La Pierre du Serpent: chapitre II, Alchimiste et conspiration

L'occasion fut bien trop belle pour qu'Anin la laisse passer il fixa son regard sur le chef des brigands sans aucune expression sur le visage puis se courba exagérément et c'est presque en se prosternant qu'il lui répondit.

- Toutes mes excuses Madames je vais donc me taire de suite !

Il avait en fait pris cette position pour plier les jambe et utiliser ainsi son appuie au sol pour soutenir le coup de bâton qu'il se préparé à diriger contre l'horrible femme et qui par la même occasion devait servir à la faire tomber de sa monture.

- Et rassurez vous je ne vous ennuierais plus avec mes idioties...

¤ Maintenant !¤

Et profitant du moment où elle aurait baissé sa garde au maximum, le moine déploya son trait au bois rougeoyant accompagné de toute la puissance de ses muscles visant juste sous le menton !

Kayana fut ravie de voir l'aubergiste adhérait à son idée. Cependant, soit celui ci était stupide, soit sourd. Car il leur indiqua à toutes deux une chambre unique alors que les deux femmes avaient demandé une chambre individuelle pour chacune. La demie hésita à reprendre l'aubergiste puis y renonça. Après tout, c'était l'Elfe qui voulait sa chambre individuelle, c'était donc à elle de demander. Kayana n'allait quand même pas tout le temps s'occuper de l'autre alors qu'elle avait déjà trouvé une couverture, et un moyen pour gagner à la fois de l'argent et des informations pour elles deux. Malgré qu'elles allaient partager une même chambre, la plus jeune des deux aimait beaucoup la dite chambre, propre et douillette, où elle pourrait dormir en paix dans un environnement sain et sécurisé, enfin à demi...

Elle décida d'ailleurs de s'installer sans plus attendre, déposant ses bagages et sortant de son sac quelques affaires quotidiennes telles que son miroir, et son maquillage tiré de sa trousse de déguisement laissé volontairement dans son sac. L'habit de novice que le Haut prêtre lui avait donné était d'ailleurs bien soigneusement caché à l'intérieur.
Elle alla se restaurer à son tour et réfléchis à ce que lui proposait Ilsea. Son programme lui convenait. Elle souhaitait visiter au plus vite la ville afin de repérer les lieux clefs, les chemins les plus court pour mener à un endroit en particulier et bien évidement commencer à laisser trainer ses oreilles. Elle avait tout une liste de chose à faire. Trouver la place centrale, observer les allées et venus, faire de même avec le poste de garde, la prison, le palais de la Régente et la maison du frère de cette dernière. Ensuite s'adapter avec les multiples ruelles, mémoriser le plus grand nombre possible de chemins différents et enfin, commencer à récolter des informations via les « on dit ».

- D'accord, mais au lieu de visiter la ville au hasard la chance, j'aimerai aller visiter la place centrale et quelques endroits précis de la ville comme le marché. Cela ne te dérange pas ma soeur n'est ce pas?
Nous devons acheter quelques fournitures pour un ami que nous allons rencontrer cet après midi. J'espère que tu n'as pas oublié. Il va mal, il faudrait lui donner des remontants, quelques fruits frais et bien sûre, toute la tendresse que nous pouvons lui offrir. Il ne semble plus aussi frais vois tu?

Kayana se regarda dans son petit miroir, secoua ses cheveux pour les remettre en place puis se dirigea vers la porte, déjà dans son rôle de gentille soeur.

L'autre avait l'esprit vif, ce qui était une bonne chose, et une mauvaise. Et elle avait aussi de bonnes idées, preuve qu'elle était intelligente, ce qui donnait les même avantages et inconvénients que son esprit. Cette demi-chose faisait également allusion à des choses quelle devrait peut-être taire, et, même si sallusions était, ce n'était peut-être pas des plus conseillé : mieux valait parler en marchant, de préférence dans une foule dense et en constant mouvement, pour garder des choses secrètes.
Mais l'autre était également une personne coquette, puisqu'elle était à ce moment même en train de se remaquiller. C'étaitune chose que Moreta n'avait jamais faite, sauf dans d'extrème cas et uniquement par obligation. L'ascendance humaine de l'autre devait l'obliger à faire cela.
Prenant son sac, l'elfe ouvrit la porte et sortit, lachant à sa compagne en sortant :

" Arrête de faire ça, ça ne sert à rien, de toute manière, rien ne pourra t'arranger. Viens plutôt, sinon quand tu sortira, il fera déjà nuit. "
¤ Ce qui t'arrangerais surement ¤ Ajouta pour elle même Moreta.

Après ces quelques mots, l'elfe continua à marcher dans le couloir pour finale attendre que l'autre la suive à l'entrée de l'auberge, demandant au passage à l'aubergiste quelle rue suivre pour attendre la grande place, et l'assurant également qu'elle et sa "soeur" joueraient dans l'après-midi ou la soirée, engagement que, contrairement à beaucoup d'autres qu'elle avait tenus dans sa vie, elle pensait tenir.

La conversation aurait pu devenir interessante, Belgos et Kebur aurait pu en profiter en profiter sans toutefois tomber dans un excès. Kebur avait renchérit, de façon plus concrète, ce qui avait certainement permit à leur interlocutteur de prendre toute la mesure du dilemme qui s'offrait aux deux compagnons. Sa mâchoire s'était contractée en entendant le terme catharsis. Un mot qu'il connaissait et dans la bouche d'un Yuan-Ti, cela était tout sauf anodin. Balayant sa brusque inquiétude, il adopta un ton serein.

- Comme le dirait un nain de ma connaissance, Voyager c'est bien, goûter les spécialités du pays, c'est mieux!

Belgos baissa de nouveau le ton et prit un air affecté.

- Alors d'après vous, nous ne sommes pas vraiment du bon côté et si j'entends bien, quelques changements arriveraient bientôt? Dans ce cas, je ne peux que vous remercier de vos conseils avisés car je suis en train de me demander s'il ne serait pas plus prudent que mon ami et moi ne prenions la poudre d'escampette et retournions à des activitées plus sereine. J'ai une sainte horreur d'être du mauvais côté voyez vous et même si le climat de votre belle cité est agréable, le Nord me manque. Je pense qu'il est temps pour moi d'y retourner et de voir d'autres horizons.

Se redressant, il adressa un chaleureux sourire au Yuan-Ti.

- Voyons quel goût à ce Kaf-Fay...

Belgos n'avait pas regardé Kebur, il n'en avait nul besoin, il s'avait que le nain l'accompagnerait. Le demi-elfe lui avait parlé de la Compagnie des Marches, et il tardait au fils de la pierre de découvrir le Bastion de Sundabar et la région des Marches d'Argent. Bien entendu la mission de Belgos n'allait pas être un franc succès mais pourquoi continuer dans ces conditions une mission dont lui même n'était plus très sûr des tenants et des aboutissants. Non, vraiment, il devait profiter de l'occasion qui leur était donné de quitter Hlondeth. Sa décision était prise,dès qu'ils auraient terminé cette agréable conversation, l'argent de son premier salaire en poche, direction les portes de la ville et......

Les dernière paroles du Yuan-Ti l'avait un peu laissé sur sa faim, et il était vrai que le silence de Kebur n'était autre que ce même silence qui l'accompagnait à chaque fois qu'il réfléchissait à un certain point de manière assez approfondie.
Il avait bien entendu le serpent sur pattes : en somme il était clair qu'ils étaient de trop, et que cela pourrait devenir bien plus que risqué de rester plus longtemps à Hlondeth. Et pourtant ...

Lorsque les boissons arrivèrent, il respira tranquillement les effluves amères qui s'élevaient de son verre avant de goûter, doucement, en prenant bien soin d'en apprécier, et la texture et le goût, à la fois amer, piquant tout comme chaleureux. Il avait pris sa décision, oui, mais tout cela lui manquerait. L'occasion d'étudier une autre civilisation, complètement à l'opposé de ce dont il avait eu l'habitude avait été pour lui un leitmotiv suffisant pour descendre la côte jusqu'à Hlondeth.

Le prêtre accueillit les paroles de Belgos avec un grave hochement de tête, et dès lors il comprit que son nouvel ami aussi avait choisi de quel côté rester. Il quitterait la cité, quelque soit la façon dont allait se terminer cette discussion. Le nord ... oui, pour lui aussi ce serait une expérience nouvelle, et malgré la neige, l'humidité et la chaleur harassante ne lui manqueraient pas le moins du monde.

-Oui...Commença-t-il avec un long soupirJe vous remercie de nous prévenir de ce qui nous attend si nous poursuivons. Je suis prêtre et d'un naturel curieux en ce qui concerne l'histoire et l'ethnologie, et venir ici à Hlondeth, au coeur des Royaumes Serpents était pour moi une occasion à ne pas manquer...Cependant, je ne veux pas que mes amis et mes proches ne me revoient jamais vivant. Et je pense que je vais lâcher l'affaire aussi : à quoi bon se faire tuer pour des querelles intestines qui ne nous toucheront sûrement jamais, nous, dans les Aphruun ? J'ai soupé de l'humidité et de la chaleur du Sud. Le Nord m'appelle, et je m'y rendrais alors moi aussi.

C'était dit, et il ne pouvait plus faire marche arrière. Il avait affirmé abandonner l'affaire, et tous les espions présents dans la salle le rapporteront sûrement à leur maîtres. Beglos partait au Nord, et il l'y suivrait, ne serait-ce que pour voir de quoi cette Compagnie des Marches s’agissait… Une fois la conversation terminée, et les Kaf-Fay bu, il s'en retournerait lui aussi.

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Les rues de Hlondeth
Météo : Quelques nuages, 30°C
Moment : Matinée

Kayana et Moreta

Lorsque les deux jeunes femmes sortirent de l'auberge, le gérant les gratifia d'un large sourire qui se voulait complice. Visiblement, le brave homme avait gobé tous les mensonges des deux roublardes, et ne voyait dans le duo que deux demi-soeurs itinérantes. Pouvait-il seulement imaginer la rivalité qui animait alors Kayana et Moreta.

La fraîcheur du matin s'était déjà dissipée quand les deux aventurières quittèrent l'auberge, et la température montait rapidement. La journée allait être très chaude, comme toujours en cette saison à Hlondeth. Mais cela n'empêchait pas les rues de la ville de s'animer rapidement, avec leur lot de colporteurs, marchands, badauds, soldats du guet, enfants braillards, domestiques affairés et vieillards oisifs. Qu'une telle foule s'agite là où, une heure à peine avant, le calme plat régnait, avait de quoi surprendre.

Les deux aventurières tentèrent dans un premier temps de trouver la place principale par leurs propres moyens. Après tout, toute ville, même aussi grande que Hlondeth, devait avoir un centre où se tenait le siège du pouvoir et probablement le temple le plus important de la ville. Et, bien que ni Kayana ni Moreta ne le sussent, Hlondeth n'échappait pas à cette règle. Seulement, Hlondeth n'était pas bâtie comme les autres cités. Les rues et ruelles s'entrelaçaient, sinuaient, tournaient et bifurquaient sans aucune logique, s'élargissant soudainement en placette ou cursive, ou se finissant en cul-de-sac ou en venelle étroite. Des hauts murs s'élançaient parfois des passerelles de bois ou de pierre, mais trouver un escalier pour y accéder était toute une histoire en elle-même. Bientôt, après être passé trois fois sur la même courette (était-ce seulement la même?), les deux roublardes durent avouer qu'elles étaient perdues. Au moins savaient-elles toutes deux à présent qu'il leur était possible d'échapper facilement à des poursuivants dans une telle cité.

Dépitées, elles se résignèrent à demander leur chemin à un passant. Lequel gloussa devant la malchance des deux étrangères, avant d'indiquer le chemin... Qui s'avéra trop compliqué à suivre. Quelques ruelles plus loin, elles durent interroger une nouvelle fois un vieil homme (qui se gaussa lui aussi), qui indiqua un chemin complexe, qui perdit de nouveau les aventurières. Sur une petite place où poussait un bel olivier, c'est un enfant qui les renseigna, puis une femme étendant son linge dans une ruelle crasseuse, ensuite deux vieilles jouant aux échecs à même la rue, enfin un forgeron ciselant un ornement d'argent. Presque deux heures après avoir quitté l'auberge, sous le soleil désormais écrasant, Kayana et Moreta étaient de nouveau perdues dans les ruelles de Hlondeth.

C'est alors qu'un jeune demi-elfe vint leur parler. Le teint hâlé mais les yeux clairs, ses cheveux auburn tombant sur ses épaules, cet individu dégageait un charme troublant, qui devait sans aucun doute lui valoir de nombreuses conquêtes amoureuses. La fine rapière qu'il portait à sa ceinture et ses habits raffinés semblait signifier qu'il appartenait à une noble famille, et probablement qu'il savait aussi se battre. Cependant, quelque chose d'indéfinissable troublait les deux roublardes à la vue du demi-elfe.

-La bonne rencontre, jeunes voyageuses. Leur lança-t-il dans une charmante révérence. "Excusez mon audace, mais j'ai cru comprendre que vous étiez perdues. En suivant les conseils des Hlondethiens, je crains que vous ne restiez ainsi un long moment. C'est l'une de leurs grandes distractions: faire errer sans fin les étrangers dans les ruelles de la cité. On peut s'y perdre pendant des jours sans jamais voir la sortie, et rien ne distrait plus ces vieillards que de voir un étranger passer sa journée à chercher son chemin. Je me suis moi-même fait avoir la première fois ici. Peut-être puis-je vous aider? Je connais un peu la ville, et secourir deux charmantes demoiselles comme vous n'est certainement pas pour me déplaire. Que cherchez-vous au coeur de cette cité?




Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Sur la route de Surkh
Météo : Quelques nuages dans un ciel bleu
Moment : Fin d'après-midi

Anin

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Initiative:
Anin: effet de surprise
Homme-Lézard: 16
Cavalière: 13
Malandrin 4 : 13
Malandrin 2 : 9
Astrid: 6
Malandrin 1 : 5
Malandrin 3 : 4

Anin attaque : 17 + 4 = 21 >< CA 18
Cavalière subit 6(1d6) + 4 = 10
Cavalière équitation: 8 + 3 = 11 >< DD 15 échec
Cavalière tombe.
Homme-Lézard attaque malandrin 1 : 2 + 1 = 3 >< CA 15 échec
Cavalière se relève.
Anin attaque d’opportunité : 1 + 4 = 5 >< CA 15 échec
Malandrin 4 attaque Homme-Lézard : 20 critique
Attaque critique : 17 + 3 = 20 >< CA 14 réussite
Homme-Lézard subit 10 dégâts.
Malandrin 2 attaque Anin : 14 + 2 = 16 >< CA 14 réussite
Anin subit 3 dégâts
Astrid attaque malandrin 2 : 8 + 1 = 9 >< CA 14 échec
Malandrin 1 attaque Homme-Lézard : 17 + 3 = 20 >< CA 14 réussite
Homme-Lézard subit 7 dégâts
Malandrin 3 attaque Anin : 2 + 3 = 5 >< CA 14 échec

Le coup porté par Anin surprit tout le monde, y comprit et surtout son adversaire. La femme laide reçut un coup capable d’assommer un cheval juste sous le menton, et tomba à la renverse de son cheval. Anin aurait alors pu lui porter le coup de grâce tandis qu’elle se relevait, si l’intervention de deux des malandrins ne l’avait légèrement déconcentré. Le coup, trop faible, résonna contre la lourde armure de cuir de la cavalière, sonnée mais désormais debout.

A côté d’Anin, le marchand Homme-Lézard comptait utiliser ses griffes pour attaquer ses adversaires, mais ceux-ci étaient bien trop entraînés. Ils lui assénèrent de tels coups que le moine crut voir le reptilien mourir sous ses yeux mais, qu’il fut d’une extraordinaire résistance ou que ses dieux eussent décider de le protéger, l’Homme-Lézard était toujours debout, prêt à se battre.

Le dernier malandrin se précipita alors vers Anin, prêt à porter le coup fatal au moine déjà engagé avec deux adversaires quand soudain Astrid surgit et se lança à l’attaque du cavalier. Certes, son attaque à mains nues était trop faible pour blesser le « brigand », mais elle suffit à déconcentrer ce dernier suffisamment pour que le coup ne porte pas, et sauva ainsi la vie du jeune moine.

Mais la partie n’en serait pas moins difficile. Les vauriens étaient cinq, bien armés et entraînés, et Anin ne pouvait compter que sur ses dons de guerrier, et quelques coups de chance de ses deux compagnons…



Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Boutique à Hlondeth
Météo : Quelques nuages dans un ciel bleu
Moment : Après-midi

Sarawak

Le marchand regarda la rondache d'un oeil dépité, puis lança:

-Ca ne vaut rien, ça! J'en donnerai pas 1 po et 5 pa si vous ne vouliez pas m'acheter d'autres objets! Allez, faîtes votre choix que l'on en finisse!

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Parchemin de sommeil 37po 5pa
Parchemin d'hypnose 37po 5pa
Torche 1pc pièce
Parchemin vierge 3 pa pièce
Papier vierge 4pa 5 pc pièce
Fiole d'encre 12 po pièce
Plume 1pa 5 pc pièce

"Ah, et si vous voulez des parchemins, vous ne souhaitez pas avec un étui à parchemin? Allez, je vous le fait à 8 pa parce que vous m'êtes sympathique."

A la remarque de l'Elfe, Kayana haussa les sourcils.

- Ah oui? De toute façon tu es encore jeune, tu ne sais pas ce qui est utile ou pas. Tu comprendras plus tard petite soeur qu'une femme quelle qu'elle soit, doit toujours sortir convenablement.

Histoire de l'énerver encore plus, la demi elfe passa une main dans ses cheveux, les souleva et les laissa retomber lorsqu'elle passa devant Ilsea afin de la faire mourir d'exaspération. Elle salua ensuite l'aubergiste par un sourire éclatant, jouant le jeu de l'aimable grande soeur et d'une cliente bien sous tous les rapports.
Les difficultés commencèrent en route, lorsque les deux jeunes femmes se rendirent compte qu'elles n'arrivaient pas à retrouver leur chemin. Pour sa défense, Kayana venait simplement d'arriver le matin même, difficile donc de se repérer en une demie journée dans une ville aussi sinueuse et dire qu'elle croyait avoir repérée un peu le trajet de l'auberge à la maison d'Ilmarter... La mission aller être rudement difficile. Certes, en se perdant aussi facilement dans les rues, elle arriverait tout aussi facilement à semer ses poursuivants mais quand même... En bonne voleuse professionnelle qu'elle était, il était toujours préférable de bien connaître le terrain en cas de pépin.

Jetant un coup d'oeil à Ilsea , elle compris très vite que l'autre n'était pas plus fichu qu'elle à retrouver son chemin, alors qu'elle avait eu le temps de s'installer ici plusieurs jours auparavant. Comme quoi, les elfes ne sont pas tous intelligents. Que voilas une réflexion bien stimulante!
Guillerette, elle se dirigea volontiers vers le premier passant qu'elle vit pour lui demander gentiment le chemin. Gênée d'être l'objet de son amusement, elle accepta néanmoins les rires. Mais le chemin qu'il lui indiqua fut bien trop compliqué à suivre. Elle avait l'air moins maligne devant sa rivale tout d'un coup.... A pas savoir suivre des instructions.

Essayant de rattraper sa boulette, elle alla demander à un vieil homme la route. Il ria lui aussi. Elle eu un sourire figée, elle n'aimait pas être l'objet de plaisanteries. Surtout que là, ce n'était pas de sa faute si la ville était aussi mal construite! Bien évidemment, elle ne compris rien aux instructions. Elle n'était même pas sûre que le vieux lui avait donner les bonnes consignes. Peut être qu'il était un poil déranger? Qui sait, avec l'âge...
Arrivées sur une place où se trouvait un enfant, elle lui demanda le chemin avec un sourire. Le petit semblait beaucoup plus réceptifs que le vieux. Il semblait d'ailleurs motivés à leur indiquer la route dans le moindre détail. Heureuse d'avoir enfin l'air moins ridicule devant l'Elfe, elle suivis les indications au pieds de la lettre. Malheureusement, ce n'était pas aussi facile que cela, puisqu'elle se perdit de nouveau. Ses nerfs étant mis à rude épreuve, elle décida de laisser sa voisine prendre la relève. Quitte à se perdre toute la journée, autant laisser l'autre avoir sa part de responsabilité. Les gens du coin étaient irritant au possible. Elle en pouvait déjà plus...

La demi elfe suivis sa sois disante soeur dans toute la ville, sous la chaleur de plus en plus écrasante. Elle commençait à n'en plus pouvoir. Si c'était aussi difficile pour aller acheter des fruits, elle allait finir par se faire livrer directement à l'auberge! Elle avait raison de ne pas aimer cette ville dés le début. Les gens y n'y étaient pas commode.
C'est en se faisant cette réflexion qu'elle vit arriver un charmant jeune homme. Un demi elfe vu ses traits malheureusement. Kayana le détailla du regard, il lui plaisait beaucoup. Peut être qu'un soir?... Moui pourquoi pas après tout, même si elle détestait les elfes, elle pouvait bien en dévorer de temps à autre. Attentive à ses paroles, elle repris son rôle de grande soeur, un poil intéressée et lui répondit...

- Oh bonjour Messire! Je comprends mieux pourquoi cela fait deux heures que ma soeur et moi tournons en rond. Je finissais par désespérée. C'est avec plaisir que nous acceptons votre aide! Nous venons d'arriver en ville. Nous comptions aller acheter des fruits au marché centrale mais voyez vous, les Hlondethiens à nous indiquer des chemins farfelus ne nous ont pas beaucoup aidé. Et aussi, pourquoi pas visiter le coin. La ville est immense. Il est tellement facile de se perdre... Comment vous appelez vous Messire?

La demie elfe papillona des yeux, un sourire innocent aux lèvres.

L’elfe eu un léger sourire quand sa ‘’sœur’’ lui déclara qu’elle était trop jeune, alors qu’elle était certainement son aînée de plusieurs années, et même surement décennies ou plus encore, elle voulait remettre cet jeune demi-chose à sa place.

- Si tu étais plus âgé, tu saurais qu’une elfe n’a pas besoin d’artifices pour être convenable, quelque soit la situation ou son âge.

¤ Médite un peu là-dessus, et tu comprendra que tu n’es qu’une jeunette, qui n’a rien appris lors de sa trop courte jeunesse. ¤

L’attitude infantile de sa compagne confirma bien les pensées de Moreta, mais celle-ci, qui savait qu’elle allait devoir vivre un moment avec cet personne dont elle ne connaissait toujours pas le nom, préféra laisser, pour cette fois, passer.

Moreta avait toujours eu un mauvais apriori sur cette ville. Elle n’était présente que depuis quelques jours, mais elle la détestait déjà, malheureusement, celle-ci le lui rendait. Les deux fausses sœurs ne trouvaient pas leur chemin, quelque soit celle qui conduisait l’autre et malgré l’aide des autochtones, si on pouvait appeler aide ces parcours plus complexes les parcours qu’ils leur avaient donnés. Après qu’elles eurent demandé leur chemin à un trop grand nombre de personne pour que l’elfe en eu gardé le compte, ce fut un demi-elfe qui vint vers elles, et qui leur proposa de les aider.
L’autre se jeta sur l’occasion, en fournissant une trop belle pour que sa compagne la laisse passer, après tout, rien ou presque ne pourra l’empêcher de lui faire ravaler ses grands airs d’une cran ou deux, si ce n’était pas de plusieurs centaines.

– Demi-sœur seulement, grogna Moreta, j’ai connu ta mère, souviens-toi, et je préfère ne pas lui être affilié, je me suis toujours demandé ce que Père lui avait trouvé, car si son esprit était déplorable, son corps l’était encore plus, et son attitude n’arrangeait rien. D’ailleurs, tu lui ressemble en bien des points, surtout pour ce qui est des mauvais cotés et de l’attitude, tu devrait y faire attention, mais ce n’est pas le sujet.

Moreta se tourna vers leur nouvel interlocuteur et continua :

– Bien le bonjour, comme vous l’avait deviné, nous venons d’arriver dans cette grande ville et nous n’en avons guère l’habitude, alors ce n’est pas ces bienveillants Hlondethiens qui nous arrangent. Il est vrai que nous pensions faire quelques achats au grand marché, si toutefois il en existe un au milieu de ce labyrinthe, et nous pensions également faire un peu de tourisme, en commençant par voir ce que la ville à de grand en matière d’architecture. Si vous pouviez nous aider à trouver ce que nous cherchons, ce serait très gentil de votre part, et si vous savez où nous pourrions trouver une carte de cette ville, cela nous éviterait de nous perdre de nouveau, nous n’aurons peut-être pas la chance de vous rencontrer la prochaine fois.

L’elfe espérait que le semi-homme répondrait positivement à ses demandes, car malgré ses origines, il avait l’air d’être d’un bon tempéramment, du moins assez pour le suivre au milieu des ruelles de cette ville.

¤ Au pire, ¤ Songea Moreta, ¤ S’il nous veut du mal, nous n’aurons aucun mal à le semer dans cette ville où il semble y avoir plus de ruelles que d’habitants. ¤

Elle espérait ne pas en arriver à cet extrémité, elle avait toujours détesté fuir dans le meilleur des cas, bien qu’elle reconnaisse que ce soit parfois, trop souvent même, la seule solution quand quelque chose ne se passait pas comme prévu. Surtout qu’ensuite il faudrait qu’elle retrouve son chemin dans ce dédale pour retourner à l’auberge, non vraiment, elle ne voulait pas en arriver là, surtout que cet personne pouvait lui être utile: avec un peu de chance, elle connaitrait d'ici peu le vrai nom de sa compagne, alors que celle-ci ignorerait toujours le sien.

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Les rues de Hlondeth
Météo : Quelques nuages, 30°C
Moment : Matinée

Kayana et Moreta

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Kayana charisme: 19 + 2 = 21 >< DD ??

Le jeune homme offrit un large sourire à Kayana lorsque celle-ci lui adressa la parole d'une manière si chaleureuse, mais fut rapidement décontenancé par l'intervention acerbe de Moreta. Il sembla retrouver un peu d'aplomb lorsque l'elfe s'adressa directement à lui, mais il était évident qu'il ne voulait plus provoquer de nouvelles querelles entre les deux "demi-soeurs".

-Le marché central, c'est cela que vous cherchez? Répliqua le jeune homme avec sourire. "Vous n'êtes pas près de le trouver: Hlondeth ne comporte pas moins de trois grands marchés permanents, en plus des marchés temporaires. Je vous déconseille le marché des docks, le plus dangereux de tous, mais d'ici je peux vous emmener au caravansérail de l'Halondar. Tout le commerce effectuer par voie de terre depuis le Turmish et pas mal de cargaisons en provenance de l'Arrabar, de Thay ou de l'Impiltur y arrive. Vous y trouverez probablement votre bonheur."

Il commença à marcher d'un pas léger mais pas trop rapide, faisant signe aux deux roublardes de le suivre.

-Mais pas de carte, je le crains. Les cartes de Hlondeth sont extrêmement rares, car elles sont très difficiles à réaliser, et personne à Hlondeth n'a intérêt à voir les étrangers se repérer dans la Cité. Surtout pas les Yuan-Tis qui la dirigent. Bien que la plupart des familles nobles, comme la mienne, soient humaines, ce sont les Yuan-Tis qui ont la main-mise sur la politique de la Cité depuis des siècles. Et ils sont très... Efficaces quand il s'agit d'affaires politiques. Je vous déconseille d'avoir affaire à eux.

Au détour d'une rue, le jeune noble finit par s'arrêter, et fit une gracieuse révérence devant l'elfe et la demi-elfe.

-Ah oui, excusez-moi, je me nomme Dongorath D'Esclin. Enchanté. Venez, le caravansérail n'est plus très loin.

- Astrid ! Ne reste pas là c'est dangereux !

Avait crié Anin en voyant la petite intervenir en combat. Les ennemis était fort nombreux et le temps jouait contre lui. Si cela continue de la sorte aucun d'entre eux ne survivrait. De plus, le premier qui allait partir au casse-pipe était leur guide et si cela arrivait il faudrait alors se résoudre à faire demi-tour.

¤ J'espère qu'ils tiennent un peu à leur chef aussi moche soit-elle ¤

En espérant que la petite l'avait compris Anin pris un petit élan avant de sauter de toute ses force en avant. Il espérait ainsi poser ses pieds juste un instant sur le dos de la monture en face de lui pour éliminer cet obstacle qui se tenait entre lui et la femme puis il avait pour plan d'utiliser ce même obstacle comme tremplin pour un deuxième saut dont la descente serait accompagné d'un coup de bâton vertical sur son adversaire.

Anin se déplace de deux case vers le bas. Il utilise acrobatie et/ou saut pour traverser l'espace de la monture puis attaque le chef des bandits qui normalement se situra alors à droite. Il utilisera si possible son deuxième saut pour donner plus de force à son coup de bâton. Il n'a pas pour but de tuer son adversaire (dégâts non-létaux)