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L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....
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Ly'Aegisir
Chambre 22
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Effectivement la nuit portait conseil. Et c’est ce qu’elle fit. Ina se souvint de sa maison, de sa famille, des moments de joie passée avec eux, et uniquement de ceux ci. Les promenades dans les bois aux fragrances de pins et de fleurs de printemps. La douce brise soufflant ses cheveux en bataille, lui ramenant constamment cette maudite mèche dans les yeux. Son frère coupant du bois pendant que son père le ramassait pour le ranger dans la charrette tirée par cette bonne vieille bourrique. Bourrique qui lui mordillait les cheveux espérant que ce soit de la carotte…
Le réveil fut brutal, bien qu’il aurait pu être bien pire. Le chant des prêtres était agréable. Ce fut surtout le retour a la dure réalité qui fit grimacer la jeune femme. Quelques blessures encore fraiches et les contusions, ainsi que quelques courbatures due a la course folle de la veille. Bref, un réveil qui ne se voulait pas amical.
*Par les enfers des dieux, j’ai un nouveau muscle dans la jambe, dans les jambes !!!, Doux saints et leurs disciples, je suis certaine qu’il était pas la avant, et surtout pas aussi douloureux !!!*
Après force gémissements de frustration de ne pas être aussi libre de ses mouvements qu’elle l’aurait souhaité, elle finit tout de même par ranger ses affaires et le mettre dans un coin de la pièce pour ne pas déranger les autres.
Katrina avait disparue, comme d’habitude et lorsqu’elle reviendrait, Ina avait la ferme intention de lui mettre une corde autour du cou, comme a un chien qu’on garde en laisse.
Alors qu’elle ruminait ses douleurs, et commençait a manger après une courte prière de remerciement à sa déesses pour lui avoir permit de rêver aussi innocemment, elle fit le programme de sa matinée.
*Tout d’abord, manger, oui c’est ca manger. Les quelques fruits de la veille au soir se font bien peu nombreux après tout ce fatras de Bazard qui nous est tombé dessus, ensuite prendre des nouvelles de nos convalescents, et finalement se trouver un endroit au calme pour prier…*
C’est alors que les dits convalescents firent leur entrée.
*Ils sont bien frais comme des gardons ces trois la ! Nous cacheraient ils quelque chose comme, un bain ? Note pour moi même, prendre un bain en priant. Relaxer le corps et l’esprit, rien de mieux pour attaquer une autre dure journée.*
--Ravie de vous voir debout tous les deux, vous devez avoir faim tous les trois d’ailleurs. Mais je n’excepterai de vous laisser manger que si vous nous donnez le secret de votre rayonnance matinale !!! Comment faites vous pour être aussi propres des le matin…a moins que…votre peau soit encore ridée de votre passage dans un bon bain ? Veinards…
Ina se leva alors, un verre de lait de chèvre a la main :
-Bien, maintenant que tout le monde sauf notre commanditaire aux gouts de luxe est présent, j’en profite pour lever mon verre a notre petite compagnie. Je sais que pour certains, trinquer avec autre chose que de l’alcool est hérétique, mais de si bon matin, cela serait plus que déraisonnable. Enfin voilà, juste pour dire que, je suis contente de vous revoir tous plus ou moins propres sur vous. Pour ceux qui ont dormis dans cette pièce, vos coiffures sont, magnifiques surtout ne changez rien ! Et pour les autres je bois ce délicieux lait, à votre santé et a votre surnaturelle fraicheur matinale.
-A la votre !!!
Et elle vida son verre d’un trait comme elle l’aurait fait avec une bonne bière, lui laissant probablement des moustaches de lait autour de la bouche, qu’elle n’essuya pas.
Cela devait paraître évident qu’elle essayait de détendre ses compagnons de voyage. Ils en avaient bien besoin. Cela aurait du se faire la veille au soir autour d’un gibier et de vin, mais les circonstances étant celles ci, on faisait avec les moyens du bord. Tout ce qu’elle souhaitait c’était de les voir au moins relever le bout des lèvres dans une ébauche de sourire a ses pitreries, et ne pas parler travail avant que tout le monde ai prit un bain et soit prêt a reprendre la route. Bien qu’elle n’oubliait pas qu’elle devrait probablement s’écheveler a garder son calme si Katrina ne voulait rien leur dire de plus, ou n’en savait pas plus qu’eux sur ces mystérieux assassins.…
Réputation 3.5Le meilleur moyen de ralonger sa vie, c'est d'essayer de ne pas la racourcire.
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Personnage DCD
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Les mots d'Asulf se perdirent dans le vide de la grande salle commune du temple tel un caillou jeté dans un gouffre sans fond. L'expression de ses alliés se passait de commentaires et évoquait assez de lassitude comme de colère pour que le barbare n’insista pas.
Lui même sentait ses forces s'étioler, ses muscles se tendaient en lui infligeant de vilaines crampes, et son crâne semblait se resserrer sur son cerveau. Le fils de Björn le chamane s'immobilisa pour se frotter les tempes et laissa filer ces deux compagnonnes. Ici, elles ne craignaient surement plus rien.
*Dormir, c'est comme si je ne l'avais pas fait depuis des mois...*
Doucement et discrètement, l'illuskien aux cheveux immaculés gagna le réfectoire. Il se laissa glisser le long d'un mur en expirant longuement et tout en prenant soin de bien caler sa hache ancestrale contre son large poitrail. A l'écart des autres membres du groupe, il s'abandonna au sommeil pour gagner le pays onirique de ces ancêtres.
Lors de son errance nocturne, il rouvrit les yeux sur la toundra balayée par un puissant blizzard qui dans sa course folle soulevait haut dans les airs une neige légère et scintillante. Le guerrier du Nord se tenait debout et immobile au beau milieu de la plaine déserte du val de Bise, sa terre natale. La lumière crépusculaire offrait mille et une teintes enflammées qui contrastaient avec la pure blancheur de cette contrée sauvage. C'est à cet instant qu'il se remémora les faits, qu'il reviva ce fameux moment où il laissa derrière lui tout un pan de sa vie. Asulf jamais ne se retourna. Ses yeux d'un bleu profond sondaient l'immensité glacée, se focalisant sur les lointains contreforts de l'Epine dorsale du monde. Au delà de cette barrière réputée quasi infranchissable, il y accomplirait un destin tout autre que celui qui lui était promis de droit et de naissance.
Le cantique des fidèles du Dieu du Renouveau ramena l'esprit du colosse sur le plan matériel. Son visage renfrognait en disait long sur la qualité du réveil mais soit, un nouveau jour se lève et il devait permettre d'apporter la lumière sur de nombreux faits.
D'un seul coup, d'un seul, Asulf se tendit comme une arbalète et se mit en chasse de la belle Katrina. Il jeta un regard interrogateur à Jnaya qui manifestement n'en savait pas plus que lui. Fort heureusement un novice du temple tempéra l'impétueux barbare en lui donnant des nouvelles de sa protégée.
Satisfait et les narines titillées par les délicieuses effluves qui émanaient des tables du réfectoire, l'imposant reghed s'en alla d'un pas décidé quérir un pain frais au côté d'Ina qui elle aussi était déjà debout. C'est à ce moment que les trois derniers compères de Thuldae firent leur apparition. Le jeune barbare posa la miche et observa la lente arrivée d'Elwin pour qui il avait une certaine considération depuis l'escarmouche d'Everlund.
*Ahhh te revoilà l'archer, tu as la peau aussi dur qu'un vieux yéti ma parole !...*
Même si il ne comprenait pas tout aux remarques de la druidesse quand à l'allure de certains, il accueillit l'enthousiasme de la gardienne d'écureuils avec une joie dissimulée. Trinquer pour lui ne signifiait rien, aussi préféra t'il adresser l'esquisse d'un sourire aux fringants convalescents avant d'avaler goulument sa prise de la matinée.
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DCD
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Jnaya n’était pas très loquace depuis son dernier affrontement. Non pas qu’elle avait eu peur, mais elle n’avait simplement pas envie de parler. Perdue dans ses pensées, c’est avec joie qu’elle accueillie une bonne nuit de sommeil.
Perdue dans les souvenirs de sa douce terre natale, elle se remémora ses premières années au monastère. Insouciante, mais néanmoins averti des dangers du monde extérieur, c’était pour elle ses meilleurs souvenirs, jusqu’au jour où tout bascula.
Son esprit semblait flotter. Sorti de son enveloppe corporelle, elle se dirigea inexorablement vers ce qui fut sa seule famille. Le monastère était toujours pareil à lui-même, niché au plus profond de la montagne, elle se tenait là, comme si le temps n’avait aucune emprise sur elle. Pourtant, le lieu semblait vide. Elle ne vit personne. Elle était seule. Elle semblait perdue, tout en étant sereine. Elle ressentait chaque caresse du vent sur sa peau, chaque odeur comme si elle y était. Elle ferma les yeux. Ou du moins, la représentation de son esprit le fit.
Elle appréciait chaque seconde, puis se retourna subitement d'un léger mouvement de rein, lorsqu'elle sentit la présence d'une ombre. Non, ce ne pouvait pas être possible. Ce ne pouvait pas être eux. Ce sont simplement des échos, des représentations mentales de son imagination. Ses compagnons disparut la fixèrent, un sourire dessiné sur les lèvres. Ils semblaient... étrangement calmes, ils semblaient en paix avec eux-même.
Puis, plus rien. Ils avaient disparu. Elle resta un moment, sans rien faire avant de se retourner et de se retrouver devant un couffin. Déposé à même le sol devant les portes du monastère, l'enfant ne pleurait pas. Un homme était penché au-dessus. Elle le reconnut lorsqu'il se releva et qu'il chuchotait à l'enfant.
"Là, là… ne t’inquiète pas ma petite. On prendra soin de toi."
Son vieux maître et ami. Il n’était plus maintenant, et il avait tenu parole. Il avait toujours veillé sur elle. Alors pourquoi n’avait-elle pas fait de même pour lui.
"Jnaya ! Jnaya… Viens, le repas est servi…"
Une jeune fille de cinq ans traversa le corps-esprit de Jnaya et trottinait à toute allure vers le vieil homme. Son visage se voulait neutre, mais on ressentait le petit sourire en coin qu’il avait à son encontre. Surtout dans ses yeux. Le vrai reflet de l’âme.
Un chant mélodieux s’incrusta. Tout commença à devenir flou, puis elle se sentit attirer à toute vitesse vers l’arrière.
Le dur retour à la réalité. Elle était de retour auprès d’Asulf et de tous les autres. Mais, l’absence de Katrina ne passait pas inaperçu. Après un échange de regard interrogateur avec Asulf, une novice les avertie qu’elle ne devrait pas tarder à revenir. En attendant, un délicieux petit déjeuner était servit.
Enfin, pour certains ce n'était qu'un menu repas, mais Jnaya avait l'habitude de ce genre de repas. Ce qu'on leur proposa lui convenait tout à fait.
Elle se dirigea vers tous les autres pour partager un repas. Elle prit une miche de pain qu’elle coupa en deux, puis reposa l’autre moitié sur la table, avant de s’asseoir au côté d’Asulf et Ina pour se servir un bol de lait.
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Novice de la Confrérie
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Après le départ de la druidesse dont les paroles lui semblèrent à nouveau vides de toute substance, Tasia s'était tournée et retournée plusieurs fois sur sa couche avant de pouvoir sombrer à nouveau dans le sommeil... Un sommeil qui se révéla très peu réparateur, hanté de rêves troublants où elle se voyait tomber dans un gouffre sans fond ou s'égarer inlassablement en forêt.
Aussi, lorsque les chants des clercs de Lathandre la réveillèrent aux aurores, ne se sentit-elle pas très reposée et encore moins de bonne humeur. Elle prit le temps de réfléchir sommairement à ses songes... qui auraient pu être générés par son errance momentanée entre la vie et la mort.
Elle s'était habillée et, ainsi que de coutume, Fir était venu bien se glisser sur son épaule, bien au chaud sous sa chemise. En partie masqué par sa chevelure et le tissu, seul son petit museau noir surgissait de temps à autre pour inspecter les alentours.
La mine sombre et froide, elle se leva pour accompagner Elwin et Ademara et, en se tenant à proximité du semi-elfe au cas où il aurait eu besoin d'aide, elle pénétra dans la salle commune où un petit-déjeuner avait été servi.
A la remarque d'Ina, elle se rendit compte qu'elle était propre et peignée, ainsi que ses deux compagnons... ce qui n'était pas le cas des autres. Elle ne se rappelait pas avoir pris un bain mais sans doute les clercs qui avaient pris soin d'eux s'étaient-ils également occupés de les décrasser.
Enfin, ils étaient tous réunis, Asulf et Jnaya y compris... à l'exception de Katrina qui réclamait sans doute encore un quelconque privilège dû à son « rang ».
Elle s'assit, de manière encore un peu raide. La bonne humeur, réelle ou factice d'Ina, ne parvint pas à la contaminer, ni à la dérider. En outre, elle n'éprouvait ni faim, ni soif. Pour faire bonne figure, elle se contenta d'afficher un sourire, de prendre un minuscule morceau de fromage et de se servir une once de lait de chèvre afin de pouvoir trinquer ainsi que les y invitait la gardienne des feuilles.
Chacune de vos morts peut être la dernière.
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Rôdeur de Solonor
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Elwin ne s'était pas attendu à une telle puissance venant des pouvoirs de Felevel. Elle portait bien son nom de gardienne de la vie. A son réveil il fût stupéfait, il n'avait pas aussi bien dormi depuis bien longtemps. Libéré de tout songes, il n'y avait rien qui puisse l'atteindre dans son sommeil, aucun rêve illusoire, aucun cauchemar jouant avec ses phobies. Si seulement il pouvait avoir le luxe de reposer encore un peu dans l'inconscience... Mais ce n'était pas le cas, bien que le réveil par les chants des clercs donnait un cadre idyllique au temple, il fallait s'en retourner à la réalité. Le brun de toilette avait fait du bien à Elwin, il se trouvait un peu plus frais. Cependant il souffrait plus que jamais d'une indifférence à quoi que ce soit qui pût être dit ou fait. C'était comme s'il se révélait absent. Il se contenta de suivre Ademara et Tasia jusqu'au réfectoire, cela ne manqua pas de réveiller quelques une de ses douleurs.
Il aurait surement était plus aisé de marcher en se servant d'une de ses jambes comme point d'appui. Mais cette méthode ne se révélait pas vraiment efficace lorsque ce sont vos deux pieds qui souffrent. Le spectacle devait donner peine à voir, Elwin mordait ses lèvres et serrait ses poings sur ses cuisses pour contenir et cacher sa douleur. A chaque fois qu'il s'appuyait sur un pied pour faire avancer l'autre il avait une crispation de douleur ce qui rendait la marche bien peu ordinaire. Le demi elfe avait réellement honte d'être réduit à ce stade, il n'avait aucune fierté à avoir survécu sachant qu'il ne devait la vie qu'à la pitié de ses tortionnaires et à au fait qu'il eût révélé tout ce qu'il savait sur Katrina. D'ailleurs celle ci était absente, Elwin constata sans satisfaction la présence de tout ses confrères, leur mine fatiguées étaient loin d'atténuer son complexe. Il adressa un vague geste de la tête à tout ses compagnons ainsi qu'une tentative de sourire, puis il se posa doucement sur la première chaise libre. Heureusement le trajet avait été court de la chambre jusqu'au réfectoire, il s'était même étonné de ne pas avoir chuté.
Le novice approcha de lui un verre de lait de chèvre et saisit un bout de pain. Il écouta Ina en scrutant son verre et en le frottant du doigt, puis lorsqu'elle invita à trinquer, il le leva et le présenta rapidement à la tablée avant d'en boire une gorgée et de la reposer. Il écoutait Ina sans pour autant se rassurer ou s'égayer. Après un long moment de silence, il prît finalement la parole.
- Comme vous le savez un peu près tous à présent, la soirée que j'ai passé hier ne fût pas des plus agréables. Je ne m'étendrais pas plus sur les détails du pourquoi et du comment, ce n'est en aucun cas un thème que je souhaite aborder pour l'instant. Il marqua une pause et reprît. Ces mercenaires font surement partie de la même organisation que ceux d'Everlund, leur coordination, et pour ce que j'ai constaté hier, leur façon de se battre et de s'habiller est la même. Je suis passé par la torture, et ne je ne dois la vie qu'au refoulement de mes valeurs. J'ai du parler pour survivre. Et si vous voulez bien m'accorder cette faveur, j'aimerai attendre l'arrivée de Katrina avant d'aborder ce point qui nous concerne tous d'une certaine manière.
Ce n'était pas la chose la plus courtoise à faire, mais il souhaitait observer la réaction de Katrina en premier lieu car elle devait répondre de certaines choses qu'elle n'avait pas encore révélé au groupe, des informations qui influeraient surement sur la mission aux Monts Étoilés. Il adressa un regard complice à chacun de ses confrères puis guetta l'arrivée imminente de Katrina. Le rôdeur s'était permit de finir sur une note de suspense bien que faire languir un peu plus ses compagnons ne le réjouissait pas. Après la soirée qu'ils avaient passé à le rechercher, ils étaient en droit d'avoir des réponses et ce au plus vite. Elwin ne s'était aperçu de leur périple éprouvant pour le retrouver qu'en constatant leur état ce matin.
- Et plus que tout, je tenais à vous remercier de m'avoir retrouvé. Merci de ne pas m'avoir abandonné. Ses yeux étaient légèrement humides, à la réflexion c'était l'un des actes les plus nobles que l'on avait jamais entrepris à son égard. Il ne l'oublierait jamais.
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Maître de la Confrérie
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MJ Narration: Tousatrina fit son entrée pimpante et rayonnante. Mais sa mise avait quelque peu changée, vétue noir de la tête aux pieds. Gilet, blouse, pantalon, le tout de cuir de bonne facture épousait sa silhouette à merveille. Elle avait ramené ses cheveux en arrière, en un chignon élaboré. Un manteau de tissu, à capuche, aussi csombre que le reste de sa tenue et des botte d’équitation en peau de daim complétaient cette tenue qui, il fallait le dire, convenait à toute aventurière en goguette.
Pénétrant seule dans la pièce, elle avisa la tablée, ne manquant pas de jeter un regard suspicieux à Ina avec qui l’entente restait fortement aléatoire puis elle adressa un sourire forcé à la tablée avant de s’immiscer entre Asulf et Jnaya. Elle inspira profondément, les mains jointes, la tête droite, les yeux subitement humides. | | - Je suis désolée de voir que m’a présence vous cause tant de soucis, vraiment ! Je ne pensais pas que nous allions connaître autant de tracas, ni réaliser qu’on pourrait attenter à ma vie alors que je désire qu’une seule chose, retrouver mon père. C’est pourquoi je ne souhaite pas vous attachez plus longtemps à mon service.
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Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes.... |
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Son regard croisa celui d’Elwin, elle pinça les lèvres. On lui avait raconté ce que le novice avait vécu. | | - Je me sens responsable de ce que vous avez vécu messire Elwin, et vous pouvez me croire, si je ne peux réparer ce qui a été fait, je ne puis décemment me rendre coupable de mettre vos vies en danger. Je m’en voudrais terriblement si je devais avoir vos morts sur la conscience. Elle posa sa petite main sur celle du Reghed, bien entendu, cela vaut pour vous aussi Asulf et Jnaya, je crois que j’ai été bien présomptueuse et je suis aujourd’hui décidée à ne pas perdurer dans cette voie même si retrouver mon père reste mon objectif principal.
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Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes.... |
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D’une vois monocorde, elle s’excusa de nouveau et un silence gêné s’installa autour de la tablée.
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DCD
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- Non !
Jnaya prononça ce seul mot afin de briser le silence qui régnait tout en mâchant son pain. Elle prit le temps de prendre une gorgée de lait, engloutit le tout, puis épousseta ses mains en les frottant l’une contre l’autre. Son expression était neutre et le ton se voulait sec sans toutefois être trop dure.
- Vous pensez sincèrement que vous réussirez à survivre seule sans nous. Au moindre problème, vous vous évanouissez. L’assassin aurait eu tout le temps de profiter de vous si l’envie lui prenait, puis de poursuivre son œuvre en vous tuant si vous aviez été seule. Je vous dit les choses simplement, mais c'est la vie.
La jeune moniale passa sa main sur sa bouche afin d’enlever les éventuelles miettes de pain y figurant.
- Non, nous ne vous laisserons pas seule. En tout cas, pour ma part je compte tenir mes engagements et vous aidez à retrouvez votre père. Et puis de toute façon, il n’y a pas à réfléchir là-dessus. Je ne suis pas une enfant de cœur à me terrer entre quatre murs. Nous ne vivons pas dans un monde où tout le monde saute gaiement, le sourire aux lèvres et à s’enlacer avec amour. Non, ma chère. Nous vivons dans un monde féroce, où il faut lutter pour survivre et arriver à ses fins. Quels soient louables ou non.
Jnaya regarda droit dans les yeux Katrina.
- Vous pensiez franchement, que la recherche de votre père serait une promenade de santé ? Et bien non, le monde est remplie de souffrance, de peine, de douleur, mais il ne tient qu’à nous de les surmonter et poursuivre.
La moniale soupira et pris un ton plus doux.
- Votre sollicitude pour notre bien être est touchante, mais nous savons ou nous mettons les pieds. Libre à ceux qui veulent partir de le faire, mais ne comptez pas sur moi pour abandonner maintenant. Alors, ne me ressortez plus des conneries comme ca. Ne pensez pas non plus que je sois insensible à ce qu’à endurer Elwin, mais Illmater est avec nous. Le monde souffre depuis bien longtemps, et il souffre autant que faire que se peut le poids de nos souffrances et nos peines. Il sera toujours présent pour nous soutenir et nous permettre de nous relever. Quand à la question de la mort, il n’y a aucune honte à mourir pour une cause juste. Quels que soient les périls ou la douleur, on doit l’endurer et continuer le combat.
Jnaya reprit un bout de pain et le brisa, avant d’en donner un bout à Katrina.
- Tenez. Mangez, notre aventure n’est pas encore finie. Autant profiter de ce moment et prendre des forces.
La jeune moine de la Rose Jaune termina sur ses paroles et continua son petit déjeuner sans sourciller.
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Novice de la Confrérie
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Egill, qui avait jusqu'ici déjeuné dans son mutisme habituel et n'avait guère levé les yeux que pour s'assurer de la bonne santé apparente de tasia et Elwin, se leva subitement en faisant tomber son siège sur le sol. - Nous? Il se dirigea, l'oeil noir, vers Jnaya qui avait employé ce terme dérangeant. Se plantant face à la moniale et la dérangeant devant son écuelle, il la dévisagea avant de reprendre.
- Nous? Et de qui c'est que tu parles avec ce nous? Depuis que on t'a rencontrée, qu'on a des problèmes. Et t'étais pas là quand Elwin il a eu des problèmes, alors que Asulf lui il est venu! T'étais où? T'étais où? Le barbare répéta sa question en criant au visage de la demi-elfe. - Comment que tu peux parler de mourir pour une cause juste alors que t'es pas là quand ça arrive?! Je me souviendre pas d'avoir vu ton sang se mêler au celui de tasia ou de moi dans la forêt!
Etait-ce la nervosité accumulée qui faisait ainsi parler le serviteur de l'Arbre-Fantôme ou s'agissait-il de sa confiance en Jnaya qui, n'ayant jamais eu l'occasion de naître pleinement, avortait? Quoi qu'il en fut, la liberté de terme qu'utilisait la femme l'agaça au plus haut point.
Il se tourna ensuite vers la frêle Katrina dont l'apparence était d'autant plus fragilisée par la présence à ses côtés du fier reghed. - Elle peut les garder, ses conneries! J'ai pas d'avis à donner moi, mais je suis là que parce que ma Confrérie me l'a ordonné ; parce que cette mission elle est importance pour eux! Y paraît que un enfant y ressemble à son parent, alors c'est pas un étonnement que son père il a disparu, bête comme qu'elle est!
Plus encore qu'une rancoeur personnelle, c'était là tout l'esprit nordique qui émergeait dans les propos d'Egill. L'orgueil et l'absence de pitié pour les faibles s'exposaient ici dans leur plus simple appareil.
Tournant la tête et apercevant les autres aventuriers présents dans la salle, il se détourna et alla se placer derrière Tasia, posant sa lourde main sur l'épaule de l'ensorceleuse. - J'irai où Ina elle nous dira d'aller, parce que c'est le vouloir de la Cité du Saule Argenté.
Il n'était plus question ici d'en vouloir à l'ensorceleuse d'être une pratiquante des arts profanes, ils avaient combattu ensemble et il ressentait encore la douceur de sa main lorsqu'elle avait tenté de le secourir. Il se sentait uni à elle et ne l'abandonnerait pas. Ne l'abandonnerait plus... Ce qui revenait finalement à mettre un nouveau poids sur les épaules de la Gardienne des Feuilles.
Ne sacrifie point aux dieux, crois en ta propre force et capacité de chance.Fiche
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Rôdeur de Solonor
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Elwin suivait Katrina du regard au moment de son arrivée. Si son attitude condescendante ne semblait pas avoir changé elle avait apparemment décidé de changer de vêtements. Le rôdeur présuma que c'était les évènements de la veille qui l'avaient enfin convaincu de se renseigner quant à l'équipement d'usage lorsqu'on se rend en Haute-Forêt. Mais selon le contexte, le choix des couleurs s'avérait quelque peu déplacé, chose qui ne manquât pas de raviver en Elwin sa rage pour l'humaine jusqu'à ce qu'elle prenne la parole.
Quel revirement de situation. C'en était stupéfiant. Qu'avait subi le jeune femme pour changer ainsi de comportement en aussi peu de temps ? Était-ce un nouveau stratagème de celle ci pour apitoyer les compagnons ? Elwin n'aurait su le dire mais elle avait réussi à calmer quelque peu sa colère, mais il était loin d'oublier ce qu'il s'était passé. Il remit tout en cause, peut être que son objectif était simplement de retrouver son père en vérité. Peut être qu'elle était victime de la confusion qu'avaient provoqué les recherches de son père, au même titre que le groupe de Gardiens. Le sang mêlé se refusa d'y croire pour l'instant et observa la tournure des évènements.
Elle voulait laisser le groupe prendre congé et se rendre seule aux Monts Etoilés. Elle n'avait pas idée que retrouver son père n'était pas l'unique volonté de la Confrérie mais il préférait passer sur ce sujet. Jnaya déclara son allégeance à Katrina, il ne fût guère étonné et Asulf ferait certainement de même. Puis Egill intervînt. Sa réaction surprit le rôdeur dans la mesure où il se dressa rapidement devant la moniale mais il ne fût pas non plus étonné de sa colère. Par contre il fût impressionné par la stature du barbare, il ne l'avait encore jamais vu se battre, mais à la vue du voyage qu'ils avaient accompli et de la tension que l'on sentait dans son regard, son confrère devait détenir un potentiel impressionnant. Elwin resta un instant à observer Egill, comme intrigué. Il ne l'invita pas à s'asseoir avant de prendre la parole car la suite du débat promettait d'être mouvementée et le retenir aurait était vain dans son état.
- Sauf votre respect Katrina, vous n'avez aucune chance de retrouver votre père sans nous. Si vous comptez vous rendre seule aux Monts Etoilés, votre quête est vouée à l'échec, peut être avez vous prévu une autre alternative que les Gardiens Sylvestres pour vous aider dans votre tâche mais quant à moi je resterai fixe sur ma position. Je souhaite aller aux Monts Etoilés. Non seulement pour des raisons personnelles mais aussi parce qu'après ce que j'ai subi hier soir je sais que j'ai plus qu'intérêt à rester avec vous si je veux laver mon honneur dans le sang. Ce n'est pas pour autant pas à moi de décider. Cependant j'ai une question à vous poser, j'ai attendu que nous soyons tous réunis pour le faire et je ne tergiverserai pas d'avantage. Pourquoi m'a-t-on torturé pour que je dévoile tout ce que je savais sur vous ? Ceux qui m'ont enlevé n'avait qu'un nom à la bouche, celui de Katrina Illiance Davon. Quelles fureurs a réveillé votre père dans les Monts pour pousser à une telle détermination de la part de nos agresseurs ? Vous avez tout intérêt à vous sentir menacée Katrina car ils connaissent déjà votre intention de vous rendre aux Monts Etoilés, et sans escorte ni guides, je préfère me taire quant à la tournure des évènements.
Elwin regarda intensément Katrina puis saisit son verre pour en boire quelques gorgées. La suite de la discussion avait de quoi être pimentée à présent.
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Novice de la Confrérie
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Si tant est que ça avait pu être le cas, l'ambiance n'était plus à la joie des retrouvailles et l'intervention de la délicieuse Katrina et de la moniale qui, avec Asulf, lui servait de garde n'y était pas étrangères. Egill avait lancé le débat, suiv par Elwin et la semi-elfe n'était pas prêt d'oublier qu'elle venait de frôler la mort. Pour Elwin d'abord... mais à cause de Katrina. Et qu'elle ne s'en était sortie que grâce aux soins d'Ademara.
- Vos excuses ou vos atermoiements, Katrina, sont rigoureusement inutiles,voire méprisants, tout comme le noir dont vous vous êtes vêtue. A cause de vous ou de votre père, finalement peu m'importe, nombre d'entre nous ont souffert et certains ont failli y laisser la vie. Alors, de grâce, épargnez-nous vos minauderies... Et taisez-vous! Sauf si vous êtes disposée à nous expliquer franchement pourquoi tant de gens sont prêts à tout pour vous suivre et retrouver votre père.
Jnaya et Asulf, avec tout le respect que je vous dois, cessez de considérer cette jeune femme comme une délicate porcelaine de Chine, ce qu'elle n'est sans doute pas. Voulez-vous que nous lui confectionnions une sorte de chaise à porteurs, ou un couffin, dûment capitonné et revêtu de la soie la plus précieuse afin de ne pas froisser sa peau délicate et afin de lui éviter tout inconfort?
Peut-être en obtiendrez-vous un merci... ce que je vous souhaite, et sans doute quelques espèces sonnantes et trébuchantes. A vous de voir si cela vaut la mort de l'un d'entre nous vaut cela, surtout aucune information qui pourrait nous permettre de savoir qui nous affrontons, ni où nous mettons les pieds.
A vous en croire, dame Katrina, vous et votre père êtes innocents, plus encore qu'un agneau pas même né. J'en doute! Et je pense, personnellement, vu les risques que nous prenons, nous méritons des explications sur ce qui pousse ces personnes à vous rechercher, plutôt qu'un apitoiement franchement malvenu.
Cette fausse compassion l'irritait au plus haut point et sa voix tranchante, sèche et glacée contribua à refroidir encore l'atmosphère.
Elle ne s'y était pas attendue. Mais la lourde paume de l'Uthgardt appuyée sur son épaule contribua à l'apaiser et, instinctivement, la main de l'ensorceleuse vint s'y superposer. Toutefois, elle ne quittait pas la jeune femme des yeux et son regard n'avait rien de tendre. Elle attendait une réponse et pas un nouveau faux-fuyant.
Chacune de vos morts peut être la dernière.
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