Les bois de la Bête, Première étape

Brahm ne porta aucune attention a Volan qui venait d'arriver, trop concentré et surtout incapable de faire deux chose en même temps.

Il n'avait donc réellement rien prévu pensa-t-il, ce qui influença l'orc dans sa réponse et l'autre chose c'était surtout les manières de Barthélemy, d'accord, c'était un mage de l'Assemblée mais tout de même, le fait d'avoir dit qu'il ne pouvait supporter la nourriture sèche - il pouvait mangé quelques ration de survie tout de même - et le ton sur lequel il avait affirmé que si lui pouvait trouvé sa nourriture ils le pouvaient aussi , le fit changé de regard.

¤ Grom ! Un mage après tout c'est...Confiance nous devons lui faire et ne pas ce méfier il faux ! ¤

Mais cette réconfortation intérieure ne changea rien du tout, certes son regard enflammé avait quelques braises d'éteinte a son égard mais dans sa tête la façon de lui répondre se trouvèrent multiples, plus qu'il ne l'avait imaginé car pendant son trajet, il avait déjà mis en place la phrase qu'il devait lui annoncé. Mais l'orc s'en fichait royalement car, beaucoup de choses ne lui avaient pas plu vers la fin et cela pouvait compromir a leur association pour la mission.

¤ Mal organisé vous me sembler mais oui: Grom ! Non ! ; Sympathique vous êtes mais désolé je suis, je refuse ! : Non... ; Grom, une chance je vous laisse : trop prétentieux non ! ; Effectivement trouver de la nourriture je pourrais sans problème, ou est notre lieu de départ?

L'orc se stupéfia et laissa pénétrer sur son visage, un sourire de coin malgré son regard.

¤La bonne réponse c'est oui ! ¤

-Effectivement trouver de la nourriture je pourrais sans problème, ou est notre lieu de départ? lui demanda-t-il avant de se tourner vers Vëla

-Grom ! Vëla, lui chuchota-t-il ,d'accord je suis mais que tu vienne je voudrais , sinon pas envie de venir j'ai ...

En retirant son capuchon, Volan avait senti le changement de comportement d'un grand nombre, pour ne pas dire de tous les clients de la taverne. Entre ceux qui faisaient semblant de l'ignorer, en jetant des coups d'oeil en coin et détournant la tête en vitesse quand il les regardait et ceux qui avait tout simplement quitté la taverne, le guerrier tieffelin se dit qu'une fois encore, sa tête parlait pour lui. Mais il ne connaissait que trop bien cette réaction que les gens avaient envers se qui leur était différent ou sur se qu'ils considéraient comme démoniaques. Il avait fini par se faire un nom dans les arènes du Calimshan parce qu'il était effrayant et combattait presque tout le temps torse nu, n'éprouvait aucune pitié pour ses adversaire et laissait libre court à son côté démoniaque. Mais ici, dans cette région qu'il fréquentait pour la première fois, il n'avait pas de nom, pas de légende et cela ne gênait d'être, une nouvelle fois, jugé sur son apparence et non sur se qu'il était vraiment. Quiconque aurait fouillé un peu aurait pu tout de suite trouver un homme torturé par son passé et hanté par le nombre de ses victimes qui lui arrivait parfois de pleurer. De plus, il était souvent pris de cauchemars quand il dormait et ce, presque toutes les nuits.

Lorsqu'il vit que l'aubergiste venait vers lui en lui apportant une choppe de bière, il fut tenté de retirer le trident pour laisser plus de place sur la table, mais, en voyant celui-ci bomber le torse pour lui demander les cinq pièces de cuivre que coûtait la bière, il se demandait si l'humain bombait son torse pour se paraître impressionnant ou pour camoufler la peur que le tieffelin pouvait lire dans ses yeux. Volan le regarda longuement puis dit de sa voix sourde et grave :

- Je vous paierai lorsque j'aurai fini de consommer se dont j'ai envie, je vous le promets, mais maintenant, laissez moi tranquille s'il vous plait, j'attends quelqu'un.

Il avait dit tout cela d'une voix nullement menaçante mais n'aurait pas été surpris de voir l'aubergiste partir sans insister lourdement. Mais il se moquait royalement de l'homme terrorisé. en effet, il commençait à s'interroger sur l'homme bedonnant qui parlait plus fort qu'au début de sa conversation et se qu'il disait ressemblait fort à la mission pour laquelle il avait été engagé. Cet homme parlait de bûcheron et Volan savait qu'il devait escorter un convoi de bois jusqu'à Boislune. Il ne connaissait pas cette forêt ni ne ne savait où elle se trouvait mais il avait hâte d'y aller, son irrésistible envie de voyager reprenant le dessus. Il but sa choppe à petites gorgées jusqu'à se qu'il la finisse puis se leva, posa cinq pièces de cuivre sur sa table et se saisit de son trident pour aller parler à cet homme.

Il s'approcha de la tablée et arriva entre la jeune femme et l'homme particulièrement bavard. Il ne voulait en aucun cas ne pas pouvoir observer le demi-orc car il était très méfiant et ne voyait pas en ses deux voisins une menace trop grande. Il avait en partie posé son trident sur l'épaule et par ce geste, il avait relevé un pan de sa cape, laissant apparaître la garde d'une épée à sa ceinture. Il prit une chaise à une table voisine et s'assit à leurs côtés, prenant aussitôt la parole, la coupant presque à l'humain, voulant être bref et concis.

- Bonjour. Je vous entends parler depuis tout à l'heure et j'ai entendu parler de bûcheron. Est se vous qui voulez protéger un convoi pour Boislune ? Car si c'est vous, je suis le mercenaire qui a été engagé pour vous protéger.

Barthélémy était honnête, franc et humble. Vëla avait de la considération pour cet homme et le laissa voir dans son regard qu'elle lui posa avant que Brahm vienne lui chuchoter ses choix.

La paladin n'avait pas manqué le déplacement du fiélon vers eux et le gardait dans son angle de vision avant de répondre, accompagné d'un léger sourire à Brahm.

Elle ne connaissait pas le demi-orque, une chose profonde en elle lui avait presque ordonné d'avoir une certaine confiance ou tout du moins, de lui laisser la chance de se prouver, ce qu'il avait démontré aisément en s'excusant auprès des clients bousculés quelques temps auparavant. Dans l'affirmation de Brahm que la présence de la paladin à ses cotés était pour lui décisif, elle resta un court instant songeuse. Doucement elle glissa sa main gauche sur le bras musculeux du demi-orque, ce qui ne la dédaignait en aucun point, puis lui dit sur une ton chaleureux, toujours accompagné de son sourire radieux:

- Brahm, le plaisir que tu me rend, d'une tel décision, me parfait. Ta présence parmi nous est, sans équivoque, des plus utiles, et sans le douter, sera pour nous, un atout. Il est certain que j'évoluerai à tes cotés, vers un horizon meilleur.-

Pour l'exaltée de Torm, la mission de protéger Barthélémy était la priorité, sa seconde mission, plus secrète et sûrement plus ardu, était de faire de Brahm, un suivant de l'Ordre du Corbeau. Elle était comblée, le travail ne manquait pas et l'ennui ne la prendrait pas.

Sa tête se tourna prestement à la vu de l'étranger qui vint s'asseoir à leurs table. Sans manquer d'apercevoir la garde de l'épée qu'il portait à la ceinture, Vëla s'autorisa de penser qu'il devait être un dur à cuire et qu'il devait, par le passé, avoir essuyé sa lame plus d'une fois. ° Mais est-ce du sang de malfrats ou bien du sang d'innocents? ° Se posa mentalement la preux paladin.

Les paroles du fiélon venait de traduire sa pensée.

° Un mercenaire? Il est certain qu'il a souillé sa lame avec du sang d'innocents, ces types-là n'ont aucune considération de la vie et à qui ils l'enlèvent, la somme qu'ils reçoivent pour un travail est leur seul élan.°

Son auréole de lumière s'intensifia, elle ne l'avait pas voulut et comprit par ce fait, qu'elle venait encore une fois de juger et que Torm l'avertissait de son égarement. Se ressaisissant de cette bévue en plein égarement de ses vertus, elle regarda l'étranger d'une autre façon. De la façon d'une étudiante à la recherche d'une vérité cachée. Elle puisait dans ses compétences pour en savoir plus sur l'intérieur même de cet étranger, étudiant ses gestes, sa façon de parler, de se tenir et d'être.

Ne pouvant mettre de côté l'apparence hideuse qui en appelait aux démons, et cachait dans un sombre recoin, un mal sans doute existant, la paladin décida par Amour, de se pondérer puis de faire abstraction de ces appendices bestiaux.

Puisant dans sa rigueur la patience, elle ferait en bon temps, une détection en règle sur l'ensemble du groupe, d'ici là, elle s'abstiendrait de tout jugement et resterait apte à déceler le moindre danger pour la réussite de la mission.

Bien sur, elle laissait le bon soin à Barthélémy de répondre au mercenaire.

Quinzième jour d'Eleinte
11h00
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"
Etables

Le nain se tourna vers son interlocutrice. Il était visiblement surpris mais il était plus difficile de savoir si c'était parce qu'il était surpris qu'on lui parle, que ce soit dans la langue des nains ou que ce soit une naine à l'aspect si étrange. Une seconde d'hésitation passée et le nain se mit à sourire. La nouvelle venue semblait être amicale et il fallait avouer que les amis nains qu'il avait dans la région n'étaient pas vraiment nombreux.

-


Il était visiblement désolé de décevoir Selora mais la perspective de boire à nouveau un peu de bonne bière après ses longs voyages loin de toute civilisation le rendait plutôt joyeux et il invita d'une sorte de petite courbette la jeune naine à le suivre.

Grande salle

Le tavernier, faisant un peu la moue, accepta que l'étranger paye ses consommations une fois achevées et s'éloigna sans prononcer un mot mais après un signe de tête destiné à faire comprendre à Volan qu'il était d'accord. Il retourna derrière son comptoir tout en jetant de temps en temps un regard sur le groupe qui se formait autour du vieil homme et auquel venait de s'ajouter le guerrier au trident.

Un vague sourire apparut sur le visage de Barthélémy quand il fut certain que Vëla et Brahm acceptait de l'accompagner et que son instinct vis-à-vis de Volan ne l'avait pas trompé. Les deux derniers avaient posé des questions qui attendaient des réponses de sa part, qui plus est des réponses faciles, et qui pouvait être importante pour la suite de leur voyage. Afin de leur répondre, il sortit de sa sacoche qui pendait sous son épaule une carte qu'il chercha tant bien que mal à étendre sur la table sans renverser les choppes.

Siméon Barthélémy

- Mon cher mercenaire, je suis effectivement celui que vous cherchez. Toutefois vous devez apprendre que vous vous trouvez déjà dans le Boislune quoique Quaervar soit situé à son orée la plus calme. Il posa l'un de ses doigts sur une sorte de petit cercle située en bas à gauche de la carte. Pour votre information, mon cher Brahm, c'est de cette cité que nous partirons bientôt, dès que vous serez prêts, en fait, que mon fidèle acolyte et moi aurons goûté à quelques heures de repos méritées et que les envoyés de notre commun employeur seront arrivés ici. Notre destination première se trouve ... Il marqua un léger temps d'hésitation avant de poser son doigt en haut à droite de la forêt. par ici. Mes hommes doivent nous y attendre cachés en sécurité dans des abris conçus par nos soins. Si vous avez d'autres questions d'ordre géographique, profitez en je ne sais pas combien de temps je réussirai à maintenir cette foutue carte déroulée. --------------------

Alors que l'humain tâchait de maintenir la carte sur la table en déposant tous les objets qui lui tombaient sous la main sur les coins de la feuille de vélin, deux hommes encapuchonnés l'air de mauvais humeur entraient dans l'auberge. Vorodill et Zelkior, car c'étaient eux, se dirigèrent vers le comptoir sans donner l'air de faire plus attention que cela à l'attroupement mais pour l'un comme pour l'autre il était assez évident que c'étaient leurs futurs compagnons.

Volan s'était assis sans plus de cérémonie et avait fait comme à son habitude, s'assoir sans demander la permission à personne. Mais il avait une telle habitude de lui-même qu'il savait que son apparence physique exotique gênait les gens et que les rumeurs sur les membres de sa race étaient tellement ancrées que les gens préféraient le laisser faire. Il avait pu le remarquer avec l'aubergiste. il avait voulu imposer sa loi mais était repartie après avoir cédé à sa peur. Cela faisait encore sourire le guerrier tieffelin mais il ne se préoccupait pas vraiment de se que c'est homme sans intérêts pouvait penser de lui, tout comme se que pouvait penser tous les habitants de ce village où il mettait les pieds pour la première fois et qu'il ne reverrait peut-être jamais de toute sa vie. Depuis sa " libération " des arènes du Calimshan, il aspirait à voyager pour rencontrer un maximum de peuples, visiter un grand nombre de pays et enrichir encore plus sa culture. De plus, il souhaitait retourner dans le pays de ses racines, Thay, afin de retrouver la famille de sa mère afin de leur annoncer se qui lui était arrivé et si possible, se trouver un point d'attache et une nouvelle famille. Mais il savait que cela serait très dur, car accepter un tieffelin dans sa famille revenait à dire que l'on se fourvoyait avec les démons et cela pouvait être suffisant pour être banni de chez soi et se retrouver sur les chemins de l'exil.

Autre chose lui fit comprendre que personne ne lui laissait la chance de démontrer se qu'il était au fond de lui-même en préférant s'arrêter à son apparence cornue. La jeune femme à sa gauche semblait avoir cédé à ses préjugés et il posa sur celle-ci un regard très dur avec ses grands yeux rouges sombres. Puis il reporta son attention sur se que disait le vieil homme et regarda la carte de plus prêt, très intéressé. avant que celui-ci ne le lui dise, il ignorait être déjà en bordure du Boislune et attendait avec impatience de partir. Cela ne représentait pas une grosse mission de sécurité, mais c'était déjà plus que suffisant. La somme promise à la fin lui permettrait de continuer son voyage vers l'est sans manquer de rien, et toute l'expérience et se qu'il apprendrait dans cette région pourrait toujours être utilisée dans son voyage.

-Très bien monsieur, et quand et surtout combien de temps devra durer votre repos. Je ne sais pas pour les autres, mais pour ma part, je suis très pressé de partir.

En voyant le vieil homme se débattre avec sa carte, Volan posa son trident sur un des côtés, dégaina son épée courte pour la mettre de l'autre côté. Sur les deux armes, tous pouvaient voir des traces de sang séché et le tieffelin tourna de nouveau la tête vers la paladine pour la mettre au défi de dire enfin se qu'elle pensait à son propos. Et s'il devait y avoir un combat, il avait toujours sa dague coup de poing dans sa botte qui n'attendait qu'une chose, rencontrer un ventre dans lequel pénétrer et faire son office.

- Au fait, combien de temps devrait durer le voyage jusqu'à vos abris de fortune. Car la carte ne donne pas vraiment ce genre de précisions.

Volan était très intéressé par la carte et toute son attention était posée dessus. Mais il ne rata pas l'entrée de deux personnes encapuchonnée et un sourire apparut furtivement sur son visage en se disant qu'il avait fait la même entrée un peu avant et que les conversations allaient de nouveau bon train dans la taverne, un fois la surprise et la peur passées.

Son attention toute particulière sur les faits et gestes du fiélon apprit à la paladin de Torm que ce dernier frôlait la condescendance envers les autres races, sans parler de sa fâcheuse manie de regarder avec défi tout se qui bougeait. Son égoïsme venait sans doute de la prestance qu'il dégageait, une prestance bestiale appuyée par la peur qu'il devait dégager sur les autres. Pour elle, il ne lui faisait pas peur, Vëla savait très bien que la peur est le début d'une mort; la peur tue. L'exaltée de Torm le trouvait tout simplement... Intéressant?! Il était le premier qu'elle voyait et peut-être le seul qu'elle pourrait connaître.

° Il se cache derrière cette apparence, qui lui plaît sans aucun doute et il en prend même une certaine assurance... Mmmmm... Voilà sa faiblesse! °

Se dit l'étudiante Mystique. Elle aussi avait son lot de jugement à propos d'elle. N'étant qu'une femme, elle avait souvent l'occasion de se faire mettre de côté ou tout simplement de se faire ignorer.

Sa nervosité fut suscitée lorsqu'il dégaina son épée courte souillée du sang de ses victimes. Sa réaction fut aussi rapide que ce dernier et elle déposa Ô, à la lame polie et reluisante, sur l'épée de se dernier, tout simplement pour tenir elle aussi le parchemin de Barthélémy.
° Quelle arrogance cupide de meurtre! °
Se dit-elle encore une fois, regardant la lame meurtrière, puis en soumettant à son voisin d'en face un sourire nerveux qui se voulait empreint d'une excuse pieuse de bonne volonté, elle dit avant que ce dernier puisse réagir de façon impromptue:

-Oups, désolé Mr....? J'ai voulut moi de même, être serviable. Votre dévouée Vëla de Torm, pour servir Barthélémy et autres si besoin il y a .-

Son sourire ne se détacha pas et ses yeux bien rivés dans ceux de Volan ne lançaient rien de méprisant, seulement un regard doux mais tranchant, un regard lumineux qui scrutait la moindre parcelle d'ombre pour l'éclairer.
Elle souhaitait quand même qu'il dévoile son identité sur l'invitation qu'elle lui avait lancé.

° Serait-il galant ou arrogant?°

Songeait-elle.

Par la suite elle écoutait la demande du fiélon ainsi que la réaction de Barthélémy.

Volan regarda la jeune femme poser sa propre épée sur la sienne et cela ne lui parut pas le moins du monde comme une agression et les excuses qu'elle donna lui parurent inutiles. Mais se qui le frappa le plus et ne put l'empêcher de lui faire un sourire, un sourire franc, gentil, agréable, humain, fut le fait que cette femme le regardait droit dans les yeux sans aucune peur. Il éprouvait à l'égard de cette jeune femme inconnue une profonde gratitude, un désir évident de se libérer de se qu'il était. elle était la première à le regarder non pas comme un monstre, mais à essayer de regarder au-delà de son apparence démoniaque qui faisait tant peur et qu'il utilisait tellement pour se protéger du monde extérieur. Puis entendant qu'elle se présentait, il fit une légère révérence et décida à lui rendre sa politesse, souriant toujours, les yeux illuminés par une lumière étrange. La paladine pouvait lire dans les yeux rouges sombre de la bête face à elle de la gratitude et un grand merci se passant de mots.

-Je suis enchanté mademoiselle. Pour ma part, je me nomme Volan Dante, mais souvent, on m'appelle Larmediable. C'est un véritable honneur pour moi de vous connaître.

Et la jeune femme put lire dans les yeux et dans le ton de la voix du tieffelin qu'il ne mentait pas et même put percevoir le fait qu'il était troublé. Mais il se reprit et en retournant la tête vers la table et son employeur, il redevint sombre, perdit son sourire et retrouva cet air bestial, machiavélique qu'il ne faisait que montrer. Il s'était ouvert à cette jeune femme plus qu'il ne l'aurait pensé et voulue, mais il avait été terriblement surpris de voir que son apparence ne le terrifiait pas et qu'elle parvenait à soutenir ce regard qui avait fait courber l'échine à un grand nombre de gladiateurs, en plus de son trident. Il retira d'ailleurs son trident de la carte, mettant son épée courte de l'autre côté, afin que celle de la paladine en tienne une partie. Une fois fait, il garda son trident contre lui et commença à caresser les dents sans se couper. Ses pensées étaient soudainement très loin de là où il était et une larme apparut dans un coin de son oeil qu'il chassa très vite.

¤ Désespoir, mon cher ami, que serais je devenu sans toi ? tu es le seul à ne pas me juger sur se que je suis. ¤

Quand il revint à se qui l'entourait, il donna un coup d'oeil furtif vers la jeune femme avant de se remettre à concentrer ses pensées sur l'homme qui l'employait pour cacher le trouble qui l'habitait et qu'il n'avait pas réussis à chasser de lui.

Elle n'était pas dupe cette Vêla, mais il fallait qu'elle se l'avoue interieurement; Volan Dante, Larmediable, avait en son fort être, non pas que du sang de démon, mais aussi un sang humain qui devait être d'une loyauté certaine, car il se contrôlait à merveille.

Elle adressa mentalement une légère prière à Torm pour le remercier de la prévenance qu'il lui avait insufflé envers cet homme, contaminé d'un sang démoniaque. L'exaltée de Torm avait encore jugé trop promptement.

Vëla soutenait le regard qui se voulait presque assurant, mais sans aucun doute, franc et empreint d'une gratitude honnête.

° Il est loyal, poli, franc et sans détour.... Mmmmm... Plusieurs qualités. J'y découvrirai certainement des vertus qu'il cachera avec appoint.°

Pensait sans arrière pensée la paladin. Puis le détournement de Volan, révélait un malaise. L'étudiante ne vit pas là une machination pour la duper, plutôt un malaise intérieur, profondément ancré en lui et qu'il cherchait à cacher.

° Il a énormément souffert, presque trop, mais il a contrôlé son sang impure, il a le mérite d'avoir évolué au lieux de s'être développé avec sa tare génétique. Je l'aime.°

Qu'elle dit à Torm intérieurement. Vëla l'aimait comme l'on aime un enfant qui fait ses premiers pas, elle lui offrait un amour sans artifice, un soutient sans être une béquille, elle le comprenait lui et sa souffrance, mais surtout l'acceptait tel qu'il était.

La naissance d'une larme ne put lui échapper, elle qui en étudiant l'humain, étudiait un univers entier. Un sourire apparut sur les lèvres charnues de l'alchimiste des Âmes. Le sourire d'une mère qui, en l'appuyant de son regard, démontrait toute la compassion qu'elle éprouvait pour cet être formidable qu'était Volan Dante, Larmediable.

Quand ce dernier leva de nouveau les yeux sur elle et qui soutenait toujours le regard, une voix douce tintée d'une sincérité à toute épreuve se fit entendre:

- Tout l'honneur est pour moi, Volan Dante. Et je comprend mieux maintenant la signification de Larmediable; celle-ci est le résultat de votre combat intérieur, qui est sans contredit, un combat perpétuel. Vous avez choisi un chemin vertueux et cela a pour moi une grande valeur intérieure. Vous me voyez ravie et comblée par une telle compagnie. J'ai hâte d'évoluer en votre présence.-

Bien entendu, elle aurait pût appuyer cette déclaration d'une diplomatie charismatique, poudrée d'une psychologie lacérée, mais elle n'y trouva pas là acte à présomption. Volan Dante méritait qu'elle soit honnête et véridique, tant que celui-ci démontrerait et serait tel qu'il est, avec ses défauts surmontés de ses qualités humaines et avec la volonté de continuer ainsi.

Vëla de Torm était loyale et savait que Volan Dante l'était aussi. L'effort qu'il engendrait pour contenir le démon en lui en avait fait un homme d'arme, sûrement redoutable et avant tout, en avait fait un Homme Véritable.

Vëla De Torm avait choisi la voie des paladins car elle se devait de combattre le mal, sous toutes ses formes et avait avec le temps, réalisé qu'elle combattait le plus souvent, avec elle même et sans son épée.

° Merci Torm. °

Voila bien longtemps que Brahm n'avait pas pris par a la conversation, ayant réfléchi a tout cela, il commença tout d'abord par s'intéresser au dénommé Volan,un tiffelin, une épée a la ceinture l'air plutôt malsain et des cornes; ah!oui, une queue de diablotin.Comment avait-t-il pu jeter de coté le fait que le tiffelin c'était joint a la compagnie...

¤Allons ! Vëla faire confiance au tiffelin apparemment, toi aussi tu dois !Mais me méfier je vais et demander a Vëla ce qu'elle en pense,ce qu'il faut faire elle saura ! ¤

-Grom ! Salut a toi Volan Dante...Pour être franc, malsain tu me semble, et pas confiance je te ferais pour l'instant mais Vëla faire confiance a toi...alors moi aussi mais avant que fidélité tu n'ai prouvé, désolé je suis mais sur mes gardes je serai.

¤Un peu dur tu est Brahm, une chance laisse lui...A peine tu le connais...Mais franc il est, diablotin il a l'air mais humain il est au fond, lueur dans ces yeux rouges tu vois...¤

Il se tourna ensuite vers Barthélemy et l'aida a maintenir la carte ouverte sur la table et lui dit qu'il lui suffisait d'un signe de main, même lorsque qu'il était indisposé pour que Brahm prenne ses bagages et suive le mage l'a ou la quête commençait.

-Engagé je me suis et rien n'a refuser j'ai.Brahm vous suivra la ou vous voudrez et quand vous voudrez! Enregistrer le point de départ et celui d'arrivée j'ai.

¤ Bien pensive a l'air Vëla...La questionner je vais ¤

Sur ce il s'approcha de Vëla et lui chuchota innocemment sans ce douter des prejujés possibles

- Vëla, a quoi tu pense, et de Dante le tiffelin surtout?!

Désolé pour le retard,, je reviens de vacances

Quinzième jour d'Eleinte
11h00
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"
Grande salle

A plusieurs reprises, le bûcheron avait commencé à ouvrir la bouche mais il avait été interrompu à chaque fois avant d'avoir pu prononcer la première syllabe. Il profita du silence qui suivit la dernière phrase de Brahm, n'entendant pas ce qu'il chuchotait à l'oreille de la paladin, pour enfin laisser sortir les mots qui patientaient dans sa bouche depuis une poignée de secondes.

Siméon Barthélémy

-Même si je vous semble bien vieux, Volan "Larmediable" Dante, je ne devrais pas avoir besoin de plus d'une dizaine pour reprendre des forces. --------------------

Il essaya vainement de se retenir de rire de sa propre blague mais il ne put se contenir plus d'une vingtaine de secondes. Il réussit malgré tout à ne pas s'esclaffer et à reprendre dès qu'il eut estimé qu'il était temps de redevenir sérieux.

Siméon Barthélémy

-Excusez-moi. En réalité, je pense que mon acolyte et moi serons plus que prêt à partir dès demain, à l'aube. Nous pourrions sans doute même être prêts avant la nuit mais voyager dans le Boislune dans l'empire de Shar, même si prêt de zones civilisées, est pour le moins dangereux. Pendant notre voyage, il nous faudra trouver des moyens de nous dissimuler pendant les nuits. En comptant ces pauses forcées, nous devrions en avoir pour entre 3 et 6 jours de voyage. --------------------

Il ne rigolait plus. Loin s'en fallait même. Une sorte de tension venait de le saisir, comme s'il réalisait soudain les risques qu'il prenait, mais il se détendit en moins de trente secondes et avala une nouvelle rasade de boisson.