La Pierre du Serpent: chapitre II, Alchimiste et conspiration

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Autel du Coeur brisé
Météo : Quelques nuages, fraîcheur du matin
Moment : L'aube

Kayana et Moreta

Totalement perdu, le prêtre d'Ilmater, un homme d'une grande conscience probablement et d'une moralité sans faille, se trouva totalement dépourvu devant les propos de ses deux interlocutrices. Désemparé, il s'assit lourdement sur la table et, prenant sa tête entre ses mains, commença à réfléchir en marmonnant quelques prières à Ilmater. Ces quelques instants d'hésitation laissèrent Moreta et Kayana intriguées. Soudain, comme s'il avait eu une révélation, le haut Prêtre se releva et annonça:

-Bien, vous aurez treize mille pièces d'or une fois le complot démasqué, à condition que vous reveniez toute deux vivantes. Ilséa, voici la situation: nous avons eu vent d'un complot contre la Haute Régente Dediana Extaminos. Même si la Haute Régente est une Yuan-Ti, elle a toujours protégé Hlondeth et son peuple, y compris les différents cultes de la ville. La voir renversée serait une catastrophe pour la cité. Aussi vourions-nous que, avec votre nouvelle collaboratrice, vous empêchiez cet horrible complot d'aboutir. Je ne vous cache pas que cela sera dangereux, mais la rémunération est à la hauteur de la tâche.

Puis, il se retourna vers Kayana et lança:

-Je peux vous arranger une visite de la prison si vous voulez, mais pas avant cet après-midi. Peut-être devriez-vous commencer par enquêter du côté du frère de couvée de la Haute Régente. C'est un alchimiste du nom d'Haleass Extaminos, un être plutôt... Dérangeant. Nous avons appris qu'il a récemment engagé des aventuriers pour une "mission" secrète. Cela est suffisamment louche pour mériter une investigation...

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Devant le manoir d'Haleass
Météo : Quelques nuages, fraîcheur du matin
Moment : L'aube

Anin, Belgos, Kebur et Sarawak

L'entrevue avec la Haute Régente s'était déroulé sous les meilleurs hospices, et avait été particulièrement instructive. Cependant, un malêtre régnait toujours dans le coeur des aventuriers à propos de cette conversation, comme si quelque chose clochait. Il aurait été difficile de préciser l'origine de ce malaise, mais tous le ressentaient.

La Haute Régente et son frère de couvée avaient clôturé la séance voyant que les aventuriers n'avaient plus de question et Dediana était rapidement repartie pour le Palais. Haleass avait reconduit ses hôtes en leur souhaitant bonne chance.

Dehors, ce fut Anin qui le premier brisa le silence et demanda ce que chacun souhaitait. Somon, d'habitude peu bavard, répliqua aussitôt qu'il irait probablement enquêter parmi les adeptes de Seth, qui lui semblaient la piste la plus prometteuse. Belgos et Kebur iraient pour leur part enquêter sur cette prêtresse de Sebek. Quant à l'intrigant Sarawak, les dieux seuls connaissaient ses intentions.

Anin

Parti avec Astrid vers le caravansérail, le jeune moine avait décidé de retrouver le marchand homme-lézard pour obtenir les précieux oeufs de ce peuple. Il trouva ce dernier en train de contracter un achat avec un homme au crâne rasé dans l'agitation des tractations avant l'ouverture...

Belgos et Kebur

Enquêter sur la prêtresse de Sebek sous-entendait accéder à des sphères proches de la Haute Régente, donc probablement concentrées géographiquement autour du Palais Extaminos. C'est donc ainsi qu'instinctivement, les deux compères s'étaient dirigés d'eux-mêmes vers la partie supérieure de la ville, à la recherche d'un moyen de poursuivre une investigation.

Sarawak

Le fourbe demi-orque avait regardé ses compagnons partir les uns après les autres. Sachant pertinemment que Myel-Elina ne serait satisfaite de sa prestation que quand toute cette affaire serait tirée au clair (quelle qu'en soit l'issue), le druide devait désormais choisir la marche à suivre...

Que pensait donc Sarawak? C'est une question que le druide espérait toujours que les gens se posent à son sujet. Il pensait que le doute des autres lui conférait un avantage.
Si le demi-orque avait gardé ses oreilles grandes ouvertes durant l'entrevue avec la Régente, il n'était pas moins resté attentif aux propositions d'Anin, Somon, Belgos et Kebur.

L'option d'Anin apparut rapidement comme un retour en arrière aux yeux de Sarawak. Leur enquête devait aller plus loin et se focaliser sur le coeur du complot. Si elle était avec lui, Myel-Elina exigerait probablement que la lame de l'Amasstarte mette le cap sur le coeur du problème. Et l'originaire des Terres de la Horde le savait: il ne pourrait rentrer au manoir d'Arrabar sans risquer sa vie que si sa mission était un succès.

L'idée de Kebur et Belgos lui fut immédiatement plus plaisante à l'oreille. Il partageait les soupçons des deux acolytes envers la prêtresse de Sebek. Sur ce point, la réponse de Dédiana au sujet d'une possible subordination de Sebek envers Seth avait fait mouche dans l'esprit de Sarawak.
Mais, finalement, ce dernier préféra laisser filer l'elfe et le nain. Il leur adressa la parole au moment de leur départ et leur mentit:

-Je préfère suivre une autre piste que vous. Deux hommes dans la haute cité valent surement mieux que trois dans une ville où les regards sont trop souvent indiscrets. Nous nous retrouverons au lieu habituel pour faire le point.

En réalité, Sarawak était persuadé que sa venue n'aurait pas plus contribué à plomber l'anonymat de groupe. Si la complexion et le casque du druide détonnaient parmi la population de Hlondeth, la tenue sacerdotale de Kebur faisait un effet similaire à celui d'un paladin de Tyr pénétrant à Port-crâne.
Le mensonge de Sarawak concernait également son choix. Il aurait bel et bien préféré suivre Belgos et Kebur. Cepedant quelque chose ou plutôt quelqu'un l'avait fait changer d'avis. Et ce quelqu'un était bien-sûr son grand ami Somon. Ce dernier avait décidé de partir en solo, ce que Sarawak ne pouvait tolérer. Cet individu, qui pourrait très bien être un traitre, ne devait pas agir seul. Son idée de poursuivre sur la piste des disciples de Seth tenait de plus la route car chacun connaissait désormais leur implication dans les mouvements louches de Hlondeth. Ainsi, Sarawak emboîta le pas du nageur olympique:

-Je viens avec vous.dit-il en lui décrochant un large sourire. Par où commençons-nous?

A ce moment, le demi-orque repensa à la sensation palpable mais inexplicable de malaise qui avait régné lors de l'entrevue avec Dédiana Extaminos. Sarawak se plut à plaisanter pour lui-même que malaise aurait pu être le nom de l'Hlondeth puis se concentra sur le moment présent.

Kayana jubilait! Elle les aurait ses treize milles pièces d'or! Elle se doutait bien que le prêtre sentais se qu'elle comptait faire, sinon il n'aurait pas précisé que toutes les deux devaient revenir vivante pour avoir la somme. Ce n'était pas un problème. Elle verrait plus tard. Il fallait savoir profiter des bonheurs simple. Et savoir qu'elle aurait treize milles pièces d'or la mettait dans un état d'euphorie sans précédent.

Elle se voyait se vêtir de soie de la tête au pied, sa garde robe, ses bijoux remplissant des pièces et des pièces de sa demeure et elle sentait déjà sur sa langue, le goût sucré des fruits que l'on ne trouvais qu'au sud et qui par conséquent coupaient une fortune à cause des frais de port. Elle se voyait aussi entouré de ses gardes, des apollons sachant parfaitement bien manier l'épée mais sachant aussi masser divinement. Avec tout cela, un cercle d'admirateur prêt à exaucer le moindre de ses désirs pour un regard, un baiser ou plus? Et alors, il ne manquait plus rien au bonheur de Kayana.
Finis les vols de bas étages. Finis les nuits dans la couche de vieux soulards puant la sueur de trois jours, finis les auberges mal famés, les alcools à trois sous et les rires gras. Finis tout cela! L'argent c'était le pouvoir, elle en était convaincue et le montrerai aux autres, à tous ceux qui en douteraient!

La jeune femme, le regard dans le vague fit un sourire ravie. Il lui fallu quelques secondes avant de s'en rendre compte et elle se redressa puis se leva.
Lorsqu'elle parla, ses yeux pétillaient encore de bonheur.

- Très bien. Mais n'oubliez pas la robe de novice. J'aimerai de plus que cet après midi, vous veniez avec moi pour que je puisse paraître plus crédible aux yeux des gardes. J'aimerai aussi des baumes de soins et toutes autres plantes qui me permettraient de me soigner en cas de soucis. Pour ce qui est d'Haleass, où dois je commençais mes recherches? Avez vous un lieu en particulier ou bien dois-je moi même mettre sans dessus dessous la ville? D'ailleurs comment vous contacterai-je si j'ai une information croustillante? Je ne pense pas qu'il serait sage que je vienne ici me reposer. Bien que je considère votre novice incompétent, de ce que j'en ai vu ici me force à penser que si j'ai des assassins à mes trousses, ils ne feront qu'une bouchée de vous et de vos frères. Attirer les ennemis de la Régente ici ne fera que de vous dévoiler à leurs yeux. J'aimerai savoir le point de rendez vous. Auriez vous un code ou quelque chose comme cela qui me permettrait de vous contacter sans que l'on sache que je cherche à vous contacter?

La roublarde, encore sous l'euphorie des treize milles pièces d'or, réfléchissait au meilleur moyens pour garder en vie le prêtre et ses frères. En temps normal, jamais elle ne se serait soucié de la sécurité de ses employeurs, mais là, avec une telle paye, elle ne pouvait pas manquer de prudence, surtout qu'eux même ne semblaient pas à même de se défendre tout seuls.

- Néanmoins, je ne vous cache pas que si je me trouve dans une situation difficile je ne ferai pas preuve de prudence et viendrait directement ici, surtout si j'ai une flèche dans le dos.

La demie elfe avait complètement sortis de sa tête sa compagne. L'argent lui faisait parfois oublié certaine préoccupation...

Moreta n’avait pas l’habitude que d’autres aient de bonnes idées, surtout quand elle-même n’en avait pas d’aussi brillante, et il en résultait un léger malaise. Mais il fallait dire que l’autre avait sûrement eu plus de temps de réflexions, et ce malaise fut donc passager et des plus minimes, surtout que la demi devait également avoir eu plus de renseignement qu’elle-même, au vue de ce qu’elle racontait. Ainsi cette chose était capable de réfléchir, elle n’était pas juste une chose énervante, elle risquait également de penser qu’elle avait toujours raison. Habituellement, Moreta demandait une prime pour travailler avec ce type de personne, mais vu la somme, ce ne serait pas nécessaire.
Cette somme justement, treize mille pièce d’or, dont la moitié pour elle ! C’était inespéré. Elle pourrait ainsi arrêté provisoirement les petites arnaque, mais elle ne se faisait guère d’illusion, cela ne durerait qu’un temps, à moins qu’elle en réduise sévèrement son train de vie, ce à quoi elle se refusait catégoriquement.
Puis l’elfe songeait à la condition du haut prêtre pour pouvoir toucher la récompense, qui l’arrangeait plus qu’autre chose.

¤ Au moins, avec cette condition, je suis sur qu’elle ne me sautera pas dessus au détour d’un couloir, du moins tant que nous n’avons pas reçu l’argent, et après, je ne la revois plus si ça ne tiens qu’à moi, à moins bien sur qu’il y est d’autres sommes identiques de proposées. Malheureusement, si cette jeunette se fait tuée a cause de son imbécillité, ou plus simplement parce qu’elle est une incapable, je ne toucherait rien, à moins que le prêtre ne soit compréhensif, de toute manière, je ne veux que ma part. ¤

Mais le prêtre, comme sa nouvelle collègue, était déjà reparti sur l’affaire pendant qu’elle-même rêvait de futilités. Il avait déjà dû mettre quelques astuces en place avant son arrivée, d’après ce qui ressortait de la discussion. Mais l’elfe ne réfléchissait pas qu’à des choses inutiles et lointaines, il lui arrivait également de parer à des problèmes plus immédiat, comme par quel moyen est-il possible de toucher l’argent au plus vite. La réponse évidente était d’accomplir la mission, et la question suivante demandait quelle était la meilleure manière de s’en charger. Ayant fini sa réflexion, elle en fit part au prêtre, et donc par conséquent à la demie, bien que ce soit un peu contre son gré.

- Messire, commencer par voir le frère de la régente est une bonne idée, surtout s’il a engagé ‘‘des aventuriers pour une mission secrète’’, comme vous dite. Mais si cela est possible, j’aimerais aussi pouvoir parler à la régente elle-même, à moins que vous ne puissiez répondre vous-même à certaines questions concernant cette affaire. Par exemple, j’aurais voulu savoir si vous aviez une idée de qui pouvait en vouloir à la régente à ce point, ou plus simplement si quelqu’un a une bonne raison de s’attaquer à elle, même si je me doute qu’un grand nombre de personne entre dans cette catégorie, ne serait-ce que par sa position, mais les personnes ayant la possibilité de faire un coup d’état ne sont pas si nombreuses, et les déterminer réduira de beaucoup les recherches, surtout si l’on recoupe avec ceux qui en veulent avec la Haute Régente Extaminos.
Et s’il est également vrai que nous aurons besoin de vous contacter facilement, nous aurons d’ailleurs aussi besoin de rentrer facilement au palais sans attirer l’attention. Autant passer par le toit doit être possible, autant j’aimerais éviter d’attirer l’attention et faire croire aux gardes que nous ne sommes pas de leur côté, c’est pour cela que je pense que nous aurons besoin de tenues que portent les servantes du palais, car je suppose que certaines doivent quelquefois sortir du palais pour leur travail ou plus simplement pour rentrer chez elle, ainsi, nous pourrons entrer à notre guise et sans limite. Surtout qu’en général, il n’y a guère d’endroit où une servante ne peut aller, ne fut-ce que pour le nettoyer.

Pas mécontent d’avoir quitté la régente et son frère de couvée, le demi-elfe apprécia à sa juste valeur de se retrouver dans les rues de Hlondeth. Il était suivit par le prêtre de Moradin, et il suffisait de le voir pour se rendre compte que la bonhomie naturelle du nain d’or avait cédé la place à une terrible mélancolie. Le silence oppressant de Kebur devenait de plus en plus désagréable et irritant. Depuis qu’il le connaissait, le nain se montrait d’une compagnie agréable. Ce n’était plus le cas depuis le début de cette journée.

- Kebur, si tu as quelque chose à dire, à reprocher, dis-le ! Ton attitude devient un véritable fardeau, tu ne crois pas qu’il serait temps que tu puisses prononcer quelques mots, que nous puissions échanger quelques mots, quelques avis pour nous permettre d’agir de concert, en bonne intelligence et que je n'ai plus cette terrible impression de tout décider?

Belgos tentait de conserver un ton calme et avenant mais la patience toute elfique qu’il avait hérité de son père commençait sérieusement à s’amenuiser pour céder la place au tempérament de feu qu’il tenait de sa mère. Ce qui n’était jamais de bon augure.

L’espace d’une seconde, en observant à la dérobée le nain, il se demanda si ce dernier entendait bien ce qu’il lui disait ? Il parlait en commun, donc normalement, cela devait suffire, enfin c’était à espérer. Soupirant bruyamment, le demi-elfe reporta son attention devant lui, tandis qu’il passait en revue les éléments qu’i avait vu sur la carte de la cité, au début de son aventure. Il passa en revue les lieux vers lesquels ils pouvaient se diriger. Pour tout dire, Belgos était tenté de retourner à l’auberge pour revoir le Yuan-ti extaminos dont ils avaient fait la connaissance. Etait-ce une bonne solution ? Il décida de faire confiance en sa bonne étoile, persuadé que d’ici quelques dizaines de minutes, ils parviendraient décider de leur destination...

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Les rues de Hlondeth, quartier noble.
Météo : Quelques nuages, fraîcheur du matin
Moment : Peu après l'aube

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Belgos: intuition 1(dé) + 3 (sagesse) >< DD ?? échec

Belgos et Kebur

De bavard et bon vivant, le Nain était devenu taciturne au fur et à mesure de l'aventure. Visiblement, le danger invisible mais omniprésent qui les menaçait avait eu raison de se bonne, à moins que ce ne soit les paroles parfois très sarcastiques de certains de ses compagnons. Dans tous les cas, les paroles du demi-elfe le ramenèrent à lui, et il s'excusa pour son silence des jours derniers.

Le Nain avoua que lui aussi avait songé à aller voir Sseckomiss, il en parla à Belgos, mais il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée. Quel était le rôle de ce Yuan-Ti, s'il en avait un, dans l'intrigue qui se déroulait était difficile à appréhender. Peut-être était-il du côté des conspirateurs. Dans ce cas, valait-il mieux l'éviter ou le rencontrer pour soutirer des informations?

Et puis, la piste de Medusanna, le Boa d'Emeraude, n'était pas non plus à négliger. Ni sans danger, d'ailleurs. Le Nain ne savait pas trop quel chemin choisir, tous semblaient mener à un nid de serpents prêts à fondre sur une proie. Quant à l'intuition de Belgos, elle faisait cruellement défaut à l'heure actuelle. Au moins le rôdeur était-il quasiment certain que toutes les voies feraient avancer son enquête...

Si Kebur veut intervenir, je modifierai ce message en conséquence. Sinon, Kebur jouera en PNJ.

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Lieu : Les rues de Hlondeth, quartier noble.
Météo : Quelques nuages, fraîcheur du matin
Moment : Peu après l'aube

Sarawak

Le vieil aventurier ne parut pas s'étonner de la proposition du demi-orque et l'accepta sans mauvaise grâce comme compagnon. Sans mauvaise grâce mais sans entrain non plus, l'aventurier commençait à devenir maussade dans cette aventure, surtout aujourd'hui où il avait été réveillé de manière rude et surtout beaucoup trop tôt.

Se penchant vers le druide, Somon souffla tout en marchant doucement:

-Je pensais envisager une infiltration discrète du culte de Seth. Haleass a indiqué l'emplacement de la cellule du culte ici sur la carte, à Hlondeth. Ce serait un bâtiment de bois près de la porte Est de la ville. Peut-être pourriez-vous faire diversion, voir arriver à pénétrer "légalement" dans le bâtiment tandis que je choisirai une voix plus discrète. Qu'en pensez-vous?

Seizième jour de la Flétrissure, Mille sept cent onzième année du Règne de Sseth (1372 CV)
Lieu : Autel du Coeur brisé
Météo : Quelques nuages, fraîcheur du matin
Moment : L'aube

Kayana et Moreta

Le Haut Prêtre prit enfin un air satisfait en voyant Moreta et Kayana accepter enfin le contrat et de s'entraider, même si ce n'était que pour des considérations financières. Il soupira de soulagement, et répondit à ses deux interlocutrices avec calme.

-Si je devais sortir de ce temple, je serai sans aucun doute aperçu et suivi à Hlondeth. Il n'est pas un seul endroit où je ne sois espionné en dehors du temple, c'est la dure réalité de la cité. Aussi devriez-vous me retrouver ici, si vous voulez me parler en personne. Sinon, vous pouvez confier des messages ou des objets à Taler, l'aubergiste qui tient la Chope sans fond. C'est une auberge et taverne calme du quartier du caravansérail. Dites-lui que vous venez de la part du "chiot boiteux", il comprendra.
Quant aux habits de novice, je vais vous en donner sur l'heure, ne vous inquiétez pas. Ca risque de ne pas être très seyant, mais cela vous identifiera comme novice d'Ilmater, et personne ne s'en étonnera. Nous recevons régulièrement des visiteurs, aussi rien d'étonnant à ce que vous soyez nouvelles au temple.
En revanche, je crains de ne pas pouvoir vous arranger d'entretien avec la Haute Régente. Au mieux puis-je demander une faveur pour vous faire passer en priorité lors des audiences, mais ce sera en public. Je peux en revanche essayer de contacter le frère de la Reine, Haleass Extaminos. Avec une lettre de recommandation de ma part, il devrait vous recevoir. Il est le plus souvent dans son laboratoire, non loin du palais Extaminos. Enfin, je pourrais venir avec vous voir le prisonnier, mais je doute fort que ce soit utile. Vous serez plus discrètes sans moi, et les prêtres d'Ilmater, y compris les novices, peuvent sans problème entrer dans les cellules. Mais je préfère vous prévenir, ce n'est pas une heureuse expérience.
Quant aux ennemis potentiels, je répondrai que tout ce que Hlondeth compte de nobles et de Yuan-Tis est sur la liste. Il existe une grande inimitié entre Dediana, la Régente, et Medusanne, la grande Prêtresse de Varae, célèbre depuis des années. Le mage Semorav pourrait envisager de monter sur le trône, quelques nobles de la ville voient d'un mauvais oeil la politique de la Haute Régente, surtout depuis qu'elle a choisi comme conseillière une prétresse de Sebek, le Dieu-Crocodile de Mulhorande. Bref, la liste est très longue...

ce sur quoi il fit signe au novice, qui sortit en revint quelques temps après avec des robes de novices pour les deux roublardes.

-Oui mon ami, la question est ardue. Heureusement que nous n'avons que deux choix principaux !Kebur tâcha de sourire à son compagnon, mais il savait que son humeur morose et taciturne lui avait mis les nerfs à vif...Comme je te l'ai déjà dit, essayer de retrouver Sseckomiss me semble une bonne voie, toutefois comme tu le fais remarquer ça peut être une mauvaise idée s'il est contre nous. Mais bon, dans l'absolu, la dernière il paraissait bien disposé, ce qui veut dire -s'il est contre nous j'entends- qu'il s'est muni d'une façade amicale, et je ne pense pas qu'il veuille que celle-ci vole en éclat immédiatement : ce serait un bien piètre espion dans ce cas, tu ne crois pas ?Question purement rhétorique, certes, mais qui avait du charme...après tout, quel yuan-ti ne ferait pas un bon espion ? Donc je pense que nous pouvons sans trop de risques cette fois ci essayer de le trouver pour lui parler. Et de toute façon, s'il est contre nous, que nous y allions ou non, il nous fera assassiner tôt ou tard...C'est étonnant la propension qu'ont les gens à parler de leur mort en chuchotant...même sans le vouloir d'ailleurs !

Après ce début, le prêtre jeta un regard à Belgos. Il n'attendait aucun sourire ou regard amical de celui-ci, après tout, c'était de sa faute s'ils s'étaient fâcher.

-Allons y. Retournons dans cette taverne, nous verrons bien ce qui se passe ! Ne penses-tu pas que dans tous les cas nous sommes en danger ? S'immiscer dans les affaires politiques étrangères, d'une civilisation que nous ne connaissons pas, n'a jamais été très conseillé de toute façon !

Moreta était songeuse : on avait répondu à toutes les questions et demandes, sauf sa dernière, la plus importante, celle qui leur permettrait d’entrer et de se balader tranquillement dans le palais. Mais la plupart des autres problèmes étaient résolus, à l’exception de l’entrevue avec la régente.

¤ Une audience publique, le meilleur moyen de dire qu’il y aura autant d’espion que de gens normaux, et également celui de nous faire repérer, et tuer par la même occasion, car c’est toujours sur le clou qui dépasse que l’on frappe le plus fort. ¤ Songea-t-elle.

Regardant tout d’abord le prêtre elle lui demanda poliment, dans un but purement professionnel :

- Des audiences publiques seraient le meilleur moyen de se faire repérer, aussi feront-nous certainement sans parler à la régente, par contre, son frère aura peut-être des choses intéressantes à dire. Puis, en se tournant vers la demi-elfe : Je ne sais pas pour vous, mais je ne suis pour ma part pas encore complètement installé dans Hlondeth, si nous devons faire passer nos messages par quelqu’un l’auberge de la Chope sans fond, autant avoir une bonne raison d’y être, et quoi de moins suspect que d’y loger. De plus, il sera plus simple, si nous devons travailler en équipe, que nous logions toutes deux au même endroit.

¤ Même si ça ne me plait pas du tout que tu sache où je loge. Et d’ailleurs, je ne veux jamais savoir comment ce type c’est retrouvé avec un surnom pareil, même s’il est vrai qu’il doit être dur de deviner de qui il s’agit. ¤ Ajouta-t-elle pour elle-même.

Mais l’elfe remarqua également que l’autre parlait d’un prisonnier, sans prendre la peine d’expliquer de qui il s’agissait, certainement parce qu’il en avait déjà parlé à la demi-elfe, aussi prit-elle la peine de demander, en profitant également pour redemander au prêtre par rapport à la livrée des servantes du palais. Elle argumenta son point de vue de la façon suivante :

- Je suppose que la régente sort peu dans la ville, et que quand elle le fait, elle est toujours accompagnée d’une garde assez nombreuse pour arrêter n’importe quelle attaque, sauf les plus nombreuses, et dans ce cas, notre présence ne changera rien. Donc, à moins d’avoir quelqu’un d’assez fou pour attaquer de front avec une force plus que nombreuse, il ne reste que deux solutions à celui qui lui veut du mal : Tout d’abord, il s’arrange pour corrompre la totalité de ces gardes, pour le contrer, il suffit donc de mettre un garde sur au milieu d’eux à chaque fois, dès qu’il sera contacté, nous saurons quoi faire. L’autre solution est d’attaque la régente à l’intérieur même de son palais, et pour que nous puissions faire quelque chose, il faut que nous puissions aller absolument partout, ce qui n’est pas le cas des visiteurs, et je n’aimerais me faire expulser du palais alors que je suis en train d’aller sauver votre précieuse régente. Si les robes de novice suffisent certainement pour entrer, elle ne le seront plus une fois à l’intérieur, qui plus est, nous serions la cible de pas mal de regard.

L’elfe, peut habitué à ce que les autres lui prêt attention, l’était encore moins à parler autant, aussi espérait-elle que le prêtre cèderait assez vite à ses exigences, qui étaient d’ailleurs plus que raisonnable. Elle-même ne voulait pas perdre tout cet argent à cause d’un vieil humain un peu trop têtu.

Anin s'avança avec détermination vers l'homme-lézard suivit de près de la jeune Astrid. Il n'était pas très doué pour la communication et le vide laissé par Somon avec qui il avait trainé toute une journée commençait à se faire sentir alors qu'il entama l'interpellation du semi-reptile. La réponse de ce dernier allait peut-être lui faire regretter définitivement d'avoir choisit de continuer cette stupide mission obsolète.

- Bonjour ! Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi mais mon vieil ami au crâne rasé et tatoué est venu vous parlé hier matin au sujet d'un article bien précis que l'on ne peut trouver que dans votre région natale et vous nous aviez proposé de vous rejoindre aujourd'hui même à voyager vers ledit lieu afin de négocier l'obtention de l'objet convoité ! Si votre proposition tiens toujours, sachez que nous somme prêt à partir quand vous le souhaiterez !

D'un geste mécanique il laissa sa main droite tâtonner l'air jusqu'à trouver l'épaule d'Astrid afin de s'assurer de sa présence.

Voir Kebur dans de meilleures dispositions soulagea le demi-elfe qui esquiissa un sourire de circonstance.

- Nous sommes engagés pour une mission que j'espère mener à bien. Quand tout sera terminé je compte bien quitter cet endroit et retourner vers les terres du Nord.

¤ Si nous nous en sortons vivants!¤ faillit-ajouter Belgos mais l'humeur de son compagnon nain le freina. Même s'ils étaient conscients de la dangerosité de leur mission, il était inutile de partir défaitistes.

- Haut les coeurs mon ami! Le danger est la maîtresse de tout aventurier qui se respecte alors autant faire avec. Mais tu as raison, retournons dans cette auberge voir un peu si nous ne rencontrons pas de vieilles connaissances qui pourraient se révéler utilies pour la suite d enotre mission.

Belgos voulait parler de ce Sseckomiss ou encore les gens qu'ils avaient rencontré dans la même auberge qui leur avait dit de se méler de leurs affaires. En réalité, le demi-elfe n'avait pour le moment aucun scénario de défini, et peut-être qu'il y verrait plus clair une fois dans cette auberge où ils avaient rencontré le yuan-ti et les humains...

- Oui, sait-on jamais, Tymora va peut-être nous sourire....