expérience » comme il disait. Celeratess Emeraude ne demanderait pas mieux. Mais lorsqu’il fit allusion à des sauveurs, il ne pu cacher sa surprise. Et qu’entendait-il par « notre voyage est arrivé à son terme ».

Aussi, l’elfe lunaire se senti un peu perturbé par les révélations de l’adapte de Kiarensalee. Aussi lorsqu’Arkaius désigna les deux sauveteurs, il ne put s’empêcher de regarder. Il y avait là, un homme et un enfant. En éclaire tout se remit en place. L’elfe ne su comment ils étaient arrivés là, ni pourquoi. Mais, les pièces du puzzle se mettaient en place, et le moine avait en partie raison. Mais tout n’était pas terminé, car la mission des Gardiens Sylvestres ne s’arrêtait pas à un homme, ils en recherchaient trois. Peut-être que celui-ci était le premier.

Un sentiment de colère contenue et de frustration était entrain naitre dans le cœur du Gardien des Mystères. Il avait une mission à accomplir, et l’état de faiblesse dans lequel il se trouvait n’allait probablement pas lui permettre d’y parvenir. De plus, les Gardiens Sylvestres étaient maintenant en net infériorité numérique. Avaient-ils traversé toutes ses épreuves pour finalement échouer si prêt du but ? C’était plus que probable en l’état actuel des choses.

L’elfe argenté posa un triste regard sur son frère. Comment réagir, comment éviter l’échec et s’attirer la honte vis-à-vis de la Confrérie ? Dinenda avait besoin de temps pour analyser tout ceci avec un peu plus de sérénité. Il joua donc sur son état, éludant la première partie des questions du moine.

- Donnez-moi, une minute pour récupérer un peu, si vous voulez bien.

Il posa sa main sur l’avant-bras de Nirannor pour le retenir prêt de lui. Les Gardiens devaient s’organiser et pouvoir discuter seuls à seuls de la situation présente. Le temps qu’il tentait de gagner sera mit à parti dès cet instant. Il fallait s’organiser, et la première chose d’importance qui lui vint à l’esprit fut de s’assurer qu’ils étaient bien en présence de celui qu’il cherchait. Nesffalasiel avait dit qu’elle pouvait les sentir et le repérer. Il fallait s’assurer auprès d’elle que cet homme était bien l’objectif, même s’il y avait peu de doute là-dessus. Ensuite… ensuite, il n’en savait plus rien. Il y avait cependant une chose qui n'était pas complètement négative. L'homme était seul.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

Ils s'éloignèrent tous, et l'étrange machine ne bougea pas d'un centimètre. Son regard vide était presque même plus impressionnant que sa carrure et ses longues mains qui se terminaient par des griffes qui auraient pu trancher nettes un humain en deux.
L'onguent fit le plus grand bien à Dinenda, cependant son état restait tout de même précaire. Au moins maintenant, il pouvait se déplacer seul et sans la moindre assistance. Une fois à bonne distance de sécurité, ils se posèrent et en profitèrent pour se reposer. L'homme mystérieux se posta tout près du jeune garçon entre ce dernier et le reste du groupe comme un protecteur. Neffalasièl parla la première.

-Vous êtes un des fugitifs, où est passé l'autre ? Nous devons vous ramener en Eauprofonde, un procès équitable vous sera fait.

Il y eut un moment de silence mais l'homme resta silencieux empêchant même le jeune garçon de parler. Finalement, après l'avoir calmé il répondit.

-Nous n'y retournerons pas. Seule la mort nous attend là-bas. Quant au dernier je ne sais pas où il se trouve, nous avons du nous séparer pour survivre. Laissez-moi vous raconter ce qui est arrivé exactement.

Il sortit trois rouleaux de parchemins de son sac et les brandit bien en évidence devant lui. Chacun d'entre eux était roulé et tenu par une ficelle et l'on pouvait deviner que ceux-ci étaient d'une longueur peu commune. De plus la largeur de tous étaient aussi inhabituelle. Quoiqu'il se trouvait dedans, cela devait être conséquent. Il reprit son discours de plus bel.

-Voilà ce qu'ils cherchent tous. Et j'insiste bien sur le fait qu'il ne s'agit pas que des autorités d'Eauprofonde. Comme vous avez pu le voir les magiciens rouges sont aussi de la partie. Dans ces parchemins se trouvent rapporté un savoir, mais un savoir dangereux. Tellement dangereux que des hommes et des femmes sont morts pour eux ou à cause d'eux. Mais vous avez été bernés depuis le début. On nous accuse de vol, je suppose car ils veulent récupérer toutes ces années de recherche, mais je les connais bien moi ces recherches puisque j'en ai fait parti, j'ai même participé à la rédaction de ces fichus parchemins. Si j'avais su ce qui allait arriver je m'en serais bien gardé. Ce qu'ils contiennent n'aurait jamais du tomber entre nos mains. Mais je vois que vous êtes peu convaincu, laissez-moi donc vous raconter comment tout à commencer. Est-ce que quelqu'un parmi vous connait ce que fut jadis Jhaamdath ?

Arkaius était fort attentif à la scène qui se jouait devant lui. Il connaissait désormais les motivations du groupe qu'il accompagnait depuis des jours. Il ignore purement et simplement le golem qui ne semblait plus constituer une menace. L'information tomba de la bouche de l'Avariel, cet homme et ce garçon qui avaient fait preuve d'un don étrange et mortel, ainsi qu'un troisième comparse semblait-il, étaient des criminels recherchés dans la cité d'Eauprofonde. Il fronça les sourcils, car cela allait à l'encontre de ses projets. Une fossette se creusa au coin de ses lèvres déformées par un sourire mesquin, lorsque l'inconnu annonça qu'il ne souhaitait pas coopérer avec Neffalasièl et ses suivants. Cela ne signifiait pas qu'il allait pour autant accepter de suivre le Thayen au Monastère des Neuf Portes, mais c'était une alternative qu'il se devait de lui proposer.

L'homme évoqua quelques mystérieux travaux d'une nature surement occulte, tout en brandissant des parchemins avec grande agitation, ce qui ne manqua d'éveiller la cupidité intellectuel d'Arkaius. Ces parchemins seraient la source de bien des tracas. Le moine l'aurait volontiers soulagé de ce fardeau, mais ce n'était pas ce que l'homme souhaitait. Ce dernier était prêt à déblatérer toute une histoire que le Thayen au visage allait écouter attentivement. A l'évocation du nom de "Jhaamdath", Arkaius tenta d'en chercher la signification dans ses lointaines connaissances, mais cela restait abscon. Il répondit le premier à la question qui venait d'être posée:

"Tout ce que vous venez dire, annonce une histoire captivante que je prendrai grand plaisir à écouter. Lorsque vous nous aurez parlé de ce qu'est "Jhaamdath", j'aurai une proposition à vous faire qui arrangera tous les partis en présence. Ce savoir que vous protégez avec une ardeur infinie pourra trouver refuge en des mains ininteressées qui, je vous rassure, ne seront en aucun cas les miennes."

Si c'est possible, Arkaius tente de se rappeler certains détails concernant Jhaamdath avec Connaissances(Mystères) que l'homme oublierait de mentionner.