L'étrange tour, mission Mjöllnir, Gweadal

Narration

Round 1
Orque 1 à 4 chargent et arrivent au contact
Mjöllnir déclenche son déluge de coups sur orque 1
attaque 1 6(jet)+5(mod)=11 échec
attaque 2 12(jet)+5(mod)=17 touché dégâts 10 orque 1 mort
Silnya attaque orque 3 touché
orque 2 attaque Mjöllnir jet 14 échec
orque 3 attaque Silnya échec
orque 4 attaque Mjöllnir jet 16 touché dégâts 8 (reste 30)



L'assaut des orques surpris les deux compagnons par leur rapidité. S'il était vrai qu'ils étaient loin, ils ont couvert la distance qui les séparaient avec une étonnante rapidité. Mjöllnir cueillit à froid, c'était le cas de le dire le premier qui avait déjà été blessé par la flèche de Silnya. La rapidité des coups portés par le moine eut raison de son adversaire. Cependant restaient trois autres orque dont deux d'entre eux filèrent droit vers le nain. C'était une vieille haine qui couvaient entre les deux races. Le nain évita de justesse l'attaque du premier mais ne put rien faire contre le second qui lui entailla profondément le bras avec sa hache. Mais le nain en avait vu d'autre et il serra les dents tout en se concentrant sur son prochain assaut. De son côté, la jeune femme continuait de pilonner leurs assaillants avec une précision terrible. Elle planta l'une de ses flèches encore une fois dans le corps de l'orque qui filait vers elle et se permit même le luxe d'éviter facilement l'arme de son adversaire. Mais déjà elle reculait pour pouvoir décocher encore ses traits meurtriers.

- C'ui là ne compte pas, tu l'avais déjà abimé…

Une pointe d'amusement éclairait les mots de Mjöllnir malgré la douleur lancinante dans son bras. Ses membres avaient beau ressembler à de vrais troncs, ils en souffraient de même du violent coup de hache qu'il venait de recevoir.
Mais jamais au grand jamais il ne donnerait la satisfaction malsaine à une peau verte de le voir souffrir d'un de ses coups … pas avant que ce ne soit le dernier et même alors, il sourirait probablement face à la créature qui aurait eu la chance de lui porter un coup fatal.

Le moine se concentra, assurant sa position sur le sol comme un tronc enfonçant ses racines, et comme à chaque fois que le combat le prenait de tel, le reste du monde disparu derrière un voile grisâtre. Silnya savait se défendre -même s'il trouvait que recevoir une charge avec un arc était une drôle d'idée, une idée d'elfe en fait même si elle n'en était visiblement pas une- et il était plus occupé qu'elle avec ses deux adversaires aussi hideux que les leurs pouvaient l'être.

Les stupides orques n'avaient pas même tenté de l'encercler et il se garderait bien de leur en laisser l'occasion maintenant qu'ils étaient au contact. Il continuerait à distribuer ses coups rapides qui semblaient attirés par les corps de ses ennemis ancestraux pour en finir au plus vite et ne pas laisser le temps à l'humaine de prendre trop de risques.
Il poussa son mépris jusqu'à laisser ses coups se déchainer sur l'orque qui l'avait raté.

¤ Stupides … mais forts… ¤

Il devrait soigner son bras dès la fin du combat … Éviter que le sang ne soude la plaie à ses vêtements et que le froid la rouvre, ce serait un comble de souffrir plus longtemps d'un simple coup de hache. Il aurait pu se passer de ses bras au profit du reste de son corps, arme tout entier qu'il était, mais avait pris gout à l'effet de ses gantelets et était impatient de lire la surprise sur le visage de son ennemi qui verrait soudain la frappe s'enflammer.

Narration


Initiative
Orque 2 :16
Orque 3 :14
Orque 4 :14
Silnya :17
Mjöllnir :13
Round 2
Silnya attaque orque 3 touché orque 3 mort
Mjöllnir déclenche son déluge de coups sur orque 2
attaque 1 16(jet)+5(mod)=17 touché dégâts 8
attaque 2 14(jet)+5(mod)=19 touché dégâts 11 orque 2 mort
orque 4 s'enfuit
Mjöllnir attaque d'opportunité 9(jet)+5(mod)=14 touché dégâts 6
Round 3
Silnya attaque orque 4 échec
Dégâts de feu 3 sur orque 4 mort.

La fin du combat fut aussi violente que brève. Silnya acheva son adversaire juste après avoir reculé d'un pas. Une flèche plantée en pleine tête, presque entre les deux yeux. Mjöllnir multiplia les coups que son adversaire tentait tant bien que mal de bloquer. Mais la vitesse d'exécution du moine eut raison des faibles défenses de l'orque qui reçut tout d'abord un violent coup à l'estomac, lui coupant le souffle et enfin la main du nain vint écraser le nez de son adversaire le faisant rentrer dans sa propre tête. Il ne s'en relèverait pas. Le dernier orque encore debout sentant que le vent avait tourné, tenta de se dérober. Mjöllnir eut juste le temps de le frapper dans les côtes qu'il lui avait offertes et celui ci détalla. Silnya tenta bien de lui planter une autre flèche, mais elle manqua complètement son tir alors qu'elle pesta contre elle au même moment. Ils n'eurent pas besoin de lui courir après, l'endroit où le nain avait touché l'orque s'enflamma brusquement qui surprit par une telle magie ne compris même pas qu'il était déjà passé de l'autre côté. Le feu, qui s'était propager à ses vêtements, finit de le consumer lentement.
Le calme revint, il n'y avait plus personne à l'horizon mis à part eux même. La jeune femme ajouta tout de même.

-C'était la patrouille, mais ils sont très loin de la tour. Je me demande bien ce qu'ils fabriquaient ici.

Il avait eu raison de fuir, cet orc qui avait eu l'audace de naitre et de passer ensuite près du moine de Clanggedin. Même si sa fuite était vaine et qu'il fallait qu'il en soit ainsi.

Si Silnya était définitivement d'une redoutable efficacité avec son arc, à cet instant Mjöllnir devait être impressionant dans sa posture de combat, fortement ancré dans la neige, la manche de son manteau noircie par le sang du coup puissant qu'il avait reçu sans que ça ne l'empêche de l'utiliser pour frapper, les yeux brillants sous l'effet de la puissante poussée d'adrénaline du combat, le souffle mesuré, les bras terminant des mouvements répétés des milliers de fois.

Il regarda ses gants avec la même lueur de satisfaction de posséder de telles armes puis Silnya qui brisa sa contemplation. Il lui répondit dans un haussement d'épaules qui lui rappela aussitôt qu'il devait protéger sa plaie : - "Logique … Ils devaient chercher les autres … leur maitre a du les envoyer enquêter ou … nourrir l'un ou l'aut' des dragons avant qu'ils n'aient l'temps d'attaquer sa tour. On n'devrait pas trainer, on n'est jamais assez loin d'un grand ver !"

Mjöllnir s'approcha du premier orc tombé sous son coup, une flèche plantée dans son corps et commença une fouille rapide du cadavre, se disant que ça devait bien se passer de commentaire et qu'il était juste logique d'éviter de passer à côté de la source possible d'une explication sur ce qui se passait dans les alentours.
Sans trainer plus que nécessaire, il tenterait après d'emballer sa blessure dans un morceau de tissus d'un de ses habits de rechange à défaut de bandages plus apropriés.

- On cherche vite s'ils n'ont rien d'intéressant sur eux, et on détalle. D'accord? J'te propose de nous écarter un peu du trajet le plus court pour éviter de tomber sur un trop gros contingent que l'autre pourrait nous envoyer et -une curieuse idée lui vint à l'esprit- p't'être de leur prendre un truc ou l'autre pour leur ressembler de loin non?

Mjöllnir fouille orc1, essaye un premier soin pour son bras blessé, fouille les autres orcs si Silnya n'a pas fini d'ici là, puis, si elle montre son accord, se déguise en orc.
Si il est forcé de fuir plus vite, il récupère son sac et son baton et part.

Narration

Mjöllnir examina rapidement un des orques tombés devant lui. Il n'avait pas grand chose d'important mis à part sa bourse qui ne contenait que quatre pièces d'argent et une unique monnaie de cuivre. Ils étaient plus ou moins équipés pour les grands froids mais leurs tenus de ne siéraient à aucun des deux. Pour Silnya c'était trop lourd à porter et pour Mjöllnir il aurait fallu endosser l'armure des orques. Ils finirent d'examiner chacune des victimes étalées devant eux sans rien trouver de précieux ni d'utile. Il remarquèrent tout de même un étrange symbole disposé sur les armures orques. Symbole qui se voyait à peine, caché sous la crasse et le noir qui recouvrait l'armure. Un symbole que Mjöllnir avait vu il n'y avait pas si longtemps. Il n'y avait pas prêté attention au moment où il l'avait vu pensant à une décoration où un ornement disposé sur la peau tel un tatouage comme il en avait vu des tas. Mais la ressemblance était trop forte pour qu'il ne s'agisse que d'une simple coïncidence. Un des poignets de Silnya portait cette marque. Une marque faite dans une encre noire ou quelque chose d'approchant. Elle était presque effacée par endroit, mais on distinguait encore aisément l'empreinte sur la peau. Elle remarqua que le nain fixait ce tatouage d'un air soupçonneux et tenta de lui fournir une explication.

-Oui, j'ai été une ...servante de Telkoun, il y a de ça quelques années. J'ai réussi à lui échapper et à me faire oublier de lui, mais il m'a retrouvée. Je ne sais comment il a fait mais il l'a fait.

Elle avait hésité sur le terme servante. Comme si elle avait du mal à parler de cette époque ou de ce qu'elle avait fait à cette époque.
Ne voyant pas trop ce qu'ils pouvaient faire ici, ils repartirent plus en avant. Elle approuva la décision de Mjöllnir d'éviter la route directe et fit une proposition.

-On peut passer par les reliefs. On ira aussi vite en plus car la neige y est plus dure. Cependant je sais qu'il y a des créatures qui vivent dans ces reliefs. Des créatures qu'il ne vaut mieux pas trop déranger. Que vaut-il mieux ?

Etre au service d'un Puissant n'avait -par principe- rien de honteux. Dans la multitude, si certains pouvaient survivre, vivre ou aller jusqu'à faire vivre les siens parce qu'un autre pouvait se permettre le luxe d'employer autrui à son service, quel mal pouvait-on y trouver? Les hommes d'armes du mercenaire au général étaient-ils vraiment plus que des "serviteurs" d'un autre? Qu'en était-il des prêtres offrant leur vie tout entière? Des druides? Des membres de toutes les guildes ou factions?
Toute la civilisation se structurait sur ce principe indispensable, une structure pyramidale ou chacun, à sa manière, est au service et répond plus au moins au bon vouloir d'un autre. Bien sur il y avait nombre d'exceptions mais elle ne rendait le constat que plus vrai.

Mais il y avait cette marque. Comme celle aposée sur quelque bovidé pour assoir sa possession de la bête, comme la marque honteuse, au fer infligée à l'esclave, passant d'homme à moins qu'un outil ou l'autre pire encore du banni. Le Service n'était pas l'esclavage, elle n'avait pas pour objet de réduire l'individu à le détruire. Et c'est bien de cela qu'elle semblait avoir été victime dans la tour du sorcier dément. Elle aurait pu tout aussi bien être à son service et tuer en son nom mais il doutait qu'elle fut capable de s'allier aux peaux vertes pour se faire.

Bien sur il l'avait retrouvée et lui avait fait payer plus surement que par sa vie, d'avoir osé prétendre exister encore par delà lui, le forçant à considérer qu'elle n'était pas sienne. Dans sa folie et le pire mal qu'il eut pu lui faire, il avait presque réussi à lui retirer ce qu'il lui restait d'humanité. Si elle n'avait été humaine et habitée comme ce peuple pouvait l'être, il aurait réussi, sans aucun doute.

Mjöllnir la regarda gravement, comme rarement il le faisait de toujours essayer de dédramatiser les plus grands cataclysmes, avec un respect nouveau au regard de la force d'âme qu'elle devait avoir. Il avait facilement compris le pourquoi de cette violence et de ce drame et était presque jaloux de la naïveté de la dame qui ne se rendait pas compte de sa "responsabilité".

- Il t'aurait r'trouvé même bien plus loin s'il l'avait voulu … plus rien n'm'étonne avec la magie …

Sa fuite avait condamné sa famille avant même qu'elle n'existe et elle était … inévitable tant que son ancien maitre était en vie.

- Par les reliefs, surtout avec les dragons dans les environs. C'plus prudent aussi si on veut pouvoir trouver un abri pour la nuit. Evitons autant qu'possible d'déranger les créatures dont tu parles et marchons d'un bon pas.

¤ Qu'est-ce qui t'empêchera de perdre l'esprit et d'me condamner avec toi quand nous rencontrerons Telkoun? Il va falloir se montrer prudent mon bon Mjöll' … très prudent … ¤

Narration

Beaucoup de questions occupaient l'esprit de Mjöllnir maintenant qu'il savait que sa compagne avait fréquenté quelque peu Telkoun. Mais avant d'arriver jusqu'à lui, il fallait tout d'abord franchir la distance qui les séparait de la tour. Ils marchèrent à bon allure, profitant du couvert des rochers aux formes de piques et de dards sortant du sol. La neige encore plus dure que sur le contrebas était plus facile à pratiquer et ils purent accélérer le mouvement. Mjöllnir remarqua que Silnya regardait souvent en l'air dans les reliefs, comme si elle craignait et cherchait quelque chose en même temps. Il fit de même tout en ne sachant que chercher. Elles lui avait bien parler de créatures peuplant les environs mais sans préciser ce dont il s'agissait.
Finalement ils passèrent le reste de la matinée à marcher sans rencontrer le moindre obstacle, vivant du moins. Le ciel se dégageait complètement pour se colorer de bleu. Au loin, le nain put voir se dessiner les deux pics de la montagne. L'un d'entre eux était plus proche de lui mais semblait tout de même hors d'atteinte. Ils firent une pause pour se restaurer avant de repartir. D'étranges volatiles volaient haut dans le ciel, bien que très éloignés d'eux ils purent voir tous les deux qu'il ne s'agissait pas des grands vers cette fois-ci. Silnya, tout en finissant son repas commenta.

-Ces sont les fameuses créatures dont je vous ai parlé. Elles sont loin celles-ci mais nous ne tarderons pas à les rencontrer. Je vous préviens elles sont coriaces et apprécient la chair fraiche. Mais si nous sommes capables de nous déplacer discrètement et au bon moment tout devrait bien se passer. Mais au fait j'y songe, vous ne m'avez pas dit d'où vous veniez exactement ?

Mjöllnir s’usait les yeux en scrutant les créatures qui traversaient l’azur au loin. S’il s’agissait des aigles qui avaient emporté les kobolds, il y avait effectivement de quoi s’inquiéter mais se pouvait-il vraiment qu’une troisième espèce de créatures volantes se soit concertée pour leur mettre à leur tour une pression inutile ?

Il ne cessait de les fixer en répondant à Silnya : - "C’sont des aigles non ? J’sais pas c’que ça donne en grand mais ces oiseaux ont une meilleure vue qu’nous non ?"

Il éludait temporairement la question. Volontairement. Que pouvait bien lui faire la provenance du Nain ? Pour lui le temps n’était pas aux badineries, trop de questions en suspends, trop de risques … trop près!

- Tu sembles bien les connaitre, ils ont p’t’être bien un point faible ou l’autre…

Laissant toujours la dame dans l’attente, il chercha son arbalète dans son sac, cette arme superbement ouvragée, seule qu’il accepte d’utiliser en dehors des mouvements appris par ses maîtres, arme utilitaire, parfaite de précision, et beaucoup plus adaptée pour faire face à une créature à distance. Il serait encore temps de la poser et de refaire confiance à ses poings quand elles approcheraient par trop. Après quelques carreaux. Si ses poings étaient encore utiles.

Prêt, un carreau déjà chargé, il se permit enfin de porter son attention à sa compagne de mésaventure : - "J’viens des montagnes de Viteterre, dans l’Vaste mais notre monastère à Clangeddin m’semble fort loin aujourd’hui. J’ai vu du pays et rencontré d’autres maîtres tant et si bien qu’mes origines perdent de l’importance sur c’que j’suis à présent."

Qu’elle était loin la tranquillité des murs millénaires …

Narration

La jeune femme sourit au nain. C'était sa manière à elle de montrer sa joie de pouvoir renseigner quelqu'un qui semblait tout connaitre.

-Des aigles ? Oh non rien de tel. Il s'agit de pérytons. C'est vrai que vu de loin ils ressemblent à des aigles, mais leur lien s'arrête là. Ce sont de dévoreurs de chairs. Mais ils ont une faiblesse c'est vrai : Ils volent. Je veux dire par là qu'ils n'aiment pas du tout, mais pas du tout marcher ou être au sol. Par chance la tour est entourée d'un bois de sapins. C'est comme ça que je leurs ai échappés, il y a de ça bien longtemps déjà. Par contre je n'ai jamais pu les blesser. A croire que leur peau était aussi dure que de la pierre. Mais laissons cela pour le moment. D'ailleurs en y repensant c'est étrange que l'on peut le voir aussi haut dans le ciel, d'habitude ils chassent plutôt au plus près du sol, sauf s'ils ont été dérangés. Il faudra peut-être se méfier, mais je ne vois pas ce qui peut perturber ces créatures.

Elle passa outre la réponse de Mjöllnir ou fit mine de n'avoir pas le moindre intérêt pour ce qui était de son origine. Ils repartirent de plus belle surveillant le ciel de temps à autre, car c'était seulement d'ici que le danger pouvait venir et surtout être vu par eux deux. Les heures s'écoulèrent paisiblement quand Silnya s'arrêta tout d'un coup. Ils avaient du redescendre en direction du chemin car le passage au travers des reliefs devenaient trop problématique. Elle fit un signe à son compagnon de route et lui désigna d'étranges traces au sol. Tout le chemin était couvert d'empreintes. On reconnaissait facilement des pattes d'un animal énorme à en juger par la taille des traces laissées dans la neige. C'était une patte allongée, griffus à l'avant et s'enfonçant profondément dans le sol. L'animal devait être lourd, très grand et très large, mais il était difficile de dire de quelle espèce il s'agissait. La jeune femme semblait inquiète et fit par de son appréhension à Mjöllnir.

-C'est la première fois que je vois ça. Il n'y avait rien de tel quand je suis partie. Une idée sur ce que c'est ?

Le Gardien Vénérable, au travers de sa mission, se faisait prophète.
Jamais de sa vie il n'avait rencontré de Grand Ver, tout ce qu'il en connaissait lui venait de sa connaissance pointue des religions de tout Toryl, comme de nombreuses autres choses à bien y réfléchir, et voilà qu'à la recherche d'un oeuf, se suivaient les visions improbables de deux d'entre eux et maintenant de ce qu'il prit d'instinct pour les empruntes d'un d'eux…

- J'n'aimerais pas avoir raison une fois d'plus … Ca n'ressemble déjà pas aux 'pérytons' dont tu parles, quoi qu'je préfèrerais avec c'que tu m'en racontes. C'est c'qui doit les forcer à voler si haut. Je n'suis pas un pisteur mais la raison me dit qu'on a vraiment de quoi craindre c'que craint un tel prédateur. Qu'ce soit un fauve géant ou un dragon comme j'le crains. Tu sais dire s'il y a longtemps qu'ces traces ont été faites? J'ai connu un homme qui a voir c'genre de traces, pouvait t'donner l'age et l'régime alimentaire de ceux qui les avaient faites …

Nazeroth … le pauvre homme … Il l'avait abandonné au pied du tumulus qui avait avalé son cousin Kimiad pour le retrouver, mort, dans les griffes d'un monstre ailé … Si il lui avait demandé de les accompagner il ne l'aurait peut-être pas perdu comme tous ses autres compagnons, les uns après les autres… le laissant terriblement seul … Djuka, Ylinya, Kimiad, Sion, Stor, Absurbapinal, Ank, Guzlik, Gerbo, Silupin, Kayana … la route de chacun d'eux s'était séparée de la sienne de manière plus ou moins tragique. Fut-il maudit qu'il en aurait été de même.

Nazeroth donc, les aurait bien aidé s'il avait encore été de ce monde parce qu'à bien y réfléchir et en souvenir des morts-vivants qu'il avait eu à combattre, il préférait ne pas le revoir finalement, pas avant d'être décédé à son tour.
Amra plutôt, d'autant qu'elle lui avait semblé plus compétente encore et profitait d'un charme qui manquait cruellement à l'humain.
Le Nain n'avait rien d'un rôdeur et ne pourrait sans doute rien retirer de ces empruntes mais il avait deux yeux et il était là, à la différence de ses connaissances plus habiles. Il scruta donc le sol, de ses yeux plissés pour ne pas souffrir plus de la réverberation de la lumière sur la neige, à la recherche d'un élément de plus pour l'aider à identifier le responsable de ces traces.

- A défaut, j'te propose d'emprunter une route parallèle pour suivre la piste à distance et ne pas tomber nez-à-nez avec une créature qui a de telles pattes... Tu m'suis?