Les bois de la Bête, Première étape

Isolée dans la contemplation divine, la paladin fut sortie de cette extase par les paroles de Zelkior, tentant de se faire réconfortant. Sans savoir pourquoi, car elle ne se posait aucune question sur le moment, elle ne réagit pas. Laissant sa tête faire un léger mouvement d'accord puis resta dans la même position, genou au sol et tenant Ô des deux mains, par la garde.

Quand la preux chevalier décida qu'elle irait se reposer, Procacily dit des paroles, qui cette fois, la touchait. Elle vit en cet homme une valeur pure de bonté. Ses paroles étaient sorties avec amour et venaient droit du coeur. La suite, elle la connaissait; la Compagnie veillait à son personnel d'une façon toute particulière et elle en était honoré d'en faire partie.

Tout comme Procacily, la folle de Torm, embrassa Brahm sur le front puis alla droit dans sa chambre. Une fois à l'intérieur de celle-ci, elle prit soin de sa blessure en la nettoyant de nouveau ainsi que son armure et Ô. S'installant toute habillée dans son lit et fermant les yeux, la méditation lui vint comme un enchantement. Préférant méditer plutôt que dormir, l'adepte de l'Ordre du Corbeau fit un nettoyage complet de son esprit pour en chasser tous scories négatifs et puiser dans son Sanctum Céleste toute l'émanation mystique voulue pour une purification complète.

Durant toute sa méditation, une missive d'attention revenait sans cesse, lui prodiguant d'être sur ses gardes et vigilante à tous moments. Puis ce fut l'exaltation dans son ultime effervescence. Ses yeux pairs s'ouvrirent sur un monde nouveau puis sa paix intérieure l'ayant nourri d'une sagesse vivifiante, elle s'assit sur son lit, calmée et reposée. Il y avait toujours la fatigue physique d'un après combat, mais son esprit était clair et cristallin.

À ce moment, Vëla entendit des coup donnés aux autres portes, puis à la sienne. Elle se leva et alla directement ouvrir pour descendre, comme le précisait dans son ordre, la voie inconnue.

Seizième jour d'Eleinte
8h00
Auberge du Cerf Siffleur

Les uns après les autres, tous les membres de l'expédition acceptèrent de se lever et d'obéir aux injonctions qu'ils venaient d'entendre. Les responsables de ce mouvement n'étaient pas particulièrement rassurants. Tous portaient à leurs ceintures une épée et un arc dans le dos et aucun ne souriait même si ils regardaient les étrangers avec un mélange étonnant de suspicion et de commisération. Sur leurs visages comme sur leurs vêtements, les marques des combats de la nuit étaient aussi visibles qu'un ogre dans un élevage de mouton.

Les soldats, car tel était visiblement leur travail, ne laissèrent pas vraiment l'occasion aux aventuriers de poser des questions et les invitèrent sans prononcer un mot afin de ne pas trahir les sentiments contradictoires qui les animaient. La salle principale du Cerf Siffleur ne ressemblait plus vraiment à celle qu'ils avaient quittée quelques heures plus tôt. La grande majorité des tables avaient été poussées vers les murs et les chaises étaient rangées, retournées, dessus. Une quinzaine de personnes étaient présentes dans la pièce. Outre une demi-douzaine de soldats qui gardaient les issues de la pièce le visage fermé, toutes les autres personnes étaient regroupées. Cinq personnes, pour la plupart d'un âge déjà assez avancé, se trouvaient en cercle et discutaient sans que le sujet qu'ils abordaient soit compréhensible par les nouveaux arrivants. Maître Barthélémy était le seul assis et il semblait être complètement défait. Il était difficile de dire s'il se trouvait à cours d'énergie ou de mots car par moment il semblait s'agiter. Un homme plus massif qu'un tronc se trouvait face à lui et lui parlait. Il était impossible de juger s'il le sermonnait, essayait de lui remonter le moral ou l'interrogeait. Le tenancier de l'auberge était à l'écart de tout le monde et maintenait un silence de rigueur.

En réalité, la seule véritable source de bruit venait d'un groupe de deux personnes. Procacily et Amra Eauclaire, la druidesse de Sylvanus qui leur avait été présentée la veille. Leur discussion semblait être des plus agitée. Les aventuriers en avaient raté le début mais ils entendaient maintenant clairement leur désaccord. Ce fut la demi-elfe qui se fit entendre en premier.

-...ma confiance. Mais tu accordes la tienne avec trop de facilité. Et tu me dois encore bien des explications, Procacily. Nous ne pouvons en rester là.

-Tu auras tes explications, mais tes conclusions sont trop hâtives et tu auras des excuses à présenter avant bientôt. Tu sais que les choses ne se seraient pas passées ainsi sans nous, tu nous devrais un peu plus de considérations. Et crois bien que je sais que notre apport dans la bataille a été minimes.

C'est alors qu'ils remarquèrent que Vëla et ses compagnons venaient d'arriver dans la salle et ils cessèrent leur discussion. La druidesse se racla la gorge et l'une des personnes du groupe d'anciens, un homme qui avait besoin d'un appui pour marcher s'avança. Il ne fit pas plus de trois pas mais le seul but de ce mouvement était que les étrangers le voient. Il n'était pas vieux, loin s'en fallait même, mais il semblait avoir perdu une jambe. Ce fut Amra Eauclaire qui prit la parole.

-Mesdemoiselles, messieurs, Bentus, ici présent, jure avoir entendu votre compagnon, Brahm Coeur-Tonnerre, s'adresser à certains de nos ennemis de la nuit d'une manière qui l'a porté à penser qu'il était leur chef. J'espère que vous comprenez qu'il est de notre devoir d'identifier au plus vite ce qui a causé l'attaque. Je compte sur votre coopération. L'un d'entre vous peut-il défendre votre compagnon ou apporter d'autres éléments?

Volan descendit a la suite des soldats en se demandant se que pouvaient bien leur vouloir les miliciens pour les attendre a la sortie de leurs chambres respectives pour les escorter jusqu´a la salle commune de la taverne. Dépité, surpris par un tel accueil alors qu´ils avaient combattu pour ce village et avaient meme fait couler leur sang et connu des pertes, il ne dit mot et se contenta de suivre. Aussi attendit il de forte méchante humeur une explication a ce comportement qu´il jugeait indigne et indecent.

Le déplacememt de l´homme lui fit aussitot détourner le regard pour l´observer et essayer de comprendre se qu´il pouvait bien vouloir, et surtout savoir se aui néecessitait autant d´hommes en armes. Mais lorsqu´il entendit se qu´il leur était reproché, il se demanda sérieusement s´il devait leur répondre, mais il était le seul a pouvoir fourir la réponse tant attendu, et il ne souhaitait pas mettre tout le groupe dans l´embarras. Cependant, cette remarque apres se qui c´était passé et surtout l´aide qu´ils avaient apporté dans la protection du village le frappa tel un outrage et une insulte, et c´est le visage dur la voix forte et une colere difficilement contenue qu´il prit la parole, relevant au passage son trident pour donner plus de poids a se qu´il allait dire.

- Ainsi, vous nous tirez de nos chambres comme les derniers des voyous, nous faites descendre ici sans une explication et vous vous permettez maintenant de nous insulter et d´insulter quelqu´un qui a perdu la vie pour sauver les votres. Vous ne valez pas éieux aue les créatures qui ont attaqué ce village et si j´avais su votre réaction, je ne serais pas descendu de ma chambre et je vous aurez laissé mourir comme des veaux a l´abattoir car vous n´etes tous que des veaux a essayer de trouver un coupable pour ne pas avouer, soi votre totale incompétence, soi votre manque de prudence .

Le guerrier au sang mélé du s´interrompre a la in de sa phrase pour reprendre son souffle et essayer de se calmer, de se détendre. Mais il était tellement outré par cette accusation qu´il ne parvenait pas a se repredre et c´est donc avec une voix autant chargée de colere que précédemment qu´il reprit la parole, ne cachant plus du tout son accent calishite ni ses origines étranges, démoniaques.

- Si Brahm a parlé aux résidus de gobelins a un certain moment de l´attaque, c´est sur ma demande qu´il l´a fait car je venais de remarquer qu´en le voyant, ils avaient fait demi tour et refusaient de le combattre. Je lui ai donc dis de leur donner pour ordre de battre en retraitem afin de soulager tous les défenseurs de la ville et afin que l´on puisse se concentrer exclusivement sur les démons. C´est aussi simple que ca. Et maintenant, veuillez nous laisser, nous n´avons pas besoin de vous et vous plus aucune raison de nous importuner alors que nous nous appretons a partir.

Toute fraîche et reposée mentalement, la néophyte de l'Ordre du corbeau, obtempérait à l'injonction demandée. Une fois en bas, elle se mit naturellement à étudier la scène et ses acteurs, d'une façon toute particulière.

Volan ne la surpris pas. Qu'il manque de force pour se contrôler était tout à fait son style, la colère avait fait de grand ravage étant jeune, dans cet être devenu tourmenté. Tout en s'approchant de lui, elle le laissait parler accompagné de cette colère.

La paladin était en accord avec la procédure qui se déroulait dans la présente; elle en aurait fait de même. De plus, les circonstances entendues démontraient la véracité des dires de l'individu au nom de Bentus. Volan avait tellement parlé avec conviction qu'elle crut son explication... Mais en était-il ainsi?

S'approchant du thieffelin elle déposa sa main droite sur l'épaule gauche de celui-ci en lui susurrant à l'oreille du même côté:

-Volan, je t'en pris, n'aggrave pas la situation. Calme toi. Ils veulent comprendre eux aussi.-

Son auréole de lumière venait encore une fois d'illuminer son aura et perdurait éclairant quelque peu son voisin. Restant stoïque devant l'assemblée, la paladin attendait la suite avec patience, avant de prendre la parole.

Ne connaissant pas ce qui était arrivé, car n'étant pas avec eux au moment des combats, elle ne pouvait se prononcer toute suite, préférant attendre la réaction de leurs juges. Une chose était sûre, ils ne saliraient pas la réputation de la compagnie des marches, ni de Brahm.

° Je sais que tu as offert ta vie pour défendre celles d'innocents villageois, Brahm. Il y a une machination qui se trame, c'est évident. Pour l'instant, il manque des preuves, mais cela ne tardera pas à sortir au grand jour... Soyons patients et cherchons.°

Se dit-elle intérieurement.




[COLOR=blue]Psychologie [COLOR=blue]

escendant les marches à son tour, le monial balaya rapidement les acteurs de la scène qui se jouait devant lui. Avant même de comprendre ce qui se passait, ces yeux pâles décrivirent rapidement les lieux, les personnes. Instinctivement, son cerveau échafaudait un plan de sorti, prévoyant les mouvements nécessaires pour sortir de cette auberge et se fondre dans la foule. Après tout l’Ordre l’avait bien éduqué. Les bras croisés dans les pans de sa robe, il arborait son masque de bienveillance, qui lui collait maintenant à la peau.
Posté derrière Volan et Vëla, il resta muet durant l’échange de parole et compris comme le reste de ces compagnons la raison de l’agitation régnant en ces lieux. Très vite ces muscles se détendirent, écoutant attentivement les accusations et la réaction de Volan ne le surpris guère.
¤Ce n’est pas en t’emportant de la sorte que tu sauveras la mémoire de ton soit disant ami, semi démon. Ta réaction est si prévisible.¤
Stoïque, il écouta les arguments du guerrier. Ces dires mais également son comportement discréditait davantage le guerrier qu’autre chose. Attendant les arguments du paladin, il dut se contenté à nouveau de l’auréole de lumière qu’arborait la femme. Regardant de nouveau les acteurs présents, il était temps à nouveau de jouer la comédie. Réajustant les plies de sa robe longue, il attacha ces cheveux à l’aide d’un morceau de tissu pourpre, puis croisa de nouveau les bras dans les pans de sa robe. Arborant son masque de complaisance, il éleva une voix calme et posée.
-(commun) Volan. Ne pensez vous pas que votre réaction outre passe votre statut et soit quelque peu blessant et insultant pour les gens présent ici ? Vous parlez d’incompétence et de manque de prudence qu’on fait preuve ces gens, cependant comment pouvez vous, vous permettre de porter de telles accusations !? Je ne voudrais en aucun cas attiser votre colère contre ma personne cependant ; Nous avons tous ici […] Pour marquer ces mots le monial tendit ces bras montrant les gens présent dans cette pièce […] pris par à la bataille et chacune de ces personnes à sans doute perdu un être cher à ces yeux. C’est pourquoi vos paroles me semblent teintées d’un orgueil démesuré et déplacé. Car vous et moi n’étions qu’un pion dans la bataille. Marquant un temps, il replongea ces mains dans les pans de sa robe. S’avançant en direction d’Amra Eauclaire, il inclina lentement la tête en guise de salut, puis repris la parole d’une voix calme et posé comme à son habitude.
(Commun) Je comprends tout à fait, les suspicions que vous portez. Cet évènement fut tragique et n’étant qu’un simple voyageur je ne peux me permettre de dire que je conçois votre douleur et votre chagrin. Cependant je peux comprendre votre désir de connaitre les raisons d’un tel évènement. Pour cela nous devons rester le plus objectif possible. Je n’accompagnais pas le dénommé Brahm lors de l’assaut, je peux également vous certifier que Dame Vëla et Dame Elode présentes toutes deux ici, se trouvaient avec moi. Volan vient de nous affirmer qu’il se trouvait en compagnie du guerrier orque et que ce sont sur ces ordres qu’il s’est adressé à l’ennemi. Le disciple de Shar marqua un temps. Cependant je dois avouer que quelque chose me dérange dans vos dires Messire. Je ne mets pas votre parole en doute croyez moi, mais vous venez de nous dire que l’ennemi a pris peur lorsqu’il a vu le demi-orque. Pourquoi !? Pourquoi une telle réaction, je veux bien reconnaitre que Brahm disposait d’une stature impressionnante, mais je ne pense pas que l’ennemi aurait pris la fuite aussi facilement. Cependant tout ceci n’est que supposition, l’ennemi a peu être pris peur face au guerrier.
La voix du monial s’éteignit, laissant libre parole à qui le voudrait.

La colère bouillonnait en Volan comme l'eau bout dans la marmite avant d'y rajouter le riz. Il ne parvenait à se calmer en se disant que tout cela était normal, qu'il ne fallait pas s'en faire et qu'aucunement ces gens ne portaient atteinte à la mémoire de Brahm. D'ailleurs, pour être tout à fait franc, la seule chose qui énervait véritablement le semi démon était qu'on puisse mettre un doute un mort, pas tellement qu'on mette en doute le demi orque ou alors sa parole. Se qui le gênait était que Brahm ne pouvait se défendre, ne pouvait mettre fin aux accusations qui pesaient contre lui et que finalement, seule la parole de Volan pouvait le sauver ou le discréditer.

La main de Vëla posée sur son épaule le força à tourner la tête pour la regarder et enfin l'apaisement commença à se faire sentir en lui. Cependant, les paroles de Zelkior ne l'aidèrent pas à rester calme et c'est brûlant de colère qu'il se retourna vers le moine pour aussitôt penser à la jeune femme à ses côtés et se taire tout en reposant ses yeux sur la paladin.

¤ Si tu veux m'aider, c'est raté le décoloré ! ¤

- Zelkior, je n'ai malheureusement pas de réponse à cette question. Je ne comprend pas la langue des orques, ni celle des gobelins donc je ne peux faire que des suppositions, et je doute que ces gens ainsi réunis soient venus ici pour les suppositions d'un mercenaire de passage.

Pour une fois, sa diatribe avait été débité avec un certain calme, quoique ses yeux soient toujours très explicites. Mais maintenant il parvenait à contrôler sa colère et il saisit la main de Vëla posée sur son épaule pour la serrer dans sa main gauche, sans toutefois blesser la jeune femme en serrant trop fort. La présence de la paladin et de sa main dans la sienne le soulagea, sa respiration se fit plus lente et au fur et à mesure, son rythme cardiaque diminua pour reprendre un tempo normal, calme. Il parvint à regarder sa voisine et à lui lancer un sourire empli d'excuses avant de se tourner vers les accusateurs qu'il regarda un par un avant de se lancer dans la suite de son discours.

- Je voudria vous faire des excuses pour mon comportement et ems paroles. Je ne voulais en aucun cas offenser l'un de vous et seul mon manque de sommeil et la perte de mon compagnon d'arme me mettent hors de moi. D'habitude j'essaie de mieux me contrôler.

Terminant ses excuses et se sentant parfaitement idiot avec une telle phrase et l'utilisation de tels mots, pour lui aussi vide de sens en ce moment qu'un cerveau d'orque, le semi démon serra un peu plus fort la main de Vëla et ferma les yeux, attendant la suite.

Ayant écouté avec une attention toute particulière, en étudiant bien attentivement les mots qui ce disait, trouvait sur le coup que Zelkior amenait des bons points. Mais quelque chose clochait, un ton dans sa voix sonnait égoïste. Vëla toujours la main sur l'épaule de Volan, lui dit suite à son second emportement:

-Toute mauvaise pensée ne peut avoir deux sources: la propre imperfection de notre âme, ou une funeste influence qui agit sur elle; dans ce dernier cas, c'est toujours l'indice d'une faiblesse qui nous rend propres à recevoir cette influence, et par conséquent d'une âme imparfaite; de telle sorte que celui qui faillit, ne saurait invoquer pour excuse, l'influence d'un Esprit étranger, puisque cet Esprit ne l'aurait point sollicité au mal s'il l'avait jugé inaccessible à la séduction.
Quand une mauvaise pensée surgit en nous, nous pouvons donc nous représenter un Esprit malveillant nous sollicitant au mal et auquel nous sommes tout aussi libres de céder ou de résister que s'il s'agissait des sollicitations d'une personne vivante.
Nous devons, en même temps, nous représenter les Esprits protecteurs qui, de leur côté, combattent la mauvaise influence et attendent avec anxiété la décision que nous allons prendre.
Notre hésitation à faire le mal est la voix des bons Esprits qui se font entendre; c'est ce que l'on appelle : la CONSCIENCE…
On reconnaît qu'une pensée est mauvaise quand elle s'écarte de la charité qui est la base de toute vraie morale; quand elle a pour principe l'orgueil, la vanité ou l'égoïsme; quand sa réalisation peut causer un préjudice quelconque à autrui; quand, enfin, elle nous sollicite à faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu'on nous fît.-

Sa main se serrait un peu plus fort sur l'épaule du guerrier.
Prennant une pose calculé en regardant Zelkior, elle se remémorait les mots que ce dernier avait employé, en les étudiants de façon psychologique. Il était clair qu'il cherchait à se faufiler...

° Je n’accompagnais pas le dénommé Brahm lors de l’assaut, je peux également vous certifier que Dame Vëla et Dame Elode présentes toutes deux ici, se trouvaient avec moi.°

Un sourcil se leva puis elle repensa...

° Volan vient de nous affirmer qu’il se trouvait en compagnie du guerrier orque et que ce sont sur ces ordres qu’il s’est adressé à l’ennemi.°

La suspicion pointait de plus en plus, pourquoi accusait-il Volan? De plus la suite au sujet de Brahm...
° Mais je ne pense pas que l’ennemi aurait pris la fuite aussi facilement. °

Décidément il y avait anguille sous roche. Silencieusement elle étudiait, sans faillir au jugement puis elle laissait sorti sur une teinte douce et sereine en regardant droit dans les yeux Bentus et en parlant pour l'ensemble:

-Les Esprits séducteurs s'efforcent de nous détourner de la voie du bien en nous suggérant de mauvaises pensées. Ils profitent de toutes nos faiblesses comme d'autant de portes ouvertes qui leur donnent accès dans notre âme. Il en est qui s'acharnent après nous comme une proie, mais ils s'éloignent lorsqu'ils reconnaissent leur impuissance à lutter contre notre volonté.-

La néophyte de l'Ordre du Corbeau restait par la suite silencieuse, continuant d'étudier les réactions.


[COLOR=blue] Psychologie aux dires de Zelkior. [COLOR=blue]

u centre de la scène, le monial attendit les réflexions de chacun et ce n’est sans grande surprise qu’il écouta attentivement les dires du demi démon. Stoïque, les mains croisées dans les pans de sa robe pourpre, le moine allait de nouveau jouer la comédie qu’il commençait à apprécier. S’y ce n’est sans l’interruption du paladin. Ecoutant les bonnes paroles de la Dame, il ne put s’empêcher de laisser un long soupir d’exaspération clôturer son monologue de bonté. Se tournant vers le guerrier, il éleva une voix calme et posée :
-(commun) Pour revenir à ce que vous disiez Messire Volan, c’est justement mon statut d’itinérant et donc d’inconnu de cette ville qui fait ma force de pouvoir rester le plus objectif possible dans cette affaire. Je ne connais aucun des deux parties présentes, et n’as pris parti pour aucun des deux. Ce qui semble ne pas être votre cas au vu de votre réaction il y a de ça quelques minutes. Et je ne vous en blâme pas croyez moi.
Se tournant vers le paladin, il éleva de nouveau sa voix. Et c’est de nouveau avec un ton calme qu’il prit la parole :
-(commun) Décidemment Dame Vëla, je ne comprends pas la motivation qui vous pousse sans cesse à me déshonorer de la sorte. Depuis notre première rencontre, vous ne cessez de me blesser par vos paroles. Vous qui pourtant ne cessez de clamer haut et fort et à qui veut l’entendre, votre bonté d’âme ainsi que votre faculté à ne pas juger les gens. Cependant ces bonnes paroles ne peuvent-elle pas aussi s’appliquer à ma personne ? Ou bien ne sont-elles simplement que mascarade ? Ou encore faut-il que pour en bénéficier je réside à vos cotés et suive le même chemin que vous? et pour être franc je ne cherche aucune réponse à ces questions. Alors je vous le demande. Inclinant généreusement la tête, il reprit. Cessez je vous en prie de tacher mon honneur de la sorte et par la même occasion de me blesser par vos paroles sans fondement.
Relevant la tête il reprit d’une voix plus forte :
-(commun) concentrons nous davantage sur cette affaire et laissons nos sentiments personnels de coté.

Elode avait mal dormi, certainement a cause des combats qu’elle découvrait en dehors des récits lus sur des manuscrits, avec toutes les horreurs et tristesse que cela apportait.

Elle avait pris soin tout de même d’utiliser la cruche d’eau sur sa table de chambre pour se laver, le corps et les cheveux étaient emplis de cendre. Cela l’avait réconforté sommairement de la perte de Brahm qu’elle connaissait si peu, mais qui lui avait paru d’une beauté d’âme supérieure à bien des aristocrates.

La réalité frappa à sa porte par l’intermédiaire du tavernier.

Sommée de descendre, elle enfila sa robe, mit ses chaussures et prit ses affaires.
¤ il vaut mieux être prête à toute situation ¤

Arrivée la dernière du groupe en bas des escaliers, elle écouta l’assistance, en observant le maximum de personnes.

Elle reçut une claque en entendant les accusations portées sur l’orque. Elle le connaissait si peu, avait elle été trompée ? Les demi-orques n’avaient pas la finesse pour jouer aussi bien la comédie, il était impensable que tout le groupe puisse ainsi être abusé par un être dont l’intelligence de sa race était souvent raillée. Elle ne croyait pas à la culpabilité de Brahm.

Volan la réconforta dans ses propos pour défendre son ami, mais il y mit une telle virulence, qu’elle pensa un instant qu’il mettait tout le groupe en danger face aux habitants de ce village.

En faisant peser des accusations sur le demi-orque, c’était tout le groupe qui était porté sur la potence, inutile de passer la tête soit même dans la corde.

La réaction de Zelchior l’a surpris, effectivement, pratiquement personne ici ne pouvait se porter garant a cent pour cent de Brahm, mais la fin de son dialogue lui fit honte, pas pour elle, mais pour lui, elle se la répéta pour être bien sur d’avoir comprit.

¤ Vous venez de nous dire que l’ennemi a pris peur lorsqu’il a vu le demi-orque. Pourquoi !? Pourquoi une telle réaction, je veux bien reconnaître que Brahm disposait d’une stature impressionnante, mais je ne pense pas que l’ennemi aurait pris la fuite aussi facilement. Cependant, tout ceci n’est que supposition, l’ennemi à peu être prit peur face au guerrier. ¤

Essayé de faire entendre raison, ou tout du moins se disculpé était une chose, mais de la a accentuer l’accusation par une petite phrase a double sens était d’une vilainerie insupportable.

Elode n’ut point le temps de réagir, le paladin fut plus prompte. Elle avait déjà remarqué qu’ils n’étaient point amis, maintenant elle en était sûre, et, le duel verbal qui suivit entre les deux protagonistes face aux villageois donnait une bien piètre image de solidarité.

¤ J’espère que Procacily se rend compte que notre groupe se disloque et que toute quête ensemble est vouée à un échec. Zelkhior arrive même a faire dire des excuses a Volan, il manipule avec une facilité déconcertante et Véla semble aussi sanguine que Volan, cela va mal finir entre nous, j’en suis certaine, je me dois de faire part de mes doutes à Procacily aussi tôt que possible.¤

Elode préféra garder le silence, elle n’avait pas à faire l’arbitre, et attendait que Procacily réagisse pour prendre leurs défenses

Seizième jour d'Eleinte
8h00
Auberge du Cerf Siffleur

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Volan essaye de convaincre les villageois que les agissements de Brahm étaient innocents: 11(Dé) + 2 - 2 (Situation)
Aucun effet véritable
Vëla essaye de voir si quelque chose dans la manière de s'exprimer de Zelkior trahit ses véritables buts: 8(Dé) + 5 contre 13(Dé) + 2
Procacily plaide: 15(Dé) + 3
Les villageois ne sont plus hostiles aux aventuriers

Chacun leur tour, et pour certain plusieurs fois, les compagnons de Brahm eurent l'occasion de défendre leur camarade de quelques heures. Bien évidemment, les oreilles des villageois et celles des aventuriers étaient également attentives aux paroles de chacun. Il fut bien vite évident pour tous les observateurs que Vëla, Elode et Zelkior, qui étaient loin de Brahm au moment des faits étaient innocent de ce qui était reproché au barbare. D'ailleurs, pour tout le monde, il était évident que Vëla n'était pas le genre de personne à frayer avec les démons.

Les sentiments de Vëla, qui avait appris à se prémunir des attaques les plus insidieuses du mal, étaient plus difficiles à déchiffrer que ceux des vieux villageois. Elle avait choisit, peut-être un peu vite, d'accorder tout le crédit possible à Volan et Brahm qui lui avaient montré qu'ils avaient des qualités de cœur qu'elle ne parvenait pas à croire feinte. Comme l'ambiance dans la salle de l'auberge était délétère, elle en vint à suspecter ses autres compagnons, et principalement Zelkior car Elode avait timidement gardé le silence. Il était particulièrement évident que Zelkior n'adoptait pas le point de vue de Volan de considérer que Brahm était innocent. Mais cela ne voulait pas dire que lui était coupable de quoi que ce soit. Après de mûres réflexions, elle en arriva à la seule conclusion possible: Zelkior avait plus de foi en la droiture et la vérité qu'en Brahm et il lui importait plus de savoir s'il était vraiment coupable que de préserver l'union du groupe. En un sens, en tentant de savoir qui était digne de confiance dans le groupe et qui ne l'était pas, elle agissait de la même façon.

Avant qu'elle ait eu le temps de prendre son souffle suite à cette conclusion rassurante, Vëla dut mettre un terme à ses réflexions. L'un des vieux villageois avait pris l'initiative de se lever et de parler pour demander des explications. Il ne semblait pas particulièrement convaincus par les explications de Volan et ils tenaient à avoir des précisions. Par chance, le rapide mea culpa du guerrier avait laissé dans les esprits une impression moins rebutante que sa colère.

-Nous comprenons que la situation ne soit pas facile pour vous non plus, monsieur, mais nous pensons que vous comprenez aussi que nous devons être certains que votre compagnon n'était pour rien dans cette attaque. Ou même qu'aucun d'entre vous n'est responsable et, outre votre participation aux efforts de la cité pour se protéger qui vous honorent, nous n'avons aucun élément qui puisse prouver que vous n'avez jamais donné l'ordre d'attaquer à ces créatures. C'est pourquoi ...

Le vieil homme n'eut pas l'occasion de finir sa phrase. Procacily venait de se lever pour prendre la parole et il le coupa d'un ton qui lui laissa clairement entendre qu'il pourrait parler autant qu'il le voudrait plus tard mais qu'il allait devoir se tenir coi quelques minutes. Sa voix était calme, même si la tension perçait derrière son ton, et bien qu'il ne fut pas bien impressionnant il réussit à tenir en haleine son public.

Procacily

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de clarifier les raisons de votre présence ici mais je crains d'être ici le seul à ne pas être aveuglé par mes sentiments, que ce soit l'amitié, la colère, la détresse, la tristesse ou l'amour de la vérité et de la justice. Soyons bien clair, Amra m'en est témoin, j'ai assisté à la bataille et j'y ai même participé plus qu'à mon tour. Et j'ai suivi le retour à la normale en écoutant attentivement les témoignages de chacun. A aucun moment, je dis bien à aucun moment, on ne m'a parlé de personnes attaqués par des gobelins ou des créatures du même acabit. Les seuls qui aient été signalés sont justement ceux qui ont fuit devant Brahm, selon vous. Et je pense que ce village a connu bien assez de difficultés pour savoir que les démons et les gobelins ne sont pas connus pour coopérer, avec qui que ce soit. Alors, quand bien même Brahm aurait été en cheville avec les gobelins, ce qui me semble absurde, il n'est aucunement responsable de la catastrophe de cette nuit. A mon avis, ce qui est le plus probable est que ces faibles créatures aient fuit devant les démons et non devant Brahm. Nous n'avons aucune preuve que les cris de Brahm et la fuite de ces créatures soient liés. Maintenant, à mon avis, le véritable problème est tout autre. Il y a eu une catastrophe et nous sommes les seuls étrangers dans le village. Je n'irai pas jusqu'à vous accuser de xénophobie mais je pense que vous avez choisi la décision la plus simple. Certes, notre groupe est constitué de personnes étranges, d'un orque, d'un homme aux traits monstrueux, de plusieurs magiciens mais cela n'est pas une preuve que nous soyons aucunement responsables. Surtout quand on connait un peu l'histoire des Marches d'Argent. Depuis la chute des royaumes elfes de la Grande Forêt, les attaques de démons sont courantes. Nos victoires au cours des dernières années ont peut-être donné l'impression que cette menace n'en était pas une mais, et vous le savez, nous avons subi des revers au Fort des Portes de l'Enfer. Je suis désolé de vous le dire comme cela mais votre village qui était déjà en péril va devoir affronter un fléau de plus. Il est inutile de chercher des responsables à cette situations, il faut trouver des solutions à ce problème. Il marqua alors une courte pause et se tourna vers ses compagnons avant de regarder à nouveau les vieux villageois. Nous devons agir à l'inverse des démons, nous devons rester unis quoiqu'il arrive pour être plus forts. Maintenant, je comprends que vous ayez des doutes à notre égard. Nous n'y pouvons rien. Mais nous sommes prêts à répondre à toutes vos questions. Il se tourna une fois de plus vers les aventuriers mais sans faire volte-face ensuite. Il souriait, même s'il était crispé. Vous avez quelque chose à ajouter ou à préciser. -------------------- Procacily est parfois très timide et renfermé. Mais si vous faites un effort pour être son ami ou que vous le confrontez à une difficulté, il peut très bien changer.