L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

¤Sanctuaire de Lathandre ! mmh…¤

Jnaha acquiesça à la proposition de Foragus, lorsque ce dernier lui proposa de le rejoindre plus tard au temple du Seigneur de l’aube.

Elle ne doutait pas de ses paroles lorsqu’il avait décrété qu’elle n’aurait aucun mal à trouvé l’endroit. Leurs cathédrales sont réputées pour ne pas manquer de discrétion. Ostentatoire à ne point douter de leur richesses, elles le montraient bien. Des statues gigantesques et des vitraux à s’en exploser les rétines, si on les observaient trop longtemps. Etant une lImateri depuis qu’elle avait été trouvée devant la grande porte du monastère, elle n’avait pas l’habitude de cette démonstration de « foi ». Illmater apprend à partager ses biens et d’aider les nécessiteux, tandis que là on avait plutôt l’impression qu’ils voulaient montrer autre chose.

Mais la jeune moniale n’en tenait pas vraiment rigueur, car en fin de compte, leur dogme n’était pas si éloigné que cela de la sienne. A ceci près, qu’ils prônent surtout le développement de toute chose vivante. Les Illmateris préférant aider ceux qui souffrent, et favoriser la nature spirituelle de la vie plutôt que l’existence du matériel.

¤Bien ! Je lui ferais tout mon rapport là bas. Pour l’instant, j’ai faim et je crois que Katrina voulait me parler de quelque chose.¤

Lorsque Foragus se leva pour la quitter, elle lui décocha un dernier sourire amical, puis se leva à son tour et rejoignit la table de Katrina et Asulf.

- Désolé de m’être éclipser ainsi… bien… les plats ne sont pas encore arrivés ? J’ai une de ces faims. Dame Katrina ! Je crois que vous vouliez me parler aussi de quelque chose non ?

Essayant de détourner l’attention de cette dernière qui regardait son frère de la compagnie avec intérêt, elle la regarda droit dans les yeux sans sourciller.

La prêtresse hocha la tête devant les recommandations de la druidesse.
Quelle dilemme! comment ne pas être empoissonnée devant un plat que l'on attend depuis si longtemps...
Mais valait être sage et prévoyant, Ademara savait qu'elle n'avais aucun sort capable d'éliminer du poison.
La prudence serais donc de mise, bien que le petit homme semblait être juste un bon tenancier rigoureux et voulant le meilleur pour ces nombreux clients.

¤ Voilà ce que raconte les livres sur les semi hommes.¤

Jetant un coup d'œil à sa voisine de gauche, Ademara s'aperçut que celle ci profitait de la pause pour faire un somme.
L'elfe trouva cela dommage que Tasia ne soit pas plus curieuse quand à l'histoire du peuple elfique, l'histoire de ces ancêtres, une partie du sang qui coulait dans son sang.

Mais la porte ne resterais pas fermée et si la jeune femme désirais poser des questions à Ademara, celle ci se ferais une joie de lui répondre.

Patientant, la prêtresse observa Ina.
De la druidesse émanait le pouvoir de la nature, de cela il ne fallait pas en douter mais elle était loin d'avoir le caractère aussi doux que les pétales de lys, mais bien celui de l'écorce rugueuse du chêne.
Mais cela n'étais pas mauvais en soi, car l'écorce n'était il pas ici pour protéger ?

Le plaisir d'être au chaud et de savoir qu'un repas allait lui être servie calmais la rancune de la prêtresse.
Ce soir elle étais capable de tout pardonner à Toril tout entier, presque tout...

MJ
Narration: Katrina Illance Davion

interpellée garda son regard rivé sur la moniale et répondit presque immédiatement, proposant une offre à Jnaya dès plus intéressante selon ses critères.

- Voyez-vous Jnaya, Asulf est mon garde du corps attitré, un homme en qui j’ai une entière confiance mais depuis que je me suis retrouvée en compagnie de ce groupe dirigé par la dénommée Ina, il me semble légitime de craindre pour ma vie. Cette femme ne prend aucun cas de moi, pire, elle se montre grossière, insultante, autoritaire et passe outre d’éventuelles considérations de ma part. Hélas, je ne peux m’en débarrasser. Je sais que je peux compter sur mon fier Asulf mais je serais grandement rassurée si vous acceptiez de rejoindre ma compagnie et d’être employée par moi en tant que garde du corps, contre les agressions venant de l’extérieur mais aussi de ceux qui ne sont guère éloignés de moi comme empêcher cette Ina de m’approcher seulement à une distance respectable.

tre saisie par son col et être rudoyée étaient restés en travers de la gorge de Katrina, elle ne souhaitait pas que cela se reproduise. Elle baissa d’un ton.

- Sachez que j’offre à mes employés un salaire que je juge confortable car nous n’allons pas faire de promenade d’agrément, cela risque d’être dangereux. Cinquante pièces d’or pour commencer, cinquante pièces d’or par chevauchée à mon service et une prime de fin de service, si nous parvenons à retrouver mon père, à la coquette somme de cent pièces d’or. Qu’en pensez-vous ?

L’érudite se tut pour laisser à Jnaya tout le loisir de prendre en considération cette proposition. Dans les Marches d’Argent, le salaire d’un mercenaire se montait à deux pièces d’argents par jour, l’offre de Katrina Illance-Davion avait de quoi être appréciable. A ses côtés, Asulf écoutait discrètement les échanges entre les deux femmes, sa grande hache posée à travers ses genoux, sa main posée négligemment sur la garde de son arme, le reghed étudiait son environnement avec sa vigilance coutumière.

Jnaya avait écoutée Katrina avec intérêt sans l’interrompre. Elle jeta un coup d’œil à l’intention d’Asulf lorsqu’elle le mentionna, puis retourna son attention à Katrina.

Elle lui avait fait une belle proposition en tant que deuxième garde du corps, mais si elle devait poursuivre les négociations, elle préférait prendre le contrat au nom de la compagnie. Elle n’avait besoin de parlé de son précédent contrat, mais elle préférait jouer franc jeux sur ce coup là. Elle n’avait que faire des biens matériels, donc elle avait même vraiment pris la peine de faire le calcul total de ses bénéfices finaux.

La jeune moniale s’approcha sur le ton de la confidence.

– Je vais être franche avec vous, si je dois accepter votre offre. En réalité, je suis un membre de la Compagnie des Marches. Je ne sais pas si vous nous connaissez. Nous sommes une organisation militaire qui assure différents contrats d’escorte, protection ou autres. Bien entendu, votre offre rentre dans cette catégorie. Et je préfère prendre le contrat au nom de la compagnie plutôt qu’à titre personnel. L’homme que vous avez vu à mes côtés, est un recruteur itinérant de notre compagnie.

Elle s’arrêta, afin de savoir si elle aurait une réaction, puis poursuivi.

– Je suis tenu de rendre des comptes à mes supérieurs, et je devrais lui en référer. Autre point, vous serez mon client, mais je ne tiens pas à ce que le groupe qui nous accompagne sache d’où je viens exactement. Du moins, pas tant que je le décide. Donc, je vous fais confiance et demande une totale discrétion à ce sujet.

Elle étudia ses deux interlocuteurs.

– Je ne discuterais pas du prix qui me semble correct.

¤ De toute façon, la majorité des gains iront à la compagnie.¤

– J’accepte donc votre offre, mais j’aurais une question : Qu’elle est la raison de la disparition de votre père ? Que faisait-il exactement. J’aimerais savoir où je mets les pieds.

Elle regarda Katrina droit dans les yeux, attendant une réponse.

Depuis l’incident avec l’ergotante cavalerie d’Everlund, Asulf n’avait pas ouvert la bouche. Il s’était seulement retenu d’écraser le crâne du nain bien trop insolent à son gout, ce qui aurait très certainement déclenché la perte du groupe et de surcroit provoqué l’échec de la mission. Le seul rayon de soleil de sa journée morne au possible fut le retour de sa hache ancestrale. Même si cette dernière n’avait aucun attribut magique, elle était de splendide facture, sans compter la valeur sentimentale.

En réempoignant sa cognée, le jeune barbare eut l’impression de retrouver une partie de son âme, ce qui ne manqua pas d’ajouter plus d’entrain à sa marche vers Fort Olostin dont le donjon ne tarda pas à pointer son sommet. Sur le chemin qui les menait à la taverne du pichet enflammé, Asulf reçut à nouveau cette vague de chaleur étrange lorsque Katrina s’empara de son bras pour « léviter » au dessus de la bouillasse. L’effet que lui procura le contact de la peau de la jolie rousse sur la sienne fut similaire à celui d’une montée d’adrénaline en plein cœur d’un rude combat. Rien qu’un instant le nordique fut déconnecté de ce qui l’entourait, mais rien qu’un instant.

*Réveille toi bougre d’âne…j’ai déjà eut le sang d’une jeune femme sur les mains, celle-ci je la garderai de la mort, foi de Crocs *

Une fois sur place, les femmes prirent en main l’organisation de la retraite en auberge. Toujours sans mots dire, l’illuskien suivit la dame du Manoir de l’éternel Crépuscule jusqu’à ce petit palais de campagne. Même s’il rechignait toujours à passer ne serait ce qu’un jour en ville, au milieu de la grouillante civilisation, Asulf s’accommoderait bien cette fois d’un bon repas et d’une couche mollassonne.


malgré tout sa vigilance ne retombait pas, Fort Olostin à l’instar d’Everlund devait connaitre son lot de malfrats. Aussi le guerrier des Crocs Sanglants mettait son ouïe et sa vue à contribution en détaillant les moindres endroits et visages suspectes. « Les elfes en noirs » pouvaient les attendre à nouveau, cachés dans les recoins d’une sombre ruelle. La brève apparition d’une ombre qui disparut presque aussitôt donna raison aux inquiétudes d’Asulf qui enserra fortement son arme. Ne voulant pas inquiéter Jayna et Katrina, il se garda de les mettre au courrant. Voulant d’abord confirmer ses soupçons, il s’assit tranquillement près du feu. Prêt à toutes éventualités, il espérait en découdre avec ces assassins tout de noir vêtus.


*Je vais pouvoir m’acquitter de ma première faute …j’espère bien trancher quelques uns de ces salopards, je peux presque les sentir…*

Le barbare capta les salutations d’un homme assis non loin et qui visiblement s’adressait à la moniale. Ce dernier ne semblait animé d’aucune hostilité jusqu’à ce que Jayna ne manqua pas de le rejoindre pour deviser un peu. A son retour à leur table, Asulf accueillit l’invitation de Katrina de manière mitigée. La noble Dame aurait elle peur que la seule force de ses bras ne suffise pas à la protéger pour recruter une femme sur laquelle on ne sait que peu de choses !? Cependant si l'aventure devait mal tourner avec Ina et ses gardiens sylvestres, la balance serait plus équilibrer. L’enfant de la toundra respectait la force de caractère et le franc parlé de la druidesse mais il avait de fortes craintes quant à la viabilité du groupe si elle continuer à les mener ainsi.

Pour le moment, autre chose le turlupinait bien plus que la cohésion de la petite compagnie. Alors que les deux jeunes femmes discutaient sur les origines de leur quête, Asulf les interrompit. Il se pencha sur la mercenaire des marches d’argent afin de masquer au mieux ses paroles aux oreilles de sa protégée.

- Vous avez surement remarqué …Nous avons été suivi et sommes surveillés. Tenez vous prête !

Son visage était sombre et son ton ferme jusqu’à ce qu’un fin sourire apparaisse sur ses lèvres.

- Vous verrez que votre futur emploi ne manque pas d’être riche en action. Ceci nous a déjà couté très cher, nos ennemis sont redoutables.

La grande hache s’éleva dans les airs laissant trainer une fraction de seconde un fin reflet lumineux sur le faciès sévère du guerrier nordique. De cette manière Asulf voulait signifier à ces hypothétiques adversaires qu’il était paré à jouer de sa cognée. Il l’appuya ensuite sur son épaule et agrippa ses deux mains sur le manche en if sculpté.

Dix-neuvième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
19 Eleinte1372 (CV)

Lieu : Fort Olostin, Voie des Landes Eternelle
Temps : Pluie, pluie, pluie……et pluie
Moment :19h
MJ

MJ
Narration: Ina,Tasia,Ademara

lors qu’un groupe de halfelin vêtus d’oripeaux aux couleur criardes prenaient place sur la petite estrade prévue à cet effet et bientôt des notes de mandoline, cithare et de luth résonnèrent dans l’établissement apportant une note joyeuse et entraînante peu déplaisante mais dont le public semblait ne pas trop prendre de cas. De nombreux hommes d’arme firent leur entrée, braillards, des mercenaires vêtues de tenues hétéroclites qui appartenaient à diverses ethnies et originaires d’une dizaine de contrées. Quelques marchands ou voyageurs composaient le reste de la clientèle, à majorité masculine.

On était en début de soirée, les gardes des caravanes de passage arrivaient pour se détendre et l’ambiance allait vite devenir plus bruyante et plus propice à certains débordements au fur et à mesure ques les heures allaient s’écouler. Patientant, les jeunes femmes virent bientôt arriver à leur table une servante qui déposa sur la table boisson et nourriture. Même si les aventurières n’avaient rien précisé, toutes eurent le droit à une grosse pinte de bière au Beurre de Noix, cette stout au lait et au beurre de noix, sucrée et de couleur brune claire était au dire de la serveuse pas si mauvaise que cela et d’aprrés les dires du patron, elle était tout bonnement merveilleuse. Elle déposa le tout devant eux et alla s’occuper d’autres clients.

Tasia, qui d’apparence se laissait bercer, n’en demeurait pas moins vigilante. Fir avait retrouvé un semblant de calme et s’était lové contre sa maîtresse. Le regard de l’ensorceleuse coula vers le fond de la salle ou un escalier permettait d’accéder à l’étage. Une femme venait de faire son apparition en haut de la première série de marche et descendit tranquillement. Vêtue de cuir noir, l’inconnue à la longue chevelure brune aux reflets bleutés. embrassa du regard la salle et l’espace d’un bref instant, les prunelles veloutée de cette beautés aux traits qui trahissaient assurément une ascendance elfique s’arrêtèrent sur la table ou se trouvait les gardiens sylvestres et ses compagnes. Quelques secondes à peine mais ce fut suffisant pour Tasia pour voir le regard de la belle se froncer légèrement. Puis comme si de rien n’était, l’étrangère se dirigea vers la sortie en enfilant ses gants. Une rapière battait son flanc.

Ina, qui tournait le dos à l’escalier, tout comme Ademara. La druidesse restait elle aussi sur le qui-vive, ne souhaitant pas voir se réitérer un nouvel incident. Everlund avait suffit. Mais son regard n’accrocha rien de particulier et ses sens affutés ne décelèrent aucun danger ou menace potentielle dans la salle. Ce qui ne manqua pas de la soulager.

Sur l’estrade, les bardes halfelin déclamèrent leurs vers sous une musique qui se voulait entrainante

Nous étions trois fameux bougres
Revenant de Luskan
Revenant de Luskan
Nous entrâmes dans une auberge
Pour y boire du vin nouveau, oh !

C'est à boire, à boire, à boire,
C'est à boire qu'il nous faut !
Oh ! Oh ! Oh ! Oh !

Chacun fouilla dans ses poches
Quand il fallut payer l'écot
Quand il fallut payer l’écot
Dans la poche du plus riche
On ne trouva qu'une pièce de platine fausse, oh !

Sacrebleu ! dit la patronne
Qu'on leur prenne leur argent !
où qu'ils sefrvent à demeure!
Nom de Nom ! dit la servante,
Leur braies, leurs chausses, oh !

C’était le genre de petit chant de taverne qui semblait plus propice aux fin de soirée qu’au début de soirée.

MJ
Narration: Elwin

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Round de Surprise
L’inconnue donne un coup de tête en plein visage d’Elwin
Elwin est pris au dépourvu
Jet d’attaque au corps à corps inconnue sur Elwin : 17 (dé) + 2= 19 vs 13 (ca) : Réussite
Dégats : 20 PV non létaux.
Elwin est chancelant

Chancelant: Se dit d’un personnage ayant encaissé exactement autant de points de dégâts non- létaux qu’il a de points de vie. L’activité d’un personnage chancelant est restreinte à une action simple ou de mouvement chaque round (mais pas les deux, et pas une action complexe). Dès que les points de vie excèdent à nouveau son total de points de dégâts non-létaux, le personnage n’est plus chancelant. Par contre, si son total de points de dégâts dépasse ses points de vie, il tombe inconscient.

Round 1
Test d’initiative inconnue : 11 (dé) + 6= 17
Test d’initiative Elwin : 7(dé) + 3= 10

Début du round 1
Inconnue frappe une nouvelle fois au visage Elwin
Jet d’attaque au corps à corps inconnue sur Elwin : 15 (dé) + 2= 17 vs 16 (ca) : Réussite
Dégats : 3 PV non létaux. (23 vs 20)
Elwin tombe dans les pommes

a jeune femme se fendit d’un sourire glacial et Elwin allait rapidement comprendre sur ce sourire n’avait rien d’enjôleur. La réaction qui suivie fut d’une telle rapidité que le demi-elfe fut prit au dépourvu. La belle femme, au caractère semble-t-il bien affirmé lui éclata l'arcade sourcilière droite d'un coup de tête malencontreux. Surpris, le rôdeur recula sous l’assaut frontal et alors qu’un voile écarlate se répandait sur son visage, il n’eut guère le loisir de riposter qu’il ressentit un violent coup à la mâchoire et tout devint noir. Elwin s’effondra à terre…Oui, il y avait des femmes comme cela qui se révélaient surprenantes dès qu’on se montrait un brin tactile avec elle.

Dans les vappes, le visage en sang, le rôdeur sentit à peine qu’on le soulevait de terre….

MJ
Narration: Egill

e puissant illuskien n’attendait pas depuis dix minutes que les portes de l’écurie qu’il observait à la dérobée, à l’abri sous un arbre, s’ouvrirent à la volée pour délivrer le passage à trois cavaliers qui s’en échappèrent, vêtus de longs manteaux de voyage, la capuche relevée. L’un d’eux tenait au travers de sa selle un gros paquet enveloppé. La porte des écuries se referma et les montures des cavaliers bondirent la nuit…

MJ
Narration: Jnaya et Asulf

atrina ne répondit pas à Jnaya. devint blême en entendant les propos d’Asulf et d’un geste machinal pose une de ses mains sur le bras puissant mais la présence à ses côtés la rassurait plus que quiconque. La colosse était pour elle un réconfort de tous les instants. Un servante courtaude arriva à ce moment, un large plateau dans les mains contenant un plateau de mouton, des légumes cuits à l’étuvée, un tonnelet de bière brune, offert par la maison, une carafe de vin blanc. Elle déposa le tout sur la table, et plaça et servit deux grosses pintes de bière devant Jnaya et Asulf et un verre de vin à Katrina avant de souhaiter aux trois aventuriers un bon appétit mais les propos du barbare avait retiré tout appétit à la jeune femme qui se redressa, sa main n’avait pas quitté le bras puissant du reghed et elle jeta autour d’elle un regard alarmé.

- Asulf…que préconises-tu de faire….Ne devrions nous pas nous retirer dans notre chambre où nous serions plus en sécurité et nous pourrions discuter et espérer une nuit confortable…il me tarde de me délasser. Et surtout dormir sur mes deux oreilles….Parle tu as toujours été de bon conseil ?

Jnaya, qui n’avait rien décelé d’anormal autour d’eux, plissa le front en entendant certaines révélations du barbare.

¤ Ceci nous a déjà couté très cher, nos ennemis sont redoutables. ?¤

Le triste épisode avec Robyn avait marqué durablement l’esprit du jeune barbare qui se voulait cette fois avec Katrina, infaillible. L’espace d’un moment il crut devenir paranoïaque, cette silhouette qui s’effaça furtivement après les avoir épiés tous trois n’était peut être qu’un simple curieux, un habitant peu habitué à rencontrer des nordiques de son gabarit et qui s’effaça par crainte. Ceci dit, il avait l'intuition que la mort pouvait frapper à nouveau sournoisement, sans crier gard et avec une efficacité presque déconcertante.

Les goûts de luxe de l’érudite les avaient isolé du gros de la compagnie et offraient des opportunités non négligeables de réussir un attentat sur la belle rousse. Jolie Dame pour laquelle il nourrissait des sentiments nouveaux. Malgré son côté horripilant et leurs natures totalement opposées, Asulf semblait apprécier intimement la fille de l’archéologue disparu. Aussi sa fierté lui interdisait toute démonstration d’affection, preuve de faiblesse pour tout guerrier regued qui se respecte.
Ce lien, il voulait l’exploiter pour décupler son ardeur au combat. Les peuples nomades du grand glacier se montraient des plus farouches lorsque leur cause défendait la tradition ou le sang.

*On est jamais trop prudent …et ca me fera plus d’elfes en noir à briser….*

Soudain ses yeux d’azur se dardèrent sur la servante bâtie comme une armoire et qui approchait avec de la boustifaille d’aristocrate. Asulf lorgna sur les boissons, il pensa une seconde les meutriers de Robyn assez fourbes pour y avoir déposé du poison. A nouveau il se sentit trop zélé et se reconcentra sur les alentours.
L’illuskien voulut ensuite s’assurer des intentions du mystérieux ami de Jnaya et s’il n’y avait pas de relation entre cet homme et l’ombre croisé dehors. Il se tourna vers la moniale et lui lança :

- Votre ami est il accompagné ?

De l’autre oreille, le fils de Bjorn perçut les interrogations de sa protégée. Il couvrit la petite main délicate posé sur son bras avec sa puissante paluche puis l’enserra doucement. Tout en restant aux aguets, les yeux rivés tour à tour sur chaque fenêtre de l’édifice, il lui répondit avec une sérénité déguisée.

- Restons parmi la foule…Si un danger se présente, elle peut vous dissimuler et vous couvrir des carreaux d’arbalète. Nous ne devons pas nous isoler pour le moment. Je veux être sûr que rien ni personne ne veut vous nuire avant de vous détendre. Je m’alarme rapidement mais j’ai connu une situation similaire dont nous connaissons tous deux le funeste sort.

Perplexe, Jnaya se demandait à quoi faisait allusion le barbare.

¤ Ceci nous a déjà couté très cher, nos ennemis sont redoutables. ? De quoi diable parle t-il ? ¤

Paniquée, Katrina s’était subitement levée, un air apeurée sur le visage. Ce n’était pas vraiment la bonne méthode. Si on voulait alerter nos éventuels poursuivants, que Jnaya n’avait pas remarqué. On pouvait être sur que maintenant, ils savaient que maintenant il fallait être plus vigilant, et éviter qu’on ne les remarques.
La jeune moniale voulut poser une main délicate sur celle de Katrina afin de la rassurer, et sur son épaule afin de l’inciter à s’asseoir ; mais le barabre la devança et tenta de la rassurer

– Calmez-vous. En agissant ainsi, vous attirez l’attention sur nous. Reprenez votre place, calmement et ne vous inquiétez pas. Nous sommes là. A vos côtés. Votre ami à raison, de toute façon. Il vaut mieux rester parmi la foule et éviter de se retrouver dans des situations qui serait favorable pour… eux. Eelle ne savait même pas de qui elle pouvait parler. Ils n’attaqueront pas ainsi à vue.

¤Sauf s’ils sont stupides ou qu’ils ont les gardes de la ville dans leurs poches…¤ se dit-elle à elle même.

Discrètement, la demi-elfe tentant de repérer quelque chose aux alentours, tout en continuant à parler avec son nouvel acolyte et sa nouvelle cliente.

– Premièrement, dit-elle assez bas pour ne pas qu’on entende à la table voisine. J’aimerais savoir ce qu’il se passe. Dans quoi vous êtes vous fourrez, pour avoir aussi peur. Et pour répondre à ta question, mon ami n’a certainement rien à voir avec ce que tu as du voir. Son seul rôle est de parcourir les terres et s’assurer du recrutement de potentiels compagnons. Toutefois, je dois le voir plus tard, et je pense que vous devriez m’accompagnez. Il pourra sans doute nous donner quelques conseils ou tout autre aide qui nous serais utile.

En réalité, elle s’adressait plus au barbare qu’à la jeune femme qui semblait perdre ses moyens. Elle continua d’appuyer sur son épaule fermement, mais avec légèreté pour qu’elle se rasseye. Il fallait tout de même qu’ils prennent des forces. Ils n’avaient pas pris un véritable repas depuis un moment.

– Il serait avisé que vous mangiez quelque chose afin de prendre des forces. Et j’attends des explications. Mangez ! Dans une petite heure, nous irons voir mon ami. Mais pour l’instant, restons tout de même sur nos gardes.

Un regard posé et sûr d’elle fixait Katrina et Asulf. Pourtant, en utilisant sa vision périphérique, elle tentait de discerner quoi que ce soit d’anormal.

¤Je ne sais pas de quoi il parle quand il parle d’une funeste sort, mais ils ont du vivre une chose terrible… je le ressens…¤

{détection}

Elle n'aimait ni la foule, ni les auberges. Et cet endroit lui déplaisait, tout particulièrement. La réaction instinctive de Fir n'était sans doute pas étrangère à son malaise. Tout comme le regard lancé à leur table par une mystérieuse beauté vêtue de cuir noir qui descendait de l'étage.

Les halfelins venaient de commencer leur... "spectacle", lorsque la semi-elfe parut émerger de sa torpeur.

Avisant ce qui se trouvait sur la table, elle fit la grimace en examinant les pintes et surtout le liquide qu'elles contenaient. Et leur prétendu repas ne lui semblait guère plus séduisant. Au moins, elle ne devrait pas se forcer pour ne rien consommer...

Par pure curiosité, elle prit sa chope, la huma et en examina le contenu, maîtrisant à grand peine un mouvement de recul. Qui donc pouvait concevoir et consommer un mélange aussi manifestement répugnant et écoeurant? Elle n'était même pas sure qu'un nain en serait friand.

Quant au plat, elle n'avait pas besoin de s'en approcher pour savoir qu'elle ne pourrait en avaler une bouchée.

Cette auberge semble être de haute qualité, tout comme le spectacle qu'elle offre. Ina, pourriez-vous me rappeler de quelle manière étaient vêtues les personnes qui nous ont attaqués dans l'auberge précédente? Elle poursuivit sans s'interrompre, ni marquer de pause, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas changé de sujet. Je n'ai plus mangé depuis pas mal de temps, verriez-vous un inconvénient à ce que je commande une nourriture et une boisson qui me soit plus... appropriée? Et que je puisse reconnaître?

... Je vous rassure, je veux bien payer mon repas, si jamais le prix en est trop élevé pour le budget qui vous a été octroyé.

Tasia ne ressemblait à n'importe quelle une cliente difficile, capricieuse et un peu mal élevée. Une race largement répandue parmi les habitués des auberges.

Fait singulier, elle paraissait particulièrement alerte à présent... Maiss il était Difficile de déterminer ce qui l'avait ainsi réveillée. Le bénéfice sa micro-sieste? L'odeur du plat et des bières qu'elle jugeait nauséabonde? Les prétentions comico-poétiques des halfelins?

Quoi qu'il en soit, sans attendre de réponse, elle se dirigea d'un pas vif vers l'extrémité du bar et s'adossa au mur, dans le but avoué d'obtenir une nourriture et une boisson qu'elle estime comestibles... Le but non-avoué étant en l'occurrence d'obtenir une vision différente, plus large de la salle et de ses occupants.

Elle guettait aussi la réaction de Fir lorsque le tenancier, la serveuse ou quelqu'un d'autre s'approcherait.

Elwin se délectait du simple contact de sa main posée sur celle de la mystérieuse inconnue. Il avait attendu une réaction positive de celle-ci avant de voir apparaître sur son visage un sourire glacial. Et puis ce fut le chaos pour lui, l’assaut eût l’effet d’un éclair sur le demi elfe, et il avait été foudroyé, d’abord de passion pour elle puis ce fut son courroux qui le toucha. Le pauvre rôdeur n’eût ni le temps de constater son triste sort, ni celui de dégainer son épée ou de riposter que l’inconnue le frappa de nouveau. Il n’y avait aucun doute là-dessus, Elwin se faisait rétamer.

Cette attaque eût le temps de surprendre Elwin d’ailleurs, à tel point qu’il n’eût rien pu faire. S’était-il montré impoli au point de mériter ces coups ? Le sang mêlé ne le pensait pas, bien que le fait d’avoir utiliser une allusion des plus douteuses rapprochant la gente féminine à des chevaux ne soit guère courtois, le rôdeur s’était montré charmant et doux au possible. Soit la femme était des plus susceptibles, soit elle avait interpellé le novice pour une autre raison. C’est ce qu’Elwin envisagea au regard de la réaction disproportionné.

Mais c’est surtout la honte et le déshonneur qui troublaient Elwin. Il s’était fait mettre à bas en l’espace de quelques secondes, tout cela car il n’avait pu résister à la vision d’une belle femme. Oui, si jamais le demi elfe retrouverait le reste de son groupe il tairait aisément les circonstances précises de sa défaite. Car il n’y avait aucun honneur à se faire battre pour avoir tenter d’obtenir les faveurs d’une jeune inconnue, aussi harmonieuses ses formes pouvaient être. A l'avenir le jeune novice saurait se montrer moins fougueux, ou du moins plus courtois.

A présent Elwin s’était écroulé au sol, il avait put constater en touchant son visage qu’il saignait et tout devenait flou autour de lui. La seule chose qu’il pouvait sentir était une intense douleur à l’arcade sourcilière et à la mâchoire, au point qu’il ne pouvait parler. Le reste de son corps lui était pour ainsi dire étranger. Il avait vu Egill entrer dans l’écurie peu avant de se faire frapper, les espoirs du sang mêlé reposait à présent sur le barbare. Ce n’est que quand il senti légèrement son corps décoller du sol qu’il constata qu’il n’aurait peut être jamais du répondre à la provocation de l’inconnue. Car à présent il pouvait être livré aux pires des sorts.