Les bois de la Bête, Première étape

es yeux clos, le moine illuskien écoutait avec une attention particulière les dires de ce qui semblait être un homme d’après l’intonation de sa voix. L’homme en question semblait posséder des ressources que Zelkior n’avait pas à disposition. Une pointe de colère trahissait un mouvement de ses doigts sur la soie de sa robe. Son organisation lui avait donné l’ordre de mettre un terme à cette mission, pourtant pas le moindre appuie ni même un soutien quelconque de la part de ses frères. L’entré en jeu de cette ordre, ne lui était que des plus bénéfiques. Cette homme semblait posséder un réseau d’information des plus intéressantes et sans son aide ni celle de la naine, son objectif restera difficile à atteindre.

-(commun) L’homme en charge du convoi, ce Procacily, m’a donné divers informations concernant les bois alentours. Il semble que divers groupes de pilleurs font rage sur les sentiers. Mais le plus intéressant pour nous sont les bandes de lycanthropes qui parait-il sont bon train dans le coin ainsi que les barbares uthgardts. Je n’ai encore jamais mis les pieds autant au nord des marches d’argents et je n’ai encore jamais eu l’occasion de rencontrer ces hommes. Un sourire malicieux se dessina sur le visage du moine. Vous semblez posséder un réseau d’information des plus intéressants, en ayant suffisamment d’informations sur ces clans, nous avons peu être une carte à jouer.

Dans son recoin d'obscurité, Selora reçu les paroles de l'Illuskien comme une gifle. Elle, un simple pion incompétent manquant de discernement et d'intelligence ? La colère lui coupa littéralement le souffle, et elle ne put pendant un moment que blêmir de rage en serrant les dents à en fissurer l'émail. Par chance, le moine ne voit pas bien dans le noir, et la rôdeuse ne lui offrit donc pas le plaisir de lui montrer à quel point ses mots l'avait blessée. Le bourdonnement qui assourdissait ses oreilles, tout comme le flot de sang bouillant qui marbrait son visage, s'atténua lentement au fur et à mesure que l'homme, inconscient de la réaction de la jeune naine, poursuivait son exposé. Sans surprise, Selora constata qu'il ne se donnait pas la peine de décrire les membres de l'expédition, puisque « le pion » pouvait le faire. Elle enregistra l'information pour elle-même.

¤ Voyons, l'autre a parlé de quatre personnes. Puisqu'il a prit contact avec une femme du nom d'Elode, et que Procadily semble être le responsable, les trois autres doivent être.... Ils étaient trois à parler avec un homme, puis sont sortis et Zelkior est allé rejoindre l'homme. Son arrivée coïncidait avec celle de la « prédatrice »... Mouis. Alors, ces trois individus... Deux hommes et une femme, je crois. Un demi-orque à l'air ahuri, une femme en armure et... Un autre homme... ¤

La rôdeuse resta un instant interdite. Elle ne se souvenait que de deux choses chez le troisième homme : ses cheveux à la couleur de sang, et les deux cornes qu'il avait dévoilé à la clientèle de la taverne. Que pouvait-il être ? Elle l'ignorait. Mais à présent que la vague de colère qui l'avait secouée était passée, la jeune naine vit clairement que jouer à critiquer le moine n'améliorerait rien à la situation. Mieux valait garder son calme et montrer à l'Hin qu'elle n'entrait pas dans les jeux puérils de provocation. Et, pour accentuer le contraste entre elle et l'humain, autant faire preuve de plus de précision et de sérieux que ce dernier. Aussi éleva-t'elle sa voix pour s'adresser au semi-être :

- En plus d'Elode, notre groupe-cible compte un demi-orque solidement bâti enfoncé dans une armure en cuir et armé d'une grande hache, une humaine portant une armure métallique (je n'ai pas réussi à apercevoir son arme si elle en a une) et un... Homme. Cheveux rouges, des cornes, une peau pâle. Il se baladait avec un trident bien visible à mon goût. Deux hommes et deux femmes donc, et aucune des deux femmes ne semble pouvoir représenter une menace sérieuse dans un affrontement au corps-à-corps. Si on parvenait à les isoler, Zelkior et moi-même aurions sans nul doute le dessus... Si on fait abstraction du fait que l'envoyée de l'Assemblée pourrait utiliser sa saleté de et nous réserver des surprises.

Selora fit une pause afin de laisser à son auditeur le temps d'enregistrer ses détails. Volontairement, elle avait passé sous silence le fait qu'elle n'était parvenue à entendre aucun nom durant toute son écoute, noms qui paraissaient si chers au petit être encapuchonné. Secrètement, elle souhaita qu'aucun des deux hommes n'avaient remarqué l'absence de ce genre d'information annexe.
Puis elle reprit en se tournant vers Zelkior :

- Si vos informations sont vraies, ce dont je ne me permettrait pas de douter, Lança Selora avec politesse, le convoi devra traverser les bois... Des barbares et des lycanthropes y séjournent... On peut donc penser raisonnablement qu'ils ne chercheront pas à attirer l'attention sur eux. Ils prendront le chemin le plus sûr, évitant les conflits le plus possible... Il serait facile de faire échouer leurs plans : vous n'auriez qu'à faire en sorte, à la première occasion venue, que toute la forêt sache qu'un groupuscule de quatre personnes se ballade dans les environs de la manière la plus bruyante possible. Ou alors, si des négociations ont lieu avec les barbares pour passer sans affrontement sur leurs sentiers , vous n'auriez qu'à les faire rater... Ce n'est pas difficile, je suis sûre que même eux savent ce que le mot « imbécile » signifie.

Nouveau silence. Accueilli par un sourire par le rôdeuse qui fixa l'illuskien avec un regard gourmand. Lorsque Selora poursuivit, ce fut d'un ton plus murmuré, comme une bonne nouvelle contenue qu'on annonce à une cantonade.

- Mais, bien sûr, il faudrait consentir à votre sacrifice, mon cher humain... Vos chances de survie lors d'un pareil scénario me paraissent extrêmement minces... Une perte déplorable à laquelle, je suis convaincue, nous ne nous résiderions qu'en cas de dernier recours...

Incapable de contenir son sourire railleur, la naine s'abandonna à l'allégresse qui la réchauffa à la pensée d'une telle situation. L'autre se débattant pour survivre, cerné par des ennemis supérieurs en nombre et en force, le visage tordu pour l'éternité dans un rictus d'angoisse. La rôdeuse savait que le plan qu'elle venait d'énoncer ne serait jamais choisi, mais rien que le fait de le dire à voix haute l'aidait à supporter la compagnie de Zelkior. Si, à l'avenir, l'humain l'énerverait, elle se remémorerait l'image qui en ce moment illuminait sen esprit de tout l'éclat de sa malveillante saveur. Cependant, Selora préféra faire oublier cette aspect de sa personnalité en essayant e changer de sujet (son image, du moins celle qu'elle pensait véhiculer, s'en serrait ressentie). D'ailleurs, un autre plan, plus sérieux celui-ci, se dévoila à sa conscience juste quand elle en avait besoin. Son visage recouvrant de son sérieux, elle conclu :

- Bref, comme notre objectif est de mener à bien notre tâche sans l'ombre du perte pour notre camp, je suggérerais une possible exploitation du potentiel du cornu. Il fait parti du convoi, certes, mais je suppose ne pas me tromper si j'affirmais qu'aucun de nous ne croit une seul seconde qu'un homme à l'aspect si malveillant s'est joint à l'expédition par grandeur d'âme. Il s'agit sans nul doute d'un mercenaire, aisément corruptible et qui doit avoir un penchant certain pour le goût du sang... Si nous parvenions à lui faire retourner sa veste, les difficultés s'envoleraient, non ?

La gorge un peu plus sèche d'avoir longtemps parlé, la jeune naine acheva sa prise de parole en laissant sa voix s'éteindre. Elle se doutait plus ou moins que le moine allait critiquer à tout va ses idées, mais cela lui était égal. La réaction de l'autre homme l'intéressait déjà plus. Elle caressa la bague devenue tiède au toucher.

Quinzième jour d'Eleinte
12h40

Comme l'avait prédit le jeune elfe, il fallut peu de temps pour que le comportement des enfants vis-à-vis des deux étrangers aux mines surprenantes changent du tout au tout. Leur méfiance se changea bien vite en curiosité lorsqu'ils virent que les adultes les traitaient comme des invités et le vieil homme fut presque obligé d'interrompre son histoire à cause des questions qui fusaient de tout côté pour en savoir plus sur le passé des aventuriers. Même une fois que les enfants se furent tus pour entendre la fin de l'histoire, ils ne le firent pas avec l'attention qu'ils manifestaient habituellement et ils furent bien incapables d'en tirer la leçon.

Lorsque les cloches de l'orphelinat annoncèrent l'heure du repas, le prêtre du Chêne-Père invita Vëla et ses compagnons, qui étaient maintenant considérés comme des personnes de grande bonté par les dirigeants de l'organisation, a partagé le repas des enfants et de leurs parents de substitution. Le repas était frugal, comme il fallait s'y attendre mais largement suffisant pour calmer la faim qui tenaillait les ventres de Volan et de ses comparses.

Une fois ce repas avalé, il fut conclu qu'il était temps de retourner à l'auberge du "Cerf Siffleur" pour retrouver le reste de leurs compagnons. Après des mots d'adieu échangés entre Brahm, ses compagnons et les enfants, le groupe repartit vers l'auberge sans doute dans un état d'esprit très différent de celui qu'ils avaient lorsqu'ils l'avaient quittée.

Pendant ce temps, Maître Barthélémy, Procacily et Elode avaient mangé ensemble à l'auberge avec les sous qu'y avaient été donné aux émissaires de l'Assemblée pour leur faciliter la tâche. Ce repas avait permis au bûcheron d'en apprendre un peu plus sur ce qu'était vraiment l'Assemblée mais, même si Procacily avait été celui qui avait parlé le plus, le seul à avoir parlé de son passé était Barthélémy. Il avait mangé avec grand appétit et insisté pour payer la boisson, qu'il avait consommée plus que ses deux commensaux réunis. Le retour des trois aventuriers partis faire des courses était le signal qu'il allait sans doute falloir se pencher plus sérieusement sur la détermination de l'itinéraire et des projets de chacun.

11h05

Urufax avait écouté avec attention ce qu'avait à dire Selora. Contrairement à Zelkior, il ne la considérait pas comme une quantité négligeable, comme il ne considérait jamais personne comme tel, car il savait qu'il fallait beaucoup moins qu'une personne pour faire mal tourner une situation pourtant bien engagée. Qui plus est, elle avait des propositions à faire et même des propositions qui ne semblaient pas complètement stupides et des informations assez intéressantes, qui lui ouvraient un certain nombre de perspectives.

Urufax

-Je vois ... Comme vous sans doute, je me suis renseigné sur les caractéristiques de la région avant de venir ici. La présence des barbares comme des lycanthropes n'est donc pas une nouvelle. Tout comme le fait que nous ne pouvons sans doute pas compter sur les loup-garous qui sont bien trop indépendants pour nous être d'une quelconque aide, de leur plein gré, j'entends. Il doit, par contre, être possible de faire changer l'attitude plutôt calme des barbares. Cela demandera peut être du temps par contre. --------------------

Même lui qui était habituellement si maître de ses expressions et de ses émotions montrait qu'il ressentait une certaine excitation, ou un quelconque sentiment du même genre, à échafauder de tels plans. Il mit quelques secondes avant de reprendre la parole cherchant à la fois comment ne pas donner l'impression de se positionner en chef, ce qu'il ne voulait pas être, et comment il allait tirer parti des atouts qui lui avaient été donnés.

Urufax

-Si nous pouvons tenter de retourner cet homme, cela ne peut que nous être bénéfique. Il faut toutefois faire cela avec assez de subtilité pour ne pas nous trahir. Vous devrez donc être extrêmement prudents. Pensez-vous en être capable? Quand à vous, fille de Berronar, est-ce dans vos cordes que de tenter de convaincre les barbares qu'ils doivent recommencer à se mettre sur le pied de guerre? A moins que cela ne s'oppose aux ordres que vous avez reçu, évidemment. De mon côté, je vais essayer de nous faire gagner un peu de temps. Avez-vous des objections à formuler? --------------------

Volan avait décidé de passer outre sa peur d'être rejeté et de s'assoir au milieu des enfants. Une fois fait, il avait carrément retiré sa capuche, mettant quiconque au défi de le houspiller ou de s'en prendre à lui. Et quand les enfants s'étaient tournés vers Brahm et lui pour leur poser moult questions sur leur vie d'aventure, le tieffelin d'habitude si méfiant et si réservé ne put s'empêcher de partir dans un grand rire en donnant des tapes amicales sur l'épaule de son camarade demi orque. Il appréciait l'attention des enfants mais s'en voulait de gâcher ainsi l'histoire du vieil homme. Cependant, comme les enfants, il se rendit compte que son attention était moins portée sur l'histoire, mais plus sur les enfants. Une fois de plus, il pouvait constater que l'innocence et la spontanéité des enfants parvenait toujours à détruire les préjugés, et il se mit à prier silencieusement Kelemvor pour que ces jeunes enfants ne soient jamais corrompus.

Quand la cloche sonna, Volan se leva en même temps que les enfants et le vieil homme et attrapa un jeune enfant qu'il posa sur ses épaules et qui se mit à rire à gorge déployée, surpris de ce geste et, heureux d'avoir été choisi pour prendre cette place sur les épaules d'un humanoïde aussi étrange. Il le reposa dans la salle et posa également ses armes son sac prêt de lui pour partager le repas avec les enfants et, au moment de se lever pour partir, il alla voir le prêtre elfe et lui serra les deux mains, le remerciant de ce moment passé avec les enfants, dans la joie, l'innocence et l'insouciance.

Le retour à l'auberge du Cerf Siffleur fut, pour le guerrier tieffelin devenu mercenaire, encore plus silencieux que d'habitude. Toutes ses pensées étaient tournées vers ces enfants durement frappés par la vie. Il avait du résister plusieurs fois à son envie d'aller voir le mâle elfe pour lui proposer d'adopter un enfant. Malheureusement, il savait qu'il ne le pouvait pas, ni sa vie ni sa condition ne le lui permettait. Pourtant, les dieux seuls savaient à quel point il voulait des enfants. Il se rendit à peine compte qu'il venait de passer les portes de l'auberge quand il le fit, et se fut avec l'esprit ailleurs et le regard rêveur qu'il s'assit avec els autres autour de la table de son patron.

Bizarrement, d'un coup les enfant changèrent de regard, leurs regard craintif était maintenait celui du curieux qui veut tout savoir , d'ailleurs ils voulait bien évidemment tout savoir, ils se précipitèrent sur Brahm et il en fut très surpris ! Il leur conta avec joie ses "exploits" -comme les enfant appelaient cela - quand Volan lui tapa sur l'épaule en riant, celui ci s'en allait et prit un enfant sur ses épaules, Brahm sourit et alla le rejoindre en s'excusant auprès des enfant et du vieil homme .

Le repas leurs avait été proposé et Brahm ne refusa pas il en fut même très enthousiaste ! Il mangea comme un ogre - ou comme un orque - car il avait une faim de loup - ou d'orque si vous préférez - et quand il eu finit il alla chaleureusement remerciez le vieil homme qui avait raconté l'histoire, l'elfe des potions et les cuisiniers et aussi les enfants !

Brahm repartit avec peine mais quand même joyeux d'aller retrouver Maitre Barthélémy et d'aller commencer la quête.

Sur le chemin , il s'interrogea sur la tête qu'allait faire le mage lorsqu'il apprendrait ce qui c'était passé , il rit gaiment et acceléra un peu le pas .

Arrivé a l'auberge du Cerf Siffleur, il retrouva Maitre Barthélemy et deux autres personnes inconnues : une femme semblant être une magicienne vu son habit, un homme surement un des bucheron pensant-il car il ressemblait a une sorte de rôdeur mais parlait avec Barthélemy.

Il s'avança vers la table et demanda :

-Bonjour Maitre ! Savoir qui sont ces deux personnes puis-je avant de vous conter se qu'il c'est passé ?

e moine écoutait avec intention les dires des différents acteurs présents en ces lieux. Adossé au mur de la pièce, il rouvrit lentement les yeux. Les ténèbres toujours présentes, laissaient pourtant percevoir deux masses se détachant du paysage. Toute deux de petites tailles, l’une était plus imposant que l’autre, sans doute la naine en conclu l’Illuskien. Tentant de percer le voile noire qui s’étendait sous ses yeux, le moine ne pouvait percevoir, pour la seconde masse, qu’une silhouette de petite taille, une silhouette ressemblant de par sa forme à un corps d’un jeune enfant. Pourtant la voix qui résonnait de cet être de ressemblait en rien à une voix juvénile.
Réajustant l’un des pans de sa robe, le moine prit la parole, se tournant vers la naine

-(commun) je ne peux me permettre de compromettre ma couverture en agissant de la sorte cher naine. Donner la position du groupe, par des quelconques moyens bruyants comme vous le suggérer, ou saboter délibérément des négociations en présence du groupe de l’Assemblée n’est guère très judicieux. Si je compromets ma couverture vous n’aurez plus aucunes informations venant de l’intérieur. Inspirant profondément il reprit. Gagner leur confiance, gagner leur confiance pour mieux les manipuler et leur mener à leurs pertes. Si j’arrive à jouer une part importante dans le groupe, je pourrai les contrôler à leur insu.Se tournant vers Urufax il reprit. Je rejoins vos opinions. Les lycanthropes sont trop sauvages et trop peu rationnelle pour pouvoir les convaincre. En revanche, en usant de diplomatie et de fourberie, il est fort possible de convaincre, comme vous le dite, les barbares de sortir leurs armes. Mais pour cela il va falloir trouver des arguments très convainquant et savoir jouer de la rhétorique. Tournant son visage vers la naine il reprit. En mettant de coté nos différents, vous sentez vous vraiment capable de convaincre les barbares par votre éloquence ?
Attendant la réponse de Selora, il reprit en direction de Urufax.

-(commun) pour ma part je vais essayer de convaincre le groupe de prendre les sentiers religieux des barbares de Boislune, cela jouera en notre faveur si la naine réussit à les convaincre. En revanche un problème se pose. Pour maximiser nos chances de réussite, il s’avère essentielle de garder le contact. Vous devez surement avoir un moyen en votre possession qui nous permettrait de rester en contact.



Ce message a été modifié par Zelkior le Lundi 05 Janvier 2009 à 12h00

L'excitation du semi-être à échafauder des plans fit savoir à Selora qu'elle n'était pas la seule à savourer ce genre de pensées. Ce n'était pas flagrant dans son discours mais on sentait que l'hin une accélération dans son débit qui créait un décalage avec son ton habituel, si morne et plat.

¤ L'humain, lui, ne semble pas beaucoup s'amuser en pensant à la déconfiture future de ses « camarades »... ¤Songea la naine. Puis un doute la frappa, pareil à une lame de poignard qu'on aurait plaquée sur sa gorge sans qu'elle ne s'en soit rendue compte. Une crainte peut-être motivée par l'antipathie que lui inspirait le moine, mais qu'elle ne pouvait se permettre d'ignorer.

¤ Et si... Non, il n'oserait jamais... Quoi que... Il n'a pas la langue dans sa poche, ce petit . Et s'il s'était enorgueilli au point de décider de nous trahir ? Pour combattre le Mal, ou par volonté de nous doubler, ou pour attrait du risque pur... ¤

La raison d'une possible trahison de la part de Zelkior laissait totalement indifférente la rôdeuse, qui cherchait plutôt comment mettre à l'épreuve la loyauté de l'illuskien d'une manière efficace. Ce qu'elle ne trouva pas, lui offrant une occasion de regretter que son intellect ne soit pas plus développé. Frustrée par ses propres limites, elle n'écouta que d'une oreille distraites les paroles de chacun. Il fallut que Zelkior lui demande si il se sentait de taille à convaincre les Uthgardts de prendre les armes pour qu'elle se ressaisisse. Alors seulement, son cerveau fut en mesure de lui communiquer l'élément qui avait échappé à sa réflexion.

¤ Quoi ! On me demande d'accomplir un acte de diplomatie ? ¤

Selora ne sut que dire. Tiraillée entre sa volonté d'effectuer chaque ordre qu'on lui attribuait avec brio et sa conscience bien trop aigüe que son physique n'aidait personne à croire en sa bonne foi. Douloureux dilemme...

¤ Sauf qu'on ne te demande pas d'inspirer confiance. On te demande juste d'inspirer le goût du sang... ¤Lui rappela une petite voix dans sa tête malicieusement. Vu de la sorte, ces chances de réussir ne pouvaient qu'augmenter... Restait à connaître ce qui motiverait les barbares à écouter ce qu'elle avait à leur offrir. Cessant de toucher sa nouvelle bague, elle ignora superbement la question posée par le moine pour s'adresser à l'autre individu présent :

- Je pense être celle qui est la plus désignée pour rencontrer les barbares, puisque nos modes de vie sont très similaires... Toutefois, je doute que leur promettre de simples adversaires ne les convaincrait pas plus que ça. Et je ne leur ferai pas l'affront de leur offrir de l'or pour les motiver. Les barbares sont de fiers combattants qui vivent pour défier les meilleurs, ils cherchent perpétuellement un défi à la mesure de leur talent. Or, ma capacité à mentir est quelque peu... Risible. Mentir pour les allécher est donc exclu également. Mais vous devez connaître un nom, une personne qu'ils ne portent pas dans leur cœur et pour qui le convoi travaille. Ou bien une valeur qu'ils respectent plus que tout. Un moyen d'achever de convaincre les barbares, en somme.

La nostalgie s'empara de la rôdeuse lorsqu'elle songea qu'elle allait retrouver un environnement sauvage prochainement, un lieu où il n'y a aucune construction et où la loi du plus fort règne sans partage.

Le coeur de vela battait au rythme de l'amour. Les enfants plus heureux, ses deux compagnons qui maintenant sans le doute, offraient leur amour au orphelins, le temps remarquable et ce repas en compagnie des âmes lumineuses, ne pouvaient que la ravir.

Sans doute, elle aurait dormit dans l'orphelinat si mission n'exigeait d'elle sa présence auprès de Barthélémy. Leur départ pour l'auberge la remit quelque peu sur terre, elle qui vaguait depuis leur arrivée dans un fragile paradis d'amour. Chemin faisant, le silence lui rappela la douce mélodie du bonheur. Elle était heureuse, heureuse d'avoir en sa compagnie deux extraordinaires compagnons qui comme elle, n'avaient aucune peur, ni honte, de l'amour porté à son prochain. Un phénomène rare aux vivants de ce monde devenu cruel, hypocrite, sans coeur, mais surtout, égoïste.

Elle se murmura profondément en compagnie de Torm, une prière de gratitude puis fut emplit d'une félicitée qui la mit en état de grande plénitude.

Juste avant d'arriver à l'auberge, la jeune fille ne put s'empêcher de dire aux deux compagnons:

- Brahm, Volan vous avez été des perles rares aujourd'hui et je souhaite que cela ne se termine jamais. Veuillez, cher Volan, accepter toutes mes excuses sur mon comportement, mais vous comprendrez sans mal que je me devait de vous éprouver. Et votre geste, en mettant ma main sur votre coeur, a été révélateur, car si la noirceur avait habité votre âme, je l'aurait su de suite.-

Elle n'attendait pas de réponse, le silence parlait souvent mieux que les paroles. Seul Abby hennit, démontrant ainsi qu'il avait comprit que sa compagne venait de trouver, en la compagnie de Brahm et Volan, de véritables alliés.

Une fois arrivée à l'auberge, Vela alla à l'écurie de celle-ci, mettre entre de bonnes mains son fidèle destrier et l'alléger des vivres qu'elle rangea dans l'enclos de ce dernier, gardant avec elle ses effets personnels. Bien entendu, avant de le quitter, elle lui ordonna "Garde", ce qui signifiait que si danger arrivait, ce dernier avertirait sa maîtresse par un hennissement. Ensuite, elle entra dans l'auberge et alla rejoindre ses deux comparses et les autres présents.

Sachant qu'ils ne seraient pas les seuls dans l'aventure, et ne sachant pas non plus combien il y aurait d'aventuriers, elle ne voulut pas faire une détection sur l'instant. La paladin, qui d'ailleurs, n'avait aucun signe apparent qui pouvait le faire deviner, passerait pour le moment pour une simple et jeune guerrière appartenant à la compagnie des marches. Seuls peut-être Volan et Barthélémy pouvaient avoir un doute à ce sujet, mais encore là, elle s'était nommée au nom de Vela de Torm, qui pouvait aussi bien laisser supposer qu'elle était une prêtresse de ce Dieu de justice et d'amour. La jeune novice attendrait le moment ou tous les aventuriers seraient présents avant de faire sa détection.

Encore trop peu expérimentée, encore une fois, elle avait commis une erreur en attendant, mais c'était le métier qui entrait et n'est-ce pas avec les erreurs que l'on apprend à ne plus être dupe de son entourage? Avec le temps, si celui-ci lui permettait, elle deviendrait une grande de ce monde, sinon elle périrait en toute innocence de cause. Torm l'avait choisi, il y avait là une raison, raison qu'elle ignorait et qu'elle ignorerait encore longtemps et même peut-être ne le saurait-elle jamais. Était là, la grande magnificence d'un Dieu, lui seul sait. Celui ou celle qui le sert, ne sait rien, ayant à avancer sur le sentier fragile de sa propre foi et tracer de ses pas incertains, le chemin de sa propre vérité.

-Tout est Un, car tu est chevalière solitaire.-

Qu'elle murmura en expirant d'un souffle nouveau. L'exaltée de Torm, empreinte d'une force divine se devait de se dépasser, la vision des orphelins lui avait donné force et courage, Brahm et Volan, confiance.

Elode avait passé la matinée à revoir son grimoire, réviser ses connaissances était toujours utile dans ce monde violent. L’heure du repas venue, elle avait mangé en compagnie d’inconnu ou semi-inconnu, elle avait écouté attentivement les récits de maître Barthélémy, gardant le silence, la taverne était bruyante et elle n’avait point l’habitude d’un lieu si champêtre, c’est sans doute pour cette raison que son bâton était si proche d’elle, une aide futile au cas ou un moment difficile surgirait, mais une aide tout de même qu’elle ne voulût pas négliger.
Ses pensées s’égaraient parfois, au point de ne pas entendre les histoires de maître Barthélémy.

¤ Mais qui était donc cet homme qui m’a fait un baise-main ? Il a de l’éducation, que fait-il en ce lieu ? D’ailleurs pourquoi n’est-il pas parmi nous ? Il dénature en ce lieu, il y a peut être en fin de compte quelque chose d’intéressant dans cette aventure, je vais devoir surveiller cela de plus près, et si la nature de cet homme ne vient pas a moi, je pourrais toujours demander a la nature de changer son cours.¤

Involontairement un grand sourire machiavélique apparut sur son gracieux visage. Mais réalisant le moment présent, elle le fit disparaître immédiatement, et fit celle qui écoutait la conversation.

Trois personnes firent leurs entrées, plus rien ne la surprenait en ce lieu, un troll des glaces se serait assied a leurs tables aurait été normal. L’arrivée d’un demi-orque ne fut donc pas vraiment une surprise.
¤ Comme tout les orques, il est vilain, mais parfois il y a des perles dans les huîtres.¤
le silence et la surveillance était de circonstance, surtout que l’orque ne s’adressa pas à elle pour connaître son identité. Sa main s’était discrètement approchée de son bâton et une formule magique creusait vers la surface comme une taupe.

La surprise fut encore plus grande lorsqu’un personnage étrange s’assit à table en silence, sa peau, son visage, elle n’avait jamais vu un être pareil.

¤ Par toutes les saintes, mais qu’est ce que c’est ? ¤

La surprise passée, elle trouva son aspect plaisant, des phantasmes étranges envahissant son esprit.

L’arrivée d’une guerrière fut moins surprenante, surtout dans une expédition dans cette région, son visage était gracieux et attirant.

¤ Un orque au langage approximatif, un diable, et une amazone, et un séducteur, ce groupe est bien étrange.¤

Elle attendit que maître Barthélémy réponde à l’orque.

Même s'il ne 'avit pas montré, le semi démon avait été très touché par se que, lui avait dit la paladine de Torm avant d'entrer dans l'auberge. Il réfléchissait énormémnt et était heureux devoir qu'elle avait compris son geste lorsqu'il avait mis sa main à la place de son coeur. Il souriait intétieurement car, devant tous les membres du groupe, il préférat rester fermé, hermétique pour éviter de s'ouvrir au minimum. Il e connaissait que deux personnes, la paladine et le demi orque. a l'égard de la paladine il éprouvait des sntiments de plus en plus contrastés et avec le demi orque il se posait des questions, remettait en compte ses préjugés et ne s'étonnais pas plus que ça si à la fin de cette mission, une amitié se nouait entre eux.

Sans vraiment s'en rendre compte, Volan avait posé son regard sur la paladin qu'il regardait d'un oeil rêveur. Plus il la regardait, plus il la trouvait belle et plus il avat envie de la protéger. Elle lui rappelait un peu la jeune esclave d'un an sa cadette dontil était follement tombé amoureux à Calimport. Elle combattait égalment dans l'arène, mais elle avait une apparence de jeune femme fragile à laquelle ilne fallait aps se fier car elle avait souvent su en jouer pour tuer ses adversaires, avant d'être tuée à son tour et de laisser son sang colorer le sable chaud de l'arène. Vëla lui procurait des sentiments très contradictoires, qu'il ne pouvait pas vraiment expliquer et qui le déroutaient. Or, il savait que sa vie présente, passée et à venir ne lui permettait pas de s'attacher à une femme, ainsi que se u'il était raiment. Pour l'instant, Vëla n'avait vu de lui que sa gentillesse et sa générosité, choses qu'il avait appris avec les halfelins, mais il uffisait d'un comba pour que l belle image du semi démon se casse en mille morceaux pour qu'il devienne le démon assassin assoiffé de sang et de chair fraiche. il avait peur de devenir cela alors que pour la première fois depuis longtemps, quelqu'un s'intéressait à lui etlui laissait une chance de se refaire une conduite au bout de quelques heures seulement, même si elle l'avait jugé un peu vite au début.

Quand il se rendit compte qu'il observait la paladine depuis bien trop longtemps pour faire asser ça pour un moment d'inattention, il releva la tête lentement pour n pas êtr surpris par els autres et refit emblant de s'intéresser à la conersatio, ne sachant même aps se qui avait été dit. C'est à ce moment là qu'il remarqua une autre jeune femme avec un bâton posé prêt d'elle. Elle avat l'air jeune mais semblait faire partie du groupe, à sa grande surprise. il se demandait se que pouvaient bien être ses capacités et si elle aurait l'enduance et la ténacité pour tenir dans les bois qui, d'après se qu'on lui avait dit, n'étaient pas un lieu de vacances et de joie. Il se leva et demanda de sa voix grave mais ausi doue que possible, sans plus du tout cacher son accent calishite et la manière de parler du Calisham.

- Je vais me chercher quelque chose à boire. Quelqu'un désire t'il quelque chose ?

Puis, il se dirigea vers l comptoir et s'installa pile en face du tenancier pour voir quelle serait sa réaction et pour lui commander en personne, limitant les intermédiaires.